Note 1 : merci à tous et à toutes pour les reviews !
Note 2 : Plus qu'un chapitre !
Chapitre 9 – Instincts
Sheppard fut le dernier à franchir la porte.
Il vit disparaître Beckett avec son équipe. Elisabeth les avait rejoint sur la plateforme avec Bates. Le sergent Eliakim s'occupait de répertorier son matériel. Markham et Stackhouse se tenaient en retrait derrière lui, attendant des instructions. Ils étaient tous silencieux. Teyla posa la main sur son épaule. Il s'en dégagea, presque violemment. Le geste ne fut pas perdu pour Elisabeth.
« Major, que s'est-il passé ? »
Il la fixa un moment, avant de lui répondre. « Nous avons … J'ai perdu un homme. »
Elisabeth jeta un regard autour d'elle pour identifier le visage manquant. Elle n'avait pas encore une bonne connaissance de l'ensemble du personnel, surtout du personnel militaire. Elle se tourna vers le Major, l'air interrogatif.
« McKay. Nous avons perdu le docteur Rodney McKay. » Il n'attendit pas de voir sa réaction à cette annonce. Il se savait incapable de l'affronter maintenant. Ce serait déjà assez dur comme ça pendant le débriefing.
Il quitta la salle d'embarquement comme un voleur, sans se retourner.
o0o
Arrivé dans ses quartiers, John s'assit lourdement sur son lit et prit sa tête dans ses mains.
Summer avait peut-être eu raison (26). Il n'était pas fait pour détenir un commandement. Il avait été trop confiant. Comme d'habitude, il avait laissé son instinct le guider. Et son instinct lui avait dit que McKay était quelqu'un qui, malgré ses perpétuelles complaintes, savait se débrouiller. Son instinct lui avait dit que les amadriens étaient un peuple en qui on pouvait avoir confiance. Il s'était trompé et toutes ses erreurs des dernières 24 heures avaient coûté la vie à l'un de ses coéquipiers. A un civil.
Il examina ses mains. Elles étaient toujours tâchées de sang. Il fallait qu'il se lave.
Il se leva et entra dans sa salle de bain. Il se déshabilla et se glissa sous la douche. Il resta un long moment sous le flot, le front contre le carrelage froid. Il regarda la crasse de ces heures passées dans la poussière et dans la forêt, disparaître. Si seulement cette eau pouvait aussi faire disparaître son sentiment de culpabilité.
Il finit pas sortir de la douche.
Il était temps d'affronter la réalité.
o0o
Rodney continuait à fixer le vaste écran.
Celui-ci n'affichait plus que l'image paisible et non perturbée de la porte des Etoiles. Il n'y avait plus personne dans la petite clairière.
Il sursauta lorsque Damasus claqua dans ses mains.
« Bien, maintenant que les choses sont réglées, je crois que nous pouvons nous atteler à notre tâche, n'est-ce pas Rodney. »
Rodney le regarda un moment. Cet homme détruisait sa vie, réduisait à néant ses espoirs, le traitait comme une espèce de commodité dans le seul but de l'utiliser – et apparemment pas seulement comme scientifique – et il continuait à se comporter comme si tout ça n'était pas très important.
Nohamus se trouvait toujours à ses côtés.
Rodney ne réfléchit même pas. Il fit une chose qu'il n'aurait jamais cru possible. Il se sentait si calme, si résolu. Cela ne lui ressemblait guère. Il aurait du trembler de tous ses membres, supplier, peut-être même, pleurer. Oui, ça aurait davantage ressemblé au Rodney McKay qu'il voyait tous les matins dans sa glace. Mais il ne fit rien de tout ça.
Il n'écoutait pas Damasus, qui lui présentait une machine, qu'il reconnu comme ancienne. Son esprit enregistra tout de même le fait qu'il en avait une identique dans son laboratoire sur Atlantis, mais il n'avait pas encore eu le temps de l'étudier de près.
Tout alla très vite.
Il saisit un des outils qui se trouvait sur la table devant lui. Cela ressemblait un peu à un fer à souder. C'était en tout cas assez lourd pour en être un. Il en asséna un violent coup à Nohamus. Le garde tomba comme une masse. Puis il se baissa, sorti l'arme que l'homme portait dans son holster et tira sur Damasus. Comme ça. De sang froid. Instinctivement, lui aurait sans doute dit le Major.
