.! TU NE M'AS PAS LAISSE LE TEMPS :.
Disclaimer : Les Personnages, tout le tintouin, sont à Madame JKR. Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais... Elle va pas s'en tirer aussi facilement celle-là ! Eheh ! Parce que MOI, Fleur Fanée, est 'propriétaire' de l'imagination requise pour écrire l'histoire qui suit et donc 'propriétaire' de l'histoire explicitée susditement. Eheheheheh ! Ca lui en bouche un coin à la Madame hein ! Ah on fait moins la fière là hein ! Comment ça elle vaut rien mon histoire ! Bah lit-là et après on parlera !
Rating : La fic est pour le moment classée PG-13, parce que rien ne se passe on va dire, mais c'est possible qu'elle se transforme par magie en R. De toutes façons, j'informerai au moment voulu.
Avertissement : Le rating n'est peut-être pas encore fixé, mais une chose est sûre, il y aura un slash dans cette histoire ! Donc, les homophobes, ouste, dehors, on veut pas de vous ici !
Pairing : Bon vous vous en doutez, je l'annonce le voilà : Harry Potter / Draco Malfoy ! Tindinnnnn ! A noter que ce sera DraCCCCCo Malfoy et non pas DraGGGGo MalEEEEfoy dans cette fic. Je préfère si ça vous dérange pas :-D
Note de l'Auteur :
Coucou tout le monde !
C'est après de lourds problèmes familiaux, après de nombreux examens, et après des conflits émotionnels de toutes sortes que je reviens au galop plus forte que jamais. Comme dit le dicton : Lentement Mais Sûrement ! Donc, n'est-ce pas, bien sûr !
Non sans rire, je vais passer la scène des excuses pour mon impardonnable retard, vous l'aurez sans doute compris, ça prendrait trop de temps... Ce chapitre a été particulièrement dur à écrire, notamment la scène du repas que j'ai recommencé quatre fois... Autant vous dire qu'il a fallu que je sois très motivée pour continuer ! De toutes façons, il n'y a aucune peur à avoir là-dessus, je finirai cette fic je ne doute pas de moi, car je l'aime tout particulièrement et j'ai vraiment envie d'aller jusqu'au bout.
J'espère que ce chapitre vous plaira et j'attends de nombreuses reviews ! Mais pitié, si review il y a, ne m'en voulez pas trop pour le retard, j'avais vraiment prévenu que je pouvais être très irrégulière !
Sur ce...
Voici Vos RAR :
Her-mio-neu : Eh oui, je l'ai dépassé de beaucoup et j'en suis très très fière ! Merci !
The-Koruni : Coucou ! Il est vrai que la fin du dernier chapitre n'était pas... très joyeuse. En effet, j'avais voulu que le dernier chapitre soit plus 'sensuel' il était temps que l'action se déclenche à ce niveau-là. Tu m'as fais bien rire avec ta review, mais pas touche à mon Harry, fais gaffe... lol ! Voilà la suite ! Salut !
Artémis : Je dirais pas que Harry est con lol mais plutôt qu'il refuse obstinément et ridiculement de voir la vérité en face lol ( c'est plus joli de dire ça comme ça lol ). Son esprit commence à se déboucher dans ce chapitre ! Bonne continuation !
Nat88 : Salut ! Eh oui, le moment qu'on attendait tous est enfin arrivé, ils se sont embrassés ! Je dois avouer que j'ai beaucoup aimé écrire ce passage ! Désolée pour le retard, tu n'as pas eu la suite NOW NOW NOW lol. Tu l'as eue LATE LATE LATE ! Merci beaucoup pour ta review, ça m'a fait très plaisir !
Linoa Anna Potter : Merci pour le compliment ! Voilà la suite ! Va voir un peu plus bas il y a une surprise pour toi...
