Coucou tout le monde !
Désolée pour le retard mais j'avais une tonne de boulot… D'ailleurs, je ne pense pas pouvoir mettre le prochain chapitre avant les vacances (sachant que les miennes sont dans un peu plus d'une semaine)
Voilà ! Bonne lecture…
Chapitre 3 : Bienvenue à Melle Pétunia Evans.
- Tu trouves encore le courage de sourire alors que maman va être mise en terre demain ? fit une voix froide derrière elle.
Elle s'agrippa au bras de Jack d'un geste désespéré avant de se retourner. Un mélange d'appréhension et d'horreur lui parcourut l'échine. Son visage se crispa.
- Pétunia, fit-elle d'une voix faussement enjouée. Déjà de retour parmi nous ?
Jack restait silencieux à côté d'elle mais sa présence lui donna du courage. Etrange l'influence que peut avoir quelqu'un sur vous, même si vous êtes persuadé de le détester…
- On peut savoir pourquoi tu regardes à ta droite alors que je suis juste devant toi ?
Lily se mit à trembler de rage.
- Grand-père et grand-mère ne t'ont pas mis au courant ?
- Au courant de quoi ?
- Je suis aveugle… momentanément.
Sa sœur n'eut aucune réaction ou presque.
- Oh ! fit-elle sur un ton qu'elle voulait compatissant mais qui traduisait son mépris. C'est bête.
- Merci pour cette magnifique réplique, c'était tellement… chargé d'émotion.
- Et c'est qui lui ?
- Jack Topper, m...
- C'est ton nouvel petit ami, c'est ça ? Encore un de ton espèce.
- Tu te trompes, fit Lily, la colère faisant trembler sa voix.
- Je suis… sa vue ! intervint Jack.
- Je n'irais peut-être pas jusqu'à là, marmonna Lily.
Puis, s'adressant à sa sœur.
- Et il n'a rien à voir avec tu-sais-quoi !
Jack se balançait d'un pied à l'autre, gêné. Si le tu-sais-quoi en question désignait bien la magie, il ne rêvait pas, Lily Evans venait de mentir, fait rare et à noter sur un calendrier.
Pétunia ne disait rien.
- Vermon est avec toi ?
- D'abord, il s'appelle Vernon et non, il n'est pas là, il avait un rendez-vous important, dit-elle sur un ton suffisant.
Lily se tourna vers Jack.
- Jack je te présente ma très chère sœur et Vermom est le petit-ami de Pétunia. Si je me souviens bien, ce charmant jeune homme fabrique des tronçonneuses, c'est très intéressant, n'est-ce pas ?
Autant le ton ironique que l'expression pince-sans-rire de Lily ,qui affichait un petit sourire innocent, faillirent faire rire Jack qui se retenait à grande peine.
- Il fabrique des perceuses, pas des tronçonneuses ! répliqua Pétunia.
- C'est vrai ! Comment ai-je pu oublier ! Des perceuses. D'ailleurs, Pétunia, plus j'y pense plus il me semble que le fait de fabriquer des perceuses est beaucoup plus gratifiant. Des tronçonneuses, c'est… comment dire ? moche, inintéressant tandis que les perceuses ont une âme, un esprit…
- Tais-toi ! glapit Pétunia, hors d'elle.
Une porte claqua et il y eut un grand silence. C'est alors que Jack éclata de rire. Apparemment, Pétunia était partit. Le visage de Lily s'assombrit, elle comptait sur Pétunia pour riposter sans tarder. Jack parut remarquer le brusque changement de la jeune fille.
- Lily, qu'est-ce qu'il y a ?
Je ne pensais pas qu'elle pouvait devenir encore plus insupportable, mais apparemment, c'est possible. Je dois avouer que ça en devient épatant…
Elle s'arrêta.
- Je crois que je vais remonter dans ma chambre. Quelle heure est-il ?
- Bientôt midi et demi. Pas la peine de retourner dans ta chambre, je crois qu'on va bientôt manger.