Damasus poussa un petit cri étranglé et s'affaissa sur le bureau, entraînant dans sa chute plusieurs outils.
Rodney laissa tomber l'arme.
Il venait de tuer un homme.
Il recula, heurta Nohamus et tomba par terre. Rodney rampa, sur les fesses, et fut arrêté par le mur.
Okay. Et maintenant ? Il ferma les yeux un instant et s'obligea à reprendre son souffle. Il se mit à quatre pattes et revint vers Nohamus. Il fouilla l'homme à la recherche des « clefs ». En fait il s'agissait d'une carte, comme celle qu'ils utilisaient au SGC. Une fois trouvées, il se leva et se dirigea vers la porte, laissant les deux hommes derrière lui.
Morts ou blessés.
Il s'en fichait complètement.
o0o
Les vastes couloirs du complexe où il se trouvait étaient vides. Ni techniciens, ni gardes. Ces gens étaient tellement sûrs d'eux, tellement sûrs de l'efficacité de leur mise en scène qu'ils ne devaient pas ressentir le besoin d'installer des postes de surveillance.
Ce dont en fait McKay était très reconnaissant.
Il longeait les couloirs et testait de temps en temps une porte. Nohamus ne devait pas avoir la permission d'aller partout. Il finit néanmoins par ouvrir l'une d'elle.
Deux écrans, comme celui sur lequel il avait vu son équipe rentrer sur Atlantis, se trouvaient sur le mur. Au centre de la pièce se trouvaient des ordinateurs et des moniteurs ressemblant davantage à la technologie terrienne.
Il s'approcha de ces derniers.
Il s'agissait apparemment d'écrans de surveillance. Rodney jura entre ses dents. Envolée sa petite théorie sur l'inconscience des amadriens. Les différents moniteurs montraient ce qui semblait être toutes les parties importantes du complexe. Couloirs compris. Il vit aussi la petite cellule où il s'était réveillé la première fois ainsi que la salle qui lui avait servi d'infirmerie.
Il examina le reste de la pièce. Son regard fut attiré par quelque chose de familier. Il se précipita sur l'objet en question. Son paquetage. Il l'ouvrit et fouilla fiévreusement. Il en sortit son GDO et son ordinateur. Il ne put s'empêcher de les serrer contre sa poitrine.
Sans qu'il sache très bien pourquoi, cette découverte, lui rendit espoir. Il allait s'en tirer. Il lui fallait juste trouver le moyen de sortir d'ici et de rejoindre la porte. Oui, bon, il ne savait pas encore comment, mais ça allait venir. Il trouverait quelque chose.
Il pensa à Atlantis. Pourrait-il utiliser la technologie des amadriens pour les contacter ?
Il posa ses affaires sur le bureau et s'installa derrière ce qui semblait être l'ordinateur central. Il tapota quelques instants. Pas de mot de passe. Programmation reposant sur un code binaire (27). Pfff. Ces gens étaient des amateurs !
Il trouva le programme qui servait de DHD alternatif. Okay et maintenant quoi ? Il ne pouvait pas entrer le code d'Atlantis sans risquer qu'un sous programme ne l'enregistre. Il eu soudain une idée. Il allait programmer trois ouvertures de la porte vers Atlantis, puis concocter un petit virus pour détruire toute trace de son passage.
Il lui fallu une bonne trentaine de minutes pour mener à bien son projet.
Le plus difficile fut de trouver le moyen de bloquer les systèmes d'alarme amadriens lors des ouvertures de la porte. Il était pris par le temps, alors il opta pour un petit programme qui retarderait la sonnette d'alarme. Ensuite, il programma le message qu'il souhaitait envoyer. Il fallait qu'il soit court, les amadriens couperaient rapidement le vortex, et identifiable uniquement par ceux d'Atlantis.
Pendant ses trente minutes, il ne cessa de sursauter aux moindres bruits suspects. Mais sa petite escapade ne devait pas encore avoir été découverte.
Lorsqu'il eu terminé, il récupéra son paquetage et sa veste. Le reste de ses affaires ne se trouvaient pas là. Dommage.
