.! TU NE M'AS PAS LAISSE LE TEMPS :.


Disclaimer : Les Personnages, tout le tintouin, sont à Madame JKR. Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais... Elle va pas s'en tirer aussi facilement celle-là ! Eheh ! Parce que MOI, Fleur Fanée, est 'propriétaire' de l'imagination requise pour écrire l'histoire qui suit et donc 'propriétaire' de l'histoire explicitée susditement. Eheheheheh ! Ca lui en bouche un coin à la Madame hein ! Ah on fait moins la fière là hein ! Comment ça elle vaut rien mon histoire ! Bah lit-là et après on parlera !

Rating : La fic est pour le moment classée PG-13, parce que rien ne se passe on va dire, mais c'est possible qu'elle se transforme par magie en R. De toutes façons, j'informerai au moment voulu.

Avertissement : Le rating n'est peut-être pas encore fixé, mais une chose est sûre, il y aura un slash dans cette histoire ! Donc, les homophobes, ouste, dehors, on veut pas de vous ici !

Pairing : Bon vous vous en doutez, je l'annonce le voilà : Harry Potter / Draco Malfoy ! Tindinnnnn ! A noter que ce sera DraCCCCCo Malfoy et non pas DraGGGGo MalEEEEfoy dans cette fic. Je préfère si ça vous dérange pas :-D

Note de l'Auteur :

Bonjour...

Si j'essaye de cacher mes joues rouge pivoine derrière mon oreiller en vous postant ce chapitre, c'est parce que j'ai vraiment honte... Je voudrais m'excuser pour tout ce retard, vraiment, je ne sais pas ce qu'il s'est passé ce mois de février, je n'ai quasiment rien écrit, et ce n'était pas l'occasion qui manquait pourtant. L'envie n'y était pas, peut-être était-ce ça tout simplement ?...

En tout cas, maintenant, je suis d'attaque, je viens d'essuyer un joli petit rhume qui m'a cloué au lit pendant... Et ce n'est pas fini, vous verriez la neige qu'il y a à Paris ! Enfin bref, j'arrête de raconter ma vie ! Je disais que maintenant que j'avais essuyé des blizzards hurlants, des déserts cuisants, maintenant que j'avais grimpé vers la plus haute fioutue salle de la plus haute fioutue tour, maintenant que j'avais trouvé un loup qui se prenait pour une levrette, j'étais d'aplomb, et de bonne humeur par-dessus le marché !

Ne pas s'inquiéter si je déraille un peu, ce sont les effets secondaires de mon traitement ! lol.

Je pense que le chapitre qui suit et ce qui s'y passe vont vous aider à me pardonner pour tout ce retard, mais... bon, ne m'en voulez pas trop, je vous avais prévenus de mon irrégularité... De plus, ce chapitre est plus court que les précédents, mais je mourrais d'envie de le terminer ainsi, et ne trouvant rien à y ajouter... Voilà, voilà !

Sur ce, je vous présente encore une fois, fidèles lecteurs, mes plus plates excuses ! Si si, elles sont plates mais alors, plates de chez plates, rikiki ! Je plaisante, un énorme bisou à mes lecteurs ( si vous saviez comment j'en suis fière ! ), reviewers ou non ! ;)

Voici vos RAR :

Melhuiwen : Salut ! Mon oreiller n'est plus assez grand pour cacher ma honte, puisque mon front et mon cou se sont dit "tient Joue est rouge, ça lui va bien ! On fait pareil ?" Donc... Tu n'es pas Falyla, mais bien Melhuiwen, et tu fais bien partie de mes auteurs préférés ! L'erreur était sur le titre de la fic... J'écris généralement les RAR hors connexion, et je me suis dit, ça doit être ça... Et bien... Non ! Enfin bref, ce n'est pas grave, étant donné tu fais bel et bien partie de mes auteurs préférés, donc, je ne vois pas où est le mal ! Pour ce qui est du chapitre précédent ! Alors ! Moi aussi, j'aimais vraiment le caractère d'Hermione mais c'était nécessaire à l'histoire, et bien qu'on ne se remette jamais vraiment de la mort d'un proche, je compte bien l'égayer un peu ;). Harry en a, en effet, marre de tout, et il se rendra compte plus tard, qu'en aidant Draco à se loger, il s'est aidé lui-même avant tout. Sur ce, j'espère que tu aimeras ce chapitre, et, ciao !