Addams42 : Kikoo ! Je te remercie de ta longue review, je vais te répondre point par point ! 1. C'est vrai que je fais en sorte d'adopter des styles différents à chaque chapitre, ça change. Pour ce qui est d'un chapitre 'délire' je ne pense pas que j'en ferai un pour 2 raisons : 1. Je ne sais pas écrire des délires. Je sais très bien les imaginer, mais les écrire je ne peux pas. 2. Je trouve que ça gâcherait un peu toute l'ambiance que j'ai voulu donner à cette histoire. Derrière des plaisanteries et des histoires d'attraction, c'est une histoire sérieuse qu'il y a au fond de cette fic et ça ruinerait tout... Enfin, c'est mon avis ! 2. Tu devrais essayer d'écrire une fic, vraiment. Ca serait vraiment drôle de te lire si tu partais dans un délire. 3. Pour ce qui est de descendre habillée en clown... On va vite enterrer cette idée avant que quelqu'un ne la reprenne pour l'utiliser contre moi lol ( la grosse parano ! ) 4. En effet Twinnie a un peu ruiné le moment, mais bon... 5. Lol ! Oui, Draco l'aime, ça ne fait aucun doute. 5. J'aime bien ta façon de pardonner lol j'espère que tu vas pouvoir t'en resservir pour ce chapitre-ci... Allez, a plus ! Va voir un peu plus bas il y a une surprise pour toi...
Vert Emeraude : Je te remercie pour ta review ! Va voir un peu plus bas il y a une surprise pour toi...
Ingrid : Bonjour ! Voilà la suite, j'espère qu'elle te plaira ! Va voir un peu plus bas il y a une surprise pour toi...
Arwen94 : lol ! Harry énerve tout le monde ! Bah oui, il est perdu tu as raison. Mais tu vas voir qu'il change un peu dans ce chapitre. Poste une review si tu peux ! Va voir un peu plus bas il y a une surprise pour toi...
Namyothis : Merci beaucoup Namyothis pour tes encouragements et pour tes compliments, la BO de Mulan doit jouer certainement lol. A bientôt.
Cordelune : Tiens, tiens ! Voyons voir ce que va écrire une habituée... 1. Eh bien... Oui, c'est clair que sa journée était tout de même mieux que la précédente, mais d'un certain point de vue, la suivante sera encore meilleure. 2. En effet, j'ai utilisé tous les masques nécessaires pour tourner ma petite allusion en quelque chose de très implicite n'est-ce pas. Lol Non bien sûr je plaisante ! En tous cas, j'avais trouvé ta remarque très vraie et ça collait parfaitement avec le thème du paragraphe alors... Pour ce qui est de l'appropriation, je ne comprends pas comment les gens peuvent faire ça. C'est exactement comme la musique ! Les reprises ! Mais quelle honte ! Ca devrait être interdit. Les "chanteurs" ( qui en parenthèses conviendraient mieux à une salle des fêtes qu'à un plateau télé ) se font leur succès et leur entrée dans le monde de la chanson sur le dos de quelqu'un d'autre, qui en général est décédé. C'est incroyable, je ne comprends pas qu'on laisse faire ça. 3. Eh bien oui, quand on aime une personne autant que Harry a aimé Kate, on ne peut pas en garder que des mauvais souvenirs. Pour ce qui est du timing, ce n'était pas voulu, mais c'est plutôt bien que ce soit tombé dans les temps, je trouvais important de préciser ce point. 4. Ahlala... J'ai relu cette scène plusieurs fois et vraiment je ne trouve rien à en redire, c'est plutôt rare lorsque je me relis. Je suis très fière de ce passage. 5. Canadienne ? Qu'est-ce que j'aimerais passer un hiver au Canada ! La neige me fascine ! J'adore ça ! ( Bon bien sûr au bout d'un moment... ) Mais je te dis tout de suite que le climat en France ( enfin sur Paris ) est vraiment, vraiment, vraiment, très chiant. Un jour il pleut. Un jour il fait beau. Un jour il neige. Un jour il y a de l'orage. Enfin bref, pour savoir comment s'habiller c'est infernal ! 6. Et notre p'tit Harry change... Dès ce chapitre il y a un changement d'état d'esprit évident. Que dire de plus à part qu'il était temps ? 7. C'est clair que comme fin j'aurais pu trouver plus gai. Mais ce qui est écrit est écrit alors... Non et puis Harry est triste, Draco est triste, finalement, ça colle bien. Mais bon... Voilà voilà, je crois que j'ai répondu à tout ! A bientôt !
