.! TU NE M'AS PAS LAISSE LE TEMPS :.

Disclaimer : Les Personnages, tout le tintouin, sont à Madame JKR. Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais... Elle va pas s'en tirer aussi facilement celle-là ! Eheh ! Parce que MOI, Fleur Fanée, est 'propriétaire' de l'imagination requise pour écrirel'histoire qui suit et donc 'propriétaire' de l'histoire explicitée susditement. Eheheheheh ! Ca lui en bouche un coin à la Madame hein ! Ah on fait moins la fière là hein ! Comment ça elle vaut rien mon histoire ! Bah lit-là et après on parlera !

Rating : La fic est pour le moment classée PG-13, parce que rien ne se passe on va dire, mais c'est possible qu'elle se transforme par magie en R. De toutes façons, j'informerai au moment voulu.

Avertissement : Le rating n'est peutêtre pas encore fixé, mais une chose est sûre, il y aura un slash dans cette histoire ! Donc, les homophobes, ouste, dehors, on veut pas de vous ici !

Pairing : Bon vous vous en doutez, je l'annonce le voilà : Harry Potter / Draco Malfoy ! Tindinnnnn ! A noter que ce sera DraCCCCCo Malfoy et non pas DraGGGGo MalEEEEfoy dans cette fic. Je préfère si ça vous dérange pas -D

Note de l'Auteur :

Salut tout le monde !

J'ai été assez longue pour ce chapitre, je sais, mais il s'est passé pas mal de choses dans ma vie privée ces derniers temps, je n'avais pas trop le moralça n'a pas facilité l'inspiration !

Mais me voilà de retour attention !
Comme je l'avais prévu, ce chapitre est assez triste. La relation Hp/Dm n'avance pas, sinon très peu, et l'axe est tourné vers ce que Harry a fui en chassant les Weasley de sa vie.

Je m'excuse encore pour le temps que j'ai mis à l'écrire.

Ah oui, je voulais vous dire !

Vos reviews m'ont énormément touchée, surtout qu'en ce moment, j'ai les nerfs à fleur de peau, alors vraiment, je tenais à vous remercier pour le soutient ( voulu ou non ) que vous m'apportez à travers vos reviews. Je crois bien que si je n'avais pas reçus autant de review au chapitre 5, soit j'aurais mis encore plus de temps à écrire celui-ci, soit j'aurais carrément arrêté ou suspendu la fic.

Merci encore beaucoup !

Voici vos RAR :

Onarluca : Salut ! Dis donc, je sais pas comment tu fais, tu es toujours la première revieweuse de chaque chapitre ! Faudra que tu me dises comment tu fais, car même avec les Alerts Autors, je suis dans les dix premières ! En tout cas, voilà ce chapitre !

Her-mio-neu : Coucou ! Merci d'avoir pris le temps de poster une review, voici la suite !

Blurp3 : Hello ! Tu es tout excusée ! lol En effet, mon p'tit mot à la fin du chapitre précédent était une sorte de... dernière chance ! Et vous avez été nombreux ( plus que je ne l'espérais en tout cas ! ) à me répondreça fait chaud au cœur :) Je suis tous les jours étonnée par le nombre de reviews que j'ai déjà obtenu rien qu'avec 5 chapitres ! Donc voilà, dans ce chapitre se passe la rencontre avec Hermione, et comme Harry l'avait prévu, c'est pas terrib' terrib'... Tu sauras aussi pourquoi Ron et Harry se sont embrouillés, par contre, l'évidence n'est pas pour tout de suite ! lol. Merci beaucoup pour les compliments, gros bisousà bientôt !

Cordelune : Kikoo ! Alors, alors ! Comme tu le disais, ce n'est pas grave que tu n'aies pas pu reviewer au dernier chapitre, mais fais gaffe, c'était ton dernier joker Jean-Pierre ! Euh... oublie ça ! 1. Je ne compte pas enfermer Harry dans sa mauvaise foi, comme tu dis. Draco va venir le libérer :) 2. J'ai une vision je crois très spéciale de l'amour, et c'est ce que je veux faire passer dans ma fic. Bon pour l'instant, je n'en parle pas, mais ça viendra, plus tard. Je pense que si plus de gens pensaient comme moiça enterrerait des tabous stupides de société. Enfin bref ! lol 3. Alors comment ça s'est passé ton examen ? Raté ? Pas raté ? 4. Tu vas voir dans ce chapitre le fond du problème. 5. Ouais c'est pas con c'que t'as dit ! Bah ouais mais qu'est-ce qu'i dit d'autre ? Ah c'est pas con c'que tu dis ! Qu'est-ce que tu dis d'autre ! lol Deux heures moins le quart avant jésus christ, si jamais tu connais pas. Un de mes films préférés ! 6. LoL ! Quand Fleur se lance aux slashs, on retrouve tout le monde amoureux au bout du compte ! lol 7. Comme je suis d'accord avec toi... 8. Voir note en bas de page. 9. Ahlala... Les chants grégoriens... Ma professeur de musique nous en passé pendant des années. Ce sont ces chants d'Eglise chantés par des chanteurs ( nan... Sérieux ! ) a capella. 10. lol ! Comme disait Dieudonné il y a longtemps "Elle elle se tient trop droite, faut lui percer un rein " c'est mon optique ! lol. 11. Oui, c'est bizarre ! Il m'arrive plein de choses comme ça en ce moment ! 12. lol, comme la pub pour Euromillions : ne nous laissons pas abattre ! Nous arriverons à faire entendre notre voix ! 13. Oui, c'est tout à fait exact, il était un peu plus long ! Merci beaucoup pour tes reviews Cordelune, c'est un plaisir à chaque fois ! Salut !

