-Disclaimer : Comme tout le monde, je rappelle que la plupart des personnages et pas mal d'autre trucs de cette fanfic' ont été écrit et publié par J.K. Rowling. Mais il y a aussi des trucs dans cette fanfic' qui ont été inventée par Anthony Horowitz dans l'île du crâne et dans maudit graal.
-Je remercie tous ceux qui m'ont fait découvrir ce site et les fanfic'.
-Note : - comme ceci est ma première fanfic', il y a sûrement des erreurs de débutant. Je sais à peine comment va se dérouler l'histoire. J'ai juste la circonstance qui va réunir les fondateurs, et tout tourne autour de ça.
Résumé : c'est la guerre de Poudlard.
Je vais essayer de faire un jour de l'histoire par chapitre. N'hésitez pas à m'envoyer des reviews.
-Rappel des personnages:
-Godric Gryffondor : Chasseur de vampires, expert en combats.
-Salazar Serpentard : jeune noble qui a eu de très bons maîtres en sorcellerie, et surtout en potions.
-Rowena Serdaigle : Apprentie en métamorphose, très douée, elle est presque une sorcière accomplie. Elle est désormais animagus.
-Helga Poufsouffle : herboriste médicomage.
Chapitre 9 : la guerre de Poudlard
-Un soleil rouge se lève, beaucoup de sang a dû couler cette nuit. Grispoil ouvre les yeux et regarde le soleil se lever d'un regard terne.
-Oui, répond-il, Mars brillait beaucoup la nuit dernière. Le vieux centaure courbe l'échine et semble soudain plus vieux de dix ans.
-Que se passe-t-il ? demande Herrance.
-Elle est sûrement morte. Ce n'est qu'une humaine mais je l'ai connue alors qu'elle était encore une poulaine innocente. Nous aurions dû lui offrir l'hospitalité pour cette nuit. Elle est morte à cause de moi.
-Il y a encore un espoir, Grispoil, les flammes m'ont montrée qu'il reste un espoir pour eux.
-Quel espoir ? Tu l'as vu aussi bien que moi : ils ont été massacré, et si les hommes ne sont pas tous morts, ils seront achevés par les gens du château.
-Ne peut-on pas intervenir ? Demande Herrance, aucun signe n'a jamais indiqué le contraire.
-Mais aucun signe ne nous appelle à combattre, et nous n'avons nous-même pas été attaqués directement. Pourquoi nous battrions-nous ?
-Pour défendre la forêt ? Pour défendre cette jeune humaine qui semble tellement compter à tes yeux ? Nous ne pouvons pas laisser les hommes mourir comme ça !
-Hélas, si.
Le bavardage des deux centaures réveille Jolipha, un jeune centaure. Elle les écoute en regardant le ciel et le soleil rouge se lever. Elle regarde ce soleil rouge se lever en songeant aux souffrances des humains. Tout à coup, elle s'écrie : « Regardez ! »
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Les hommes encore debout regardent le soleil se lever, n'osant croire que cette lumière est leur salut. Jamais ils n'ont été aussi heureux de voir s'accomplir ce phénomène qui sépare la nuit du jour. Les humains, pauvres créatures, pleurent leur joie et leur soulagement. Les dragons, eux, semblent éblouis par la lumière du soleil, ils ferment les yeux, se posent, se couchent et s'endorment. Alors les hommes baissent leurs armes, épuisés. Ils regardent autour d'eux leur camp en ruine, les cadavres brûlants, les blessés agonisants, les survivants pleurant…
Parmi toute cette misère, des hommes et des femmes tentent comme ils peuvent de soigner les blessés qui ont des chances de survivre, d'autres essaient de remonter des tentes sans trop y croire, d'autres enfin, la plupart, restent debout sans rien faire, trop choqué pour ressentir quoi que ce soit. Quelques fous déchargent leur haine et leur désespoir sur les corps des dragons qui se font transpercer sans réagir.
Alors Salazar regarde le château de Poudlard, cause de tous ces massacres, les dragons endormis ou morts, détruits par la magie qui les habitait tantôt. Il s'avance à travers les morts vers le château, comme un zombie. Godric, Rowena et Helga, qui s'occupent des blessés, le voient s'avancer comme un zombie vers le château, la baguette pendant le long de son bras.
-Où vas-tu ? Demande Godric.
-Faire ce pour quoi nous sommes venus.
-Tu veux essayer de tuer Thanatos, c'est ça ? Tu n'y arriveras pas tout seul, il est beaucoup trop puissant pour nous.
-Si je ne le tues pas, qui le fera ? Si on ne le tue pas maintenant, il va invoquer d'autres créatures et plus personne ne pourra le vaincre.
