Résumé : Hermione se retrouve projetée pour une journée dans le futur, vingt ans après, à Poudlard. Elle fait connaissance avec toute une nouvelle génération de Potter et de Weasley… HG/RW
Cette histoire est inspirée de Like Mother Like Son de Wigginout, disponible sur Fanfiction, où Harry se retrouve dans le futur. Les enfants de Ron et Hermione sont restés tels quels, mais ceux de Harry et Ginny sont empruntés à Alixe, dont je ne saurais vous conseiller assez les fics! La dernière, Mon Sorcier bien-aimé, est en cours de publication en ce moment sur Fanfiction. Merci à Alixe de m'avoir permis d'utiliser Samantha, Lily, James et Sirius, et à Wigginout pour Liz, Aiden et Connor.
Rappel de quelques personnages :
Liz : Elizabeth Weasley-Granger, fille de Ron et Hermione. Elle a dix-sept ans et est en sixième année à Poudlard, à Gryffondor. Elle est préfète.
Aiden et Connor : jumeaux, fils de Ron et Hermione. Ils ont onze ans et sont en première année à Gryffondor.
Professeur Vector : professeur d'arithmancie, nouveau directeur de la maison de Gryffondor.
Sylvia Cross : c'est le nom officiel donné à l'Hermione du passé, qui a modifié son apparence grâce à une potion de Rogue. Elle est supposée venir de l'Ecole de Salem, aux Etats-Unis.
Lily et James : ce sont les deux premiers enfants d'Harry et Ginny. Lily était à Gryffondor, mais elle a déjà quitté Poudlard. James est en sixième année à Poufsouffle, il est attrapeur et capitaine de son équipe de Quidditch.
Ulysse, Hector et Pandora : les enfants de Percy et Pénélope. Ulysse et Hector ont déjà quitté Poudlard. Pandora est en sixième année à Serdaigle et veut qu'on l'appelle Pandy.
Enide Swifton : Meilleure amie de Liz, 6è année Gryffondor.
Chapitre IV : Tempus fluit
Ce matin-là, Hermione Weasley-Granger était pressée. Elle transplana directement de la salle de bain à la table du petit-déjeuner où tout était prêt, comme d'habitude. Après un bref bonjour à la cantonade, elle dévora son œuf au plat, but quelques gorgées de thé et attaqua les tartines.
« - Ma puce, arrête d'engloutir ces tartines. Et après tu oses dire que je mange comme un porc.
- Je n'y peux rien, mon chéri », répondit la « puce » en avalant la fin de sa tartine, tandis que quelques miettes se perdaient sur la table. « Je suis vraiment très en retard. »
Prissy, leur elfe de maison libre, lui resservit du thé.
« Merci, Prissy, c'est gentil, mais je t'ai déjà dit que tu n'avais pas à faire le service. Tu as déjà assez de travail comme ça avec le ménage. »
L'elfe vexée battit en retraite vers la cuisine. Hermione avala une gorgée de thé, et reprit à l'intention de son mari : « Je suis en conférence cet après-midi, et je dois absolument arriver en avance au bureau pour boucler ce rapport sur la Dissociation des éléments magiques, tu te rappelles ?
- Attends, laisse-moi réfléchir…Hier, tu es rentrée à minuit, d'une humeur de chien… Ce n'était pas à cause de ce rapport, justement ?
- Ron, tu n'es pas drôle.
- Je sais, 'Mione, je ne suis pas drôle. Mais je pensais qu'à présent que tous les enfants sont à Poudlard, on aurait un peu plus de temps pour nous deux. »
Il la regarda de côté, attendant sa réaction. Alors qu'Hermione déglutissait son thé pour pouvoir manifester verbalement son exaspération, un grand-duc brun pénétra dans la pièce.
« - C'est pour toi, dit Ron. C'est de Poudlard.
- Oh, Merlin, j'espère qu'Aiden et Connor n'ont pas fait de bêtise.
- Mais non, 'Mione. Tu te doutes bien que dans ce cas, c'est à moi que cette vieille Minnie aurait adressé la lettre, répondit Ron avec un sourire un peu amer. C'est étrange, j'ai toujours l'impression qu'elle me rend responsable de toutes leurs frasques, dit-il en souriant cette fois plus franchement. Remarque, dans un sens, je trouve cela plutôt flatteur…Mais qu'y a-t-il, 'Mione ? »
Il fronça les sourcils en voyant la tête de sa femme. La bouche ouverte, elle fixait la commode, en face d'elle, où était exposée une vieille photo d'elle et de lui avec Harry, du temps où ils étaient encore à Poudlard. Il lui arracha la lettre des mains.
« Hermione,
Vous souvenez-vous d'un voyage particulier que vous auriez fait en 1996 ? Si oui, répondez d'urgence à ce hibou.
