.:! TU NE M'AS PAS LAISSE LE TEMPS !:.


Disclaimer : Les Personnages, tout le tintouin, sont à Madame JKR. Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais... Elle va pas s'en tirer aussi facilement celle-là ! Eheh ! Parce que MOI, Fleur Fanée, est 'propriétaire' de l'imagination requise pour écrire l'histoire qui suit et donc 'propriétaire' de l'histoire explicitée susditement. Eheheheheh !! Ca lui en bouche un coin à la Madame hein ?! Ah on fait moins la fière là hein ?! Comment ça elle vaut rien mon histoire ??!!! Bah lit-là et après on parlera !

Rating : La fic est pour le moment classée PG-13, parce que rien ne se passe on va dire, mais c'est possible qu'elle se transforme par magie en R. De toutes façons, j'informerai au moment voulu.

Avertissement : Le rating n'est peut-être pas encore fixé, mais une chose est sûre, il y aura un slash dans cette histoire ! Donc, les homophobes, ouste, dehors, on veut pas de vous ici !

Pairing : Bon vous vous en doutez, je l'annonce le voilà : Harry Potter / Draco Malfoy !!!! Tindinnnnn ! A noter que ce sera DraCCCCCo Malfoy et non pas DraGGGGo MalEEEEfoy dans cette fic. Je préfère si ça vous dérange pas :-D

Note de l'Auteur :

Coucou mes lecteurs !!

Fiou, je l'ai écrit vite celui-ci ! J'espère que ça ne s'en ressentira pas dans la qualité... Je compte sur vous pour me le dire ! On approche des 8000 mots / chapitre, c'est-à-dire le double du premier...

Il se passe beaucoup de choses dans ce chapitre !! L'atmosphère se réchauffe, hauts les cœurs, pas de quartiers ! Hum hum... Je disais. J'espère de tout cœur que vous allez l'aimer ! Laissez-moi une review...

Voici vos RAR :

Artémis : Merci beaucoup d'être toujours au rendez-vous, voici le tout nouveau chapitre, 1er jour dans les bacs, il faut se l'arracher, en plus il est en solde, non, vraiment, n'hésitez pas ! J'ai le même à la maison ! Euh... Pardon pour cette interruption, la folie de l'auteur a pris le dessus... Laisse une review si tu peux !

Shinobu-Sû : Hello ! On en apprend tous les jours ! Je le saurai, c'est important pour la culture G, Kawai mignon ! Je vais ENFIN pouvoir me vanter de savoir parler le japonais ! lol En tout cas, merci pour le compliment, je fais de mon mieux ! :) Au fait, je crois qu'on s'est mal comprises : je voulais dire : je pense à 70 POURCENT qu'il y aura plus de 10 chapitres. Lol. Sorry pour la fausse joie ! Mais j'ai l'intention de faire après la version de Draco dans une autre fic, puis une suite. Donc, dans les deux cas, je pense qu'on approchera des 30 / 40 voire 50 chapitres en tout. Voilà, a plus ! Merci !

Titia : Ca me fait plaisir que tu aies pris le temps de tout lire d'un coup ! Figure-toi que je n'avais pas pensé à Notting Hill ! C'est en relisant que je me suis rendue compte que c'est vrai, le coup des journalistes au pied de la porte peut faire penser à ce film ( film qui est d'ailleurs magnifique ! ). Pour le POV de Draco, que tout le monde veut... Je sais qu'on y gagnerait à connaître ne serait-ce que quelques lignes des idées de Draco mais... Je suis résignée à ne rien dire sur ce qu'il pense, car, premièrement, je veux que cette fic soit entièrement consacrée à Harry, et c'est vrai que ça parait plus déroutant au début que toutes les fics où on voit les POV des deux personnages un chapitre sur deux, mais je veux que le lecteur ( attention on entre dans des pensées d'auteur ! lol ) ressente comment Harry peut vivre la situation. C'est-à-dire qu'il ne sait rien de rien de rien de rien sur Draco, lui qu'il pensait tant connaître. Ca arrive à tout le monde, enfin je sais pas pour toi Titia, moi je serais un peu perdue en face de quelqu'un avec qui je dois vivre pendant 4 mois, et que je ne connais pas. Et voilà, pour cette fic, je veux juste la vision des choses de Harry. Et puis deuxièmement, c'est pour garder un peu de suspense jusqu'à la fic de la version de Draco :) Voilà, bisous !

Lee-NC-Kass : Kikoo ! Bon bah écoutez les filles, je vais essayer d'aller voir Alexandre, en empruntant ici, en empruntant là ( d'ailleurs si vous voulez faire un don, cliquez ici ! lol ) et j'vous dirai ce que j'en pense ! Eh oui, pour moi aussi c'est dur de ne pas les faire se sauter dessus, mais c'est une histoire d'amour avant tout, alors... Mais vous allez voir dans ce chapitre, ça se réchauffe un peu ! lol Bravo pour la p'tite phrase, j'aurai pas dit mieux moi-même ! Merci d'avoir posté une review ! :) A plus !

Slydawn : Coucou toi ! Merci beaucoup pour les compliments, ça me touche que tu aies pris la peine de faire tout ça pour pouvoir lire ma fic, c'est très gentil ! :) Voila le cinquième chapitre, j'espère que tu l'aimeras autant ! A bientôt !

Marrypier : Salut ! Merci beaucoup, voici la suite !

