La table verte et argent se mit à crier de joie. C'était pour moi ça ? Je vis que la table de Julian tirait une tête d'enterrement. Je m'en doutais un peu que j'allais me retrouver à Serpentard. A Beauxbâtons, j'étais chez les Dragons, leur équivalence. Aucune possibilité pour que je me retrouve chez les Gryffondor, leur équivalence, les Centaures, étaient nos ennemis jurés. Je savais que les Serpentard n'avaient pas très bonne réputation mais après tout, c'était aussi le cas des Dragons, et j'avais réussi à me faire des amis dans les quatre maisons alors ici ce ne serait pas autrement… Enfin, j'espérais…

Je me dirigeai vers la table. Un garçon blond platine me fit signe. Je m'assis à côté de lui.

Le dîner reprit son cours normal. Les discussions recommencèrent. Je pris un plat de bouillabaisse et m'en servis un peu. Le garçon m'accosta :

- Salut ! Je m'appelle Malefoy. Lucius Malefoy.

- Marie Galicier.

- Tu parles drôlement bien anglais ! s'exclama-t-il

- Sortilège…

- Tu dois être superbement douéepour avoir pu le réaliser. Le sortilèges de bilinguisme sont très difficiles.

C'était une jeune fille également très blonde qui venait de parler. Elle était incroyablement belle mais un peu trop maniérée à mon goût.

- Je me présente. Narcissa.

Elle me tendit une main parfaitement manucurée que je serrai

- Enchantée.

- Alors contente d'être ici ? me demanda Lucius

- Et comment ! Je sens que cette année va être géniale.

- En tout cas, on est heureux que tu sois à Serpentard.

- Normal, j'étais chez les Dragons à Beauxbâtons…

Ils me posèrent des questions sur Beauxbâtons pendant tout le reste du repas. Ils m'écoutaient et je me sentais bien. Je savais que ces gens avaient des idées très arrêtées mais cela ne m'empêchait pas de m'en faire au moins des copains. Je savais tenir ma langue et fit l'impasse sur le fait que je venais d'une famille moldue. A la fin du repas, je suivis les Serpentards jusqu'à leur salle commune. Nous suivîmes pendant un certain temps le même chemin que les Gryffondors à travers cet immense château. Je retrouvai le jeune homme en rouge et doré qui n'avait cessé de me regarder. Il m'adressa la parole

- Salut ! Comment ça va ? Pas trop perdue ?

Il me fit un sourire enchanteur qui me troubla.

- Non, ça va. J'espère pouvoir me retrouver facilement.

- Tu n'auras qu' à me demander, en fait je m'ap….

- Black ! Lâche là !

Lucius nous avait rattrapés.

- Qu'est-ce que tu as Malefoy ? Je marche sur tes plates-bandes ?

- T'approche pas d'elle, tu pourrais la contaminer.

Cette réplique sembla blesser le jeune homme qui me regarda.

- Dommage que tu sois à Serpentard…

Cette réplique me vexa. Comme si c'était une tare !

- Désolée, mais je pense qu'il n'y a pas de sous-maison. De plus, rien n'empêche quelqu'un de se lier d'amitié avec un élève d'une autre maison. Vous avez vraiment les idées très arrêtées ici ! Répliquais-je

Ces paroles stupéfièrent Black, c'est bien comme ça qu'il s'appelle si j'ai tout compris, qui me regarda avec de grands yeux. Heureusement pour moi, les Gryffondors changèrent de direction et je lui tournai le dos en m'enfonçant dans le couloir opposé à sa direction. Malefoy me rejoignit bientôt.

- Bravo, c'était bien envoyé ! Tu es vraiment une Serpentard.

- Ouais, ouais, si tu le dis…

J'étais également énervée contre Malefoy qui avait gâché ce qui aurait pu être une belle rencontre. Voyant que j'étais d'humeur massacrante, il parti devant. Quand est-ce que cette marche allait-elle se terminer ? Il me semblait que l'on marchait depuis des heures. J'étais la dernière de la file, au détour d'un couloir je sentis une main puissante prendre mon bras et m'entraîner dans le couloir adjacent. Il faisait noir, deux bras me plaquèrent contre le mur froid de pierre. Une main retenait mes deux poignets avec une force incroyable. L'autre main de cet inconnu caressait mes cheveux.

- Dis donc… Je me rappelais pas que tu étais aussi blonde. C'est joli… Tes cheveux ont drôlement poussés aussi, ils t'arrivent au milieu du dos. Il y a un an, tu les avais aux épaule.

Je reconnus cette voix.

- Sev….

