.:! TU NE M'AS PAS LAISSE LE TEMPS !:.


Disclaimer : Les Personnages, tout le tintouin, sont à Madame JKR. Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais... Elle va pas s'en tirer aussi facilement celle-là ! Eheh ! Parce que MOI, Fleur Fanée, est 'propriétaire' de l'imagination requise pour écrire l'histoire qui suit et donc 'propriétaire' de l'histoire explicitée susditement. Eheheheheh !! Ca lui en bouche un coin à la Madame hein ?! Ah on fait moins la fière là hein ?! Comment ça elle vaut rien mon histoire ??!!! Bah lit-là et après on parlera !

Rating : La fic est pour le moment classée PG-13, parce que rien ne se passe on va dire, mais c'est possible qu'elle se transforme par magie en R. De toutes façons, j'informerai au moment voulu.

Avertissement : Le rating n'est peut-être pas encore fixé, mais une chose est sûre, il y aura un slash dans cette histoire ! Donc, les homophobes, ouste, dehors, on veut pas de vous ici !

Pairing : Bon vous vous en doutez, je l'annonce le voilà : Harry Potter / Draco Malfoy !!!! Tindinnnnn ! A noter que ce sera DraCCCCCo Malfoy et non pas DraGGGGo MalEEEEfoy dans cette fic. Je préfère si ça vous dérange pas :-D

Note de l'Auteur :

Bijour bijour !!

Voici un nouveau chapitre, je suis un peu à la traîne, je sais... DESOLEE :D

J'espère que vous allez aimer, il fait un peu la transition entre la fin du dernier chapitre et le prochain dans lequel je pense que vous apprendrez pas mal de choses. A moins que je ne change d'avis en cours de route... Enfin vous verrez bien ! lol.

Toujours la même longueur, je me surprends moi-même. Mais je me connais, il faudra vous attendre à des chapitres plus courts...

Je crois que j'ai tout dit, voici vos RAR :

Artémis : Le voici le voilà, j'espère qu'il te plaira ! :) Merci pour la review !

Shinobu-Sû : Le couple vraiment lui-même n'est pas pour tout de suite, désolée de te décevoir lol. Mais deux personnes si différentes ne peuvent pas se mettre ensemble aussi vite ;) Que veut dire "kawai" ? C'est en quelle langue ? Pour les chapitres, le nombre n'est pas encore fixé, désolée. Mais je peux dire à peu près à 70 qu'il y en aura plus de 10. Je ne les publies pas toutes les semaines, j'essaye, mais je ne garantit rien, ça marche à l'inspiration lol. Voici la suite, j'espère que tu l'aimeras.

Yami Aku : Ca fait plaisir de voir des p'tites nouvelles ! lol Etant aussi une inconditionnelle des Disney, je ne pouvais pas ne pas en parler dans un des chapitres. Quelque part, je mets un peu de moi dans le personnage de Harry. J'espère que tu laisseras une review pour ce chapitre.

Minimay : Le "bisou" n'est pas prévu pour tout de suite nan lol. Voilà la suite ! :)

Her-mio-neu : Voilà la suite, merci pour la review ! :)

Linaewen Ilca : Je ne pouvais résister... Les films de Disney ont bercé mon enfance, c'était trop tentant :) Et puis, je els connais tous par cœur lol ! Je suis contente que ma fic te fasse rire ! Et pour la tradition des trois baisers, et bien ça je ne l'ai pas inventé, ça vient de ma famille. Comme je disais dans la RAR de Yami Aku, je mets un peu d emoi dans les personnages. Oui, Draco a mal au cœur. Et plus qu'on ne le croit ;) ...chutt... Tu n'as pas fini d'entendre parler du pari !! La baiser, comme je l'ai déjà dit, n'est pas pour tout de suite. Patience, patience... Je garde le meilleur pour la fin ;) bon, je te rassure, ça ne sera pas à al fin ! lol J'espère que mes scribouillages te plairont ! :)

Nat88 : Coucou toi ! Eh oui, j'ai un côté sadique ! lol. Tu peux me bouder autant que tu veux, je m'en fiche, pass ke moi, eh bin moi, zte cauz plu ! Na !

Hailie : Hello ! Je suis très contente que le chapitre 3 t'ait émue ! Je fais de la pub pour Disney la vérité lol. Il me paye pour que je parle d'eux, eh oui, qu'est-ce que vous voulez, eux aussi ils perdent de leur popularité... Tu vas voir dans ce chapitre le vrai problème de Harry, et je pense que justement toutes les fics ( bon pas toutes ) oublient un peu ce problème. C'est un véritable problème de société je pense, et bien que tout le monde soit au courant, les choses n'avance pas réellement. Enfin bref. Pour le pari... Comme je l'ai fait dire à Draco, il ne faut pas parier avec un Malfoy...

