En dépit des efforts de Snape pour cacher la honte que Draco avait enduré entre les mains astrales de Peeves, tous les étudiants de Hogwarts étaient au courant des événements de la nuit précédente avant midi – grâce à Crabbe qui, accidentellement, trébucha sur le seuil de la grande salle et s'agrippa au chapeau de Draco pour retrouver l'équilibre. Il tomba néanmoins attirant le chapeau de Malfoy dans sa chute – révélant les mèche qu'il essayait de cacher en dessous... elles étaient bleues et mauves. Dumbledore n'avait pu enlever la peinture même en utilisant la Nettoyant pour Gâchis Magiques Tout Usage de Mrs. Skower.
En voyant la coiffure hippie de Malfoy, la Grande Salle au complet explosa de rire, et depuis ce jour il dut supporter les taquineries de tout le monde.
«Hey, Draco! avais-tu vraiment des soleils portant de lunettes de plage sur la robe?» cria Seamus au garçon blond.
«J'ai entendu dire que les orangutans sur ton visage étaient géniaux, Malfoy!» ajouta Dean.
«Est-ce que c'est vrai qu'on doit remercier Hermione et Ginny pour ça?» demanda Ron avec un sourire narquois. Il était extrêmement fier de sa petite amie et de sa sœur.
«Oui, c'est vrai, Weasel.» dit Draco avec sa voix traînante. «Et tu sais quoi? Je pourrais les dénoncer si je le voulais...
- Vraiment?» Ron haussa un sourcil. «Et qui te croirait à part Snapey? Sans mentionner que tu devrais être content de ne pas avoir été punis pour être resté dans les couloirs après le couvre-feu.
- Je n'ai pas choisi de rester là et tu le sais très bien.» grogna Malfoy. «Maintenant laisse-moi seul et mêle-toi de tes affaires... comme... aller à la recherche de ton ami minable! J'espère que tu te perdras aussi!»
Ron eut le souffle coupé. Comment Draco pouvait-il être au courant de la disparition de Harry?
«Tu es surpris de voir que je le sais, pas vrai?» Malfoy ricana.
«Avoir été peint des pieds à la tête aura eu au moins un avantage : j'ai entendu Dumbledore dire à Snape que Potter était absent. Oh! ta pauvre petite sœur! Elle ne pourra pas le marier et ta famille devra vivre dans la honte pour toujours!» gloussa t-il. «Les journalistes vont s'en donner à cœur joie, Weasel! imagine les titres : 'L'enfant Weasley – assurément illégitime, maintenant'! ou 'Le marié en fuite'. Cool, non?»
Ron était sur le point de frapper à Malfoy quand la voix du professeur McGonagall interrompit leur petite discussion.
«Tous les étudiants doivent retourner à leur salle commune! Les enseignants dans la salle du personnel, s'il-vous-plaît!
- Tu vois, Weasel!» Malfoy sourit. «Les professeurs vont avoir une petite réunion au sujet de ton bon à rien d'ami! Bon, on se voit au prochain cours de Potions! nous apprendrons des poisons très intéressants... je demanderai à Snape de les tester sur toi!» Et il partit, laissant derrière lui un Ron furieux.
«Mr. Weasley, n'avez-vous pas entendu le Professeur McGonagall?» demanda le Professeur Flitwick, qui se dirigeait rapidement vers le salon du personnel.
Ron acquiesça simplement .
Les professeurs allaient avoir une réunion pour discuter de cas du pauvre Harrym qui .tait perdu. Ron ne s'était encore jamais senti si misérable – il craignait d'avoir perdu son meilleur ami pour toujours...
«Est-ce vrai, Albus?» demanda le Professeur Lupin.
«Oui, à mon plus grand regret, c'est vrai.» soupira le directeur. «Le garçon s'est perdu, et nous ne pouvons le trouver – même avec l'aide des hiboux. J'ai déjà envoyé Hagrid chez les Dursley pour le chercher, mais ils lui ont dit que Harry avait décidé de revenir à Hogwarts immédiatement après dîner, et il est parti chez Mrs. Figg... mais il n'y est jamais arrivé... Personne ne sait où il est. Supposément un puissant maléfice le cache de nous – un maléfice qui le rend méconnaissable aux hiboux.
- Mais quelle sorte de maléfice cela peut-il être?» interrompit le Professeur Sprout.
