Auteur : Flojiro La Grande ! #lance un regard noir aux bishou morts de rire#

Titre : Fukushuu no tsubasa. ("Les ailes de la vengeance" Oui ça fait terriblement cliché en français, huhu...)

Genre : Angts. Très très angst même... Death-fic (effective pour certains, détournée pour d'autres... Vous comprendrez plus tard...). Yaoi (mais pas tout de suite...). UA à mort aussi.

Couples : Pour le moment aucun mais vous aurez assez vite du Kou/Doku si tout se passe bien...

Disclamer : Ils vivent dans mes placards, pillent mon frigo, détruisent allégrement les ressorts de mon canapé-lit... Mais même avec tout ça j'ai pas encore réussi à en obtenir l'acte de propriété... ¬¬

Les quelques mots jap apparaissants dans le texte (tiens, y'en a pas beaucoup pour une fois... Oo) :

Ouji : prince. (Ouji chi : petit prince.)

Toushin Taishi : Prince des Dieux Guerriers en VF.

Seiten Taisei : le Goku en mode berserk.

Dernière chose : Ce chapitre est... métaphysique... Oo Voire carrément chiant en fait... #sourire d'excuse# Enfin, moi je l'aime bien mais, voilà quoi, il se passe pas vraiment grand-chose, pour ne pas dire qu'il se passe carrément rien !

Kou : Nous n'avons manifestement pas la même définition du "rien"... ¬¬

Bah, à côté de mourir, c'est rien ça ! #grand sourire#

Doku : Ha elle a bon là...

Kou : ... Urusai...

Bon, bref ! #pousse le petit prince dans les bras de son garde du corps histoire d'avoir la paix# Je suis désolée pour le temps de loadage : j'ai eu un exam au milieu et depuis j'ai pas eu trop de temps... XD; Enfin, là en principe c'est bon, donc le prochain chapitre devrait arriver plus vite ! #signe de V#

Allez, enjoy ! (Si vous le pouvez...)

sSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSs

Fukushuu no tsubasa.

Part 2 :Anoyo / The other world.

sSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSsSs

Kougaiji ouvrit soudain ses yeux.

Non... Pour ouvrir les yeux, encore faut-il posséder un corps... Et il n'avait pas l'impression que ce soit le cas. Peut-on ouvrir les yeux de son âme ? Oui, il semblerait...

En tout cas il n'était plus dans ce cauchemar qui semblait tellement réel. Ce souvenir ?

Oui, ça ne pouvait être que cela. Un souvenir.

Alors, il était mort ?

Il regarda autour de lui. Un paysage de chaos. Une plaine recouverte d'une couche de poussière terne. Des blocs de pierre sombre semblant avoir été jetés là par quelque cataclysme, lançant leurs faces déchiquetées à l'assaut d'un ciel grisâtre. Aucune lumière. Juste différentes teintes de gris. Des cendres tombant en neige éparse, traversant sa main comme il cherchait inconsciemment à les saisir.

Sa main ? Elle se leva face à son regard. Une paume depuis laquelle s'étendaient cinq doigts fins, prolongés de longues griffes meurtrières. Il la retourna lentement. La peau en était mate mais étrangement translucide, se fondant dans la grisaille environnante. Le regard toujours fixé sur elle il tenta un pas. Un nuage de poussière et de cendres se souleva autour de lui. Des jambes donc. Un corps alors ?

Il étudia froidement la question, faisant lentement se ployer ses doigts devant son visage. Son esprit avait recréé cette enveloppe à laquelle il était habitué. Pour ne pas sombrer dans la folie ? Se fondre dans le néant ? Disparaître ? Est-ce que c'était la façon qu'avait une âme de lutter contre la mort, après la disparition des chairs qui l'entouraient ?

"Tu es sans doute un type facile à manipuler, fils de Gyumao, mais au moins il faut avouer que tu as oublié d'être bête..."

