Voilà le troisième chapitre ! bonne lecture ! (et merci pour les 3 revieuws que j'ai eues ! n'hésitez surtout pas à continuer ;-) )

Septra.

Chapitre 3 : action-réaction.

Cela faisait plusieurs jours que la nouvelle de la destruction de Poudlard avait fait son apparition, provoquant la plus grande vague de tristesse que l'on avait jamais vue au quartier général. Tout le monde restait dans sa chambre, à parler à voix basse, comme pour porter le deuil des personnes et des lieux maintenant disparus. Le silence était devenu l'ami de la maison, l'ennemi de chacun. Harry n'arrivait pas à y croire. Tout d'abord, ce nombre titanesque d'écoles moldues exterminées. C'était tout simplement répugnant . Tuer des enfants, tuer l'innocence, et ce, simplement pour assouvire un désir pervers et sadique. Répugnant. Ensuite, les personnes qui étaient mortes, probablement sans avoir rien vu venir, sans avoir pu sortir leur baguette, sans avoir vu la mort arriver. Ils n'avaient pas pu défendre leur vie, ils n'avaient pas pu mourir en toute dignité. Harry regrettait principalement la mort de Me Mc Gonagal, qu'il avait toujours fort appréciée, de par sa droiture, sa fierté, son impartialité. C'était elle qui, lors de sa première année, lui avait permis de pratiquer le sport magique dont il ne pouvait plus se passer. C'était elle qui avait permis au jeune sorcier d'accéder à la seule carrière qu'il avait jamais envisagée. Elle était le bras droit de Dumbledore, elle était le trépied de Poudlard. Lorsque ce nom fut éclos dans les pensées de Harry, il ne put s'empêcher de ressentir une impression de vide dans ses entrailles. Poudlard. C'était là que tout était né, ses premières aventures, ses premiers amis, son premier amour, même s'il n'avait été que futilité. Il y avait également connu ses premières joies et ses premières souffrances. Le Quidditch, les cours tellement passionnants, le parc, Gryffondor, les passages secrets. Toute une vie passée là-bas. Et maintenant, ce rêve avait été réduit à néant par l'un des deux sorciers que Harry s'était maintenant juré de tuer, le premier, ou plutôt la première, étant Bellatrix Lestrange. Voldemort n'était pas digne de vivre. Il n'était même pas digne de vivre sans souffrir. Mais cette souffrance, il allait la connaître. Ce serait d'abord une souffrance physique, insoutenable, puis, et c'est là que cela serait amusant, il souffrirait mentalement. Harry ne savait pas encore comment s'y prendre, mais il allait infliger au maître des ténèbres les pires malheurs du monde. Alors qu'il ruminait ses sombres pensées, Ron, qui depuis son réveil, était resté étendu sur son lit sans rien dire, se leva , et se dirigea vers le cadre dans lequel Phineas Nigellus dormait paisiblement.

- Que s'est-il passé ?

Voyant que le portrait ne réagissait pas, Ron répéta sa question en hurlant. Cela fit sursauter Harry, qui ne s'attendait pas à une telle réaction de la part de son ami. Hurler parce qu'on n'avait pas répondu à une se ses questions était assez improbable chez le rouquin. Néanmoins, ce saut d'humeur eut pour effet de réveiller l'ancien directeur de la défunte Poudlard.

- Vous ne pourriez pas faire un petit peu moins de bruit jeune homme prétentieux ? Je faisais un merveilleux rêve !

-Un merveilleux rêve ? Alors que notre école vient d'être détruite ? Vous vous fichez de moi !

Le tableau poussa un soupir las, et ne pensa même pas à pester contre l'arrogance des « jeunes gens d'aujourd'hui ».

-Un bien triste fait, dit-il d'une voix empreinte de nostalgie. Mais la vie doit continuer. Son ton avait changé et était maintenant empreint de fermeté. Quelques pierres qui s'écroulent ne doivent pas désarticuler le cœur des hommes. Et puis, ce n'était qu'une école…

Ron fut parcouru d'un élan de rage lorsqu'il entendit ces derniers mots, et ne laissa pas à son interlocuteur le temps de terminer sa phrase.