«Nous pouvons supposer seulement.» répondit McGonagall. «Mais Albus croit que ça doit être connecté à une certaine potion nommée Teih-Nessegrev.
- Quoi?» Flitwick bondit de sa chaise. «Je n'ai jamais entendu parler d'une telle potion. Et vous, Severus?»
Snape ne répondit pas immédiatement. Il se souvenait avoir enseigné cette potion aux septième année seulement huit ou neuf jours plus tôt. «Oui, bien entendu, je la connais. C'est l'une des potions les plus difficiles à fabriquer au monde. Je l'ai enseignée... heu... essayé de l'enseigner, aux septième année la semaine dernière. Aucun d'eux n'a réussit à la fabriquer correctement.» Aucun d'eux, excepté Malfoy. ajouta t-il en pensée.
«Que savez-vous de cette potion?» demanda Minerva.
«Elle a été inventée par un sorcier allemand au cours du XIIIe siècle. Son nom vient du mot allemand 'Vergessenheit' qui signifie oublié Elle est efficace seulement lorsque mélangée à de l'eau claire, et elle efface complètement les souvenirs de celui ou celle qui la boit. Oui, et son effet secondaire est de créer une aura invisible qui empêche les hiboux de trouver la personne qui en a bu.» il haussa les épaules. «De oute façon, nous ne pouvons être sûrs que Potter a été empoisonné par cette potion. Il y a tellement d'autres possibilités.
- Ah! oui? nommes-en une, alors!» dit Lupin.
Snape ne réagit pas aux mots de Lupin. Il ne pouvait toujours pas supporter ce loup-garou, même s'il était un excellent professeur. Remus avait le poste de Défense contre les Forces du Mal, ce qui, évidemment, le rendait encore moins sympathique aux yeux de Snape.
«Que pouvons-nous faire maintenant?» demanda Flitwick. «Devons-nous envoyer des gens partout en Angleterre pour le chercher?
- Non» répondit Dumbledore. «Nous devons garder le secret le plus longtemps possible. Nous pouvons seulement envoyer l'un de nous.
- Oui, nous devons évidemment envoyer quelqu'un!» s'exclama McGonagall, ses yeux brillants derrière ses lunettes. «Quelqu'un DOIT le trouver! Vraisemblablement il a perdu la mémoire et ne peut retrouver son chemin! Pouvez-vous vous imaginer quels terribles dangers le guettent? Spécialement avec Vous-Savez-Qui? Nous devons trouver ce garçon – nous lui devons tant!
- Tant – lui devoir?» Snape semblait avoir avalé un Scrout à Pétard.
«Oui Severus!» déclara Minerva avec un regard très strict. «Sans lui, Hogwarts aurait été détruit plusieurs fois! Il a sauvé l'école de ce Quirrel fou, a su passer au travers des dangers de la Chambre des Secrets et l'an passé il s'est débrouillé pour mettre le Seigneur des Ténèbres en déroute un fois de plus.
- Cette fois-là c'était Black, pas Potter» remarqua Snape.
«Black n'aurait pas réussit sans Harry.» répondit Dumbledore. «Tu dois le reconnaître, Severus.
- Oui, évidemment... nous ne devons pas oublier ce que Potter a fait à l'école... causé le plus grand scandale du siècle.» murmura Snape dans sa barbe, se sentant totalement humilié. Ses collègues le disputaient – à cause de Potter! Encore Potter! TOUJOURS Potter! Même perdu – ou mort – Potter ne le laissait pas en paix.
«Très bien. Mettons un terme au combat.» coupa Lupin. «Je partirai et chercherai Harry... si vous donnez votre consentement, Albus.»
Dumbledore parut pensif une minute. «Mais qui enseignera ta matière pendant ton absence?
- Mon collègue, le professeur Snape.» répondit Remus.
Snape leva la tête. Quoi? Lupin le recommandait au directeur? il devait rêver.
Il se pinça. Non, ce n'était pas un rêve. «Ce serait pour moi un plaisir que de remplacer Lupin.» il se tourna vers Dumbledore.
«Je peux m'imaginer quel plaisir ça vous ferait, Severus.» acquiesça Albus. «Très bien. Remus, venez avec moi. Nous devons discuter des détails de notre voyage.»
Comme la porte se refermait sur le directeur et le loup-garou, le visage jaunâtre se Snape se fendit d'un grand sourire.
Enfin. Il avait ce qu'il avait toujours voulu avoir. Et pour dire la vérité, il le devait à Potter...