Simoi : A genou carrémen lol. Moi je suis sur ma chaise lol

Addams 42 : Merci pour le compliment :) Non, je ne déteste pas Mme Weasley, mais je n'aime pas les gens comme ça. Comment ça je me contredis ? Non :D Non, c'est vrai je ne l'aime pas...

Cordelune : Salut ! J'aime bien quand tu laisses des reviews c'est très... complet ! :) Pour les fringues, moi ça me fout surtout la rage quand je vois qu'elles vont mieux à mes amies qu'à moi ! lol Et oui, la mauvaise foi de Harry est de retour, mais dans ce chapitre, on entre au cœur du problème je pense. Pour moi, un marshmallow c'est tout rose, c'est bon, c'est doux, c'est tuot ce qu'il y a de mignon lol Bon, c'est sûr que le premier qui 'mappelle comme ça, jle défonce mais... lol Je n'avais pas fait le compte des petites touches de sympathie que l'on peut recevoir en une journée, mais je te crois sur parole ! On sait qu'il faut montrer aux gens qu'on les aime avant qu'il ne soit trop tard, mais on ne fait rien... Ahlala ! Les gens sont cons ! lol jrigole. Faire de Draco ( oui Draco c'est beaucoup mieux lol ) un être surhumain ou inhumain ça dépend dans quel sens on le voit n'est pas vraiment mon but. Mais sur le feu de l'action, Harry ne pouvait pas bouger... On en apprend un peu sur Draco dans ce chapitre, un peu, c'est pas énorme, mais quand même. :) Woaw cool ! C'était l'effet recherché pour le passage "poétique", ça fait plaisir !!! J'en suis d'autant plus touchée que tu prennes la peine de le recopier :) On va voir dans le prochain chapitre qu'un pari peut emmener quelqu'un très, très, très, très loin où justement, il ne veut pas mettre un pied... chutt... Allez, merci pour la review, j'adore ça !!! :)

Marrypier : La voilà, laisse une review si tu as le temps ! :)

Mione-90 : Ravie qu'elle te plaise :) Merci pour les compliments :) Laisse une review si tu peux.

Lee-NC-Kass : Ahhh ! Mes deux folles préférées lol. Ah, le monde n'est pas tout rose, ils s'embrasseront quand ils s'embrasseront ! ( wouahhh la révélation ! ) Il ne passe rien de plus parce que ça ne peut pas aller aussi vite... Même si ça vous paraît long, ça ne fait que 3 jours ( comptez le chapitre 4 ) que Draco est chez Harry. Je trouve qu'en trois jours, c'est déjà pas mal ! ;) Patience... Au fait, j'ai hésité à aller voir Alexandre, ( en fait je suis à sec... ) il est bien ? Allez, à plus les filles, merci d'avoir posté une review ! Patrick Sabatier : ( - oh que c'est drôle, j'en ris encore ! ) j'espère que vous allez aimer ce chapitre !!

Crystal d'Avalon : Elle est arivée vite la suite hein ? Non, j'étais en train de la rééditer juste quand j'ai reçu ta review. Juste à temps. Draco va avoir Harry à lui pendant une semaine. Il peut lui demander tout ce qui lui passe par la tête... Kate, c'est... le personnage méchant et horrible qu'il y a dans toutes les histoires :). Quand tu aimes quelqu'un, ça a beau être le pire escroc, le pire tout ce que tu veux, tu l'aimes... Tu fais tout pour lui. Non, il ne s'en rend pas compte. Enfin pas comme on le voudrait :). Allez, j'espère que ce chapitre te plaira, laisse toujorus une p'tite review ! Kiss

Fleur


Chapitre 4 : Pour Un Court, Y A Un Long, C'est Ce Qui Fait Qu'Tout Tourne Rond


Nous allâmes nous coucher peu après mon humiliante défaite. Il était plus de deux heures du matin. Nous nous changeâmes et nous mîmes dans nos lits respectifs. Peu après, alors que je tombais peu à peu dans un sommeil profond, j'entendis une petite voix me tirer de mes rêves. Je dus lutter contre mon envie de promenades lointaines, et me réveiller. Plus je revenais à la réalité plus la voix se faisait forte. Une fois totalement conscient, je me rendis compte que Draco criait. Il hurlait même.

"- HAAAAAAAAAARRRRRRRRRRRYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYYY!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!!