Gaelle Griffondor : Merci :-)
Linaewen Ilca : Salut ! Mdr pour le feu de cheminée ! C'est sûr mais il se réveille un peu dans ce chapitre ! Je ne sais pas encore si je ferais en sorte que quelqu'un aide Harry. Je vais voir. Je suis tout à fait d'accord avec toi, le sourire est une arme redoutable contre l'obscurité, et d'ailleurs c'est une jolie phrase. C'est de toi ? Pour moi ça s'arrange, je tiens le bon bout lol. Tu es très claire, je vois ce que tu veux dire et c'est totalement vrai, on a tous tendance à vouloir simplifier la situation pour s'éviter des montagnes de problèmes optionnels... Enfin, pas tous mais... Sinon pour le coup du canapé ( ça pourrait être un titre de film lol : après Le Coup Du Parapluie... IL REVIENT "Le Coup Du Canapé" ! lol ) eh bien je les imaginais bien tous les deux.. Voui, zo sui trè fière do mon nombre do riviouses ! lol Pour l'allusion à la corde et à la lune, et bien c'était parce que Cordelune avait dit une phrase très juste dans une review et que j'avais eu envie de la mettre sans me l'approprier ( voir sa RAR dans ce chapitre ). Sur ce, à bientôt j'espère !
Lee-NC-Kass : LOLLL ! Vous m'avez bien fait rire ! Mais dites donc, vous avez une image assez négative des hommes ! Il est vrai qu'ils cherchent la plupart du temps des prétextes pour nier leurs fautes mais ils ne sont pas tous comme ça... Heureusement ! On n'aurait plus qu'à se flinguer ! lol Allez tchouss
Melhuiwen : Salut ! C'est vrai que ça fait pas mal de reviews que je lis dans lesquelles je voie qu'on veut tuer Harry. Je suis en train de lui faire des ennemi(e)s lol. En effet, Kate sera le grand méchant loup de cette histoire ! Niark Niark Niark ! lol Ne t'inquiète pas, ce sera une Happy End ça c'est sûr. Peut-être pas cette partie-ci ( je crois que la fic va compter trois parties : la première donc celle-ci POV de Harry, une deuxième racontant la même histoire vécue par Draco, et une troisième : une suite avec des POV des deux personnages. La première partie, et par conséquent la deuxième, ne se finiront pas très bien, mais la troisième qui sera la vraie fin, elle, se finira bien ) ai-je été claire ? Je ne crois pas... Allez, salut ! Kiss
Mione-90 : Hello ! Waow ! La review parfaite ! lol. Je te remercie pour tous tes compliments, ça réchauffe le cœur :-) ...auteur aux anges... J'ADORE LA PUB POUR CELEBRATIONS ! Elle est trop marrante lol "Mais comment as-tu pu faire ça avec Kim, Ma meilleure amie !" elle lui fout une toute petite claque pourrie "C'est fini entre nous John !" j'adore vraiment cette pub ! Les hommes ont parfois des comportements qui nous dépassent, nous pauvres filles... lol Non, sérieusement, Harry voulait repartir à zéro dans sa tête et préférait pour cela oublier tout ce qui avait pu se passer avant et par conséquent clarifier la situation avec Draco. Compliqué ?.. J'espère pas trop quand même.. Je te remercie encore et j'espère que tu seras là au prochain chapitre !
