Disclaimer : Rien ne m'appartient. Tout est à J. K. Rowling.

Auteur : Elehyn

Valy, Margarita6, Apocalypse-Nox, Will Black, Onarluca, Lalouve, Nfertiti, Jo Lupin, Angélinadelacour, Lapieuvredudésert, Sevie Snake, Merawen, WendyMalfoy, Kero, Slipou, Manehou, Chris52, Eowyn Malfoy, Gaelle Griffondor, Alinemcb54, Inferno-Hell, Sefadora-Firewood, Sindra, Maxxine, Sarah Levana, Luwelin, Vif d'or, Keira-07, Juliette Subervie, Tatunette, Clochette, Inouko, Cyrano, Abella, Minerve, Sigridia, Papillonoir, Cybèle Adam, H, BoB Chiri, Adrianna Diaboliqua Rogue, Bins, Lululle, Warriormeuh, Lili ari, vertémeraude, Miony, Shinobu-Sû, Lanya, Jessy, Hermionedu69, Didinette207, Crystal d'avalon, Karo, ShadowSaphire : Tout d'abord, je suis désolée d'avoir mis aussi longtemps à updater. Je ne pensais pas prendre autant de temps et je comprends toutes les personnes qui ont pu penser que j'avais peut-être abandonné la fic mais je tiens à les rassurer : Je ne laisserai jamais tomber une de mes histoires ! C'est un de mes principes car, en tant que lectrice, je n'apprécie pas lorsqu'un auteur arrête une fic que j'aime. Aussi, certaines personnes craignent que je n'écrive pas de lemon Harry/Draco parce que j'en écris un Sirius/Remus. Mon couple principal étant Harry/Dray et ma fic étant classée M, anciennement R, il y aura bien un lemon au minium avec eux – l'un n'empêchant pas l'autre. Ce ne sera tout simplement pas pour maintenant car la fic, pour le moment, ne s'y prête pas. Vous comprendrez pourquoi quand vous aurez lu le chapitre ;)

Lola Reeds : J'ai bien peur que Severus ne reste célibataire parce que chez moi, c'est soit Riry, soit personne. Mais, à la limite, tu peux t'imaginer qu'il ait pu recréer un clone de Harry (pas très étique tout ça mais bon… Lol) et qu'il se repaît secrètement et tous les soirs de ses charmes :)

Escargot : Oui, j'avais bien reçu ta review au chapitre 9 et je suis désolée de ne pas avoir mentionné ton nom. Je fais toujours attention à ne pas oublier quelqu'un pourtant. Excuse-moi encore et gros poutoux spéciaux pour toi pour me faire pardonner.

Tama : Grosse frustration pour moi ; ta review avait été coupée donc je n'ai pas su ce que tu avais voulu me dire ;;

Procne Aesoris : La scène dans la fontaine peut être considérée comme un lemon vu que c'est une scène détaillée avec attouchements sexuels mais ils n'ont quand même pas fait l'amour, ce qui est sûr qu'ils feront plus tard.

Shiny-MisS : Moi aussi j'aime les HP/SB/RL mais là, ça ne peut pas en être une ; pas avec le contexte que j'ai créé mais j'en écrirais peut-être une un jour.

Crackos : Tu as raison, je n'ai jamais écrit de lemon Sirius/Remus auparavant.

Lulu-Cyfair : Ta review m'a fait trop rire :D

Noa Black : J'espère que ton ordi va mieux.

Zick : Vi, Ron est bi et, dans ma fic, il est toujours attiré par Hermione même s'il peut rencontrer des hommes qui ne le laissent pas indifférents.

Kyzara : J'espère que tu vas aimé mon lemon RL/SB vu qu'apparemment, ce couple n'est pas vraiment ta tasse de thé.

Diosa : Ne t'inquiète pas, mon couple principal est et reste Harry/Draco.

Smirnoff : Qu'as-tu pensé des HPSS, si tu en as lu ?

Farahon : Non, Harry et Draco n'ont pas encore fait l'amour.

Hannange : Tu sais que c'est grandement grâce à toi que j'update aujourd'hui… parce que j'ai eu (je ne sais pas pourquoi. Lol) vraiment l'impression que tu avais l'air d'y tenir. J'espère donc que ce chapitre ne te décevra pas ;)

Lem Black : Deux de tes reviews ont été coupées. De ce fait, je n'ai pas compris tout ce que tu voulais me dire.

Lily : Moi aussi j'aimais beaucoup Sirius (et j'aime toujours ce personnage d'ailleurs), même s'il avait de gros défauts mais qui n'en a pas ? J'ai regretté qu'il meurt et j'espère que Harry, Remus ou Neville (voire les trois) vont faire payer Bellatrix Lestrange… et Kreacher qui est quand même, en partie, responsable de sa mort aussi.