Linaewen Ilca : Hello ! Muriel Robin est mon humoriste préférée, dès que je la vois je peux pas m'empêcher de sourire, alors dès qu'elle ouvre la bouche je t'en parle pas. Attention on se met tous au japonais ! lol Non, pour être sérieuse – attendez-vous au pire ! lol - c'est vrai qu'ils sont mimi tous les deux, et je veux pas que ce soit les deux gros boff de service lol. En effet, je déteste les paparazzi, je ne dis pas que les "stars" – ce mot ne veut rien dire mais bon... y en a pas d'autre alors ! – sont des modèles à suivre, mais ces imbéciles avec leurs photos arrivent parfois à leur gâcher la vie ! C'est dingue ! Nouvelle campagne de pub de Fleur Fanée sur vos écrans : "L'appareil photo tue ! Attention aux flashs ! Ne roulez pas à plus de 50 dans les villes !!!" lol. J'espère que tu sentiras toute la profondeur de ce chapitre...... lol ! Comme je le disais dans la RAR de Titia, cette fic est consacrée aux pensées de Harry, donc je pensais qu'un moment de "déroutation totale" était obligatoire lol. En ce qui concerne les 3 baisers comme tu dis, moi, personnellement, je n'attendrai pas que Harry pleure pour passer à la pratique ! lol. La théorie ça sert à rien ! lol. Je ne sais pas si la maladie de Twinnie aura une très grande importance dans l'histoire. J'y réfléchis. Peut-être plus tard, je verrai. Harry va suivre à la lettre ce que Dumbledore lui a dit : il ne pourra lui dire qu'il savait que lorsque Draco l'aura découvert par lui-même, pas avant. Et ça risque de ne pas tarder. Chutt... En effet, il y a un BOUM à prévoir ! lol Ca ne servirait pas à grand-chose que je te donne l'adresse de Kate ( ni celle de Rita Skeeter ) parce que je leur ai déjà réglé leur comptes personnellement lol ! Allez, kiss, a plus. Laisse une review si tu peux !

Addams42 : Oh ce n'est pas grave d'avoir reviewer tard, ça me fait tout autant plaisir ! Les ordis le font exprès. Dès que tu as qqch d'important à faire, ils plantent lol. Finalement je ne sais pas si les chapitres vont aller en raccourcissant, mais je ne garantis rien ! Non mais dis donc ! Harry a plus de 3 neurones tout de même ! Il en a 4 ! lol. Non je plaisante bien sûr, mais Harry en effet, va mettre du temps à réaliser ce qu'il lui arrive. A plus !!

Fleur


Chapitre 5 : On se frôle de trop Malfoy !


L'après-midi, nous jouâmes aux échecs ( il s'avérait d'ailleurs qu'il était aussi bon que Ron, peut-être même meilleur ). J'étais de plus en plus déboussolé, je ne comprenais pas ce qu'il se passait depuis ces quelques jours.

Depuis qu'il était là, je me comportais comme une... une Moldue adolescente devant le poster de son chanteur préféré. Je ne comprenais pas. Je veux dire. C'était mal, c'était Malfoy. C'était complètement anormal ! Moi j'étais dirigé vers les filles ! Enfin, qu'on se comprenne bien, vous et moi, je n'avais aucune attirance de quelque sorte que ce soit envers Draco, laissez-moi rire. Mais seulement enfin... Ca me faisait étrange de dire ça mais... J'avais déjà été amoureux, de Kate en particulier, et je connaissais les symptômes. Votre bouche qui s'assèche lorsque la fille rentre dans la pièce où vous êtes, votre cœur qui se met à battre comme s'il voulait que vous battiez le record du cents mètres haies, vos yeux qui n'arrivent pas à se détacher d'elle... Tout ça je connaissais ! Et c'était vraiment bizarre que ces symptômes se présentent avec... un mec. Vraiment je ne comprenais pas ce qu'il se passait. Et pourtant, croyez-moi, je me connais. Je sais quelles sont mes préférences en matière d'amour ou de sexe, ça c'est clair. Et puis, ce n'était pas imaginable un seul instant que je puisse être attiré par un... mais non !

D'ailleurs je ne sais pas pourquoi je vous parle de tout ça, ça ne mène à rien. Il n'y a aucune conclusion à en tirer, c'est juste... Je l'aimais vraiment Kate. Et je suppose que notre rupture me faisait plus de mal que je ne voulais l'admettre. C'est normal de perdre les pédales dans une situation comme ça. Non ?

Pendant une partie commentée par Twinnie, nous nous posions des questions ayant plus ou moins de rapport avec notre enfance. J'eus droit à "Mais je comprends pas pourquoi tu ne t'es jamais rebellé contre eux !" ou encore au fameux "A ta place, j'aurais...". Il avait du culot, je me serais bien imaginé envoyer balader comme il faut l'Oncle Vernon ! Seulement je n'aurais plus jamais revu la lumière du jour ! Il est marrant lui ! Mais nous parlions aussi de choses comme nos chansons préférées. D'ailleurs, Draco me proposa de sortir ce soir-là. N'ayant rien à faire, et puis étant curieux de voir comment Draco allait se comporter en boîte, j'acceptai. Il m'emmènerait dans une boîte sorcière que je ne connaissais pas. Il faut dire que je ne sortais presque jamais avant. J'avais horreur de ça. Et puis, nous étions mieux à la maison avec Kate. Mais bon, ce n'était pas comme si j'avais le choix à ce moment-là, ce foutu pari m'en réservait encore des belles, je le sentais !

Je lui demandai aussi avec qui il était sorti. Il me donna des noms pour moi inconnus, ou alors qui me faisaient juste voir un visage, une silhouette. Je fus très surpris de voir qu'il y avait parmi tous ces gens des filles, des garçons, des cousines, cousins, et aussi des Sangs-de-Bourbe. Draco Malfoy n'était vraiment pas celui que je pensais. Qu'étaient devenues ses railleries, ses moqueries ? Où était partie sa voix arrogante ? Qu'avait-il fait de ses manières de Prince ?

Je me posai beaucoup de questions ce jour-là.

J'étais en train de me faire massacrer aux échecs pour la troisième fois lorsque le téléphone sonna. Draco sembla paniquer à cause de la sonnerie ce qui me fit rire et je lui dis que ce n'était rien.

Je décrochai et quand je reconnus la voix de la personne à l'autre bout du combiné, j'aurais préféré ne jamais l'avoir fait :

"- HARRY ! JAMES ! POTTER !!!!! PEUX-TU M'EXPLIQUER POURQUOI J'AI LU CE MATIN DANS LES JOURNAUX QUE MALFOY ETAIT CHEZ TOI ?! MH ?! QU'EST-CE QU'IL FOUT ICI ?!
- Oh bonjour Hermione...
- IL N'Y A PAS DE "BONJOUR HERMIONE" QUI TIENNE ! HARRY TU VAS M'EXPLIQUER CE QUI SE PASSE ET MAINTENANT !

