Auteur: Flo-de-Miel
Base: Gundam Wing
Genre: romance, songfic, angst, deathfic.
Couple: 1x2x1
Disclamers: chanson de Saez: "depuis que t'es monté la-haut" et "J'veux qu'on baise sur ma tombe". Gundam Wing propriété exclusive de Sunrise/Bandaï et Setsu agency.
Réponse aux reviews:
la rodeuse: souhait exaucé!
Sailor Sayuri:oui, je sais, c'est triste. Mais sans le vinaigre, comment appréciez le miel de la vie hein? (lol! j'ai trop regardé Vanilla Sky moi:-p)
nushan ynis: j'ai une surprise pour toi, alors!
Naïa: C'est très gentil tout ses compliments! J'espère que la suite te plaira aussi, meêm si elle peutêtre moins "tragiquement belle."
Shima-chan: Mercieeuuu! (ça c'est une review qui fait plaisir!)
Yohina: Je suis contente que tu ai pleuré parce que c'était beau et pas de chagrin! D'un autre côté, le message que je veux faire passer n'est pas du tout "suicidez-vous, les gars, si la vie vous rejette." Pas du tout! Ou alors seulement si vous avez été un ex-terroristes, que vous avez tué des centaines de personnes, que votre enfance a été horrible, que vous êtes orphelins, que votre identité doit resté secrète, que votre avenir ne vous promet pas le bonheur, que la presse vous harcèle depuis qu'elle vous qualifie d'"immorale" et quez la personne que vous aimer veut bien mourir avec vous. Moui… alors là, peut-être, seulement!
Genevieve Black: tend un Kleenex, la mine dépitée Pardon, je voulais vraiment pas te faire pleurer. Je déteste rendre les gens tristes. Moi j'ai juste écrit ça parce que… ben voilà, je trouvais plus cette histoire mignonne que horriblement triste. Gomen. J'espère que la suite remontera la pente. Merci pour la review. Kisu!
sirna: ouai, je sais, sont complètement ramollos dans cette fic mes 2 bishos! Mais as-tu seulement vu Endless Waltz, la suite de la série? A la fin, Heero est complètement mou! (sans parler de Duo qui refuse catégoriquement de tuer une personne de plus). Il faut leur pardonner aussi: ils ont combattus si longtemps! Normal qu'ils soient épuisés physiquement et moralement! … merci pour la review, bye!
MJ: quand je l'ai montré à ma sœur elle a explosé de rire… je me suis sérieusement demandé si son cœur n'était pas en BETON! lol! Merci MJ.
iriachan: beu, désolé Iria, je pense que je vais encore te faire souffrir! Mais merci quand même pour ta review!
lucy-hp: merci pour ta review! Moi, j'ai aussi eu une chance de pot de savoir que GW allait être rediffusé. C'est par hasard, en feuilletant le programme télé, mes yeux ont percuté sur l'image de Heero! C'était dans l'article "nouvelles séries", ils avaient illustré le commencement de GW. J'étais tte folle!
L'égalité de la mort.
"Tu n'as oublié personne, Quatre?"Demanda Trowa.
Soupir de l'autre côté du cornet.
"Pffff. Je… je sais pas trop qui pourrait venir en plus." Répondit le jeune Arabe d'une voix mal assurée. "Puis, j'ai du mal à réfléchir, je n'ai pas réussi à dormir depuis trois jours."
"Prend des somnifères."
"J'ai essayé mais mon organisme ne les acc… Enfin bref! je les vomis!" Coupa brusquement Quatre qui se sentait encore une fois nauséeux.
"Bien. Je viendrai." Confia Trowa. "Merci de t'occuper de ça. J'imagine que ça ne doit pas être facile."
"… ça aurait été mieux si je devais envoyer un faire-part de mariage, c'est certain. Seigneur, je regrette tant ce que j'ai dit à Duo. Si… si seulement j'avais été plus compréhensif."
"Ne te fait pas de mal, Quatre. Ce n'est pas de ta faute!. Ce n'est pas quelques paroles d'un ami qui ont pu les pousser à choisir cette voie là! Ils avaient d'autres raisons."