-On va avoir besoin de tout le monde. On doit demander de l'aide aux sorciers puissants encore en vie.
-Vous avez raison, allons-y !
Le jeune sorcier se redresse et se dirige vers la première tente qui s'est relevée, celle des enchanteurs. Il entre dans la tente et y trouve un vieux druide qui met en place quelques meubles à avec quelques sorts courants.
-Excusez-moi, demande Salazar, pourriez-vous me dire où sont les enchanteurs, monsieur ?
-Un vieux druide ne vous conviendrait pas ? Les enchanteurs travaillent à la reconstruction du camp, au nettoyage et aux soins des blessés. Vous devriez faire de même, jeunes gens.
-Monsieur, si nous n'attaquons pas maintenant les gens du château, ils vont invoquer de nouvelles créatures et nous ne pourrons alors plus les vaincre.
-L'heure n'est pas au combat, jeunes gens, elle est à la réparation du camp. Plus personne n'a envie de se battre.
-Mais monsieur, si on n'attaque pas maintenant, après il sera trop tard. Ce n'est pas une question d'envie ou pas de se battre, c'est que nous n'avons pas le choix.
- Regardez dehors et dites-moi si vous voyez quelqu'un sourire. Nous avons toujours le choix, et celui que vous devriez faire est de m'écouter. Allez aider au rangement et au nettoyage, maintenant !
Les quatre amis sortent de la tente, déçus. Si seulement on les avait écoutés. Il s'était passé la même chose la veille et le résultat a été terrible. Godric voit une charrette géante passer, chargée de cadavres, dirigée par la baguette d'une sorcière d'âge moyen aux chaveux noirs. Godric et Salazar envoient de nombreux corps dans la charrette avec quelques sorts d'usages courants. Rowena regarde ce qu'il se passe, se sentant particulièrement inutile et Helga regarde en songeant tous les hommes qui reconstruisent leur camp sans réaliser que cela va peut-être leur coûter la vie.
Elle regarde la forêt et voit les sombrals approcher des cadavres et les dévorer. Ceux qui les voient s'enfuient en courant sans penser à utiliser leurs baguettes. Elle sourit en pensant que c'est la façon qu'a la forêt de les aider à nettoyer le camp de tous ces cadavres. Elle voit les oiseaux s'envoler de la forêt. Quels étaient les volatiles ? Si elle les avait identifiés, peut-être aurait-elle pu faire un présage.
Elle voit un sombral s'approcher d'elle et manger un cadavre près d'elle. Quelle n'est pas sa surprise de voir Godric s'approcher et caresser l'animal. Le sombral, d'abord surpris, le regarde avec méfiance, puis il se baisse pour continuer son repas macabre. Au fond, Godric est un homme sage et très doux. Elle voit Rowena se diriger vers la conductrice de la charrette et essayer de le convaincre de la menace imminente et de la nécessité de combattre à nouveau. La femme secoue la tête et Helga voit à quel point il est inutile d'essayer de les convaincre.
Au grand désespoir de tous, des centaines de créatures semblables à des chiens sortent du château en courant et courent vers les survivants harassés. Ceux-ci se réunissent au centre de l'ancien camp des enchanteurs où ils étaient en sécurité la nuit. Mais là, les créatures sont supérieures en nombre et ils n'ont plus envie de combattre. Pourquoi lutter ? De toute façon, ces créatures l'emporteront tôt ou tard.
Les sombrals, apeurés par l'arrivée des créatures, s'envolent vers la forêt, laissant les humains mourir seuls. De la forêt surgit à ce moment précis des centaines de centaures armés d'arcs et de flèches. Ils tuent les créatures du château en quelques minutes. Le courage revient alors au galop dans le cœur des hommes et ceux-ci relèvent la tête et sortent leurs baguettes. Helga court vers Grispoil qui mène l'assaut. Celui-ci la repousse à son approche et lui demande où est leur chef. Le centaure semble différent de celui qu'elle connaît, il semble plus puissant, plus dangereux, moins sympathique et plus dur mais aussi plus charismatique. Elle sent qu'elle peut le suivre aussi loin qu'il lui demandera.
Le vieux druide qui leur avait conseillé de ne pas combattre traverse la foule et s'approche du centaure. Lui aussi semble différent : il semble moins vieux, plus fort et plus sûr. Il fixe le centaure droit dans les yeux, s'incline puis :
-Je vous remercie pour votre aide et nous vous en sommes tous très reconnaissants. Je suis le dernier chef sorcier encore en vie. Nous sommes prêts à combattre à vos côtés. Je propose que vous couvriez avec vos flèches notre approche et que…
-Merci humain, mais nous combattrons à notre manière, les humains n'ont aucun conseil à nous donner.