Blurp3 : Coucou ! En effet, le chapitre précédent était bizarre, et celui-ci... enfin je me tais !

Artémis : Hello ! Nous allons voir si tu es la première ce coup-ci :) Je suis contente que tu aies apprécié le chapitre précédent, et j'espère que tu aimeras tout autant celui-là, un chapitre rempli en émotions :) Salut !

Shinobu-Sû : Kikoo ! Je ne peux pas dire que j'ai été rapide ce coup-ci hein... Mais bon, le principal est que je n'ai pas laissé tomber :) A !

Micy : Coucou ! Voici la suite !

Mifibou : Merci beaucoup pour ta review, ça m'a fait très plaisir. Ne t'inquiète pas du sort de Ron, je n'aime pas les Weasley, donc... Gros bisous, merci encore :) Salut !

Vert Emeraude : Salut ! Merci ! J'espère que tu aimeras ce chapitre ! A +

Angel's Eyes : Oui, tu as raison, le chapitre précédent était triste, mais bon, rien n'est tout rose ! Voilà ! Bisou !

Siuki : Coucou ! Je sais pas si on reverra une soirée en boîte, je verrais . Allez, bisou, salut !

Cordelune : Salut ! Alors, alors ! 1. Je vois tout à fait la nuance, les pressentiments viennent "par flash" sur des évènements précis, tu te lèves le matin et tu sens qu'il va se passer un truc. Alors que l'instinct... Rah c'est compliqué à expliquer, mais on se comprend, je vois ce que tu veux dire ;) Moi je ne sais pas trop comment appeler ce que j'ai. Je ne pense pas avoir de pressentiments, ni d'instinct, encore moins de prémonitions ! Mais, peut-être est-ce avec l'habitude va savoir, j'ai développé un espèce de truc, certains l'appelleraient un sixième sens ( moi je ne peux pas mettre de mot convenable dessus ! ) sur certaines choses précises comme les vêtements que mes amis vont porter le jour même ou le moral des gens que je croise dans la rue. Ca m'a aidé dans pas mal de situations ! 2. Là, c'est moi qui me ridiculise, parce que mon Harry n'étant que fictif, moi, je suis bien réelle, et j'ai compté les moutons pendant une très longue période... Je te rassure, j'ai arrêté depuis longtemps, mais de temps en temps, quand vraiment il n'y a rien à faire... 3. Non, Hermione ne prendra pas le rôle de la méchante dans mon histoire, c'est plutôt... Une gentille avec d'énormes problèmes. Mais, don't worry, on va la sauver. 4. C'est dingue comme je suis d'accord avec toi. Peut-être avons-nous tout de même une différence sur ce point, je me suis rendue compte du monde qui m'entoure très tôt et je me suis fait une bulle. Dedans, tout est beau et rose, je me lève tous les matins avec du soleil dans le cœur en voyant le ciel noir par ma fenêtre. Je ne perds pas pied, parce que je sais que les nuages ne vont pas disparaître, je les vois, mais c'est comme si je voyais plus loin que les nuages, et je vois le soleil, tu vois ce que je veux dire ? Ou je pars encore dans un délire ? lol. En tout cas, ça contracte mes zygomatiques quand j'ai envie de pleurer. 5. Eh ben écoute, ça me réjouit ! 6. Et après le psychologique, voici l'avancement de la relation Hp/Dm ... Y aura rien de plus concret ! Voilà voilà Cordelune, ou Emma maintenant que nous avons fait ample connaissance lol, je te remercie de ta longue review, c'est en lisant des choses comme ça que j'ai envie d'écrire ! P.-S. : ce que tu avais dit dans ta review du 5eme chapitre m'a longtemps trotté dans la tête et j'ai trouvé qu'il n'y avait rien de plus vrai. Aussi, lis ce chapitre, il y a une petite surprise pour toi, en exclusivité ! lol Allez, salut vieille branche ! ;)