Gray angel : Je suis flattée que mes histoires te plaisent, surtout que tu me dis ne pas beaucoup lire de fics en Français :)


Petit résumé du chapitre précédent : Ron et Harry se sont réconciliés et Ron accepte de faire plus ample connaissance avec Draco. Ginny est toujours bouleversée par le fait que Dray et Harry sont gay et mariés. Et à la fin du chapitre, ils ont reçu une lettre de Dumbledore leur demandant de revenir rapidement à Poudlard (ils sont encore en vacances mais pour quelques jours seulement). Quant à Remus et Sirius, ils se sont enfin avoués leur attirance l'un pour l'autre et, à la fin du chap 10, ne pensaient qu'à rejoindre une chambre au plus vite. Héhéhé.

Soit dit en passant, vous avez répondu favorablement à ma question concernant un éventuel lemon entre les deux maraudeurs donc il est présent dans ce chapitre.


UN HOTE INATTENDU

Chapitre 11 : Une chambre pour deux ?

Après avoir informé la famille Weasley et Hermione de leur départ forcé et les avoir longuement embrassés, Harry et Draco se dirigèrent avec lenteur vers la maison de Sirius et Remus. Ils savaient que les deux hommes étaient, en ce moment-même, en train de faire des choses inavouables dans leur propriété.

« Draco… » commença Harry avec gêne. « Je suis très content pour Sirius et Remus… J'avais bien remarqué certains signes qui ne trompaient pas et… je suis aussi content qu'ils… euh… profitent de leur amour mais… mais… » Harry s'interrompit et plongea ses prunelles désespérées dans celles qui reflétaient la même lueur catastrophée. « Il faut qu'on récupère nos affaires ! Dumbledore a dit qu'il fallait qu'on vienne immédiatement ! Et si… et si… on entre dans la maison et qu'on les retrouve… qu'on les retrouve… »

Troublé, Draco hochait la tête en signe de compréhension.

« Il n'y aurait pas que nous qui serions embarrassés ! » répondit-il de sa voix traînante.

« Oui ! » acquiesça Harry en se mordant la lèvre. « Qu'est-ce qu'on va faire pour prendre nos malles et les prévenir ? On attend qu'ils aient fini ? »

« Je te dirais bien oui mais ils en ont peut-être pour longtemps et les mots de Dumbledore étaient explicites. On doit revenir au plus vite ! »

Harry soupira et proposa « On peut peut-être leur écrire un message qu'on déposera sur la table du salon. On pourrait aussi leur dire que s'ils veulent de plus amples explications, ils n'ont qu'à aller voir les Weasley… ou mieux, se rendre à Poudlard eux-mêmes ! »

Le blond fit un nouveau signe affirmatif de la tête et surenchérit « On peut rentrer discrètement dans la maison après avoir vérifié qu'ils n'étaient pas sur la table… »

Le brun rougit mais ne dit rien. Il écouta son mari poursuivre « On monte les escaliers sans bruit mais le plus vite que nous pouvons en espérant qu'ils n'y sont pas non plus ! A voir leur empressement de tout à l'heure, on peut se demander s'ils ont réussi à atteindre l'une des chambres ! »

Harry n'avait jamais été aussi rouge de sa vie mais resta toujours coi tandis que le Serpentard ajoutait « On file dans nos chambres et on prend nos affaires le plus rapidement possible et ensuite, on s'en va ! »

« OK ! » dit le Gryffondor avec appréhension. « Il faut que nous écrivions la lettre tout de suite comme ça nous n'aurons plus qu'à la placer sur la table… »

« Oui ! » conclut Draco en sortant sa baguette pour transfigurer une fleur en crayon et une feuille en morceau de parchemin.

Harry s'en saisit et commença à écrire.

OOOoooOOOoooOOO

Sirius et Remus avaient couru cinq cents mètres lorsque le désir avait été trop fort pour qu'ils puissent le contenir encore plus longtemps et avaient donc décidé de transplaner directement dans la chambre de Remus.

Là-bas, les deux hommes avaient arraché leurs vêtements avec une fureur démesurée pour remplacer la rude étoffe par le velouté de leurs mains et la douceur de leurs bouches. Et depuis qu'ils avaient basculé sur le lit, ils ne faisaient que se goûter et se toucher. Les doigts de l'un voulaient connaître tout ce qui était le corps de l'autre et leurs lèvres ne faisaient qu'être happées avec violence ou tendresse par leurs pairs, affamées et amoureuses.

Sirius haletait bruyamment et dévorait du regard la seule personne qu'il ait jamais vraiment voulue entre ses draps et le comblait de ses mains talentueuses.