-Bien. Faites comme bon vous semble, nous sommes prêts à lancer l'assaut. Le vieux druide se tourne alors vers les survivants muets d'étonnement et leur dit :
« Sorcières, sorciers, il est temps pour nous de combattre. Le château est affaibli, nous allons vaincre ses habitants et venger nos morts. Venez avec moi, notre heure de gloire aux côtés des centaures a sonnée. »
A ces mots, tous les sorciers et les sorcières présents sortent leurs baguettes et se redresse. Helga regarde Godric et Salazar et est surprise par leur sourire énigmatique. Rowena, elle, reste pâle et raide comme un piquet. Ensemble, les hommes et les centaures commencent leur marche vers le château. Seule, Rowena reste en retrait, seule dans le camp. Elle regarde ses amis partir au combat, Godric avec son épée, Salazar avec son serpent, Helga avec ses potions au côté du vieux centaure qu'elle appelle Grispoil.
Pourquoi n'a-t-elle pas envie de se battre ? Elle repense à la semaine qui vient de se passer. Sa maîtresse est morte, elle est parvenue à maîtriser son totem et est désormais une métamorphomage accomplie, et enfin toutes ces personnes qui ne représentaient rien pour elle et dont pourtant la mort l'affecte au plus profond d'elle-même. Elle relève la tête et voit des sorciers lancer des sorts depuis une fenêtre en haut et les sorciers riposter tout en courant se mettre à couvert contre le château.
Rowena se métamorphose et s'envole vers la fenêtre sans être vue par qui ou quoi que ce soit. Elle entre par la fenêtre, regarde le sorcier quitter la pièce et se pose dans un coin d'ombre de la pièce. Elle reprend rapidement forme humaine. Elle observe calmement la pièce dans laquelle elle est. Il s'agit d'une petite salle rectangulaire vide avec une seule porte et une seule fenêtre ; c'est le genre de petite salle qui sert de prison dans certains châteaux. Rowena entrouvre la porte et voit des escaliers qui descendent en colimaçon. Elle reprend sa forme d'oiseau et descend en planant sur un courant d'air.
Elle voit deux sorciers armés qui prennent sept cages qui contiennent de petites créatures rouge vifs en forme de boules. Les sorciers transportent les cages prudemment avec des sorts de lévitation. La jeune femme se cache dans l'ombre et reprend forme humaine. Une fois à nouveau en possession de ses pouvoirs, elle pointe sa baguette sur les cages et prononce distinctement « alohomora ». A ce moment, les cages s'ouvrent et les créatures sortent de leurs cages.
Les hommes baissent leurs baguettes et s'échappent en courant. Mais les créatures rouges s'envolent et s'agrippent à leurs cous. Elles les mordent puis semblent disparaître à l'intérieur des deux sorciers. Aussitôt, ils s'arrêtent et ramassent les autres créatures rouges. Rowena, qui a repris sa forme animale réalise alors que les deux sorciers ont maintenant des yeux rouges. Ils descendent les escaliers avec le sac contenant les créatures rouges.
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Pendant ce temps, Les autres sorciers et les centaures pulvérisent les portes à coups de sabots et de sorts, celles-ci ne s'ouvrant pas avec le sort « alohomora ». Une fois détruites, rien ne pouvait empêcher l'étrange alliance de pénétrer le château. Mais en entrant, ils voient des sortes de gobelins malformés qui les attaquent au fur et à mesure qu'ils pénètrent le château. Encore une fois, les flèches des centaures, les sorts des sorciers et l'épée de Godric font des ravages.
Les assaillants sont alors déconcertés. En effet, ils sont à un carrefour entre trois couloirs.
-Où va-t-on ? Demande Salazar.
-Séparons-nous, propose un centaure. Essayons de répartir équitablement nos forces.
-D'accord, je pars à droite, annonce le vieux druide.
Salazar et plusieurs centaures choisissent de suivre le vieux druide, Helga suit ses amis centaures avec quelques sorciers et ils prennent le chemin en face, et Godric part avec les derniers duellistes, quelques centaures dont Herrance et d'autres sorciers courageux à gauche.
Le groupe de Salazar suit un vaste couloir avec de nombreuses portes de chaque côté. Chaque fois qu'ils passent devant une porte, ils vérifient que personne n'est caché dans la salle derrière, mais toutes les salles semblent vides et abandonnées. Au bout du couloir, il y a une majestueuse porte à double battant ornée de symboles multiples. Salazar tend la main pour pousser la porte lorsque le vieux druide l'arrête d'un geste de la main.
-Attention jeune homme, la porte est protégée par un sort, regardez cette rune. Si vous poussiez la porte, vous seriez noyés dans un torrent de lave. Il faut désamorcer cette rune avant de pousser la porte.