Ni une, ni deux, je courus jusqu'à sa chambre et ouvris la porte en grand, m'attendant à voir une armée de Mangemorts débarquer dans sa chambre et tuer tout ce qui bouge. Je le trouvai assis dans son lit avec un sourire faisant deux fois le tour de sa tête. Je ne compris pas trop. Une seconde il hurlait à la mort, et l'autre il souriait comme un gosse devant une énorme glace. Il s'installa plus confortablement dans son lit à côté de Twinnie pas réveillée le moins du monde par ses hurlements.

- Mais qu'est-ce qu'il y a ??? demandais-je, essoufflé.
- Tu as oublié de donner à Draco son verre d'eau et d'éteindre les lumières de sa chambre, me dit-il avec un énorme sourire dévoilant toute sa mâchoire.
- Nan.... suppliais-je, comprenant son petit jeu.

Il redevint sérieux – façon de parler – et me dit avec le doigt pointé comme les papas mécontents des bêtises de leur enfant :

- Harry, tu es à moi pendant une semaine entière. Veux-tu que je rechante pour te le prouver ?

Le "tu es à moi" me fit bizarre. La dernière personne qui m'avait dit ça était Kate.

- Nan ça ira. J'arrive.

J'allai à la cuisine et revins apporter à ce cher Draco un verre d'eau dans son lit, je fus aussi obligé d'éteindre les lumières après qu'il se soit couché, comme une maman fait à son enfant. En sortant, j'eus une irrésistible envie de lui demander s'il voulait que je lui chante une berceuse et laquelle de ses veilleuses il voulait ce soir. Mais en regardant une dernière fois derrière moi, je vis qu'il s'était déjà endormi et qu'il tenait la main de Twinnie dans la sienne. C'était une scène assez attendrissante je dois dire.

Je ne pensais pas un Malfoy attendrissant ou doux, je le pensais plutôt fourbe, calculateur, sûr de lui et de son petit jeu, toujours à l'affût de ton moindre faux pas, et hop ! prêt à t'attaquer. Mais depuis qu'il était là, Draco m'avait montré l'inverse de tout ça. Je ne comprenais rien à rien. Etait-il en train de me manipuler ? Tentait-il de m'amadouer ? Essayait-il de me retourner sur ces dernières années pour mieux me poignarder ensuite ? Etait-il chamboulé par la perte de ses parents ? Ou était-ce son vrai caractère ? J'étais vraiment perdu en allant me coucher ce soir-là. Je perdais mes repères les uns après les autres. Après tout c'est vrai, ces sept dernières années, à Poudlard, j'avais une copine, des amis, un ennemi et tout allait pour le mieux. Maintenant que je n'avais plus de copine, plus d'amis, plus d'ennemi, je ne savais plus du tout où j'en étais.

Ma dernière pensée en m'endormant ce soir-là fut que finalement, je ne connaissais pas grand chose de l'homme qui dormait dans la pièce voisine.


Moi qui étais habitué aux réveils brutaux ( il faut remercier Kate et ses brillantes idées ), je fus agréablement surpris le lendemain. Je me réveillais petit à petit et sentis un délicat fumet de pain chaud emplir mes narines et le soleil envahir peu à peu la pièce. J'ouvris une paupière, puis l'autre et découvris à côté du lit une bestiole rose dans une lutte féroce avec les volets de la fenêtre de ma chambre. Twinnie se débattait comme elle pouvait pour les ouvrir et s'était pris le pied dans les rideaux. Je me précipitai vers elle de peur qu'elle ne tombe et les fermai, on ne sait jamais. Elle me fit un bisou en guise de remerciement – attendez ! je lui ai sauvé la vie tout de même ! – et regarda le réveil. Twinnie leva les yeux vers moi, secoua la tête de droite à gauche et me dit sur un ton de reproche :

- Il est 12 h 00. Draco ne va pas être content, Twinnie te le dis. Harry devrait descendre avant qu'il ne vienne le chercher lui-même.

Je la trouvais de plus en plus mignonne. Une vraie présence féminine chez moi n'était pas de trop.

Elle parlait comme si... comme en connaissance de cause. Me souvenant des évènements de la veille, je me ruai vers la cuisine, de peur que Draco me file du travail à faire pour mon retard – un pari est un pari. Arrivé au pied des escaliers, je calmai le rythme, renouai la ceinture de mon peignoir, essayai en vain d'ordonner cette touffe qui me sert de chevelure et entrai. Si j'ai fait tout ça, c'est juste parce qu'il faut être présentable le matin !