Il sortit discrètement de la salle et se glissa dans les couloirs.
o0o
Sheppard se rendit directement à l'infirmerie. Teyla s'y trouvait déjà. Ainsi qu'Elisabeth et Bates.
Il s'y attendait un peu.
Beckett lui jeta à peine un regard. « Major. »
« Docteur. » Il s'approcha du lit où reposait le jeune Lieutenant. « Comment va-t-il ? »
« Il souffre de multiples lacérations sur près de 30 pour cent de son dos. Mais il a eu, somme toute, de la chance. Aucune n'était fatale. Nous avons du procéder à de lourdes transfusions mais il va s'en sortir. » Beckett n'en dit pas plus, mais John entendit ce qu'il n'avait pas dit tout haut : « Il va s'en sortir lui. » Pas comme McKay.
Ils étaient tous silencieux et regardaient Ford dormir, sous l'effet des analgésiques. C'est Elisabeth qui rompit la première le silence.
« Major, je crois que nous devrions organiser le plus rapidement possible le débriefing. Carson, est-ce que vous pouvez vous absenter de l'infirmerie pour quelques temps ? »
« Oui, bien sûr. De toute manière Sandra peut toujours me biper au cas où il y aurait un problème. »
« Bien. Major ? »
Sheppard fixait toujours Ford. Il était presque étonné de le voir toujours en vie. Il y avait eu tellement de sang. Il fut sorti de ses pensées par Elisabeth.
« Heu, oui, bien sûr. Le débriefing. »
« Bien, je vous attends dans la salle de réunion, dans disons, » elle jeta un rapide coup d'œil à sa montre « quinze minutes. Sergent ! »
« Oui, Madame. »
« Pouvez vous prévenir messieurs Stackhouse, Markham ainsi que le sergent Eliakim que nous les attendons tous pour un débriefing de ce qui s'est passé sur PM6-41R. »
« Amadriades. »
Ils se tournèrent vers Teyla.
« Amadriades, c'est le nom de la planète. »
« Oui, bon, rendez-vous dans 15 minutes. »
Sheppard se retrouva seule avec Teyla. Elle le fixait sans dire un mot. Puis elle s'approcha de lui et avec son front lui présenta le salut des athosiens. John lui rendit son geste.
Ils restèrent comme cela un petit moment. Teyla releva finalement la tête et lui sourit.
« Merci, c'était en quel honneur ? » Il aurait voulu paraître détendu et plein d'humour, mais il savait que cela sonnait faux.
« Mon peuple, aime à saluer la bravoure, Major, rien de plus. »
Il poussa un ricanement. « La bravoure ? Mais de quoi parlez vous ? » Il ne savait pas vraiment pourquoi mais le geste de Teyla le mettait vaguement en colère. De la bravoure ? Qu'y avait-il de brave à abandonner l'un des siens ?
« Il faut du courage Major, un courage exceptionnel pour faire ce que vous avez fait. »
Il déglutit avec peine. « Ah oui, et d'après vous Teyla, qu'est-ce que j'ai fait ? »
« Un choix. Un choix terrible. Le sacrifice d'une vie pour en sauver d'autres. »
Il resta sans voix. Cette notion de sacrifice des intérêts individuels au nom de l'intérêt général n'avait jamais été son fort.
Il la quitta sans un mot.
o0o
La salle de débriefing était pleine.
La réunion ne dura pas longtemps. John exposa les faits tels qu'il les voyait. Pareil pour Beckett. Autant dire que leur vision des choses était un peu différente.
« Nous n'aurions jamais du quitter cette planète sans avoir essayer de trouver une solution diplomatique ! »
« Doc, ces gens ne souhaitaient pas que nous restions une minute de plus sur leur monde. Ils ont été très clairs la dessus ou dois-je vous rappeler la rassurante présence du Commandeur Ivo jusque dans votre petit hôpital de campagne ! »
John était fatigué. Fatigué d'entendre toujours les mêmes choses. Il savait qu'il avait fait le mauvais choix, mais il savait aussi qu'il n'y en avait pas eu d'autres. Curieux paradoxe, non : être à la fois dans l'erreur et dans le juste.
McKay aurait sûrement aimé.
