.:! TU NE M'AS PAS LAISSE LE TEMPS !:.



Disclaimer : Les Personnages, tout le tintouin, sont à Madame JKR. Mais, mais, mais, mais, mais, masi, mais... Elle va pas s'en tirer aussi facilement celle-là ! Eheh ! Parce que MOI, Fleur Fanée, est 'propriétaire' de l'imagination requise pour écrire l'histoire qui suit et donc 'propriétaire' de l'histoire explicitée susditement. Eheheheheh !! Ca lui en bouche un coin à la Madame hein ?! Ah on fait moins la fière là hein ?! Comment ça elle vaut rien mon histoire ??!!! Bah lit-là et après on parlera !

Rating : La fic est pour le moment classée PG-13, parce que rien ne se passe on va dire, mais c'est possible qu'elle se transforme par magie en R. De toutes façons, j'informerai au moment voulu.

Avertissement : Le rating n'est peut-être pas encore fixé, mais une chose est sûre, il y aura un slash dans cette histoire ! Donc, les homophobes, ouste, dehors, on veut pas de vous ici !

Pairing : Bon vous vous en doutez, je l'annonce le voilà : Harry Potter / Draco Malfoy !!!! Tindinnnnn ! A noter que ce sera DraCCCCCo Malfoy et non pas DraGGGGo MalEEEEfoy dans cette fic. Je préfère si ça vous dérange pas :-D

Note de l'Auteur :

Kikooo !

Et bien tout d'abord, je voulais m'excuser, j'ai oublié de vous souhaiter à tous et à toutes une merveilleuse année, la santé, l'amour, le bonheur...

Ensuite, j'ai été très agréablement surprise par vos reviews, je ne pensais pas en recevoir autant pour un premier chapitre, d'autant plus qu'ils m'ont vraiment fait très plaisir !

J'espère que vous allez appréciez celui qui suit. Si non, eh bien... tant pis lol ! Dans les deux cas, s'il vous plait, n'oubliez pas le petit bouton bleu tout en bas à gauche de la page sur lequel y a marqué 'GO !' ça serait cool :-D

Voici vos RAR :

Mione-90 : Je te remercie, tes compliments me font très plaisir. Voici la suite, j'espère qu'elle te plaira. A !

Artemis : Tiens donc ! Voilà Artemis ! Voilà la suite, j'espère que tu seras au prochain chapitre.

Alia : Salut ! Merci beaucoup ! Tu as bien fait de me demander quand ça se passait, car je me suis rendu compte que je n'avais pas éclairci ce point et qu'il pouvait y avoir des confusions. Donc....

ATTENTION ATTENTION ATTENTION ATTENTION !!!!

Comme me l'a demandé Alia, je vous explique la situation avant le début de l'histoire. Harry et Draco viennent de finir leur scolarité à Poudlard, et ont donc finit leur septième année. Harry a 18 ans, étant né en juillet alors que l'histoirecommence en août. Mais Draco, lui, né le 24 Décembre, ne les a pas et ne peut pas louer un appartement. L'histoire se passe donc pendant l'été 1998.

Les 3SQ est un quartier d'une école de Sorcellerie ( provenant du fin fond de ma boîte crânienne lol ) située dans le sud de l'Angleterre. C'est un peu compiqué comme ça mais vous en faites pas. Mais j'expliquerai ça plus tard, ce n'est pas tellement important pour l'instant.

Fin de la parenthèse lol

ATTENTION ATTENTION ATTENTION ATTENTION !!!!

Lee-NC-Kass : Coucou ! J'ai donné de l'argent au gardien de l'asile pour qu'ils vous interdisent d'utiliser les ordinateurs disposant d'Internet, mais il m'a arnaqué ce fils de chacal, c'est de l'escroquerie, je vais de ce pas porter plainte ! lol Je n'ai pas trop compris votre histoire de nom de famille lol. Je suis d'accord avec vous, les Gryffondors agissent parfois stupidement, défendant les beaux idéaux, d'ailleurs il en sera question un peu plus tard mais chhhut ! Moi, je suis une Serpentard, une vraie de vraie ! D'ailleurs, c'est pas pour rien que j'envoie Draco chez son ami de toujours j'ai nommé Harry Potter lol. Vos petites idées tordues m'en ont donné des grosses... mais chhhut !... Par contre, je vois malDraco prendre une douche avec son pire ennemi le soir où il perd ses parents ! lol Il est timbré maisà cepoint là non ! lol Allez kiss les filles.