Draco était vêtu d'un pantalon de pyjama en tout et pour tout. J'eus du mal à avaler ma salive. Il avait les cheveux tout désordonnés, je suppose que ça doit être ce qui fait son charme auprès de la gent féminine. Il faisait les cents pas, ou plutôt les quatre cents pas ( il tournait autour de la table ) et s'interrompit en me voyant entrer. Il soupira et me dit d'un ton grave :

- Eh bah c'est pas trop tôt ! T'as de la chance qu'aujourd'hui, on ait d'autres affaires plus urgentes à régler. On est dans de beaux draps !

Il montra du doigt la table à manger. Je vis d'abord les mets du déjeuner empilés les uns sur les autres dans une montagne de plats en tous genres. Ca me rappelait un peu les cadeaux de Dudley sous le sapin à Noël. Ca allait de la salade de tomates au bacon en passant par les toasts grillés et les bols de café encore bouillant. C'était une sorte de petit-déjeuner/déjeuner. Au centre de la table, coincé entre la mayonnaise et une assiette de frittes, un exemplaire de la Gazette titrait :

" HORS-SERIE : Du nouveau chez les Malfoy.

Le fils Malfoy abandonné à lui-même depuis la mort incroyable de ses parents ( voir numéro 8962 ) se voit forcé de vivre dans la nouvelle maison du Survivant Harry Potter ( voir numéro 8897 ). Pourquoi et comment en est-il réduit à partager son intimité avec le célèbre Harry Potter ? Voilà un duo de choc ! Y aurait-il anguille sous roche ? "

Je me penchai par-dessus une pizza qui me mit l'eau à la bouche, et déjà scandalisé par le morceau de l'article que je venais de lire, attrapai le journal et recommençai ma lecture.

" Hier après-midi, aux environs de 17 h 37 15 secondes, la Rédaction de la Gazette du Sorcier ( 14, Boulevard Chaudron, Hainmost ) reçut un appel anonyme ( c'était une femme, d'environ 20 ans, une voix aigüe) nous dévoilant la cachette de Draco Malfoy. Notre envoyée spéciale Zita Kreeter se rendit sur les lieux sur le champ, au moment même où elle aperçut Draco Malfoy entrer dans la maison. Une demi-heure plus tard, ils sortirent et semblèrent se disputer dehors. C'était évident. Les plus célèbres et têtus rivaux de Poudlard ?! S'entendre ?! Impossible ! Ou alors il tomberait de la neige en ce plein mois d'août. Il semblerait que Draco Malfoy ait perdu la tête en s'installant chez l'héritier des Potter, qui, paraît-il, vient juste de rompre avec sa petite amie ( voir numéro 8960 ). Notre envoyée spéciale les a suivi, se demandant s'ils partaient dans un endroit secret ou autre. Ils firent simplement des courses dans un grand magasin. C'est spectaculaire ! Etait-ce un signe pour quelqu'un qui les aurait attendu ? Nous nous refusons à toute éventuelle hypothèse, mais dans le doute... Nous supposons qu'un Mormoildu (1) les aurait attendu dans le magasin et aurait échangé des informations avec les intéressés. Nous aurons bientôt le nom de ce mystérieux individu."

Je n'arrivai pas à lire la suite. C'était outrageant, offensant, injurieux ! Tout ça était monté de toute pièce ! Je regardai Draco qui essayait d'ouvrir les stores de la porte-fenêtre. Je vins l'aider et tournai la moulinette. J'avais l'habitude et les stores s'ouvrirent en un clin d'œil, dévoilant des dizaines et des dizaines de photographes, plantés devant la porte. Abasourdi, je ne fis plus le moindre mouvement et Draco referma les stores du mieux qu'il pouvait ( en 30 secondes ), ce qui laissa aux reporters tout leur temps pour nous mitrailler à coups de flash.

" Tous de la Gazette ! Ce journal d'actualité est devenu un journal à scandale... Maudie sois-tu Rita Sketter !"

Draco et moi, presque simultanément, nous adossâmes à la porte-fenêtre et passâmes notre tête dans les mains. Nous restâmes comme ça un bon moment, dans nos pensées respectives, mais j'y soupçonnai une certaine ressemblance.

- Comme si j'avais besoin de ça en ce moment ! m'exclamais-je en prenant la bouteille d'eau sur la table.
- Franchement t'as pas à te plaindre ! me dit-il rageusement avec un drôle de trémolo dans la voix.
- Pardon ?! Comme si ça suffisait pas de perdre ma p'tite copine, de t'avoir sur le dos, de me retrouver tout seul comme ça... Oui, enfin nan, c'est pas ce que je voulais dire ! ajoutais-je en voyant l'expression de son visage.
- T'inquiète pas, tu peux être sûr que je préfèrerais ne pas être là, et si tu veux je peux encore me casser si je te gêne autant que ça !