«Rooooon! Combien de temps dois-je encore t'attendre?» demanda Hermione, nerveuse. «Le cours de Défense commence dans deux minutes, alors arrête de jouer avec cette rôtie, veux-tu?»
Ron continua à mâcher lentement. « Ne me presse pas, Herm!
- Mais je ne veux pas être en retard pour le cours de Lupin! Il a dit qu'on verrait les yetis aujourd'hui!
- Les yetis? Mais on les a déjà vu... en deuxième année, tu te souviens? Ce Lockhart avait demandé à Harry d'imiter un yeti qu'il avait supposément neutralisé quelques années plus tôt.» Ron prit une cruche dans ses mains. «Te souviens-tu du pauvre Harry devant porter la fourrure d'un ours grizzly pour ressembler un tant soit peu à un yeti?» le cœur de Ron se serra. Il aurait tout aussi bien pu demander 'Te souviens-tu de Harry?' Il savait qu'Hermione souffrait autant que lui – aucun d'eux n'était capable d'éloigner leur meilleur ami de leurs pensées une seule minute. Ron supposait que Ginny se sentait comme lui : désespérée, presque sans espoir.
«Laisse cette cruche, Ron, et viens!» commanda la fille.
«Très bien, mon général!» le garçon soupira et se leva. «J'espère que ce cours sera plus agréable que celui de Mr. Goldilocks!
- Bien sûr que ce sera mieux! Les cours de Lupin sont toujours intéressant!» répondit Hermione en montant les marches rapidement. Quand ils arrivèrent à la porte de la classe de Défense, ils la trouvèrent fermée. «Tu vois? nous sommes en retard!» grogna la fille.
«Une chance que Lupin de punit jamais personne...» dit Ron à voix haute en ouvrant la porte.
«Ça c'est Lupin, Mr. Weasley. Pas moi.» une voix sévère vint de l'intérieur. Ron et Hermione échangèrent des regards horrifiés. Ils sentirent leur sang se glacer dans leurs veines. «C'est... c'est Snape...» murmura le garçon. «Qu'allons-nous faire, maintenant?»
Possiblement pour la première fois de sa vie, Hermione ne savait pas quoi répondre.
«Si vous ne voulez pas que j'enlève 50 points à Gryffondor – 50 points par personne – ne nous faites pas attendre plus longtemps, Weasley!» fit la voix de Snape, de la classe.
Les deux adolescents prirent une grande respiration et entrèrent dans la classe. Tous les regards se tournèrent vers eux comme ils rejoignaient leurs sièges.
«Je ne vous ai pas dit de vous assoire!» dit Snape, durement. «Weasley, tenez-vous dans ce coin, et pour le reste de la leçon réfléchissez à votre effronterie. Granger, allez à votre pupitre et écrivez 'Je jure de ne plus jamais être en retard au cour du professeur Snape'... voyons... cinq cent fois.»
Hermione n'en croyait pas ses oreilles. Aucun enseignant, dans toute l'école, ne pouvait lui faire ÇA! Pas à elle!
«Qu'attendez-vous, Granger? Plus vite que ça!»
Quoooiiii? Hermione était livide de rage. Comment pouvait-on oser lui parler sur ce ton? Elle était une élève model! Personne n'avait le droit de la traiter de cette façon, personne!!
«Hey, viens Herm!» Ron lui tendit une plume.
«Non, Ron, merci!» répondit-elle, et se tourna ensuite vers Snape. «Je – n'écrirai – pas – ces – idioties – cinq – cent – fois!» cria t-elle.
«Herm...» Ron lui prit le bras.
«Non Ron, laisse-moi parler!» elle libéra son bras.
«Parler?» Snape la regarda d'un air mauvais. «Je ne me rappelle pas vous avoir donné la permission d'ouvrir votre grosse bouche, Granger! Si vous n'obéissez pas, vous pouvez toujours partir! La porte est de ce côté! Et n'espérez pas pouvoir revenir dans aucun autre de mes cours, - potions inclus!
- Me renvoyez-vous, Professeur?» cria Hermionne. «Très bien, je m'en vais voir le professeur Dumbledore, dans ce cas! Voyons son opinion sur vos méthodes d'enseignement!
- Plus facile à dire qu'à faire, Granger!» ricana Snape. «Dumbledore n'est hélas pas à l'école, présentement.