Merci,
Minerva McGonagall,
Directrice de l'Ecole de Sorcellerie de Poudlard. »
« - Qu'est-ce que ça veut dire ?…'Mione ? » Il agita sa main devant ses yeux.
« Oh, Merlin, j'avais complètement oublié ! »
Sa femme avait l'air à la fois catastrophé et illuminé qu'il lui connaissait quand une inspiration subite lui venait à l'esprit. Il s'inquiéta. Quand elle était dans cet état, elle courait généralement au Labo du Ministère, ou bien au siège de l'Association des Elfes, et il ne la voyait plus pendant trois jours.
Sa femme se tourna vers lui, des étincelles au fond des yeux. Et contre toute attente, elle ne lui parla pas de laboratoire, d'elfes ou de recherches. Envoyant valser son rapport sur la Dissociation des éléments magiques, Hermione Weasley-Granger entreprit de raconter à son mari comment, à l'âge de seize ans, elle avait fait un saut dans le futur.
Quand ils se séparèrent, une heure plus tard, les deux époux étaient d'humeur beaucoup plus romantique que précédemment. Néanmoins, Madame finit par s'arracher avec regret du baiser fougueux de son mari pour retrouver son cher rapport. Sa journée allait être chargée.
« - Bon, très bien, dit joyeusement le professeur Vector. Pour la semaine prochaine, vous me ferez les problèmes de la page 342. »
En rangeant ses affaires, Liz se sentait beaucoup moins joyeuse que son professeur d'arithmancie. Cette Sylvia Cross était proprement exaspérante. Non mais qu'est-ce qui lui prenait de lever la main comme une forcenée, à chaque fois que le prof posait une question ? Liz elle-même connaissait la réponse, la plupart du temps. Mais elle savait bien que si elle commençait à se comporter de la sorte, elle se ferait charrier par toute l'école! Le pire, c'est que Vector avait eu l'air d'adorer, et en deux heures de cours, il avait attribué quinze points à Gryffondor, lui qui en était plutôt chiche !
C'était vraiment ridicule, surtout de la part d'une nouvelle. Comment comptait-elle se faire des amis ?
Mais peut-être ne comptait-elle pas se faire des amis. Après tout, Minerva n'avait pas précisé combien de temps elle allait rester. « Quelque temps », avait-elle dit. Qu'est-ce que ça voulait dire ? Une semaine ? Trois mois ? Toute l'année scolaire ? C'était bizarre, cette façon d'arriver à Poudlard, comme ça, en plein milieu de l'année.
Liz referma son sac d'un coup sec. Trop de livres. Si ça continuait comme ça, l'année prochaine, elle devrait faire des sorts de rétrécissement sur ses affaires pour pouvoir tout emporter.
De toute façon, la Nouvelle était vraiment bizarre. Liz n'arrivait pas à se faire une opinion sur elle. Elle avait l'air complètement perdue depuis son arrivée, et la voilà qui se mettait à fayoter en cours. Vive la discrétion ! Elle avait l'air sympathique, pourtant. Mais Liz était gênée par sa façon de baver sur la famille Weasley et sur les Potter.
Depuis son enfance, Liz avait l'habitude de cela. Ses parents étaient les meilleurs amis du Survivant, et même si elle n'y avait pas eu droit autant que la famille de Harry et Ginny, elle avait eu sa dose de photos et d'articles stupides dans les journaux. Et bien sûr, à son arrivée à Poudlard, elle avait pu « bénéficier » des regards et des chuchotements dus à sa célébrité. Moins que Lily et James, heureusement. Ou qu'Ulysse, Hector et Pandora, les enfants de son oncle Percy, qui était Ministre de la Magie depuis huit ans.
Il y avait aussi ceux qui les accusaient d'être des proches de la Directrice. Ils n'y pouvaient rien, quand même, si c'était une amie de leurs parents ! Et à Poudlard, ils se retenaient de l'appeler par son prénom et lui donnaient du « professeur McGonagall ».
Enfin, c'était moins grave que ces fans de leurs parents qui croyaient tout ce qu'on disait dans les journaux. Alors, qu'une nouvelle élève arrive brusquement d'Amérique, en cours d'année, pour la regarder avec des yeux ronds et poser des questions sur sa famille, ça lui tapait sur les nerfs.
Son regard tomba sur Sylvia, qui était encore en train de l'observer. Agacée, Liz se glissa vers la sortie et tourna dans le couloir pour se rendre à son prochain cours.
« Elle dépasse les bornes, là. Elle le trouvera toute seule, le chemin pour aller en salle d'Enchantements. Ça lui fera les pieds, et au sens propre ! »
Ragaillardie à l'idée de voir l'Américaine arriver en retard au cours du professeur Flitwick, elle accéléra le pas, entre la foule des élèves et les vieilles armures, pressée de retrouver Enide, Dan et Mike.