Il commença à s'énerver. Sa voix s'éleva. Ses sourcils se froncèrent. Son doigt se pointa vers moi.

- Tu sais quoi ? Tu as pris la grosse tête. Tu te sens supérieur à moi parce que je suis venu te demander un peu d'aide ?! Mais redescends sur Terre ! Tu te plains alors que tu sais même pas ce que moi je vis en ce moment ! Comment peux-tu avoir ce culot ! Tu es si..

J'avais raison la veille, lorsque je me disais qu'il pouvait partir dans un délire très vite. Il bougeait dans tous les sens et il me fit un peu peur. Je bloquai ses bras avec mes mains.

- Stop !! C'est bon ! Arrête !! J'ai jamais dit ça, tu te fais des films Draco ! criais-je pour l'arrêter.

Il se dégageait de mon emprise et continuait.

- Non, mais tu l'as pensé trop fort ! Je veux dire ! Tu es si insensible, je crois que ta copine avait raison ! Même si je peux pas la blairer, je dois être d'accord avec elle quand elle dit que tu es égoïste !

Cette fois-ci c'était à moi de m'énerver. Il ne connaissait rien de ma vie. Comment pouvait-il se permettre de me juger !

- Tu n'as pas le droit de dire ça ! Tu sais rien de moi ! Alors ne parle pas comme si ! Et puis rends-toi juste compte que tu es ici chez moi, si j'étais insensible tu serais dehors en ce moment !
- Alors c'est bien ça ! Tu veux que je te sois redevable de quelque chose ! Tu veux que j'aie une dette envers toi !
- Mais t'es complètement à l'ouest mon pauvre ! J'ai JAMAIS dit ça ! Tu es venu me demander de l'aide, j'ai accepté. Ca ne va pas plus loin que ça, je pensais qu'on était clair là-dessus! Il n'a jamais été et ne sera jamais question de DETTE ou quoi que ce soit ! Comme tu as dit nous sommes des gens CIVILISES. Enfin, du moins on le serait si on arrêtait de gueuler !

Il parut se calmer un peu.

- Harry est-ce que notre pari tient toujours ?
- Oui, dis-je me demandant ce qu'il allait encore me sortir.
- Mauvaise réponse ! dit-il en souriant – ce qui me signala que notre "dispute" était enfin finie. Je ne sais pas toi, mais moi j'ai pas aimé que cette pute de Rita Skeeter dise que je suis têtu... Je suis pas têtu !
- Tu es têtu !! plaisantais-je.
- Je suis pas têtu ! Bon d'accord, peut-être un peu. Bref ! Je suis sûr qu'on peut s'entendre toi et moi. Que dirais-tu de leur montrer à tous qu'ils ont tort ?

"Heu..."

- De toutes façons tu n'as pas le choix ! Rappelle-toi, tu es à moi pend...
- Pendant une semaine ! Je sais ! Mais fais attention à ce que tu fais, devant le tribunal, l'argument du pari ne tiendra pas !

Le ton qu'il avait employé sur le "à moi" ne me disait rien qui vaille.

Sans me demander mon avis, devant mon air ahuri, il se débrouilla pour remonter les stores, ouvrit la porte, et commença à narguer les journalistes, lesquels sortirent leur Plume à Papotte sans se faire attendre et posèrent tous ensemble leurs questions en une cacophonie monstrueuse. Moi qui m'étais caché derrière le mur, je vis Draco se retourner vers moi, me tendre la main, et me faire un clin d'œil. Mon estomac se retourna littéralement. Je pris sa main, ne sachant pas trop ce qui allait arriver et me retrouvai bientôt assaillit par des flashs brûlant ma rétine au second degré.

"Comment font les people ?!"

Draco ne me lâcha pas la main mais au contraire la serra un peu plus fort et entrelaça nos doigts. J'avais envie de me cacher six pieds sous terre, je ne comprenais pas ce qui m'arrivait. Il sourit de toutes ses dents et me fit un bisou sur la joue. Mon envie de courir me cacher sous mes douces couvertures fut presque plus forte que tout à ce moment-là. Les journalistes féminines encore vivantes ( une bonne partie avait été décimée par la vue de Draco torse nu ) se mirent à pleurer. Je ne compris pas pourquoi. De toutes façons, ce n'était pas compliqué, je ne comprenais rien de ce qu'il se passait ! Les photographes ne se lassaient pas de nous prendre sous tous les angles possibles et imaginables – un essaya même de nous prendre du toit ! Je priai intérieurement pour que tout ce cirque finissent au plus vite. J'étais en peignoir tout de même ! Et là ça fit tilt. Je compris. Draco torse nu, moi en peignoir, tous deux décoiffés. Oh... Mon... Dieu... J'avais envie de courir voir les reporters et leur expliquer toute la vérité. Que Draco et moi avions juste passé un accord. Ce n'était rien, un accord. Mais là,c'était en train de tourneren véritable catastrophe ! Mais je ne le fis pas. J'avais la légère impression que ça ne plairait pas à Draco. Celui-ci me sortit de mes songes en exerçant une légère pression sur mes phalanges, signe que je devais me taire et le laisser parler je suppose, puisqu'il prit la parole.