Il se retourna d'un bond, soulevant un nouveau nuage autour de ce corps qui n'en était pas un. Ses paupières fantomatiques se baissèrent face au rayonnement dégagé par l'être qui se tenait au-dessus de lui, nonchalamment assis sur la face de l'un des blocs d'onyx. Cette lumière aveuglait ses yeux inexistants. Brûlait son âme. Parce qu'elle était réelle. Contrairement à tout ce qui l'entourait. Vivante.

Des applaudissements, accompagnés d'un rire amusé.

"Tu es impressionnant, vraiment."

Et il sentit la lumière baisser, puis disparaître, malgré ses paupières toujours closes. Ce n'était pas ses sens qui fonctionnaient ici, seulement son esprit. Il n'avait pas de sens, puisque aucun corps réel. Aucune réelle existence.

Il rouvrit néanmoins les yeux. Il comprenait tout cela, mais ce n'est pas pour autant que son âme s'affranchissait de ces contraintes profondément ancrées en elle. Son esprit voulait vivre. Pour cela il se devait d'avoir un corps, fut-il onirique.

"Ha, suffit ! Arrête de réfléchir, tu me donnes la migraine !"

Il regarda son visiteur pour la première fois. Une longue chevelure ébène. Un visage d'une androgynie parfaite. Un corps qui était à la fois celui d'un homme et celui d'une femme. Un chakra écarlate entre les sourcils dédaigneusement froncés. Un boddhisattva.

"Et cultivé avec ça ! Mais tu es l'homme parfait ma parole !"

Il haussa une épaule, dédaignant le sarcasme. Et il ouvrit la bouche, sachant pourtant parfaitement qu'une telle chose était inutile ici. Que la voix qu'il reconnut immédiatement comme la sienne n'était qu'un leurre élevé par son esprit pour se duper lui-même.

"Je suppose que je devrai en remercier vos semblables... Cinq cents ans d'ennui avec une bibliothèque pour seule compagne, ça vous apprend des tas de choses parfaitement inutiles..."

Un rire moqueur répondant à son ton d'ironie glacé.

"C'est qu'il mordrait s'il avait des dents ! Mais trêves de courtoisies, je ne suis pas là pour ça..."

Son regard s'égara malgré lui sur le désert de cendres. Là ?

Un bras nu parcourut l'espace d'un geste emphatique.

"Bienvenu dans les limbes, Ouji-sama ! Ses décors de rêve, son panorama unique, son temps toujours limpide. Les touristes s'y bousculent !"

Ses sourcils inexistants se froncèrent. Les limbes..?

"Oui, oui, les limbes ! L'endroit où végètent les âmes des morts qui ne trouvent pas le repos... Et tu ne pourrais pas faire comme tous les autres idiots qui se croient encore en vie ? T'es vraiment fatiguant avec tes réflexions blasées !"

Il secoua la tête et aperçut du coin de l'oeil ses trois longues mèches caresser ses hanches à ce mouvement. Ho ? La recréation de son esprit était allée jusque là ?

"Baka ! Tu crois que le prince des youkai serait toujours lui-même sans sa chevelure que beaucoup prétendent animée d'une vie propre ? Une identité est bien plus liée à un corps particulier que la plupart des êtres vivants ne le pense tu sais..."

La déité leva soudain une main impérieuse.

"Non ! Ne commence pas à réfléchir là-dessus aussi, tu vas vraiment me flanquer la migraine à force !"

Il força son esprit à demeurer focalisé sur une seule ligne de pensées. C'était beaucoup plus difficile qu'il ne l'aurait imaginé... Il reprit la parole, parce qu'elle conduisait ses réflexions, leur donnait une direction à suivre. Parce que former ses mots, les élever à voix haute, demandait un effort de l'esprit qui ralentissait par ailleurs le cours incessant des pensées désordonnées...

"Haaaa ! STOP ! Parle bon sang, puisque t'as compris ça !"

Un pâle sourire ourla ses lèvres avant qu'il ne les ouvre.

"Qu'est-ce que je fais là ?"

Un silence incrédule.

"Je retire c'que j'ai dit. T'es con finalement, c'est juste que tu le caches bien ! Je viens de te le dire ça : tu es mort et ton âme ne trouve pas le repos !"