Le repas fut silencieux. Les deux sœurs avaient l'air crispé et Pétunia jetait sans cesse des regards perçants à sa sœur et celle-ci mangeait tranquillement. Jack, lui, n'osait trop rien dire, sachant que cette querelle ne le concernait pas. D'ailleurs, Pétunia ne semblait pas s'intéresser à lui. Martha déambulait pour servir les plats, le visage pâle, observant furtivement les deux filles, comme pour s'assurer qu'aucune d'elle ne préparait un mauvais coup.
Après le déjeuner, Lily remonta dans sa chambre. Elle demanda à Jack de fermer les volets puis l'obligea à sortir, ce qui ne fut pas chose facile. Mais, après une gifle et un cendrier reçus en pleine figure, il dut bien se résoudre à abandonner Lily. Le jeune homme resta toute l'après-midi assit sur un des canapés à côté de la porte de la chambre de sa protégée, se frottant vigoureusement le nez, partie du corps ayant réceptionner « l'engin de guerre », plus communément appelé un cendrier. Mais chaque chose devenait, à proprement parlé, très dangereuse dans les mains d'une aveugle, la bosse sur son visage en témoignait assidûment.
Il attendait ainsi, sur ses gardes au cas ou Lily aurait eu la brillante idée de s'aventurer seule quelque part. Mais elle ne quitta pas la pièce de la journée et, à certains moments, Jack fut près à entrer dans la chambre car il croyait entendre des bruits qu'il jugeait « suspects ». Simple imagination de son esprit ou réalité ? ça il n'aurait su le dire…
La jeune fille se décida enfin à sortir lorsque le dîner fut servi. Quand elle mit son bras autour de celui de Jack pour descendre les escaliers, il remarqua qu'elle baissait la tête et qu'elle se raccrochait fermement à lui. Or, d'ordinaire, elle marchait la tête haute et c'était à peine si elle effleurés le bras du jeune homme. Elle paraissait brisée, physiquement et psychologiquement. Son visage était pâle et ses lèvres tremblaient. Le contour de son nez était rouge comme s'il avait été frotté avec un mouchoir.
Il n'osa lui dire quoi que ce soit. Son état été compréhensible seulement, il différait tellement de l'idée qu'il avait d'elle depuis si longtemps. Il n'avait jamais vu Lily s'apitoyer sur son sort ou même se mettre à pleurer de manière inexpliquée. Pour lui, elle avait toujours été forte et volontaire.
Ils entrèrent dans la salle à manger. Le bruit de la conversation cessa.
- Tu as passé une bonne journée, ma chérie ? demanda doucement sa grand-mère.
- Oui, murmura-t-elle d'une voix frêle et étouffée.
On aurait dit qu'elle ne voulait pas trop ouvrir la bouche de peur de laisser échapper un sanglot. On nota son trouble et on n'insista pas. Sauf Pétunia qui semblait prendre un malin plaisir à questionner Lily.
- Au fait, Lily je ne t'ai pas demandé, tu as reçu ton diplôme dans cette école de fou ?
- Pétunia, l'école de ta sœur est l'une des meilleures dans sa… spécialité, la reprit son grand-père.
- Je remarque toutefois que tu n'as toujours pas trouvé de fiancé.
A mesure que Pétunia parlait, Lily semblait reprendre des forces. Elle se redressait sur son siège, relevait la tête.
- Moi, à ton âge, je connaissait déjà Vernon depuis plus d'un an et…
- Pétunia, bien que personne n'ai jamais eu le courage de te le dire, on se fiche éperdument de Vermon qui, au passage ressemble de manière plus que douteuse à un cochon, fit calmement Lily.
- Pardon ! Vernon est l'homme le plus admirable que je connaisse !
Lily grimaça.
- Parce que toi, tu trouves que vendre des tronçonneuses rend quelqu'un admirable ?! Il me semble que ta conception de la réalité a été quelque peu… altéré si ce n'est plus…
- Oh ! Mais je sais pourquoi tu dis ça ! s'exclama Pétunia. Je t'ai vexé, hein ? Mais comme on dit, il n'y a que la vérité qui blesse.
- Tu sais quoi Pétunia Evans ? Tu n'es qu'un ramassis d'hypocrisie, lança Lily, toujours maîtresse d'elle-même.
