Hello everybody! Me voici en vacances et j'en profite pour vous laisser le chapitre 8 de cette fic. J'avoue que c'est un chapitre de 'transition' mais je l'aime quand même beaucoup alors j'espère qu'il vous plaira aussi.

Merci beaucoup pour vos reviews qui me font toujours aussi plaisir, vous êtes vraiment adorables!

Les yeux de Bambi de Neko-chan m'ont fait plier (je ne résiste jamais devant des yeux de biche!)et je vous livre le chapitre en temps record ! (merci, fidèle revieweuse!) J'espère que tu l'apprécieras.

Eno, merci pour tes compliments, je suis flattée de savoir que ma fic est 'suivie' par toi et qu'elle te plaît, alors "peut-être" à bientôt! (si tu repasses dans le coin !).

Enfin merci à toi, Oxaline, pour tes remarques qui me font très très plaisir! lol je suis sincèrement contente que Remus te plaise parce que c'est comme ça que je l'imaginait en lisant les tomes. Et oui, pour les souvenirs de la pensine, je trouvait plus intéressant de ne pas les montrer en entier (suspense, suspense).

Sur ce, assez parlé, place au ...

... Chapitre 8 Pris sur le fait (by East Pony)

Harry se sentit foudroyé par le regard qui se posait sur lui.

« Harry… Je peux savoir ce que tu étais entrain de faire ? » demanda Remus avec une voix trop calme.

Le jeune sorcier sentit que son 'ami' était dans une fureur blanche. Il n'osa pas croiser ses yeux et se tassa sur lui même, inconsciemment. Il fallait qu'il avoue. Il avait été surpris dans sa pensine … Il n'allait pas pouvoir s'en sortir avec une pirouette comme il savait si bien le faire.

« Tu cherchais quelque chose, peut-être ? » questionna Remus sur le même ton. « Un ouvrage qui te manquait ? Un spécimen que tu voulais étudier ?… à six heures du matin ? » continua-t-il, les phrases sonnant trop faux.

Harry gardait la tête baissée, ne sachant comment réagir. Il ne s'était jamais fâché avec Remus, lui si calme et maître de lui-même d'habitude…

« Ou peut-être que tu était venu pour violer mes pensées ? » lâcha-t-il sur un ton plus que cassant, qui lui rappela soudain celui de Snape.

Harry ferma les yeux en entendant ces mots sortir de la bouche du sorcier.

« Tu pourrais me regarder, moi, Harry » poursuivit-il « au lieu de t'intéresser uniquement aux pavés de mon bureau… ».

Harry fit un effort qui lui parut extraordinaire. Il releva sa nuque qui semblait peser une tonne et murmura :

« Je suis tellement désolé… »

Remus sursauta en entendant la voix, ou plutôt le souffle de Harry. Il observa le jeune Gryffindor pendant plus d'une minute, en silence… Puis sur son visage colérique se calquèrent les traits de la douceur. Le professeur retrouvait son visage habituel, compréhensif et doux. Il soupira, perdu dans ses pensées et déclara :

« Que veux-tu…. Tu l'aurais bien su un jour ou l'autre… »

Harry croisa le regard du professeur un peu trop vite et celui-ci ajouta d'une voix froide « mais pas de cette manière là… »

Remus lui en voulait. 'Ce qui est fait et fait' se dit-il. Mais il avait une réelle rancœur à l'égard de Harry…. Non… il était déçu. Déçu par l'attitude du fils de son meilleur ami… Lui qu'il considérait un peu comme son propre enfant et qu'il aimait d'un amour sincère.

« Je suppose que tu te poses beaucoup de questions, pas vrai ? » demanda-t-il en soupirant. « Viens par là » continua-t-il en montrant la salle de classe de la main… Harry passa prudemment devant l'homme en se demandant quoi faire. Il descendit les marches de pierre et s'assit sur la chaise que Remus lui tendait. Le jeune sorcier n'osait pas regarder l'homme qui lui faisait face.

« Ca ne servirait à rien que je m'énerve contre toi » commença le professeur. « Je ne sais pas ce que tu as vu… jusqu'à quel moment… mais… »

« Chez Snape… dans ses appartements » lâcha Harry, la mine déconfite, s'attendant à recevoir la foudre du ciel.

