TOUT APPARTIENT À MADAME JOAN K. ROWLING hormis le personnage de Christa Parker et l'histoire.

Rating : K +

RAR : Hello Lunécume ! Quel plaisir de voir que tu continues à suivre ma modeste fiction ! Dslée, mais je ne sais pas de quelle autre review tu parles, sinon la dernière qui date du 8 juin… Comme quoi, je ne suis pas la seule à me tromper avec ffnet, lol ! Je suis quand même curieuse de savoir ce que tu y avais écrit, j'aurais bien aimé avoir ton avis sur le chapitre 4 qui est mon favori… En ce qui concerne le poème, je l'ai aussi étudié (il y a fort fort longtemps), lorsque j'étais au lycée. Je ne sais pas pourquoi, mais il m'est toujours resté à l'esprit. En fait, la fiction en elle-même est née de mon envie d'illustrer ces quelques lignes… Enfin, c'est difficile à expliquer et je crois que je ne fais pas très bien comprendre ! lol ! Bis et à bientôt.


N / A : Petite chronologie :

14 février : Attaque de Pré-au-Lard. Christa est kidnappée.

De février à juin : Christa est prisonnière des MM's.

Début juin (après les examens à Poudlard) : Severus et Draco la délivrent.

Juin à août : Christa réside à l'infirmerie de Poudlard.

Septembre : Rentrée des classes.


... L'ESPOIR FAIT VIVRE ...


CHAPITRE 5 : Après…


-- PoV Severus Rogue --


Contrairement au reste de l'année, les vacances d'été étaient une période durant laquelle le calme et le silence régnaient en maîtres absolus sur le collège de Poudlard : point de cavalcades éperdues dans les couloirs, d'éclats de voix retentissants sous les hautes voûtes de pierres ou de portes claquées à la volée…

Pourtant, tous ses habitants n'avaient pas unanimement désertés le château. La masse grouillante des elfes de maison, des fantômes et autres propriétaires des tableaux tapissant les murs continuaient d'errer dans la bâtisse, quoiqu'à un rythme plus alangui.

Quelques professeurs semblaient aussi préférer leur lieu de travail à leur propre logis, même pendant les longs mois d'été. Il y avait Sybille Trelawney qui ne quittait jamais la tour de divination quelles que soient les circonstances, le vieux Flitwick qui se remettait doucement d'une attaque dont il avait été victime après l'assaut de Pré-au-Lard, en février. Les professeurs Rogue et McGonnagal également, jonglant entre la préparation de la prochaine rentrée scolaire et leurs diverses missions effectuées au sein de l'Ordre.

Si, dans la journée, il était rare que tout ce petit monde se croise, parfois prenaient-ils le thé ou un repas en commun. Enfin, Madame Pomfresh veillait à ce que l'infirmerie soit constamment en état d'accueillir des blessés – juste au cas où …

Présentement, seule la jeune gryffondor, Christa Parker, y vivait.

Severus Rogue eût une pensée furtive pour celle-ci. Cela faisait maintenanttrois mois qu'accompagné de Draco Malfoy, ils avaient tirée la jeune fille de sa prison. Depuis, il s'interrogeait : avaient-ils vraiment fait le bon choix ? Quel avenir pour elle après toutes les horreurs qu'elle avait enduré ? Probablement aurait-elle été mieux morte…

Lesdeux premiers mois avaient été particulièrement difficiles. Malgré les soins et la prévenance zélée dont l'entourait Madame Pomfresh, la fille était restée prostrée dans un état plus qu'inquiétant. Une forte fièvre la dévorait sans lui laisser le moindre répit. Souvent, entre chien et loup ou bien aux petites heures du matin, quand tout était calme, de violentes crises de délire s'emparaient d'elle.

Alors, elle se mettait à hurler des phrases incohérentes, amas d'obscénités et de souffrance, l'écume aux lèvres, ses grands yeux exorbités et sa tête ballotant dans tous les sens comme pour nier la réalité traumatisante de ses cauchemars…

Dans ces moments de crise, l'infirmière faisait appeler Severus afin qu'il l'aide à maîtriser sa patiente pendant qu'elle lui administrait une potion calmante – seule, elle n'y serait jamais parvenue… Il devait peser de tout son poids sur la fille pour éviter qu'elle ne se blesse, au risque de lui briser les os. Mais la stupefixer aurait été par trop cruel et Madame Pomfresh s'y refusait catégoriquement.

Dès qu'il la touchait, que la paume de ses longues mains soignées entrait en contact avec le tissu léger de la chemise de nuit, elle cessait instantanément de se débattre. Ses hurlements gutturaux se muaient en petits gémissements plaintifs tandis que dans son délire, elle le suppliait de ne pas lui faire de mal…

Et elle restait ainsi, recroquevillée entre les draps emmêlés du lit, les joues baignées de larmes, ses cheveux en bataille répandus sur l'oreiller ou tombant sur son visage dévasté comme un voile pudique… Et son corps frêle qui se balançait doucement, d'avant en arrière, d'avant en arrière, d'avant en arrière, au rythme de la sourde litanie qui s'échappait inlassablement de ses lèvres : « pitié, pitié, pitié, pitié… ».

