Oui, je sais, j'accuse un léger retard… Mais j'ai préféré avancer sur mon autre fiction (qui avance, mais oui) et puis … Ben les aléas de la vie quotidienne et le fait que je bosse un peu de temps à autres… Voilà, voilà. Mais je ne vous oublie pas : la preuve, voilà le quatrième chapitre de cette aventure…
Réponse aux reviews….
Vif d'or : je commence par toi, car ma pauvre, cela fait deux fois que tu me laisse un message, et je ne te réponds jamais… C'est chose faite. Merci de tes encouragements et de tes appréciations. C'est vrai que Potter est vexé comme un poux, mais comme j'aime bien les jeux compliqués, j'espère que tu aimeras ce quatrième chapitre…
Yochu : Ton dernier message me confirme dans mon jugement : tu as comme moi un machiavélisme à toute épreuve. Et ben, Harry aussi, et je crois que tu vas apprécier ce qui va se passer… Par contre, ne me demande pas la suite : pour l'instant, je cogite dessus… Mais je vais trouver, ne t'inquiètes pas…
Alinamcb54 : Merci pour tes encouragements. Je peux savoir ce que vous avez tous contre Rusard ? J'ai l'impression que si Miss Rowling l'avait décrit comme ressemblant à une gravure de mode, j'aurais eu brusquement moins de critiques… Ou alors, peut-être l'influence des films ? Si l'acteur avait été Tom Cruise, j'ai l'impression que la relation entre Rusard et les Serpentards passerait bien mieux…
Farahon : Merci de ta critique… Pour Rusard, voit un peu la review juste au-dessus…
Griselle : Je te rassures, je ne suis pas pour la pédophilie… Cette histoire n'est qu'un délire imaginaire. D'ailleurs, je suis tout aussi révoltée que toi lorsque j'apprends par les médias ce genre d'affaire. Cela dit, le rating M signale que cette histoire est pour public averti. Donc, c'est à chacun de prendre ses responsabilités. J'assumerai les miennes quant à l'écriture de cette fiction (et des autres). Pour Rusard, je te renvoie aussi à la review d'Alinamch54… J'espère que ce chapitre te conviendra…
Serpenti-draco : Voilà la suite… Avec une nouvelle distribution de cartes… Bonne lecture et merci de ton soutien et de tes encouragements. Je suis heureuse de te voir fidèle au poste…
Onarluca : avec un peu de retard, voilà le nouveau chapitre… J'attends ton avis avec impatience. Merci pour tout…
Chapitre 4
Draco Malfoy s'avançait avec lenteur vers sa victime. Paniqué, Harry tirait dans tous les sens pour se dégager de ses liens. Il était enchaîné au mur, les bras tendus au-dessus de la tête. Une voix traînante lui donna la chair de poule.
-Cette nuit, tu es à moi, Potter…
Le corps blanc du prince de serpentard se détachait avec netteté dans l'obscurité de la salle éclairée par quelques bougies… Harry avala avec difficulté sa salive. Des doigts délicats se refermèrent sur le manche d'une cravache. Au moment où elle s'abattait sur lui en un sifflement entêtant, il poussa un cri…
Et se réveilla dans son lit. Deux ombres menaçantes l'encadraient de part et d'autres. Mal réveillé, il cria de nouveau et tomba par terre.
-Et ben… Bonjour, à toi aussi.
La voix de Ron contenait des éclats de rires et un soupçon de surprise.
-Harry… Tu vas bien ? Ou étais-tu passé ? Pourquoi tu nous as menti ?
Hermione paraissait plutôt furieuse et vexée de s'être fait embobiner par son ami et ne comptait pas quitter le dortoir des garçons sans une bonne explication.
-Hermione chérie, laisse le respirer…
Les draps étaient sens dessus dessous, et son sommeil avait été des plus agités. Harry leva des yeux encore embrumés de sommeil vers ses deux amis. Ron était doucement mais sûrement en train de pousser Hermione hors du dortoir, en l'assurant gentiment qu'ils la rejoindraient le plus vite possible dans la salle commune. Sur une dernière protestation, le rouquin referma la porte au nez sa dulcinée furieuse et se tourna vers le Prince des Gryffondors.
- Alors ? Elle s'appelle comment ?
Harry rougit furieusement, retenant à grand peine son envie de bondir sur Ron et lui faire ravaler ses paroles. La dernière chose dont il avait besoin en ce moment, c'était bien qu'on lui rappelle qu'il était célibataire endurci. Des souvenirs assaillirent son esprit… Le corps nu et crémeux de Malfoy… Les fesses rougies de Crabbe… La cravache maniée avec dextérité par Goyle… Le regard égrillard de Zabini… Les yeux orageux de Malfoy, ses mains fines qui semblaient si douces et prometteuses… NON. Il n'aimait pas les hommes.