- Alors j'irai voir le professeur McGonagall!» répliqua t-elle.
«Elle est partie avec Albus, hier soir. Ils ne seront de retour que dans deux semaines.» Severus sourit encore plus.
«Très bien, alors! Je m'en vais!» elle regarda Ron. «Viens-tu?»
Le garçon secoua la tête. «Non, Herm... et tu ne devrais pas non plus...» il fut récompensé par le regard le plus foudroyant qu'Hermione lui eut jamais lancé. «Je suis désolé...» marmona-t-il, mais la jeune fille ne l'entendit pas.
Elle était partie.
Leur cours suivant était Soins aux Créatures Magiques et tous les étudiants devaient laver les Martiens, une fois de plus. Hagrid en semblait très heureux.
«Silence... silence et paix...» soupira t-il. «Pas de Malfoy pour nous déranger... pour un préfet, il ne sait pas comment se comporter...» Ses yeux tombèrent sur Ron. «Pourquoi es-tu si triste? tu devrais être content de voir que ce veracrasse n'est pas là.
- Il a quitté son dernier cours... tout comme Hermione.» murmura le garçon.
«Hermione?» les yeux du géant s'agrandirent. «Qu'est-ce que tu veux dire? Je voulais justement te demander pourquoi ta petite amie n'est pas ici.»
Ron rougit. Comment Hagrid pouvait-il être au courant de son histoire avec Hermione? «Je te le dirai plus tard, d'accord?»
Le demi-géant acquiesça. «Très bien. Tout le monde, » reprit t-il en s'adressant au reste de la classe, «prenez les brosses et lavez le dos des Martiens! Allez, plus vite! Je veux qu'ils sentent aussi bon que les fleurs du parterre de l'école!»
Tous les étudiants lavèrent les extra-terrestres verts et odorants qui faisaient des sons amusants lorsqu'on les touchait.
«Maintenant dis-moi; qu'est-ce que te dérange tant?» dit Hagrid en se tournant vers Ron, une fois que tous les étudiants eurent quitté.
Ron s'assit à côté de son ami. «Tout... tout va mal, Hagrid. Premièrement, Harry est perdu.
- Je sais.» dit le géant d'une voix résignée.
«Il est perdu et aucun hibou n'arrive à le trouver.» Ron soupira. «C'est sûrement pourquoi les professeurs Dumbledore, McGonagall et Lupin ont quitté les château. Peut-être veulent-ils le trouver, je ne sais pas. Mais maintenant Snape est notre professeur de Défense contre les Forces du Mal, et il a eu une dispute horrible avec Hermione, qui a quitté le cours... je crois qu'elle est terriblement en colère contre moi parce que je ne voulais pas être contre Snape. Elle doit se sentir trahie... trahie par moi.
- Hey...» Hagrid posa sa main sur l'épaule de Ron. «Ce n'était pas ta faute. Tu avais raison de ne pas t'opposer à Snape. Il est parfois plutôt désagréable.
- Plutôt désagréable? Le mot n'est pas assez fort!» dit Ron. «Je dois partir, Hagrid. Je dois la trouver et lui dire que...
- Que tu l'aimes, pas vrai?
- Exactement.» Ron sourit faiblement à son ami avant de partir.
«Herm...
- Ne me parle pas.» répondit la jeune fille, sans lever les yeux de son livre – le quatrième tome de la biographie de Bill le Magnifique. Peut-être était-elle déterminée à énerver Ron, montrant clairement le livre qu'elle lisait.
«Écoute, Herm, je...»
La fille ferma son livre d'un coup sec, se leva et prit la direction de la porte de la bibliothèque.
Ron, peu importe, n'avait pas l'intention de la laisser partir. Il attrapa son bras pour la retenir.
«Ne – me – touche – pas – espèce – de...» articula t-elle en essayant de se libérer, mais les mains de Ron la tenaient fermement.
«... quoi?» demanda t-il, voulant compléter la phrase. «Traître? peut-être. D'imbécile? je ne pense pas. Si l'un de nous deux devait être traité d'imbécile alors ce n'est certainement pas moi.
Hermione fronça les sourcils, son joli visage devenu semblable à un volcan sur le point d'exploser. «Tu as choisi... tu as choisi Snape! Pas moi, lui!» cria t-elle.
«Je ne voulais pas être expulsé, Herm. Snape et le directeur en l'absence de Dumbledore et de McGonagall. Il a tout le pouvoir et personne de sensé à Hogwarts ne penserait à s'opposer ;a lui!
