.:! TU NE M'AS PAS LAISSE LE TEMPS !:.


Disclaimer : Les Personnages, tout le tintouin, sont à Madame JKR. Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais... Elle va pas s'en tirer aussi facilement celle-là ! Eheh ! Parce que MOI, Fleur Fanée, est 'propriétaire' de l'imagination requise pour écrire l'histoire qui suit et donc 'propriétaire' de l'histoire explicitée susditement. Eheheheheh !! Ca lui en bouche un coin à la Madame hein ?! Ah on fait moins la fière là hein ?! Comment ça elle vaut rien mon histoire ??!!! Bah lit-là et après on parlera !

Rating : La fic est pour le moment classée PG-13, parce que rien ne se passe on va dire, mais c'est possible qu'elle se transforme par magie en R. De toutes façons, j'informerai au moment voulu.

Avertissement : Le rating n'est peut-être pas encore fixé, mais une chose est sûre, il y aura un slash dans cette histoire ! Donc, les homophobes, ouste, dehors, on veut pas de vous ici !

Pairing : Bon vous vous en doutez, je l'annonce le voilà : Harry Potter / Draco Malfoy !!!! Tindinnnnn ! A noter que ce sera DraCCCCCo Malfoy et non pas DraGGGGo MalEEEEfoy dans cette fic. Je préfère si ça vous dérange pas :-D

Note de l'Auteur :

Hello !

Voici un nouveau chapitre, encore plus long que le précédent. Vraiment, je ne me croyais pas capable d'écrire autant! Lol. Nous retrouvons ici un Draco et un Harry très différents de l'accoutumée. Leurs caractères ne changent pas, mais le changement de vie fait qu'on doit parfois s'adapter en changeant ses habitudes. Dans le prochain chapitre, les tempéraments des deux jeunes garçons reviendront "en force" lol. J'ai voulu ce chapitre-ci et le prochain plus légers car les suivants risquent de ne pas être très drôles …

J'étais partie avec une idée de base qui change au fur et à mesure que j'écris, je sais pas si c'est normal lol, en général, lorsque j'écris, j'ai un scénario dès le début et je m'y tiens. Mais là… J'ai envie de tout changer à chaque fois que j'écris lol Mon côté perfectionniste peut-être ?...

RAR :

Artémis : Je suis contente que ça te plaise ! :-) J'espère que celui-ci te plaira autant, n'oublie pas de poster une review si tu peux ! :-) A bientôt.

Cordelune : Ah ! Définitivement, j'ADORE les longues review ! C'est que du bonheur à lire lol. Alors, alors ! Pour la parenthèse, j'ai relu les deux chapitres suite au commentaire de Alia, et me suis rendue compte que ce qui était clair pour moi ne l'était pas forcément pour les autres. Alors, il a fallut que j'explique la situation en quelques mots. Pour les murs du couloir de Kate, moi non plus je ne ferai pas ça, un café c'est déjà assez bien lol. Mais je veux que ce personnage soit complètement taré et en dehors de la réalité, on en entendra encore parler un peu plus tard. Ensuite, la mauvaise foi de notre petit chéri va aller en s'empirant tu vas voir dans ce chapitre ça commence à être grave ! lol. J'adore ce trait de caractère chez quelqu'un tant que ça reste humoristique lol. Pour mon p'tit passage sur les sentiments, c'est un honneur pour moi que de figurer dans ton Tit-Carnet-A-Beaux-Passages. Rien que par le nom du carnet, j'adore ! lol. J'avoue que c'est une métaphore sortie tout droit de mon p'tit cœur, et ça faisait longtemps que j'y pensais. Ce genre de truc, ça marche ou ça ne marche pas, ça vous émeut ou non, y a pas de juste milieu, et je suis contente que ma première vraie métaphore ait marché. :-) Pour la p'tite blague improvisée de notre cher Dumbledore… lol, à vrai dire, je ne sais pas si je suis parvenue à cerner entièrement le personnage. Il y a toujours un côté de son caractère qui m'échappe. Suivant les situations, il peut changer du tout au tout. Elle nous a pas facilité la tache JKR ! lol. Je suis contente que ça t'ait fait rire en tout cas :-) Pour l'école, une chose est sûre, ils y seront à un moment donné. Maintenant, je ne sais pas si je vais faire ça sous forme de suite, car je veux aussi faire l'histoire version Draco. Je ne suis pas fixée non plus sur le nombre de chapitres, je verrai, désolée pour mon imprécision… Merci pour ta review, ça fait vraiment plaisir ! :-). A plus.

Dark Yoru : Merci beaucoup, voici la suite :-)

Angel's Eyes : Merci à toi aussi, la voilà !! A plus !

Frite12 : Je te remercie, on ne me l'avais jamais dit, tu es la première :-). Ca fait très plaisir à lire ce genre de trucs ! lol. Tu voulais savoir si on va les voir faire leurs courses, on va plutôt les apercevoir ;-). Salut !

Vert Emeraude : Ahah !! C'est quelque chose d'assez important et il en sera question un peu plus tard ! :-) Voilà la suite j'espère qu'elle te plaira !

