-Disclaimer : Comme tout le monde, je rappelle que la plupart des personnages et pas mal d'autre trucs de cette fanfic' ont été écrit et publié par J.K. Rowling. Mais il y a aussi des trucs dans cette fanfic' qui ont été inventée par Anthony Horowitz dans l'île du crâne et dans maudit graal.
-Je remercie tous ceux qui m'ont fait découvrir ce site et les fanfic'.
-Note : - comme ceci est ma première fanfic', il y a sûrement des erreurs de débutant. Je sais à peine comment va se dérouler l'histoire. J'ai juste la circonstance qui va réunir les fondateurs, et tout tourne autour de ça.
Résumé : c'est la guerre de Poudlard.
Je vais essayer de faire un jour de l'histoire par chapitre. N'hésitez pas à m'envoyer des reviews.
-Rappel des personnages:
-Godric Gryffondor : Chasseur de vampires, expert en combats.
-Salazar Serpentard : jeune noble qui a eu de très bons maîtres en sorcellerie, et surtout en potions.
-Rowena Serdaigle : Apprentie en métamorphose, très douée, elle est presque une sorcière accomplie. Elle est désormais animagus.
-Helga Poufsouffle : herboriste médicomage.
Chapitre 10 : la guerre de Poudlard (suite)
Alors que dehors un soleil terne se lève sur un jour sans espoir, un jeune sorcier désespéré se réveille seul, perdu dans un château ennemi où il ne lui reste plus qu'à attendre la mort. Mais un sorcier de pure lignée ne meurt pas comme un rat. Non, il meurt la baguette à la main, en combattant. Salazar Serpentard se relève donc et reprend sa marche vers son destin.
Il aperçoit au bout d'un moment une lueur sur le mur. Il observe de plus près et voit qu'il s'agit d'une porte. Il lance sans conviction un « alohomora » et la porte s'ouvre. Il s'avance pour la pousser mais il s'arrête aussitôt car il entend deux voix :
-Tu crois qu'ils sont tous morts ? dit l'un
-Je ne sais pas, répond l'autres, mais dans le doute, soyons prudent. Nous avons vu beaucoup de pétrifiés avec le basilic, d'autres morts ont été trouvés dans le couloir des statues et on en a vu quelques-uns s'enfuir du château. On a massacré un autre groupe près de la salle d'accès du basilic et les bestioles rouges ont tuées plusieurs sorciers et centaures. Il semble enfin que les survivants du groupe qui a vaincu les bestioles rouges se soient faits tuer par des fourmis carnivores qu'ils avaient eux-mêmes invoqué.
-Que sont devenues les fourmis ?
-Jérémy les a tuées avec un de ses sorts dont il a le secret, mais il faut tout de même faire attention, on ne pourra pas invoquer de nouvelles créatures tant que les reliques volées ne fonctionneront pas à nouveau. Seul le graal maudit possède encore des pouvoirs, mais ils sont incontrôlables. Depuis qu'il est ici, avec en plus la source de magie propre du château, il se passe des choses de plus en plus bizarres. Quand on en aura fini, je quitterai le château avec la bénédiction du seigneur Thanatos.
-Tu as raison, je vais sûrement faire la même chose. En attendant, j'ai faim moi. Je vais aller en cuisine. Tu viens avec moi ?
-Non merci, je ne tiens pas à me faire attaquer par une tranche de pain.
-Comme tu veux, à tout à l'heure.
-Toi aussi, et fais bien attention à toi.
Les deux hommes quittent la salle et Salazar sort de sa cachette. Il referme l'entrée du tunnel de sorte que celle-ci soit invisible. Il sort par la porte empruntée par celui qui va dans les cuisines. Il le suit discrètement jusqu'à ce qu'un bruit l'effraie et le pousse à se cacher dans une armoire. Mais ce n'était qu'une fausse alerte, et lorsqu'il ressort de sa cachette, il a perdu la piste. Heureusement, une bonne odeur lui fait vite comprendre qu'il n'est pas loin des cuisines.
