DEUXIEME CHAPITRE:
Au loin j'aperçoit un demi-géant à l'air affreusement niai. Sûrement le fameux Hagrid. Je me fraye un passage parmis la cohorte de lilliputiens à coup de coudes pour pouvoir l'atteindre. Certains poussent de légers glapissements de douleur. J'adore - j'ai d'ailleurs toujours adoré voir les visages terrifiés des autres sur mon passage. Une sorte de petite satisfaction personnelle. Un de ces petits plaisir de la vie comme on dit. Les gens s'imaginent toutes sortes de choses quand à mon look particulier. Dès lors qu'ils aperçoivent mes new rocks tant chérie et tout mon attirail ils flippent comme pas permis. Personne n'a jamais compris que j'aboie plus que je ne mords. Sauf ce satané blondinet. Blond mais pas con. Jusqu'à présent il à été la seule personne à comprendre que l'unique chose que je désirais était la tranquillité. En parlant de tranquillité…je frapperai volontiers le petit mioche qui ose interrompre mes pensées. On entendrai ses dents claquer à deux kilomètres. Il a sûrement peur de la flotte… C'est vrai que la barque n'est pas très stable. Mais bon. J'ai pourtant la phobie de l'eau et je n'hurle pas à la mort moi !
« Il paraît qu'il y a un Calamar géant au fond de ce lac…imaginez si la barque se renverse… »
J'obtient l'effet désiré. Le pauvre gosse devient plus pâle qu'un cadavre. Au moins il ne se tortille plus sur le banc et il ne claque plus des dents. J'adore. Vous ai-je déjà dis que j'adorais terrifier les gosses ?
La barque arrive enfin à quai et je me retrouve rapidement dans une salle immense où sont alignées quatre grandes tables remplies d'élèves plus ou moins jeunes. Je reste là, piquée debout parmis la cohue de nains sur pattes. Je les dépasse d'au moins deux têtes. J'ai un soupçon de satisfaction personnelle lorsque je m'aperçoit que tous me regardent avec frayeur.
Le silence se fait peu à peu dans la salle alors qu'un vieux barbu se lève. Sûrement le directeur. Et meerde, voilà qu'il commence un discours. Plus que le rose, je hais les discours. Blablablabla-guerre-blablablabla-Voldemort-blablablabla-solidarité-blablablabla-nouvelle-élève-blabla-Française-blablabla. Tiens on parle de moi.
A ce niveau là de mon récit je tiens à vous préciser qu'ayant suivit des cours intensif durant 9 ans mon anglais était quasiment irréprochable. Enfin bref. Je ne vais pas non plus m'étaler sur l'étendu de mes connaissances. Dans deux mois nous y serions encore. Et il ne me reste que trois semaines. Simplement, quand je disais que ma mère me laissait faire tout ce dont je rêvais, il y avait bien évidemment une condition, et pas des moindres. Que je sois la meilleure. Partout. Tout le temps. Que ce soit dans l'art des potions, tout comme l'art des châteaux de cartes, en passant par l'art du combat avec ou sans magie. A partir de mes 12 ans elle m'appris même à combiner les deux. Elle fût intransigeante là-dessus. Magie Blanche ou Noire, elle ne laissa rien de coté.
Elle disait que les sang-pûrs étaient faibles. Ils comptent beaucoup trop sur l'aide de la magie. Aucun d'entre eux ne pourrait se défendre sans une baguette. Et c'est là leur défaut principal. Ils méprisent tout ce qui n'a pas attrait à la magie.
Ma mère était la personne la plus douée que je connaisse –hormis moi désormais.
Paix à son âme.
Madame chignon – je n'ai rien du tout contre les chignons, bien au contraire je trouve çà pratique et très classe- m'affuble d'un chapeau miteux. Après une conversation plus qu'inintéressante sur mon caractère et mes ambitions – rien que je ne sache déjà - celui-ci m'envoi à Serpentard. Intéressant. Alors que je me dirige d'un pas rapide mais précis vers le bout de la table à forte dominance verte j'entends de nombreux chuchotements sur mon passage. J'ai à nouveau une subite envie de meurtre. Ils font les prix de groupe ?
Tandis que je m'assieds à l'écart des autres –toujours pas envie d'être courtoise avec mon prochain- les babillements incessants reprennent. Et c'est d'un air plus qu'agacée que je regarde mon assiette, qui oh surprise, ne me tente pas plus que çà. Mortifiée, je reste à la fixer durant tout le repas. Au bout de trois quart d'heure j'aperçoit une masse postée devant moi.
« Tu vas finir par la transpercer si tu continue comme çà »
Blondinet ze come back.