Il retint la question qui allait franchir ses lèvres. Il savait pourquoi. Elle. Ils étaient tous morts par sa faute. Sa mère. Ririn. Yaone. Et... Doku. À présent que son esprit avait rappelé ses noms, leurs visages ne le quittaient plus. Leurs traits déformés par la peur et la souffrance. Leurs regards vides fixant l'au-delà. À cause d'elle. De son désir insatiable de puissance. De pouvoir. Parce qu'il n'avait pas pu les sauver.

Par sa faute.

À elle.

"La vengeance."

Un hochement de tête.

"C'est souvent elle qui retient les morts ici. La vengeance. Le sentiment de culpabilité aussi, dans ton cas. En termes totalement clichés : la fameuse tâche inaccomplie..."

Le mouvement étudié d'une longue chevelure sombre.

"Mais ce n'est pas pour le plaisir de t'expliquer tout ça que je suis ici. J'ai une proposition à te faire, petit prince..."

Une proposition ? Que pouvait-on bien proposer à un esprit nimbé d'un corps factice ?

L'être divin soupira ostensiblement avant de reprendre la parole.

"Tu es une âme forte malgré ce que tu peux penser... Et par pitié ne commence pas à ressasser doutes et faiblesses maintenant ! Tu auras l'éternité dès que je serai partie..."

Charmante perspective...

Le coin des lèvres du youkai...du mort qui avait été un youkai se souleva insensiblement. Cette pensée était voulue. Il savait que le boddhisattva l'entendrait.

"Ouais ! Et j'entends aussi tout le reste je te rappelle !" Un ton à mi chemin entre lassitude et amusement. "Mais il y a une autre solution..."

Un haussement de sourcil onirique. Une solution ? A quoi ? Que voulait-il dire par là ?

"ELLE !"

Il remonta cette fois visiblement un coin de sa bouche en une grimace ironique, tandis que son regard se posait explicitement sur l'entrejambe de la déesse. Il ne chercha pas à masquer ses pensées pleines de doutes quant à la féminité pleine et entière de son vis-à-vis.

"Insolent !"

La voix androgyne claqua sèchement, même si encore une fois non exempte d'un certain amusement.

"Moi qui m'apprêtais à te gratifier d'une faveur que même une déesse n'accorde pas sans risques... Qui pensais te donner les moyens d'accomplir ta vengeance... Mais peut-être qu'une petite éternité dans ce si charmant endroit ne te ferait pas de mal tout compte fait, Kougaiji Ouji-sama..."

Ses sourcils se froncèrent, toute idée de raillerie oubliée.

"Que voulez-vous dire ?"

"Tu m'as très bien compris Red Boy, joue pas les imbéciles... Je te propose de te renvoyer "en bas"."

Un bref instant son esprit demeura vide, ce qui arracha à la déité un ostentatoire soupir de soulagement. Auquel il ne prêta aucune attention. En bas... qu'est-ce qui l'attendait, en bas ? Rien. Personne. Tous... Ils étaient tous morts. Morts pour lui. Ou par sa seule faute. Partis. Au-delà de son atteinte. Pourquoi vouloir redescendre ?

"Encore une fois, sans vouloir faire dans le cliché monumental : pour apporter le repos à ton âme."

Et qu'est-ce qu'une telle chose lui apporterait ? Ou plutôt : est-ce qu'il le méritait ? Le repos de l'âme... Lui qui n'avait pas su protéger ceux qu'il aimait...

"Ho pitié ! Qui a jamais réellement ce qu'il mérite ! La moitié des dieux ne mériteraient même pas d'être de vulgaires cafards ! Et arrête de te la jouer mélo, tu vas finir par me faire changer d'avis..."

Le haussement d'une épaule au dessin parfait, que le fin voile dénudait plus qu'il ne couvrait.