Shinobu-Sû : Merci beaucoup ! Voilà la suite ! Sayonara :)

Addams42 : lol ! en effet, on a affaire à un Harry un peu long à la détente ! Pour le nombre de chapitres, tout ça reste encore très approximatif. Je pense qu'il y en aura plus de 10 – étant donné la longueur... Mais je ferai peutêtre plus que ça, je verrai ! Pour la fin de l'histoire... c'est classé secret d'état, je vous en réserve encore des bonnes... Pour l'histoire de "bouder un chapitre"... En fait, lol, j'étais très mal ce jour-là, et je tentais par tous les moyens d'avoir des reviews ! Et ça a marché :) A plus !

La Nouille : Salut ! Tout d'abord, je voulais te dire que je n'avais pas eu d'autre alternative que de le poster sans correction de ta part. Je devais absolument le poster ce soir, donc... Je suis contente que ma fic te plaise, même si j'étais déjà au courant lol. Pour ce qui est de Twinnie, oui, c'est vrai, qu'elle est spéciale... A plus ! Le prochain chapitre passera d'abord par toi !

Angel's Eyes : Kikoo ! Je suis contente qu'elle te plaise ! Si, si, c'est un HP/DM, c'est officiel, regarde le Pairing ! Je suis tellement d'accord avec toi... Oh qu'il est détestable ce Steven ! Bouhh ! On entendra reparler de lui ! A plus ! Merci d'avoir reviewé !

Melhuiwen : Woaw ! J'ai une review de Melhuiwen ! J'ai une review de Melhuiwen ! J'ai une review de Melhuiwen ! Je suis très touchée étant donné que tu es une de mes auteurs préférés sur le site ( notamment ta traduction de Blanche Malfoy : LOVE ME, LOVE ME NOT, j'adore ! ) ! Pour ce qui est de la p'tite note que j'avais faite sur l'alcool, voir la p'tite note en bas du chapitre :) Merci d'avoir reviewé, j'en reviens toujours pas ! lol Salut !

Nat88 : Tu viens de me prouver que le proverbe "Donne et on te donnera" marche ! Eh oui, pour celles ou ceux ( y a pas beaucoup de ceux mais bon, on sait jamais lol ) qui voudraient les voir se sauter dessus maintenant tout de suite, eh bein... vous risquez d'être déçus ! Tout vient à point à qui sait attendre alors tu verras :) Je te remercie de ta reviewça m'a fait très plaisir !

Lee-NC-Kass : Coucou ! Je suis décidée, je ne bouderai pas, même si j'ai 0 reviews à ce chapitre ! Parce que je vous zaime tro ! lol Pour l'alcool, allez voir en bas de la page. Je crois qu'il n'y a pas beaucoup de personnes qui ont aimé Steven. On en entendra reparler. Pas tout de suite, mais plus tard. En ce qui concerne Hermione, vous risquez d'être déçues les filles. Je l'ai un peu... changée. Enfin, je ne dis rien, vous allez voir ! Merci pour la review, a bientôt :)

G'sDark : Merci beaucoup pour les compliments. Pour ce qui est de ce que Harry pense, je tiens à préciser que je ne pense pas la même chose, hein, et ce n'est pas de sa faute, il vit dans un monde encadré, idéalisé... Tt k, Tchuss !

Slytherin-13 : Je suis contente qu'elle te plaise, et oui, j'ai voulu marquer le coup lol. Voilà la suite!

Understanding : Salut ! Je suis contente que mon chapitre t'ai plu. Le coup de la boîte de nuit, c'était ça marche ou ça marche pas. Ca aurait pu paraître bidonça a lair d'avoir marché. Je suis contente :) Eh oui, l'alcool c'est pas bien lol. Allez, a plus !

Mione-90 : C'est très gentil ! Oui, on va revoir Steven, pas tout de suite, mais plus tard ! Bye !

The-Koruni : Tu es excusé(e) lol. Ce que tu m'as dit me touche droit au cœur !... Pour les remarques, je suppose que tu dois parler des "ça devrait me dégouter" ou "bien que Draco ne m'interesse pas" des trucs comme ça ? Si c'est bien de ça que tu parles... C'est vrai, mais ça fait partie du caractère de Harry ( que je lui ai inventé lol ), une horrible mauvaise foi ! Allez, je boude pas, tu boude pas, personne ne boude ! lol. Bye !

Siuki : Voilà la suite, j'espère que ça n'a pas été trop long ! Salut !

Merci encore pour vos reviews...

Fleur

Chapitre 6 : Laisser le temps au temps... Tu parles !

Ce jour-ci allait être ce qu'on appelle communément une journée de merde. Je le sentais.

Premièrement, j'avais mal dormi. Très mal dormi. J'avais commencé par avoir du mal à m'endormir. Dans ce genre de situation, on met tous les moyens en œuvre pour plonger la tête la première dans ces rêves si tentants. J'avais déjà essayé de lire, de ne plus bouger d'un cil, de me réciter les fables de La Fontaine en verlan, de regarder un épisode de l'inspecteur Derrick, et j'en passe, et je fus conduit à la dernière solution, je n'en ai pas honte – bon, peutêtre un peu – je l'avoue, les moutons. Ca peut arriver à tout le monde ! Si, si, cherchez bien, vous allez voirça vous est déjà arrivé. ... Ne me dites pas que je suis le seul à encore compter les moutons ! Peu importe, je suis très reconnaissant au numéro 279 qui m'a permis de dormir un total de 10 minutes. Je me réveillais, en sueur, allais respirer un peu d'air à la fenêtre, puis me recouchais. Ce fut le même scénario qui se répéta en boucle toute la nuit. Et la malchance ne me laissa pas une minute de repos car elle vint me faire faire des cauchemars. Des cauchemars de 10 minutes. Je crois que jusqu'ici, je n'en avais jamais fait autant en une seule nuit.