Gaelle Griffondor : Merci tes encouragements, voici la suite :-)

Linaewen Ilca : Merci beaucoup pour les compliments. Je suis très contente que tu aies accroché lol N'oublie de reviewer si tu peux :-)

Naru : Salut ! Je suis d'accord avec toi que le Draco de ces derniers chapitres n'est pas le même que l'on connaît. Mais dans les prochains on retrouvera nos personnages tels qu'on les connaît. Si tu aimes la mauvaise foi de Harry dans le dernier chapitre, tu vas aimer celle dans celui qui suit ! Pour les manga, je ne m'y connais pas trop, j'en ai juste lus quelques uns, et j'ai tout de suite accroché ! :-)

Lexy-Kun: Ah !!! J'ADORE vraiment les longues reviews ! Ca fait beaucoup du plaisir ! Moi aussi la fic que j'ai traduite m'a un peu déçue à la fin, mais je trouve tout de même l'humour vraiment pas mal alors j'ai eu envie de la traduire :-) Quand j'ai commencé cette fic, je savais que ça allait ne pas être facile étant données toutes les fics sur le même sujet. Mais… l'envie était trop forte lol. En tout cas, je suis contente que la mienne sorte du lot ! :-) Ton bavardage me plaît beaucoup lol, j'adore ça quand les gens ne peuvent plus s'arrêter ( et ça risque d'être la cas pour moi ici lol ). Pour le tout début du premier chapitre, et bien en fait… J'ai écris plusieurs versions. La première, c'était Draco tenant un bout de papier dans la main se rendant chez Harry. La deuxième, c'était Harry qui sortait ses poubelles et qui le voyait pile à ce moment-là. Mais j'ai choisi celle-ci ( déjà d'une parce que je la trouve plus plausible ) parce que j'aimais bien l'idée d'un Harry réveillé au milieu de la nuit par Draco qui ne prend même pas la peine de lui expliquer le pourquoi du comment et rentre. Pour le p'tit jeu de mot, figure toi qu'il était deux heures du matin quand je l'ai trouvé et que j'ai hésité à le mettre, oui à deux heures du mat', il m'arrive d'écrire n'importe quoi.. lol. J'ai réfléchi longuement pour la façon dont Draco doit annoncer la mort de ses parents à Harry. Je l'imaginai en train de pleurer, je l'imaginai en train de sourire, et ce qui m'a paru le mieux fut froid et distant. Apparemment, j'avais raison :-). Mais je ne voyais pas Draco parler durement alors qu'il explique comment son père a tué sa mère. Si tu as lu le deuxième chapitre, tu as du voir que c'était assez sanglant. Il a un cœur tout de même ! Pour la réaction de Harry, je me suis mise à sa place : ton pire ennemi se met à chialer devant toi. Tu devrais être content. Tu ne l'es pas. Pourquoi ? Alors il y a trop de questions qui t'embrouillent et tu choisis de rester neutre. Ca me paraît logique. Lol. Pour la porte qui claque au Manoir, non ce n'était pas le vent, enfin, on ne sait pas… Je ne pense que Lucius Malfoy pourrait se suicider dans un excès de conscience lol. Oui, Dumbledore ne dit pas que des conneries, il sait être sérieux, et quand il a dit ce "quelque chose d'important" à Draco, ce n'était pas juste une connerie. Mais pour l'instant… chut… En tout cas, ta review m'a fait très plaisir ! Merci d'avoir pris tout ce temps :-).

Marrypier : Merci beaucoup, voilà la suite !

The-Koruni : lol ! Voici la suite et j'attends une review de ta part !

Lumina : Merci, la voilà, j'espère qu'elle te plaira !

Nat88 : Je crois que c'est avec toi que j'ai parlé sur MSN, non ? Même si j'étais déjà au courant, je te remercie une seconde fois ! :-).

Fleur



Chapitre 3 : Situations embarrassantes.


"- Harry je suis rentré ! gueulait Malfoy.
- Je sais, pas la peine de crier, rétorquais-je moqueusement, même un sourd t'entendrait ouvrir une porte ! Il faut pousser ! C'est pas compliqué ! Alors ça n'a pas été trop dif…

Le reste de ma phrase ne dépassa pas mes lèvres.

Ceci à cause de deux raisons.

La première.

Draco portait mon jean préféré, mon tee-shirt blanc préféré, ma veste noire PREFEREE ! J'étais scotché. Il avait choisi par le plus grand des hasards ma tenue favorite ! Il portait des lunettes de soleil, qui lui donnaient un air "classe" et "dans l'vent". Je n'avais jamais vu Draco comme ça. Dans l'vent… Il faut dire qu'avec l'image en tête des uniformes de Poudlard ( ceux qui nous donnaient un air si débile ), il était difficile de s'imaginer quiconque dans l'vent… N'ayant pourtant que 5 mois de différence d'âge avec lui, je me sentis tout à coup comme un vieux croûton à côté de lui.

Mon estomac se manifesta par un "flip-flop". J'étais en train de tomber malade ! Je savais que je n'aurais pas du boire mon café ce matin-là, il avait un goût étrange ! D'ailleurs, j'en avais bu un la veille, et c'était pour ça ! La scène dans la salle de bain ! Tout s'expliquait ! Si ça continuait, je devrais peut-être aller voir le docteur… j'espérais juste que ce n'était pas trop grave. Je commençais légèrement à m'inquiéter.

La deuxième raison pour laquelle je ne pus terminer ma question, était ce que Draco tenait dans la main.

Dans sa main gauche, il tenait difficilement la valise qu'il avait ramenée de chez lui contenant toutes ses affaires – et qu'il s'empressa d'ailleurs de poser par terre. Mais ce n'était pas ça qui fit manquer un battement à mon cœur.