- Quelqu'un a-t-il une question ? demanda-t-il avec un sourire charmeur.

Une petite femme assez forte, et assez mignonne, leva la main avec un grand sourire. Elle portait un t-shirt avec un lion dormant dessus. Enfin je crois, sans mes lunettes... En tout cas, ça ne me rassura pas. "Se méfier du lion qui dort...". Draco lui donna la parole.

- Bonjour. Pour Sorcière Hedbo. Vous et Monsieur Potter êtes-vous ensemble ?

Draco me serra la main encore une fois mais je ne pus me taire. Qu'est-ce que vous voulez, il y a toujours un moment où vous sentez que vous devez dire la vérité.

Je répondis non alors que lui disait oui. Puis me sentant con, je changeai d'avis et dis oui alors qu'il se contredisait et répondait non. Draco me serra une fois de plus la main, mais cette fois, il m'écrasa les doigts. Le seul moyen pour qu'il arrête cette torture était de rentrer dans son jeu. Alors...

Je me rapprochai de lui, je voulais l'embrasser pour clouer le bec à ces merdeux de paparazzis, mais je me souvenais tout autant de ce qu'il s'était passé la veille avant le pari. Je ne devais pas l'embrasser. Alors je lui fis juste un petit bisou dans le cou.

- Vous en conclurez ce que vous voudrez ! Et, s'il vous plaît, transmettez nos amitiés à Rita Skeeter ! leur lançais-je, encore intérieurement choqué de ce que je venais de faire.

J'attirai Draco dans la maison avec la force qui me restait et fermai les stores aussi vite que je le pus. J'en fis de même avec les volets et les rideaux de toutes les fenêtres de la maison. Je me rendis compte que les journalistes les plus téméraires s'étaient risqués à entrer dans le jardin. Nous étions encerclés ! Nous serions mal s'ils décidaient de camper là ! C'est que je n'aime pas vivre dans le noir moi !

Lorsque je revins dans la cuisine, je vis que Twinnie était déjà passée par là. Elle avait eu le temps de ranger toute la nourriture dans le réfrigérateur. Je vis Draco assis à la table et je m'assis en face de lui avec la ferme intention de lui demander des comptes. Au lieu de ça, je me contentai de le regarder, les mots n'osant pas devenir des sons. Mes yeux allaient d'une épaule à l'autre, en passant par l'endroit du cou où je l'avais embrassé. Les scènes de la veille défilaient en boucle dans ma tête à une vitesse folle. Le couloir, la voiture, le canapé... Son odeur... Mon cœur s'accélérait. Que se passait-il ? Mon regard s'était dirigé vers son visage. Je regardais maintenant ses joues, ses oreilles, son nez, son menton, son cou, ses lèvres... Il fallait que j'arrête. J'étais en train de faire quelque chose de mal. Je regardais un garçon. Je regardais Malfoy ! Ma bêtise a des limites. Je me calmai donc et vis Draco s'apprêter à prendre la parole.

- On va jouer au "Jeu de la Vérité". Je te pose une question indiscrète, tu réponds, tu m'en poses une et on demande quelque chose chacun son tour. Si une question te dérange vraiment, tu n'es pas obligé de répondre, mais le jeu s'arrête à ce moment-là. Sachant que si tu réponds, tu dois dire la vérité.

J'étais bien loin d'imaginer qu'il me dirait ça, et j'étais tout aussi loin d'imaginer ce qui allait suivre. J'acceptai et il commença.

- Me détestes-tu vraiment ?

Bingo ! La seule question que je ne voulais pas entendre. La seule à laquelle je ne pouvais pas répondre clairement. Parce que, c'était vrai, je ne savais plus du tout quoi en penser. Mais j'étais obligé de dire la vérité et de marcher dans son jeu, sinon le jeu s'arrêterait là, ça gâcherait tout.

- Je ne sais pas.

Je m'installai plus confortablement sur ma chaise et le regardai droit dans les yeux.