Ensuite, pour ajouter une touche de gouache à ce tableau parfait d'une magnifique journée de merde, j'oubliai de fermer les yeux en ouvrant la porte de ma chambre, celle donnant sur le couloir, et me pris de ce fait la blancheur des murs de plein fouet dans les yeux, une belle journée s'annonçait.

J'arrivai dans la cuisine et vis Draco et Twinnie les yeux dans le vide, perdus dans leurs pensées. Le moral des troupes était au plus bas. J'arrivai, de bonne humeur, malgré la nuit inoubliable que je venais de passer ( malgré aussi le fait que je savais que ça allait continuer ) et constatai qu'on suivait le schéma type d'une journée de merde. Vous faites la gueule, vos amis font la gueule, progressivement vous vous faites la gueule entre vous, cette journée promettait, vraiment ! Je me levai bien sûr bien après Draco ce qui eut le don de l'agacer.

"- Bah qu'est-ce qui vous arrive tous les deux ?

...Silence...

- Hum Hum ! On va la refaire. Moteur ! Ca tourne ! Je disais, qu'est-ce qu'il vous arrive ?

Draco sortit de ses songes pour me dire d'une voix triste :

- C'est fini. Twinnie n'y arrive plus. Ca n'a duré qu'une journée.

Twinnie, assise en face de lui, mit sa tête dans ses mains et commença à pleurer. Même si Draco l'avait sous-entendu, je compris ce qu'il se passait. Apparemment, Twinnie n'arrivait plus à faire de la Magie. Je m'approchai d'elle et essayer de la consoler.

- Oh Twinnie... Il ne faut pas désespérer tu sais. Si tu y es arrivée une fois, c'est que ça peut revenir ! Ca reviendra ! ajoutai-je devant ses yeux globuleux pleins de larmes.

J'eus soudainement une idée.

- Tu sais quoi, j'ai une amie qui doit venir aujourd'hui. Elle s'y connaît en matières d'elfes et de Magie, tu peux me faire confiance. C'était la meilleure élève toutes catégories confondues à Poudlard, et ça risque de le rester. En plus, elle est très gentille ! Tu vas beaucoup l'aimer, j'en suis sûr ! Nous en parlerons avec elle, d'accord ?

Elle essuya ses yeux en reniflant puis hocha la tête de haut de bas. Twinnie me fit un bisou puis elle partit en haut. Je me réchauffai un croissant et allai m'asseoir à côté de Draco. Il m'observait d'une étrange manière. J'essayai de ne pas lever les yeux mais c'était trop tentant. Les images de la soirée de hier repassaient en boucle devant mes yeux, je tentais de les ignorer, mais je revoyais avec une telle clarté ses yeux en face des miens, je sentais si fort son corps contre le mien, je percevais si puissamment son odeur omniprésente sur moi, qu'il était vain de vouloir essayer... Je finis par tourner la tête vers lui, et vis ses yeux étudiant mon visage. Puis il prit la parole.

- Tu... ferais ça pour elle ?
- Bah oui bien sûr ! C'est normal non ? En plus, tu verras, Hermione sera très contente de la voir. Elle a longtemps lutté contre l'esclavage des elfes. Tu rigoles, mais c'est vrai, la plupart des lois votées au Conseil du Ministère à propos de l'esclavage des elfes vient d'Hermione ! Au fait, on va répéter. Elle va arriver en fin d'après-midi, il faut qu'on sache ce qu'on va lui dire.

Je me mis à faire les cents pas, les mains dans le dos, comme si j'allais retirer ma pipe de ma bouche et en cracher de la fumée, en regardant pensivement le sol. Je cherchais une quelconque excuse que j'aurais pu donner à Hermione pour alléger ma peine, et me stoppais quelques fois, le doigt levé, puis repartais dans ma marche silencieuse, sous les yeux confus de Draco. J'étais en train de penser à un plan machiavélique lorsque Draco me dit :

- Mais je ne comprends toujours pas pourquoi tu ne veux pas lui dire la vérité. Je veux dire. Elle est censée être ton amie, non ? Elle comprendra !
- Justement, Draco, tu ne comprends pas. Alorsévite, s'il te plaît... Non, et puis... Non, je ne peux pas lui dire la vérité.

Je m'arrêtai, m'assis à côté de lui, et le regardai.

- Tu ne peux pas, ou tu ne veux pas ? me demanda-t-il, un sourcil arqué.
- Tu as peutêtre raison finalement, dis-je après un moment de réflexion. Moi, Hermione et Ron, nous nous sommes engueulés sur un problème assez graveça d'accord, je n'ai pas trop envie d'en parler. Mais... Peutêtre devrions-nous éviter d'empirer la situation avec des mensonges... Roh... Tout ça est si compliqué...
- Excuse-moi, Harry, mais je ne vois pas ce qu'il y a de si compliqué !

" Forcément, il ne sait pas... "

Je ne pouvais pas tout lui dire. Je ne pouvais pas tout raconter à un homme que je ne connaissais à peine. C'était totalement insensé. Alors, je préférais me taire et le laisser dans l'incompréhension. Que se passerait-il si Hermione découvrait que j'avais parler à Malfoy de... ? Non, impossible !

- Il se trouve que...

" Merlin qu'est-ce que je suis en train de faire... "

- Draco, je ne devrais pas te dire ça. En fait... Tu te souviens, il y a deux ans, nous étions en sixième année.

Je le vis hocher la tête et me regarder avec des yeux avides de savoir le pourquoi de tous ces mystères. Je savais que j'étais en train de faire quelque chose de mal. J'avais juré de ne rien dire...

- Cette année-là, les parents d'Hermione sont...

Je n'arrivai pas à le dire. Ca faisait déjà deux ans. Et pourtant... Ca me semblait encore hier.