« Je vois… » articula le sorcier de manière distincte. « Alors tu en sais suffisamment il me semble… » finit-il.

« Je compte sur toi et sur ta discrétion » poursuivit-il après un instant de réflexion « je préférerai que tu n'ébruites pas ce que tu as vu… »

« Mais vous… » commença Harry « vous… mais Snape vous déteste…et… ». Il se tu.

Remus eut un regard triste et répondit avec un petit sourire empreint de regret : « Je le sais bien….je ne le sais que trop bien… ».

Harry ne voulait pas s'attarder. Son malaise grandissait de plus en plus… Mais la tristesse de son ami le troubla, et il se sentit totalement impuissant, ne sachant que dire ou que faire… Il était en position de faiblesse… Il avait vu des choses qu'il n'aurait jamais du voir et il avait, et c'était ce qui le torturait le plus, il avait blessé son ami… ouvrant une plaie qui semblait si douloureuse pour lui…

« Harry. Je crois que tu devrais retourner dans ton dortoir » commença Remus. « Il est six heures du matin et tu ne devrait pas te trouver ici… »

Harry eut l'air surpris. Il était venu dans la salle aux alentours de 20 heures… juste après son altercation avec Snape… 'Snape !' pensa-t-il en tressaillant 'Merlin, je devais en parler à Remus… lui avouer que ce n'est pas la première fois que je fouille ses pensées…' Mais il ne put se résigner à lui faire cet aveu.

Il se leva et sortit en silence, sentant sur lui le regard du professeur. Il se jeta un dernier coup d'œil au sorcier qui avait l'air plus fatigué que jamais et se retira, fermant la porte de bois derrière lui.

Il gravit les escaliers en silence jusqu'au portrait de la grosse dame, murmura le mot de passe et s'arrêta dans la salle commune, s'effondrant sur un fauteuil. Il était fatigué et ne cessait de penser à Remus. Il sombra dans un sommeil agité.

Des bruits d'élèves pressés le tirèrent de son court somme. Il ne savait plus où il se trouvait, complètement déboussolé. Ses yeux étaient alourdis de sommeil et il reprit difficilement ses esprits. Une voix familière l'interpella.

« Hé Harry ! Qu'est-ce que tu fais ici ? Tu as dormi là ? »

Harry se tourna et dévisagea le sorcier roux qui lui parlait.

« Hum, moui, je crois que je me suis endormi dans ce fauteuil… » répondit-il d'une voix pâteuse.

« On était inquiet Harry » ajouta une sorcière aux cheveux châtains. « On pensait que tu étais allé prendre un bain dans la Salle des préfets, nous t'avons attendu mais Ron m'a persuadé que je ne devais pas m'en faire… »

« Mais oui, Hermione, ne soit pas aussi … » lâcha Ron.

« Aussi quoi ? » le coupa Hermione.

Harry vit avec soulagement que ses amis se querellaient comme d'habitude et qu'ils ne le harcèleraient pas de questions. 'Et l'idée du bain me servira de mobile' se dit-il, un peu honteux de mentir à ses amis, mais content malgré tout d'avoir trouvé une excuse.

« Allons manger. » conclut Ron, toujours égal à son estomac. « Je meurs de faim. »

Harry les suivit, sans parler. Il ressentait la fatigue de la nuit qu'il avait loupé. Les élèves pénétrèrent dans la grande salle, le ciel magique était clair et seuls quelques petits nuages discrets parsemaient le tableau. Les sorciers mangeaient bruyamment, s'éveillant au fur et à mesure qu'ils engloutissaient des saucisses, des pommes de terre, porridge et autres réjouissances.

Harry se tourna vers la table des professeurs. Il aperçut Hagrid qui dévorait avidement les plats qui se remplissaient instantanément. Son regard glissa sur le professeur Mac Gonagall, Dumbledore, Flitwick… et sur Remus. Celui-ci avait l'air encore plus exténué que d'habitude et il mangeait à peine. Sa robe brune contrastait avec son teint légèrement doré. Il était assis à côté du maître des potions, qui avait cet air furieux que Harry ne connaissait que trop bien. Il était pâle et froid, et foudroya Remus du regard lorsque celui-ci lui tendit un plat de bacon.