Blurp3 : Hello ! J'ai pas été trop longue à le poster celui-ci ? ;-) Pour les regards étranges de Draco.. et bien, c'est un secret lol tu verras plus tard ;-) . Pour la mort de ses parents, tu en apprendras beaucoup plus dans ce chapitre ! Et pour ce qui est de ce qu'il pense... Si je termine cette histoire ( ce qui je pense va se faire, puisque c'est la première fois que j'aime ce que j'écris lol ) j'écrirai ensuitela version vue par Draco et j'ai une idée de suite dans la tête. Voili voilou ! Bonne année à toi aussi !

Gaelle Griffondor : "Ravie qu'ça vous plaise" lol

Linaewen Ilca : Kikoo !! Le voici, j'espère qu'il te plaira. Pour le "pépère" lol. Et bien c'était fait exprès. Parce que, justement, je ne veux pas de deux personnages coincés dans leurs paroles et dans leurs pensées. Après tout, ils ont 18 ans, nous faisons pire... lol De plus, tu verras dans ce chapitre, que Draco possède un vocabulaire assez riche en insultes lorqu'il est en colère... En ce qui concerne l'OOC, j'ai oublié de le mettre lol ! Mais je ne sais pas si c'est vraiment un OOC qui convient. Je ne pense pas que sa personnalité change à ce point-là ( après tout, on ne connaît pas sa vie privée dans les livres de JKR, on la sous-entend c pas pareil ! lol ). Ou plus exactement, elle changera au fur et à mesure qu'il cotoiera Harry. Allez, A !! ( Et merci pour l'alerte auteur :-D )

Mimi : Je te remercie ! :-D En fait, ce n'est pas mon premier slash, j'en ai écrit des dizaines avant, mais je ne les ai pas publiés, ils ne me convenaient pas. A bientôt.

Drayna : Merci pour le compliment - Voici la suite !

Ingrid : La review parfaite ! lol Je te remercie et je te propose de lire la suite lol.

Frite12 : Salut la frite ! Je peux te manger j'ai faim ?! lol Merci pour ta review elle m'a fait plaisir !

Alucard : Kikoo ! J'ai posté ce chapitre assez vite vu sa longueur, mais je ne serai pas toujours aussi rapide (avec les cours...), c'estqu'en ce moment, j'ai du temps libre - . Malfoy n'est pas vraiment un timide sympatique,ça nature revient au galop à certains moment, mais il le devient petit à petit :-).

Cordelune : Hello !J'ai choisi de mettre les pensées de Potter parce que j'ai trouvé que c'était important de voir déjà son état d'esprit et puis de voir le décalage avec le récit. J'ai fait un peu plus haut un 'petite' parenthèse qui explique le minimum. Pour ce qui est de son ex, tu as une idée dans ce chapitre de quel genre de conne c'était, et j'ai déjà prévu qeulques petits trucs dans les chapitres à venir quant à la jalousie des deux ; -). Comme j'ai déjà dit précédemment ( en d'autres termes ), cette histoire est racontée par Harry et je la referai vue cette fois-ci par Draco ( elle sera différente, pas de frayeur, ce ne sera pas un copié/collé ;-) ) tu auras donc tous les détails que tu veux. A bientôt j'espère !

Merci pour vos reviews, je sais que je me répète mais bon !

A

Fleur


Chapitre 2 : Les Voyageurs S'Installent.


Je me réveillai le lendemain avec un horrible mal de crâne. C'était comme si une baguette me transperçait la tête d'une oreille à l'autre.

Je me dirigeai sans trop me rendre compte vers la salle de bain après avoir enfilé mon peignoir, pris de l'aspirine et attendis que ça passe en m'appuyant contre le lavabo.