Addams42 : Kikoo ! Ca me fait très plaisir que tu adores ! Je fais d'mon mieux ! Vrai de vrai ! Pour la petite prémonition de Twinnie, ça restera secret, mais, en tout cas, ce n'est certainement pas la photo de mariage d'Harry en robe de mariée ! mdr ! Où vas-tu chercher ça ? Bien joué ! Ne t'inquiète pas pour ce qui est de Rita Skeeter, j'en ai pas fini avec elle, d'ailleurs, au moment venu, je passerai un coup de fil à Mme Weasley, elle viendra la rejoindre ! Tu vois, en lisant ta review, je me suis dit : "Bambi...bambi..." Figure-toi que je l'ai regardé il n'y a pas longtemps, à cause de sa sortie en dvd, et alors quand j'ai vu le regard de Bambi, je me suis dit qu'il était hors de question que tu me le fasse parce que tu pourrais me demander de m'habiller en clown et de sortir dans la rue, je le ferais ! Donc, je suis ravie de t'annoncer que ça va bien mieux, et qu'il n'est plus question dans ma tête de suspension ou quoi que ce soit :) Bisous ! A +

Loryah : Tiens ! Une nouvelle ! Eh bien ça me fait beaucoup du plaisir d'avoir une nouvelle revieweuse à mon actif ! J'aime beaucoup ton pseudo, c'est très joli ! Salut !

Geneviève Black : Ravie que ça te plaise la miss, j'en suis vraiment très contente. Je pense que ce chapitre va te plaire ! ;) Allez, salut ! Merci pour la review !

Linaewen Ilca : Coucou ! En effet, je m'arrange pour qu'il y ait un peu de suspens, sinon, autant vous dire la fin de l'histoire ! Ils vécurent heureux et eurent beaucoup d'enfants ! Tadaaaaa ! lol Non, je plaisante bien sûr. Pour ce qui est de ma vie perso, je ne peux pas dire que ça se soit véritablement arrangé, mais bon j'ai relativisé et je croise les doigts pour que ça n'empire pas. Faut toujours voir le bon côté des choses. Merci beaucoup pour ton soutient. A bientôt j'espère ! Essaye de poster une review.

Lee-NC-Kass : Coucou les filles ! En effet, Twinnie arrive à sentir quelques petites choses. Le grand rapprochement est pour bientôt, très bientôt, je dirai même qu'il est imminent... Il est là ! Gros bisous !

Mione-90 : Kikoo ! Je te remercie du compliment, ça me touche beaucoup. Je fais de mon mieux A bientôt !

Nat88 : Salut ! Arrête tu es trop gentille... Ca fait la deuxième fois que je lis ça en deux reviews, arrêtez, je vais commencer à y croire ! lol Je t'excuse du temps que tu as mis à me poster cette review, à condition que tu m'excuses pour le temps que j'ai mis à poster ce chapitre :D Tu es vraiment trop gentille ! je te remercie du fond du cœur !

G'sDark : Hello ! Tu risques de me trucider si j'ai bien compris ?... Car avec le temps que j'ai mis pour poster ce chapitre... lol Allez Salut ! Poste une review si tu peux !

Natalia : Oups... Je poste aussi vite que possible :D

Linoa Anna Potter : Salut la nouvelle ! Merci pour tes deux reviews, ça m'a fait plaisir, à bientôt !

And now, ladies and gentlemen, the show...

Fleur


Chapitre 7 : Quelqu'un aurait une bougie pour éclairer ma situation ? Je n'y vois rien !


La nuit était tombée lorsque je me réveillai. Je ne voyais rien sans mes lunettes et il faisait noir. Impossible de voir l'heure. J'entendais le léger son des aiguilles mais il m'était complètement inutile. Je me demandai un instant où j'étais puis ça me revint. Je m'étais endormi dans le salon sur le canapé. Il faisait horriblement chaud. J'avais une couverture sur moi et quelque chose reposait contre mon torse. Je baissai la tête pour essayer de discerner ce quelque chose mais j'étais totalement aveugle. Ce ne fut qu'à son odeur que je reconnus la personne endormie. Draco s'était endormi... sur moi ! Il avait amené une couverture et s'était endormi avec moi. C'était bizarre. Ca me faisait plaisir quelque part. J'eus une horrible envie de toucher ses cheveux, pendant qu'il dormait encore. Je ne savais pas exactement où ils étaient, mais il fallait que je les touche, je ne sais pourquoi.