Le vieil homme prononce une formule magique et pousse la porte. Le groupe débouche alors dans une immense salle dans laquelle sont entreposés des centaines de créatures à moitié conçues, certaines mortes, d'autres mourantes, la plupart incapable de combattre. Néanmoins, toutes ou presque se sont levées et ont attaquées les sorciers et les centaures. Ces derniers ont réagi à la vitesse de l'éclair et ont décochées immédiatement leurs flèches.
Les humains, le premier moment de stupeur passé, lancent de nombreux sorts, mais les créatures sont trop nombreuses. Salazar pense à lancer un sort qui transforme toue la salle en patinoire, empêchant ainsi les créatures d'attaquer. Néanmoins, certaines parviennent à marcher sur la glace sans difficultés et elles submergent très vite les sorciers. Le vieux druide agite alors sa baguette, un grand vent se lève et traverse les créatures en les faisant exploser en une bouillie de chair palpitante.
Salazar regarde le vieil homme, ébahis. Mais aussitôt, une horrible puanteur de cadavres putréfiés assaille le groupe. Ecoeuré, le vieillard ferme la porte.
-Bon, je pense qu'on a vu tout ce qu'il y avait à voir, déclare le druide.
-Monsieur, j'ai vu que la salle avait beaucoup de portes, elle semble mener à bien des endroits différents.
-Ah oui ? Et tu veux traverser la salle ? Vas-y tout seul, la puanteur est trop suffocante.
-Il suffit d'utiliser un sortilège de têtenbulle.
-De quoi ?
-Regardez ! Têtenbulle ! Vous voyez, ce n'est pas difficile et c'est très pratique. Avec ce sort, on peut même respirer sous l'eau. Vous ne le connaissiez pas ?
-Non, mais il est en effet très intéressant.
Il fait le même geste et prononce la même incantation que Salazar et une bulle apparaît autour de sa tête. Formidable, je ne sens plus rien. Tous les sorciers utilisent le même sort et en font profiter aux centaures. Ils peuvent donc ouvrir la porte et traverse la pièce sans respirer l'air de la pièce. Ils se dirigent vers une autre porte qui possède le sort de protection le plus puissant.
-Logiquement explique le druide, c'est par là que se sont cachés les maîtres du château. Il désamorce non sans difficulté le sort et ouvre la porte.
Derrière la porte, un couloir large et court mène sur un immense escalier. Salazar croît alors rêver. Les escaliers bougent de leur propre volonté.
-Restons groupés, s'écrie le druide. Montons les escaliers tous ensemble !
Le druide, Salazar et la moitié du groupe monte l'escalier lorsqu'il se met à bouger et le groupe est séparé en deux. Salazar voit les autres sorciers essayer de quitter les escaliers mobiles le plus près possible d'eux. Ils ouvrent une porte et avancent.
Le druide se tourne alors vers la porte qui leur fait face et la pousse. Derrière, il y a un couloir plus étroit qui ne permet de passer qu'à deux de front. Tout au bout du couloir, on peut voir une porte de taille normale. Un centaure se met alors à trembler de tous ses membres :
-La porte est noire, la mort rode par ici. Faites attention, humains !
Sur ce, le centaure tire une flèche de son carquois et la pose sur la corde de son arc. Ainsi rassuré, Salazar pousse la porte en serrant sa baguette contre lui. Derrière la porte, deux sorciers se retournent surpris et lancent rapidement des sorts. Salazar les évite en plongeant sur le côté et un sorcier et un centaure reçoivent les sorts de plein fouet. Le druide réagit à la vitesse de l'éclair et une sorte d'oiseau jaillit de sa baguette. Celui-ci intercepte les sorts lancés. Deux flèches de centaures traversent alors l'air en sifflant et se plantent dans le corps des deux sorciers à l'intérieur de la salle et ils s'effondrent.
Salazar se relève en tremblant légèrement. Il regarde à l'intérieur et voit que les deux hommes gardaient au milieu de la salle rectangulaire une sorte de trou immense qui s'enfonce dans les profondeurs obscures. Les sorciers regardent le trou et essaient d'en éclairer le fond à l'aide de sorts combinés, mais le trou semble faire un coude au bout d'un moment pour continuer plus loin.
-Il s'agit sûrement d'un piège, annonce le druide, allons-y !
-Mais vous avez dit qu'il s'agissait d'un piège ? Pourquoi nous y jeter ?