J'avais fait un rêve étrange cette nuit. J'avais rêvé que j'étais encore à Poudlard, mais j'étais envoyé à Poufsouffle cette fois-ci. J'avais fait un truc grave, je ne savais plus quoi, et comme toujours je m'en tirai. Dumbledore me disait qu'au lieu d'être renvoyé, j'allai aller chez les Serpentard. Là, Malfoy, enfin Draco, venait me voir et me disait que j'étais le bienvenu…. Je ne me souvenais plus de la suite.

Je ne sus combien de temps je patientai ainsi, seul dans ma salle de bain. Mon mal de tête enfin apaisé, je sortis de la pièce et fut ébloui par la lumière du couloir, d'une blancheur impeccable.

Mon ex, ayant choisi le papier peint du couloir, me rendait mes réveils d'une brutalité déconcertante.

Le seul moyen qu'elle avait trouvé pour se réveiller le matin et être en pleine forme, avait été de foutre du papier peint plus blanc que blanc et une demi-douzaine de miroirs.

Chaque matin, 6 Soleils m'agressaient la rétine jusqu'à la brûler. Au bout de deux semaines, j'avais trouvé une solution. Mon ex refusant catégoriquement d'enlever ses miroirs hideux – si encore ils avaient été beaux, j'dis pas ! Mais là… -, ma dernière chance de passer entre les mailles du filet de ce piège matinal diabolique fut de parcourir les 5 mètres jusqu'à la cuisine, les yeux clos. Si la veille, j'avais le malheur d'oublier quelque chose dans le couloir, je me le prenais le lendemain dans les pieds à coup sûr.

C'est une des raisons pour lesquelles je l'ai quittée. Non pas ce parcours du combattant quotidien, mais cette façon qu'elle avait de ne jamais se remettre en question, de reporter la faute sur les autres, sur moi en l'occurrence. Cette espèce de logique "Ce que Kate fait est bien fait" m'avait rendu dingue. Elle était la mauvaise foi personnifiée aussi. Elle faisait des erreurs, ne les reconnaissait pas, et t'accusait toi à la place, ou trouvait quelque chose à te reprocher. De la folie ! Et quand on la mettait face à la preuve indiscutable qui lui aurait normalement fait fermer son clapet, elle se mettait à rire et à dire qu'on était doté d'une imagination débordante.

Il fallait que je change ce papier peint. C'était dingue, nous n'avions rompu que depuis deux jours et je voulais déjà effacer de ma vie toutes les traces de son existence. Elle devait passer dans la journée pour récupérer ses dernières affaires.

Je me rendis dans la cuisine, me préparai un café et me réchauffai un croissant. Rien ne vaut la cuisine française ! Il devait être aux alentours de 10 h 00 puisqu'un hibou frappa à la porte-fenêtre pour le journal.

Je le laissai entrer et allai chercher 5 Noises dans la bourse sur le mini-bar et un Miamhibou.

Le journal en main, j'allai chercher mon café au lait et mon croissant tous deux brûlants. Je posai tout mon attirail sur la table à manger et m'installai en dépliant La Gazette Du Sorcier.

Mon cœur cessa de battre lorsque je lus les gros titres.

" Malfoy, le drame de deux vies.

Nous vous informons, chers fidèles lecteurs que nous chérissons, de la mort de Lucius Malfoy qui après avoir tué atrocement sa femme, Narcissa Malfoy et détruit leur maison, s'est donné la mort hier soir, aux alentours de 22 h 00. Nous sommes sans nouvelles de leur fils.

Comment un couple aussi médiatique a-t-il pu tomber dans le crime passionnel ? Que va devenir le jeune Draco Malfoy qui vient juste de terminer sa scolarité à Poudlard, l'école de Sorcellerie ? C'est ce que notre envoyée spéciale a tenté de découvrir, Zita Kreeter, à vous la plume !"

Un article allant jusqu'à la page 12 relatait en détails plus ou moins inventés, le drame de la veille.

"Comment les gens peuvent-ils manquer à ce point de tact ? me disais-je, stupéfait. Ne voient-ils que leur scoop international et non pas les familles derrière qui doivent se reconstruire dans le deuil et dans la douleur ?