Draco avait la main droite sur l'épaule d'une créature toute rose qui lui arrivait à la taille et qui me regardait comme si j'étais le méchant monsieur qui allait lui enlever son meilleur copain. De loin, on aurait pu la confondre avec un marshmallow géant sur pattes.

Malfoy avait ramené…

- Je ne pouvais pas l'abandonner Harry. Je suis désolé mais c'était impossible !
- Un elfe de maison… Ca n'était pas marqué dans le contrat Draco !! l'accusais-je.

C'était impossible. Je ne pouvais pas avoir un elfe de maison chez moi. Que dirait Hermione ? Et puis, c'était inhumain d'employer un être, c'était de l'esclavage ! Et il aurait pu me prévenir avant d'amener quelqu'un, comme ça ! D'un autre côté, c'était la première fois que je voyais une elfe aussi mignonne.

- C'était les petites lignes ?... tenta-t-il. T'avais qu'à mettre tes lunettes avant de signer !! Allez Harry !! Tu ne vas quand même pas la mettre à la rue ! Twinnie est la seule personne avec qui j'ai pu parler quand j'étais petit chez moi. C'est mon amie ! Elle est vraiment adorable ! Et puis techniquement je suis son maître maintenant, elle doit me suivre. Alors elle dormira sur le paillasson si tu ne veux pas d'elle chez toi, ajouta-t-il en souriant.

Il avait deviné que je ne pouvais pas dire non. Parce qu'il en était capable ce malade ! Il la ferait dormir sur le paillasson si je refusais !

Alors, regardant tour à tour les mines suppliantes de Draco et de "Miss Pink", je déclarai :

- Bienvenue au 135, Rue de la Tamise, Quartier Southwark, Londres, Miss Twinnie !

Draco sourit de toutes ses dents, comme s'il eût été fier de moi, ou de ma décision, ou quelque chose, et la petite créature se rua vers moi et me sauta au cou.

- Merci beaucoup Mr. Harry Potter. Twinnie était sûre que vous voudriez bien d'elle, Mr. Dobby m'a dit que Harry Potter était très gentil, me murmura-t-elle dans le creux de l'oreille d'une petite voix de fillette de 3 ans.

Je fus touché plus que je ne le paru par cet élan de gentillesse venu du cœur. Dans ma vie, on ne m'avait jamais vraiment pris dans ses bras – sans compter ceux de Mrs. Weasley. Elle m'avait prise dans les siens avant même de me connaître. Elle était donc une personne intéressée. Ou alors elle avait trop d'amour à donner. Dans les deux cas, j'avais horreur de ça.

Cette femme ne m'avait jamais traité d'égal à égal. En tournant brusquement le dos à la famille Weasley à la fin de l'année, j'avais libéré mon cœur de tout ce poids que j'avais accumulé pendant tant d'années. Cette femme qui se prenait pour ma mère… N'avait-elle déjà pas assez d'enfant comme ça ? Elle avait trop d'amour à donner, mais il y avait son mari pour ça ! J'avais déjà une mère, elle était morte, et point. Je n'en avais pas besoin d'une deuxième. Je n'avais pas besoin d'une main pour diriger mon stylo, je n'avais pas besoin d'un cerveau pour compter à ma place mes Gallions dans mon coffre-fort. Et Ron. Combien de temps allais-je encore subir son manque de franchise, tout ce temps pour me dire les choses en face ? Lui et Hermione avait toujours mis un temps fou à me dire les choses, me laissant par exemple deux mois sans nouvelles d'eux pendant ma cinquième année. J'étais jeune à l'époque, j'avais besoin d'eux. Ils n'ont jamais été là quand il le fallait. Et ce n'était pas maintenant, alors que je recommençais une vraie vie, que je repartais de zéro, qu'ils allaient me montrer leur amour. C'était trop tard, j'étais déjà devenu un homme. Et tant pis pour la pseudo-mère de remplacement qui me suivait comme mon ombre dans toutes mes démarches. J'en voulais moins à Hermione. Elle ne m'avait jamais laissé tomber, n'avait jamais été corrompue par ma Célébrité, ou par ma Richesse, elle. J'avais gardé le contact avec Hermione. Mais c'en était définitivement fini de ces étés au Terrier à jouer à celui qui emmerdera le plus Percy. Je n'avais plus besoin de la voix de Ron me disant sur quelle case déplacer mon roi, maintenant qu'il m'avait appris, il devait me laisser jouer seul aux échecs de ma vie. Et qu'importe le dicton "L'union fait la force". Je ne recherchais pas la victoire.

Personne ne peut gagner ou perdre au jeu de sa propre vie, on peut juste jouer ou ne pas jouer. Ou laisser les autres jouer à sa place…

- Tu peux m'appeler Harry. Et tu peux me dire "tu" Twinnie.

Je vis ses yeux briller et elle me serra encore plus fort dans ses bras. C'était vraiment trop touchant.

Twinnie courut jusqu'à son maître et sauta dans ses bras. Ce dernier la fit tourner en l'air en marchant vers les escaliers, comme un père fait à son bébé. Un instant, j'imaginai Draco, une ribambelle de gosses autour de lui, et me dis qu'il ferait sûrement un bon père, il fallait juste qu'il trouve la bonne personne.