Le cri de douleur qui nous alarme tous. Hermione qui descend les escaliers du dortoir des filles. Les larmes sur les joues rouges d'Hermione. Le parchemin dans la main d'Hermione. Les yeux d'Hermione. Les bras de Ron qui soutiennent Hermione. Les larmes qui montent à mes yeux. La pluie qui fait rage dehors. Les Gryffondor qui nous regardent. Ginny qui coure vers nous. Ginny qui pleure. Je pleure. Ron qui pleure. Hermione qui sort sa baguette. Hermione qui menace tout le monde. Hermione qui devient folle. L'éclair. La porte qui s'ouvre. Dumbledore qui entre. Dumbledore qui prend Hermione dans ses bras. Dumbledore qui lit le parchemin. Dumbledore qui fait tomber le parchemin. Les yeux de Dumbledore qui fixent le vide. Dumbledore qui me regarde et qui me dit "Harryça recommence, Harry, ils sont morts".

Morts.Morts.Morts.Morts.Morts.Morts.Morts.Morts...

Harry.Ca recommence.Recommence.Harry.Harry...Harry...Morts...

J'entends encore ces mots, ces sons qui me fendent le cœur. Il n'en reste que des miettes maintenant. Cette journée marque le début de l'horreur. Elle marque le début de la fin, elle marque nos disputes, notre solitude, notre souffrance.

J'ai essayé d'enterrer ces images, j'ai essayé de me refaire une vie, loin de toute cette violence, mais elle était en train de me rattraper. A croire que le malheur choisit quelqu'un et ne le lâche pas. Tu n'as même pas le temps de sourire que tes yeux encore rouges pleurent déjà. Je pensais en avoir pris l'habitude. Mais non.

Je sais depuis longtemps que ma vie n'est pas rose, elle n'est pas belle. Elle embellit de temps en temps, elle rosit, mais c'est toujours sur un fond gris, de sorte que je ne souris jamais vraiment.

Je pensais, jusqu'à cette discussion avec Draco Malfoy, que je n'avais pas le droit d'être malheureux. Parce que, malgré tout, il y avait des gens autour de moi qui m'aimaient, parce qu'il y a avait pire que moi.

"Il y a toujours pire que soi"

Ron m'avait souvent dit, quand nous étions à Poudlard, qu'il ne fallait pas que je pleure lorsque j'étais triste. Je ne devais pas montrer que j'allais mal. Il me disait qu'il y avait des gens qui mourraient de faim, alors moi, je me devais d'être heureux avec ce que j'avais. Je l'écoutais, bien sûr. Qui ne ferait pas confiance à son meilleur ami ?

Pendant des années, j'avais caché ma souffrance. Parce que le monde sorcier comptait sur moi, parce qu'il avait besoin d'un repère dans ces temps sombres. Pourtant, personne n'avait jamais pris la peine de me demander mon avis. L'idée générale était quelque chose comme "Harry Potter est là, on peut dormir sur nos deux oreilles". Quelle lourde responsabilité ! Mais bon, je ne montrais rien, bien sûr.

C'était comme si j'étais, depuis la naissance, l'élément principal d'une machination appelée Douleur contre laquelle je ne pouvais rien.

Il ne faut pas croire. Si on m'avait demandé mon avis, je n'aurais jamais mis les pieds chez les Dursley. Je n'avais pas été dans l'aile Interdite en pensant y trouver Quirell. J'avais été à reculons dans la Chambre des Secrets. J'avais été trouver Sirius, pas Queudver. Je n'avais pas mis mon nom dans cette foutue coupe. Je n'avais jamais voulu que Sirius meure. Et maintenant, je portais le poids de la mort des parents d'Hermione, car indirectement, c'était de ma faute...

- Morts... me dit doucement Draco.

Je sortis de mes pensées et nous nous regardâmes dans les yeux, encore. Cette fois-ci, je pense avoir compris ce qu'il faisait. Ca semblait impossible mais... Il avait l'air de me lire, d'étudier mon âme à travers mes yeux. Suis-je aussi limpide que ça ?

Après quelques secondes, j'en eus marre de toute cette mascarade. Je quittai ses yeux et me levai pour regarder à la porte fenêtre. Je sentais les larmes qui commençaient à monter. Ce n'était ni le lieu, ni le moment pour pleurer, mais je ne pouvais rien faire contre elles, et elles finirent par couler le long de mes joues. J'avais été stupide de croire que je pouvais encaisser les chocs sans rien laisser paraître, je n'étais pas insensible. Il y avait bien un moment où tout allait sortir. Mais j'étais jeune et j'avais écouté ce Weasley. Voilà encore une raison pour laquelle je lui en veux terriblement : il m'a trompé, il m'a fait croire que j'étais fort, pour que je corresponde à l'image que tout le monde avait de moi, le jeune héros qui n'a peur de personne, celui qui va tuer Voldemort. Ca leur aurait bien fait plaisir que je suive cette image et les débarrasse une fois pour toutes de ce monstre. Mais la vérité était tout autre, et le jour est arrivé où j'en ai eu assez de vivre dans le mensonge, il y avait un si grand décalage entre moi et ce que les autres pensaient de moi, que je finis par mourir. En fait, c'était ça, je l'avais caché depuis le début, mais je ne le pensais pas moins : comment j'aurais pu continuer à vivre avec tous ces morts autour de moi ? Comment étais-je supposé grandir, m'épanouir, avec toute cette tension, ces mystères, ces mensonges autour de moi ? Ca faisait belle lurette que j'étais déjà mort. L'enterrement fut le jour où j'ai quitté les Weasley.