Je n'eu pas le temps de finir ma phrase, sa bouche se posa violemment sur la mienne, m'empêchant de continuer. Il commença à m'embrasser fougueusement. Je me débattis et réussis à libérer une de mes mains. Je porta une gifle monumentale à mon agresseur. J'étais furieuse !

- Non mais ça va pas ? Tu es devenu fou ou quoi ?

Le jeune homme recula de façon à être dans un trait de lumière. Il portait une cravate vert et argent avec son uniforme. Ses cheveux noirs étaient plaqués sur sa tête avec du gel.

- C'est que tu m'a manqué Marie…

- Arrête tes conneries Severus ! m'exclamais-je

- Et bien, tu es toujours aussi chiante par contre.

Il se rapprocha de moi. Je reculais jusqu'au mur. Il se remit à caresser mes cheveux.

- Tu es devenue une petite femme très jolie…

- N'importe quoi !

Il voulut recommencer à m'embrasser mais une torche pointa sa lumière en plein sur nous.

- Qu'est-ce que vous faites là ?

Je reconnus un des quatre garçons des Gryffondors, celui avec les yeux ambrés. Il portait un insigne sur sa poitrine. Il me dévisagea

- Ca va ? Il ne t'as pas fait de mal. Il s'est permis des trucs avec toi.

- C'est la filleule de mon père, on se connaît depuis longtemps alors j'ai le droit de faire ce que je veux, Lupin. Répliqua Severus

Le dénommé Lupin écarquilla ses grands yeux de surprise. Je ne voulais pas que ça se sache…. C'était raté !

- C'est vrai ? Alors ça quand je vais le dire à Patmol.

Là, j'étais vraiment énervée. Je réveillai le mauvais côté de Serpendard qui était en moi :

- Ecoute-moi bien Lupinou. Ce surnom le vexa. Tu as intérêt à te la fermer. Je ne sais pas que est ce Papatmol

- Non Padmol… l'interomptit-il

- Tais-toi! Criais-je. Mais tu lui diras rien. Ce ne sont pas tes affaires. Allez viens Severus.

Je tirai Rogue par la manche vers ce que je croyais être le chemin des Serpentards. Lupin m'interpella :

- La salle commune des Serpentards, c'est par là.

Il pointait une toute autre direction. Je pasaie devant lui, toujours en tirant Severus.

- Merci, Lupinou.

- En fait… Padmol…c'est Sirius…

- Sirius ? dis-je car je ne le connaissais pas et il semblait que j'aurais du

- Sirius Black.

Ce nom fit un bond dans ma poitrine. Ma surprise ne put échapper à Lupin, ni à Rogue. J'essayais de rester de marbre.

- M'en fous…

Et je tournai dans l'autre couloir laissant Lupin seul.

Severus ouvrait la marche, me montrant le chemin jusqu'à la salle commune de Serpentard. On arriva bientôt devant une grande statue.

- draconis argentes. Récita-t-il

La statue pivota laissant place à un couloir qui menait à un grand salon douillet où crépitait un feu dans une immense cheminée. Des élèves étaient encore en train de discuter, la plupart était pourtant partie se coucher. Je m'affalai sur un des grands canapés de cuir noir. Severus s'assit sur la table juste en face.

- Fais comme chez toi ma puce. Dit-il ironiquement

- Je suis chez moi. Répondis-je du tact au tact

Je mis mes pieds sur les accoudoirs et m'allongea. Je vis Severus s'approcher dangereusement de moi. Je tournai mon corps vers le dossier.

- Lâche moi tu veux…

- Marie, je suis amoureux de toi depuis que j'ai 6 ans…

Je le savais très bien. La première fois qu'on s'était vus, c'était quand je me suis rendue en Angleterre avec mon oncle pour rencontrer mon parrain Arthur Rogue et son fils Severus. Celui-ci m'avait poursuivit pendant tout mon séjour. Nous nous sommes revus deux ou trois fois depuis, à chaque fois, nous avions énormément changés, et lui, il continuait à m'aimer.

- Et moi pas tu le sais très bien aussi… Murmurais-je

Severus recula enfin. Il soupira et se dirigea vers les dortoirs.

- Je pense que tu n'aimeras jamais personne… Tu as un idéal trop élevé… Tu es mignonne mais pas un canon… Tu ne trouveras jamais personne et ici tu passeras pour une filleinsignifiante.

Ces paroles me blessèrent profondément. Je sortis ma baguette. « Flipendo ! » criais-je. Un vase vint se fracasser contre le mur à côté de Rogue. Celui-ci se protégea puis me regarda en sifflant.

- En plus, tu es violente…. A plus mon trésor.