Décevant l'espoir de Liz, Hermione n'eut aucun problème à trouver la salle des sortilèges, qui n'avait pas changé depuis vingt ans. Le professeur n'avait pas changé non plus : ce cours était toujours assuré par Filius Flitwick... Hermione sourit intérieurement : pour ce qui était des cours, elle n'était pas trop dépaysée. Le professeur Vector venait de faire presque le même cours que la semaine dernière. Enfin… la semaine dernière… pour lui, ça faisait vingt-deux ans. Pour des professeurs comme Vladimir Vector, Filius Flitwick, ou même Minerva Mc Gonagall, qui aimaient voir grandir et progresser leurs élèves, ça ne posait aucun problème. Mais Hermione comprenait mieux l'aigreur du professeur Rogue…
Elle se demanda ce qu'elle faisait comme métier, en 2018. Jusque-là, elle avait du mal à se décider, entre la recherche ou l'engagement politique (en faveur de la libération des elfes, mais il y avait aussi tant d'autres choses à changer, dans le monde sorcier… les rapports avec les Moldus en étaient un exemple frappant). Elle avait même pensé à conjuguer les deux carrières, politique et scientifique ; mais si elle devait avoir une famille (ce qui était maintenant un point acquis), elle ne pourrait sans doute pas faire tout ça.
Hermione se mit à songer aux jumeaux. Comment pouvait-on élever des jumeaux ? Des copies de Fred et George, en plus ! car ils ne semblaient vraiment rien avoir à envier à leur duo d'oncles « facétieux »… Ça devait être une charge épouvantable ! Hermione se demanda si elle pourrait un jour avoir l'instinct maternel. Pour l'instant, elle n'y parvenait pas. Elle avait déjà du mal à se considérer comme la mère de Liz –et elle n'était PAS la mère de Liz ; du moins pas encore. Et les jumeaux lui semblaient n'être rien d'autre qu'une paire de petits monstres, sympathiques, certes, mais dont elle ne voudrait pour rien au monde être responsable. Mais peut-être qu'à trente-neuf ans (c'était l'âge que, selon ses calculs, elle devait avoir atteint « maintenant »), la maternité lui semblerait quelque chose de tout naturel…
En arrivant devant la salle des sortilèges, Hermione retrouva Liz, entourée de ses amis de Gryffondor. Il y avait Enide, une jolie brune, avec des yeux d'un bleu très clair et le teint quasi-transparent, qui avait toujours le sourire aux lèvres, et supportait avec humour les accès d'autorité de son amie préfète. Dan était un cousin de Liz –le fils d'un des jumeaux, si elle avait bien compris. Hermione découvrit bientôt qu'il était le petit ami d'Enide. Quant à Mike Bell, ses yeux noirs pétillants témoignaient de son sens de l'humour. Lui et Enide étaient en train de faire rire aux éclats leurs deux amis, en leur racontant le cours de divination qu'ils venaient d'avoir avec le professeur Trelawney.
« C'est alors que notre chère Sibylle s'est retournée vers Mike, et lui a susurré de sa voix fluette : " …et surtout, jeune homme, méfiez-vous d'une certaine jeune fille aux cheveux roux… " »
Mike leva les yeux au ciel : Enide riait tellement qu'elle avait du mal à raconter.
« … et Mike a répondu : "Raah, je savais bien que Liz m'en voudrait de ne pas avoir terminé mon devoir de métamorphose." »
Dan éclata de rire devant la mine mi-figue mi-raisin de sa cousine. Mike ajouta :
« Et elle m'a enlevé 10 points, la rosse ! C'était juste une remarque comme ça…. C'est vrai, Liz est rousse, quoi… Aïe ! »
La baguette de Liz s'était abattue sur sa tête.
« TU AS FAIT PERDRE 10 POINTS À GRYFFONDOR ! »
Les oreilles de Liz avaient pris une teinte rougeâtre. Dan sauta sur l'occasion pour ajouter, perfide :
« Tu vois, Liz, que la divination, ce n'est pas que de la gnognotte. Tu viens de lui taper dessus ! Trelawney a eu raison de le prévenir contre toi… »
Hermione n'eut pas l'occasion de suivre le reste de la conversation. Elle se fit happer par le professeur Flitwick qui lui signala que Sylvia Cross devait aller voir le professeur Mc Gonagall dans son bureau, à midi.