- CA SUFFIT ! rugit Mr Evans.
Lily se replongea dans la « contemplation » de son assiette tandis que Pétunia la foudroyait du regard. Un long silence s'installa, il ne fut rompu que lorsque Lily se leva et décréta qu'elle montait se coucher. Elle embrassa ses grands-parents et partit au bras de Jack.
- Peux-tu me donner mon pyjama ? lui demanda-t-elle. Je ne me souviens plus où je l'ai mis.
- Lily ?
- Mmmh ?
- Pourquoi toi et ta sœur vous vous détestez autant ? Vous ne pouvez vraiment pas faire un effort ?
Elle arrêta aussitôt ce qu'elle était en train de faire.
- ça ne te regarde pas Jack Topper. Il y des choses qui ne changeront jamais, c'est comme ça, répondit-elle sèchement.
Elle s'enferma quelques minutes dans la salle de bain pour se mettre en pyjama et se brosser les dents. Ensuite, elle se glissa dans son lit.
- Bonne nuit, murmura-t-elle.
Elle sentit que Jack se raidissait à côté d'elle.
- Bonne nuit à toi aussi…
Un courant d'air lui indiqua qu'il se penchait vers elle, comme pour l'embrasser sur la joue mais elle se détourna. Il se leva rapidement sûrement gêné et dépité. En trois enjambés, il était déjà devant la porte. Il éteignit la lumière et ferma la porte.
La gorge de Lily se noua. Depuis qu'elle était aveugle, elle détestait la nuit. Elle sentait comme une impression de vide, plus rien ne l'entourait, plus aucun bruit ne brisait ce silence oppressant. Tout son corps se tendait, à l'affût de quelque chose d'inconnu et d'imaginaire. Lily dormait très mal, elle avait sans cesse cette impression de malaise qui la poursuivait même dans ses rêves.
Elle entendit la porte s'ouvrir doucement. Elle enfouit encore plus profondément la tête dans l'oreiller. Quelqu'un s'avançait d'un pas feutré vers son lit. Quelle heure pouvait-il bien être ? On la secoua délicatement.
- Lily, il est huit heures, il faut que tu te prépares.
- Mmmlaissemoidormir, marmonna-t-elle encore toute endormie.
Jack se mit à rire.
- Allez, paresseuse, debout !
- Non, râla-t-elle.
Il s'assit sur le lit et lui retira les couvertures auquel elle s'accrochait. C'est alors que trois coups secs furent frappés à la porte.
- Lève-toi maintenant, cracha Pétunia.
Cela fit l'effet d'une douche froide à Lily. Elle se releva brusquement.
- La tenue que grand-mère t'a commandé est posée sur le canapé. Soit en bas dans une demie-heure.
Lily se leva maladroitement.
- Merci à toi pour ce réveil… délicat et chaleureux, murmura-t-elle.
Elle attrapa les vêtements et alla s'enfermer dans la salle de bain. Alors que Pétunia passait près de Jack pour sortir de la pièce, elle lui glissa à l'oreille :
- Bas les pattes ! J'ai déjà assez honte d'elle alors ne commence pas à fricoter avec… à moins que ce ne soit déjà fait.
Il se tourna vers elle, menaçant :
- Je ne vois quel honte il pourrait y avoir à fricoter avec quelqu'un comme moi. Et je peux vous assurer que votre sœur est une personne merveilleuse.
Pétunia renifla avec dédain. Jack la suivit du regard avec rage. Lily ressortit un quart d'heure plus tard l'air mal à l'aise.
- ça donne quoi ? Comment sont les vêtements que je porte ? Noir, sûrement, non ?
- Un gilet noir et une jupe noire, en effet.
- C'est morbide…
Elle prenait un ton détaché en essayant de ne pas trop penser à ce qui l'attendait. Jack , lui, était surpris, la jeune rousse paraissait calme, comme si tout cela ne la concernait pas vraiment.
- On descends ? demanda-t-elle.