" Si seulement je le savais moi-même..."

- Hermione, je suis désolé, c'est une longue, longue, très longue histoire et je n'ai pas le temps là. Tu n'as qu'à passer demain, on va dire, à 17 h, on prendra le thé. Allez, à demain.

Et je raccrochai. Nous nous étions mis dans une pagaille impossible. Ca allait être l'enfer. J'étais obligé de reporter les explications au lendemain pour avoir le temps de savoir quoi lui dire avec Draco. Nous n'étions pas sortis de l'auberge comme on dit.

Je m'assis dans le fauteuil et me passa le visage dans les mains.

- Ca va ? me demanda Draco, d'une voix curieusement inquiète.
- Oui, répondis-je, ça va, jusqu'à demain 17 h ! Draco, c'était Hermione. Elle voulait savoir pourquoi tu étais là, elle a lu les journaux...
- Oh... Mais pourquoi tu ne lui as rien dit ?
- On voit que tu ne connais pas Hermione toi...

Il haussa les épaules et je continuai.

- Draco, ça va virer au cauchemar. Je sens déjà l'arrivée de Hermione. Elle va venir, t'ausculter de haut en bas, elle va te poser un milliard de questions, au moindre faux pas, elle va te virer dehors à coups de pompes dans le cul Draco ! Quant à moi... Je pense que je vais finir en une très jolie boîte sur sa cheminée. Et elle vient demain à 17 h, elle aura déjà vu nos photos dans les journaux... Elle va me passer le plus gros savon de toute l'histoire des savons du monde !
- Je suis sûr que ça ne sera pas si terrible !
- Ecoute on verra. Moi je sais déjà comment ça va se passer. Oh ! Surtout, devant elle, ne prononce pas le nom de Ron. Jamais, quoi qu'il arrive. Là, ça sera catastrophique.
- Pourquoi ? Il s'est passé quelque chose ?
- Oui... Je me suis embrouillé avec lui et les Weasley au début des vacances.
- Mais, tu m'as dis avant-hier que tu devais passer chez lui ?...

" Merde..."

Il fallait que je trouve quelque chose à dire. Vite, vite... Et comme d'habitude dans les situations flippantes, je répondis à côté.

- Hum... Je... En fait... Et tu vois... Alors après... Et puis... Donc moi... Tu vois quoi !
- Harry, menaça-t-il d'une grosse voix.
- Oui ?... répondis-je en m'attendant à ce qui allait m'arriver.
- Harry, dis-moi la vérité.
- J'ai parlé à Dumbledore pendant que tu n'étais pas là.
- QUOI ??!! Tu lui as dis quoi au juste ?!

Je n'avais vraiment pas envie de m'engueuler avec lui, maintenant. Ca faisait déjà deux fois dans la même journée, stop, c'était bon, je saturais. Et c'était vraiment éprouvant de m'engueuler avec Draco, quelque part, ça me touchait.

- Rien, vraiment Draco, c'n'était pas important, essayai-je.
- Alors pourquoi me l'as-tu caché si ce n'est pas important ? Mh ?!

C'est qu'il y tenait !

- Bon, si tu veux tout savoir, je lui ai demandé pourquoi il t'avait envoyé chez moi vraiment, voilà, lui confiai-je.

Le jeune homme blond assis en face de moi fronça un sourcil et releva l'autre dans une expression digne des plus grands détectives privés.

- C'est tout ?! Tu m'as caché ça ? Je sais que je suis sensible, m'enfin pas à ce point Harry !

Je me sentis con tout à coup. Il avait raison, j'avais été stupide. Mais bon, je ne pouvais pas tout lui dire sur mon petit entretien avec Albus. Nous avions évité de justesse un autre dérapage. Je ne le connaissais pas bien encore ( ça faisait pourtant sept ans... ) mais une chose était sûre depuis qu'il était chez moi : je n'aimais pas me disputer avec lui.

Nous reprîmes notre partie d'échecs. J'essuyais ma quatrième défaite ( le nom de ce jeu me convient parfaitement ! ) lorsque la pendule sonna 19 h.

Draco sourit et me dit qu'il allait prendre une douche. Je pris la salle de bain juste après lui. Je pris une douche brûlante et relaxante, j'adorais mon gel douche. C'était un parfum de fleur, l'Orchidée du Mexique. Le slogan de la marque : "Exaltez vos sens". Je sortais et entendis la porte de la chambre de Draco se déverrouiller. J'attrapai une serviette en vitesse et l'enroulait autour de ma taille. Je vis Draco du coin de l'œil ouvrir la porte et passer la tête par l'entrebâillement alors que j'étais de dos et me regarder de haut en bas. C'était très étrange, c'était la première fois que je me sentais maté par un mec. Je me retournai et le vis qui continuait à me fixer, spécialement le torse. Ca commençait à devenir gênant là ! .....nda : Oh ! Pardon Mme Musquin ! lol Le Père Noël Est Une Ordure ..... Je sentis le rouge me monter aux joues. Ah non, ce n'était vraiment pas le moment.

- Quoi ? Tu n'as jamais vu un garçon ?

Draco sembla reprendre ses esprits.

- Hein ?! Non ! Enfin si ! Roh, tu m'as compris !

Il entra et je remarquai spécialement les vêtements qu'il portait. Ca me faisait drôle de le voir habillé en Moldu. Mais quel Moldu ! Tout de noir et de blanc vêtu, la classe... Un jean taille basse noir avec une ceinture blanche et un débardeur noir, ainsi que les toutes dernières baskets à la mode, noires et blanches. Il se mit du déodorant, se regarda vite fait dans la glace et sortit en me jetant un dernier regard avec un petit sourire.

J'eus des papillons dans le cœur. Je me mis sur mon 31, attendez je ne voulais pas faire tâche à côté de lui ! Je sortais de mon armoire mon plus beau jean, celui que je réservais pour les grandes occasions, pris un débardeur blanc et une veste en cuir noire, s'il faisait frais dans la soirée. Je terminai ma toilette, mis du parfum et descendis rejoindre Draco dans le salon. Il parlait avec Twinnie. Lorsque j'arrivai devant eux, cette dernière siffla l'air que tout le monde connaît, celui que fait le loup lorsqu'il voit la femme qu'il aime dans le célèbre dessin animé.