HARRY. POTTER. N'AIMAIT. PAS LES. HOMMES… Ce devait être bien clair pour tout le monde. Et Malfoy lui paierait son humiliation. Foi de Potter.
-À moins que… Elle ne s'appelle Malfoy…
Le survivant sursauta et regarda son ami bouche bée.
-Que viens-tu de dire ?
Ron se mit à sourire d'un air entendu. Ainsi, il avait deviné juste, pour une fois. Même sa chère Hermione s'était trompée. Il avait remarqué les regards que lançait Harry sur son ennemi, puis observé discrètement son manque d'attention en cours. Il avait également noté la fréquence inhabituelle de ses crises d'agressivités lorsque le blond n'apparaissait pas pour leurs habituelles querelles verbales… Et puis, parallèlement à cela, il y avait la brusque politesse de Malfoy et de sa clique, l'amabilité des Serpentards… Oui, tout cela était troublant. Ron savait que son meilleur ami était gay, mais il sentait que ce dernier ne l'acceptait pas encore. Malfoy était-t'il La solution qui permettrait à Harry d'être heureux ? Le renversement de situation était sans doute improbable, mais quelque part, ironiquement drôle…
-Allons, Harry… Cela fait des semaines que tu le traques dans tout Poudlard. Tu changes d'attitude dès qu'il apparaît…
Le visage d'Harry prit une teinte rouge brique. Ainsi, malgré toutes ses précautions, ses amis avaient remarqué son manège. Il eut honte de son attitude. Pourquoi ne leur avait-t'il pas fait confiance plus tôt ? À cause de Malfoy, bien sûr…
-Tu ne vas pas y croire... Malfoy est gay… Je l'ai surpris hier, pendant qu'il batifolait avec ses amis…
Ron lança à Harry un regard perçant.
-Et ?
Le survivant fixa son meilleur ami avec stupéfaction. Mais que se passait-t'il ? Normalement, Ron aurait dû s'exclamer qu'il savait que Malfoy n'était qu'un sale pervers et un futur mangemort, qu'il était tombé bien bas et que c'était l'occasion unique de le virer pour atteinte à l'ordre moral… Et là, rien. Il ne manquait plus que Voldemort apparaisse avec bonbons et bouquets de fleurs dans la salle commune des gryffondor et se mette à danser la gigue Irlandaise dans les bras de Dumbledore…
-Comment cela, ET ?
Ron se retint de ne pas secouer Harry. Ce dernier pouvait être si naïf, si… Lent d'esprit, parfois. Allait-t'il lui dire ce qu'il pressentait déjà depuis un certain temps ?
-Qu'as tu fais ?
Le sorcier brun rougit de plus belle.
-En fait, je me suis fait coincer par ses deux gorilles et par Blaise… Ils m'ont cerné et m'ont menacé…
Ron regarda, de plus en plus amusé et intrigué, le visage déconfit de son ami. Aujourd'hui serait un jour à marquer d'une pierre blanche, il le sentait. Harry avait enfin décidé d'assumer sa nature profonde. Allez, encore un peu d'encouragements, et il lui cracherait le morceau…
-Menacé ? De quoi ?
Harry baissa la tête, terriblement gêné. Il avait été humilié, son ami pouvait comprendre cela, non ? D'un souffle presque inaudible, il lui lança
-De… De me faire payer pour les avoirs interrompus. Et puis Malfoy est intervenu.
Ah… Les choses se précisaient. Ron devinait que la fin de la soirée avait été torride… Mais il se passerait volontiers des détails. Lui, il aimait les filles, leurs rondeurs, leur peau douce, la chevelure de soie d'Hermione, et ses audaces… Oh oui… D'ailleurs, il y avait des positions et des jeux qu'ils n'avaient pas encore essayés. Il faudrait qu'il demande conseil à ce sujet à…
-… Et le pire, c'est qu'il m'a tiré de là. La honte totale… Ah, ils doivent bien rire à présent. Je ne peux pas laisser passer cela.
Ron en poussa un soupir d'exaspération… Mais quel con, ce Malfoy ! Il avait Harry à portée de la main, et il le laissait partir sans en profiter. Le jeune gryffondor ne pouvait s'empêcher de trouver cette attitude décevante, indigne d'un vrai serpentard. Mais son rôle, à lui, était de réconforter la vierge effarouchée… Euh, le survivant et futur vainqueur de Voldemort…
-Bon… Ce n'est pas si dramatique. Et puis, peut-être qu'ils avaient deviné ta présence et ils ont décidé de te jouer un tour.