Remus était vierge mais il compensait son inexpérience par son amour et sa soif de Sirius.

« Je t'aime ! » murmura le lycanthrope, les yeux brillants.

Sirius releva sa tête qui était penchée sur le torse de son compagnon, affairé à martyriser ses mamelons de sa langue experte, et lui sourit de ce sourire séducteur qui n'appartenait qu'à lui.

« Je t'aime aussi Remus ! Je t'aime depuis tellement longtemps que mon cœur ne se souvient plus du reste ! » lui dit-il avant de venir capturer de nouveau ses lèvres avec une passion désespérée.

Remus gémit sous cette adoration de tout son être et enfouit ses doigts dans les longues mèches noires qui lui caressaient la peau, ne faisant qu'ajouter à son désir.

« Oh mon amour ! » soupira l'homme aux yeux mordorés tandis que son amant parcourait de sa langue mouillée toutes les fines cicatrices qui lui striaient le corps et par ce geste, lui prouvait que ce qu'il avait toujours trouvé laid pouvait être beau.

De sa bouche, Sirius taquina l'intérieur des cuisses de Remus avant de venir embrasser ses testicules, le faisant rougir mais aussi haleter toujours plus forts des mots d'encouragements.

« C'est bon, Sirius… Si bon ! »

Entendre Remus pousser des râles rauques de plaisir ne faisait qu'enflammer les reins de son compagnon qui grogna de désir avant de sourire avec anticipation et gourmandise.

Remus ne pouvait s'empêcher de soulever ses reins à la recherche des lèvres de son amant mais ne s'en formalisait plus. Sa pudeur, sa vague crainte et son embarras s'étaient totalement enfuis lorsqu'il avait vu tout l'amour qui imprégnait les iris d'acier. Son cœur débordait tellement d'émotions qu'il ne contenait plus, que des larmes de joie se mirent à couler le long de ses joues et il se cambra comme un arc lorsqu'une langue chaude et tendre se mit à laper la tête violacée de son membre gonflé.

Sirius honora ce sexe tendu en se permettant de glisser des doigts fébriles et huileux dans son intimité humide. Remus ne se crispa pas un seul instant à cette intrusion. Au contraire, il murmura des paroles incoercibles mais encourageantes et ouvrit davantage ses jambes.

« J'ai envie de toi, Sirius ! Je t'en prie, prends-moi ! » réussit à dire le lycanthrope en élevant plus ardemment ses hanches à sa rencontre.

Sirius sourit encore et versa un peut plus d'huile sur sa main qui venait de quitter le fourreau de chair de son compagnon et il lubrifia son érection d'un mouvement leste.

Remus fixait d'un air affamé cette main luisante qui masturbait la verge pourpre pour la lubrifier et la salive lui monta aux lèvres lorsque la pensée de l'avoir en lui s'imposa dans son esprit torturé par le désir.

Sirius lâcha son sexe et vint se placer au-dessus de Remus qui le suivit des yeux, plongeant ses prunelles assombries dans celles qui le comblaient de son amour sans avoir à recourir à des mots.

Des lèvres pleines s'emparèrent des siennes et il sentit la rondeur du gland pourpre venir se presser contre son anneau de muscles avant de le pénétrer avec une lenteur qui le laissa pantelant.

Remus s'attendait à de la douleur ; il ne ressentit que plaisir.

Sirius commença à se mouvoir en lui et les vagues qui submergeaient son corps n'étaient plus faites que de feu.

« Tu es mien maintenant ! » murmura Sirius en capturant encore et encore sa bouche rougie.

Les coups de rein de Sirius étaient pure magie et Remus se sentait plus vivant qu'il ne l'avait été de toute sa vie. Il enroula ses longues jambes autour du bassin mouvant de son amant et s'accorda à son rythme de plus en plus furieux.

Il entendait Sirius gémir de plus en plus souvent et savoir qu'il avait un tel pouvoir sur l'homme qu'il aimait depuis toujours lui refit monter les larmes aux yeux.

Remus agrippa les fesses bombées du bel adonis qui comblait tous ses vœux et accrut le rythme. Il se donnait avec fougue et mourait de plaisir lorsque sa prostate sensible était touchée.

« Je t'aime Remy ! » entendit-il tandis que l'extase amoureuse l'envahissait pour la première fois de sa vie.

De sentir l'anus de son amant se contracter autour de son sexe amena Sirius à la jouissance et il se répandit dans la douce chaleur de Remus.

Quelques minutes plus tard, ils étaient toujours dans les bras l'un de l'autre et savourait leur sentiment de plénitude et de profonde satisfaction.

« On remet ça dans cinq minutes ! » s'exclama Sirius en jetant un coup d'œil malicieux à l'homme qui se trouvait à ses côtés.