-COMMENT OSEZ – VOUS ! UNE ECOLE ? JUSTE UNE ECOLE ? ET LES GENS QUI VIVAIENT A L' INTERIEUR ? ET LA SECURITE QU'ELLE OFFRAIT AUX ELEVES PENDANT L' ANNEE ? ET LA VALEUR QU'ELLE A POUR CHACUN DE NOUS ? COMMENT ALLONS-NOUS APPRENDRE A NOUS BATTRE MAINTENANT QUE NOUS N'AVONS PLUS D'ECOLES ? UNE ECOLE ,RIEN QU'UNE ECOLE ? VOUS NE MANQUEZ PAS DE …

-TAISEZ-VOUS ABRUTI ! La voix de Nigellus avait retentit dans la pièce, couvrant les hurlements de Ron. Il poursuivit d'un ton très sec. Que croyez-vous ? Qu'une vie humaine ne m'importe pas ? Que la destruction du château dans lequel j'ai passé toute ma vie ne me touche en rien ? La réflexion ne doit pas régir votre personne. Si j'ai prononcé cette phrase, que je n'ai d'ailleurs pu achever à cause de vos hurlements intempestifs, c'est qu'il y avait une raison à cela. J'allais dire, et ne m'interrompez pas cette fois-ci, que Poudlard n'est qu'une école, qui peut donc être reconstruite. Biensûr, cela mettra un temps considérable, et il faudra vous muter vers d'autres établissements scolaires très bien protégés en attendant, mais Poudlard reverra un jour la lumière, je puis vous le garantir. Quant aux personnes décédées , elles réapparaîtront évidemment sous la forme de spectres, bien que cela ne puisse pas consoler leur perte. Maintenant, si vous le voulez bien, je vais replonger dans mes rêves. Sur ce bonne journée !

Ron resta la bouche béante devant le portrait qui déjà, avait refermé les yeux, et qui s'appuyait nonchalamment sur les bords du cadre argenté qu'était sa demeure. Le rouquin se tourna vers Harry, qui avait observé la scène avec la plus grande attention. Il lui adressa un regard emplis de questions, que Harry n'eut pas besoin d'entendre pour les comprendre. S'adressant au tableau assez fort pour être entendu, il posa la question qui le tourmentait depuis le début de la discussion.

-Mr Nigellus , comment les mangemorts ont-il détruit Poudlard ?

A son grand étonnement, le concerné prit la peine de répondre, bien qu'il garda les yeux clos.

-Le maître des ténèbres a enseigné à ses partisans, la magie noire, ainsi que la magie Déale. Ces deux magies combinées peuvent amener à posséder des pouvoirs gigantesques. Et ils ont employés tous ensemble, l'un des maléfices les plus puissants qu'ont engendré ces deux magies. Poudlard, malgré toutes ses protections, n'a pu résister à une telle attaque, surtout que très peu de sang magique l'habitait en ce moment-là. Si une présence magique importante s'était trouvée entre les murs de l'école lors de l'attaque, je ne suis pas sûre que le sortilège aurait fonctionné. Mais seuls quelques sorciers habitent le château en été. C'était sans doute le moment idéal pour attaquer l'école.

-Qu'est ce que la magie Déale ? demanda Harry.

-Une magie qui vous dépasse, vous les jeunes, de très très loin, et qu'il ne vous est pas utile de connaître. Maintenant, si vous voulez bien, je vais aller me….

Harry poursuivit sans se soucier de ce que Nigellus avait l'intention de dire.

-Pourquoi deviendront-ils des fantômes ? Et pourquoi « évidemment » ?

-Si vous aviez lu l'histoire de Poudlard, vous auriez vu que toutes les personnes décédées à Poudlard deviennent des spectres de l'école, si toutefois, leur tâche sur notre terre n'est pas terminée.

-Pourtant, le professeur Quirrel, lors de ma première année à Poudlard, est mort à l'école, sans pourtant s'être métamorphosé en fantôme …

Après avoir été envahi par le Seigneur des Ténèbres, sa tâche était terminée. Son corps ne servait plus qu'à cela ; servir d'enveloppe à Vous-Savez-Qui. Lorsque il est mort, sa fonction avait donc pris fin. Et maintenant, je vais aller me rendormir, ne posez plus de questions ; je ne répondrai pas.

Harry et Ron ripostèrent quelques minutes par des jurons sonores, mais abandonnèrent rapidement en percevant les ronflements peu naturels de l'ancien directeur.

-Je vais tuer V..V..Vold..Voldemort avec toi, c'est décidé, après ce que cette enflure a fait, je serai à tes côtés , et j'apprendrai tous les sorts possibles pour le faire souffrir autant qu'il a fait souffrir la communauté magique depuis toutes ces années.