Micy : Coucou ! Merci pour ta review, notre Golden Boy national est sur la bonne voie ! Il est en train de se rendre compte que ce n'était pas si mal que ça.. J'espère que je ne t'aurais pas trop faite attendre !
Angel's Eyes : Salut ! En effet ils ont les idées dérangées lol. C'est-à-dire qu'ils sont bornés... Non, tu penses bien que je n'aurais pas laissé dériver la scène du baiser en... Non, je ne suis pas comme ça... Je ne ferais pas ça... Enfin... pas tout de suite :D Allez a plus !
Lolaboop : Coucou ! En effet, Draco est amoureux, et bien comme il faut ! Le problème avec Ron n'était pas qu'il voulait le faire passer pour un héros mais ( pour Harry ) qu'il l'ait manipulé. Et à cause de ça, Harry renie son ancienne amitié avec lui et fait tout passer pour un mensonge. Je te remercie de ta review, a bientôt !
Majandra : Lol ! Je t'avais laissée sur ta faim alors maintenant tu vas pouvoir passer à table lol. Mdr pour le père noël est une ordure ! Y a aussi ( je crois que je l'ai déjà dit. ) : PINOUILLE ! VA PAS PAR LA C'EST L'PERIPH ! mdr ! ou encore l'autre qui joue de la trompette dans l'ascenseur ! mdr Je le connais par cœur, j'ai du le regarder au moins cents fois mais je ne m'en lasse toujours pas ! Voilà la suite !
G's Dark : Si tu avais voulu me trucider au dernier chapitre alors je n'imagine pas ce que je vais devenir maintenant lol. Je ne te ferai pas le plaisir de répondre à tes questions, autant te raconter la fin lol Je suis désolée pour le temps que j'ai mis à écrire ce chapitre... Vraiment désolée.. Oui j'ai MSN, tu peux la voir dans ma bio mais si tu n'es pas inscrit tu ne pourras pas. Je vais t'ajouter dans mes contacts comme ça... Salut !
Wilam : lol ! Bravo pour ta review, elle m'a fait trop rire ! T 'achement courageux de la mettre lol. J'aime trop ce sketch de Coluche ! Salut !
Leviathoune : Coucou ! Je te remercie pour tes compliments, ça m'a fait très plaisir ! Je suis très honorée que quelqu'un pense à dessiner un personnage d'une de mes fics, vraiment, alors j'ai pensé à toi et j'ai essayé de décrire Twinnie comme je le pouvais. J'espère que ça te conviendra ! A bientôt !
Sahada : Quel courage lol Les 7 chapitres d'un coup ! Tu me diras une fois j'ai lu 26 chapitres d'un coup tellement la fic était accrochante ! Ils ne seront pas ensemble tout de suite malheureusement... M'enfin... On verra ! ;) Salut !
OUFF ! J'ai enfin fini ! On se rend pas compte, mais ça prend vraiment du temps de vous répondre ! Mais ce n'est que du plaisir ! Je vous remercie infiniment pour vos reviews, j'ai explosé la barre des cents, et par conséquent j'ai une surprise pour vous...
ATTENTION ATTENTION ATTENTION ATTENTION !
Je suis très contente de vous annoncer que je réserve à mes 100ème, 101ème, 102ème, 103ème, 104ème et 105ème revieweurs une surprise. Ils auront le droit de me poser une question chacun, celle qu'ils veulent, et je serai obligée d'y répondre. Ca peut-être tout ce qu'ils veulent. La question sera posée dans une review sur ce chapitre, et je répondrai au prochain. Les revieweurs sont : LINOA ANNA POTTER, ADDAMS42, VERT EMERAUDE, INGRID ET ARWEN94 !
Rendez-vous dans 100 reviews pour un deuxième tour...
ATTENTION ATTENTION ATTENTION ATTENTION !
Fleur
Chapitre 8 : Draco Malfoy, Ou L'Horreur Culinaire Par Excellence.
" Ca te dirait de sortir cet après-midi ?
Draco sembla hésiter un instant puis me dit d'une voix blanche de toute émotion :
Si tu veux.