Remus ricana et lui envoya son oreiller sur la figure. Tous deux éclatèrent de rire avant de se mettre à chahuter dans le lit avec allégresse et insouciance.

OOOoooOOOoooOOO

Harry passa sa tête à travers la porte entrouverte et avertit Draco qu'ils pouvaient entrer dans le salon. Là-bas, ils y déposèrent promptement la lettre et tentèrent de s'engager dans l'escalier.

« Il n'y a personne ! » murmura le blond en rassurant son mari.

Tous deux se dépêchèrent alors de grimper les marches en faisant une attention extrême à ne faire aucun bruit.

Lorsqu'ils arrivèrent dans le couloir menant à leurs chambres, ils perçurent un gémissement et rougirent furieusement avant de se regarder un bref instant pour se détourner le moment d'après. Ils s'engouffrèrent au plus vite dans leur chambre respective et en quelques secondes leurs malles étaient prêtes.

Harry alla ouvrir la porte de communication qui le séparait de la chambre de Draco et lui demanda s'il avait tout pris.

« Oui ! » lui répondit-il en pénétrant dans l'autre pièce. « Et toi ? »

« Aussi ! » répliqua le brun en s'approchant d'une grande armoire. « J'ai juste à récupérer mon balai et c'est bon ! »

Il ouvrit le meuble et s'empara de son éclair de feu.

« Comment on fait pour aller à Poudlard ? » demanda aussitôt le Serpentard en essayant d'ignorer un autre gémissement provenant d'une pièce qui ne se situait pas très loin de celle de son mari.

Celui-ci réfléchit un instant et s'interdit de rougir quand des bruits de matelas frappant fortement contre un sommier se firent entendre.

« Je pense que tu peux transplaner avec moi ! » lui dit-il d'un ton sérieux.

« Mais tu sais bien que je ne peux pas transplaner ! Je n'ai pas mon permis ! Je ne sais même pas comment on fait ! » rétorqua Draco.

« Je sais tout ça mais je ne te disais pas de transplaner toi ! Ce que nous pouvons faire c'est transplaner ensemble mais c'est moi qui le ferais et toi, tu n'auras juste qu'à t'accrocher fortement à moi ! » dit-il en se sentant soulagé que les bruits de matelas aient cessé après quelques derniers gémissements qui ne ressemblaient pas à une quelconque douleur.

« Mais je croyais qu'on ne pouvait transplaner qu'individuellement ! Je croyais que c'était impossible de transplaner à deux quand quelqu'un ne le faisait pas soi-même ! » s'exclama le blond en fronçant les sourcils, complètement déconcerté.

« Oui ! Pour la plupart des sorciers, c'est impossible ! » rétorqua-t-il en rougissant d'embarras. « Mais… Mais, j'y arrive… mais pas quand il y a plus de deux personnes avec moi ! »

« Comment ça se fait que tu y arrives ? » s'étonna son mari.

Harry ne perdait pas de sa rougeur, au contraire et il baissa les yeux.

« C'est… C'est parce que… j'en ai le pouvoir… »

« Tu veux dire que c'est parce que tu es… puissant ? » demanda Draco en comprenant ce que son vis-à-vis lui expliquait à mots couverts.

« Oui ! » répondit le Gryffondor avec gêne.

Harry n'avait jamais aimé parler des pouvoirs qu'il avait et que d'autres sorciers plus âgés et plus expérimentés que lui n'avaient pas. Ce pouvoir l'avait conduit à être confronté à la jalousie de bien des autres mages ou élèves et, il fut un temps où Draco en avait fait partie… tout comme Ron.

Cependant, Harry fut déconcerté de voir que son mari le dévisageait avec un sérieux et une admiration dépourvus de toute envie.

« Harry, je sais qu'à une époque, je jalousais tout ce que tu avais et tout ce que tu étais mais maintenant, c'est fini et je ne te déteste plus. Je t'aime ! Je ne veux pas que tu rougisses des dons que tu as mais plutôt que tu en sois fier ! Moi, en tout cas, je suis fier de toi ! »

Harry fut tellement touché par les mots visiblement sincères qui venaient d'être émis pas son ancienne Némésis qu'il en demeura muet et lorsqu'il put enfin recouvrer la parole, il ouvrit la bouche avec émotion, prêt à lui avouer tout ce que son cœur ressentait.

Draco vit dans les yeux verts un amour pareil au sien et en fut ému. Il vit aussi que le jeune homme ouvrait la bouche pour lui dire quelque chose et il était avide d'entendre ce qu'il désirait lui dire.

« Approche donc, petit louveteau, que je t'apprenne comment Padfoot sait remuer la queue ! »

Harry ouvrit de grands yeux, bouche-bée et vit Draco devenir aussi rouge que lui.