Je fondis en larmes et je vis Draco se lever. Il ne savait pas ce qui me prenait. C'était bien ma dernière préoccupation. J'étais perdu dans toutes ces idées morbides et plus rien autour n'importait. Il me prit dans ses bras. Je voulus le rejeter, mais je n'en eus pas la force et me laissai tomber dans ces bras qui me retenaient. Je pleurais, je pleurais. Il eut le tact de ne me poser aucune question, de ne rien dire.

Il fallait que je parle. Il fallait que je dise tout. Il fallait que ces préjugés que le monde avait sur moi tombent. Et je vidai mon cœur à Draco. Je lui racontai la véritable histoire : comment mes parents étaient morts, comment on m'avait menti pendant 11 ans, comment j'avais rencontré les Weasley, comment Ron avait continué de me mentir, comment j'avais rencontré Hermione, comment ses parents étaient morts...

- Dumbledore a cru bon de dire que c'était un accident. Mais ce n'était pas un accident Draco. Voldemort les a tués. Exactement comme... comme il a tué les tiens.

C'était trop tard. Je ne pouvais pas le garder pour moi. Je le savais, je ne pouvais pas continuer à le lui cacherça me rongeait de l'intérieur. Il n'y a rien de pire qu'un secret qui fait mal.

- Je sais Harry, je sais... me disait-il calmement, en me serrant plus fort dans ses bras.

J'étais trop étonné pour ne rien dire. Il était au courant ? Dumbledore le lui avait dit ? Alors Albus me trompait, lui aussi ?

- Quoi ! Tu.. Tu le savais ?
- Oui, m'avoua-t-il. J'ai reçu une lettre ce matin.

Il me lâcha, retira un morceau de parchemin de sa poche et me le tendit.

" Draco,

Toi et moi savons que ton père n'aurait jamais tué sa femme. Ils s'aimaient n'est-ce pas ? Ils se sont aussi aimés dans la mort. Quelle belle fin. J'ai bien aimé faire souffrir ta mère sous les yeux de ton père, impuissant. Draco, ceci est un avertissement. Je sais que tu nous as trahi. Ne t'avise pas de recommencer, sinon notre petit jeu s'étendra.

Tu es prévenu.

Lord Voldemort. "

J'étais stupéfié. Voldemort savait que Draco les vendait. Draco savait que Voldemort avait tué ses parents. L'Ordre savait tout. Tout le monde savait tout. Tout le monde savait que tout le monde savait. Etais-je le seul imbécile à tout savoir et à ne rien dire ?

" Tu te fais du mal tout seul Harry... "

- Pourquoi... pourquoi tu ne me l'as pas dit ? lui demandais-je.
- Il y avait Twinnie. Je ne pouvais pas dire devant elle que mes parents avaient été assassinés. Je lui ai dit qu'ils étaient partis en voyage et qu'ils ne reviendraient pas avant longtemps. Elle ne sait pas.
- Draco. Il ne faut pas parler de ça à Hermione. Ca va la faire repenser à... à la mort de ses parents. Je suis responsable. Voldemort a voulu me punir ce jour-là. Il a fait souffrir Hermione pour me faire souffrir. La lettre que Voldemort a envoyée à Hermione était presque identique à la tienne. A travers toi, c'est de moi qu'il parle. Il me met en garde, il nous met tous en garde Draco.
- Harry, Granger le saura un jour ou l'autre. Il faut le lui dire. Quitte à lui faire de la peine. Elle en aura encore plus quand elle saura que tu savais et que tu ne lui as rien dit.

Il avait raison. Une fois de plus. Il fallait en parler à Hermione.

- Je suppose que tu as raison, dis-je, quelques instants plus tard. Mais, toi, pourquoi tu ne dis rien à Twinnie. Elle a le droit de savoir la vérité, tu ne crois pas ?
- Quand je dis quelque chose d'intelligent, je me fais toujours avoir au bout du compte ! dit-il en rigolant amèrement. Tu le dis à Granger, je le dis à Twinnie.

Il monta se préparer.

Pour clore ma somptueuse matinée de merde, je recevais une lettre de Kate, me disant qu'elle allait maintenant devenir mon pire cauchemar et autre conneries.

J'omets volontairement de vous parler de ces petits détails qui vous rendent la vie impossible comme le sucrier vide, ou les 3 gouttes de jus d'orange disponibles pour la journée ou bien encore cet oiseau de malheur qui frappe à la fenêtre comme si ça vie en dépendait. Ce sont des détails insignifiants, je suis d'accord avec vous, mais lorsque vous en placez une dizaine du même type en l'espace de 5 minutes, vous avez le droit de vous demander "POURQUOI MOI " non ?

Un bruit attira mon attention. C'était un hibou de la Gazette qui toquait à la fenêtre. Maintenant qu'il y avait le silence dans la cuisine, je remarquai que ce hibou était là depuis longtemps. J'allai lui ouvrir. Il se posa sur la table, lâcha le journal et je le vis qui me demandait ses comptes en tapant de la patte sous mon nez.

" Les hiboux sont de moins en moins polis. Voilà qu'ils tapent de la patte. Pour un peu, ils nous hululeraient dessus "

Je lui donnai ses 5 Noises et dépliai le journal. D'instinct, je sus déjà quels étaient les titres.

" POTTER – MALFOY : le couple de choc.

Non, vous ne rêvez pas. Les deux ennemis de toujours, Harry Potter et Draco Malfoy sont ensemble, c'est ce qu'a déclaré ce dernier à une journaliste de la Gazette très récemment. Voici la raison pour laquelle le dernier survivant de la famille Malfoy a décidé de s'installer chez Harry Potter. Ces deux jeunes amoureux n'hésitent pas à se montrer en public."

Une photo de moi en train d'embrasser Draco dans le cou, agrandie au moins une centaine de fois, illustrait l'article.