Il l'entraîna jusqu'à la salle à manger où un silence de mort régnait. Une heure plus tard, la voiture des Evans arrivait devant l'église. Le cœur de Lily battait la chamade. Elle ne verrait rien et elle détestait cette idée. Elle ne saurait pas si on la regarderait, elle ne saurait pas qui pleurerait, elle ne saurait même pas qui serait venu dire un dernier adieux à sa mère et surtout, elle ne saurait pas s'il aurait eu le cran de venir.
On la guida jusque dans l'église. Elle avait toujours haï ces endroits, à qui voulait-on faire croire que Dieu était quelqu'un de bon alors qu'on venait de lui arracher sa mère ? Elle s'assit, Jack à ses côtés et le prête commença.
Lily n'écoutait pas, ou plutôt, elle ne voulait pas écouter, elle ne voulait l'entendre dire que sa mère était partie pour toujours. Le moment le plus affreux fut celui où Pétunia alla parler devant toute l'assemblée. Jamais Lily n'avait eu autant mal. Même si les paroles de Pétunia étaient empreintes de tristesses, on sentait aussi de la rancœur. Elle tenait sa sœur pour responsable du drame. Elle sentit la main de sa grand-mère s'insinuer dans la sienne. Elle aurait voulu pleurer, crier et même hurler sa douleur. Mais elle ne le fit pas. Ses lèvres tremblaient et son cœur la suppliait de laisser sortir toute sa souffrance. Mais elle ne l'écouta pas. Elle resta de marbre.
Enfin, le cortège entreprit son ascension au cimetière. Et, cette fois-ci, Lily refusa qu'on la touche. Quand on mit sa mère en terre, sa sœur éclata en sanglot et beaucoup d'autres personnes avec elle. Et Lily savait qu'on murmurait en la regardant. On lui reprochait de rester calme, son visage ne trahissait aucune émotion. Si seulement ils avaient su le combat intérieur qu'elle menait pour ne pas se laisser aller. Elle ne voulait tout simplement pas qu'on la voit souffrir, elle ne voulait pas qu'on la plaigne. Elle se moquait de tout ça, qui étaient-ils pour la juger ?
Puis, ce fut fini. Il rentrèrent à Barrow. Oh, bien sûr, il y avait une réunion là-haut mais Lily savait d'avance qu'elle n'y participerait pas. Il s'apprêtait à rentrer dans le hall de la maison quand elle entendit sa sœur pousser un petit cri de surprise. Elle fronça les sourcils.
- Qu'est-ce qui se passe ? demanda-t-elle à Jack.
- Ta sœur vient littéralement de se jeter dans les bras d'un homme.
Lily perdit le peu de couleur qu'elle avait pour devenir aussi blanche que le dos d'une hermine.
- Comment est-il ? le pressa-t-elle.
- L'homme ?
- Non, l'éléphant qui vient d'entrer dans la maison. Bien sûr, l'homme ! Qui veux-tu que ce soit d'autre ?
- Hé bien, il est grand, les cheveux châtains clairs et les yeux verts, enfin, je crois, il est loin.
Les jambes de Lily flanchèrent et elle dut s'accrocher à Jack pour ne pas tomber.
- Lily, ça va ?
- Vite… à l'intérieur, articula-t-elle.
- Mais pourquoi ?
- Fait ce que je te dis, siffla-t-elle.
- Ok, ok, calme-toi.
Il l'aida à entrer et la guida jusqu'à un grand canapé sur lequel elle s'effondra lourdement. Elle enfouit la tête dans ses mains mais, ce n'était pas pour pleurer. On aurait dit qu'elle voulait simplement remettre ses idées en place.
- Tu veux quelque chose ? A manger ? A boire ?
Elle ne lui répondit pas.
- Bon, fit-elle finalement. Je vais monter.
- Tu ne veux pas rester ? lui demanda-t-il.
- Rester ? Pour quoi faire ? Pour entendre les gens jaser sur moi ? Ou pour deviner Pétunia en train de raconter des abominations sur moi ? Je suis peut-être quelqu'un de spécial mais je n'en suis pas encore à l'autoflagellation, désolée !