Harry comprit facilement l'attention de son ami. Il devina aussi que l'attitude du professeur l'avait blessé… 'une fois de plus' pensa-t-il . Remus était quelqu'un de fragile finalement, et même s'il était sûr de lui, il restait au fond un petit garçon de quatre ans, déçu et mordu par le loup qu'il voulait aider…. parce qu'il aimait les animaux…

'C'est pareil pour Snape' songea Harry 'Remus l'aime visiblement depuis longtemps… depuis Hogwarts… et malgré tous ses efforts, il est rejeté et blessé par ses réactions méprisantes …'.

Pourtant, Harry savait que son professeur n'était pas indifférent à Remus. Il l'avait vu se troubler dans les souvenirs… Et c'est lui qui avait embrassé le Gryffindor le premier…

Les cours passèrent à une vitesse terriblement lente. Harry passa sa journée à bailler à s'en décrocher la mâchoire. Il luttait contre sa somnolence due à sa courte nuit mais ne pu tenir bien longtemps. Il monta dans son dortoir vers 17 heures et s'effondra sur son lit. Ses amis ne le réveillèrent pas, voyant bien qu'il était fatigué. Ron et Hermione rapportèrent néanmoins de la nourriture de la Grande Salle, au cas où leur ami se réveillerait.

Mais Harry ne se réveilla pas et n'émergea qu'à 7 heures du matin, tiré du sommeil par son réveil. Il se sentait en forme et avait récupéré son énergie. Il passa sa robe de sorcier et rejoignit ses amis pour le petit déjeuner, les remerciant de leur attention de la veille.

Les trois amis se rendirent en cours de défenses contre les forces du mal. Avant d'entrer, Harry sentit une boule se former dans son ventre et il se crispa, ce que remarqua Hermione.

« Harry, ça ne va pas ? » demanda-t-elle, l'air suspicieux et inquiet.

« Si, ça va, ne t'en fais pas… j'ai dû trop manger » la rassura-t-il.

Ils pénétrèrent dans la profonde pièce et s'assirent tous à côté, bavardant en attendant le début du cours. Harry était mal à l'aise. Il n'avait pas revu Remus depuis que celui-ci l'avait surpris la tête dans sa pensine.

Le professeur sortit de son bureau, situé au fond de la pièce, faisant face aux élèves. 'Il a l'air d'aller mieux' remarqua Harry, se détendant légèrement.

L'enseignant abordait un petit sourire et ses yeux bienveillants firent un rapide tour, glissant sur les Gryffindors et les Syltherins qui partageaient cette matière. Il avait un rouleau de parchemin sous le bras, griffonné d'encre rouge. Hermione tressaillit à cette vision. 'Nos devoirs…' songea le sorcier.

Le professeur déposa les parchemins sur une table et dit d'une voix claire :

« Bien, je m'aperçois avec joie qu'il ne manque personne… commençons, voulez-vous ? » Il avait sa baguette dans les mains, et jouait avec, laissant ses doigts fins courir dessus. « J'ai ici vos copies » continua-t-il en montrant les devoirs avec sa baguette. « J'ai été surpris de voir que certains d'entre vous étaient très doués. Je pense à Monsieur Longbottom par exemple. »

Le camarade de Harry releva brusquement la tête, comme si Snape venait de lui infliger trois heures de colle. Des Syltherins ricanèrent.

« Neville, où êtes-vous »demanda Remus, cherchant le jeune sorcier des yeux.

Neville tendit timidement sa main, rougissant légèrement. Les yeux du professeur s'allumèrent en le voyant.

« Ha, Neville. C'est excellent. Félicitations ! » ajouta-t-il l'air sincère. « Je vous ai mis une note qui vous conviendra j'espère. Votre description des effets du sort d'envoûtement m'a impressionné. Tenez ! » lui dit-il en lui tendant son parchemin. Neville ouvrit des yeux comme des soucoupes lorsqu'il vit sa note qui était excellente.

Harry était content pour son ami qui avait fait des progrès incontestables suite aux cours qu'ils avaient improvisé en cinquième année, lorsque le professeur Ombrage avait imposé son diktat à Hogwarts.