Draco revint seul dans le salon et me demanda de l'aider à monter sa valise. J'acceptai. Deux secondes plus tard, je regrettai déjà. Elle était si lourde qu'on du s'arrêter toutes les deux marches de l'escalier pour faire une pose. Pourquoi n'avions-nous pas fait ça avec la magie ? A vrai dire, je n'y avais pas pensé… j'aurais du !

- Draco… t'as mis… ta maison… ou quoi… dedans ? demandais-je essoufflé, alors qu'on la portait jusqu'à sa chambre.
- Eh, c'est pas de ma faute si t'as pas de force ! me lançait-il.

Je le regardai et lâchai la valise. Celle-ci tomba au sol.

- Bah alors, Draco ? On a plus de force ? On n'arrive pas à soulever une valise tout seul ?

Il s'arrêta. Il se retourna lentement. Draco enleva ses lunettes de soleil et les mit dans sa poche. Il me demanda de répéter ce que je venais de dire. Je le fis, un grand sourire aux lèvres.

Il me prit par surprise. Draco me coinça mes deux mains avec une des siennes et m'obligea avec l'autre à reculer. Il avait une force inouïe, il aurait pu me mettre par terre comme il voulait. Je continuai de reculer et je sentis mon dos cogner contre quelque chose. L'armoire ? Non, l'armoire n'était pas là. Encore un de ces miroirs ? Non, il n'y en avait pas ici. Je tournai la tête et ne vis que du blanc.

Le mur…

Il m'avait fait reculer toute la longueur du couloir. C'était évident maintenant qu'il avait plus de force que moi. Mais à ce point ?... J'étais contre le mur, et j'avais beau me débattre, il ne bougeait pas d'un cil. Au bout d'un moment, voyant que ça ne servait à rien, j'arrêtai.

Et je me rendis compte à cet instant de notre proximité. Nous étions si proches que je sentais son odeur. Probablement sentait-il la mienne ? C'était un parfum indéfinissable. C'était… envoûtant, c'était… subtil. C'était apaisant. Ca respirait la poésie. La rosée sur les fleurs d'un jardin. Un papillon. Un bébé dormant paisiblement dans son lit, un nounours serré contre lui. Un champ de blé, balayé par le vent qui se lève. Un coucher de soleil, un clair de lune. L'Océan. Deux personnes qui s'embrassent…

Cette pensée m'alarma et me ramena brutalement à la réalité. Je me rendis compte que j'avais les yeux clos, que je respirai par la bouche, et que pire encore, cette odeur qu'il y avait tout autour de moi se faisait de plus en plus proche. Une main encerclait encore les miennes, mais plus du tout de la même manière. Je n'étais plus prisonnier de cette force et je pouvais m'en aller. M'en aller maintenant. Une horrible impression dans mon cœur, j'ouvrai les yeux tout doucement. La vision, tout d'abord floue, se fit de plus en plus nette. Nette à mes yeux seulement. Car pour ma tête et mon cœur, cela restait encore un mystère.

Il y avait un visage juste devant moi. Deux yeux, un nez, une bouche. Il y avait deux lèvres tout près des miennes, il y avait un nez contre le mien, il y avait des yeux clos face aux miens. Je fus pris de panique.

Saisissant l'opportunité de m'échapper, je délivrai mes mains de l'emprise du jeune homme – une gentille emprise – et le repoussai. J'ouvris la porte à ma droite et entrai sans un regard en arrière dans la pièce, me foutant totalement de l'endroit où j'allais atterrir. L'important pour moi était de mettre une barrière entre cette bouche et la mienne avant qu'il ne soit trop tard.

J'étais dans les toilettes. J'aurais très bien pu être dans le salon, dans la cuisine, dans ma chambre, j'aurais eu la même impression. C'était à croire que je ne connaissais plus ma propre maison.

Il me sembla qu'une heure entière passa. Une heure pendant laquelle je réfléchis, j'essayai de trouver pourquoi j'avais réagi ainsi, pourquoi mon esprit avait dérivé sur ces deux putains de personnes qui s'embrassaient. Pourquoi Draco avait-il lui aussi réagi comme ça ?

Je me persuadais que, lui aussi, pour une raison quelconque, avait laissé son esprit partir quelque part, en pensant à quelque chose. La mort de ses parents l'avait vraiment affecté. Et puis voilà, j'avais rattrapé le tir. Heureusement que j'avais fais quelque chose, je n'imaginais même pas la situation dans laquelle nous aurions été si… si nous nous étions… Enfin bref !

Je me décidai à ouvrir la porte et à affronter Draco. Il n'était plus là. Evidemment qu'est-ce que je croyais ? Qu'il allait m'attendre jusqu'à ce que je sorte ?

Je pris ça comme un signe du destin. Il était évident pour moi maintenant que je ne devais pas en parler avec lui. Je croyais beaucoup à ce genre de choses, j'étais très superstitieux. Cela m'avait grandement aidé lors de certains évènements. Une fois, par exemple, pendant que je sortais encore avec Kate, j'avais du lui acheter un cadeau pour son anniversaire. J'hésitai entre un ensemble de sous-vêtements ( bah quoi ? ) vert clair et bleu clair. J'optai pour le bleu quand une femme passa devant moi en expliquant à sa fille que la couleur de la mer était due au reflet du ciel. Le soir, lorsque j'offris mon cadeau à mon ex, elle me donna la liste de ses couleurs préférées, mettant le vert en dernière position – remarque que je m'efforçai de bien prendre étant donnée la couleur de mes yeux.