Il marche alors avec prudence en écoutant le moindre bruit, le cœur battant à tout rompre. Il aperçoit au bout d'un instant une porte close. Il la pousse doucement en écoutant et en transpirant à grosses gouttes lorsque la porte grince sur ses gonds rouillés. Il voit alors le sorcier aperçut précédemment, seul dans la cuisine, luttant contre un poulet grillé qui essaie de se sauver. Sur ses pattes dorées à point et bien croustillante. Le fumet qui s'en dégage aurait fait tourner la tête à plus d'un, surtout si celui-ci n'a pas mangé depuis plusieurs jours. Le jeune sorcier pousse la porte d'un coup sec, stupéfixie le sorcier et se jette sans plus attendre sur le poulet grillé qui essaie de se débattre.
Salazar voit alors une image insolite : Un pain qui se coupe en tranche tout seul et des saucisses dégoulinantes de graisses autour du cou de deux petites créatures immondes aux yeux globuleux mortes étranglées. En-dehors de ça, tout est normal : les couverts se lavent tout seul, la cuisine se fait toute seule et le ménage se fait tout seul. D'ailleurs, les deux corps sans vie sont à ce moment ramassés avec un balai et jetés dehors.
Une autre petite créature aux yeux globuleux apparaît, tremblante de peur. Elle aperçoit le sorcier qui serre sa baguette magique, prêt à se battre, mais elle s'incline peureusement devant lui et lui demande ce qu'il veut :
-Je voudrais manger, lui répond le sorcier, se sentant étrangement à nouveau chez lui.
A peine a-t-il prononcé ça qu'une énorme quantité de nourriture lui arrive dessus et pénètre dans sa bouche jusqu'à ce qu'il étouffe. A ce moment, la créature claque des doigtes, et le charme qui étouffait Salazar s'estompe.
-Merci, leur dit celui-ci, qui êtes-vous ?
-Nous sommes des elfes de maison, monsieur maître. Nous sommes là pour vous servir.
-Bien, je reviendrais, au revoir.
Sur ce, le jeune sorcier quitte les cuisines, rassasié et inquiet à la fois. En effet, il semble que les sorciers ont accumulé une telle concentration de magie dans le château qu'ils ne peuvent plus la contrôler. Il se souvient que l'un de ses maîtres lui avait raconté une histoire où quelqu'un avait accumulé le plus de puissance possible. Salazar se souvient vaguement que l'histoire finit mal avec une morale du genre « il faut se contenter de ce qu'on a ».
Il se balade maintenant dans le château sans croiser âme qui vive. Il tient néanmoins sa baguette bien serrée dans sa main. Il traverse une galerie dans laquelle il semble y avoir eu des combats ; en effet, des armures et des statues en morceaux jonchent le sol. Seules deux statues semblent avoir été épargnées.
Le jeune sorcier passe devant et celles-ci se mettent à bouger. Affolé, Salazar courre pour leur échapper. Mais une troisième statue qu'il n'avait pas vue lui barre soudain la route. Il lance un sort de stupéfixion, mais la statue semble y être immunisée. Les deux autres statues se rapprochent derrière lui et celle devant lui semble solide.
Son maître d'armes lui avait dit que ce sort était très puissant et qu'il ne devrait l'utiliser qu'en tout dernier recours. Il lance le sort sur la statue devant lui qui explose en poussière. En effet, plus les sorts sont puissants, plus les morceaux de statue qui explose sont petits. Derrière, les statues s'arrêtent et regardent le sorcier, interdites. Il se retourne alors et les réduits en poussière à leur tour.
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Dans le couloir qui mène à la tour ouest se sont cachés d'autres survivants de l'assaut du château. Toute la nuit, ils se sont relayés pour soigner les blessés, au point que deux centaures et une humaine, Herrance, Muse et Helga, n'ont pas dormi de la nuit. Muse est l'équivalent du médicomage pour les centaures. Elles soignent aussi bien les leurs que les autres et, au petit jour, elles s'effondrent, épuisées.
Godric se réveille tard ce matin-là alors que tous les autres se sont réveillés tôt et en silence. Il est d'ailleurs finalement réveillé par Helga d'un baiser sur la joue au moment où tous les survivants se préparent à partir explorer encore le donjon pour trouver un moyen d'en sortir.
En entendant ça, Godric s'énerve :
-quoi ! Vous voulez fuir ? Vous voulez dire que tout ce que nous avons fait jusqu'ici n'a servi à rien ? Que des centaines d'humains et centaures sont morts pour rien ?