Re-soupire mélancolique.
"Et Wufeï? Il est au courant de la datte de l'enterrement?"
"Injoignable." Annonça tristement Quatre. "Mais je sais qu'il sait. Les journaux ne font qu'en parler. Je crois simplement que le fait de se voiler est dans son tempérament. Je crois que même s'il vient, il ne nous le dira pas."
"Je ne réalise pas encore." Confia Trowa. "Pourquoi avoir choisi la mort? Pourquoi ils ont choisi cette voie la? Eux qui étaient si… combatifs, qui étaient toujours d'assaut, toujours si déterminés."
"J'imagine qu'ils ont du être lasse de toujours se battre. Ca épuise, les combats. Et ça faisait trop longtemps qu'ils n'avaient pas pu se reposer, tu vois? Ils étaient juste un peu… sans doute… fatigués. Juste fatigués."
"Et comment va Réléna?"
"Mal. Tu sais combien elle était attachée à Heero. C'était comme un frère pour elle, peut être plus même. Elle m'a aidé pour choisir le lieu où reposerait la sépulture. Un endroit très bien, très vert et ensoleillé. Je suis sur que Duo aurait adoré cet endroit. La nuit, on doit y voir magnifiquement la lune."
Quatre crispa une de ses main sur son estomac. Il se sentait de plus en plus mal, quand il repesait à eux.
"Tro… Trowa, je vais te laisser je ne me sens pas très bien."
"Soigne toi Quatre."
"J'essayerai. Au revoir."
Le jeune arabe raccrocha le combiné puis appuya sur un des nombreux boutons disposés sur un socle électronique. Quelques secondes plus tard, Rashid apparut.
"Monsieur Winner?" Demanda poliment celui-ci en baissant la tête.
Quatre, assis derrière son bureau dans un grand fauteuil de cuir noir, se tourna vers la fenêtre et fit donc dos au nouveau venu.
"Rashid, je sais que ma décision va vous surprendre mais elle et sans équivoque: je démissionne de mon poste de patron de l'entreprise Winner."
"Mais..! Monsieur!" Fit le serviteur hébété en redressant soudain sa tête. "Comment cela se peut-il? Pourquoi?"
"Toute cette horrible histoire m'a fait rendre compte à quel point j'avais pu changer. L'argent est un bon serviteur mais un si mauvais maître." Récita Quatre d'une voix lasse. " Je décide de ne plus m'en incommoder. Veillez à faire le nécessaire pour que mon remplacement soit immédiat. Merci."
Rashid quitta la pièce et Quatre contempla en silence le paysage du désert depuis sa fenêtre. Il sentit une larme coulé sur sa joue et se murmura à lui-même.
"J'ai sûrement un peu de sable dans les yeux."
Trowa, quand il eut raccroché, pivota sur ses talons et se retrouva face à sa sœur. Il ne l'avait pas entendu pénétré dans sa roulotte de cirque.
"Tu étais là?" Fit-il d'une voix dénuée d'intonation.
"Trowa…." Dit-elle simplement, l'air navré. "Cette histoire est si…affligeante. Si tu as besoin d'en parler, je suis là."
"Inutile, Catherine. "
"L'enterrement est demain, n'est ce pas?"
"Oui."
"Je vais aller trouver le boss, et dire que nos numéros sont annuler pour la représentation de demain."
Trowa s'appuya contre l'armoire de la cuisine, soupira et dit:
"Tu n'es pas obligée de m'accompagner."
La jeune fille releva la tête brusquement et répondit avec un soupçon de colère mal cachée:
"Ils sont aussi mes amis!"
Son frère acquiesça alors en silence puis ils restèrent tout deux ainsi de longues minutes, jusqu'à ce que Catherine s'avance et prenne son frère dans ses bras. Trowa ne bougea pas d'un pouce, comme s'il était une statue, où comme si cette étreinte n'avait pas lieu. Catherine ne prit pas en compte cette réticence, se contentant de serrer son frère, lui transmettant tout l'amour dont elle était capable.
"Trowa? Pourquoi tu ne pleurs pas?"