Non et puis j'ai toujours pensé que quelque chose me guidait, ou plutôt, me conseillait là-haut, quelque part. Pas un Dieu. Je ne crois en aucun Dieu, quel qu'il soit. Mais à une existence qui me suit, partout où je vais. Certains appellent ça la "p'tite voix", d'autres la conscience. D'ailleurs, c'est comme ça que je l'appelais jusqu'à mes onze ans. Là, j'appris son vrai nom. La Magie. On a tous besoin de croire en quelque chose. Je respecte sincèrement les gens qui vénèrent un Dieu, qui attendent le grand amour, qui consacrent leurs journées à l'Art sous toutes ses formes, cherchant la perfection absolue – tant que tous ces gens se respectent eux-mêmes. Quel goût pourrait-on trouver à la vie sans aucune imagination ? Les choses ne tombent pas du ciel alors il faut se les imaginer pour les créer. Enfin, c'est ma vision des choses, je peux me tromper.

Je passai dans la cuisine, me servant du prétexte de la soif pour traverser la maison entière et chercher où était Draco. Il parlait avec Twinnie dans sa chambre. Je me passai un peu d'eau fraîche sur le visage dans la salle de bain et toquai à la porte de sa chambre. J'entendis Twinnie sortir de la chambre par l'autre porte et la voix de Draco me dire d'entrer.

Les mains tremblantes, j'ouvris un peu la porte et passai la tête par l'entrebâillement.

Je n'étais pas rentré dans cette pièce depuis des lustres. C'était la chambre d'amis, la seule pièce où Kate n'avait pas spécialement insisté sur la décoration. C'était typique d'elle ça. Les apparences.

En tout cas, Draco n'avait pas oublié la décoration, lui. Il avait tout changé. Apparemment, il s'était servi de la magie pour mettre du papier peint. Tout était vert et gris dans la pièce. On aurait dit une sorte de bulle. Des cadres enfermant des photos de ses parents avec lui bébé, petit, jeune, plus grand, adolescent, jeune homme étaient posés ici et là, sur la commode, sur le bureau, sur la table de chevet. Il était installé sur son lit et lisait un livre. Sans mes lunettes, je n'arrivai pas à en voir le titre.

- Si tu veux aller faire des courses, c'est le moment ou jamais, annonçai-je, d'un naturel étrange pour les circonstances.

Il parut réfléchir un instant puis me dit, d'un ton tout à fait normal :

- C'est d'accord, je viens avec toi.


Quelle connerie j'ai pas faite là !

A peine sortis de la maison que les ennuis commençaient déjà.

- Bon alors où est-ce qu'on va ? demanda-t-il alors que je fermais la porte à clé.
- Au supermarché à ton avis où veux-tu qu'on aille ?
- Ben écoute je sais pas, je ne vis pas comme toi moi ! Alors où est-ce qu'on transplane?
- On ne va pas transplaner, disais-je, en me demandant comment il allait réagir devant la voiture.
- Je te préviens, Harry Potter ! Il est hors de question qu'on prenne le Magicobus !

Ce qu'il pouvait être con quand il s'y mettait celui-là alors ! Je nous dirigeai vers le garage et il comprit.

- Ah nununununununununu !! Harry James Potter ! Je ne monterai pas dans ta boipure est-ce que c'est clair ?! me dit-il, la voix tremblant légèrement.
- Déjà c'est une voi-tu-re et puis bah écoute si tu veux y aller à pied, c'est ton problème après tout!

Il me regarda, puis voyant que je ne cèderais pas, il fit une moue ronchonneuse et s'assit devant, à côté de moi, les bras croisés.

- Potter, je veux juste te prévenir que je supporte très mal les moyens de transport Moldus !
- Eh bah écoutes, Malfoy, tu vas te retenir hein… En plus, ce n'est pas très loin !

Et nous partîmes. La galère…

On du s'arrêter à plusieurs reprises. La première fois fut parce que Draco ne savait pas comment attacher sa ceinture de sécurité et menaçait de la couper à coups de baguette magique.

- Mais Harry, comment tu fais ??
- Mais c'est simple, il faut que tu tournes ça par là… Mais non !! Dans l'autre sens !
- Putain Harry j'te jure que si elle rentre pas, je vais m'en charger personnellement, elle va regretter !

Je commençai à perdre patience. Et je ne voulais pas me faire arrêter par la police sur le chemin. Nous aurions perdu un temps fou !

Alors, prenant mon courage à deux mains, j'entrepris de lui attacher sa ceinture, moi-même. Je détachai la mienne, passai mon bras devant lui et essayai de l'attraper. J'étais trop loin. Alors, je me rapprochai encore un peu et perdis l'équilibre. Je m'étalai sur ses cuisses, alors que nous étions à l'arrêt dans une rue bondée. Les gens dehors qui nous voyaient nous regardaient comme s'il nous poussait un troisième bras. Je levai la tête vers lui et nos yeux nous rencontrèrent. J'eus encore cette affreuse sensation. Je sentais presque mes organes fondre, mes poumons se remplir difficilement. Décidemment, ce café m'obsédait au point d'y penser maintenant ! Il fallait que je dise quelque chose, il fallait que je trouve quelque chose à faire.