D'une main hésitante, je tâtonnai à la recherche de ses mèches blondes et finis par les trouver. Ces cheveux étaient si doux ! J'avais l'impression de caresser un chat. Dommage que je fus privé de les voir. Draco bougea légèrement et mon cœur s'arrêta. S'il se réveillait ? S'il me surprenait en train de toucher ses cheveux ? Je retirai ma main hâtivement. A ma grande surprise, Draco ne se réveilla pas mais soupira longuement dans son rêve. Il se déplaça et j'eus le souffle coupé lorsqu'il entoura ma taille de ses bras forts. Nous étions définitivement dans un autre monde lui et moi !

La sensation de son corps sur le mien, de sa tête près de la mienne, avait quelque chose de... réconfortant. Je n'étais pas bien ces derniers temps, et Draco me tendait la main. C'était plus que ce que je pouvais espérer. Après toutes ces années, il avait l'air d'être devenu quelqu'un de bien. J'imaginais mon léger sourire lorsque quelques instants plus tard, mes mains sur son dos nu, je m'endormais à l'odeur de son parfum.


Je me réveillai quelques heures plus tard avec cette même impression. Un bien-être saisissant pour les circonstances. Des rayons de soleil s'infiltraient dans la pièce par les espaces des volets et assainissaient l'atmosphère. Draco était toujours endormi, et je fis bien attention à ne pas me retirer trop brusquement du canapé. Je regardai l'horloge et vis qu'il était 10 heures passées. Comme à l'accoutumée, un hibou de la Gazette ( je ne sais pas pourquoi je continuais à payer pour lire ces choses ridicules ) attendait dehors depuis, je suppose, déjà longtemps. J'allais lui ouvrir et à peine avais-je tourné la poignée de la fenêtre qu'il était déjà à l'évier, en train de récupérer comme il pouvait les gouttes d'eau que le robinet laissait s'échapper. Je ris intérieurement. Je sortis un bol et tentai de le remplir d'eau fraîche pour lui. Il ne se laissa pas faire, il voulait sans doute continuer à boire ces quelques gouttes mais il me faisait vraiment pitié, et en plus, il était en train de tremper mon journal ! Alors je le virai d'un coup de bras, ouvrai le robinet sous les attaques et les coups de bec de l'oiseau et remplis le bol. Il se rua sur le bol et eut la bonne idée de laisser tomber au vol le journal dans mes mains. Il se trempa les ailes dedans lorsqu'il eut fini de boire et partit sans même demander son dû.

Cette journée commençait mieux que celle qui l'avait précédée.

J'allai fermer la fenêtre pour conserver la fraîcheur de la cuisine et constatai qu'il faisait nettement plus chaud dehors. Je jetai un coup d'œil et vis des fillettes en train de jouer à la marelle dans le square d'en face. L'une d'elles portait une robe rose et blanche avec tout un tas de rubans dans ses cheveux blonds, et me fit penser au tableau type de la parfaite petite fille de bonne famille. Elle était adorable de loin. On sait tous que de près, les enfants sont nettement moins adorables !... C'est comme tout, après tout, lorsque vous êtes trop près de quelque chose, vous n'en voyez que les défauts, ou comme disait une certaine corde près d'une certaine lune, on ne le voit pas bien, c'est flou. Peut-être avais-je été trop près de Malfoy ces dernières années pour ne voir que ses défauts, ou pour ne pas le voir vraiment ? Sottise, je n'avais jamais été près de lui.

Je laissai de côté cette charmante photo de carte de vœux et fis deux cafés. Je déposai les deux tasses sur la table basse ainsi qu'un kiwi pour Draco et un toast au bacon pour moi. Je le regardai dormir un instant puis allumai la télé. Je tombai sur les programmes pour enfants, nous étions en vacances scolaires... Puis je zappai sur les différentes chaînes câblées que je recevais. Je finis par mettre la chaîne musicale et bus mon café en écoutant une chanson que je n'avais jamais entendue. Draco ne se réveilla pas très longtemps après que je sois retourné dans le salon. Il me remercia de lui avoir livré son petit-déjeuner à domicile et me dit d'une voix endormie que le canapé était très confortable et que c'était décidé, il allait camper là. Je sentis mes joues chauffer un peu, étant donné que je lui avais servi de matelas toute la nuit.