Harry n'en revenait pas de ce que Ron venait de lui dire. Tout d'abord, il avait prononcé le nom de Voldemort, chose qu'il n'avait jamais faite auparavant. Ensuite, il avait rassuré inconsciemment Harry, en lui exposant ses desseins meurtriers , le réconfortant ainsi dans l'idée qu'il n'était pas le seul à vouloir faire souffrir en plus de le tuer, ce sorcier foncièrement mauvais, et profondément détraqué. Car il n'y avait aucun doute la-dessus. Voldemort était bel et bien un fou, un malade mental, avide de sensations de puissance. C'était un frustré de l'existence, un résidu dont on n'avait pas voulu. C'était une enflure, comme Ron l'avait si bien dit, une enflure…

Ron, il faut qu'on réagisse. Il faut que l'on se renseigne, et qu'ont trouve le moyen de pratiquer la magie en dehors de l'école sans être repérés par le ministère .

-Très bien, demain, nous irons au Chemin de Traverse avec maman et les autres, et nous passerons chez Fleury et Bott, ainsi que dans l'allée des embrumes, pour faire le plein de bouquins. Je suis sûr qu'Hermione va s'amuser comme une petit folle.

Décidément, Ron avait décidé de surprendre Harry aujourd'hui. Ils n'avait même pas eu besoin d'expliquer son plan à son meilleurs ami. Il avait tout de suite compris ce à quoi il pensait. Harry sourit. Il n'avait pas été le seul cet été, à concocter dans sa tête, des plans destinés à venger le monde des sorciers de l'infamie qui semait la terreur à travers toutes la communauté magiques…

Le lendemain comme prévu , Harry, Ron, et Hermione, à qui ses amis avaient tout expliqué, furent autorisés à se rendre au Chemin de Traverse, accompagnés biensûr de tout une garde de membres de l'ordre. Me Weasley s'était évidemment montrée extrêmement réticente à l'idée de laisser sortir ses « chéris encore si jeunes » du quartier général, mais Harry sortit à ce moment précis la baguette que lui avait offert Tonks, et qu'il n'avait pas encore eu l'occasion d'essayer. La sorcière dont les cheveux brillaient aujourd'hui d'une lueur de violet, fit un grand sourire lorsqu'elle aperçut la baguette, s'en saisit, et en deux secondes, avait transformé les trois adolescents de manière à ce qu'ils soient méconnaissables.

-Voilà qui fera l'affaire, dit-elle d'un ton satisfait.

Me Weasley parut quelque peu rassurée . Les trois amis s'assirent à la table de la salle à manger, afin de prendre leur petits déjeunés, lorsqu'un fracas se fit entendre aux étages supérieurs, suivi de près par des éclats de rire de trois personnes. Quelques instants plus tard, Fred, Georges et Ginny pénétrèrent dans la cuisine, tous les trois couvert d'une substance verdâtre et fort malodorante, et arborant un sourire édenté.

-QU'EST-CE QUE VOUS AVEZ ENCORE FAIT ? hurla Me Weasley.

-Nous venons de concevoir, par le plus grand des hasards, le Pètabulle ! répondit Georges non sans fierté. C'est une pommade qui non seulement casse les dents, mais qui en plus vous couvre de pus de Mandibule d'Estouffe. Tout simplement fabuleux ! Quand vous testerez cela sur le petit Malfoy, vous m'en direz des nouvelles ! poursuivit-il en s'adressant hilare.

-Oui, si nous sommes mutés dans la même école que lui ! répondit Harry.

Cette dernière remarque eut l'effet d'un seau glacé versé sur les têtes des étudiants. Avec toute l'agitation qu'avait provoqué la destruction de Poudlard, ils n'avaient même pas pensé à se renseigner sur les résultats des Buses des autres, ni sur les carrières qu'ils pourraient suivre.

Les questions fusèrent de toute part.

-Alors Harry, ta carrière d'Aurore se confirme-t-elle ? demanda Hermione.

-Oui, j'ai obtenu les buses nécessaires. Il avait manqué de rajouter « grâce au professeur Mc Gonagal » , mais s'était vite ravisé. Et toi , combien de buses as-tu obtenues ?

-Je les ai toutes obtenues avec la mention « optimal » ! dit-elle avec une excitation féroce dans la voix. Treize buses , tu t'imagines ! Je peux ainsi poursuivre n'importe quelle carrière, mais je pensais m'orienter vers les relations ministérielles moldues et magiques.

Ron siffla, impressionné. Relations ministérielles signifiait rôle politique important, et donc, énormes responsabilités. Après avoir été dûment félicitée par tout le monde, la cuisine redevint clame et la discussion si poursuivit.

-Et toi Ron ? demandèrent Harry et Hermione d'une même voix.