Curieusement, Elisabeth ne posa pas trop de questions. En revanche, John aurait bien volontiers étranglé Bates. Ce dernier essaya plusieurs fois de le coincer en questionnant Markham et Stackhouse. Il en fut pour ses frais, ces derniers soutenant à fond leur officier supérieur. Peut-être un peu trop d'ailleurs.
Il faudrait qu'il surveille ça.
Non, franchement, ça c'était plutôt bien passé. Alors pourquoi est-ce qu'il se sentait encore plus mal qu'en entrant dans la salle ?
Il aurait voulu être puni. Voilà qu'il développait des penchants masochistes maintenant ! Non, en fait il aurait voulu qu'ils arrêtent tous de lui dire qu'il n'avait pas eu le choix, qu'il avait fait ce qu'il fallait. Ce qu'il voulait par-dessus tout c'était qu'ils arrêtent de le regarder avec pitié. Ils savaient ce qu'ils pensaient. Le pauvre Major, sa troisième mission et il perd le chef de l'expédition scientifique, et ce n'est même pas à cause des wraith ! Il n'en pouvait plus de ces regards sur lui plein de compassion.
Un homme était mort et c'était lui que l'on plaignait.
Il sortit le dernier de la salle.
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Ses pas le menèrent droit vers les quartiers de McKay.
Il n'avait pas vraiment prévu de venir ici, mais il se trouvait devant le laboratoire de Rodney. Il hésita un moment puis entra.
« Ha, Major. Peut-être pourriez vous nous aider. »
Cinq personnes, toutes habillées d'un tee-shirt bleu se trouvaient là. Il reconnu celui qui lui avait parlé. Le docteur Kavanaugh. Il y avait aussi le tchèque, Zelenka. Ce dernier semblait furieux et n'était visiblement pas d'une grande aide. Aide ? Aide pour faire quoi ?
« Heu, excusez moi, mais est-ce que je pourrais savoir ce que vous faites ici ? »
Kavanaugh le dévisagea comme s'il avait affaire à un débile profond. « C'est clair non, nous déménageons les principaux dossiers vers mon laboratoire. »
« Déménagement pour lequel vous n'avez reçu aucune autorisation ! » Zelenka avait presque crié et poussa ce qui devait être un juron bien senti, malheureusement incompréhensible.
« Qu… Quoi ? Vous plaisantez ? Vous ne connaissez la nouvelle de sa mo… disparition, que depuis quelques heures et vous pillez déjà son bureau ? »
Kavanaugh continua imperturbable. « Ecoutez, Major, ces expériences ne peuvent pas attendre. Nous devons reprendre le travail le plus rapidement possible et … »
« Sortez. SORTEZ TOUS MAINTENANT ! » Il était furieux. Ces gens ne ressentaient-ils donc rien pour celui qui avait été leur chef ? Il était venu pour ce recueillir et voilà ce qu'il découvrait : des pillards, pire, des charognards. Il était écoeuré.
« Major, je suis désolé que votre ego soit touché par ce qui s'est passé mais … »
« QUOI ! Mon ego ! Qu'est-ce que vous racontez ! »
« Voyons Major, ne vous inquiétez pas. Tout le monde sait que vous avez fait ce que vous pouviez pour le sauver, n'est-ce pas ? » Kavanaugh arborait un sourire ironique.
Il ne vit pas le coup partir. Le coup de poing le saisit juste au dessus du menton, lui cassant le nez. Il s'écroula par terre, tentant de stopper le flot de sang.
Après un moment de stupeur, ces collègues se ruèrent à ses côtés. Sauf Zelenka qui ne semblait pas mécontent de voir Kavanaugh par terre, se tordre de douleur.
Une des techniciennes appela l'infirmerie par l'intercom.
Sheppard sortit de la pièce toujours aussi furieux. Dans cet état il n'avait vraiment aucune envie de croiser Beckett. Il fut rattrapé par Zelenka.
« Major ! »
« QUOI ! » Il n'était pas d'humeur à écouter les complaintes d'un autre scientifique aujourd'hui. Il savait déjà que dans moins de vingt minutes Elisabeth allait le sommer de s'expliquer sur ce qui était arrivé au nez de Kavanaugh.
« Je … Je voulais vous dire. Nous ne sommes pas tous comme ce, » il débita une insulte tchèque avant de reprendre « Le docteur McKay était vraiment apprécié, et il nous manquera. »
John hocha la tête. « Merci, docteur. »
« Oh, de rien. Crest vrai vous savez. McKay est … était parfois un véritable heu » Il chercha ses mots un instants.