Harry releva la tête et considéra son ami d'un œil nouveau. Ce dernier était un génie. Oui, mesdames et messieurs, lui, Harry Potter, avait la chance incroyable d'avoir le pote le plus intelligent depuis la naissance de l'humanité… Mais bien sûr qu'ils s'étaient moqués de lui…
-Et que proposes-tu ?
Ron cacha un sourire triomphant. Puisque Malfoy hésitait à bondir sur Harry, c'était Harry qui allait se tourner vers lui et se jeter dans ses bras accueillants. Aidé de son plus fidèle serviteur. Ben quoi ? Les amis, cela servait à cela, non ?
-Pourchasses-les sans pitié… Coince Malfoy et fais lui des avances… Tu vas voir, il va se dégonfler comme une baudruche. Tu me raconteras, cela va être amusant, je le sens…
Il eut la satisfaction d'apercevoir une lueur sauvage dans les grands yeux verts. Enfin… Harry s'intéressait à quelque chose d'autre qu'à Voldemort et au futur combat. Cela lui ferait un bien fou. Il connaîtrait au moins les joies du sexe. Pour l'amour, c'était moins sûr… Mais pourquoi pas, après tout ? Tout dépendait de Malfoy à présent. Comment le dragon blond allait-il réagir ? Allait-il repousser les assauts fougueux du champion des Gryffondor ? S'il faisait cela, il trouverait à qui parler. Et maintenant, il fallait mettre Hermione au courant des dernières turpitudes de leur ami. Elle aurait certainement de bonnes idées à proposer.
-Et si on allait rejoindre les autres pour le petit-déjeuner ? Hermione nous attends…
Draco regardait nerveusement vers la table des Gryffondor. Personne. Enfin, si, de nombreux gryffondors étaient attablés, mais Harry manquait à l'appel. Ses deux inséparables acolytes également. Cela ne présageait rien de bon. Le survivant était certainement allé se réfugier dans leur giron. Pfft. Franchement, ce n'était pas digne d'un sorcier tout puissant. Est ce que Voldemort allait chercher du réconfort auprès de Dumbledore ? Hein ? Ben non… Pourtant, peut-être que Dumbledore ne demandait que cela. La vision d'un Voldemort et d'un directeur en train de s'enlacer devant les yeux ahuris de Fudge accapara les pensées de Draco qui se mit à rire. Blaise et ses camarades le regardèrent en souriant, intrigués sur la raison de cette soudaine hilarité et impatients d'en savoir de la partager. Malheureusement, cette joyeuse humeur fut brisée nette par l'arrivée triomphale de Potter, flanqué par sa garde rapprochée.
Car Harry Potter s'était métamorphosé en une bombe sexuelle. Pas d'autre mot
Au lieu des tristes hardes informes qu'il portait habituellement, il était revêtu d'une tenue noire et verte qui mettait en valeur son regard. Son pantalon de velours noir galbait ses longues jambes finement musclées, tandis qu'une chemise crème et soyeuse, soulignait son teint ambré. Une grande partie du réfectoire commentait cette soudaine transformation. Cho Chang, à la table des Serdaigle, faillit en avaler son bol de chocolat de travers tandis que Luna Lovegood regardait d'un air complice le trio doré avant de faire glisser son regard rêveur sur la table des serpentards. Elle fixa Malfoy un moment, guettant les premières réactions du charismatique champion de la tour vert et argent. Elle ne fut pas déçue.
Draco contemplait son futur trophée avec un regard stupéfait et la bouche ouverte. Ron et Hermione, qui observaient discrètement le serpentard en frémir de joie. Manifestement, ils avaient eu une excellente idée en « relookant » entièrement leur ami. Ils furent heureux d'entourer solidement le survivant. S'il ne se maîtrisait pas mieux que cela, Malfoy allait se précipiter vers lui et le prendre sur la grande table, devant tout le monde… C'était également la pensée que partageait Pansy, puisque la jeune fille donna charitablement un coup de coude au sorcier blond pour qu'il se reprenne.
-Rentre ta langue et ferme ta bouche, Draco. On dirait que tu vas le violer sur place...
Cette soudaine remarque eut le mérite de le ramener sur terre. Draco se retourna vers son « amie »
-N'est-ce pas un spectacle que tu attends avec impatience ?
-Pas du tout, Draco. Je n'ai aucune envie de te voir à Azkaban pour outrage aux bonnes mœurs et viol sur le favori de Dumbledore. En, revanche, je suis heureuse de savoir que tu as enfin accepté ta « différence ».