"Pourquoi me demander ça?"
"Tu sais, murmura t'elle d'une voix calme et paisible, parfois, tu me fais vraiment peur."
Trowa lui saisit les épaules et mit fin à leur accolade en la faisant reculer. Il la fixa dans les yeux, et lui répondit:
"Je ne vois vraiment pas pourquoi. Je suis donc si horrible que ça?"
Catherine, se sentant agressée, lui expliqua assez brusquement, alors qu'il la maintenait toujours loin de lui avec un peu plus de fermeté:
"Trowa! Tu me fait penser à une statue de marbre! A un personnage virtuel! Tu exécutes tout les ordres qu'on te donne comme un robot! Tu es…! Arrr!"
Elle se détacha violemment de la prise de son frère, fit deux pas en arrière puis, pointant son doigt vers Trowa, continua à crier sur un ton de reproche:
" Tu ne m'as jamais laissé être une sœur pour toi, ni même une amie! Tu…! "
"Pardon." Le coupa le jeune homme d'une vois beaucoup plus paisible et posée que sa sœur. "Je ne voulais pas te faire de mal. j'ai… juste un peu du mal à m'exprimer. Je n'ai jamais pleuré, je n'ai jamais eu peur. La seule personne qui m'a un jour fait rire est morte. Mais j'aimerais bien, ne fusses qu'un jour, réussir à être plus humain, crois moi."
Catherine se calma aussitôt. Elle comprenait soudain que la situation était peut-être tout aussi tragique du côté de son frère. Après tout, on pouvait très bien souffrir sois même de son manque de compassion. Puis soudain, elle s'approcha de lui et le gifla violemment. La tête de Trowa fut bousculé tandis qu'il n'avait exercé aucune défense.
"Pourquoi?" Demanda t'il, sa joue rouge et son regard trouble.
Elle sourit en voyant des larmes de douleur naîtrent dans les yeux de son frère. D'une voix serrée et émue, elle répondit:
"Pour t'aider à pleurer, idiot."
WuFeï avait apprit l'annonce par Sally quand celle-ci avait lu le journal le lendemain même de cette tragédie. Au début, il avait cru à une folie pure, une fabulation, et n'y avait pas cru. En tant que Preventer, il ne pouvait pas se permettre de croire sans voir.
Il avait donc enquêté, et s'était rendu à la morgue.
Là,
il avait pu voir…
Il avait du croire.
WuFeï avait pleuré une fois dans sa vie puis, jamais plus, car aucune souffrance n'avait surpassé sa dernière.
Il n'a pas pleuré devant le corps mort de Heero Yuy, tout comme il n'avait pas versé une larme pour le triste sort de Duo.
C'était leur volonté. C'était justice.
Quand il était rentré, Sally l'avait prévenu que Quatre avait appelé, mais il ne désirait nullement parler avec ses anciens compagnons. Cette histoire, il la vivrait en solitaire, il la combattrait sans aide, comme toutes ses autres souffrances et ses autres guerres.
Car dévoiler sa faiblesse aux yeux des autres était, pour lui, une manière de se rendre encore plus faible et vulnérable, ce qu'il ne voulait à aucun prix.
"WuFeï!" Appela sévèrement Sally. "Tu devrais au moins témoigner de ta connaissance aux autres pilotes! Comment peuvent-ils savoir que tu es au courant!"
Le jeune Asiatique qui, assis dans la position du lotus, méditait sur le penchant d'une falaise, garda tout son calme et répondit en laissant ses yeux fermés:
"Ils le savent, n'ai crainte."
La jeune femme s'emporta devant l'impassibilité de son compagnon d'armes:
"MAIS…! Comment peux tu en être SUR!"
"Réfléchis, onna et laisse moi méditer, je te prie."
"Raaah! Et cesse de m'appeler "onna", espèce de crétin endurci!"
Sally tourna les talons et s'en alla d'une démarche mécanique vers sa voiture qui l'attendait en contre-bas, laissant son ami seul avec le vent. Une fois installé au volant, elle lui cria une dernière fois:
"L'enterrement aura lieu demain! Fait ce que tu veux, mais moi, je m'y rend!"