Je repris contenance et lui dit méchamment :

- Ca t'aurais tué de m'aider ?!

Un truc passa dans ses yeux et il me regarda bizarrement.

J'attachai sa ceinture brusquement et le reste du voyage se fit dans le silence.

Je réagissais toujours mal lorsqu'on me provoquait, lorsque je paniquais ou lorsque j'étais en colère. C'est un de mes véritables points faibles, mais c'est mon caractère que voulez-vous, je suis ainsi.

Je le surveillai du coin de l'œil pendant presque tout le trajet. Je le voyais la tête dans ses mains, ou collée contre la vitre. A quelques mètres du magasin, il m'avertit.

- Harry, il faut que tu t'arrêtes. Harry, je vais tomber dans les pommes, Potter !!!! Arrêtes-toi !

Je m'arrêtai encore et nous sortîmes de la voiture. A peine un pas après, Draco s'évanouit. Je fis le tour de la voiture en courant et le rattrapai juste à temps, avant qu'il ne touche le sol. Je paniquai. Je ne pensai pas qu'il était sérieux lorsqu'il m'avait dit qu'il ne supportait pas la voiture. J'essayai de demander de l'aide aux passants, mais dès lors qu'ils posaient leurs yeux sur moi, tenant un homme dans mes bras, leur sourire se tordait en une grimace dégoûtée. J'eus mal au cœur.

Je vis les paupières de Draco s'ouvrir lentement et il reprit conscience. Je vis qu'il était un peu déboussolé au début, surtout quand il se rendit compte que je le tenais dans mes bras.

Nous rentrâmes dans le magasin, Draco se tenait assez près de moi, c'était un monde nouveau pour lui. Ca me faisait rire, l'idée qu'il voie comme la fin du monde, un magasin où on vendait du pain et du beurre et que j'allais le sauver ! Réflexion faite, ce n'était pas une épicerie. C'était un centre commercial et il était normal qu'il ait peur. Toute cette foule de Moldus, qui, s'ils connaissaient son père, l'aurait déjà réduit en un tas de poussière. Les gens qui se retournaient sur notre passage étaient à coup sûr des sorciers.

Nous fîmes les courses, Draco voulant désespérément ses kiwis, moi, évitant par tous les moyens les rayons 'Café'/'Chocolat'. Il valait mieux éviter le cacao, sous toutes ses formes… Lorsque nous passâmes dans le rayon 'Technologie', Draco resta scotché devant les téléviseurs, et je l'entendis se jurer de regarder la mienne. J'étais assez content de la tournure que prenaient les choses. Bon il y avait toujours cette ambiance bizarre, et ces moments assez étranges, mais j'arrivai petit à petit à initier Draco au Moldu-isme. Nous restâmes longtemps devant le rayon des films, où il me demandait notamment ce qu'était un DVD. J'eus du mal à le lui expliquer… Réalisant quelque chose, je me mis en tête de nous organiser une petite soirée 'DVD' dans le salon. J'achetai donc des grains de maïs pour le pop-corn, un soda marron avec des bulles ….. nda : merde alors ! Pas de pub gratuite ! lol ….. , et deux paquets de bonbons – les bouteilles rose et bleues acidulées et les bonbons au caramel 'de mon grand-père'. ….. nda : avis aux amateurs ! lol …..

Nous rentrâmes à la maison aux alentours de 21 h 00. Il ne se sentait vraiment pas bien pendant le voyage et je craignis qu'il ne vomisse.

- Harry, pourquoi n'avons-nous pas transplané dis-moi ?
- Parce que j'habite dans un quartier Moldu de Londres Draco. Et qu'on est toujours surveillé quoi qu'on fasse par les voisins, c'est l'expérience qui me l'a appris ! Alors, imagine un instant. Tu es un Moldu. Tu vois deux personnes par ta fenêtre qui partent dans un coin caché. Ils reviennent 1 ou 2 heures plus tard avec des sacs de courses. Ca ne te paraît pas un peu bizarre ?
- Mouais, bon…

Twinnie nous prépara un bon petit plat et je commençais à apprécier grandement le fait qu'elle nous ait rejoint. On mangea autour de la table à manger et c'était la première fois pour Twinnie… Elle était vraiment adorable, elle parlait comme un enfant, l'innocence incarnée.

A 22 h 00, elle partit se coucher dans le lit de Draco. Je fis du pop-corn pendant que Draco examinait soigneusement la télé. Je disposai les cochonneries sur la table basse avec la bouteille de Bièraubeurre qu'il me restait et demanda à Draco :

- Draco.
- Oui, quoi ?
- Draco, tu as déjà entendu parler de Merlin l'Enchanteur ? demandais-je suspicieusement.
- Bah bien sûr ! Merlin ! Tout le monde connaît Merlin ! Même le plus inculte des Moldus connaît Merlin ! Pourquoi ? répondit-il, sur la défensive.
- Je ne suis pas en train de te parler de Merlin, notre Merlin. Connais-tu Merlin l'Enchanteur ? As-tu déjà entendu parler de Walt Disney ?
- De quoi ? s'exclama-t-il en fronçant les sourcils.
- J'en étais sûr…
- Mais de quoi tu parles Harry ? Tu commences à me faire peur là ! plaisanta-t-il.
- Draco, ça t'intéresserait de savoir un minimum de choses sur les DVD tout ça ?…
- Bah oui ! Tu as vu tout à l'heure j'ai…
- Alors, le coupais-je, tu dois commencer par regarder les films cultes de Walt Disney. Il se trouve que j'ai la plupart des films de Disney. Je te propose de regarder celui-ci ce soir, et si tu veux on pourra regarder Le Roi Lion après. Ce sont mes deux préférés.
- D'accord je marche ! dit-il en me souriant.