"…assassine sauvagement… Draco ne m'en a pas parlé. C'est sûrement une pure invention de la journaliste ! Forcément, un meurtre banal, avec un simple Avada Kedrava, c'est beaucoup trop simple, on voit ça partout ! Il leur faut l'exclusivité à cette bande d'enfoirés ! Et puis même si c'était vrai ! Sont-ils obligés de le préciser ?! De remuer le couteau dans la plaie ?!"

Une rage folle s'empara de moi et je redoutais le moment où Draco allait tomber sur ce journal de malheur.

J'avais une envie irrésistible d'écrire à La Gazette. De leur dire combien ils étaient irrespectueux, insensibles à la douleur d'autrui et cruels en plus de cela.

Je survolai l'article de mes yeux affolés et le découvris écrit d'une légèreté effroyable. Les humains sont parfois odieux. Pas un seul "Une pensée vers les familles" ou encore un "Ce triste évènement laisse derrière lui un orphelin" mais plutôt des "nous sommes les premiers au courant et sommes fiers de vous donner de ce fait l'exclusivité" ou des "Les faits de hier soir sont d'une cruauté sans précédents, voici de croustillants détails …".

"Cette Rita Skeeter…"

Elle croyait tromper qui, sérieusement, avec son pseudonyme bidon ?!

J'entendis des pas dans l'escalier et réfléchis un instant quant à ce que je devais faire pour le journal. Le lui montrer ? Ne pas le lui montrer ?

Je repensai alors comme un flash-back à mes années à Poudlard, où je trouvais certains matins une Hermione scandalisée derrière un exemplaire de La Gazette. Cette Hermione là, avant de me donner le maudit canard d'une main tremblante, me lançait un regard désespéré, comme si, pour la première fois, elle n'était pas sûre de ce qu'elle faisait.

Puis je repensai à mes réactions. J'étais furieux souvent, j'étais triste parfois, mais j'étais toujours couvert de honte.

Quelle position délicate…

"Mais, me dis-je en entendant les pas de Draco se rapprocher, cette honte m'a rendu plus fort. Il est inutile de le lui cacher. Il faut juste… le prévenir."

Alors je refermai simplement mon exemplaire de La Gazette, le posai "face cachée" sur la table près de moi et me recomposai un visage en entendant Draco arriver.

Et il arriva.

Et la sensation désagréable de la veille réapparut encore plus forte. Maintenant, je sentais mon ventre faire un truc bizarre. Mais j'avais faim. Oui, j'étais affamé, vous pensez !

Je n'avais jamais vu Malfoy au naturel, bien que l'on puisse dire que l'on ait cohabité pendant 7 ans. Il n'avait pas cette tonne de laque sur les cheveux, il avait encore les yeux embrumés, prêt à retomber dans les bras de Morphée à tout instant. Il portait mon short et mon tee-shirt, et bizarrement, d'habitude, c'est quelque chose que je détestais. J'avais horreur que les gens portent mes vêtements. Mais là, ça ne me dérangeait pas outre mesure. Va savoir pourquoi !

Il marmonnait un bonjour et s'affalait de tout son long sur la table.

Je laissai échapper un léger rire en lui répondant et lui demandai ce qu'il prenait au petit-déjeuner.

"Faut que je fasse des courses !!"

Apparemment, Draco n'était pas du matin. Mais dès qu'il eut bu le jus d'orange que je lui avais servi, toute trace de fatigue s'était envolée de son visage. Une fois réveillé, il l'était pour de bon.

Draco me demandait un café, un croissant et un kiwi.

Je n'avais pas de kiwi…

Je le regardai, moqueur. Puis, je fis une tentative de… comment pourrait-on appeler ça ?... de rigolade entre gamins et il marcha dans mon jeu sans réfléchir.

"- Un kiwi ?! Il y a encore des gens sur cette Terre qui mangent des kiwis ? Tu sors d'où ?
- Fais gaffe Potter ! me dit-il en pointant vers moi son croissant menaçant. Parce que les kiwis et moi c'est une histoire d'amour ! Restes en dehors de ça ! C'est fusionnel, tu peux pas comprendre ! Et toi ! continua-t-il en prenant peu à peu l'air d'un gamin de 8 ans qui n'a pas eu le tout dernier balai toutes options. Tu ne viens pas mettre ton nez dans nos affaires ! C'est… c'est personnel !