-Ne vous inquiétez pas ! Le druide pointe sa baguette et un oiseau blanc et lumineux en sort. Le druide saute alors dans le trou, précédé par l'oiseau blanc. Le reste du groupe se regarde, indécis. Un centaure saute alors à la suite du druide, puis un autre, puis, un par un, chaque membre du groupe. Salazar descend parmi les derniers. Il saute et glisse comme sur un toboggan, dans le noir. Au bout de quelques instants, il entend comme une petite voix sifflante : « les tuueeer ! Le sang doit couler ! J'ai faim ! ». Inquiet, Salazar sent Persifflard quitter sa poche et essayer de remonter.
Il sert sa baguette et murmure : lumos ! Aussitôt, de la lumière jaillit de sa baguette. Il tombe dans une immense salle probablement souterraine. On dirait une grotte. Mais la grotte est peuplée de nombreuses statues de pierres. Il entend à nouveau la voix sifflante et regarde autour de lui d'où elle peut bien venir. Il aperçoit alors la première statue qui ressemble énormément au vieux druide.
Et par terre, de la poussière, comme si l'oiseau blanc n'est plus. Une ombre gigantesque apparaît derrière la poussière. La voix de serpent siffle alors : « regarde-moi, petit humain ! » Salazar a aussitôt le réflexe de baisser la tête et de ne pas regarder le serpent géant.
En effet, Salazar voit bien que l'ombre qu'il voit n'est pas humaine et qu'il est le seul à entendre et comprendre cette voix sifflante. Il sait bien qu'il est fourchelang. Il se met alors à siffler à son tour au serpent :
-Qui es-tu ? Que me veux-tu ? Je ne te veux aucun mal !
-Comment fais-tu pour me comprendre ? Le serpent semble surpris, voire inquiet.
-Je suis ton maître, lui dit alors courageusement le sorcier, tu dois m'obéir et tu seras heureux !
-Pourquoi suis-je né ? Je n'ai rien demandé ! J'ai juste envie de tuer ! J'ai entendu une voix qui m'a dit ça quand je suis né !
-Il ne faut pas écouter une autre voix que la mienne, insiste Salazar avec de plus en plus d'assurance, tu ne dois plus tuer sans que je te l'ordonne ! Désormais, tu m'obéiras !
-Bien maître, mais j'ai faim ! Je veux manger mais les créatures que je regarde se transforment en pierre et sont immangeables.
-Je t'apporterai de la nourriture ! Mais je t'interdis de tuer un sorcier ou un centaure sans mon autorisation.
-J'obéirai, maître.
-Bien, comment peut-on sortir d'ici ?
-Je l'ignore, maître. Lorsqu'on m'apporte à manger, on me lance la nourriture par le trou depuis lequel vous êtes arrivés.
Salazar remercie la créature sans la regarder et essaie de remonter par où il est tombé. Mais la pente est trop raide. Il essaie de lancer un sort d'araignée : « Arachnum ! ». Aussitôt, ses doigts peuvent agripper la paroi lisse et il grimpe. Ses mains étant prises, il ne peut pas utiliser de sorts avec sa baguette et avance à l'aveuglette. Le jeune sorcier commence à sérieusement s'inquiéter lorsqu'il sent que la paroi qu'il suit est presque à l'horizontale puis qu'il la sent redescendre.
Il se relève prudemment, attrape sa baguette et murmure « lumos ». Il réalise alors qu'il est dans un très long boyau qui descend légèrement puis qui remonte en pente très douce et bifurque vers la droite.
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Godric, les duellistes et quelques centaures dont Herrance avancent dans un long couloir large richement décoré de statues et d'armures de chevaliers. Herrance semble très inquiète et sent un danger qui la menace, mais elle n'ose pas en parler aux humains, eux qui n'écoutent pas les centaures. Elle regrette de les avoir suivis. Godric remarque sa nervosité et lui demande ce qui ne va pas :
-Je ne sais pas, j'ai l'impression qu'on nous regarde ! La mort nous observe !
-Ne dramatise pas, intervient un duelliste, ce n'est qu'une impression. Moi aussi, cet endroit me donne la chair de poule, mais c'est inutile de faire peur à tout le monde.
-Helga m'a dit de ne jamais négliger ce que disent les centaures, lui répond Godric, restons sur nos gardes.
-Si tu veux, libre à toi de paniquer pour des bêtises.
-Tu insinues que ce que je dis sont des bêtises ? S'énerve Herrance, eh bien tu verras !
Aussitôt, comme pour confirmer ce que dit le centaure, une statue se met à bouger et à leur couper la route. Tout le monde se retourne et voit d'autres statues leur couper toute possibilité de fuite. Les armures se mettent à dégainer leurs armes et à attaquer. Les duellistes ont tous le réflexe de se protéger d'un sort et les centaures décochent leurs flèches. Mais les duellistes, épuisés par la longue nuit passée ne parviennent pas à maintenir leur « protego » longtemps et seuls les coups de sabots des centaures repoussent les armures.