Les bruits de matelas avaient repris.

« Fais plutôt attention au grand méchant loup, Paddy, il pourrait bien te manger ! »

« Alors qu'il me montre son appétit et je lui montre le mien… »

Draco et Harry se fixaient avec horreur ne pensant qu'à fuir n'importe où et par n'importe quel moyen. Alors d'un même mouvement, ils agrippèrent leurs affaires, se prirent par la main et se précipitèrent vers la sortie avant d'en entendre davantage.

Lorsqu'ils furent à l'extérieur, Harry enroula ses bras autour du corps de son mari qui s'agrippa à lui comme si sa vie en dépendait.

Une seconde plus tard, la place était vide. Harry n'avait jamais transplané aussi vite de sa vie.

Ils arrivèrent à Pré-au-lard dans les bras l'un de l'autre et ne s'échangèrent ni un regard, ni une parole jusqu'à ce qu'ils furent arrivés à Poudlard.

Ils n'eurent pas le temps d'atteindre la Grande Salle que Dumbledore les rejoignait déjà.

« Bonjour Harry ! Bonjour Draco ! » les accueillit-il d'un ton chaleureux que démentait ses yeux qui ne pétillaient pas.

Harry fronça les sourcils.

« J'espère que vous avez passé tous les deux de bonnes vacances ! »

Ses iris bleus lancèrent quelques étincelles et Harry sut que Dumbledore savait tout de ce qu'il s'était passé entre lui et Draco cet été mais il fronça de nouveau les sourcils en voyant la lueur complice s'éteindre de ses prunelles.

« Très bonnes, Monsieur ! » répliqua Draco qui n'avait rien perçu du tout.

« Bien ! » sourit le vieux sorcier en souriant furtivement. « Vous vous demandez probablement pourquoi je vous ai adressé une lettre aussi pressante… »

« Oui ! » répliqua le Serpentard avec sincérité.

« Peut-être devrions-nous aller dans mon bureau pour parler de tout cela ! » fit-il en faisant demi-tour. « Il y a quelques personnes qui souhaitent vous parler et le château n'est plus aussi désert qu'il l'était il y a une semaine. Les professeurs ont déjà fait leur rentrée » expliqua-t-il tandis que les deux étudiants le suivaient à pas rapides pour ne pas se faire distancer. « Les élèves ne tarderont pas non plus et j'ai pensé qu'il valait mieux pour vous que vous soyez au courant des mots qui se murmurent au ministère avant que tout ce petit monde ne revienne étudier. »

« Quels mots se murmurent au ministère, Professeur ? » demanda le Survivant avec étonnement.

« Et qui veut nous parler ? » renchérit le blond avec inquiétude.

Dumbledore s'arrêta promptement de marcher et refit demi-tour pour faire face aux deux autres. Ceux-ci durent piler pour ne pas percuter le directeur et levèrent les yeux vers lui tandis qu'il murmurait.

« Je ne peux pas tout vous dire ici. Comme je vous l'ai dit, les murs ont des oreilles. Tout ce que je peux vous révéler avant que vous entriez dans mon bureau est qu'il y a deux hommes du ministère qui vous attendent pour annuler votre mariage ! »

Ces mots furent un grand choc pour Draco et Harry qui demeurèrent sans voix tandis que Dumbledore poursuivait avec discrétion en regardant le Serpentard « Il va falloir vous préparer, Draco, ils ne vous veulent pas du bien et sont prêts à n'importe quoi pour vous séparer tous les deux. Je suis là bien sûr pour vous protéger et faire office de témoin de ce qu'il s'est passé il y a maintenant dix sept ans mais aussi pour ce qu'il va se passer aujourd'hui. Vous savez ce qui se dit sur vous, Draco ! »

Ce dernier acquiesça, l'air grave et Harry pouvait le sentir se crisper à côté de lui.

Le cœur du Survivant battait à tout rompre, comme s'il allait affronter une autre bataille funeste et ne pouvait s'empêcher de penser que quelque chose allait mal tournée. Il s'apprêtait à poser d'autres questions mais le directeur ne lui en donna pas l'occasion.

« Il faut que nous y allions maintenant ! Ils savent que vous êtes arrivés et ils seraient bien capables de venir à notre rencontre s'ils jugent que nous n'arrivons pas assez vite ! Tout ce que vous avez à faire est de garder votre calme et de répondre à leurs questions le plus brièvement possibles. Ne leur donner pas des informations supplémentaires que ce qu'ils vous demanderont. Ils pourraient s'en servir contre vous et n'oubliez pas que je suis là et que je les empêcherai de vous demander plus que nécessaire… Je n'étais pas pour leur venue ici mais le ministre en a décidé autrement ! » conclut-il en arrivant devant le Griffon de pierre à qui il énonça le mot de passe.