Je souriais aux conneries qu'il me disait et pensais que je pouvais d'ores et déjà considérer le fait que Draco pouvait partir très vite dans un délire.

- Et puis, fais gaffe, parce que je peux aller lui dire à mon kiwi chéri et il viendra te casser la gueule avec ses potes, dit-il en me tirant la langue d'un air puéril que je ne lui connaissais pas. Oh, je vais faire pire encore ! menaça-t-il en faisant tournoyer son croissant dans les airs comme une épée. J'vais aller l'dire à ma m…

Nous nous arrêtâmes d'un coup. Il s'arrêta de délirer, je m'arrêtai de rire. Il se stoppa dans son élan et laissa tomber son croissant sur la table en réalisant ce qu'il allait dire.

C'était probablement la première boulette qu'il faisait et il fallait qu'il s'attende à en recevoir encore beaucoup, de lui et des autres.

Il tendit la main vers le journal mais je le pris avant lui et le regardai. Je me demandai un instant si mon regard était le même que celui d'Hermione autrefois.

- Il faut que tu saches que… commençais-je, hésitant.

Je n'avais jamais fait ça auparavant et je compris maintenant complètement le malaise de Ron et d'Hermione dans ces moments-là.

- Si tu veux lire pour te changer les idées, Draco, je te déconseille ça…

Il ne me comprit pas d'abord, puis je vis son regard s'éclairer et s'éteindre aussitôt.

- J'aurais du m'en douter… murmura-t-il.

Après un moment, il ajouta, confiant :

- Donne le moi s'il te plait Harry.
- Tu es sûr ? le prévins-je une dernière fois.
- J'ai… besoin de savoir ce qu'on dit sur moi et… sur mes parents. Il faut que je sache, pour… pour pouvoir réagir… comme il faut.

Il avait raison. Je lui donnai le journal bien que pensant toujours en mon for intérieur que c'était une mauvaise idée.

Je le vis écarquiller les yeux en lisant les titres. Quelques fois il se mettait à hurler que ce n'était que des mensonges. Puis, il se rasseyait, visiblement choqué. C'était étrange de voir quelqu'un vivre à peu près la même chose que moi. Il ne pu aller jusqu'au bout.

Draco se leva de sa chaise et alla s'appuyer au coin de la table, regardant d'un œil vide par la porte-fenêtre. J'imaginai sa douleur, je l'avais déjà vécue.

Quelque part, les sentiments sont des voyageurs, qui attendent le train que vous voulez bien leur envoyer sur le quai de votre cœur. Ils ne s'en vont que lorsque vous êtes prêt. Ils partent quand vous acceptez de les laisser partir, ou à la fin de vos jours. Puis ils explorent d'autres pays, attendent sur d'autres quais, libèrent d'autres cœurs.

MMes et MM Amour, Haine, Bonheur, Peur, Douleur, viennent tous vous rendre visite dans votre gare, un jour au l'autre.
Les sentiments sont immortels.

Il passa son visage dans ses mains et commença à pleurer.

"Oh non… me disais-je, affligé".

Cette fois, n'ayant pas de couverture à lui donner, il fallait que je fasse quelque chose. Alors, ne sachant pas trop ce que je faisais, je me levai et posai une main sur son épaule, comme un signe de soutien.

Comme choqué par mon attitude, il se dégagea violemment de moi et me cria, ses yeux baignés de larmes :

- J't'en prie Potter ! Je n'ai pas besoin de ta pitié !

Il partit en haut, furieux. Je restai là, à le regarder s'en aller.

Puis, après avoir un peu réfléchi, je me dis :

" C'est normal. Il faudra que je m'attende à de brusques changements d'humeur de sa part à l'avenir …"

Je le comprenais. Je venais de mettre un coup à son ego. C'était comme la veille pour la couverture. Sauf que la fois d'avant, il était trop faible pour réagir. Apparemment, Draco n'acceptait pas d'être aidé. Ou peut-être ne faudrait-il l'aider que lorsqu'il le demanderait ?

" Trop compliqué pour moi tout ça !"

Je rangeai quelques bricoles et entendis toquer à la porte. Je regardai par le judas. Kate.

Elle avait bien choisit son moment, elle ! Je la laissai entrer.