-Il faut être réaliste, rétorque un sorcier, ils sont beaucoup plus forts que nous ! Ils ont tués tout le monde sans que nous ayons seulement pu les atteindre ! Nous n'avons aucune chance contre eux !
-Nous étions vulnérables car nous étions hors du château et qu'ils voulaient nous tuer. Maintenant, non seulement nous sommes dans le château mais en plus ils nous croient morts. On devrait en profiter pour explorer le château discrètement et vaincre un par un tous les sorcier qu'on rencontrera.
-Tu crois vraiment qu'on pourra les vaincre ? Hier, tu as vu avec quelle facilité ils ont éteint l'incendie et vaincu les fourmis alors que nous ne parvenions pas à les vaincre ?
-Il connaissait le bon sort au bon moment, c'est tout !
-Et qu'est-ce qu'on va faire si ils connaissent les bons sorts ?
-Vous savez, j'ai vaincu un jour un sorcier très puissant qui semait la terreur dans une région avec ses fidèles. Alastor et moi, nous avons combattu ses sbires qui étaient vraiment très puissants, mais d'autres sorciers bien plus puissants que nous s'étaient fait tuer par leur chef. Lorsque nous nous sommes trouvés face à lui, nous avons très vite remarqué que nos sorts ne l'atteignaient pas.
-Et comment l'avez-vous vaincu si vous ne pouviez pas l'atteindre ?
-Sa faiblesse était que, si il lançait un sort, sa protection s'effondrait.
-Mais c'est complètement con ! S'étonne un centaure.
-Eh oui, nous l'avons alors vaincu en le forçant à lancer un sort. Et pour ça, il a fallu que je chante jusqu'à ce qu'il capitule.
-Tu chantes si mal que ça ? S'étonne en riant Helga.
-Il a finalement essayé de me faire taire en me jetant un sort, mais Alastor m'a protégé… La voix du sorcier se brise un instant et son regard se perd dans le vague, puis après un silence il poursuit. Nous avions combattu les plus puissants sorciers ensemble, nous sommes toujours restés ensemble, même dans les pires moments. Il n'aurait pas pardonné que nous perdions ce combat. C'est pour ça que je ne renonce pas ! (Sa voix remonte d'un ton et son récit reprend avec une nouvelle force) Comme je vous disais, le sorcier a brisé sa protection pour me faire taire et il m'a protégé. Nous ne pensions pas réussir à le vaincre aussi facilement. En fait, il était puissant uniquement parce qu'il avait su utiliser une protection avec intelligence et qu'il avait le charisme nécessaire pour se faire obéir par des sorciers puissants.
-Vous croyez donc que Thanatos est faible ? S'étonne Muse. Vous pensez qu'il a pu tuer autant de monde uniquement parce qu'il a du charisme ?
-Oui, répond avec force Godric, et nous pouvons l'atteindre et le battre si nous restons soudés !
Le moral des troupes étant galvanisé par le discours du puissant sorcier, ils décident d'aller explorer les environs et de repérer l'endroit où sont cachées les reliques et Thanatos. Godric prend la tête d'un groupe de sept sorciers et quatre centaures pour explorer la tour qui semble abandonnée près de l'endroit où ils ont passé la nuit pendant que Helga se repose.
Le groupe avance le long du couloir qui mène à la tour ouest et pousse la porte qui marque l'entrée de la tour. Aussitôt, ils se retrouvent dans la pénombre. Il semble que cette partie du château n'a pas été habitée depuis fort longtemps. Godric entre dans la salle de la tour et s'arrête en attendant que ses yeux s'habituent à l'obscurité. Il est dangereux d'utiliser un « lumos » lorsqu'il y a un danger car ça pourrait alerter l'ennemi et il pourrait les surprendre plus facilement.
Il avance prudemment dans la salle et remarque que les murs bougent étrangement, comme si quelque chose en coulait. Un murmure un léger lumos et une lumière tamisée éclaire le mur…qui est recouvert de lianes mouvantes.
Une liane attrape soudain la jambe du sorcier qui se débat, surpris par l'assaut. Un centaure décoche une flèche qui le libère un court instant, car une nouvelle liane lui attrape le bras. Un centaure crie de frayeur en sentant des lianes s'enrouler autour de ses membres.