Tous trois pénétrèrent dans l'escalier qui se mit à tourner, les emmenant dans le bureau où deux envoyés du ministère les attendaient, l'air fermé et malveillant.

« Bonjour ! » firent-ils d'une même voix en voyant les deux étudiants entrer dans la pièce. Ils détaillèrent tout d'abord Harry avec un visage neutre mais respectueux puis l'un s'attarda sur Draco avec une lueur méprisante dans les yeux tandis que l'autre l'ignorait superbement.

Harry crispa les poings et vit Draco se raidir.

« Asseyez-vous ! » dit avec suffisance l'homme à la courte chevelure châtaine qui avait regardé de haut son mari.

Choqués par tant de désinvolture et de sans-gêne, Harry et Draco regardèrent Dumbledore en attendant l'assentiment à cet ordre et le virent acquiescer d'un mouvement discret de la tête. Ils s'assirent donc l'un à côté de l'autre et se retrouvèrent devant les deux hommes qui fixaient, à présent, le directeur.

« Professeur Dumbledore, vous savez tout de l'affaire et j'ose espérer que vous ne vous opposerez pas à la décision du ministère. Ainsi, il serait souhaitable que vous n'interfériez pas dans notre explication auprès de Monsieur Potter et de Malfoy ! »

« Monsieur Malfoy et Monsieur Potter sont tous deux des élèves de Poudlard, placés sous ma responsabilité. Vous comprendrez donc que je ferai ce qu'il conviendra que je fasse » dit-il, sibyllin.

L'homme aux cheveux châtains le fusilla du regard avant de reporter ses prunelles d'un bleu très pâle et glacial sur Harry.

« Monsieur Potter, je crois savoir que vous êtes parfaitement au courant du mariage de convenance qui a fait l'objet d'un contrat magique le 21 mars 1980 à l'initiative de vos parents ainsi que de Narcissa Black-Malfoy sous couvert des témoins suivants : Sirius Black et Albus Dumbledore ici présent. »

Harry hésita un bref instant et dit « Oui ! » d'un ton calme. Il ne servait à rien de mentir et il n'avait aucune honte à être le mari de Draco.

« Ce genre de pratique n'est pas très appréciée du gouvernement magique et nous le tolérons en temps de guerre pour ce qui est de la protection de certaines personnes. Ainsi, vous comprendrez qu'un mariage de convenance peut être pratiqué sous peu de conditions et situations extrêmes et sous l'accord du ministère. Or, le contrat qui a été signé le 21 mars 1980 n'avait pas été validé par le ministère ! Aucune autorisation n'avait été donnée et aucune autorité compétente n'avait d'ailleurs été prévenue. Pour nous, tout ceci est donc illégal et doit être annulé ! »

Dumbledore prit alors la parole. « Etant un témoin direct de ce qu'il s'est passé ce jour-là, je peux attester que le ministère était parfaitement au courant et qu'un de ses représentants était présent lors de… »

Mais l'homme ne le laissa pas finir. « Personne, au ministère, n'a pu certifié une quelconque présence. De plus, aucun papier n'avait été rempli ! »

« Le représentant du gouvernement a été assassiné par un mangemort une semaine après l'union passée, c'est pour cela que vous n'avez pas eu d'écho au ministère mais les papiers ont bien été faits… mais je suppose qu'ils ont été perdus… comme beaucoup d'autres… » railla le directeur.

L'homme ne répondit pas mais lança un regard à Dumbledore qui lui disait explicitement qu'il pourrait avoir de sérieux problèmes avec ce genre de réflexions mais personne n'était dupe. Le vieil homme était toujours le sorcier le plus puissant avec Harry et donc, personne n'oserait s'attaquer à lui.

Harry déglutit pourtant avec peine et sentit ses entrailles s'alourdir. Il pouvait également entendre la respiration de Draco qui, d'habitude, était parfaitement silencieuse. Il s'approcha discrètement de lui et lui prit la main pour la serrer. Personne ne pouvait voir ce geste grâce aux robes qu'ils portaient et il fut heureux de sentir la main de son mari lui rendre son étreinte.

L'homme aux yeux couleur glacier sortit deux papiers de sa mallette de cuir de dragon.

« Cependant » poursuivit-il d'un ton monocorde. « il s'agit tout de même d'un contrat magique et donc, il ne peut pas être brisé ainsi. Mais heureusement pour nous et pour vous, Monsieur Potter, il nous reste un moyen… »

Le sorcier éleva la première feuille qu'il avait dans la main et commença à la lire à haute voix.