Twinnie vint nous dire bonjour et m'informa qu'une femme avait sonné à la porte ce matin très tôt, et que lorsqu'elle avait été ouvrir, elle était partie en courant, elle avait juste eu le temps de voir ses chaussures. Puis l'elfe de maison partit dans la cuisine, nettoyer les effets secondaires d'un robinet et d'un hibou.

" Kate... "

Je n'avais pas pris au sérieux sa lettre de menace, mais si elle me chauffait trop, j'irais lui parler. Il était hors de question qu'elle vienne troubler ma nouvelle vie, même si ce n'était que frapper aux portes à des heures indues. Et j'avais déjà comme l'impression que c'était elle qui avait dit à la Gazette que Draco était chez moi, la description de sa voix lui correspondait trait pour trait. Et puis, c'était tout à fait son style.

Draco leva les yeux vers moi lorsqu'il entendit ça et fronça les sourcils.

Tu crois que c'est qui ?
- Kate... J'en mettrais ma main à couper, lui affirmai-je.
- C'est dingue, je l'ai senti, elle, elle m'énerve ! me dit-il. Si ça tenait qu'à moi, je lui...
- Tuttut ! On ne dit pas ce genre de choses en public Malfoy ! lui plaisantai-je d'un ton supérieur.
- Potter, tu n'es qu'un obsédé ! Je parlais de lui rendre une petite visite, où qu'elle habite ! s'offusqua-t-il. Tu as les idées dérangées !

Sa proposition ne me déplaisait pas. Mais c'était en cas d'urgence : nous n'allions pas débarquer chez elle ( je ne savais d'ailleurs pas où elle habitait depuis notre séparation ) avec que de simples soupçons, sans aucune preuve valable. Il fallait attendre un peu. Même après tout ce qu'elle m'avait fait, j'arrivais à ressentir un pincement au cœur lorsqu'on me parlait de Kate, ou lorsque j'en parlais tout simplement. Il fallait du temps, ou comme disait Draco, il faut laisser le temps au temps. Je ne regrettais pas de l'avoir quittée, bien au contraire, mais je gardais une petite nostalgie des moments qu'on avait passés ensemble.

Toute trace de nostalgie disparut quand Draco se leva. Il ne portait encore une fois que son pantalon de pyjama, comme j'avais pu le sentir cette nuit, en mettant mes mains sur son dos. Je ne l'avais pas vu avant qu'il ne se lève car il était caché sous la couverture. Mes yeux se baladèrent sur son torse et je ne remarquai pas qu'il se planta devant le fauteuil, c'est-à-dire devant moi. Draco mis ses mains sur ses hanches et me dit d'une voix goguenarde :

Mais t'as fini oui !

Vraiment très, très, très, gêné, je levai les yeux vers lui et tentai un...

De quoi tu parles ?
- Comme si tu ne savais pas ! dit-il en inclinant le tête et en haussant un sourcil.

Je sentais mes joues et mes oreilles chauffer. Or, ce n'était pas du tout le moment ! Je me dégageai du fauteuil et le poussai légèrement pour pouvoir passer en murmurant un vague "Je ne vois pas de quoi tu veux parler". Je me dirigeais vers la cuisine mais il me retint par la main et me fit tourner vers lui. Je me retrouvai plaqué contre lui, nos vingt doigts noués, comme le samedi soir, lorsque nous dansions. Nos corps étaient apparemment collés l'un à l'autre car j'essayais de partir, je vous jure que j'essayais, mais ça ne répondait pas. Il devait y avoir des branchements non faits, là-haut.

" Mais qu'est-ce que... "

Il sépara mes jambes avec son genou, comme la dernière fois. Il passa son bras dans mon dos et je ne me fis guère attendre pour faire de même. Je fondais. Mon cœur battait, encore une fois à une vitesse ahurissante, au contact de sa peau douce. Mais bon sang, que se passait-il ?

Nous nous regardions dans les yeux. Vous ai-je déjà dit que j'étais fasciné par ses yeux ? Sérieusement, ces deux pépites d'argent devant moi, scintillaient comme de l'or. Mais je n'aime pas l'or, c'est trop... trop. L'argent, c'est plus froid, plus doux dans un sens. Je n'osai pas battre des paupières de peur de perdre cet instant magique. Je sentais qu'ils commençaient à me piquer mais je n'y prêtais pas attention.