Draco approuva de la tête et dit :

- Pas mal, pas mal Potter. Tu peux espérer être un jour à ma hauteur...

Je rigolai et le frappai doucement à la tête. Twinnie monta au premier.

- Si tu me permets une réflexion, tout de même, Harry...
- Mais je t'en prie !
- Ca fait vraiment bien hein, tes vêtements tous ça, mais y a un truc qui gâche tout.

Mes espoirs furent anéantis. Dommage...

- C'est l'étiquette de ton jean qui ressort Harry !

Il commençait à rire, mais à rire !

- Ah Ah Ah ! Très drôle Draco ! Marre-toi, marre-toi, on verra bien qui c'est qui va bien rigoler vers la fin aussi ! ..... nda : Jamel 100 pourcent Debbouze. Je recommande. .....

J'essayai de la remettre, mais je n'arrivai pas à l'attraper. Draco se leva et se dirigea vers moi. J'eus un mauvais pressentiment. Il s'approcha très près et se mit derrière moi. Il me rentra l'étiquette à l'intérieur du pantalon. Je n'osais plus bouger et j'étais en apnée malgré moi. Il chuchota à mon oreille :

- Tsss... Je t'imagine mal danser avec un truc qui sort de ton pantalon...

Il se décolla de moi ( on était vraiment très proches... ) et me frôla les fesses avec ses doigts en partant prendre ses clés.

Je réalisai le double-sens de ce qu'il venait de me dire et souris.

" Pervers ! "

En mettant ma baguette dans ma poche, je braillai au revoir à Twinnie qui était montée au premier étage et fermai la porte à clés.

Il faisait une chaleur étouffante dehors et j'enlevai ma veste sur le champ après avoir rangé mes clés dans une poche. Je me tournai vers Draco, l'imaginant soudainement comme je l'avais vu le matin ( bon, le midi... ), torse nu.

- On y va comment ?
- J'ai pris la liberté d'appeler la Navette par le réseau Chemi-Net quand tu t'habillais. Elle ne devrait pas tarder maintenant, dit-il, en s'asseyant sur le trottoir, sous le soleil tapant. Tous les sorciers qui vont dans les clubs le soir prennent la Nav... Ah la voilà !

Il pointa du doigt une limousine volante dans le ciel qui arrivait droit sur nous et se leva. Elle se posa en douceur et le chauffeur sortit de la voiture.

- Je suis Vlad', votre chauffeur pour la soirée M. Malfoy. En voiture tout le monde ! Oh, bonjour M. Potter, ajouta-t-il en me reconnaissant.

Ses yeux allèrent de Draco à moi puis de moi à Draco plus vite que les spectateurs d'un match de tennis avec un petit sourire que je n'aimais pas trop. La dernière portière s'ouvrit par enchantement et nous nous dirigeâmes vers le bout de la voiture ( ce qui prit un temps considérable étant donnée sa longueur ).

Draco tint la portière, mit une main derrière le dos, bomba le torse et dit d'une voix pompeuse :

- Après vous M. Potter...

Je rigolai et entrai dans la limousine, qui était un vrai palace. Ils n'avaient pas lésiné sur les moyens ! Tout de cuir crème, le bois verni d'une splendeur à vous en couper le souffle, un écran de télé, une mini-cheminée, un minibar, vitres teintées... Je me sentais comme une star Moldue se rendant aux Césars. Draco s'assis à côté de moi après que je sois entré.

- Ah... Je préfère ce genre de voiture ! Ca change par rapport à la tienne...
- Oui, bon euh, ça va hein... C'est bon... Et puis d'abord j'te ferai dire que... Il y a quelque chose à boire ? m'interrompis-je.

Il rit et regarda dans le minibar alors que la limousine décollait. Bizarrement, nous ne ressentîmes aucune sensation, elle aurait pu monter à la verticale, c'était comme si nous planions déjà. Draco sortit une bouteille de Whisky. Il la regarda et haussa les épaules en prenant deux verres.

- Non merci, pas pour moi ! dis-je avant qu'il ne se rasseye.
- C'est pas vrai... Tu me demandes s'il y a quelque chose à boire, faudrait savoir !!
- Non, c'est pas ça, je ne bois pas d'alcool (1), dis-je un peu gêné.
- Tu bois pas d'alcool, répéta-t-il en rigolant, tu es sain à ce point ?! Tss... Tu ne sais pas ce que c'est que la vie toi !
- Si, justement, je sais ce que c'est...
- Bon enfin bref, je vais pas boire tout seul, dit-il finalement en rangeant la bouteille et les verres.

Je regardai par la fenêtre et vis le sol bouger à une vitesse impossible. Je ne reconnaissais plus rien, j'étais perdu au-dessus d'une étendue de gris, les immeubles se mêlant aux rues, les villes se mêlant aux villes. Puis le gris se transforma d'un coup en bleu et je réalisai que nous étions au-dessus de la Mer d'Irlande de part les îles et les plaines vertes qui approchaient.

- A quelle vitesse volons-nous ? demandais-je au chauffeur, très inquiet.
- Oh, M. Potter, ne vous inquiétez pas, la voiture est assez vieille, je sais, mais vous y serez dans les temps je pense !

Je réitérai ma question puisqu'il n'avait apparemment pas compris ce que je voulais dire.

- Secret de la maison...

Il y eut un blanc. J'ai horreur de ça. Ca signifie qu'on n'a rien à se dire ou pire encore qu'on ne trouve rien à dire ! J'essayai de trouver quelque chose mais vraiment rien ne me venait. Ca faisait déjà cinq bonnes minutes que nous volions, et aucun mot n'avait été prononcé. Draco brisa le silence.

- J'espère que tu sais danser !
- Ca dépend sur quoi ! Je sais pas danser le tango !
- Non, je ne sais pas, je te parle de... danser ! C'est tout simple !
- Pour toi peut-être mais... Ils passent quoi comme musique là-dedans ?
- De tout.