"Quant à savoir ce que cela t'apporterait..." Une main fine balaya le paysage désolé. "Préfères-tu rester ici, pour toujours au-delà du cycle du karma ? À jamais seul. Ou croisant ça et là des âmes damnées ignorantes de leur propre mort ? Si tu apaises ton esprit, le libère des chaînes de la vengeance, alors tu seras libre de partir. De les retrouver, où qu'ils soient. Vos cycles de réincarnations ne pourront que se croiser à nouveau, si vous êtes réellement aussi proches que tu le penses." Un air rêveur se peignit sur les traits androgynes. "Sais-tu, petit prince, que même pour les dieux la mort reste mystérieuse ? Qui sait, peut-être même les retrouveras-tu avant cela, dans la fameuse prairie éternellement verdoyante des chrétiens. Le paradis ? Ch' ! Ça doit être encore plus ennuyeux que le Tenkai..."

Il ne l'écoutait plus vraiment. Et sans doute ce bavardage incessant avait-il pour but de préserver Kanzeon des pensées qui s'entrechoquaient dans – et hors de – l'esprit de celui qui avait été un youkai. Accomplir sa vengeance... La tuer ! Elle et tout les autres... Ceux qui avaient participer à l'accomplissement de son projet dément. Ses scientifiques. Lui surtout ! Qui semblait se faire une joie d'utiliser quiconque autour de lui comme son jouet personnel. Comme ce lapin ridicule qu'il trimbalait partout... Il les tuerait ! Eux... et lui aussi... son père. Celui... qui l'avait tué...

"Ça y est ? T'as fini ?"

La voix ennuyée le tira de ses pensées, tout en en amenant une autre directement à ses lèvres :

"Pourquoi ? Pourquoi feriez-vous cela pour moi ? Qu'allez-vous en retirer ?"

Un rire rauque, volontairement aguicheur.

"Je n'en attendais pas moins de toi : obtenir trop facilement ce que l'on veut, où est le plaisir..?"

Puis sa main vint se poser sur sa poitrine généreuse en un geste théâtral.

"Je suis la déesse de la miséricorde, pourquoi aurai-je besoin d'une raison pour aider une pauvre âme égarée ?"

Un froncement de sourcils. Une pensée très clairement incrédule.

Un soupir outrancier.

"Bon, très bien ! Figure-toi que le Tenkai est en ébullition depuis le retour dans le monde des vivants de ton très cher père. C'est très agréable d'ailleurs, on commencerait presque à s'y amuser... Toujours est-il que nous n'avons plus aucun toushin taichi à sacrifier contre lui. Il nous faut donc trouver un substitut..."

Un..?

"Stop ! Je sais pertinemment bien que tu refuseras de te faire le champion des dieux, Red Boy, et franchement je ferai pareil à ta place... Alors épargne-moi les lamentations sur l'injustice des hautes sphères, le dégoût, la colère et tout le reste et laisse-moi finir !" Elle pris le temps de ménager un court silence dramatique avant de poursuivre. "En fait tout se passe comme la dernière fois, lorsqu'on a appris, là-haut, l'amorçage de la tentative de résurrection : ça crie, ça se lamente, ça hurle à l'hérésie... Mais personne ne fait rien. C'est comme ça les dieux : rien à en tirer. Du moins plus depuis de longues centaines d'années..." Une étincelle nostalgique s'alluma un court instant dans le regard à présent lointain du boddhisattva, avant que ce dernier ne se pose à nouveau sur l'ancien youkai, plus acéré que jamais. "Alors, comme cette fois-là, c'est moi qui vais agir ! En misant sur l'outsider..."

Un sourire plein d'une narquoise auto-satisfaction.

Pas besoin d'un dessin. Alors c'était cet être qui avait envoyé le moine et ses acolytes vers l'ouest ?

"Bingo ! Tu vois que tu es intelligent quand tu veux..."

Une envolée irréelle de mèches serpentines sur un farouche mouvement de tête. Il n'aimait pas l'idée de servir de pion ! Encore moins d'amusant passe-temps pour déesse en manque de divertissements. Et puis, elle avait déjà ses propres jouets...

L'hermaphrodite secoua la tête.