Elle me dit froidement qu'elle était venue récupérer ses affaires. Je lui répondis sur le même ton que j'étais au courant et qu'elle pouvait fouiller toute la maison, je ne voulais plus d'elle chez moi.

On s'était vraiment engueulés, ça avait faillit tourner en catastrophe trois jours plus tôt. On s'était traités de tous les noms possibles et il était vraiment temps qu'elle foute le camp de ma vie.

Draco descendit les escaliers à ce moment-là, et, regardant dans la cuisine ( nous étions dans l'entrée ) commença à parler :

- Harry, je suis désol… Harry ?
- Je suis dans l'entrée, répondis-je, sentant Kate proche de la crise de nerfs.

Draco se retourna et dit :

- Harry, je voulais m'excu… Qui est-ce ?
- Je vais t'épargner ça, Harry. Je m'appelle Kate. Je sais qui tu es toi, le fils du malade, on pourrait reconnaître un Malfoy parmi mille ! Harry, je vois que tu n'as pas perdu ton temps pour me remplacer, je te félicite, mais c'est un manque de savoir-vivre incroyable, crachait-elle d'une voie criarde. Je n'ai plus rien à faire ici, tu peux jeter toutes mes affaires, je n'en veux plus, elles me rappelleraient ton sans-gêne et ton égoïsme. Adieu, Harry ! finit-elle.

Elle aurait pu transplaner maintenant, mais juste pour faire chier son monde, elle sortit par la porte, pour le plaisir de la faire claquer jusqu'à la sortir presque de ses gonds et transplana.

- Nan mais c'était qui cette connasse ?!! me cria Draco, encore sous le choc.
- C'était mon ex, je l'ai quittée il y a 3 jours, elle était passée prendre ses affaires et elle a cru que… j'étais très gêné de devoir lui dire ça. Eh bien… Elle a cru que je t'avais invité ici pour euh… enfin voilà quoi ! Elle a cru que tu l'avais remplacée !
- Mais elle est malade !! En plus, t'as entendu ?! T'as entendu ce qu'elle a dit cette pouffiasse ?!! "Le fils du malade" ?!! Mais il t'emmerde le fils du malade !!! Putain, si elle revient, surtout tu me le dis, j'vais l'emplafonner cette conne !
- Ah oui, ça c'est sûr elle est malade. Elle est complètement tarée et c'est pour ça que j'ai cassé ! C'est un peu normal qu'elle ait cru que… tu… enfin que nous… c'est normal qu'elle ait cru ça, étant donné qu'il est 11 h 00, que tu portes mes fringues et qu'on vient juste de rompre.
- Oh… Oui, j'avais oublié, dit-il plus doucement. Bon, oublions ça veux-tu ? J'étais descendu pour te présenter mes excuses, je n'aurai pas du te crier dessus comme ça tout à l'heure, j'étais un peu chamboulé et puis… dit-il en regardant le sol.

Apparemment, c'était dur pour lui aussi de reconnaître ses fautes. M'enfin lui, il les reconnaissait, c'était déjà ça ! Je sentis qu'il avait envie de parler, alors j'allai vers le canapé dans le salon. Il me suivit et nous nous installâmes.

- Y a aussi que, tu vois, tu n'es pas n'importe qui, Harry. Depuis que je suis tout petit, je te connais, tu es l'idole des jeunes, et avant de savoir dans quel camp j'étais, je te méprisais déjà au plus haut point. Je m'étais toujours dit que tu voulais sauver la veuve et l'orphelin, et que ça ne marcherait pas avec moi. Et, je veux dire… continua-t-il en frottant ses mains. C'est pas facile de te voir me proposer ton aide comme ça, à moi qui me suis toujours refusé de l'accepter. C'est un mauvais réflexe, je suppose…
- Tu n'as pas à t'excuser Draco. S'il y en a bien un qui comprend ce que tu traverses, c'est moi ! C'est normal et puis… Tu sais, moi, ça n'était pas tout à fait pareil, mais au fond, c'est la même chose. J'ai vécu 11 ans, cloîtré dans une maison habitée par des tarés, et si j'avais eu quelqu'un à qui parler, crois-moi que ça aurait été mieux, lui confiai-je. Je ne me plains pas ! Je prends la vie comme elle est. Mais je pense que tu irais mieux si tu te confiais. Tu as le temps pour ça ! ajoutai-je devant son air étonné. Enfin bon… Pour ce qui est de l'aide… Eh bien, je le savais. Je m'en doutais mais tu as raison, c'est plus fort que moi, quand je vois quelqu'un qui va pas bien, je ne peux pas m'empêcher d'essayer de lui apporter de l'aide, au risque de paraître stupide ou irrespectueux. Mais, maintenant je le saurais !