Elle se rendit compte qu'elle avait crié, elle se rendit compte, aussi, que les bruits autour d'elle avait cessé.
- Pas la peine de s'attarder, marmonna-t-elle. Tu m'aides ou je dois me débrouiller toute seule ?
- Allez, viens.
Il l'entraîna vers l'escalier.
- Merci, c'est très charitable à toi, dit-elle sèchement.
Il s'arrêta, posa ses mains sur ses épaules et la secoua légèrement.
- Qu'est-ce qui te prends, Lily ?
- Mais à ton avis ? JE PETE LES PLOMBS ! VOILA CE QUI ME PRENDS ! hurla-t-elle.
Il passa un bras autour de ses épaules et continua à marcher. Il ouvrit la porte de la chambre et la referma derrière lui.
- Pas la peine de la fermer, tu sors.
- Non, je ne vais pas te laisser seule dans cet état.
Elle inspira profondément.
- Quel état ? Je vais très bien. Retournes en bas profiter de la fête.
Jack ne rêvait pas. Elle avait bien dit « fête ». Lily avait raison, ses nerfs lâchaient.
- D'ailleurs, continua-t-elle. Je ne veux voir personne, que personne ne monte.
- Lily, fit-il en s'approchant.
Elle se retourna, sa baguette magique dans les mains.
- JE T'AI DIT DE SORTIR !
Elle leva sa baguette.
- Ejecto !
La porte se rouvrit et Jack fut projeté hors de la pièce. Ensuite, la porte de referma et se verrouilla. Dans le couloir, Jack se releva et en frottant les fesses. On peut dire qu'elle n'y avait pas été de main morte ! Et, même avec sa baguette il ne réussit pas à ouvrir la porte. Il y colla l'oreille mais il n'entendait rien.
Lily se passa un peu d'eau fraîche sur le visage. Alors qu'elle se redressait devant le lavabo, il lui vint l'envi folle d'aller écraser sa main contre le miroir qui devait se trouver devant elle. A quoi bon avoir une glace si on ne pouvait pas même s'admirer dedans ? Enfin, s'admirer, c'était un bien grand mot…
C'est alors que, s'appuyant contre le mur, elle éclata en sanglot. Son cœur battait furieusement contre sa poitrine. Elle eut envi de tout détruire autour d'elle. Elle sortit de la salle de bain en titubant, attrapa la nappe de la table et la tira brusquement en hurlant. Le tout tomba au sol avec un bruit de verre cassé. Ne pouvant plus se contrôler, elle renversa les chaises et la table. Elle frappa fiévreusement du poing contre le mur.
Ce ne fut que lorsque son grand-père, Jack et un médecin eurent forcés la porte pour lui donner une dose de calmant, qu'elle s'arrêta enfin. On la coucha et elle s'endormit aussitôt. Sa grand-mère resta près d'elle lui caressant les cheveux pendant que les autres sortaient. Pétunia jeta un dernier coup d'œil à sa sœur avant de partir en marmonnant un « pathétique » à son intention.
Les jours qui suivirent, Lily refusa de quitter son lit et personne n'avait le droit d'entrer hormis sa grand-mère. Au bout du cinquième jour, pourtant, Pétunia poussa le battant de la porte avant de le refermer derrière elle. On ne sut pas ce qui fut dit, on entendit juste des éclats de voix et, pour finir, une porte claqua. Pétunia ressortit de la chambre de sa sœur plus en colère que jamais, maudissant l'esprit borné de Lily.
Un nouveau sentiment envahit Lily : la perplexité. Pétunia avait-elle totalement tort ? Toujours est-il qu'elle resta sur ses positions, même si sa conscience n'était pas tranquille.
Une nuit, alors que Jack se réveillait en sursaut dans son lit, il crut entendre quelqu'un pleurer. Cela était-il un reste de son cauchemar ? Le seul moyen de savoir était d'aller vérifier. Jusqu'à maintenant, il avait respecter le désir de Lily de ne voir personne mais les choses ne pouvaient pas durer ainsi. Il se leva et avança silencieusement jusqu'à la porte de Lily. Il l'ouvrit, entra et alluma la lumière.