"La joyeuse bande aurait pu stopper la résurrection avant son aboutissement." Un sourire moqueur. "Fais pas cette tête, Ouji-sama, tu sais très bien que tu ne les aurais pas arrêté..." Une main dressée en signe d'avertissement. "Ne commence pas à ressasser, onegai, j'ai pas fini ! Donc, pour ce plan là ils étaient parfaits, en plus d'être très divertissants. Mais contre ton géniteur ils n'ont aucune chance, et tu le sais aussi bien que moi..."

"Ils ont le Seiten Taisei..."

La parole lui était venue plus rapidement que la pensée, trop évidente pour être retenue. Même ce corps irréel se souvenait douloureusement des blessures infligées par le jeune démon... Mais une nouvelle fois l'entité divine secoua négativement la tête.

"Tu es bien placé pour savoir que cette bestiole est une bombe à retardement. Sûr, il viendrait à bout de ton père, mais à quel prix ? Ça gâche une partie du plaisir quand tous les héros crèvent en sauvant le monde..." Une moue dédaigneuse. "Ça fait trop mélo à deux balles."

K'so ! Cette... chose qui regardait se dérouler et se briser le fil leur vie comme un mauvais film... Un simple spectacle que l'on coupe lorsqu'il ne nous intéresse plus. Il...elle... le dégouttait profondément...

La déité s'intéressa ostensiblement à ses ongles soigneusement manucurés.

"Pense ce que tu veux de moi, ouji chi, mais réfléchit vite : c'est toi qui commences à m'ennuyer là... Et je ne réitérerai pas cette offre..."

Il s'aperçut, soudain, que ses poings étaient serrés à s'en briser les os. Et qu'aucune douleur n'irradiait de ses paumes. Là où aurait du mordre profondément ses longues griffes de youkai. Il déplia lentement ses doigts, baissant le regard vers ses mains entrouvertes. Ces membres, qui n'était pas les siens. Simples élucubrations de son esprit. Qui jamais plus ne pourraient blesser. Ni caresser. Il se mordit les lèvres sans qu'aucun liquide douceâtre ne perle sous ses crocs. Une vie entière... non, une éternité sans connaître la douleur... Ni la peur. Ni la tristesse. Ni la joie. Ni la chaleur. Rien... Juste... Il releva les yeux sur le paysage apocalyptique, balayé de cendres froides charriées par un vent qu'il ne sentait pas. Plutôt mourir... de nouveau. Il se tourna résolument vers la déesse. Ses yeux couleur d'orage affrontant deux onyx indéchiffrables.

"J'accepte !"

Rien de plus. Mais à quoi bon de toutes façons ? L'entité avait suivi la moindre de ses réflexions jusqu'à cette décision... Qui amena une moue blasée sur ses lèvres.

"Hé ben ! Pas trop tôt..."

Prenant appui sur l'une de ses mains l'être sauta gracieusement à bas du bloc déchiqueté sur lequel il trônait, touchant légèrement terre dans une envolée de voiles immaculés. Un nuage de cendres s'éleva autour de lui, prenant un aspect neigeux au contact de son aura. L'esprit qui avait été un youkai baissa les paupières, son regard ne demeurant qu'une fine fente améthyste. L'éclat de cette blancheur était douloureux au milieu de cet environnement sombre. Et ce contraste s'amplifia au fur et à mesure que la divinité s'approchait. Le monde autour d'elle semblant se fondre en un vague arrière plan à la réalité illusoire. Une aquarelle aux teintes fanées. Jusqu'à ce qu'une main se pose impérieusement sur sa poitrine irréelle. Et que la douleur fuse. Au-delà de tout ce qu'il avait jamais connu. Au-delà de ce que n'importe quel être vivant pouvait connaître. Un choc sourd qui fit s'ouvrir en grand ses paupières, dilatant à l'extrême ses pupilles fendues. Premier battement de cœur. Un flot de lave propulsé à travers ses membres. La douleur insoutenable d'une naissance. D'une renaissance. Il rejeta sa tête en arrière, lançant vers un firmament illusoire un long hurlement de souffrance tandis que peu à peu ce corps chimérique redevenait chair et sang.