- Quand j'ai besoin d'aide, Harry, je le fais savoir. Ca marche comme ça avec moi, me dit-il avec un petit sourire.

Un petit sourire qui me retourna mon gros estomac. Ca devenait frustrant à la longue !

- Nous sommes d'accord, lui répondis-je, avec le même sourire. Tu comptes faire quoi aujourd'hui ?
- Eh bien… Déjà, je vais passer au Manoir, pour essayer de récupérer ce que je peux. Et puis, il faut que j'aille voir pour les funérailles, murmura-t-il tristement. Et toi ?
- Moi, il faut que j'aille faire le double des clés de la maison, et puis je dois passer chez Ron, j'ai quelques trucs à lui dire.

Je n'avais pas l'intention de passer chez Ron, mais il fallait que je trouve quelque chose à dire pour ne pas qu'il me propose d'aller au Manoir avec lui. Je n'aurais pas pu refuser et c'était quelque chose de trop personnel qu'il devait affronter tout seul. Et puis il fallait que je parle à Dumbledore.

- Oh, et puis je dois faire des courses !
- Ah bon ? Ca ne te dérangerait pas que je vienne avec toi ? Pour voir ce que tu achètes, te dire ce que j'aime, tout ça quoi !
- Non bien sûr, c'est une bonne idée. J'vais à la douche, dis-je en me levant, et je file tout de suite après chez Ron. A quelle heure tu penses être revenu du Manoir ?
- Aux alentours de… 18 h 00. Le temps de tout prendre, tout ça…
- D'accord ! Je serai rentré ! Tu peux aller regarder dans mon armoire dans ma chambre pour des fringues propres si tu veux, je pense qu'on fait la même taille.
- Je peux rentrer dans ta chambre ? entendais-je depuis la salle de bain.
- Ouais, mais c'est exceptionnel !!

Je pris ma douche, partis faire le double des clés, et, comme convenu, quand je rentrai à 15 h 00, il n'était pas là. Draco avait l'air d'être réglo, bonne nouvelle.

Satisfait, je me dirigeai vers l'âtre de la cheminée, pris une pincée de poudre de Cheminette, me débattus pour ne pas en laisser tomber de trop sur le tapis et la jetai de suite dans les flammes, lesquelles changèrent de teinte instantanément. Je m'agenouillai, mis ma tête au feu et prononçai à haute et intelligible voix :

- Bureau du Professeur Albus Dumbledore, Patagrouilles à la Fraise, Poudlard.

Le même cirque qu'à chaque fois que je parlais par Chemi-net se produisit, la fumée, les cendres qui se soulèvent…

Puis tout redevint calme et je pus ouvrir les yeux. Dumbledore était assis dans son fauteuil, un livre dans une main, un cocktail dans l'autre, habillé en Moldu.

" Décidemment, j'ai beau connaître cet homme, il me surprendra toujours."

Tous les personnages des tableaux se mirent à chuchoter, à aller de toile en toile, s'entassant dans la plus grande pour pouvoir tous y entrer, et nous écouter.

- Professeur ? demandais-je doucement, de peur de le déranger.

Il sursauta et avala de travers la gorgée de son cocktail que je n'aurais goûté pour rien au monde qu'il venait juste de boire. Je le vis s'étouffer quelques secondes puis il lâcha son livre et me regarda.