Il la trouva recroquevillée sur elle-même, en plein milieu de la pièce. Elle sanglotait. Il alla aussitôt s'agenouiller près d'elle.
- Lily, ma Lily, qu'est-ce qui se passe ?
« ma Lily », quelle gaffe ! ça lui avait échappé mais, depuis le temps qu'il rêvait de prononcer ces mots. Heureusement pour lui, elle ne sembla pas relever. Elle se balançait d'avant en arrière comme une petite fille.
- Je… je voulais aller… boire un peu… d'eau dans la salle de bain mais…
Sa voix se brisa.
- Oh Jack ! Je ne suis même plus capable de faire quoi que ce soit seule !
- Chut…, murmura-t-il en lui relevant la tête. Ce n'est pas vrai. Tout redeviendra comme avant un jour ou l'autre…
Il paraissait tellement confiant que, l'espace d'un instant, tous les doutes de Lily s'envolèrent. Il l'aida à se relever et la conduisit jusqu'à son lit. Elle se recoucha et il la borda. Ensuite, il lui donna un mouchoir et, pendant qu'elle se mouchait, il alla lui chercher un verre d'eau. Il s'assit sur le bord du lit et la regarda boire. Une fois qu'elle eut fini, elle commença à jouer avec le verre en le faisant tourner dans ses mains.
- Il n'y a pas que ça, n'est-ce pas ? fit-il doucement.
Elle baissa la tête et eut un triste sourire.
- Tu te souviens de l'homme que Pétunia a enlacé l'autre jour ?
Il fouilla rapidement dans sa mémoire.
- Oui.
- C'est mon père.
La voix de Lily n'était plus qu'un souffle.
- ça faisait dix ans que je ne l'avais pas vu.
Deux grosses larmes coulèrent le long de ses joues.
- Mais pourquoi ? demanda Jack, un peu perdu et mal à l'aise. Il n'était pas doué pour les histoires de familles.
- La vérité, c'est que mon père m'a brisé le cœur… et ça n'a pas été le seul…
RAR :
Steph : Voilà le chapitre, tout neuf et tout beau ! (enfin, j'espère….) Merci beaucoup pour ta review ! Bisous !
Thealie : Désolée, j'ai pas encore prévu le plan « mort de Pétunia après passage dans le hachoir »… Mais je peux y réfléchir ! lol ! Merci pour ta review ! Bisous !
Haryherron : Non, je crois qu'il n'y a « malheureusement » pas de fanclub Pétunia… Ce qui est très regrettable, avouons-le ! lol ! Contente que ça te plaise et oui, au plus grand des « hasards », Jack est bien James ! Bisous !
Jamesie-cass : Merci beaucoup ! Lily ne reconnaît pas James parce qu'il a pris un « superbe » accent allemand mais, ça n'empêche pas que, parfois, certaines répliques fassent tilts ! Bisous !
Ethianelle : Voilà la suite, avec un tout petit retard (hum hum…) Merci pour tes encouragements et désolée que l'arrivée de Pétunia te fasse si peu plaisir (comme à beaucoup d'autres…) Bisous !
Marie-lune : petit soupir de soulagement : je ne suis pas la garce en question ! (ouf) Je tiens à préciser que, pour le pyjama à nounours rose de Lily, je ne me suis pas inspirer de mes propres pyjamas… lol ! Merci beaucoup pour ta review ! Bisous !
Wynzar : Merci ! Voilà la suite ! Bisous !
U.$.Hermy : Et oui, c'était déjà fini mais voilà la suite (pas très longue, je te l'accordes mais c'est déjà mieux que rien, non ?) Merci pour ta review ! Bisous !
AmmEternity : Oulala ! Tu n'imagines pas le grand sourire qui s'est dessiné sur mes lèvres en lisant ta review ! Le terme « drogue » m'a mis dans un état… D'hystérie totale ! lol ! J'exagère peut-être un peu là ! Tout ça pour dire que m'a fait chaud au cœur, merci ! Bisous !
MERCI A TOUS ! VOS REVIEW ME FONT EXTREMEMENT PLAISIR !