- Veux-tu insinuer que je ne suis pas une personne sensée?» demanda t-elle en grinçant des dents. (depuis cet incident en quatrième année, elle avait les plus belles dents de toute l'école – pourtant, Ron ne les aimait pas du tout en cet instant.)
«Écoute-moi, Hermione, je ne veux pas me disputer avec toi! Je t'aime!
- Ah! M'aimer? Tu as une façon très étrange de le prouver.» Elle essaya une fois de plus de se libérer de ses bras, mais le garçon la tenait encore près de lui – peut-être même plus près qu'une minute plus tôt.
«Hermione, être expulsé de l'école n'est pas le bon chemin à prendre, tu ne penses pas? Particulièrement maintenant, alors qu'on est en dernière année!» il essayait de rejoindre Hermione par son bon sens et son enthousiasme pour les études. «Pense à tous ces examens cool que nous allons avoir à faire à la fin de l'année! Voudrais-tu les manquer? Imagine toutes les tâches merveilleuses : McGonagall nous demandera sûrement de se transformer l'un l'autre en tigres à dents de sable! Binns nous fera écrire un essai de 20 pieds de long sur Frankie le Crotté et Victor le Vicieux. Et il y aura évidemment les tâches effrayantes de Hagrid, comme devoir arracher une écaille d'un dragon Cornelongue roumain, ou devoir chevaucher une licorne... tu ne voudrais pas manquer tout ça, non?»
La jeune fille regarda ses souliers. Ron avait raison. Jamais elle ne voudrait manquer l'opportunité de devenir une vraie sorcière – et même Snape ne pourrait l'en empêcher.
«Très bon» soupira t-elle. «Je vais aller faire mes excuses à Snape et même m'humilier si je le dois. Je veux ce diplôme.»
Ron sourit. «Tu seras la meilleure des sorcières.
- Évidemment» répondit-elle. «Maintenant, voudrais-tu me laisser partir, s'il-te-plaît?
- Oh... désolé. » il rougit et la suivit des yeux. «Euh, Herm...» elle s'arrêta au cadre de porte et se retourna. «Je le pensais vraiment.
- Quoi?» demanda t-elle, amusée.
«Quand j'ai dit que je t'aimais. C'est vrai.
- Tu es mieux de l'avoir vraiment pensé.» dit Hermione et, rassemblant son courage, elle quitta la pièce pour aller au bureau de Snape pour le supplier de la laisser retourner à ses cours comme avant.
Une forte détonation vint du haut des escaliers. Molly Weasley échappa sa poêle. «Qu'êtes-vous encore en train de faire, vous deux?» cria t-elle avec colère.
«Rien, m'man!» cria George comme réponse.
«Rien? vous m'avez effrayée au point que j'en ai échappé ma poêle préférée! c'était celle que j'ai eu de votre père comme cadeau de mariage et maintenant elle est bosselée! C'est de votre faute et n'essayez pas de le nier!
- Nous n'essaierons pas, m'man.» dit la voix de Fred.
«Descendez, le déjeuner est prêt!» cria Molly. «Même si vous ne le méritez pas» ajouta t-elle.
«On arrive!» crièrent les jumeaux à l'unisson. Une minute plus tard, deux Weasley légèrement brûlés descendirent les escaliers en un vacarme infernal. «Qu'est-ce qu'il y a pour déjeuner? Nous mourrons de faim!
- Arrêtez!» cria leur mère « Arrêtez-vous au seuil! Ne pensez même pas à entrer dans ma cuisine fraîchement nettoyée avant de vous être lavé!
- Mais maman, c'est seulement un peu de suie, rien d'autre!» gémit George. «Nous sommes affamés!
- Très bien...» soupira Fred. «Viens, George.»
Ils montèrent et ouvrirent le robinet. «Maman peut entendre l'eau couler.» remarqua George. Ils attendirent encore deux minutes – le temps habituellement nécessaire pour un lavage rapide – et redescendirent.
«Nous sommes prêts, maman. Pouvons nous avoir des rôties, s'il te plaît?
- Assoyez-vous.» leur dit Molly avec un petit sourire. «Voici votre déjeuner...» elle était en train de donner une rôtie à Fred, qui la prenait avec ses deux mains. Molly reprit la rôtie et attrapa les mains le Fred. «Tu appelles ça propre?»