Très vite, tous sont attachés par les lianes qui les étouffent lentement. Godric se débat et lance tous les sorts qu'il connaît sur les lianes dans l'espoir que celles-ci le libèrent, mais elles resserrent au contraire leur étreinte. Il remarque soudain un frémissement et un repli des lianes lorsqu'il lance un piry, un sort de lance-flamme. Mais celles-ci maintiennent la pression. Il essaie dans un dernier éclair de lucidité de retourner sa baguette et de viser vers lui mais la plante attrape son bras et le repousse. Il lance le sort de toute sa puissance à travers la pièce et entend un hurlement de joie.
Désormais il ne voit plus rien, il ne sent presque plus rien, il est en apnée, il attend la mort sans paniquer. Peut-être sent-il inconsciemment qu'il lui reste une infime chance de s'en sortir. Il sent alors la liane desserrer son étreinte et il inspire un grand coup avant de s'évanouir en remerciant mentalement son sauveur.
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Salazar erre dans le château à la recherche de quelqu'un, mais il semble être déserté. Il doute de plus en plus que l'un des assaillants aie survécu et il semble que le château soit plus protégé par des sorts et des créatures que par des sorciers. Il avance malgré tout avec beaucoup de prudence et cherche une personne sur qui déchargé toute sa colère et son désespoir.
Cela fait presque une heure qu'il a vaincu les statues mouvantes et depuis, il n'a rencontré que des épouvantards et des doxys. Le château le déprime de plus en plus. Il s'énerve sur des portes qui lui résistent jusqu'à trouver, après avoir longtemps erré, un long couloir qui mène jusqu'à une toute petite porte en bois vermoulu. Il hésite à passer par le tout petit passage de la porte car si il y a quelqu'un ou quelques chose derrière, il ne pourra pas se défendre. Mais le couloir a forcément une issue et ce ne peut-être que la porte. Il la pousse donc mais celle-ci résiste.
Il pousse de plus en plus fort mais, lorsqu'il décide d'utiliser un sort pour l'ouvrir ou la détruire, il ne parvient plus à enlever sa main de la porte. Il se sent alors tiré par le nombril et comme si il tombait dans la porte et qu'il tombait dans le vide, mais il reste collé à la porte. Il tombe finalement dans une salle immense. Sa main se décolle de la petite porte qui semble alors à sa place dans la salle. La porte était sûrement un portoloin.
Une peur immense envahit le jeune homme. En effet, il se trouve face à un dragon endormi. Peut-être est-il ainsi à cause de la nuit du combat, mais en tout cas, il vaut mieux pour Salazar qu'il ne se réveille pas. Mais derrière lui, il y a des escaliers qui descendent dans les profondeurs obscures. La tentation est trop forte, contrairement à toute sagesse, Salazar passe devant le dragon et descend les escaliers.
Mais plus il descend, plus il sent une tension étrange monter en lui. Il a l'impression d'être en résonance avec ce lieu, comme si il était attendu. Non, plutôt comme si il était le bienvenu. Il s'enfonce de plus en plus sous terre mais étrangement, il voit comme en plein jour alors qu'il n'utilise pas sa baguette. D'ailleurs, il a l'impression qu'il pourrait très bien lancer des sorts à main nue. Il sent sa puissance augmenter sans limite.
Il atteint finalement l'une des origines de l'incroyable puissance du château et de ses maîtres : une source de magie. La légende raconte que les enfers et le paradis sont connectés à la vie terrestre par ses sources de magie réparties sur la surface de la Terre. La plus importante est celle de Brocéliande, mais celle de Poudlard semble aussi incroyablement puissante. Elle est sûrement peu connue à cause de sa profondeur, mais Salazar ne serait pas surpris qu'elle agisse jusqu'à la surface.
Il s'imagine volant comme un oiseau et le voilà qui décolle légèrement du sol. Surpris, il essaie de planer doucement puis avec de plus en plus d'aisance et il hurle de joie sans se soucier d'être entendu ou pas.
Ce cri est entendu par le dragon qui gardait la porte. Il se réveille et descend les escaliers en volant à la recherche de l'inconscient qui a osé troubler son sommeil. Il voit le jeune sorcier voler avec insouciance.