« Emmerdeur ? »
« Heu, oui, non, quoique … mais il nous manquera c'est sûr, il me manquera. »
Zelenka le laissa devant l'entrée de ses quartiers.
Il voulait être un peu seul. Il aurait voulu se saouler et tout oublier.
Mais il savait qu'il n'aurait pas cette chance.
o0o
Rodney ne savait pas très bien où il allait. En fait, il ne savait même pas où il se trouvait. Il regrettait de ne pas avoir fait quelques recherches en ce sens dans la base de données amadrienne.
« Hey, vous ! STOP ! »
Deux gardes venaient d'apparaître à l'intersection du couloir dans lequel il se trouvait. Il ne perdit pas de temps en vaines discussions et se mit à courir. Il utilisa la carte de Nohamus et ouvrit une porte qui donnait sur l'extérieur.
Le spectacle était étonnant. Une ville entière se trouvait là, sous terre (28).
Il emprunta une passerelle métallique. Il pouvait entendre les gardes se lancer à sa poursuite. Il y avait des escaliers en dessous de lui. Il décida de braver sa peur de vide pour le rejoindre. Il passa de l'autre côté de la passerelle et sauta. L'atterrissage fut un peu rude, mais il se trouvait désormais un étage en dessous de ses poursuivants. Il espérait que cela suffirait pour les ralentir un peu.
Il continua à courir mais sa course folle stoppa brutalement. Il avait débouché dans un cul de sac. La passerelle se terminait sur une sorte d'immense pylône.
« Docteur McKay ! »
Il se retourna. Nohamus était là, il paraissait aussi essoufflé que lui et portait une superbe ecchymose sur la tempe droite.
« Vous ne pouvez pas aller plus loin. Revenez et stoppez cette folie.»
L'homme avança vers lui. Rodney fit immédiatement deux pas en arrière, son dos contre le pylône. Il serrait son sac contre lui.
Nohamus cru que c'était gagné et une fois de plus abaissa sa garde. Rodney en profita pour lui donner un bon coup de sac à dos qui le déséquilibra. Il contourna l'amadrien et emprunta la passerelle en sens inverse. Au dessus de lui, il entendait les gardes.
Il ressentit soudain une atroce sensation de brûlure au niveau de l'épaule droite. La douleur lui coupa le souffle et il se laissa tomber à terre. Il était plié en deux. Sa veste fumait et il pouvait voir les dégâts : chair et tissus enchevêtrés, odeur de chair brûlée. Il avait la nausée.
« Vous auriez du m'écouter Docteur McKay.»
Nohamus se trouvait là, son arme à la main. Rodney essaya de ramper, de s'éloigner. Il savait que cela ne servait à rien mais il ne pouvait pas rester là.
Nohamus s'approcha de lui en souriant. Il appliqua son pied sur la blessure et exerça une pression progressive. Rodney tenta de retenir ses cris en se mordant les lèvres jusqu'au sang. Il ne voulait pas donner au garde la satisfaction de l'entendre crier. Cela ne plu pas à Nohamus qui cette fois appuya de toute ses force sur la blessure.
Rodney poussa un hurlement de douleur avant de perdre connaissance.
TBC
(26) Le Colonel Summer apparaît dans les deux premiers épisodes de la saison 1 (Rising/Une nouvelle ère). Il n'apprécie pas particulièrement Sheppard, en raison de son passé militaire.
(27) Si vous saviez à quel point je suis nulle en informatique !
(28) Bah oui, à l'origine cette histoire est inspirée par Underground/Apparence. J'aime cette idée d'une cité volontairement engloutie comme Atlantis, mais pas sous l'eau, sous la terre. D'ailleurs il y a là une symbolique intéressante dans le choix de l'élément. La Terre est le symbole de ce qui est ancré dans le présent, elle représente la survie (civilisation Genii) ; l'Eau est le symbole de l'imaginaire, de l'esprit tournée vers le futur, mais donc aussi d'une certaine manière de la fuite (Civilisation des Anciens). Vous croyez que les américains qui ont écris les scénarii ont pensé à ça ?
