- Et bien ! sacrée baraque !

Je sortis de la calèche en faisant attention de ne pas tomber. Devant moi se dressait fièrement Poudlard, école de sorcellerie. Le château immense aurait fait peur à n'importe quel moldu mais pour les sorciers, il avait quelque chose de rassurant. Je levai la tête et remarquai qu'une des salles du château était incroyablement illuminée.

- C'est sympa ici non ?

J'avais posé cette question au jeune homme qui m'accompagnait. Grand, bruns, baraqué, une vraie porte de prison. En guise de réponse, il émit un grognement. Tout ce que je savais de lui c'est qu'il venait de Durmstrang, l'école de sorcellerie allemande dans le cadre du programme d'échange. Il ne m'avait pas adresser la parole de tout le trajet depuis la gare de Londres. Pipelette comme j'étais, je l'avais vite énervé avec mes questions et il avait changé de compartiment dans le train. Dans la calèche, il m'avait regardé avec des yeux noirs semblant dire « toi, ma petite, si tu te l'ouvres….. ». Il portait l'uniforme rouge sang de son école. Moi, j'étais habillée comme n'importe qu'elle adolescente de mon âge. La directrice adjointe de Poudlard m'avait fait savoir par une lettre qu'elle me donnerais l'uniforme de l'école une fois arrivée là-bas. Tiens ! en parlant du loup ! Minerva Mac.Gonagall se tenait fièrement devant la porte d'entrée principale.

- Bienvenu à vous deux ! Dumbledore vous attend dans la grande salle avec tous les élèves. C'est une joie de recevoir ici les deux meilleurs élèves de France et d'Allemagne. Si vous voulez bien me suivre…

Nous entrâmes dans le couloir principal. Des escaliers partaient dans tous les sens, c'était impressionnant. Ce château était vraiment bizarre. Quoi qu'en y réfléchissant bien, le Palais de Beauxbâtons avait lui aussi son lot de bizarreries…. Ah oui ! j'avais oublié de vous dire ! C'est tout moi ça ! je suis d'une dispersion incroyable. Je m'appelle Marie Galicier. J'ai 17 ans et suis élève à l'académie française de magie : Beauxbâtons. Mes parents sont des moldus, je croyais que toute ma famille l'était mais j'ai appris que mon parrain, grand ami du demi-frère à mon père, était sorcier. Enfin, si on suppose que le parrain fasse parti de la famille.

Je suis donc sorcière et une des meilleures de ma génération d'après Madame Maxime, notre directrice, sans être non plus une grosse bête dans ce domaine. Pourtant, sans vouloir paraître prétentieuse, je ne travaille pas plus que les autres, mon parrain dit que j'ai….. une sorte de don pour la magie. Enfin, bon bref. Ne partons pas dans des explications inutiles. J'ai été choisie pour représenter Beauxbâtons dans le cadre d'un échange entre les trois plus grandes écoles d'Europe. Je suis donc partie faire toute ma dernière année à Poudlard. Chris, un grand ami et surtout le meilleur sorcier de l'école devant moi, est parti pour Durmstrang. Celle-ci et Poudlard ont donc fait de même et ont envoyé deux de leurs meilleurs élèves dans les autres écoles. Voici comment je suis arrivée ici, accompagnée d'un élève allemand.

Nous suivîmes la directrice adjointe jusqu'à deux énormes portes qu'elle poussa. Nous arrivâmes dans une salle immense qui semblait être la salle à manger. Les élèves de l'école étaient tous assis autour de quatre grandes tables. Le brouhaha était infernal mais, quand nous entrâmes, tout le monde se tut et nous regarda passer. Mac.Gonagall avançait fièrement, l'Allemand aussi mais moi, en sentant tous ces regards sur moi, je me sentais plutôt mal à l'aise. Nous avançâmes jusqu'à la table des professeurs. Je reconnus tout de suite le directeur Dumbledore. Avec sa grand barbe argentée et ses petites lunettes, il ressemblait vraiment à la description que l'on faisait de Merlin dans les livres. A mon avis, il était aussi puissant que lui. Dumbledore se leva et s'adressa à l'assemblée.

- Mes chers élèves ! Voici nos deux jeunes compatriotes français et allemand que passeront l'année avec nous. Ils remplacerons, pour cette année, Miss Frediech et Mr Trevers, partis de Poudlard dans le cadre de l'échange. Souhaitez leur la bienvenue comme ils le méritent et n'hésitez pas à les aider au départ pour s'y retrouver.

Les élèves se remirent à parler, certains me pointaient du doigt, d'autres l'allemand. Je me sentais un peu honteuse, je n'aimais pas cette manière d'examiner les gens comme des bêtes. Ah …. Ces anglais ! Dumbledore sortit sa baguette et fit apparaître un chapeau tout rapiécé sur le tabouret installé devant la table des profs. En le voyant, les bavardages retombèrent.

- Bien sûr, la rentrée était il y a une semaine mais il faut bien placer ces deux jeunes gens, même s'ils entrent en dernière année. Nous allons faire honneur à notre ami allemand, navrée mademoiselle si vous ne me trouvez pas galant, je précise qu'il n'en est rien. Je suis le sorcier le plus gentlemen de la terre.

Dumbledore me fit un clin d'œil avant de regarder mon compagnon.

- Julian Venderdur asseyez-vous je vous en pris.

Enfin, j'appris le nom de l'allemand. Un peu spécial le nom… enfin bref ! Il s'assit sur le tabouret et Mac.Gonagall lui plaça le chapeau sur la tête. Celui-ci sembla s'animer. Il sembait réfléchir… Tout à coup, il se mit à crier.

- Gryffondor !

Un table d'élèves habillés en rouge et or se mit à applaudir très fort pendant que Mac.Gonagall invita Julian à aller les rejoindre. Ce qu'il fit, toujours en marchant très fièrement. Je remarquai que les filles n'arrêtaient pas de le regarder. C'est vrai, je n'avais même pas remarqué qu'il était pas mal…. Mais faut aimer les grands costaux genre joueur de rugby ! Il s'installa près d'un groupe de garçons qui lui serrèrent la main. L'un deux était petit et semblait peureux mais également un peu vicieux, un autre était blond et possédait des yeux ambrés très perçants, le troisième était brun, les cheveux en bataille et portait des lunettes, le dernier était brun également, les cheveux assez longs, de grands yeux verts. Il n'arrêtait pas de me regarder. Il veut ma photo ? Je n'aime pas quand on me fixe comme ça. Même si ce garçon était plutôt séduisant. D'ailleurs, à part le petit, ils l'étaient tous. Les filles les dévoraient du regard eux aussi. Que ce soit en France ou Ailleurs, une fille reste une fille à ce que je vois. Je me retournai, blasée.

- Si vous voulez bien vous donner la peine Miss Galicier. Me dit Dumbledore en souriant et en me montrant le tabouret.

Je m'installai et fut vite recouverte par le grand chapeau. J'entendis rapidement une voix parler

- Beaucoup d'ambition…. De colère aussi…. Des difficultés à se retenir à ce que je vois mais aussi une immense puissance cachée… du courage aussi… Bon, il n'y a pas de doutes….

Il se mit à crier tout fort :

- Serpentard !