" Les deux jeunes mâles les plus célèbres du moment sortent ensemble, voilà qui va anéantir les espoirs de bon nombre de jeunes filles. Il semblerait que le jeune Potter soit littéralement tombé sous le charme de l'héritier des Malfoy. Héritier ? Aurions-nous affaire à un Harry Potter intéressé ? Voici une analyse de Zita Kreeter..."

A ce moment-là, je crois que si j'avais eu Rita Skeeter sous la main, j'aurais pris un malin plaisir à la dépecer trèèèèès lentement, puis je lui aurais enlevé ses organes un par un, lui jetant un sortilège de survie, pour qu'elle ne meure pas sous la torture. Je me demande même si je n'aurais pas été capable de lui enlever son horrible tignasse en lui arrachant un cheveu à la fois.

J'étais dans un état de nerfs tel que j'étais incapable de parler. Je savais pourtant que la Gazette n'allait pas hésiter à parler de nous, enfin, de Malfoy et de moi, il n'y avait pas de nous. Mais je ne pensais pas que ça irait aussi loin ! Tout le monde allait maintenant croire que j'étais GAY ! Or je NE suis PAS gay ! Et pire encore ! Je n'étais pas AMOUREUX de Draco !

Cette journée restera gravée à jamais dans ma mémoire...

Je montai prendre ma douche puis je m'habillai. Twinnie prépara le déjeuner et nous nous mîmes à table. C'est ce moment que choisit Draco pour annoncer la mort de ses parents à Twinnie.

Il le fit avec des gants, en manipulant la chose de sorte qu'elle ne soit pas trop brutale pour Twinnie, qu'elle n'encaisse pas le choc de la nouvelle, puis la chose en question.

A notre grand étonnement, elle ne pleura point, ne sembla même pas surprise. On lui aurait dit qu'elle s'appelait Twinnie, elle aurait réagi pareil ! Puis, quand Draco eut fini son discours, elle le regarda tendrement et lui dit d'une voix douce:

- Draco... Les elfes sentent ces choses-là. Je le savais, enfin, je m'en doutais. Bien que ça soit triste, Draco, il faut voir le bon côté des choses. Je ne compte plus le nombre de fois où tu es venu me voir, lorsque nous étions jeunes, et que tu reprochais à Lucius d'être impliqué dans toutes ces affaires. Désormais, tu n'auras plus à te soucier de tout ça, tu peux vivre tranquille. Nous n'avons plus maintenant que nos yeux pour pleurer la mort de Narcissa, dit-elle tristement.

Nous étions tellement choqués de ce qu'elle venait de dire que, quand Draco parla pour nous deux, il bégaya.

- Tu... tu savais ? Tu savais ?
- Draco, les elfes sont beaucoup plus intelligents que l'on ne pourrait croire. Les elfes savent beaucoup de choses, des choses qui, des fois, ne se sont pas encore produites...

En disant cette dernière phrase, les yeux de Twinnie allèrent de moi à Draco, puis de lui à moi avec une drôle d'expression. Je n'étais pas du tout rassuré quant à mon avenir proche.

" Ca voulait dire quoi ça ?... "

J'eus le besoin de changer de sujet très vite. Ce que pressentait Twinnie en ce qui me concernait avait l'air d'avoir un rapport avec Draco et je ne me sentais pas en sécurité sur ce sujet, comme sur une pente glissante. Je parlai alors de la réforme du Ministère, une loi qui faisait scandale, et réussis à alléger l'atmosphère pesante qui était en train de s'installer.

Nous mangeâmes rapidement. Twinnie s'installa dans le salon et joua aux échecs toute seule, Draco, lui, lut l'article dans la Gazette du Sorcier, et moi, j'allai prendre ma douche.

Cette journée était très étrange. D'abord, je repensais à la mort des parents d'Hermione alors que je n'y avais pas repensé depuis des lustres, ensuite, j'avais pleuré, dans les bras de Draco, Twinnie n'arrivait plus à faire de Magie, elle sentait la mort de ses anciens maîtres, il était deux heures de l'après-midi et je commençais à me demander comment allait finir cette journée bizarroïde. Et puis, ce qu'elle avait dit, que désormais, Draco pouvait vivre tranquille, c'était une drôle de façon de voir les choses pour une elfe de maison qui avait servi cette famille depuis des générations ! Il y avait quelque chose qui clochait. Je ne savais pas quoi, mais ça commençait à me déranger.

Lorsque je revins en bas, Twinnie n'était plus là, et Draco s'était assoupi dans le canapé, un livre ouvert – Orientation, Choix Professionnels et Mode de Vie des Sorciers de Troisième Cycle – sur le nez. Je nous fis deux tasses de café et les déposai sur la table basse. Je m'assis dans le fauteuil et le regardai quelques instants, j'aime bien voir les gens endormis. Vous ne contrôlez rien quand vous dormez, c'est là que ressort le plus votre personnalité, bien que vous ne parliez pas. Vous êtes au naturel.

Draco ne bougeait pas. Son torse se soulevait au rythme régulier de sa respiration. Ses lèvres entrouvertes émettaient de temps en temps quelques sons. Il semblait serein. Je détaillai les trais fins de son visage. Des mèches de cheveux blonds comme les blés, balayaient son front et lui donnaient un air décontracté. Il avait les sourcils et les cils de la même couleur, très pâles. Son petit nez en trompette le caractérisait entièrement : vers le haut, vers le ciel, vers le monde, un air aristocratique, un peu malin et malicieux. Ses lèvres rosées, un peu efféminéesétaient la perfection même je crois. La lèvre inférieure était légèrement ourlée, lorsqu'il fermait la bouche, la lèvre supérieure se reposait dessus avec une moue enfantine, comme s'il quémandait un baiser. Mon cœur battait un peu fort dans ma poitrine.

Il y eut un bruit dehors et il se réveilla. Ses yeux embrumés me virent avec une tasse de café puis aperçurent la sienne, sur la table basse. Il sourit et la porta à ses lèvres.

