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diabella


Chapitre 12

Le retour d'un vieil ami

"Vous ne deviez pas n'arriver que demain ?" L'interrogea-t-elle.

"Je n'ai pas pu attendre. Avoua-t-il. Et toi, tu vas bien ? Tu n'en as pas l'air !" S'inquiéta-t-il à son tour.

"Oh, c'est juste un petit coup de fatigue. Je rentrai faire mes devoirs."

"Tu ne changeras jamais Hermione, tu me rappelles moi quand j'étais à Poudlard." Remarqua-t-il nostalgiquement.

"Je n'ai pas les même contraintes…"

"Mais tu t'en imposes d'autres. Je n'ai jamais réussi à empêcher James ou Sirius de faire des bêtises. Je n'en avais pas le cœur. Toi, tu arrives à calmer Harry."

"Oui, mais à quel prix…"

Voyant le trouble de chacun ; Rémus, en ce qui concerne le souvenir de Sirius et James, et Hermione, le souvenir douloureux de ses nombreuses disputes avec Harry et Ron.

"Bon et bien, je vais aller voir Sirius. Tu ne m'accompagnes pas, je suppose ?" Lui demanda-t-il, sachant pertinemment qu'elle devait aller travailler.

"Non, je préfère retourner dans mon dortoir. Si Harry me cherche, dites-lui que je suis là où nous avons passé nos plus beaux moments cette année, il comprendra."

"Entendu Hermione. A ce soir."

Il se retourna et quelques secondes plus tard, Hermione l'entendit frapper à la porte des appartements de Sirius, hésitant. Lorsqu'elle s'ouvrit, Hermione pu entendre des exclamations de joie. Lupin pleurait de bonheur devant un Sirius qui ne le reconnaissait pas. Hermione sourit intérieurement et continua son chemin vers la salle commune des Gryffondor où elle comptait récupérer ses devoirs. Arrivée devant le portrait de la grosse dame, elle dit le mot de passe et entendit Ginny l'appeler. Cette dernière courrait dans l'escalier pour la rejoindre. Une fois à sa hauteur, elle lui dit d'un ton grave :

"Il faut qu'on parle."

Hermione acquiesça. Elles s'installèrent alors toutes deux dans un coin tranquille de la salle commune.

"Hermione, qu'est ce qu'il t'arrive en ce moment, tu es vraiment de plus en plus renfermée sur toi-même. Tu n'adresses la parole qu'à Harry… D'ailleurs, en parlant de Harry, je tiens à te dire que votre petite virée de la nuit dernière n'est pas passée inaperçue."

"Ah ?" Parvint seulement à dire Hermione.

"Mais qu'est-ce que tu as ? Tu n'es plus la même… Ton regard est triste tout le temps, je vois bien qu'il te manque quelque chose. J'imagine assez à quel point ça doit être dur pour toi d'avoir perdu tes parents, mais il faut te ressaisir… Regarde Harry, son parrain est mort il y a également quelques mois et depuis quelques semaines, il affiche un sourire rayonnant !"

"Si seulement tu savais," marmonna Hermione.

"Quoi ? Si seulement je savais quoi ?" La questionna Ginny qui avait apparemment une ouïe plus développée que ce qu'on aurait cru.

Hermione lui raconta alors toute l'histoire. Le retour du Sirius d'il y a vingt ans, leur nouveau professeur de défense contre les forces du mal.

"Ah ! Et bien… Je comprends mieux maintenant…" réussit-elle seulement à articuler.

"Ginny, l'interpella Hermione de son ton le plus sérieux, presque dramatique. Tu ne dois en parler à personne. Pas même à Ron. J'ai promis à Dumbledore de garder le secret."

"Je te le promet Hermione. Maintenant au moins, tu sais que tu peux te confier à moi."

Elle se tut quelques instants, puis prenant un air malicieux, elle demanda :

"Alors comment est-il ?"

"Et bien, il est vraiment bien…"

"Bien, c'est à dire ? questionna-t-elle de nouveau, avide d'en savoir plus. Je ne l'ai vu que de loin aux repas. Il a l'air séduisant."

"Ginny, la réprimanda Hermione. Il est beaucoup plus vieux que toi."

"Plus maintenant ! Si j'ai bien compris ce que tu m'as dit, il risque de ne pas pouvoir retourner à son époque… Et puis, avoue que toi aussi tu le trouves craquant…"

Hermione rougit fortement, puis, comme si elle avouait une faute impardonnable, elle répondit :

"Oui, c'est vrai… Il est vraiment séduisant."

Pendant ce temps, chez Sirius, tout le monde riait à gorge déployée. Sirius allait visiblement beaucoup mieux depuis que Rémus était arrivé et ce dernier également depuis qu'il avait retrouvé son meilleur ami.

"Alors Rémus, tu restes combien de temps ?"

"Et bien autant de temps qu'il faudra pour que tu ais envie de me jeter à la porte ! Répondit ce dernier sur le ton de la plaisanterie."

"Alors jamais !"

Harry était au comble du bonheur. Son parrain était avec lui et allait être son professeur, il n'aurait plus besoin de se cacher. Le fait de changer de nom n'avait d'ailleurs pas dérangé Sirius qui détestait plus que tout sa parenté avec les Black.

"Dis-moi Harry, Dumbledore n'est pas rentré dans les détails, comment t'y es-tu pris pour faire revenir Sirius ? "Le questionna Rémus.

"Et bien, moi, j'ai trouvé la formule sur l'allée des embrumes et c'est Hermione qui s'est occupée du reste. Bien sur, en ce qui concerne l'acquisition dangereuse des ingrédients, c'est moi qui ai risqué bon nombre de retenues avec Rogue. Mais j'ai eu de la chance que Peeves passe par là !"

"J'ai croisé Hermione dans le couloir en arrivant, déclara Rémus qui avait repris son sérieux. Elle m'inquiète vraiment. Cela faisait longtemps que je n'avais pas vu autant de peine dans les yeux de quelqu'un. Elle me fait penser à moi lorsque je me suis retrouvé seul."

"Mais tu n'es plus seul maintenant," tenta de le rassurer Harry.

"Oui, mais elle si ! intervint Sirius. Elle t'a aidé à me faire revenir et maintenant que tu passes tout ton temps avec moi, elle doit penser que tu l'as laissée tomber."

"Non, je doute que le problème vienne de là. Je doute même qu'elle sache elle-même d'où vient le problème…"

Rémus sembla réfléchir quelques instants.

"Elle a tout donné pour ses études et ses amis. Négligeant sa vie personnelle. Je crois qu'en faisant encore une fois don d'elle même pour aider Harry a faire revenir Sirius, elle a trop donné. Son cœur ne supporte plus de tant donner sans recevoir."

"Rémus ? Tu devrais peut-être aller lui parler". Déclara le plus sérieusement du monde Sirius.

"Mais pourquoi moi ?" Protesta-t-il.

"Parce que c'est toi qui la comprends le mieux."

Rémus réfléchit de nouveau.

"Je vais essayer, mais je ne garantis rien, je doute qu'elle accepte de se confier à moi. Par contre, toi Sirius, tu pourrais peut-être…"

"Non, c'est ridicule, je… ne sais pas consoler les filles…" s'insurgea-t-il, mal à l'aise.

"Je me rappelle d'une fois, avec Lily… Je suis sur que tu t'en souviens aussi !" Se remémora Rémus.

"Bon alors tu essayes, se résigna Sirius, et si tu n'y arrives pas, j'essayerai à mon tour mais toi d'abord."

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