Remus rendit à chacun ses parchemins, félicita Ron, Seamus et Dean… Hermione évidemment, mais aussi, et ceci fit pâlir Harry Draco Malefoy et Pansy Parkinson. Le professeur pris le temps de commenter avec chacun les copies.

Il tendit son parchemin à Harry, sans s'étendre, en lui disant seulement :

« Bien, Harry, c'est excellent. » d'une voix moins chaude que d'habitude.

'Il m'en veut encore !'gémit Harry silencieusement.

Le cours passa, et au bout de deux heures, les élèves se levèrent, rassemblant leurs livres, plumes et parchemins ; et ils sortirent. Harry avait le cœur serré mais il ne se sentait pas le courage de parler à Remus. Il aurait aimé lui dire encore une fois combien il était désolé, mais il ne savait pas comment le faire et ne voulait pas insister. 'Avec le temps…'se dit-il, avec un sourire triste.

Neville semblait encore tout retourné par sa note et ne pouvait s'empêcher de marcher la tête plus haute que d'habitude. Les Gryffindors se rendirent en cours de divination se séparant de Hermione qui avait arithmancie.

Les cours se succédèrent et ils passèrent à table. Tous étaient joyeux et Ron lança :

« Ce soir, ça vous dit un tournoi d'échec ? »

« Ron, tu as vu tout le travail que nous avons à faire ? » répondit Hermione sur un ton de reproche.

« Tu ne vas quand même pas travailler un vendredi soir ? » demanda-t-il l'air perplexe, mais à moitié surpris par la réponse de la sorcière la plus brillante de Hogwarts. « Mais on a tout le week-end ! » ajouta-t-il l'air offensé.

Harry se sentit traversé par un électrochoc. 'Vendredi ? … Nous sommes vendredi ?' pensa-t-il avec désespoir 'Oh non…j'ai une séance d'occlumencie… j'avais complètement oublié !' Il jeta un coup d'œil sur Snape qui avait l'air plus furieux que jamais.

« Alors Harry, tu es des notre ? » demanda Ron, le tirant de ses pensées affolantes.

« Hein ?… euh, non… Ce soir, je dois aller voir Snape pour… enfin, vous savez quoi… » répondit-il à l'attention de ses amis, et pour n'être compris que par eux.

Les regards de Ron et de Hermione s'allumèrent en même temps, saisissant de quoi il voulait parler.

« J'espère que tu fais bien tes exercices Harry. C'est très important, tu le sait. Dumbledore compte sur toi et sur ta bonne volonté. » lui dit-elle, ce qui donna un coup dans le ventre de Harry.

« Oui, oui, je sais. » mentit-il.

Le sorcier n'y pensait jamais. Et tout cela l'agaçait. Depuis sa première année, il avait été au milieu d'affaires dont il n'aurait pas dû connaître l'existence. Les harcèlements du sorcier maléfique dont il faisait l'objet l'épuisaient, mais il arrivait malgré tout à lutter. 'Et Snape n'arrange rien dans toute cette histoire' songea-t-il.

Il mangea peu et se sépara de ses amis au bas des escaliers de la tour des Gryffindors, empruntant la direction des cachots. L'air devenait plus frais au fur et à mesure qu'il avançait dans les couloirs sombres et humides. Harry frissonna à l'idée de ces souterrainset de ce qu'ils avaient bien pu renfermer un jour…Il chassa ces idées d'un mouvement de tête et continua d'avancer.

Il était inquiet. Il se souvenait de la réflexion du professeur 'Je vais vous faire passer l'envie de vous moquer de moi…' Il entendait la phrase résonner dans sa tête, et il tressaillit lorsqu'une voix glaciale dit distinctement :

« Monsieur Potter. Vous êtes en retard de 3 minutes … »

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Voilou... j'admets que l'histoire n'avance pas beaucoup mais... patience, patience... le coeur d'un loup a ses raisons que la raison ignore (ok, c'était facile). Il est pas touchant ce Remus tout perdu ? (je fonds) ...

Et que la Force soit avec vous et avec votre esprit (j'ai pas pu m'en empêcher! Star Wars oblige...)