- Harry !! s'exclama-t-il, souriant en me reconnaissant. Ca me fait plaisir de te revoir. J'avais le pressentiment que tu allais me rendre visite aujourd'hui, alors je me suis décommandé pour mes activités. Je fais du trampoline cette semaine. Tu dois connaître. C'est vraiment un sport génial ! Tu devrais essayer ! Comment vas-tu Harry ?
- Bien merci. Heureusement que vous n'avez pas changé le mot de passe, sinon je n'aurais pas pu vous parler ! Et vous comment allez-vous ?
- Eh bien… Un peu fatigué par toutes ces longues années qui sont derrière mon dos, dit-il en regardant derrière son dos. Oh bah mince alors ! Elles sont parties !! plaisanta-t-il.
- On vieillit tous d'années en années, et vous êtes le seul à ma connaissance qui ne changiez pas. Vous êtes le même depuis mes 11 ans, commençai-je sincèrement. Mais, voyez-vous, Professeur…
- Oh Harry ! Plus de Professeur entre nous ! Tu peux m'appeler Albus !
- Comme vous voudrez Albus, dis-je en souriant. Voilà, hier, à 4 h 00 du matin, Draco Malfoy est venu sonner à ma porte. Il m'a tout expliqué, d'ailleurs je crois que les sorciers du monde entier sont au courant. J'ai bien sûr accepté qu'il reste chez moi mais… Dites-moi, Albus, pourquoi moi ? Je veux dire. Ca ne me dérange pas, d'autant plus que ça m'a l'air bien parti… Mais… Il devait bien y avoir quelqu'un d'autre ?...
- Et bien en fait Harry, si je l'ai envoyé chez toi… Il y a bien une raison. Mais tu dois me promettre de ne pas lui en parler jusqu'à ce qu'il le découvre par lui-même.
- Je vous le promets Albus, dis-je solennellement, curieux d'en savoir plus.
- Vois-tu Harry, nous savions tous que Lucius Malfoy était un Mangemort. Si l'Ordre n'a prit aucune mesure, c'est parce que Draco nous donnait de précieuses informations en échange de… en échange d'autres choses. C'était grâce à son aide que nous sommes arrivés peu à peu à déjouer certains plans, dont tu as entendu parler, de Lord Voldemort. Mais il est intelligent. Il s'en est rendu compte et a passé au crible chacun de ses fidèles. Il a fini par se rendre compte que Lucius nous donnait des informations, sans le savoir. Il l'a fait tuer, ainsi que sa femme qui était présente. Si Draco avait été là, il ne serait plus parmi nous, dit-il gravement. Enfin, c'est ce que nous pensons tout du moins. On n'est jamais sûr de rien !

- Pour en venir au fait Harry, termina-t-il, si j'ai dit à Draco de venir chez toi, c'était premièrement parce que tu habites dans une maison protégée, sécurisée, et deuxièmement parce qu'il a risqué sa vie pour l'Ordre. Je lui devais bien ça, dit-il avec un clin d'oeil. Et puis tu verras, ça te rendra service à toi aussi !
- Comment ça sécurisée ? demandais-je, inquiet.
- Quand je t'ai choisis cette maison, Harry, je ne l'ai pas prise pour les coins tranquilles ou les voisins. Elle appartenait à un ami à moi. Il m'avait demandé de jeter un sort de protection il y a de nombreuses années. Avec un Voldemort revenu à sa puissance d'il y a bientôt 20 ans, j'ai préféré que tu habites ici pour ta sécurité et celle de Kate. D'ailleurs, j'ai appris que vous deux c'était fini ! Entre nous, dit-il en souriant, je pensais que tu tiendrais moins longtemps avec cette peste !"

Nous continuâmes de parler des heures entières jusqu'à ce que j'entende les pas de Draco devant la porte d'entrée et la poignée s'abaisser. J'interrompis brusquement le Professeur avant la chute d'une blague hilarante sur les pingouins et sur les verres à vin et coupai le contact juste à temps. Je pris une pose décontractée en me jetant sur le canapé, et piochai un magazine dans la pile.

Cette discussion avait été riche en nouvelles pour moi. J'appris notamment que Draco avait aussi l'intention d'aller aux 3SQ l'année prochaine.

Dumbledore était quelqu'un d'exceptionnel.


Voilà pour ce second chapitre.

J'espère qu'il vous a plu, postez une review s'il vous plait. Ca m'encourage à écrire et si j'en obtiens beaucoup, je poste les chapitres plus vite. ;-)

Merci encore.

Fleur