-Et bien, dit-il en rougissant jusqu'à la racine de ses cheveux, j'ai obtenu 7 buses, et je pensais me lancer dans une carrière de Maléfieur.

Le poste de Maléfieur, d'après ce que Harry avait lu dans les brochures de choix de carrière qui leur avaient été présentées l'année passée, consistait en une application de sortilèges autour des lieux publiques sorciers , afin de les protéger des moldus, de la magie noire, et de toutes sortes de choses.

-Et mais c'est génial ! lancèrent les deux amis à nouveau d'une même voix.

-Vous trouvez vraiment ?

-Biensûr, c'est très intéressant ! Tu vas apprendre une tonne de sorts inconnus et de magie ancienne ! Protéger une école comme Poudlard, par exemple, nécessite de sorts innombrables et tr ès puissants !

Dès qu'Hermione eut prononcé ces mots, elle sut qu'elle en avait trop dit. Un petit froid s'installa dans la cuisine, que Me Weasley rompit aussitôt.

-Bon , si vous voulez arriver au Chemin de Traverse avant la nuit, il serait temps de partir.

Tout le monde se leva, sauf les jumeaux et Ginny, qui restèrent à table en tentant tant bien que mal d'enlever le pus nauséabond qui les recouvrait.

-Ha, au fait Harry, tu es incroyablement mignon comme ça tu sais, lança Fred dans un éclat de rire.

Celui-ci mit deux secondes avant de comprendre que le rouquin faisait allusion à sa nouvelle apparence, qu'il n'avait d'ailleurs toujours pas pu admirer. D'un même geste, les trois amis sortirent pour se diriger droit vers le miroir dans le hall d'entrée, et ils ne purent réprimer leur fou rire devant une telle apparition, de telle sorte que les cris de Me Black et des autres tableaux retentirent dans toute la maison.

TRAITRES ,RACLURES, COMMENT OSEZ-VOUS PIETINNER LA NOBLESSE PURE DE MA MAISON ! MON BATARD DE FILS ETANT MORT, VOUS DEVEZ LA QUITTER ! PARTEZ ! BATARDS ! SANG-DE-BOURBE ! ET TOI HARRY POTTER, A QUI MA RACLURE DE PROGENITURE A LEGER LA MAISON ,SACHE QUE TU EMPESTE AUTAT QUE LUI ! SOUILLEUR DE SANG-PUR ! HONTE A TON NOM !

Mais les hurlements stridents de la vieille femme prirent soudain fin. Pourtant, personne n'avait tiré le rideau… Tout le monde se regarda avec étonnement, et tout à coup, Hermione poussa un petit cri de stupéfaction.

-Regardez sa bouche !

Tout le monde tourna la tête vers ce qui aurait dû être la bouche de la sorcière, et tous poussèrent le même petit cri qu'hermione. Sa bouche avait disparue ! Tout le monde s'approcha du tableau pour le voir de plus près, tout le monde sauf Harry, qui restait en retrait, fulminant de rage, les poings et la mâchoire crispées. Ron fut le premier à remarqué l'état de son ami, et lorsqu'il lui demanda à haute voix ce qui n'allait pas, tout le monde détourné son attention du portrait maintenant muet. A l'étonnement de tous, Maugrey, qui faisait partie de la garde, se mit à « sourire » , si l'on put appeler ça comme ça.

-Je crois que nous pouvons remercier Harry d'avoir scellé cette abominable bonne femme. Ta colère est parfois bénéfique à ce que je vois.

Il avait perdu le contrôle de soi, une fois de plus, et il s'en voulait à présent. Le ministère allait encore une fois détecter la magie dont il avait usé alors qu'il n'y était pas autorisé. Il allait à nouveau être expulsé de l'école, il n'allait pas poursuivre sa scolarité.

-Comment vais-je faire avec le ministère ? demanda-t-il d'une voix paniquée.

-Ne t'inquiète pas, le quartier général est immunisé, tu peux pratiquer toute la magie que tu veux ici, sans qu'elle ne soit détectée, répondit Maugrey.

-Mais pourquoi ne nous l'avez pas dit plus tôt ?

-La magie ne vous sert à strictement rien ici, alors, pourquoi vous le dire ?

Mais Harry n'écoutait déjà plus. Lui, Hermione et Ron avaient échangé un regard empreint de malice. Ils l'avaient trouvé, le moyen de pratiquer la magie sans être repérés. Et une chose était certaine, ils allaient en profiter…

Bon, voilà la suite , pas très longue à nouveau, mais bon… laissez des Revieuws ! c'est motivant !

Bisous, Septra Venus.