Salazar entend le dragon lui cracher son indignation d'avoir été réveillé à la figure. Le sorcier a le réflexe de lancer un protego qui arrête sans difficulté la flamme du dragon. Salazar lance alors un avada kedavra sur le dragon qui s'écroule, mort. Il n'a étrangement pas pensé qu'il s'agissait du sort qu'il ne devait utiliser qu'en cas de légitime défense. C'est la seconde fois qu'il s'en sert aujourd'hui alors qu'il ne s'en était pas servi depuis des années le matin même.
Le sorcier remonte les escaliers, légèrement euphorique. Il ressent encore la puissance de la source couler en lui, dans ses veines et dans son corps. Il a l'impression d'être relié à la source qu'il a vu et pose sa main sur le portoloin. Il se retrouve presque instantanément dans le couloir qu'il avait vu précédemment. Pour la première fois, il se sent près à affronter Thanatos et ses sbires.
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Godric se réveille en voyant devant lui le visage rayonnant d'Helga et celui de tous ceux qui l'accompagnait. Il les regarde sans comprendre jusqu'à ce que, petit à petit, ses souvenirs lui reviennent.
-Qu'est-ce qui s'est passé ? Demande-t-il. Qu'est-ce que c'était ?
-C'était un filet du diable. Il s'agit d'une plante qui s'installe dans les endroits sombres et abandonnés et il semble que cette partie du château soit abandonnée.
-Merci, lui dit un centaure, tu nous as sauvé. Godric regarde tous ces visages sans comprendre
-Lorsque tu as lancé ton piry, explique Helga, tu as libéré deux centaures et un sorcier. Le filet du diable a été sérieusement brûlé et ils ont pu libérer les autres. L'un des centaures a couru me chercher et je vous ai libéré de la plante.
-Comment as-tu fait ? S'étonne Godric.
-Oh c'est simple, il suffit de lancer un lumos suffisamment puissant. Cette plante ne supporte pas la lumière.
-Bon, eh bien je pense qu'on va pouvoir s'installer dans cette tour, annonce Godric, puisqu'elle est abandonnée, je ne pense pas que les sorciers qui nous poursuivent vont nous y chercher.
-Tu as raison, dit Rowena, cet endroit me semble un bon endroit pour se cacher le temps de préparer un assaut.
Tous se retournent à son arrivée et Helga la sermonne :
-Rowena, tu es encore faible, tu ne devrais pas être déjà levée.
-Merci Helga, grâce à toi je me sens beaucoup mieux. Je crois que je suis guérie. Je suis prête à me battre à nouveau.
-Je suis très impressionnée, c'est la première fois que je vois quelqu'un guérir aussi vite. Bien, alors puisque tout le monde est d'accord, allons-y !
Les bien portants portent alors les blessés et les blessés légers plus Rowena (à la demande d'Helga) s'occupent de défendre le groupe en cas d'agression. Ils se dirigent vers la tour. Tout le monde traverse la « salle du filet du diable » sans encombre grâce aux conseils d'Helga. Ils montent un escalier en colimaçon qui mène jusqu'à des salles désertes peuplées d'araignées, de doxys, d'épouvantards et de nombreuses autres créatures qui infestent les lieux abandonnés des hommes.
Chacun s'installe dans la salle et s'occupe en partie du camp. Helga et Muse s'occupent des blessés, Godric s'occupe de la garde et de la préparation de la journée du lendemain avec des sorciers et des centaures, et Rowena fait des merveilles que seule une femme sait faire avec des sorts de toutes les couleurs pour transformer la pièce abandonnée en un endroit confortable et beau. Le sol se recouvre d'un magnifique tapis, les chaises et fauteuils abîmés se réparent comme par enchantement et d'autres apparaissent. Le soir, leur cachette est devenue un endroit très agréable à vivre, les blessés sont soignés pour la plupart et l'équipe de Godric a dessiné un début de carte du château et a préparé des groupes pour visiter le château la nuit.
Tous se réunissent et discutent de la situation : Il ne reste plus que 56 sorciers et 38 centaures, soit 94 survivants dont au moins 86 en état de combattre. Godric a proposé de faire huit équipes de dix. Ces équipes devraient se répartir les zones du château à explorer pour pouvoir mettre au point une carte qui leur permettrait de mettre au point une stratégie d'assaut. Ceux qui ne voudront pas participer aux explorations devront s'occuper des blessés et garder leur repaire.