+-+-+
Il fait gris, nuageux…
Par moment, même, il pleut.
Sept silhouettes silencieuses supplie et prie en silence les cieux.
"Faites, qu'il repose un paix mon Dieu.
Pour lui qui a tant combattu." Demande en pensée Réléna, les yeux fermés et les mains jointes.
Y'a Hilde qui pleure en silence comme si elle avait des litres de trop dans son corps.
Y'a le menton de Quatre qui tremble à lui en faire mal aux dents.
Y'a l'émeraude des yeux de Trowa qui s'imbibe de peine et de haine.
Y'a Réléna qui ferment les yeux pour mieux supplier.
Y'a des fleurs, y'en a plein, c'est vraiment magnifique.
Des bouquet de lys, de roses et de tulipes.
Y'a WuFeï qui, de loin, jauge la scène. Il divague un peu entre le doute et la tristesse. Il repense à Meiran… Il revoit son enfance, caché parmi les branches de cet arbre, et se sent soudain lasse.
Puis surtout y'a Duo qui, béatement, ne quitte pas son timide sourire. Il est assis sur la tombe, et d'une main discrète frôle la pierre.
Il n'arrive pas à pleurer, tellement tout cela est risible.
Comment ne pas devenir fou quand on est dans son cas?
Quand on a tenté de se suicider avec celui qu'on aime,
Quand on a cru atteindre avec lui les portes du Paradis,
Et qu'on se rend compte que celui qui vous réveille de votre trépas,
…
est non un ange mais un docteur?
Oui, vous avez bien compris,
Duo Maxwell n'est pas parti.
Oui, vous avez deviné,
lui seul a été sauvé.
Oui vous avez bien conclu,
Heero Yuy est perdu.
Non, vous n'avez pas tort,
Seul lui est bien mort.
Une à une, les silhouette s'éloigne. A la fin, il ne reste plus que Duo et Quatre. Le jeune blond s'avance et pose une main sur l'épaule de Duo.
"Ca va aller? Tu veux… venir à la maison?"
"Non. Je préfère rester encore un peu avec lui. Il n'a jamais aimé être seul, tu sais. Même si il ne le disait pas."
Les yeux de Quatre sont imbibés de larmes mais il ne veut pas que son ami sache qu'il pleure. Alors d'une voix étrangement aiguë qui essaye de cacher sa tristesse, il souffle:
"Bien sur."
… et s'en va, laissant Duo seul avec son ivresse.
+-+-+-+
"Alors? Quoi de neuf docteur?" Demanda Duo alors que Sally rangeait son stéthoscope dans sa petite sacoche en cuir noir.
"Tu es malade, en effet."
Elle saisit la malette, la laissa prendre au bout de son bras puis, se tournant vers Duo toujours assis torse nu sur la table de la cuisine, elle lui déclara:
"Duo, cela fait combien de temps que tu craches du sang?"
"Ho, environ deux mois."
"Et tu me préviens seulement maintenant?"
"Ben, au début, je me foutais bien d'être malade, tu sais. Mais quand Quatre m'a appelé et qu'il m'a demandé comment j'allais, j'ai pas eu le courage de lui mentir."
Sally resta quelques secondes silencieuses, se mordit la lèvre inférieure et annonça tristement:
"Duo. Tu… tu n'en as plus pour longtemps."
"What?" Fit-il, surpris mais pas le moins du monde apeuré.
"Une… une tumeur s'est développée en toi, au niveau des poumons. Tu es… en stade terminal. Les capacités physiques exceptionnelles de ton corps t'ont aidé à gommer les effets les plus dérangeants de la maladie mais cette fois, c'est la fin."
La voix de Sally se brisa soudain quand elle lui demanda:
"Pou.. Pourquoi tu ne m'as pas appelé plus tôt?"
Duo resta silencieux, fixant la femme avec inquiétude. Il réussit enfin à articuler:
"Pardon Sally. Mais pleurs pas, je t'en prie. Elle valait de toute façon plus rien ma vie."