Les élèves qui restaient me fixèrent bizarrement. Je passai devant eux en essayant de garder ma fierté. Je m'arrêtais devant le vase. Je pointai ma baguette vers celui-ci et dis « Reparo ». Les morceaux se rassemblèrent et le vase fut réparé. Je montai les escaliers qui menaient au dortoir et arrivai rapidement devant celui des filles. Une fille me sauta dessus dans les couloirs.

- Tu es Marie Galicier non ?

- Oui.

- Enchantée, je m'appelle Iori Maeda. Je vais t'accompagner jusqu'à ta chambre. Tu es dans la mienne.

Le jeune fille était asiatique et possédait d'immenses yeux violets merveilleux. Elle était très jolie. Elle m'emmena dans notre chambre. Elle était petite, mais douillette. Il y avait deux lits à baldaquins. L'un deux était défait et l'autre était recouvert de vêtements noirs, aux bordures vertes et argents.

- Voici ton lit. On a posé ton uniforme et tes affaires. Ton chat aussi. Ton hibou est parti à la volière. Tu as de la chance d'avoir deux animaux, normalement le règlement l'interdit.

Je m'assit sur mon lit douillet. Yun, mon chat, vint s'asseoir sur mes genoux en ronronnant. Je trouvais cette fille vraiment sympathique mais une chose me chiffonait

- Vous n'êtes pas quatre normalement par chambre ? Demandais-je

- Si … Mais disons que je suis arrivée que l'année dernière du Japon. J'ai été installée toute seule car il n'y avait plus de place et de toute manière, les filles avaient peur de moi… maintenant je me suis bien intégrée ! Répondit-elle joyeusement

- Tu t'es fait des amis ?

Oui… Mais pas à Serpentard je l'avoue… Tous mes amis sont à Gryffondor et Serdaigle.

J'étais étonnée. Que faisait une fille si gentille et si douce à Serpentard. De plus, elle avait réussi à se faire acceptée par les autres maisons.

- Si je suis ici, c'est juste par que mes parents sont de sang pur…. Et que je ferais tout pour ne pas les décevoir. Ils sont si durs… Le choixpeau voulait m'envoyer à Serdaigle, mais je l'ai supplié de m'envoyer à Serpentard. Sinon mon père aurait crié…

Cette fille se livrait sans aucune honte, je l'appréciais de plus en plus.

- Et bien, je serais ta première amie Serpentard…. Enfin… Dragon mais c'est pareil !

Iori m'aida à m'installer. Bien vite, nous pûmes nous mettre à discuter de tout et de rien. Iori et moi étions assises sur mon lit, en pyjama. Tout à coup, mon hibou noir aux yeux rubis : Rafale, vint se poser à la fenêtre. Il me tendit un papier puis s'envola. Je lut le mot qui était écrit.

« bonne nuit ma poulette, severus »

Je me mis à rougir de colère et jeta le papier par terre. Iori le ramassa et le lut

- Dis donc, il t'aime bien Rogue

- M'en parle pas ! il est même plutôt chiant !

La jeune beauté asiatique se mit à rire. Puis elle reprit son visage sérieux, avec une pointe de tristesse.

- Au moins, tu as quelqu'un qui t'aime….

- Pourquoi Maeda tu es amoureuse ?

- Appelle moi Iori s'il te plaît. Oui….

- Et de qui ?

Je me rendis compte que je commançais à la gêner. Je soupirai

- Allons nous coucher. Demain, c'est dimanche et j'ai l'intention de passer ma journée à visiter. Je compte sur toi pour me servir de guide.

Nous allâmes nous coucher et j'éteignis la lumière.

- Je suis très touchée mais je crois que Malefoy avait déjà prévu de te faire visiter… Murmura Iori

- C'est encore moi qui choisit avec qui je veux passer la journée non ?

- Merci…mais tu sais...je crois que tu lui a tapé dans l'œil…

- Pff… Tu dis n'importe quoi… Il dévore des yeux la superbe blonde pimbêche du nom de Narcissa.

Iori se mit à rire doucement.

- en plus, c'est vraiment pas mon type! m'esclamai-je

- moi non plus! pouffa Iori toujours aussi riante

Ce soir-là, je m'endormis sereine et heureuse. Contente d'être à Poudlard, loin des tulmultes de Beauxbâtons. Madma Maxime et mon parrain m'insitait à devenir un agent de Gringotts. Mon parrain y travaillant, j'aurais toutes mes chances d'y entrer avec de bons ASPIC, surtout s'ils sont britanniques ( d'où ma venue à Poudlard). Il voulait que je grimpe file les échelons et que j'ai une situation puissante et confortable au sien de gobelins. Mais moi, j'aspirais à autre chose...

Imaginez la tête qu'ils feraient s'ils savaient que leur petite protégée ne rêvait que d'une chose... devenir ministre de la magie !