La proposition de Godric est acceptée à la quasi-unanimité. Les groupes se forment et passent le reste de la soirée à décider des zones qu'ils vont explorer. Godric et Helga décident de se mettre dans la même équipe. Rowena arrive alors et demande à faire aussi partie de leur groupe. Ils acceptent immédiatement et passent le reste de la soirée à se préparer pour la nuit.
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Salazar erre encore un long moment. Il passe par les escaliers mouvants une dizaine de fois et semble tourner en rond, mais il se retrouve finalement dans un couloir étroit qu'il n'a pas encore visité. Il voit des cadavres de sorciers et de centaures en nombre et il se demande ce qu'il s'est passé. En effet, bien que les cadavres soient pour la plupart des inconnus pour le jeune homme, il apparaît clairement que les morts sont dus à des sorts et à des flèches, donc pas à des créatures invoquées.
Il voit cinq boules de poils rouges au sol et se demande un très court instant comment elles ont échouées là, puis il voit un centaure stupéfixié recouvert de sang. Le pauvre pourra sûrement lui expliquer la situation. Il s'en approche en se demandant combien de sorciers ennemis ont été tués dans la bagarre.
Enervatum ! Le centaure reprend petit à petit ses esprits regarde un instant le sorcier, l'air hébété. Il semble qu'il soit resté longtemps stupéfixié. La panique a du être énorme pour qu'il ait été abandonné comme ça. Si le jeune sorcier ne l'avait pas découvert, le centaure aurait connu un sort peu enviable. Celui-ci le remercie et lui demande ce qu'il s'est passé. Salazar soupire et reprend sa marche.
-Eh ! Qu'est-ce qu'il m'est arrivé ? Répète le centaure !
-Vous avez été stupéfixié. Qu'est-ce qu'il s'est passé ici ?
-Je ne sais pas. Nous avons vu deux petites créatures rouges, puis je ne me souviens plus de rien. Vous êtes seul ?
-Oui, et je n'ai trouvé aucun survivant. Mais je pense que certains sorciers sont parvenus à s'enfuir.
-Et vous, vous ne partez pas ?
-Non, je vais tous les tuer ! Et puis il reste peut-être des survivants courageux qui font comme moi. Vous avez faim ? Je crois savoir où sont les cuisines.
-Oui, ça serait gentil. Vous êtes dans le château depuis combien de temps ? Demande le vieux centaure.
-Depuis hier. Je reconnais cet endroit, suivez-moi. Faites attention, il peut y avoir du monde, préparez votre arc.
Le sorcier et le centaure avancent silencieusement malgré les sabots de ce dernier. Salazar lance un petit sort sur les sabots du centaure pour les rendre silencieux et ils descendent les escaliers et entrent discrètement dans la cuisine. Là, ils sont attaqués par un cochon grillé à la broche qui essaie de s'enfuir. Le centaure se cabre et pousse un hennissement de surprise alors que le sorcier fait un bond de côté pour éviter le succulent animal. Un poulet sans tête s'envole alors mais une flèche du centaure l'arrête en plein élan. Le sorcier commande alors rapidement aux elfes de maison terrorisés des légumes cuits et du pain et le centaure demande des carottes et des légumes crus. Une fois servis, ils partent de la salle folle en courant.
Salazar attrape au passage le cochon grillé qui s'enfuyait en courant et qui redevient normal (c'est-à-dire un cochon grillé qui ne bouge pas) lorsqu'ils se sont suffisamment éloignés de la cuisine. Le centaure regarde la viande grillée qui s'effondre, surpris. Il s'arrête alors et regarde derrière lui, l'air dubitatif. Il regarde le sorcier qui ne s'est pas arrêté et il trotte pour le rattraper. Les deux marchent silencieusement jusqu'à une salle vide que Salazar avait repéré quelques instants plus tôt.
Là, le jeune sorcier déguste la viande savoureuse et le centaure ses carottes et légumes frais. Il regarde Salazar en silence puis :
-Vous ne trouvez pas bizarre que votre viande se soit mise à courir dans la cuisine et pas dans les couloirs ?
-Si, mais ça m'est égal, elle reste toujours aussi bonne.
-Bien sûr, mais je pense que ce phénomène est lié à une grande puissance magique dans les cuisines. Et je pense que cette puissance est liée aux reliques que nous recherchons.