« C'est mon but dans la vie, transpercer les assiettes »
Sarcasme quand tu me tiens…
« En tant que préfet en chef, Dumbledore m'a confié l'insipide mission de te mener à tes appartements personnels »
Et oui, çà a du bon d'être caractériellement instable et de sortir de cure de désintox. Bref. Je me lève –enfin- de table et prend la suite de Blondinet. A son grand désespoir, je n'ai jamais pu me résoudre à l'appeler autrement. Que voulez-vous, je suis une grande sentimentale sur les bords…
C'est dingue ce qu'il peut y avoir comme escaliers et couloir dans ce château ! Cela fait au moins 5 minutes que je marche derrière Malfoy dans un silence mortuaire – comme quoi il peut se montrer agréable quand il veut- et il me semble sur de lui et de l'endroit où il va.
Un instant après, nous nous arrêtons devant ce qui ressemblerai – vu d'avion un jour de pluie par temps de brouillard- à un tableau. Mais en m'approchant de plus près, je me rend compte qu'il s'agit de ma peinture favorite. « Pressentiment de la guerre civile » de Dali.
Blondinet se fend désormais d'une magnifique grimace…un peu de respect tout de même ! Il s'agit de Dali !
« Qui donc a pu peindre une horreur pareille ? »
Espèce d'inculte ! Je dois avouer qu'a cet instant, Blondinet venait de retomber dans mon estime…
« Un génie »
« Mais il faut être fou ! »
« Justement »
Sa majesté blondissîme lève désormais un sourcil ahuri. Espèce d'illettré ! Rah ces sorciers, aucune notion de l'art…
« Enfin bref. Cette…toile est l'entrée de tes appartements. Tu n'a qu'a choisir un mot de passe et le panneau basculera. Seul toi en a l'accès. »
Le pied.
« Je viens te chercher demain à 7 heures pour te montrer le chemin jusqu'à la grande salle. Sois prête à l'heure. »
Je suis toujours à l'heure…connard.
Alors qu'il s'en va je commence à réfléchir à mon mot de passe…Hum, pas évident d'en trouver un comme çà. Voyons voir…si je me concentre, quel est le premier mot qui me viens à l'esprit ?
Connard.
Connard ?!?
D'accord, va pour connard…
J'annonce mon mot de passe à la toile « connard » et celle-ci bascule en révélant peu à peu une porte d'entrée aux tons vert-argent – oh surprise. Je pénétrai donc par cette porte dans ce qui allai être mon chez moi pour l'année à venir.
Cuisine, salon, chambre, salle de bain, bureau, salle d'entraînement, le tout en vert et argent…Yeurg ! D'un mouvement circulaire de la main je refis à neuf la décoration. Cuisine en jaune pâle, salon en rouge-orangé, chambre en bordeaux, salle de bain en bleu ciel, bureau en bleu nuit et je laissais telle quelle la salle d'entraînement. Ce n'est pas parce que la gamme de non-couleur de mes vêtements se limite au noir, que je n'apprécie pas les couleurs. Bien au contraire. Le rouge me distrait, le bordeaux m'apaise, le bleu-nuit m'aide à me concentrer et le vert m'énerve positivement.
Ceci fait j'aperçoit mes – nombreux – bagages au pied de l'immense lit à baldaquin situé dans le milieu de la pièce. J'en sors le vieux tee-shirt « Duck You » - jeu de mots qui m'a toujours fait marrer- en office de chemise de nuit, l'enfile après m'être promptement déshabillée, et m'allonge gracieusement (chpouf) sur mon lit.
Dix minutes plus tard je change de position.
Encore.
Et encore.
Et encore.
Au bout de 5 heures de ferme bataillage avec mes draps je consent finalement à me lever.
Oui bon, j'ai dis que le bordeaux m'apaisait, pas qu'il m'endormait ! Il en faut plus que çà pour endormir une insomniaque…
Quatre heure et demie du matin et je ne dors déjà plus. La poisse ! Je me dirige vers la douche afin de me débarrasser de mon habituelle corvée de cheveux. Pensez vous, 94 centimètres ne s'entretiennent pas facilement ! (1)
Ceci fait – c'est à dire une demie heure plus tard- j'en ressort et m'attaque à mes bagages. Avec la magie, cela aurai été réglé en une seconde, mais j'ai du temps à tuer…les vêtements dans la commode de la chambre, les livres dans la bibliothèque du bureau, ainsi qu'une bonne partie de mon matériel magique, le reste étant destiné à la salle d'entraînement, les guitares et l'ampli dans le salon – j'ai toujours mis un point d'honneur à pratiquer la musique régulièrement- et le reste, je le dispose au grès de mon humeur.
Un coup d'œil à l'horloge.
Six heure.
Je ne sais pas si les élèves ont l'autorisation de fumer dans l'enceinte de l'établissement…roh et puis flûte. Je m'installe sur le canapé du salon, à proximité du cendrier, une cigarette à la main, et dans l'autre, « Le meilleur des mondes » d'Aldous Huxley…
(1) L'auteuse parle en connaissance de cause.
Zabou: merci pour tes encouragements, cela me fait plaisir.
Unna: pour la longueur des chapitres, cela devrai s'arranger au fur à mesure. Sinon, merci pour tes commentaires, et de rien pour la review, ce fut un plaisir .