Il apparaît très vite que les statues se chargent de les bloquer dans le couloir et les armures ensorcelées de les attaquer. Godric lance un stupefix sur l'armure la plus proche mais celle-ci semble immunisée. Un autre sorcier lui lance un pyri et reçoit un coup d'épée chauffée au rouge en travers du crâne, le cuisant en même temps. Devant cet échec cuisant, Godric tente de lancer un sort de glace. L'armure se fissure sous le choc thermique et s'immobilise quelques secondes avant d'avancer à nouveau.
L'armure étant trop proche au goût de Godric, celui-ci lance un sort de désarmement. Aussitôt, l'armure s'envole de plusieurs mètres, son arme étant encore plus loin derrière. Celle-ci, fragilisée, explose en tombant. Les autres sorciers, voyant l'efficacité du sort, le lancent tous. Les armures volent à travers la pièce et entrent parfois même en collision avec des statues.
Les armures se relèvent et repartent à l'assaut. Les sorciers tentent de leur lancer de nombreux sorts, mais il semble que seul expelliarmus fonctionne, leur offrant un répit mais pas de victoire. Un sorcier transforme le sol en une patinoire avec un sort de glaciation, ce qui ralentit considérablement les armures ensorcelées. Godric entend alors Herrance l'appeler :
-Il faut sortir d'ici !
-Je veux bien, mais les statues nous bloquent le chemin, s'énerve le sorcier.
-Vous ne pouvez pas casser un mur ?
Godric s'arrête tout à coup et regarde le centaure, abasourdis. Evidemment, c'est la solution ! Il pointe le mur de sa baguette et la détruit avec un sort. De là, les centaures et les sorciers s'échappent, poursuivis par les armures et les statues. « Séparons-nous ! Hurle Godric, on va essayer de se débarrasser de ces armures. » Il part avec Herrance dans un couloir, poursuivit par deus armures. Il lance un sort de glace par terre et les armures s'effondrent. Il détruit alors le sol autour de celles-ci et elles tombent à l'étage inférieur.
Un cri horrible retentit. Il court avec Herrance au secours du malheureux. Il voit deux centaures se faire massacrer par une statue. Godric lance un sort de réduction aux pieds de celle-ci. Comme avant, le sol s'effondre et la statue tombe, emportant avec elle un des centaures. Le second le remercie faiblement et leur annonce qu'il va essayer de ressortir.
Autour d'eux, des sorciers et des centaures essaient de fuir les armures et les statues qui affluent depuis la brèche formée par les sorciers. Les cris de souffrance et d'os broyés ne cessent de retentir. Seuls quelques sorciers parviennent à combiner des sorts pour détruire leurs ennemis et des centaures parviennent à repousser des armures avant de s'enfuir, paniqués. Godric et Herrance tentent d'aider ceux qui peuvent encore l'être et parviennent à mettre au point une méthode pour se débarrasser des statues et armures. Godric fait un trou dans le sol et Herrance pousse leurs ennemis dedans à coup de sabots.
Au milieu de cette pagaille, Godric identifie une statue plus grande que les autres, représentant un homme barbu richement habillé avec une cape en marbre et tenant une épée en granit. Cette statue regarde Godric et s'avance sans s'intéresser aux autres. Godric lance un sort de réduction à ses pieds mais la statue saute au-dessus du piège tendu par Godric avant même que Herrance ne la pousse. Elle lève son épée lentement et l'abat sur le jeune sorcier.
Godric évite le coup de justesse et tire sa propre épée du fourreau. Les armes s'entrechoquent mais il apparaît bien vite que le sorcier n'a aucune chance. Il touche régulièrement la statue mais ses coups ne lui font rien. En revanche, il pare ensuite les coups de la statue en grimaçant de douleur à chaque choc. Des étincelles jaillissent de la lame à chaque coup.
Un centaure essaie de pousser la statue d'un coup de sabot, mais celle-ci anticipe et explose le crâne de la créature d'un coup d'épée. Godric profite de ce court répit pour lancer un expelliarmus à la statue. Celle-ci recule sous le choc et lâche son épée. Godric la repousse d'un sort avant que la statue ne la récupère, mais elle est vite récupérée par une autre statue qui va la rendre à son propriétaire, sous le regard désespéré du jeune sorcier. Pendant ce temps, les autres survivants s'enfuient en courant ou en galopant, selon ses capacités.
Godric pense à faire de même, mais les statues bloquent toutes les issues. La grande statue le rejoint et le duel reprend alors que les statues et les armures encore debout semblent redevenir normales. Mais Godric sait très bien ce qu'il se passera si il parvient à vaincre la statue. Pour la première fois, il sent qu'il ne pourra pas s'en sortir, qu'il est pris au piège.