Elle s'avança près de lui et le plaqua contre elle, le serrant très fort dans ses bras. Elle sanglota un peu, en frottant le dos nu et immobile de Duo.
"C'est agréable." Avoua t'il. "J'avais justement un peu froid."
Sally s'écarta et lui décocha un sourire radieux, les larmes inondant ses joues.
"Tu as réussi pour finir, hein? Tu vas aller le rejoindre!"
Duo étira discrètement ses lèvres et répondit d'une voix basse, timide et confidente:
"oui."
Dehors, c'est la pleine lune.
Et ce soir, Duo semble la regardé de L2: elle a des allures de cimetière.
Il se lève en silence, se dégage des draps, s'en va de la chambre.
Il fait quelques pas dans le couloir, atteint la salle de bain, fouille dans les tiroirs,
il évite les miroirs…
Là, ils sont là, juste à portée de main.
Il les fait tomber un à un aux creux de sa paume puis plaque ses doigts contre sa bouche, lance sa tête en arrière et gobe tout. La boite désormais vide d'anti-douleurs tombe de l'évier, alors que, pris d'un malaise, Duo chancèle. Il s'accroche au lavabo et tousse bruyamment.
Il crache encore du sang.
C'est fini, c'est la fin…
Et il rejoint la terrasse.
Seul, dehors, dans le silence de la campagne nocturne, il laisse le vent libérer ses cheveux. Il perd ses prunelles dans le flot des étoiles, et pense en silence à celui qui est là-haut.
"Le ciel ne sera plus jamais
Aussi noir qu'il n'est aujourd'hui
Comme un soleil ensorcelé
Tes yeux se perdent dans mes nuits
On n'était pas du même monde
Mais qu'est-ce que ça fait maintenant
Puisque les anges et les colombes
Se sont enfuis avec le vent"
Il inspire, expire.
Non, en faite… il soupire.
Il repasse en sa mémoire, ses derniers instant d'amour.
Leurs corps enlacés, se promettant l'éternité,
La douce chaleur, de ces toutes dernières heures,
Leurs regards vitreux, leurs lèvres qui murmurent " adieu."
Et leur confiance, leur espérance…leur rêve de rendre les armes à deux.
"Depuis que t'es montée là-haut
Les anges n'ont jamais été plus beaux
Depuis que t'es montée là-haut
Ici moi je me sens toujours de trop…."
Duo reste seul sur la terrasse, comme un rêveur solitaire qui divague entre deux ondes. Il sent déjà que ses paupières sont lourdes, que ses gestes sont moins concis.
Il voudrait avoir un pinceau avec une peinture d'étoiles, et s'amuser à illuminer cette nuit si noir par quelques coups d'artiste.
Il voudrait la couleur de la lune, pour la rendre un peu plus belle.
Il voudrait des astres pour repeindre le ciel.
"Si un jour tu veux redescendre
Sache que mon cœur est ouvert
Et qu'il saigne à n'en plus comprendre
Où est l'Eden où est l'Enfer
Depuis que t'es montée là-haut
Les anges n'ont jamais été plus beaux
Depuis que t'es montée là-haut
Ici moi je me sens toujours de trop"
Il soupire et soupire encore, il perd le contact sans vraiment le vouloir.
Il se lève et s'avance, marche de longues minutes.
Dès fois, il chancèle, tombe, se traîne, se relève.
Il atteint enfin un cerisier en fleur dont les pétales semblent bleues dans la nuit. Au pied de l'arbre, une épitaphe de marbre blanc.
Gravé dessus, ses quelques mots funèbres: "Ici, repose Heero Yuy."
Il tâtonne sur le sol jusqu'à trouver une pierre tranchante. Il la serre bien aux creux de sa paume et, aux prix de nombreux efforts, grave à côté don nom de son amant: "ainsi que Duo Maxwell."
Il s'acharne jusqu'à ce que sa main se mette à saigner mais ne tient pas compte de la douleur. Exténué, il s'écroule contre la tombe.
"Hé! Heero…" Murmure t'il en caressant la pierre. "Je suis là."
Les battement du cœur de Duo diminue.