Nous étions à quelques centimètres l'un de l'autre. J'inspirai et cette odeur s'infiltrait dans mes poumons, une fois de plus. Elle me possédait. Chaque fois que je la respirais, je devenais quelqu'un d'autre. Je n'avais jamais cru une odeur capable d'une telle chose.

Je n'allais pas tenir très longtemps ainsi. Je voyais ses lèvres roses tout près des miennes, et il n'y avait que la longueur d'un pouce à franchir pour qu'elles ne se touchent.

Allions-nous danser sans musique ?

Non, ce cher Draco avait pensé à tout ! Il se détacha de moi quelques instants : il prit sa baguette qu'il avait posée sur la table basse, murmura des paroles incompréhensibles, et revint à moi, encore plus près qu'avant.

La musique se mit en route et les enceintes laissèrent passer les mêmes sonsque samedi soir. J'avais envie de me rendormir, j'étais très gêné. C'était fait pour les couples ! Nous n'étions pas... Pourquoi faisait-il tout ça ?

Peu à peu, alors que nous dansions, je me perdais dans ses yeux. J'avais envie de le tenir plus près de moi encore, que chaque parcelle de ma peau touche la sienne.

Je respirais par la bouche, mauvais signe.
Lui aussi, mauvais signe.
Je commençais à trembler, très mauvais signe.
Lui aussi, très très mauvais signe.

Mes paupières se faisaient très lourdes et la dernière chose que je vis fut son visage avançant vers le mien, ses yeux clos, ses joues roses. J'avançai le mien aussi, nous étions en train de franchir le seuil d'alerte, tout ça n'était pas bien du tout.

M.. Mm... Malfoy arrête ! dis-je difficilement, trop bas pour qu'il ne l'entende.

Sa tête continuait d'avancer lentement vers la mienne, je ne contrôlais plus rien, il fallait que je trouve un moyen d'arrêter tout ça. La main dans mon dos était maintenant plus bas, en train de me caresser les fesses.

" Il faut que je... Je dois... On ne doit pas... "

Je n'arrivais pas à réfléchir, j'étais perdu. Miraculeusement, je ne sais par quelle opération de quel saint-esprit, mon index se glissa entre nos lèvres, juste au bon moment, au bon endroit. Nous ouvrîmes les yeux simultanément et il sourit en voyant mon doigt.

" Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle Malfoy ! Ce n'est pas le moment de sou... "

Lui qui avait reculé par surprise, il anéantit tous mes espoirs lorsqu'il se mit à faire des bisous le long de mon doigt.

Mon doigt alla se poser avec les 4 autres sur sa nuque, sa main appuya fermement mon bassin contre le sien, frottant nos virilités, nos têtes se penchèrent, nos yeux se fermèrent et enfin, nos lèvres se rencontrèrent. J'étais totalement ailleurs. J'étais au Paradis. Il n'y avait plus que Draco et moi. Il m'était impossible de comprendre, de réfléchir, je me perdais corps et âme dans ce doux baiser, ce contact, cette union. Je savourais chaque millième de seconde. Tous les éléments autour de nous disparurent de mon esprit, il n'y avait plus que lui, moi, mon cœur, le sien, sa bouche, ses bras qui me retenaient, son torse que je serrais contre moi. Heureusement que Draco avait pensé à mettre ses bras autour de moi, parce que je serais tombé, j'aurais fondu sous l'émotion. Sans prendre conscience de ce qu'il se passait vraiment, je le faisais reculer, et nous tombâmes sur le canapé, toujours dans les bras l'un de l'autre, nos lèvres toujours scellées dans cette tendre caresse. J'étais sur lui, je ne comprenais rien à la situation, et ses lèvres qui commençaient à descendre dans mon cou me faisaient prendre conscience de la finalité de l'histoire. Sans bouger pour autant, les yeux toujours clos, je lui donnais des baisers où je pouvais, sur le front, les yeux, le nez. Je ne savais pas ce que je faisais, je me livrais totalement à lui, lui qui ne devait pas comprendre plus que moi ce qu'il se passait. Mes mains caressaient ses cheveux, je ne pouvais pas les empêcher, elles n'avaient eu qu'un extrait cette nuit, et en demandaient plus. Je me cambrai lorsqu'il trouva ce point, juste en dessous du menton, au commencement du cou, celui qui me faisait gémir à chaque fois... Il s'arrêta un instant puis me bombarda littéralement de baisers à cet endroit, et je compris, à ce moment-là, qu'il en était fini de moi. J'allais devenir, après le passage de Draco, une ville où étaient passés des bombardiers ennemis. Comme quoi, l'amour et la guerre sont assez proches finalement. Je ne pus m'empêcher de reprendre ses lèvres, de jouer avec, de les mordiller, les sucer, faire avec elles tout ce qui était en mon possible. Les mains de Draco vinrent se replacer derrière ma nuque, en entourant mon cou, et il entrouvrit les lèvres. J'allais insérer ma langue dans cet espace tant convoité, et nous aurions pu aller beaucoup plus loin, quand, merci Merlin, nous entendîmes la voix de Twinnie appeler Draco.