C'était parti pour Merlin l'Enchanteur.

J'étais très content que ce dessin animé le fasse rire. Il était temps que quelque chose le divertisse. Il n'arrêtait pas de comparer Merlin avec Dumbledore. J'imaginai alors Dumbledore avec le corps de Merlin, en train de faire du trampoline. Je fus pris d'un fou-rire qui ne fit que s'aggraver alors que Merlin lançait son avion par la fenêtre de sa tour et qu'Archimède mourait de rire. Draco me rejoignit dans mon fou-rire et nous nous tenions tous les deux les côtes en attendant que ça passe – ce qui prit un temps considérable. Draco avait son avant-bras gauche sur mon épaule droite et j'étais sûr que ses abdos le faisaient autant souffrir que les miens.

La fin me rappela la demie heure que j'avais passée avec Draco dans le Centre commercial à lui expliquer ce qu'était un film, une cassette, un DVD…

Je me levai pour ranger le DVD.

- Alors ça t'a plu ? lui demandais-je.
- Et comment ! disait-il en essuyant les larmes qu'il avait aux coins des yeux. J'en ris encore ! C'est quoi l'autre que tu veux qu'on regarde ?

Je regardai la pochette du Roi Lion et me dit que ce n'était peut-être pas une bonne idée.

" Le père de Simba meurt… Ca peut lui rappeler… "

- C'est le Roi Lion. C'est-à-dire que lui, il n'est pas très drôle. Il est même pas drôle du tout… Mais il est émouvant.

Je regardai l'heure, vis qu'il était minuit passé et ajoutai :

- Il est tard, si tu es fatigué, on peut le regarder demain, proposais-je, en espérant qu'il oublie le lendemain.
- Non non, d'ailleurs, je préfère toujours regarder les films le soir. Tu le mets ?

Je m'exécutai et pensai pour la énième fois depuis qu'il était chez moi que ce que je faisais n'était peut-être pas une bonne chose.

" Misère ! Pourquoi me rend-il si peu sûr de moi ? "

Je m'installai sur le canapé et le film commença.

Ce film-ci ne le fit pas rire. Arrivés à la scène où Mufasa meurt, je ne pus m'empêcher de verser une larme. Je savais que j'étais trop émotif, et j'avais beau avoir vu ce passage une cinquantaine de fois, je ne m'y faisais toujours pas. Je devais avoir l'air con devant Draco.

Je tournai la tête vers lui qui était plus près de moi que tout à l'heure. Ou était-ce moi ?...

Plus les scènes passaient, plus nous étions proches. Je n'avais pas remarqué ça. Au début de Merlin, j'étais à un bout du canapé et Draco à l'autre. Je fus surpris de voir que, inconsciemment, je m'étais aussi déplacé vers lui. Je n'arrêtai pas de penser malgré moi à ce qu'il s'était passé dans le couloir quelques heures plus tôt. Je m'étais dit de ne pas y penser, ça avait été une erreur rien de plus, mais mon subconscient ne semblait pas l'entendre de cette oreille.

Je tournai donc ma tête vers lui et le surpris en train de me fixer. Je me félicitai intérieurement d'avoir pensé à baisser la lumière. Le rouge me montait aux joues.

J'ai horreur qu'on me regarde comme ça, c'est tout ! Ca me gêne !

- Qu'est-ce qu'il y a ? lui demandais-je, un peu anxieux.
- J'hésite à faire quelque chose… murmura-t-il, pas gêné le moins du monde.
- Quoi ?
- Dans ma famille, lorsque quelqu'un pleure, il y a une sorte de tradition chez moi…
- Et c'est quoi ?

Je m'étais attendu à tout sauf à ça.

Draco se pencha vers moi et déposa trois baisers sur ma joue droite, suivant l'itinéraire d'une de mes larmes. Le dernier avait été déposé vraiment très près de ma lèvre inférieure.

Décidément, j'avais eu une très bonne idée en baissant la lumière.

Une question me vint à l'esprit, et je ne pouvais pas la garder pour moi, elle me brûlait les lèvres. Il fallut que je lui demande…

- Ca veut dire que je deviens de ta famille ? lui demandais-je dans le noir.

Je n'eus pour réponse qu'un léger "Mmh". J'avais horreur des Mhhh !!!!! Ca ne répond pas à votre question, ça évite de répondre franchement. Et je n'étais pas du tout content que Draco ne me réponde pas franchement. Pas que sa réponse m'importait, hein, mais parce que j'ai toujours détesté qu'on me cache les choses.

La mine renfrognée, je m'enfonçais un peu plus dans le canapé et regardais mon film préféré d'un œil distrait. Me prenant petit à petit au dessin animé – je n'ai jamais pu résister aux dessins animés – je me mis à chanter les chansons.

Le film suivait son chemin et nous arrivâmes vite à l'épisode du nuage, où Simba parle avec son père dans les cieux. Je tournai la tête vers Draco qui ne s'en aperçut pas, trop absorbé par le film. Je vis des larmes sur sa joue et commençai à culpabiliser malgré moi. Je savais qu'il ne fallait pas qu'il regarde ce dessin animé ! Il était d'actualité pour lui.