Puis il se leva de sa chaise, jeta un œil à l'horloge dans la salon en se penchant dangereusement au-dessus de la table, puis alla au réfrigérateur.
Aujourd'hui, c'est moi qui cuisine ! me dit-il.
Il se mit à examiner la nourriture présente dans le frigo et j'eus peur qu'il s'enferme dedans à trop vouloir regarder ce qu'il y avait au fond. Lorsqu'il réapparut soudain avec un gigantesque sourire illuminant sa petite bouille, je me dis qu'il avait probablement trouvé son bonheur. Draco commença à sortir les ingrédients du plat du jour son mon œil attentif. Il se retroussa les manches, lava les tomates, chercha son plan de travail, et les coupa en fines tranches. Il ouvrit tous les placards à la recherche de différentes épices puis lorsqu'il revint, me voyant, moi, qui scrutais minutieusement toutes ses manœuvres en attendant le moindre faux pas, il me jeta un regard de reproche, les mains sur les hanches.
Plaisantant, je lui dis d'un air faussement vexé :
C'est bon j'ai compris, je m'en vais... Je suis dans le salon au cas où t'aurais besoin d'un coup de main. Je laisse le cordon bleu à son chef d'œuvre ! dis-je finalement, me moquant un peu de lui.
J'attrapai la Gazette que j'avais laissé sur le petit meuble d'appoint près de la fenêtre. Je réalisai, tout en m'installant dans le canapé du salon, que je ne l'avais pas ouvert depuis que le hibou me l'avait apporté. Je m'étais juste contenté de le poser. J'ouvrai donc l'exemplaire, me demandant ce que j'allais encore y voir... J'ai vu.
" Toujours plus de rebondissements dans l'histoire Malfoy.
Après le meurtre de Narcissa Malfoy; après le suicide de son assassin; après la découverte du nouveau logement du fils Malfoy; après l'annonce publique de la relation entre ce dernier et son logeur, Mr. Potter; nous avons le plaisir de vous annoncer en exclusivité, une nouvelle croustillante.
D'après le rapport du Médicomage, le Pr. Huds, qui a effectué une analyse complète des deux cadavres de ce double meurtre, il semblerait que Mr. Lucius Malfoy ne soit pas totalement coupable de la mort de sa femme. En effet, soumis à de puissants sortilèges, la Marque des Ténèbres, signe de reconnaissance des Mangemorts, a été dévoilée, sur le bras de Lucius Malfoy. Toute la rédaction de la Gazette est encore choquée de cette nouvelle. Le Ministre de la Magie, avec le soutien d'Albus Dumbledore, avait annoncé officiellement le retour de Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom il y a de cela quelques mois. Personne n'avait osé y croire. Aujourd'hui, il semble que nous ayons la preuve de la véracité de ses avances.
Il me paraît donc, à moi, Zita Kreeter, logique, contrairement à mes confrères qui me recommandent expressément de ne pas écrire ceci, que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a à voir avec cette affaire. Nous vous tiendrons à courant à la moindre nouvelle, alors que nous partons enquêter sur ce point."
Je repliai l'article en me disant qu'il fallait que je pense à le montrer à Draco. Caché sous mon journal, je n'avais pas vu Twinnie entrer dans le salon. Elle jouait aux échecs toute seule. Je lui proposai de jouer avec elle et me regarda comme si j'étais un elfe moi aussi, et lui avais demandé de m'épouser. Twinnie me dit un grand oui et repositionna les pièces tandis que j'allais chercher une chaise dans la cuisine.
J'entrai et une odeur me chatouilla les narines. Je n'arrivais pas à mettre un nom dessus, et je n'arrivais pas non plus à savoir si ça sentait plutôt bon ou mauvais. C'était très spécial. Draco semblait très occupé et se retourna brutalement en entendant le bruit de la chaise que j'avais fait glisser sur le carrelage de la cuisine.