Les bras du sorcier lui font de plus en plus mal à chaque coup, mais il voit que l'épée de la statue se fissure. Il évite de justesse une attaque en plongeant sur le côté. Il se relève tant bien que mal et pare à nouveau un coup lancé avec une force inhumaine contre lui. Il parvient à chaque fois à résister aux chocs en encaissant les coups avec un angle le plus ouvert possible.
Mais cette fois, malgré sa méthode, il est projeté contre une statue. Le choc est terrible et il sent sa dernière heure arriver. La grande statue lance son épée dans sa direction et Godric parvient à l'éviter une nouvelle fois de justesse. L'épée pulvérise la statue contre laquelle Godric s'était précédemment écrasé. Il se relève douloureusement tandis que la statue ramasse son épée.
Godric voit alors l'un des trous dans lequel il a poussé des statues avec Herrance. Il court dans cette direction, évite l'épée une nouvelle fois lancée dans sa direction avec une roulade et saute dans le trou. Une fois en bas, il court en boitant tout droit, jusqu'à ce qu'il trouve un endroit à peu près calme. Une fois arrivé, il s'adosse à un mur et regarde ses blessures. Il remarque qu'il saigne de partout mais il semble qu'il n'ait rien de cassé. Godric s'assoit an tailleur en grimaçant de douleur, ferme les yeux et se repose un petit peu, l'oreille aux aguets.
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De tout temps, les centaures ont étudiés les signes qui annonçaient les grands évènements. Un centaure particulièrement connu nommé doux nuage a prédit une grande guerre qui menacerait la survie même de l'espèce et qui provoquerait des milliers de morts. Les centaures ont étudiés avec soins ses prédictions et celle-ci a longtemps été très discutée. En effet, les centaures sont une espèce guerrière très puissante et très intelligente, et ils ne craignent pas la guerre.
Néanmoins, certains voient de plus en plus de signes de morts et certains craignent que la prophétie soit en train de se réaliser. De même, beaucoup d'humains n'espèrent plus rentrer chez eux et attendent la mort avec résignation. Et en effet, il semble que la mort vient à leur rencontre.
C'est pourquoi ils se méfient tous en voyant ces curieuses petites créatures rouges recouvertes de poils approcher au détour d'un couloir étroit. Grispoil, le centaure le plus expérimenté du groupe, s'en approche avec circonspection, accompagné d'Helga Pouffsouffle, la seule humaine en qui il ait confiance.
L'une des créatures saute au cou du centaure et une autre au cou d'Helga, mais un aigle surgit de nulle part fauche la créature dans ces serres et la transperce de ses griffes avant de la relâcher, morte, au pied d'Helga et du centaure. Ce dernier, fou de rage, décoche ses flèches en direction de l'oiseau. Les autres centaures, le croyant agressé par l'aigle décochent aussi leurs flèches sur celui-ci qui est obligé de fuir jusqu'à ce qu'il reçoive une flèche dans le corps.
Blessé, il s'effondre dans un recoin d'ombre. Le vieux centaure galope en direction de l'oiseau pour l'achever, mais celui-ci se transforme en une jeune femme brune au visage altier : Rowena. Le centaure essaie d'attaquer la jeune femme, mais celle-ci se protège avec un protego. Le centaure s'acharne sur la protection et deux sorciers apparaissent en compagnie de deux autres créatures rouges.
Helga remarque alors que son ami a les yeux rouges et n'est pas dans son état normal. Elle le stupéfixie et se tourne vers les sorciers qui approchent. Rowena cesse son sort et s'approche de son amie tant bien que mal, une flèche plantée dans le ventre, laissant voir une plaie béante. Elle murmure en approchant d'Helga de se méfier des bestioles rouges et de les tuer au plus vite. Les centaures essaient de les atteindre avec leurs flèches, mais les sorciers aux yeux rouges les protègent avec des sorts puissants.
Les sorciers normaux parviennent à briser en s'unissant la protection des deux sorciers aux yeux rouges et les flèches des centaures les achèvent. Mais lorsqu'ils s'approchent des cadavres pour s'assurer de leur mort, les créatures rouges quittent les cadavres et vont parasiter deux autres sorciers. De plus, un centaure passant près du corps de Grispoil voit un éclair rouge sauter sur son corps et il est à son tour possédé. Après de nombreux morts, ils parviennent à tuer une créature rouge. Finalement, ils sont obligés de s'enfuir pour trouver un endroit où se battre qui soit moins étroit, où ils peuvent atteindre leurs cibles de loin et où ils sont moins vulnérables.