Alors j'eus une idée, la pire des idées que j'ai jamais eues.

Je me suis penché vers lui lentement. Il vit que j'étais juste à côté et tourna la tête vers moi, un peu surpris. Je me rapprochai encore un peu et mes lèvres se posèrent sur sa joue gauche une fois, deux fois, trois fois, en suivant la route tracée par une goutte d'eau brûlante. Après le dernier baiser, ma bouche était vraiment très ( trop ? ) près de la sienne. Je levai les yeux vers lui. Il me regardait dans les yeux d'une étrange façon. Je fus une fois encore envahi de toutes parts par son odeur, elle me submergeait par tous les côtés, il n'y avait pas d'issue de secours. Je me mis cette fois encore à respirer par la bouche et mon souffle se perdait au coin de la sienne. Quelques secondes plus tard, je sentis son souffle se mêler au mien et se perdre de même que le mien sur mes lèvres. Cette odeur… Mes paupières étaient vraiment lourdes. Nous étions si proches. Nous nous regardions encore dans les yeux mais plus pour longtemps. Il avait des yeux incroyables. Un bras entoura ma taille et je réprimai un frisson. Nos yeux se fermèrent et il pencha la tête. Je posai ma main sur son épaule. Nos lèvres étaient sur le point de se rencontrer…

Mais la Magie me démontra une fois encore que je n'étais pas destiné à l'embrasser. Un grondement de tonnerre fit rage dehors et ce fut pour moi un électrochoc. Je me levai en vitesse du canapé en partis dans la cuisine me boire un verre d'eau glacée. J'avais honte!

Il me rejoignit quelques minutes plus tard, et comme la première fois, nous fîmes comme si de rien n'était.

Je nous servi deux verres de Bièraubeurre en fredonnant "Can you feel the Love tonight ?".

- T'as une belle voix Harry tu savais ? se moqua-t-il, goguenard.
- Tu peux toujours te moquer, je paris que tu ne sais pas chanter toi, rétorquais-je.
- Combien ?
- Hein ??
- Tu paris combien ?

Sa question pouvait devenir très intéressante. Je réfléchis longuement. Que pouvais-je bien lui demander. Ne voyant vraiment pas, j'eus une idée.

- Pari blanc. Le gagnant peut demander n'importe quoi, le perdant sera obligé de faire tout ce que l'autre voudra.
- Es-tu sûr de vouloir engager un pari blanc avec un Malfoy, Potter ? me demanda-t-il en un souffle, un sourcil relevé à la Sherlock Holmes.

C'était trop tard. Mon honneur était en jeu. Je ne pouvais pas revenir sur ma décision. Que se passerait-il si je le faisais ? Draco passerait probablement les 4 mois à venir à me rappeler mon humiliante défaite par forfait. Et puis, j'étais si sûr de moi que je ne me posai même pas la question de si j'allais gagner ou perdre. Parmi les nombreuses qualités de Draco Malfoy, le don du chant n'en faisait pas partie, c'était la vérité publique numéro 1. Tout le monde savait ça.

J'acquiesçais et il monta sur la table.

- Je chante quoi ?
- Ce que tu veux, lui répondis-je, curieux de voir la chanson qu'il allait choisir.

Il marqua une pause, fit une ou deux vocalises pendant lesquelles j'hurlai de rire, et commença.

"Aujourd'hui. Plus qu'hier et moins que demain,

Tu es ma lumière,

Tu m'éclaires.

Aujourd'hui. Plus qu'hier et moins que demain,

Tu es ma lumière,

Mon destin."

J'étais bluffé. J'avais bel et bien entendu que Draco avait une voix de casserole ! Elle avait du disparaître en cours de route… Elle était d'une pureté incroyable. Ca sonnait si bien, l'air de la chanson que je ne connaissais pas était vraiment beau, j'étais bouche bée, incapable de prononcer le moindre mot. Je ne compris pas les paroles, cette chanson étant en français, mais elle m'aurait parue belle même si elle parlait de la pluie et du beau temps.

Soudain, je réalisai que j'avais perdu mon pari. Je me traitai d'idiot un grand nombre de fois. Moi et mes satanées réactions !

Malfoy pouvait me demander n'importe quoi, j'étais condamné à exécuter tous ses désirs.

J'avais signé mon propre arrêt de mort.


Voili voilou pour un chapitre bien rempli. Je pensai que mes chapitres iraient en diminuant mais c'est l'inverse qui se passe. Je suis imprévisible, même moi je n'arrive pas à me prévoir lol.

J'espère que vous avez aimé, le titre correspond assez bien au chapitre je crois. Ah oui, je voulais ajouter en ….. nda : ….. au moment où ils vont presque s'embrasser sur le canapé que j'ai toujours revendiqué mon désir d'être une goutte d'eau mais que personne ne m'entend lol. Mais je ne voulais pas gâcher un moment… magique avec mes stupides volontés lol, donc je l'ai mis à la fin ;).

Que dire d'autre ?... Une review ? :D Ca fait vraiment plaisir d'en recevoir ! Même pour dire qu'on n'aime pas. Vous savez, que quelqu'un prenne un peu de son temps pour mettre un commentaire sur une fic qu'il n'aime pas me touche autant que quelqu'un qui l'aime…

Fleur.