-Je ne recherche pas les reliques, je veux juste tuer Thanatos.
-Avec les reliques, vous aurez plus de puissance et vous serez alors en mesure de le vaincre, sinon je suis sûr qu'il est beaucoup trop puissant pour vous.
-Je suis d'accord avec vous, mais je préfère prendre le risque. Vous avez vu ce qu'il se passe dans les cuisines ? Cette magie est incontrôlable ! Je ne prendrais pas le risque de m'en servir, je risquerai de ne pas y survivre.
-Vous ne voulez pas tuer Thanatos pour le pouvoir ? Vous voulez vous venger alors ? Que vous a-t-il fait ?
-Il a tué trop de gens ! Et surtout, il est responsable de la mort d'une amie…
-L'amitié qu'on arrache laisse toujours une cicatrice, mais l'amour qu'on arrache continue à saigner.
-Qu'est-ce que ça veut dire ? Demande Salazar intrigué.
Mais le vieux centaure se contente de lui sourire avec un air attristé. Le jeune sorcier ne comprend décidément pas le vieux centaure, mais ce qu'a dit le centaure éveille étrangement un écho dans son esprit. Après tout, pourquoi ressent-il autant de haine pour ce sorcier qui lui est complètement étranger ?
Il laisse son esprit vagabonder et repense au visage souriant de Rowena et ressent une étrange tristesse. Pourquoi lui manque-t-elle autant ? C'était sa maîtresse, puis son amie mais elle était toujours restée hautaine devant lui. Est-ce qu'il l'aimait ? Il ne sait pas, mais il est enfin sûr d'une chose : il sait maintenant pourquoi il va tuer Thanatos et son bras ne faillira pas !
Le centaure lui propose alors de continuer à explorer le château jusque dans la partie habité pour trouver Thanatos et le combattre. Hélas, ils n'ont aucun moyen de traverser les zones habitées sans être vus et si quelqu'un donne l'alarme, ils n'auront aucune chance de s'en sortir.
Salazar parle au centaure des tunnels dans les parois du château et celui-ci accepte de l'y suivre. Ils se dirigent vers la salle qui mène à l'antre du basilic mais lorsqu'ils l'atteignent, le passage a disparu et le sol est parfaitement lisse. Ils ne peuvent donc pas atteindre le tunnel. Salazar tente de sonder les murs pour trouver une autre entrée, mais il ne la trouve pas. Dépité, les deux décident d'avancer discrètement dans les couloirs habité et d'éliminer au fur et à mesure les ennemis qu'ils rencontreront.
Ils se baladent donc dans les couloirs discrètement. Etrangement, ils ne croisent aucun sorcier pendant un bon moment puis ils entendent plusieurs hommes discuter entre eux au détour d'un couloir :
-Il paraît qu'il reste des survivants de l'attaque de l'autre jour ? dit le premier.
-Bah, ils ne doivent pas être nombreux, vous avez vu le massacre que ça a été ? Si il en reste, ils doivent essayer de s'enfuir, je ne pense pas qu'ils représentent une menace sérieuse pour nous, lui répond un second.
-Tu as peut-être raison, mais il y en a qui ont poussé l'audace jusqu'à aller chercher de la nourriture dans les cuisines. Il y a même l'un des nôtres qui s'y est fait tuer. Et puis le seigneur Thanatos avait l'air très préoccupé tout à l'heure. Il parait que c'est parce que le dragon qu'il avait invoqué pour protéger la source du château est mort, rétorque un troisième.
-Ca ne veut pas forcément dire qu'il reste des assaillants vivants dans le château. Tu es déjà allé dans les cuisines ? La dernière fois, j'ai failli y laisser ma peau, un couteau voulait me dépecer. Et puis pour le dragon, il semble qu'il allait de plus en plus mal depuis la dernière pleine lune, il est peut-être mort tout seul.
-En tout cas, le seigneur Thanatos nous a ordonné de ne pas nous déplacer seuls, je ne prendrais donc pas le risque de lui désobéir.
Salazar et Grispoil font demi-tour et s'éloignent prudemment de leurs ennemis. Il semble que leur assaut va être plus difficile que prévu. Si ils sont bien les derniers assaillants encore présents dans le château, la tâche va être très difficile et ils risquent d'y rester avant d'atteindre Thanatos.
GAELLOM