Une éternité. Avant que ne reflue enfin la douleur. Avant qu'il ne ressente plus la main de la déité que comme une vague source de chaleur contre son torse haletant. Avant qu'il ne reprenne le contrôle de ses sens, son regard interceptant un sourire narquois, son ouïe une voix à l'avenant.

"Marché conclu, Ouji-sama..."

Des doigts habiles crochant soudain sa nuque, attirant son visage. Des lèvres tièdes se posèrent tout contre son oreille. Un lourd murmure.

"Je te rend ce corps qu'il aurait été un véritable gâchis de modifier, Ouji-kun, mais tu découvriras qu'il n'est qu'extérieurement celui que tu possédais. Kougaiji est mort voici plusieurs mois : tu es... autre chose. A toi de faire en sorte de tourner ce changement à ton avantage." Le contact soudain d'une langue jouant contre le pavillon de son oreille lui arracha un frisson surpris. "Bon retour parmi les vivant..."

La prise sur sa nuque se relâcha, tandis que la paume toujours posée sur sa poitrine lui imprimait une légère poussée. Il tomba lentement en arrière, sans rien à quoi se raccrocher. Juste le vide, tout autour de lui. La chute.

La déesse contempla de longs instants le corps fin tombant dans les ténèbres. Un sourire doux se dessina sur son visage, tel que peu d'êtres, mortels ou immortels, pouvaient se vanter d'y avoir vu.

"Va, petit prince. Qui sait, peut-être vas-tu découvrir que tu n'as pas tout perdu..."

Bien vite, son expression se fit railleusement habituelle alors qu'elle jetait un dernier regard dédaigneux sur le paysage désolé. Renvoyer sur Togenkyo une âme errante... Voilà qui allait faire encore plus de bruit que sa décision de réunir le Sanzo-ikou ! Elle avait hâte de voir ça... Vraiment hâte...

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Alors, hein ? Je vous avais bien dit de pas me lyncher avant la suite :)

Kou : #déjà une pierre dans chaque main# Ça veut dire que maintenant on peut ?

Hakkai : Maa, maa, ce serait dommage de la tuer avant même que nous ne fassions une apparition, Kougaiji-san...

Gojyo : Ha ? Moi j'aurai dit que c'était juste dommage de la crever avant les scènes intéressantes, nee, aniki ? #clin d'œil salace vers le frangin#

Doku : #ne répond rien parce que vient d'intercepter un regard tueur de Kou mais n'en pense pas moins# Hum... Moi j'aimerai bien revenir parmi les vivants avant qu'elle meure quand même Kou...

Kou : ... #balance ses pierres sur Gojyo# Ok, mais dès qu'elle a posté le prochain chapitre elle est morte !

Gojyo : Oo #plonge derrière Sanzou pour éviter les projectiles# Espèce de psychopathe frustré aux oreilles en pointes !

Sanzou : #se retourne lentement avec une veine pulsant sur une tempe et une énorme bosse sur l'autre#

Gojyo : Huho... Oo;

#bruits de détonations#

Kou : Un nuisible en moins. Pour une fois que le moine fait quelque chose d'utile...

Doku : T.T C'était mon petit frère quand même...

Kou : tu t'en remettras.

Doku : T.T

Kou : #regarde trois contrôleurs argentés tomber à terre# ... Tiens, je sens que je vais récupérer le sutra plus facilement que prévu.

Doku : T.T

#bruits de déchiquètement très gore#

Kou : #regarde un contrôleur doré exploser# ... Finalement je crois que personne ne va finir ce commentaire stupide en vie...

Doku : T.T

Kou : #début de migraine# Je suis pas aidé, je vous jure... #soupir las# Que les lecteurs arrivés jusqu'ici reviewent si ça les amuse, au point où on en est...

#L'autrice rejette toute responsabilité sur son manque de sommeil et va se coucher de ce pas...# A la prochaine les geeeennnnns !