Ils courent donc à travers les couloirs, pourchassés par les possédés qui les canardent de sorts et de flèches. Blessée, Rowena doit être portée par un centaure. Elle donne vie à une statue devant laquelle elle passe en un sort de protection. La statue, contre toute attente, tombe alors en morceaux. Elle puise alors dans ses dernières forces l'énergie de transformer un tapis en une multitude de fourmis carnivores, puis elle s'évanouit.
Ce sort s'avère efficace et celles-ci dévorent leurs poursuivants, puis elles les pourchassent à leur tour. Le groupe se retrouve coincé devant une porte qui refuse de s'ouvrir malgré les nombreux alohomora combinés qui lui est lancée. Un sorcier africain crée une barrière de flammes qui repousse les fourmis. Les sorciers essaient ensuite de réveiller Rowena mais rien n'y fait.
Maintenant que la barrière de feu a stoppée les fourmis, les flammes se rapprochent et les sorciers lancent désormais des jets d'eau pour ralentir leur progression. A chaque nouveau sort, la situation, loin de s'améliorer, s'envenime. Les fourmis n'attaquent plus, mais les flammes se rapprochent, et si les sorciers les éteignent, les fourmis attaqueront à nouveau.
A situation désespérée, solution désespérée, des sorciers essaient de traverser les flammes et de traverser le tapis de fourmis, mais on entend très vite des cris déchirants. Pendant ce temps, Helga s'occupe de Rowena et panse sa blessure en médicomage accomplie. La respiration de celle-ci redevient petit à petit normale et elle finit par être à peu près normale. Grâce aux pansements d'Helga et à une potion, les blessures cicatrisent à vue d'œil. Rowena trouve finalement un sommeil presque naturel.
Un sorcier la voyant ainsi veut la réveiller, mais Helga l'en empêche
-Si on ne la réveille pas, on va se faire bouffer par ces satanées fourmis, s'énerve le sorcier.
-Si vous la réveillez, vous allez la tuer, elle est encore très blessée et épuisée par les nombreux sorts qu'elle a utilisée. Essayez plutôt d'ouvrir la porte.
-C'est ce que nous essayons de faire depuis que nous sommes là, mais elle est trop bien protégée.
-Eh bien contournez-là, réplique-t-elle comme si il s'agissait d'une évidence.
Le sorcier la regarde d'un air ébahis et choqué, se tourne vers la porte et lance un sort juste à côté. Le mur vole en éclat. Les autres, comprenant son manège, l'aident et bientôt, un large trou s'est formé, mais il ne débouche nulle part. Ils réalisent soudain l'absurdité de leur situation : ils essayaient d'ouvrir une porte qui était en réalité fausse et qui ne débouchait nulle part.
Un centaure propose de former un trou dans le sol et de créer une tranchée suffisamment profonde et large pour que le feu soit arrêté. Aussitôt dit, aussitôt fait. Ils creusent à coup de sorts une large tranchée, mais le sol finit par s'effondrer et de nombreux sorciers et centaures tombent en hurlant.
-En tout cas, remarque l'un des centaures survivant, on est sauvé.
-Oui, répond Helga, mais j'espère que les autres se sont mieux débrouillés que nous.
-Ohé ! Il y a encore quelqu'un là-haut ?
-Godric, s'écrie Helga en reconnaissant la voix, ça va ? Tout le monde va bien ?
-Non, mon groupe n'existe plus et ceux du tien qui sont tombés sont blessés pour la plupart. Tu peux descendre ?
-Attends, je t'envoie Rowena.
Elle murmure un sort d'allègement sur son amie, la porte, et la descend à l'aide d'un sort. Le corps flotte vers le bas, comme une plume. Godric la réceptionne et la pose délicatement à côté de lui. Il réceptionne ensuite de la même façon les survivants qui tombent du plafond crevé au-dessus de sa tête.
Avant de sauter la dernière, Helga sent un vent énorme souffler les flammes et les fourmis. Une ombre se forme peu à peu à travers la fumée, alors la jeune femme saute et atterrit en souplesse au milieu des autres survivants et leur dit d'aller ailleurs dans le château pour se cacher un instant.
Les survivants, blessés plus ou moins gravement pour la plupart, se concertent et décident de s'arrêter un instant pour soigner tout le monde. Godric leur explique la présence des statues ensorcelées dans les parages et il leur raconte ce qui est arrivé à son groupe.
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Salazar avance le long du large boyau sans difficulté mais il sent son ventre gargouiller et la fatigue le gagner. Il décide de continuer un moment puis, épuisé, il s'endort.
Au-dehors, le soleil est encore assez haut dans le ciel. Pourtant, il règne un silence pesant dans la forêt, les arbres et les oiseaux pleurent la mort de leurs derniers espoirs. Seule, la faucheuse se frotte encore les mains.
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