Mais il devait la maintenir jusqu'au bout, jusqu'à ce que le sommeil l'emporte… Même Madame Pomfresh qui s'affairait dans son dos en reniflait bruyamment, en dépit de son expérience et de sa douceur, n'arrivait pas à soulager la fille. Les murs de douleur qui l'entouraient semblaient infranchissables, l'emprisonnant aussi sûrement que des murs de pierres…

Après, quand c'était fini, quand la fille reposait enfin, fébrile mais apaisée, Severus se méprisait pour sa brutalité à son égard. Plus que tout, il détestait lesdeux hématomes circulaires que son étreinte vigoureuse laissait sur chacune de ses épaules… Trop de vieux souvenirs personnels étaient liés à cette forme de violence, corps à corps…

En dehors de cela, Severus évitait soigneusement l'infirmerie. Il refusait de veiller la jeune fille : Pomfresh était payée pour cela, après tout ! Et puis Dobby faisait bien l'affaire lorsque sa collègue avait besoin de prendre du repos. De toute manière, la fille n'y voyait aucune différence… Albus et Molly Weasley venaient aussi, à l'occasion, se relayer à son chevet. Quant à lui, Severus avait assurément des choses plus importantes à faire ! Ainsi, à chaque fois que Draco lui demandait des nouvelles de la jeune fille, il répondait par quelques vagues formules désintéressées.

Draco … Severus peinait à comprendre les changements qui s'étaient opérés chez son ancien élève : lui, le Serpentard irascible, sauvant puis se souciant de la santé d'une Gryffondor… Combattant ses anciens amis aux côtés de l'Ordre avec toute la fougue et la rage de ses 20 ans … Les abattant d'un Avada Kedavra, si nécessaire. La veille au soir, pendant l'attaque qui avait eut lieu au Ministère de la Magie, Draco avait ainsi ôté la vie de son ex – compagnon de chambrée, Grégory Goyle, sans que Severus n'ait pu distinguer sur son visage juvénile une quelconque émotion…

Fallait-il pour autant le blâmer d'avoir eût le courage de renier ses origines familiales extrémistes et sectaires ? De s'être détaché de l'emprise venimeuse de son père et surtout de celle du Maître, au péril de sa vie, comme Severus l'avait lui-même fait plusieurs décennies auparavant – et bien moins précocement - ? Certes, non.

En réalité, en bon professeur qu'il était, Severus s'inquiétait pour Draco. Le jeune homme était un idéaliste. Très tôt, malgré les apparences qui jouaient contre lui, il avait décidé que la noble et ancestrale lignée des Malfoy n'était pas faite pour la servitude et que son père se fourvoyait en léchant les bottes d'un serpent albinos…

Severus regrettait que d'aussi jeunes personnes soient si prématurément impliquées dans cette guerre qui n'était pas de leur fait… Mais l'Ordre avait besoin de toutes les bonnes volontés. Aussi Albus avait accepté l'allégeance et l'aide de Draco comme il avait du accepter d'introniser les jumeaux Weasley, malgré la féroce réticence de leur mère. Ils étaient majeurs après tout et ce, même si leurs anciens professeurs peinaient à les voir autrement que comme des adolescents impétueux et inconscients du danger qu'ils encouraient. En outre, Draco en sa qualité d'ancien serpentard et d'héritier de Lucius Malfoy, se révélait être un atout non négligeable pour l'Ordre …

« Par Merlin » soupira profondément l'homme, tandis qu'il enfouissant son long visage disgracieux entre ses mains, s'autorisant pour la seule et unique fois un geste qui semblait proche du découragement…

Par Merlin ! Qu'il se sentait las de tout cela… De ce conflit absurde et sans fin qui transformait des enfants en tueurs farouches et qui en brisait d'autres irrémédiablement dans ce qu'ils avaient de plus intime…

Au début du mois d'août, Christa Parker était enfin sortie de l'inconscience.

Tous avaient soupiré d'aise et Madame Pomfresh relâcha même très légèrement la surveillance qu'elle exerçait sur la jeune fille. Un matin, celle-ci s'était levée de son lit et enfuie de l'infirmerie… Alors qu'ils retournaient systématiquement chaque recoin du château sous les ordres paniqués de Madame Pomfresh, Severus avait découvert la fille dehors, près de la colline qui surplombait le lac.

Il avait couru dans sa direction, prêt à plonger à sa suite dans l'eau sale du lac pour la repêcher, malgré une vive répugnance à l'idée de gâter ses robes d'été… Sans compter sur l'accueil chaleureux que le calamar géant leur réserverait à coup sûr…

Mais la fille n'avait pas sauté… et quand il avait lu dans ses yeux bruns, il avait comprit qu'elle ne faisait que s'émerveiller d'être là, d'être vivante et d'être libre.

… Alors Severus avait pensé que certaines choses valaient quand même la peine d'être sauvées …


A suivre... Malheureusement (enfin, ça dépend du point de vue, d'ailleurs...) je pars en vacances pour quelques jours loin de mon ordinateur. Donc, le chapitre suivant (où la première confrontation Severus Rogue / Christa Parker) d'ici deux (petites) semaines !