" Génial... "

Je n'avais pas pensé à ça. J'allais devoir danser. Mais j'aurais l'air d'un con à danser tout seul ! Lui, il devait connaître du monde dans cette boîte ! Moi, je n'y avais jamais mis les pieds ! Tout à coup, je ne voulais plus y aller. Plus du tout. Il était hors de question que je sorte de cette voiture. Je n'avais qu'à dire que j'avais mal au ventre... Non, il me prendrait pour un lâche. Non, c'était décidé, j'allais y aller, coûte que coûte, lui montrer que je savais rester digne et solide pendant la bataille !

Le chauffeur nous dit à travers la vitre que nous étions arrivés et qu'on pouvait défaire nos ceintures. Je ne voulais plus être solide et digne, je voulais être de la gélatine et rentrer chez moi en rampant, à la nage, et en rampant ! Mais, je le fis quand même, et sortis de l'immense voiture.

Je crus rêver lorsque je vis où j'étais arrivé. Je me croyais au Festival de Cannes – je pense que les limousines éparpillées un peu partout dans mon champ de vision ont légèrement contribué à cette vision des choses.

Nous nous trouvions devant une immense discothèque d'où sortaient des rythmes entraînants. Une foule de sorciers se pressait devant l'entrée et bon nombre étaient recalés. Ca avait l'air d'être assez 'select'. Un panneau géant au-dessus des portes sûrement visible à des kilomètres à la ronde sur lequel était écrit 'A Way To Heaven' en lettres d'or sur fond blanc et auquel étaient rattachées des ailes était entouré d'une impressionnante fumée qui changeait de couleur au moins trois fois par seconde. Des lumières projetées dans le ciel d'un peu partout me donnaient l'impression que j'allais rentrer dans le plus bel endroit du monde. Ils avaient déroulé un tapis rouge de l'entrée jusqu'au bout de la file d'attente. Les gens souriaient, quelques uns dansaient déjà.

Je jetai un coup d'œil à Draco qui souriait de satisfaction et faisait le tour de la limousine. Je commençais à avancer vers la file d'attente mais Draco me retint par la main.

- On me connaît ici Harry, on rentre pas par là nous.

Je le suivis, et remarquai qu'il ne lâcha pas ma main. J'étais gêné, je voulais la retirer de la sienne, mais j'avais l'impression que ça ne lui plairait pas. Nous faisions le tour de la file d'attente, certaines jeunes filles criaient en nous voyant, ce qui renforça encore plus mon impression de Star d'Hollywood. Bon, je sais que nous sommes célèbres, mais il ne faut pas exagérer tout de même.

Nous doublâmes tout le monde et allâmes se présenter directement devant les videurs qui sourirent franchement à la vue de Draco. Il avait l'air d'être apprécié. J'entendis un drôle de bruit à l'intérieur, et la musique changer. William, le videur se dégagea du chemin et nous rentrâmes, toujours la main dans la main.

A l'intérieur, le blanc était omniprésent. Les murs blancs, la moquette blanche, les poufs blancs, les tables blanches, le personnel habillé en blanc. Etrangement, rien n'était sal, pas une trace de pas sur la moquette, pas un pli sur la jupe des serveuses, rien. Je me sentais dans les nuages, au Paradis. La musique calme rendait tout le monde serein, tout le monde souriait, il y avait quand même une drôle d'ambiance.

" Ils ont tous fumé ou quoi ?"

Merlin merci, Draco vit un barman qu'il connaissait et il me lâcha la main lorsque ce dernier le prit dans ses bras. Ils parlèrent un peu de la mort des parents de Draco, ce gars avait l'air gentil. Je m'installai confortablement dans un pouf moelleux à côté d'eux, je me sentais comme dans un cocon. Je regardai les gens danser un slow, il y avait beaucoup de couples, de toutes sortes, des femmes ensemble, des hommes ensemble, des femmes et des hommes. C'était bizarre. Draco me rejoint peu après et nous allâmes nous installer autour d'une table. Nous commandâmes deux milkshakes alors qu'une serveuse passait.

Nous parlions de tout et de rien, et je redoutais comme jamais le moment où Draco allait s'exclamer "Oh ! J'adore cette chanson ! Viens !". J'avais sous-estimé cette boîte. Toutes les trois à quatre chansons, les décors changeaient, de plus en plus sublimes. Un en espèce de 'flop' – le même que j'avais entendu avant d'entrer – les poufs blancs se transformaient en chaises roses de même que les tables quand le DJ passait d'une musique reposante à langoureuse. Sur des chansons entraînantes, les murs se teintaient de couleurs vives, les gens se déchaînaient et me faisaient me demander comment autant de gens étaient entrés sans que je m'en aperçoive. La salle était pleine à craquer. Je remarquai aussi que, comme m'avait dit Draco, ils passaient toutes sortes de musique : de la variété, du rock, des chansons moldues, des slows, des chansons plus... chaudes, et je crus même entendre des chants grégoriens, pour vous dire ! ..... nda : non, je plaisante là ! lol .....

Je buvais mon milkshake quand je vis Draco en face de moi, les yeux fixés dans le vide, au dessus de mon épaule. Ma curiosité fut trop forte et je dus faire fonctionner mes méninges pour voir ce qu'il y avait derrière moi – je ne pouvais pas simplement me retourner ! C'était trop douteux ! Alors je bougeai et me mis dans son champ de vision de façon à ce que premièrement, il arrête de fixer ce point derrière moi. Je me penchai ensuite en avant et fronçai les sourcils en regardant droit devant moi, comme si j'avais vu quelqu'un que je connaissais, mais que j'avais un doute. Je vis du coin de l'œil que Draco suivait tout mon petit manège. Il se retourna pour voir vers quoi toute mon attention était portée – il risquait d'être déçu ! J'eus juste le temps de tourner la tête et de remarquer un garçon, plutôt mignon dans son style je dois l'admettre, un sourire révélant des dents blanches et éclatantes, assis juste derrière nous, pile dans l'axe, comme éclairé par un rayon de lumière venu du ciel. Pour un peu, j'aurais entendu "alléluia !".