Sors de la cuisine immédiatement, me dit-il d'un air qui se voulait être furieux mais qui n'aurait pas fait peur à un enfant de 5 ans à cause de son sourire mal dissimulé.
Je pris la chaise et sortis en ricanant. Je rejoignis Twinnie et nous jouâmes aux échecs – et pour la première fois de ma vie, je gagnai. Nous rangions les pièces, Twinnie me racontait une blague lorsque nous entendîmes :
A TABLE !
Twinnie claqua la boîte d'échecs et me regarda comme si elle voyait une tornade foncer droit sur elle.
Dr.. Dr... Dra.. Draco a.. cuisiné ? me demanda-t-elle en couinant.
Oui, pourquoi ? le dis-je un peu perplexe.
Oh non... Un bon conseil, me chuchota-t-elle alors qu'on se dirigeait vers la table à manger, fais semblant de mâcher.
Apparemment, les recettes de Draco n'avaient pas l'air d'être appréciées de tous. Me disant que ça ne pouvait pas être si terrible que ça, je m'assis à table devant une belle salade de tomates avec du persil et du basilic. Je sentais les yeux de Draco qui m'étudiaient et fis bien attention à ne pas les rencontrer. La scène du canapé était encore trop imprégnée dans mon esprit.
Je pris ma fourchette, piqua dans une belle tranche de tomate ronde et jeta un petit regard à Twinnie avant de la mettre dans la ma bouche. Elle suivait des yeux la fourchette, la bouche entrouverte. J'eus peur.
Je reposai la fourchette, et dis en plaisantant à l'intention de Draco :
Mais où sont donc passées mes bonnes manières ? Puis je tournai la tête vers Twinnie et... Twinnie, les femmes d'abord !
Elle me regarda d'abord avec une lueur d'incompréhension dans le regard, ne se prenant pas pour une femme, puis comprit. Ses énormes yeux ronds se plissèrent jusqu'à en devenir des fentes, sa bouche s'ouvrit en grand d'indignation puis se ferma en une moue mauvaise. Elle me dit entre ses dents :
J'te revaudrai ça.
Twinnie prit sa fourchette, avala difficilement sa salive, planta sa fourchette dans une tomate et l'avala d'un coup. Elle sourit d'un sourire crispé, les yeux exorbités, et dit à Draco de sa petite voix aiguë :
C'est très bon !
Draco, qui semblait retenir son souffle depuis un bon quart d'heure, soupira de soulagement et porta son regard sur moi.
Allez ! A ton tour !
J'eus très peur, et puis, après m'être dit qu'au pire, je risquais de mourir d'intoxication dans d'affreuses souffrances, je me lançai. Je fis la même chose qu'un instant auparavant, à l'exception près que j'évitai de regarder Twinnie. Je sentais son sourire de vengeance et ne voulais pas en voir plus. Je mis la tomate dans ma bouche mais ne l'avalai pas tout de suite.
Quelle erreur...
Draco avait un peu trop forcé sur le vinaigre, il avait même du vider la bouteille dans mon assiette et je commençai à tousser, tousser, tousser, je crus bien que je ne m'arrêterais jamais. Je m'étouffais sérieusement quand Draco pris la peine de s'inquiéter. Non, c'est bon, ne vous dérangez pas pour moi, je vais juste mourir dans les secondes qui viennent, mais c'est rien, j'ai affronté pire !
Ca va Harry ?
J'essayai de lui répondre " Est-ce que j'ai l'air d'aller bien ! " mais les mots restaient coincés dans ma gorge, comme cette satanée tomate. Je continuais à tousser, toujours plus fort, et je commençais à comprendre pourquoi Twinnie m'avait conseillé de faire semblant de mâcher. J'essayai de boire de l'eau, mais il n'y avait rien à faire, cette tomate ne passerait pas.