Ni une, ni deux, je me levai en quatrième vitesse, rencontrai le regard confus et un peu perdu de Draco, toujours étendu sur le canapé. Il faisait terriblement chaud ici et d'un pas pressé, je me dirigeai vers la cuisine pour boire un verre d'eau glacée.

" Mon Dieu qu'est-ce que j'ai fait... "


Un horrible mal de crâne me foudroyait la tête de part et d'autre. J'étais dans ma chambre et regardais d'un œil distrait le ciel pur et vierge de tout nuage. Il devait faire plus de 35°. Je venais de faire la plus grosse bourde de ma vie... De toutes façons, dès le départ, tout ça avait été une mauvaise idée. Je n'aurais jamais du laisser Draco habiter chez moi. Je n'aurais jamais du accepter de danser avec lui. Et bon sang, je n'aurais jamais du l'embrasser.

Mais si j'y réfléchissais bien, dans le fond, Draco n'avait pas l'air mécontent. D'ailleurs, n'était-ce pas lui qui tentait de m'embrasser les fois dernières ? Donc, lui, il était... conscient de ce qu'on faisait ? Il le voulait ?

Le problème était que moi, pas. Je n'étais pas du tout attiré, je veux dire, je le savais. Bien que mon cœur semblait me dire le contraire, je le savais. Et puis, c'était un HOMME ! Je n'étais pas ce genre de personnes, il ne fallait pas qu'il croie le contraire.

Notre petit jeu n'avait duré que 10 minutes pourtant. 10 petites minutes. Rien que ça, je n'avais pas réussi à tenir en sa présence. Je veux dire. Je sais que j'avais envie de le faire. Oui, c'est vrai. Mais ça ne veut rien dire. C'était juste, un bisou, rien de plus !

J'avais du mal à croire vraiment ce que je pensais, mais il le fallait, je ne voulais pas penser qu'il y avait peut-être autre chose.

Car il n'y avait rien.

Mais alors, s'il n'y avait rien, pourquoi mon cœur semblait vouloir s'éteindre maintenant que j'étais seul ? Pourquoi me sentais-je si vide et si seul maintenant qu'il n'était plus dans mes bras ?

Et lui, y avait-il autre chose ? Ressentait-il autre chose ? Etait-ce juste un bisou pour lui ?

Et pourtant, je savais que je ne devais pas l'embrasser. Pourquoi n'y avais-je pas pensé au moment où... ? Parce que, tous ces signes du destin, l'autre soir sur le canapé, le coup de tonnerre, Twinnie qui l'appelle, je veux dire, nous ne devions pas nous embrasser ! Nous n'étions pas destinés à ça...

Il fallait que je m'explique. Cette fois-ci, il était hors de question que nous fassions comme si de rien n'était, il fallait en parler, crever l'abcès, parce que nous allions recommencer sinon. Et il ne fallait pas.

Je veux dire. Je ne peux pas dire que je n'avais pas aimé, c'est vrai. Mais je ne savais pas ce que je faisais, je m'étais laissé faire, ce qui prouvait bien que je ne l'avais pas "décidé", "planifié", je ne l'avais pas fait exprès...

Et s'il croyait l'inverse ? Et s'il pensait que je... ?

Il fallait qu'on parle.


Je pris un cachet d'aspirine et me regardai longtemps dans la glace. J'avais un suçon. Il n'était pas très gros, mais mal placé. Je ne pouvais pas le cacher. Même avec une écharpe. De plus, une écharpe, en plein été, c'eût été un peu étrange ! Je me regardai encore, prenant peu à peu du courage. Il m'en faudrait beaucoup.