" C'était donc ça qu'il regardait comme ça ?! "

Je n'osai pas me retourner une deuxième fois, mais j'essayai d'écouter la conversation de la table de derrière. Il devait s'appeler Steven. J'eus du mal à distinguer les voix des deux garçons ( un l'accompagnait ) mais si c'était bien ce que je pensais, il avait une assez jolie voix. Enfin, je veux dire, je n'étais pas en train de flasher sur lui, hein ! Beurk ! Mais bon, comme il avait l'air d'intéresser Draco... Je voulais voir à quoi ressemblait le style de gars qu'il aimait. Pas que ça m'intéresse hein ! Mais, c'était juste comme ça.

Draco me parlait mais je n'entendais rien. J'écoutais derrière. Plus ils parlaient, plus j'avais envie de vomir. Leur discours me répugnait.

- Jusqu'à quelle heure ?
- Au moins trois heures du matin ! On s'est pas arrêtés ! Je l'ai pétée pendant 4 heures mon gars ! Et sans capote ! se vantait ce mystérieux Steven.
- T'es sérieux là ? demandait l'autre.
- Tu me connais, vieux ! Le meilleur c'est qui ? C'est Stevy. La cochonne, elle en redemandait en plus, mais je bossais le lendemain... confirmait ce Steven.
- Roh la salope ! C'était qui déjà ? Mélinda ou Stéphanie ?
- Alex.

Beurk ! Beurk ! Et re-beurk ! Ils étaient vraiment dégueulasses ! Je dis pas qu'il ne faut pas parler de tout ça, je ne suis pas coincé, m'enfin quand même ! C'était tellement dégradant pour la femme ! Remarquez qu'il faut être sacrément conne pour accepter de coucher avec un lourdingue pareil ! Mais ce n'est pas une raison ! La fille serait humiliée si elle entendait ça. De toute façon, je crois que je dois avoir un train de retard par rapport à ma génération. Ils aiment tous se manquer de respect, c'est à celui qui humiliera le plus l'autre. Ils aiment être en rapport de force, toujours en compétition, vraiment je ne les comprends pas. Au risque de paraître vieux jeu, je trouve ça singulièrement stupide, pas vous ?

- OUH OUH !! HARRY ! m'appelait Draco.

Je n'avais pas fait attention. Je pensais aux deux abrutis derrière et je n'avais pas vu Draco se lever. Il était resté debout devant moi, moi qui regardais mon milkshake d'un air, que si je me voyais, je qualifierais d'absent, pendant qu'il s'efforçait de se faire entendre. Je n'avais pas non plus senti sa main prendre la mienne et me tirer vers la piste de danse où des corps se frôlaient plus ou moins en fonction des couples, sur des sons assez explicites. Il me tira de mes pensées lorsqu'il mit ses mains sur mes épaules et qu'il me secoua comme un prunier en s'écriant "OUH OUH !! HARRY !". Là, je me rendis compte de l'endroit où j'étais, avec qui, et ce que je m'apprêtais à faire. Draco avait toujours ses mains sur mes épaules et il s'était rapproché nettement, une jambe entre les miennes. Je fus de nouveau déconnecté. Tous ces gens qui nous regardaient ! Ils devaient se dire : "Ah ! Harry Potter est gay ! Bah !". Je ne pensais pas qu'on allait danser ensemble, enfin, c'était impossible ! Je regardais autour de moi et ne voyais que des couples. Juste en face, une femme et un homme se frottaient l'un à l'autre d'une manière très... suggestive, c'est le moins que l'on puisse dire. Mon esprit s'embrouillait, et je voyais Draco qui cherchait mes yeux avec les siens. Je savais ce qu'il voulait, il voulait me regarder dans les yeux, comme il l'avait fait le soir où il était arrivé, sous la pluie. Je dus réfléchir en un millième de seconde, je ne voulais pas qu'il me prenne pour un attardé.

Mais ce dut être trop long pour lui puisqu'il se pencha vers moi, légèrement contrarié, et me chuchota :

- Qu'est-ce qu'il y a ?

"Vite, une excuse ! Vite !"

J'eus une idée. L'idée qui sauve tout. On en a toujours une dans les moments comme ça. Je me penchai à mon tour et lui dis dans l'oreille :

- Je... Je ne sais pas danser ça... Viens...

Tout cela agrémenté d'un petit regard désolé, non, vraiment, quand je vous dis que j'aurais pu être comédien ! En plus, ce n'était pas faux. J'avais déjà entendu du dancehall, cette musique qui envoûte les Moldus en boîte et dans les fêtes. Mais de là à le danser... Avec un garçon en plus ! Non, c'était ridicule !

Me croyant sain et sauf, je me retournai et commençai à revenir à notre table. Oh, comme ma chaise me semblait douillette vue d'ici ! Je sentis une main me retenir le bras, et m'empêcher d'avancer vers mon destin...

"C'était trop beau..."

Draco m'attira à lui et je me retrouvai 2 secondes plus tard à quelques centimètres de son corps. Il eut un regard amusé et me murmurant :

- Alors je vais t'apprendre...

On se regardait dans les yeux et je n'osai rien dire. Mon cœur battait beaucoup plus vite que la normale. C'était inquiétant.

Il prit ma main gauche et la déposa dans le bas de son dos. Il mit ma main droite sur son épaule gauche. Sa main gauche vint se poser sur mes hanches tandis que l'autre encerclait mon cou, les doigts sur ma nuque.

Je ne respirai plus. Nous étions si proches. Je me sentais fermement attaché au sol, et j'étais convaincu de ne pouvoir en décoller mes pieds.

Son genou gauche sépara mes jambes, jusqu'alors solidement liées l'une à l'autre. Je me rendis compte qu'elles tremblaient. Nos yeux se ne quittaient pas, je n'arrivais pas à détacher les miens de cet océan gris devant moi. J'ai toujours été fasciné par la mer.

Il du sentir que j'étais crispé car il me murmura :

- Détends-toi... Et pense à respirer.

J'inspirai profondément, réalisant que l'air commençait à manquer dans mes poumons. Mes membres se détendirent comme il le demandait. Seuls ma tête et mon cœur semblaient ne rien comprendre, totalement ailleurs.

Je me calmai en pensant que ce n'était qu'une danse, après tout. Il commença à bouger.

"Oh. Mon. Dieu."