En sortant du bureau de McGonagall, Hermione était particulièrement soucieuse. Elle venait d'apprendre qu'elle « se » rencontrerait elle-même (enfin, sa version plus âgée) dans la soirée, afin de trouver un moyen de retourner dans le passé. Si McGonagall n'avait pas pu trouver d'autre solution, la situation devait être vraiment délicate. Elle se demanda si elle pourrait un jour retrouver son époque…
Ne voulant pas céder à la panique, elle prit une grande inspiration. Ron, Harry et son présent à elle lui manquaient. D'autres auraient pu penser que c'était une chance, de pouvoir ainsi découvrir son avenir, mais elle trouvait cela plutôt effrayant. Entre rêver à l'amour à dix-sept ans, et se retrouver mariée avec trois enfants à trente-neuf, il y avait une marge. Une marge de vingt-deux ans d'évènements et d'évolutions diverses, allant du monde extérieur aux cercles les plus intimes de sa conscience. Ce n'était pas très sain de franchir ce fossé sans passer par la case du vieillissement.
Heureusement que personne ne savait qui elle était, car la situation serait dans ce cas affreusement gênante.
Alors qu'elle bifurquait dans un corridor, une main surgit brusquement à ses côtés et l'attrapa par la manche, l'entraînant derrière un tableau –une nature morte. Sortant sa baguette pour se défendre, elle s'apprêtait à lancer un Stupefix quand elle reconnut les yeux verts et l'air malicieux de Samantha.
« - Pourrais-tu m'accorder quelques instants, s'il te plaît ? J'aimerais qu'on discute, toutes les deux… »
Hermione pesta intérieurement. Quelqu'un savait. Et la discussion s'annonçait diablement embarrassante…
Au départ, je pensais pas répondre aux reviews… Mais je tiens à vous dire à quel point ça me fait plaisir ! Et il y a aussi quelques questions auxquelles il faut que je réponde… Voilà donc mes réactions à vos commentaires :
Alixe : Merci pour les critiques ! Ca
m'a permis de corriger très vite… Surtout que tu as été
la première à reviewer : j'imagine que grâce
à toi d'autres lecteurs ont mieux compris. Donc, c'est
officiel, tu es devenue ma « bêta-readeuse » !
(dans la mesure où tu pourras m'accorder un peu de temps…).
Je suis très flattée que mes
descriptions des Potter correspondent à l'idée que tu
t'en es faite. Surtout que j'ai fait des efforts : dans mon
esprit, au départ, Sam avait les cheveux châtains, et
Sirius était roux ! C'est après avoir relu ta
fic que leur ai redonné les cheveux noirs de leur père.
OZ-whitemage : Merci… je continue, donc.
castel : Merci aussi. J'espère que la suite te plaît toujours.
Anacofleb : Je comprends que ce soit un peu l'embrouille tous ces nouveaux personnages. J'espère que mon petit rappel en début de chapitre t'a aidé, cette fois-ci.
virg05 : Voilà la suite ! Pour le rythme, ce sera à peu près toutes les semaines.
popov : J'espère que ce chapitre-là ne t'a pas déçu.
stephanie : Oui, je continue… Merci de m'encourager !
vava cracra : c'est bien si j'arrive à faire un peu de suspense ! Comme ça tu continueras à venir me lire… ;-)
loufette : désolée de te faire attendre : la discussion Sam-Hermione, c'est pour la semaine prochaine ! (niark niark… je suis méchante, hein ;-) )
lunatanis : et oui, ça grouille de rouquins ! Tout l'intérêt d'imaginer que l'histoire se termine bien, c'est que ça laisse place à une nouvelle génération ! J'espère qu'à toi aussi, les petits rappels en haut de ce chapitre auront été utiles…
Rebecca Black : merci beaucoup !
Allima : Bien vu ! Oui, Duncan Stratford est un clin d'oeil à la fic d'Alixe, Mon Sorcier Bien-Aimé... Je suis contente que tu l'aies remarqué. Pour ceux qui ne connaissent pas cette fic, et qui aiment le personnage de Sam… et bien lisez-la ! C'est Alixe qui l'a inventé… ses fics ne peuvent que vous plaire !
Ayla257 : Et oui, elle est toute chamboulée, la pauvre Hermione, c'est le cas de le dire!
Axoo : ben oui, les Weasley sont déjà une grande famille... Alors, à la génération suivante, tu imagines! ;)
harryherron : sympa, ton pseudo! et contente d'avoir réussi à te faire rire... c'est pas évident, le genre comique, je suis en train de m'en apercevoir!
Menssa : oui, c'est une véritable invasion de rouquins! Je sais pas si leurs enfants seraient vraiment tous roux (tiens, la transmission du gène de la rousseur, c'est une bonne question), mais c'est bien plus marrant à imaginer comme ça!
Evanspotter : Merci! J'adore Ron et Hermione, moi aussi!
Encore merci à tous, et à la semaine prochaine !