J'étais le genre de personne qui se posait beaucoup de questions, toujours soucieux de la bonne chose à faire, de la bonne attitude à adopter. Avant, ça ne posait pas tellement de problèmes, je m'étais fait à mon caractère, bien qu'il me déplût. Mais maintenant, quelque chose en moi avait changé, je n'aurais pas su dire quoi, mais ces questions dans ma tête me tuaient à petit feu. Je voulais être moi sans me poser de questions, penser aux conséquences plus tard et laisser faire les choses. Seulement... pour ça, j'allais devoir parler à Draco. Lui expliquer. Le pauvre, il ne devait rien comprendre. J'avais été égoïste de le laisser mariner ainsi. Il ne fallait pas lui laisser croire des choses trop longtemps. Je jouais à un jeu dangereux. Le problème était qu'on lançait les dés à ma place et qu'ils ne faisaient que des six.

Je descendis les escaliers, résigné. J'avais pourtant horriblement peur de ce que j'allais faire, je ne voulais pas qu'on se dispute, je ne voulais pas revenir à nos relations d'autrefois. Mais peut-être était-ce le prix à payer pour pouvoir me sentir bien, et ne plus douter ? Il fallait clarifier la situation, il était temps de ranger les dés.

J'appelai Draco deux fois et il me répondit. Je me laissai guider par sa voix et le trouvai dans la cuisine, assis à la table à manger. Dès lors que je le vis, je me trouvai stupide. J'avais préparé un long discours, expliquant clairement tout ce qu'il y avait à expliquer. Maintenant, je ne savais plus quoi dire.

Je m'assis en face de lui et le regardai un peu avant de commencer. Il était horriblement anxieux, il bougeait sur sa chaise comme s'il y avait une bombe en dessous. Puis, il parut se calmer, s'appuya au dossier de sa chaise et croisa les bras en me regardant.

Je réfléchis un instant, me demandant si j'étais sûr de ce que je faisais et puis me lançai.

Draco. Hum... Je sais pas trop par où commencer.

C'était d'ailleurs la plus vraie des vérités.

En fait... Bon, j'vais faire simple. Ce qu'il s'est passé tout à l'heure, j'ai pas voulu enfin...

J'évitais son regard le plus possible, je tripatouillai un papier que j'avais dans la poche, j'avais atteint le plus haut degré de nervosité jamais atteint. Ca surpassait même le moment où j'avais rompu avec Kate.

Je voulais pas qu'on en arrive là, c'est pour ça que j'ai pas voulu qu'on se... les fois précédentes. Je voulais m'excuser, enfin, c'était une erreur, ce qu'on a fait tout à l'heure. On aurait pas du. Je suis fatigué en ce moment et... bah, j'ai pas fait attention, ..fin, j'ai pas réfléchi, j'ai...

Je ne savais plus quoi dire, je levais alors mes yeux vers lui. Je n'aurais pas du. Je rencontrai son regard et ce n'était plus les mêmes yeux que j'avais devant moi. Ils étaient sombres, c'était comme le reflet du ciel par un temps d'orage, il n'y avait plus d'étincelle, et je commençais à regretter amèrement de lui avoir parlé.

Je suppose qu'il voulut m'éviter cette gêne qui commençait à s'emparer de moi lorsqu'il prit la parole.

Je vois. T'en fait pas, c'était rien, ça ne signifiait rien pour moi non plus. C'est pas grave, dit-il en souriant.

Mais il ne savait pas que son sourire m'attristait encore davantage. Il souriait gravement, comme quelqu'un de malade, qui sait que c'est bientôt la fin. J'avais le cœur serré lorsque je lui dis :

Nous sommes donc d'accord. Je suis soulagé.

Ce n'était pas vrai, je n'étais pas du tout soulagé. Puis, souhaitant en finir avec cette discussion, je proposai :

Ca te dirait de sortir cet après-midi ?


J'espère que vous avez pris autant de plaisir à lire ce chapitre que moi j'en ai pris à l'écrire. Je vous remercie encore une fois, je sais je suis lourde lol, pour vos nombreuses reviews, ça m'a beaucoup touché ! On approche des 100 ça me fait presque peur lol.

Fleur.