Ces trois mots résument bien mon état d'esprit pour les 10 minutes qui suivirent.

Son bassin se rapprochait de plus en plus du mien à une lenteur incroyable et nous finîmes par être collés l'un à l'autre. J'étais électrisé. La musique me donnait envie de danser mais j'étais complètement paralysé. Je remarquai que nous avions la même taille, à quelques millimètres près.

Il pressa mes hanches en souriant pour que je me bouge. Je me rassurai et repris contenance, ce n'était rien qu'une danse. Et je me mis à danser.

Je suivais les mouvements de Draco qui arborait un délicieux petit sourire en coin. Je me pris à la danse peu à peu. Je serrai Draco encore un peu plus contre moi tout en ondulant nos corps sur les rythmes fiévreux. Sa tête vint se caler sur mon épaule et j'avais maintenant la vue de son cou pour moi tout seul.

Cette odeur...

Il n'y avait plus que nous deux dans ma tête sur la piste. Je me surprenais des fois à faire des choses qui ne me ressemblaient pas, comme caresser son dos avec ma main ou frotter l'intérieur de mes cuisses contre sa jambe. Je ne sais ce qui me prit. Un flot de nouvelles émotions pour moi coulait sur mon cœur. C'était les chutes du Niagara plus qu'autre chose... Mon cœur battait à une vitesse folle et j'eus peur qu'il n'explose. J'avais envie de le serrer encore plus fort contre moi, de sentir ses bras puissants m'encercler la taille, et d'autres choses encore indicibles.

"Mais ce n'est pas parce que c'est Draco, non, je pense que n'importe qui, qui me ferait les mêmes choses, me rendrait dans cet état."

Cette pensée m'effraya. Ca aurait du me dégoûter. Un garçon dansant avec un autre ce type de danse... Les gens devaient se poser des questions sur moi ! Mais j'oubliai tout ça lorsque Draco se décolla de moi, me fit tourner et lorsque mon dos se retrouva contre son torse. Les lignes de nos corps, se complétant parfaitement, ondulaient sur cette musique intense. Je sentais ses muscles contre mon dos, je sentais quelque chose contre mes fesses, ses jambes s'imbriquant totalement avec les miennes. Nous étions véritablement collés l'un à l'autre... Il nous faisait bouger à un rythme lent, très lent, et descendait une main le long de mon ventre. Elle descendait, descendait, descendait... Elle était maintenant très très bas et il ne fallait pas qu'elle aille plus loin sinon je n'étais plus maître de mes actes. Heureusement, sa trajectoire changea au dernier moment, sa main continua le long de ma cuisse et finit par remonter sur le côté, me frôlant les fesses au passage. Son souffle se perdait contre ma nuque et je sentis un dangereux frisson menaçant de me faire trembler tout le corps lorsque Draco murmura, les lèvres sur mon oreille :

- Tu te débrouilles pas si mal... Tu apprends vite...

Nous continuâmes ainsi pendant environ 5 minutes, changeant de position de temps en temps, nous fondant dans la foule alors rassemblée sur la piste de danse. Puis après ces moments assez intenses entre nous – je n'aurai jamais cru qu'un tel moment pouvait arriver avec Malfoy – la musique changea, les décors aussi. J'aurais pu continuer jusqu'au bout de la nuit comme ça moi. Le problème est que la nuit n'a pas de bout et qu'il fallait bien que je le lâche un moment donné. Nous nous séparâmes donc à cet instant. Draco me regarda en souriant, et je me sentis tout à coup très gêné de ce que nous venions de faire. Le DJ passait une musique ringarde et nous décidâmes d'aller se rasseoir. Sur le chemin je pouvais sentir le regard pesant de Draco sur mon corps. Deux secondes après que nous nous soyons rassis, le Steven de tout à l'heure vint à notre table, tout seul. Il avait une bouteille de bière à la main. Il posa sur moi ses yeux de rat et me regarda de travers. Loin d'être impressionné par ce minus en couche-culotte, je le fixai avec un air de dégoût en le dévisageant. Il posa ensuite ses yeux sur Draco et lui fit un sourire charmeur, enfin, s'il l'avait fait à moi, je peux vous dire que je lui aurais montré jusqu'où je peux être charmé ! Je l'aurais envoyé dehors à coups de pieds au cul croyez-moi !

- Salut beau blond, ça te dirait de danser ?

" A chier la technique de drague... Il va vous l'envoyer balader ce Steven, il va rien compr..."

- Ouais ! dit Draco en se levant, me jetant un petit coup d'œil. Ca te dérange pas Harry ?

" Nan mais c'est pas possible !!! Il me laisse tomber pour aller danser avec ce... ce... ce minable alors que c'était avec moi qu'il était censé passer la soirée, non ? J'y crois pas ! Et regardez-moi ce trou du cul, il est content, comment il me regarde ! Non mais j'hallucine !"

Draco était dos à lui et me regardait. Ce Steven de mes deux en profitait pour me regarder l'air de dire "T'as-vu-pauvre-con-je-vais-me-le-faire !". Je tournai les yeux vers Draco et lui dis d'une voix que j'essayai de contrôler :

- Nan, nan vas-y !

Il partit avec cette pourriture vers la foule. Ils n'avancèrent pas assez loin pour que je les perde de vue. Je les regardais danser et bouillonnais intérieurement.

Je veux dire. Je savais que ce mec était une ordure. Draco était en train de danser avec lui. Il ne savait pas, lui. Il ne fallait pas qu'il danse ou même qu'il parle avec ce Steven ! C'était un salaud de première ! C'est normal que j'aie réagi ainsi, ce gros frimeur méritait amplement la baffe que Draco ne lui avait pas donnée. Ignorant ! Je ne pouvais décemment pas la lui mettre à sa place, car nous étions en public, et parce que ce n'est pas mon genre. Mais si ça c'était présenté dans d'autres circonstances, mon sang n'aurait fait qu'un tour et j'aurais été parler à ce Steven ! En plus, quel nom horrible !!

Je vis Steven passer un bras autour de sa taille.

Et puis le fait que Draco danse avec ce connard juste après l'avoir fait avec moi, ça n'était pas très... rassurant quant à l'image qu'il avait de moi.