Le rappel de son humiliation, sur le quai de la gare, le fit grimacer. Même s'il lui devait beaucoup, il n'était pas encore prêt à lui pardonner l'étalage public de ses préférences sexuelles. Il avait, par la même occasion, appris qu'il n'était définitivement pas le roi de Poudlard. Les étudiants, dans leur grande majorité, et après quelques rumeurs, n'avaient pas prêté plus d'attention à l'originalité du prince des Serpentards. Il en avait été à la fois satisfait et vexé.
Il n'eut pas le temps d'approfondir l'analyse de ses sentiments contradictoires envers Pansy et les étudiants. Son petit lion d'amour s'approchait lentement d'un pas de prédateur de la table des Serpentards… Et Potter… Non, ce n'était pas vrai… Si ! Potter lui faisait de l'œil. Il ne pouvait y avoir aucun doute à ce sujet. Au lieu de le mettre en joie, Draco sentit un étrange sentiment de malaise s'emparer de lui. Mais à quoi, pouvait jouer le « Hérault » de la tour rouge et or ? La voix espiègle de Blaise le tira sans ménagement de ses pensées.
-Et ben… Il a l'air beaucoup moins timide qu'hier soir… Il s'est passé quelque chose qu'on m'aurait caché ?
Vincent et Greggory fixaient le survivant avec intérêt.
-Peut-être que nos menaces ont porté leurs fruits…
-Et qu'il veut passer à la vitesse supérieure…
Les deux garçons regardèrent leur chef avec un sentiment de reproche. L'intervention de Draco les avait privés d'une initiation intéressante… Si tant est que Potter était vraiment un débutant. Et ce qu'ils avaient sous les yeux permettait un doute raisonnable quant à ce sujet… Leur chef vénéré ne partageait absolument pas cet avis.
-Potter joue avec le feu. Il veut se moquer de nous.
Blaise le regarda avec curiosité. Puisque Harry se jetait de lui-même dans le lit de Draco, pourquoi ce dernier hésitait tant à en profiter ?
-Dis donc… C'est pas dans tes habitudes de cracher sur un morceau de cette qualité.
Pansy soudainement passionnée, par le sujet glissa son impression.
-Peut-être qu'il te trouve à son goût. J'ai toujours trouvé étranges vos disputes continuelles et infantiles.
Draco n'eut pas le temps de répliquer, il continuait de fixer Harry qui s'était arrêté devant lui.
-Draco… Tu as l'air en forme ce matin…
Un silence abasourdit tomba dans le réfectoire. À la table des professeurs, tous les yeux étaient braqués sur les « ennemis intimes ». Dumbledore dissimula un sourire derrière sa barbe en broussaille… La voix douce d'Harry résonna clairement, fendant le silence.
-Ça a l'air bon ce que tu manges… Tu me fais goûter ?
La première réaction de Draco était de prendre Harry sur ses genoux, et de lui faire lécher ses doigts couverts de confiture. Mais il en décida autrement en observant de plus près le visage de son adoré. Il n'aimait décidément pas la lueur calculatrice qu'il discernait au fond des prunelles vertes. Ainsi, Potter voulait l'humilier devant tout le monde. Il en serait pour ses frais. Il n'était pas un serpentard pour rien.
-Tu as exactement la même chose à ta table, Potter… Ou plutôt… Harry.
Harry se redressa un peu, consultant du regard, Ron. Ce dernier lui fit signe de continuer, sous le regard maintenant goguenard de Blaise.
-C'est vrai… Mais je préfère rester ici…
Il se pencha et prit la main de Draco, dont il plongea les doigts dans la confiture de fraise. Il porta de tout à sa bouche et lécha consciencieusement chaque doigt. Ce geste acheva de sidérer tout le monde. Seul Ron et Hermione affichèrent un air satisfait. Blaise et ses camarades regardaient mi-intrigués, mi-gourmands, le visage concentré de Potter. Draco lui, était partagé entre la colère, le bonheur et la surprise. Il fut de nouveau réduit au silence par Harry.
-Hmmm… Délicieux. J'aime particulièrement le parfum vanille. Il relève la saveur de la fraise.
Le ton ironique remit en place les idées du prince des Serpentards.
-Je crois que tu as assez joué, Potter.
Il lui retira sa main, qu'il essuya avec sa serviette. Ses faits et gestes furent décortiqués par tous les étudiants de Poudlard. Mais il ne laissa passer aucune émotion.