Je me sentais bien comme celaà le regarder doucement boire son café. Lorsqu'il eut fini, Draco posa la tasse sur la table et s'assit en tailleur sur le canapé.

- Je dors depuis longtemps ? demanda-t-il d'une voix ensommeillée malgré le café.
- Peutêtre 20 minutes, lui répondis-je calmement.

Il s'étira puis me dit :

- Je lisais et je me suis endormis. Quelle heure est-il ?
- Il doit être trois heures moins le quart.
- Mmh... Dis Harry, tu ne m'en as pas parléça t'a plu hier soir ?

" Oh oui... "

Je sentis soudainement ses lèvres sur mon oreille qui me disaient "Tu te débrouilles pas si mal...", je revis sa main qui descendait le long de mon ventre, j'entendis de nouveau la musique sur laquelle on dansait, et c'est les idées un peu dérangées que je lui répondis:

- Ouais, c'était bien, faudra qu'on y retourne.

J'étais en train de faire du thé lorsqu'on frappa à la porte. Je jetai un coup d'œil à l'horloge et vis qu'Hermione était toujours aussi ponctuelle. J'échangeai un sombre regard avec Draco, assis dans le fauteuil et allai ouvrir, un nœud dans la gorge. Comme je m'y attendais, une véritable tornade entra chez moi.

Sans prendre la peine de dire bonjour, ni même de s'essuyer les pieds, Hermione se précipita à l'intérieur. Elle jeta un coup d'œil dans chaque pièce au rez-de-chaussée et lorsqu'elle aperçut Draco dans le salon, ses yeux se plissèrent jusqu'à en devenir des fentes. Elle tourna ensuite la tête vers moi avec un regard du style "tu-as-intérêtà-tout-me-raconter-parce-que-sinon-tu-vas-voir-et-si-jamais-tu-me-ments-je-le-saurai-alors-gareà-toi ".

" Ca commence plutôt bien..."

Je fermai la porte et allai lui dire bonjour. Je la conduisis dans le salon et nous nous assîmes sur le canapéà côté de Draco. Je me levai et allai chercher les tasses de thé dans la cuisine. En sortant du salon, je croisai le regard désespéré de Draco et j'eus comme l'impression d'entendre un léger "Harry, non, ne me laisse pas...". Je revins vite de peur qu'Hermione ne commette un crime en mon absence.

La discussion pouvait commencer.

- Hermione, commençais-je. Avant que je te raconte tout ce qu'il s'est passé, je voudrais te demander de ne pas m'interrompre s'il te plait.

Elle hocha la tête mais elle gardait dans les yeux une lueur étrange, signe qu'au premier faux pas, elle se réservait le droit de nous séquestrer et de nous retenir prisonniers jusqu'à ce que mort s'en suive !

- Voilà. Jeudi soir, Dr... Malfoy est venu chez moi. Il m'a expliqué ce que tu sais et comme il était à la rue, nous... nous avons convenus qu'il habiterait chez moi jusqu'à ce qu'il puisse trouver un logement. C'està-dire dans... dans 4 mois. C'est ça D... Malfoy ?

Incapable de répondre, il hocha la tête avec un horrible rictus.

- Voilà pour la petite histoire. Pour ce que tu as lu dans les journaux... Hermione, dis-je en lui prenant les mains, tu sais autant que moi qu'il ne faut pas croire ces sottises. Ce ne sont que des fabulations écrites par une folle en liberté ! Tu n'as aucune raison de t'inquiéter Hermione.
- Et la photo ! Hein ! La photo !

C'était la première fois qu'elle ouvrait la bouche depuis qu'elle était là, et sa voix était celle d'une hystérique, je commençais à avoir peur.

- Oh mais ça c'est rien, j'ai fait ça parce que... pour... parce qu'ils m'ont provoqués, voilà, tu me connais, tu sais que je réagis mal quand on me provoque, voilà tout !

Il y eut un moment de silence et je me souvins que j'avais fait une tasse de thé pour Twinnie. Je l'appelai et elle descendit prendre le thé avec nous. Ce fut le coup de foudre entre elle et Hermione.

Lorsque cette dernière la vit, elle commença par ouvrir la bouche jusqu'au sol et écarquiller les yeux presque jusqu'à les sortir de leurs orbites. Puis elle l'examina de la tête aux pieds. Enfin, elle leva ses yeux vers moi et me dit d'une voix profondément choquée :

- Harry. Après toutes ces années, après tous ces moments passés ensemble, comment tu peux me faire ça ?

" Euh... "

- Pour Malfoy, c'est bon, tu m'as expliqué, d'accord. Mais avoir un elfe de maison chez toi Harry ! Toi ! Mon meilleur ami ! TU m'as trahie !

Elle s'était levée et me regardait maintenant avec un air blessé. Je ne pus m'en empêcher, je la pris dans mes bras. Je lui expliquai que ce n'était pas comme si elle nous servait, c'était l'amie de Draco et il ne pouvait pas la laisser toute seule. Hermione regarda de travers Draco avant de s'intéresser à Twinnie. Quelque partça me dérangea. Je n'avais pas aimé qu'elle le regarde mal. Elle ne le connaissait pas en fait, et ça ne lui ressemblait pas de faire ça à quelqu'un qu'elle ne connaissait pas.

Elle parla longuement avec Twinnie et nous lui expliquâmes son problème. Ca détendit un peu l'ambiance.

Puis vint le moment où nous dûmes lui parler de la mort des Malfoy.

Draco dit à Twinnie d'aller en haut. Je préférai lui laisser la parole pour expliquer ce qu'il s'était véritablement passé, il était le mieux placé pour parler. Il expliqua à Hermione comment il était arrivé chez lui et qu'il avait vu ses parents morts.