Il sourit…
Petit à petit, les ténèbres l'envahissent et bientôt, c'est le noir complet.
C'est comme un long tunnel noir, une impression de déjà vu puis il la revoie: cette étrange lueur qui brille tout au fond du couloir.
Cette lumière, c'est la mort. La fin de tout homme.
A la lumière obscure
Je te croise enfin
Mon dieu que tu es belle.
Toi, la seule, toi, l'ultime,
Entre les hommes, égalité.
Il a déjà faillit l'atteindre, mais a échoué. Cette fois, c'est la bonne, c'est la vraie…
"Allez viens, gentille lueur. Viens étouffer mon cœur."
La clarté s'approche de plus en plus, elle prend la forme d'une personne.
°Alors c'est ça un ange?°
S'il te plait prends ma main
Ne te fais plus attendre
Il est temps de s'étreindre
Il est temps de s'éteindreAu soleil qui s'incline
Allez finissons en
Et laissons s'accomplir
Le firmament
Plongé dans l'infini
Dans le gouffre sacré De Katagena
Me noyer à jamais
Et puis quitter ce monde sans pudeur ni morale.
Ca y est, c'est fini… cette fois, il va mourir.
Il a l'impression de voguer dans un liquide chaud. C'est une sensation étrange. Demain, on retrouvera son corps endormi sur sa propre tombe. Oui, c'est ça. Sur sa tombe, il est mort.
Jveux qu'on baise sur ma tombe
Jveux qu'on baise sur ma tombe
Hilde s'écroulera à ses pieds, comme une mère pleurant son fils mort ou plutôt comme une femme déchirée par le décès de son époux. Et Réléna… Réléna qui ne comprendra rien, qui ne comprendra pas. Sally s'en voudrai d'avoir garder le silence, de n'avoir pu le sauver, malgré la sciences.
Et ces trois femmes ensemble se déchireront mutuellement de regrets.
Que la grâce s'accomplisse
Immortelle jouissance
Que les femmes s'unissent
Dans un parfait accord
Rien que pour un instant
L'éphémère devienne
Eternité
Duo entend un rire…
Un rire lointain, un rire vrai, chaleureux. Qu'il n'avait jamais entendu auparavant…
Le rire l'attire vers la lumière, au bout du tunnel, comme une promesse de bonheur…
Tout ce bonheur qu'il n'avait pu vivre sur terre…
"J'aurais aimé t'aimer
Comme on aime le soleil
Te dire que le monde est beau
Que c'est beau d'aimer
J'aurais aimer t'écrire
Le plus beau des poèmes
Et construire un empire
Juste pour ton sourire
Devenir le soleil
Pour sécher tes sanglots
Et faire battre le ciel
Pour un futur plus beau"
Y'a Hilde qui pleure en silence comme si elle avait des litres de trop dans son corps.
Y'a le menton de Quatre qui tremble à lui en faire mal aux dents.
Y'a l'émeraude des yeux de Trowa qui s'imbibe de peine et de haine.
Y'a Réléna qui ferment les yeux pour mieux supplier.
Y'a des fleurs, y'en a plein, c'est vraiment magnifique.
Des bouquet de lys, de roses et de tulipes.
Y'a WuFeï qui, de loin, jauge la scène.
Et Duo comprend ce que ça signifie vraiment…
l'expression "Avoir une tête d'enterrement".
Il s'en veut terriblement, il voudrait crier "pardon". Se fondre à leur pied, juste les implorer.
Mais c'est plus fort que moi
Vous voyez, je n'y peux rien
Ce monde n'était plus pour moi
Ce monde n'était plus le mien
Au revoir mes amis
Au revoir mes frères
Au revoir mon pays
A nous deux la lumière
Au revoir Sally
Au revoir les printemps
Au revoir pauvre monde
A nous deux Satan
Au revoir mes amis
Au revoir mes frères
Au revoir mon pays
A nous deux la lumière.
Duo sent un souffle chaud dans son cou…
Haa! Cette odeur familière, si douce, si tendre!
"C'est toi, Heero?"
OWARI.