Fred jeta un coup d'œil à sa paume. «Merde, mes mains ont du se salir lorsque nous sommes descendus... tu sais, j'ai touché la rampe d'escalier... elle devait être un peu poussiéreuse, j'imagine...
- Poussiéreuse, hein?» Mrs. Weasley fronça les sourcils. À cet instant précis elle était exactement comme Percy lorsqu'il était dérangé en plein milieu de la rédaction d'un rapport sur l'épaisseur des fonds de chaudrons. «Pour vous informer, j'ai nettoyé cette même rampe hier.
- Vraiment?» George lui lança un regard innocent. «Euh, ça doit être la goule du grenier. Elle devait s'ennuyer et a décidée de salir la rampe pour s'amuser...
- Pour s'amuser, hein?» Molly les regarda en leur lançant son regard ne-me-prenez-pas-pour-une-épaisse. «Sortez de ma vue! pas de déjeuner, aujourd'hui!
- Mais, maman...
- Pas de 'mais maman'» répliqua sévèrement Mrs. Weasley. «Vous avez eu une chance et vous n'en avez pas profité. Maintenant...»
Elle ne put terminer sa phrase parce que les flammes du foyer se mirent à crépiter, indiquant qu'un appel ou qu'un visiteur allait arriver. Ce fut le dernier des deux.
Une vieille femme sortit du foyer, son chat au pelage noir de jais sautant de ses bras.
«Vader! reviens immédiatement!» cria t-elle aux chaton, qui ne sembla pas l'avoir entendu. «Oh, je suis désolée, Mrs. Weasley, il est mon plus jeune chat, je l'ai acheté hier. Il est encore très jeune et espiègle.
- Oh, ne vous en faites pas, nous aimons les chats.» répondit Molly. «Mais auriez-vous l'obligeance de nous dire qui vous êtes?
- Oh, mais que je suis mal élevée! » la femme rougit. «Mon nom est Arabella Figg.» elle tendit la main et Molly la serra.
«Enchantée, mademoiselle Figg. Ou madame Figg?
- Oh, oui, madame Figg. Je suis veuve.» répondit Arabella. «Vader! Laisse ce rideau! Ne gratte pas cette porte! Oh, je suis désolée, Mrs. Weasley, il aime tant jouer. Peut-être n'aurais-je pas du l'apporter.
- Peut-être.» acquiesça Molly. «À quoi dois-je l'honneur de votre visite, Mrs. Figg?
- Oh, j'ai presque oublié. Alors, c'est au sujet de Harry Potter. Je sais où il est.
- Chez les Dursley, j'imagine.» répondit Molly, croyant que la vieille femme était quelque peu sénile.
«Chez les Dursley?» Mrs. Figg leva un sourcil. «Vous n'avez pas encore entendu?
- Quoi?» demanda Mrs. Weasley, confuse.
Fred et George échangèrent des regards inquiets.
«Harry a quitté les Dursley il y a presque deux semaines et personne ne sait où il est passé.
- Quitté? personne ne sait... Seigneur! Il s'est enfuit! Il a été effrayé de la responsabilité de devoir marier ma Ginny et il s'est enfuit! Ce maudit petit...
- Non non non, s'il vous plaît, Mrs. Weasley, laissez-moi terminer!» la coupa Arabella. «Il ne s'est pas du tout enfuit. Il a perdu la mémoire et s'est perdu d'une façon ou d'une autre. Regardez ceci.» elle tendit un journal à la femme rousse. «Un journal moldu, qu'une de mes vieilles amies m'a apporté après être allé au village de Great Winging.»
Molly ouvrit le journal. À la deuxième page, elle vit deux personnes : Harry et... «Hey! mais c'est Gilderoy Lockhart!» dit-elle, le souffle coupé.
«Lockhart??» crièrent les jumeaux.«Avec Harry?»
«Oui, regardez : 'DEUX AMNÉSIQUES MALCHANCEUX ATTENDANT QUE QUELQU'UN LES RECONNAISSE'.» Molly lit le titre à voix haute. «Pauvre, pauvre cher Harry...» des larmes apparurent dans ses yeux. «Et j'ai presque pensé qu'il était... ce n'est pas sa faute...» elle essuya ses larmes. «Mais regardez! Son front!
- Que se passe t-il avec son front?» demandèrent les jumeaux, curieux.
«La cicatrice! Je ne voit pas la cicatrice!»