-Non. Moi, c'est Harry… Et ce n'est pas un jeu. Les couverts sont bien, mais le service est un peu sauvage…
Le gris calme des yeux de Draco se transforma lentement en un ciel orageux avant de se figer en un blizzard glacial. Un service sauvage, vraiment ? Il allait lui en donner, du sauvage…
-Fais attention Harry. À trop chercher le fauve, on le trouve… Et si j'ai bonne mémoire, tu n'étais pas très fier, hier soir…
Harry se troubla et se remémora des images interdites. Le corps nu et tout blanc de Draco, à genoux devant Vincent. Ses douces lèvres en train de…
-Tu as raison, Malfoy… Restons en là… Pour le moment.
Il recula, entraînant ses deux amis avec lui, vers la table des gryffondor. Un bourdonnement incessant se fit de nouveau entendre, pendant que tous commentaient les derniers évènements.
Blaise regarda Draco avec peine. Son camarade filait un mauvais coton… Il n'y avait pas d'autre explication possible à son attitude.
-Franchement, il se livre, et tu le repousses. À quoi tu joues ?
Mais le sorcier blond ne jouait pas. Un Malfoy ne jouait jamais. Il manipulait pour gagner. Il avait percé à jour le plan de Potter. Ce dernier voulait le séduire pour mieux se moquer de lui. C'était l'évidence même. La seule question, c'était l'identité de l'instigateur de ce plan. Potter était trop naïf. Granger, le nez plongé dans les bouquins, ne s'intéressait qu'à ses examens… Et à sa belette apprivoisée. Restait la belette elle-même. Ron. Un Weasley… Avec deux frères particulièrement farceurs. La belette avait-t'elle finalement plus d'un tour dans son sac ?
-Tu te trompes, Blaise. C'est lui qui joue avec moi. Mais c'est moi qui l'aurais…
Draco fixa avec intensité sa proie.
-Je te le répète, je le veux à moi tout entier. Potter est à moi… Et il me suppliera à genoux pour que j'en fasse mon compagnon… Il a besoin d'une bonne leçon.
Le ton du jeune sorcier au sang pur s'était fait plus dur, plus âpre. Ce sentiment de possessivité et de revanche ne plaisait pas énormément à ses amis. Bien sûr, Draco avait toujours eu une tendance à piquer des crises de colères terribles quand il n'avait pas ce qu'il souhaitait à la minute. Mais là, c'était différent.
-Tu veux quoi ? Qu'il te demande en mariage ? Tu n'es pas sérieux, hein ?
Un silence farouche et éloquent répondit. Les Serpentards regardèrent Draco avec surprise et pitié. Non, ce n'était pas possible… Pas lui ?
-Tu es vraiment tombé amoureux de lui ?
Le visage légèrement rougit de Draco leur répondit. Là, il y avait comme un énorme problème. Blaise fut le premier à réagir, plaçant un bras autour de l'épaule de son ami et compagnon de jeux nocturnes, il tenta de le réconforter ;
-Mon pauvre vieux. Mais c'est une mission impossible. Il y a une énorme différence entre coucher pour une nuit de plaisir et aimer vraiment…
Oui… Et c'était un vrai challenge. Digne d'un Malfoy. Il voulait Potter, dans son lit. Régner sans partage sur lui. Quelle douce revanche pour toutes les humiliations subies pendant toutes ces années. Pourquoi n'avait-t'il pas eu cette idée auparavant ? cette main qu'il avait tendue et qui était restée bêtement seule dans le vide… Ses transformations écœurantes dans le couloir des trains… Ce dédain face à sa douleur lorsque son père bien aimé s'était fait emprisonner… Oui. Il avait enfin trouvé l'opportunité de faire payer Potter au centuple de toutes ces blessures de l'âme. Le petit Harry souffrirait. Et il aimerait cela. Il s'en faisait le serment… Le Survivant tremblerait bientôt entre ses mains expertes. Au jeu de la séduction, les serpents étaient les meilleurs. Et les lions avaient l'imprudence de l'oublier depuis quelque temps. Un plan machiavéliquement germa dans l'esprit du jeune serpentard. Il savait qu'il pouvait compter sur l'aide de ses amis. Puisque Potter le pourchassait, autant ne pas se fatiguer pour rien. Le fuir, aviver sa flamme. Voilà la meilleure des solutions. Car une fois le survivant prit à son jeu, il serait plus aisé à Drago de l'amener à éprouver de vrais sentiments à son égard. Restait à découvrir les motivations profondes des deux autres membres du trio. Mais quelque chose lui soufflait que Ron et Hermione se révèleraient être des alliés précieux. Après tout, ils l'avaient déjà défendu contre Potter. Et le rapprochement des deux maisons y était pour beaucoup.