- Leur position, leurs expressions, tout coïncidait pour que je croie que mon père avait d'abord tué ma mère puis s'était suicidé. Et c'est ce que j'ai cru jusqu'à ce matin.

Il me lança un petit regard alarmé puis poursuivit.

- J'ai reçu une lettre ce matin. De... Voldemort, dit-il en la sortant de sa poche.

Je guettai la réaction d'Hermione. Elle ferma les yeux, inspira longuement puis prit la lettre. Une fois la lecture terminée, elle se passa le visage dans les mains. Elle reprit contenance puis demanda à Draco :

- Comment ça "tu nous as trahis" ?
- C'était censé rester confidentiel mais... je ne pense pas pouvoir recommencer un jour alors... Je soutirais des informations à mon père sur les actions des Mangemorts à travers le pays et j'en faisais part à l'Ordre.

Hermione le regarda comme si elle eut en face d'elle le Professeur Rogue en habits tahitiens en train de danser le french cancan avec Trelawney. Puis après quelques secondes, son regard s'illumina, et j'eus l'impression de voir une ampoule briller au dessus de sa tête.

- C'est grâce à toi qu'on a pu sauver le musée de Manchester ! Dumbledore me l'avait dit ! Il m'avait dit que quelqu'un lui donnait des informations !
- Je suis démasqué... Au chômage ! Un de plus ! plaisanta-t-il.
- Ca alors, dit Hermione dans ses dents. Mais, mais qu'est-ce qui t'a fait changer ainsi ? Tu as l'air si... différent Malfoy !

Draco sembla gêné d'un seul coup. Il frotta ses mains l'une contre l'autre et baissa les yeux. Avez-vous déjà vu un Malfoy baisser les yeux ? Impossible. Cette journée était vraiment bizarre !

- Oh, je pense que... j'ai toujours été comme ça. C'est juste que... là j'avais l'opportunité d'agir, donc, bah, voilà... Ca a conduit à la mort de mes parents, mais je suppose que... ça valait bien tous ceux qui auraient pu mourir si je n'avais rien fait...

Hermione ne semblait rien comprendre.

- Ouh ouh ! Malfoy ! Tu vas bien ? Harry, t'as entendu ce qu'il a dit ? Tu l'as drogué ou quoi ?

Je rigolai et lui affirmai que nous avions devant nous un nouveau Malfoy.

- On a tous le droit à une seconde chance, non ? lui dis-je avec un clin d'œil.
- En parlant de seconde chance Harry...
- Non Hermione.
- Mais, enfin Harry ! Tu ne sais même pas de quoi je veux te...
- Hermione n'insiste pas, je ne veux pas.
- Harry ! Tu n'as donc pas grandi ? Je suis sûre qu'il y a un moyen pour que vous vous réconciliiez.
- Hermione tu n'as toujours pas compris. Je – ne – veux – pas – me – ré – con – ci – lier – avec – lui, lui dis-je très calmement, mais tout ça commençait à me fatiguer.
- Qu'est-ce que tu peux être obstiné toi alors ! me reprocha-t-elle.
- Oui, bah tu peux parler ! Qui était celle qui a...
- Hum Hum ! toussa Draco.

Il nous fit rappeler où on était. Si je m'écoutais, tout ça aurait pu mal tourner et finir en règlement de comptes. Nous étions vraiment stupides. Hermione se leva du canapé, tendit sa main vers Draco avec un énorme sourire:

- Heureuse de vous avoir rencontré Mr. Malfoy.

Je crus rêver. Draco porta sa main à sa bouche et lui fit un baiser. Il lui lança ensuite un sourire séducteur et lui dit:

- Tout le plaisir était pour moi, Mrs Granger.

Hermione se tourna ensuite vers moi et toute trace de sourire disparut de son beau visage. Elle me dit d'un ton fade:

- A la prochaine Harry...

Et elle transplana.

Je me laissai tomber dans le fauteuil que Draco venait juste de laisser et posai mon menton dans la paume de ma main.

Hermione avait tellement changée ces derniers temps. Elle qui était si joyeuse auparavant, si déterminée, elle était devenue molle et sans véritable raison de vivre. Je voyais bien qu'elle essayait de s'en sortir, mais elle n'y arrivait pas. Et je n'avais pas les capacités de l'aider. La seule chose qui n'avait pas changé chez elle était sa passion pour les livres. Hormis ça... Je me demandai comment j'aurais été si j'avais eu mes parents. Aurais-je été différent de ce que j'étais à ce moment ?

Draco s'installa dans le canapé et me dit après quelques instants:

- Elle redeviendra comme avant Harry. Ne te fais pas de soucis.
- Je sais bien Draco, c'est juste... Ca me fait de la peine de la voir comme ça.
- Elle a un passage à vide, c'est tout. Ne te mine pas. Viens.

Il me signe de s'asseoir à ses côtés. Je me levai, hésitant, puis m'assis juste à côté de lui. J'étais très fatigué. Je n'avais presque pas dormi et je sentais cette odeur... J'ôtai mes lunettes, les posai sur la table basse, et m'endormis sur le canapé, juste à côté de lui. Je l'entendis murmurer juste avant que les bras de Morphée ne m'entourent :

- Il faut laisser le temps au temps.

Je pensais pouvoir m'expliquer sur la p'tite note sur l'alcool que j'avais faite au dernier chapitre. J'ai reçu dans quelques unes de vos reviews des questions sur ce sujet, et comme c'est un sujet qui me touche, j'ai voulu y répondre. Malheureusement, ce soir, je n'ai pas le temps ( je n'ai même pas eu le temps de donner le chapitre à la correctrice – j'ai nommé La Nouille ). Donc, je vous expliquerai tout ça au prochain chapitre !

N'oubliez pas de reviewer :)

Fleur.