Je vis Draco passer un bras autour de sa taille.

"Pas que ça m'importe, je n'en ai strictement rien à faire, vraiment rien à faire ! Alors là, s'il veut s'enticher d'un obsédé pareil, c'est son problème !"

J'entrai dans une lutte féroce avec mes yeux pour qu'ils se détachent enfin de cette scène immonde, mais ce n'était pas chose aisée, et après chaque bataille de gagnée de mon côté, mes yeux revenaient à la charge plus obstinés que jamais. Au bout de 3 minutes, n'y tenant plus, je les rejoignis et séparai Draco de ce mec pitoyable. Après tout : à la guerre, comme à la guerre !

Ce dernier me regardait avec un air stupide, les yeux froncés et la bouche grande ouverte, indigné. Draco, lui, était visiblement choqué que je vienne le déranger...

- Qu'est-ce qu'il y a ? demanda-t-il.
- Il est tard, j'ai mal à la tête, je voudrais rentrer, dis-je, aussi aimablement qu'un gardien de prison.
- Oh...

Son regard s'adoucit et il essaya ( mal ) de dissimuler un petit sourire en coin. Il se retourna vers Steven et lui dit au revoir. Ce dernier me fusilla du regard avant de lui faire un clin d'œil. Je levai les yeux au ciel et soupirai devant ce sketch de drague ridicule.

Nous revînmes à la limousine qui nous attendait, moi, contrarié, lui, comme apaisé. Nous n'échangeâmes pas un mot pendant le trajet. Arrivés sur le pas de la porte, à la maison, au moment de mettre la clé dans la serrure, Draco me devança et ouvrit la porte. Je ne compris pas trop jusqu'à ce qu'il tourne la tête et tire la langue.

" Le gamin ! Puisqu'il veut jouer à ça... "

Il se dirigeait vers la cuisine, et sachant très bien ce qu'il avait en tête, je courus jusqu'au frigo sans prendre la peine de poser ma veste, ni de fermer la porte, et pris la bouteille d'eau, sous ses yeux perplexes. Je bus trois gorgées d'eau glacée puis posai la bouteille sur la table. Il s'approcha pour la prendre mais je le fis avant lui et bus le reste.

Draco me dévisagea vider l'objet de ses désirs avec une expression hébétée. Je la jetai à la poubelle et passai devant lui en souriant de toutes mes dents – je faillis lui chantonner le fameux 'nananananèreuh' des enfants. J'allai dans le salon et je vis Draco me suivre. Je m'assis confortablement dans le fauteuil, satisfait. Il se planta devant, un index pointé vers moi, les yeux plissés jusqu'à en devenir des fentes.

- Harry James Potter ! Ce que vous venez de faire ne mérite aucune pitié. Vous devez sans doute oublier notre pari ! Je vous interdis de le refaire ! Est-ce clair ?

Je ris et le poussai avec mes pieds afin qu'il tombe sur le canapé derrière lui. Il s'étala de tout son long et je lui envoyai un coussin dans la face. Nous nous battîmes à coups de coussin pendant près de 2 minutes puis Draco se leva, s'approcha et j'essayai de lui faire perdre encore l'équilibre. Il perdit l'équilibre, ça oui, mais... pas du bon côté. Il tomba sur moi. Nos visages étaient à environ 5 centimètres l'un de l'autre, les bouts de nos nez se frôlaient. Il s'était rattrapé de justesse en bloquant sa chute avec sa main, sur mon ventre. J'eus la respiration coupée. Je ne sais si c'était à cause de sa main sur mon ventre ou parce qu'il semblait ne pas vouloir se relever. Ca faisait bien 10 secondes que nous étions immobiles, chacun plongé dans les yeux de l'autre. Il était affalé de tout son poids sur moi, je ne pouvais pas me relever. Le seul capable de le faire, c'était lui, et il semblait être ailleurs. Cette odeur... Il fallait qu'il s'en aille, ou j'allais, j'allais... Mon cœur semblait vouloir sortir de ma poitrine. Je le vis fermer les yeux et expirer longuement. Puis il posa une main sur le fauteuil et se leva. Il partit dans sa chambre et je ne le revis pas.

Je partis me coucher un instant après. J'essayais de lire un livre sur le Quidditch, mais mon esprit dérivait toujours sur l'homme dans la pièce d'à côté, et je finis par y renoncer. Je ne trouvai le sommeil que très tard cette nuit-là.


(1) Désolée pour les fanatiques, mais il était hors de question que mon bébé d'amour boive de l'alcool, même pour l'occasion. Un jour j'ai vu une fille bien – enfin je le croyais - qui se prétendait être mon amie complètement bourrée, dehors, toute seule, en plein jour, descendre une canette de bière devant moi, c'était dans un square, devant des enfants, pleins de gens, et excusez-moi de dire ça, roter. J'ai ressenti la plus grosse honte de ma vie. Je me suis rendue compte que cette fille n'avait rien à voir avec moi. J'ai eu envie de vomir pendant toute la soirée. Je pense qu'un moyen de désintoxication de cette merde serait qu'on fasse se bourrer les gens liés avec un alcoolique, qui lui, serait parfaitement conscient. Je peux vous dire que ça fait drôle, de voir les gens qu'on aime dans cet état là. Pour la p'tite histoire ( si ça vous intéresse lol ) : je ne parle plus à cette fille depuis ce jour-là. Vous me direz peut-être que je suis intolérante ou je ne sais pas, ce n'est pas une gaminerie de 'jte cause pu !' mais elle m'a vraiment dégoûtée, alors ( pour en revenir au sujet ) vous imaginez ma réaction lorsque je lis des fics avec un Harry ou un Draco qui se bourre la gueule.

Voili voilou, c'est de plus en plus long ! lol.

S'il vous plaît laissez-moi une review, même histoire de dire que vous n'avez pas aimé, c'est pour le geste ;)

Je vous signale que j'étais à deux doigts de vous bouder ce chapitre-ci parce que j'ai eu la moitié du nombre de reviews du dernier chapitre ! Bon, c'était sûrement la qualité du chapitre, mais c'est pas une raison ! lol Votre soutien est très important pour moi...

Fleur.