- Je ne sais pas parce que... j'ai l'impression de ne plus te connaître. Tu m'as l'air quelqu'un de nouveau. Et c'est dur de détester quelqu'un qu'on ne connaît pas. Mais malgré ça, ne crois pas que j'ai la mémoire courte. Je n'oublie pas tout ce qui s'est passé ces dernières années. En fait tu sais quoi ? Tu es une véritable boule à facettes. Un jour blanc, un jour noir, un jour gris... Il faut avoir de larges épaules avec toi ! En tout cas, la facette que je vois depuis 2 jours m'est sympathique.

Je n'arrivai pas à croire que je lui avais dit tout ça d'un coup. C'était bizarre de jouer la carte de la franchise avec Malfoy...

Il eut un petit sourire – qui alarma mes sens – et me dit :

- Ok... A ton tour.

"Que puis-je lui demander ?..."

- Comment ça se passait chez toi, quand t'étais petit, avec tes parents tout ça ?...

Je savais que cette question n'allait pas lui faire plaisir. Mais il fallait qu'il en parle dès maintenant, il ne fallait surtout pas qu'il garde tout ça pour lui. Et puis, j'avais toujours eu un doute sur la rumeur "Draco se fait battre par son père, chez lui c'est une horreur, c'est pour ça qu'il est si con". Ca ne pouvait pas être aussi simple.

- Eh bah...

Je le vis hésiter.

- En fait, tout était normal. Il n'y avait rien de spécial entre mes parents et moi, ce n'était pas ce que tout le monde disait. Mes parents m'aimaient. Et je... je les aimais aussi.

Je ressentis pleinement la douleur dans sa voix. J'avais mal pour lui, c'était une horrible sensation.

- Nous étions une famille tout ce qu'il y a de plus... basique. Enfin... Il y avait toujours des histoires, comme dans toutes les familles je suppose. Ma mère... Ma mère reprochait toujours à mon père d'être lié avec Voldemort. Elle n'aimait pas tout ce qui est Magie Noire elle. Mon père l'aimait, mais il ne l'écoutait pas. Je n'arrive pas à croire qu'il l'ait...

Je n'entendis pas la fin de sa phrase. Je repensai à ce Dumbledore m'avait dit, sur la mort des Malfoy... Je me sentis coupable de ne pas lui dire la vérité. Mais j'avais juré...

- Enfin bref. Ca te va comme réponse ?
- Oui, oui.
- A moi. Où est-ce que tu vivais avant d'entrer à Poudlard ?
- J'étais chez mon oncle et ma tante. J'y suis resté 11 ans, c'est Hagrid qui est venu me chercher le soir où mes parents sont morts et m'a amené là-bas sur ordre de Dumbledore. J'étais bébé, je ne savais pas ce qu'il se passait. J'ai été élevé par mon oncle et ma tante ( et mon cousin... ) et ils m'ont toujours caché la vérité. Ils m'ont menti pendant 11 ans, jusqu'à ce que Hagrid vienne me chercher. J'étais un sorcier, mais je ne le savais pas. Je ne savais rien du tout sur ma prétendue célébrité, ou sur Voldemort tout ça, je n'étais pas au courant.

Draco faisait les yeux ronds, apparemment, quelqu'un s'était amusé à raconter une autre version.

- Ils m'avaient dit que mes parents étaient morts dans un accident de voiture. Mon cousin, trois fois plus gros que moi, passait ses journées à essayer de m'attraper pour me taper. Bon, maintenant j'en garde un bon souvenir tout de même, mais à l'époque je le vivais très mal.
- Et... ils sont où maintenant ?
- Au cimetière Shakespeare, dans le quartier où on habitait. Un jour, Voldemort et ses Mangemorts nous ont fait une petite visite improvisée. Ils ont tué mon oncle et ma tante et Dudley, mon cousin, s'est suicidé deux jours après. J'ai eu de la chance, je n'étais pas là ce jour-là. J'étais chez Ron.
- Oh...
- Pourquoi ? On t'avait déjà dit quelque chose là-dessus ?
- Non. Enfin, en fait... Si. Jusqu'ici, je pensais, comme tous les Serpentard de l'école, que... Tout le monde croyait que tu vivais chez Dumbledore.
- QUOI ?!

C'était impossible. Ils avaient cru ça pendant 7 ans ?! Il avait cru ça lui aussi ? Ca expliquait un bon nombre de choses...

- Oui. Tu vois, tu étais le petit chouchou de Dumbledore, le chouchou des profs. Je veux dire, tu pouvais te balader le soir dans les couloirs, il ne t'arrivait jamais rien. On était des gamins à l'époque. Ce que je pouvais être jaloux... me confiait-il. On était tous jaloux de toi. Tu avais une sorte de complicité avec le Directeur. Enfin, on pensait que ce n'était pas normal. On a fait le lien assez facilement.