« En ce jour du 21 mars 1980, sont unis par les liens sacrés du mariage les deux héritiers à naître des familles Malfoy et Potter. Ce lien réalisé par contrat magique ne pourra aucunement être dissous, exception faite en cas de trahison de l'un des deux époux envers son conjoint et qui est répertoriée dans le document B joint au contrat… »

Le cœur battant, Harry se souvint alors d'une conversation qu'il avait eu avec Draco peu de temps auparavant.

« … Mais où est ce maudit document B ! » avait-il demandé à son nouveau et inattendu mari.

« Nous ne l'avons pas retrouvé ! J'aurais bien voulu le lire moi aussi mais je crois que ma mère la brûler pour pas que je mette un jour la main dessus. »

L'homme arrêta sa lecture et tourna sa première feuille pour pouvoir lire la deuxième.

« Et voici le document B en question » dit-il d'un ton où perçait une légère jubilation, avant de le lire. « La notice jointe atteste que le contrat peut être déclaré comme nul et non avenu si l'un des époux trahit son conjoint de quelque manière que ce soit, aussi bien physiquement que moralement, psychologiquement ou magiquement. L'intégrité des personnes doit être conservée, ainsi que le respect d'autrui… Je vous passe les autres conditions, Messieurs, étant donné que cette première partie vous concerne et annule votre union ! »

A ces mots, Draco se redressa d'un bond et s'exclama avec virulence « Vous n'avez pas le droit ! Harry est mon mari ! Rien n'a été bafoué ! Je ne l'ai jamais trahi ! »

L'homme qui n'avait pas encore parlé éclata alors de rire avant de s'éclaircir la gorge pour dire avec condescendance.

« Rien que le fait d'être un Malfoy quand l'homme avec qui vous avez été uni est un Potter est un trahison ! Votre père était un mangemort et nous devons tous notre salut à Monsieur Potter ici présent. Il est donc inconcevable qu'il puisse rester lié à vous… Maintenant, nous ne pouvons plus prendre les dispositions nécessaires quant aux personnes qui ont fait ce contrat… sauf Madame Narcissa Malfoy qui a déjà été contactée par la justice il y a deux heures à présent et qui devra répondre de ses actes devant le ministre ! »

Harry empêcha Draco de se ruer vers l'homme qui se moquait de lui avec beaucoup de plaisir et ils l'entendirent finir « Etant donné que Monsieur Harry Potter était un bébé lorsqu'il a été marié, il n'était pas responsable des agissements de ses tuteurs légaux et donc ne peut être reproché d'illégalité. Il en est de même pour Malfoy Draco qui devra pourtant se soumettre à certaines questions de notre part lundi prochain, lors de notre deuxième et dernière visite à Poudlard. Ayant été de simples témoins, aucune charge ne sera retenue contre Sirius Black ou Albus Dumbledore. Nous vous recontacterons lundi, Malfoy ! Et nous reviendrons avec les papiers d'annulation du mariage. Ne vous faîtes pas de soucis, Monsieur Potter, vous ne resterez pas très longtemps uni à cette vermine ! »

Harry empêcha une fois de plus son mari de se jeter sur les deux hommes et bâillonna sa bouche d'une de ses mains en lui murmurant à l'oreille de se calmer tandis que Dumbledore s'approchait d'eux pour défendre son élève.

Lorsque les envoyés du ministère furent partis, raccompagnés dehors par Hagrid qui, visiblement, les attendait, Draco s'écria avec fureur « Mais pourquoi tu ne m'as pas laissé leur sauter dessus ? »

Harry fixa les yeux acier et répondit « Parce que s'attaquer à eux était dangereux, surtout dans la position où ils t'ont placé ! Je n'avais pas envie que tu aies des problèmes ! Et vu la façon dont ils se comportaient, tu en aurais eu si je t'avais laissé faire ! Ils n'attendaient que ça ! »

« Harry a raison, Draco ! » dit doucement le directeur en revenant vers eux. « Je vous avais dit de surtout garder votre calme. Vous avez eu de la chance : ils ne vous ont pas posé de questions ! »

« Mais ils vont revenir lundi prochain ! » s'exclama Harry avec colère.

« Et ils s'en prennent à ma mère ! » enrageait Draco.

« Ne t'inquiète pas » lui dit Dumbledore en le tutoyant, fait qui n'était pas habituel mais que ne sembla pas remarquer le Serpentard. « Ils ont dit ça pour te faire réagir mais ils ne peuvent rien faire contre elle ! Le contrat a été fait en temps de guerre, ce qui combine une situation exceptionnelle qui amène a des comportements exceptionnels. De plus, il y a prescription ! Pour les mariages arrangés, c'est 17 ans après naissance des deux époux… sauf s'ils ne savent pas qu'ils ont été mariés mais vous, vous, le saviez tous les deux, même si c'est récent !… Comme vous le voyez, c'est l'âge de la majorité qui compte pour les sorciers Britanniques et vous êtes tous les deux majeurs. Il est donc trop tard pour qu'ils puissent attaquer Narcissa ! »

« Mais ils vont passer lundi prochain ! » insista Harry.