J'avais envie de lui demander si c'était pour ça qu'il me détestait autant, pour voir s'il n'y avait rien de véritablement dur là-dessous. Et puis c'était à mon tour de poser une question.

- Alors c'était pour ça que tu me haïssais ?

Il parut réfléchir un instant. Son ange et son démon semblaient le tourmenter. Il finit par lever la tête et me dire :

- Je répondrai pas.
- Ok.

C'était le jeu, il avait le droit de ne pas répondre. Mais ça voulait dire quelque chose pour moi. Ca voulait dire qu'il y avait quelque chose de profond là-dessous.

"Je le savais..."

Merci Merlin, Twinnie arriva pile à ce moment dans la cuisine et nous évita le silence gênant qui aurait pu s'installer.

- J'ai réussi à les virer ! Draco ! Draco ! J'ai réussi !
- De qui ?
- Tous les gens avec les appareils photos devant ! Je les ai virés ! J'ai... j'ai fait apparaître des hiboux et ils ont, ils ont foncé sur eux en piqué, ils, ils sont partis en courant !!! s'exclama-t-elle en souriant. J'ai réussi Draco ! J'ai réussi !!!
- C'est vrai ??!!! répondit-il.

Cela semblait être la plus grande nouvelle de tous les temps. Je ne voyais pas le miracle là-dedans, mais je fis comme si. Twinnie sauta dans les bras de Draco, et, comme la veille, il la fit tourner dans les airs.

- C'est génial Twinnie !! Et les hiboux n'ont pas disparu en cours de route comme la dernière fois ? Ils étaient bien vivants ?
- Oui Draco ! Oui !!

Elle se mit à pleurer à chaudes larmes. Je commençai à comprendre. Twinnie devait avoir des problèmes avec la Magie. Ils se serraient le plus fort possible, c'était très émouvant. Je souriais sans m'en rendre compte. Puis Twinnie se détacha de Draco et fonça vers moi. Elle enroula aussitôt ses bras autour de ma taille et leva sa tête vers moi. Je la soulevai et fis un bisou sur sa joue humide. J'avais l'impression d'avoir un enfant dans mes bras, c'était très étrange et en même temps... très agréable. Je levai les yeux vers Draco qui regardait l'elfe de maison avec une fierté immense dans les yeux.

- Tu peux nous le refaire ? dit-il avec un sourire.

Twinnie se concentra du mieux qu'elle put. Elle fit apparaître dans le creux de ses mains une lumière mauve qui grossit. Arrivée à la taille d'une orange, la boule de lumière éclata en un éclair. Un troupeau de hiboux et de chouettes en toutes genres apparut et se volatilisa lorsqu'elle claqua des doigts. C'était incroyable. Draco et moi eûmes le même réflexe. Nous applaudîmes franchement et Twinnie criai de joie. Elle disparut par les escaliers.

Draco avait l'air d'être aux anges. Il affichait un air de béatitude totale.

- C'est pas croyable !
- Tu peux m'expliquer ce qu'il vient de ce passer ? J'ai pas tout compris...
- Tu ne te rends pas compte ! Elle a réussi ! Elle a réussi ! répétait-il.
- Mais réussi quoi ?
- Il faut que tu saches. Twinnie est malade. On n'a jamais su ce que c'était. Sa couleur vient de là. Elle doit être la seule elfe au monde de cette couleur. Et elle n'arrivait pas à faire de Magie. On a tout essayé pendant des années avec mes parents. Mais il n'y avait rien à faire. Elle n'y arrivait pas. C'est incroyable Harry ! Cette fois-ci ça marche ! Ca marche !!!!"

Il sautait partout dans tous les sens, on aurait dit un gamin. Ca me fit chaud au cœur et j'étais heureux pour eux, ça faisait longtemps... Il y avait de la Magie dans l'air ce jour-là.


(1) Un Mormoildu, c'est un Moldu qui connaît l'existence des sorciers. Nous sommes tous des Mormoildus :) Comment ça je l'ai inventé ? Mais pas du frouniou ! Pas du frouchtioufniou ! ( pour ceux qui connaissent l'excellente Muriel Robin "C'est quand-est-ce prévu pour ?" ou "Moi ! Chignon ! Enerve !" mdr).

Voilà, j'espère que vous avez aimé, merci d'avoir pris le temps de lire jusqu'ici. Ce serait gentil de me laisser une petite ( même une très petite ) review, pour dire ce que vous en pensez :).

Fleur.