« C'est dans cinq jours ! » dit Dumbledore.

Harry le regarda avec des yeux ronds, sans comprendre.

« Il y a un passage du document B dont ils ne vous ont pas parlé ! » continua-t-il en baissant les yeux et en jouant avec une de ses plumes.

Harry fronça les sourcils, tout comme Draco qui était confus de voir les joues du directeur prendre une délicate teinte rosée.

« Je pense qu'ils n'ont pas pensé que je pourrais vous en toucher un mot, c'est pour ça qu'ils se sont accordés cinq jours avant de revenir, sinon, ils auraient été plus rapides… »

« De quoi parlez-vous, Professeur ? » demanda Harry, impatient de connaître la suite.

« Il y a bien un moyen de dissoudre ce contrat, avec les clauses qu'ils vous ont cités. Tant que vous étiez considérés irresponsables lors de votre mariage à cause de votre jeune âge et la condition de Draco… ou plutôt de son père qui était mangemort… ce qui entache le nom des Malfoy, le ministère peut annuler votre union… pour trahison morale et incapacité de décision. Vous redeviendrez donc célibataires et je ne pense pas que Draco ait des problèmes, même après son entretien de lundi… Cependant, si vous décidez de rester mariés, il y a bien quelque chose que vous pouvez faire qui consolidera le contrat définitivement ! Ceci arrêtera toute procédure contre Draco… »

« Vous croyez vraiment qu'il ne peut rien m'arriver ? » demanda le blond avec angoisse et ne pensant pas que les deux hommes allaient le laisser en paix ainsi.

Comme s'il avait lu dans son esprit, Dumbledore rétorqua « Ils étaient bien déterminés à te faire du tort. Tu sais que ton nom n'est plus respecté à présent et qu'il est synonyme pour beaucoup de meurtriers et de partisans de Voldemort. Pour l'instant, j'œuvre pour que tu sois acquitté de tout soupçon auprès de la communauté sorcière mais ton innocence et ta fidélité à l'Ordre du Phénix ne sont pas encore ancrées dans les esprits. Je pense que ça prendra du temps, Draco… »

'Sauf si Harry t'accepte comme époux' ajouta-t-il mentalement.

« Mais concrètement, ils ne peuvent rien contre toi parce qu'il n'a été prouvé que seul ton père était mangemort... Méfies-toi juste de tes réactions ! Si tu laisses ta violence te dicter sa loi, là, ils pourront se servir de cette arme contre toi ! »

Draco hocha la tête et Harry reprit « Vous ne m'avez pas répondu ! Comment peut-on arrêter tout ça ? Qu'est-ce qu'il y a d'annoté de plus sur le document B ? »

Les joues de Dumbledore rosirent à nouveau et la curiosité piqua alors de plus belle les deux étudiants.

Le directeur s'éclaircit la gorge et répondit « Il n'y a qu'une façon pour montrer que l'union est voulue et donc que la procédure d'annulation du contrat peut être interrompue… Il s'agit de la consommation du mariage ! »

Harry et Draco en restèrent bouche-bée.

« Si vous consommez votre union, il s'agira d'un vœu consenti de rester mariés et personne ne pourra rien faire contre cela… »

« Et je serais lavé de tout soupçon car le Survivant n'épouserait pas quelqu'un en qui il n'aurait pas confiance ! » s'exclama le Serpentard dont le visage s'éclairait par cette nouvelle perspective.

Harry baissa les yeux et se tortilla sur sa chaise, mal à l'aise. Il resta muet et entendit Dumbledore ajouter « Vous devriez en discuter seul à seul… mais, rappelez-vous que vous n'avez que jusqu'à lundi ! »

Une boule se forma dans la gorge du Gryffondor.

« Oh Merlin ! » sourit Draco qui se voyait déjà faisant l'amour à son mari pour la première fois.

Dumbledore rougit bel et bien lorsqu'il conclut « Il faudra donc que vous me disiez s'il faut que je réserve une chambre pour vous deux ou si vous rester dans vos dortoirs respectifs… »

Harry se sentit rougir également et s'empêcha de s'approcher du mur pour se taper la tête contre la roche dure.

Draco, quant à lui, ne pouvait ôter le sourire extatique qui s'était logé sur son visage et il déclara de prime abord, sans concerter son mari « Je pense qu'une chambre pour deux serait très bien ! Qu'en penses-tu, Harry ? »

A suivre…