Draco se leva, marcha vers moi et me fit signe de me lever. Je m'exécutai, lui faisant confiance ( au point où j'en étais... ). Il se mit derrière moi, me colla contre lui – si je me laissai faire, c'est uniquement parce que j'avais une tomate dans la gorge ! -, m'encercla de ses bras, et appuya fermement sur mon ventre plusieurs fois. Au bout de la quatrième, le bout de tomate sortit enfin de ma bouche pour atterrir dans le plat.
Essoufflé et toussotant encore légèrement, je murmurai un merci à Draco. Il me regarda d'un air désolé, et me dit tristement :
C'est le vinaigre hein ? La dernière fois aussi j'en avais mis trop. Je ne sais pas doser. De toutes façons je ne sais pas cuisiner, je sais pas pourquoi j'essaye. Il faut que je me fasse une raison...
Le voyant ainsi, assis devant sa salade de tomate, jouant tristement avec sa fourchette, je fus très peiné. J'eus envie de manger tout le plat de tomates, mais c'était impossible, même avec la plus grande volonté du monde, c'était impossible, c'était immangeable. Dans tout notre malheur, car celui de Draco était contagieux, nous en avions oublié le plat principal qui cuisait dans le four, des lasagnes au saumon. Bon, à ce moment précis du déjeuner, les lasagnes ne cuisaient plus, elles ne cramaient plus non plus, c'était l'étape d'au-dessus si vous voulez, le recyclage des matières premières. Une drôle d'odeur me taquina les narines, et je réalisai que c'était la même en 100 fois plus forte que j'avais senti lorsque j'étais rentré dans la cuisine pour prendre la chaise. Je n'avais jamais senti l'odeur des lasagnes au saumon cramées, mais maintenant je savais à quoi ça ressemblait. De la fumée sortait du four – par où elle pouvait – et lorsque Draco s'en rendit compte, il courut jusqu'au four et sortit le plat en le posant sur la table. Le plat, qui à l'origine était des lasagnes au saumon, ressemblait plutôt à du sirop d'orange mélangé à un lait qui avait tourné. Je jetai un regard à Draco qui contemplait l'ampleur du désastre.
Il semblait fatigué. Après de nombreuses tentatives, il ne parvenait toujours pas à cuisiner un plat convenable. On lisait de la lassitude dans ses yeux, ils avaient perdu leur étincelle, et je m'en sentais particulièrement responsable. Ce baiser était bien plus qu'un baiser en fin de compte. Il y avait une infinie tendresse, comme s'il voulait me prendre avec des gants et me faire la cour, c'était comme si j'étais de l'or. Quelque part, ça ne me dérangeait pas tant que ça. Au contraire, ça me faisait plaisir d'être au centre de l'attention, mais il ne fallait pas qu'on aille trop loin.
A la vue de ce jeune homme tout triste, la réalité me frappa de plein fouet. Je me rendis compte à quel point il avait changé. Il paraissait inoffensif, innocent, presque même blessé. Je n'aurais jamais cru qu'un Malfoy pouvait être blessé. Un élan de sympathie traversa mon cœur et j'eus envie de devenir un ami, quelqu'un sur qui il pourrait compter. Nous n'étions plus des ennemis, seulement nous n'étions pas proches, nous... Notre relation à ce moment-là était étrange. Par moments, nous nous détestions, l'instant d'après nous dansions puis nous nous embrassions. J'allais tout faire pour que cela devienne de l'amitié, pure et dure, pour que l'on puisse compter l'un sur l'autre.
Twinnie, qui jusque là demeurait silencieuse, proposa de rattraper le déjeuner et de nous faire quelque chose de rapide à manger. Nous acceptâmes et allâmes dans le salon. Draco et moi étions assis sur le canapé et des souvenirs brûlants me revenaient. Je suis sûr qu'il y pensait aussi puisqu'il semblait gêné, très gêné. Il y eut un silence, un de ces silences qui vous démangent, qui vous font lutter pour trouver quelque chose à dire, pour ne pas rester comme ça sans rien faire. Il y a d'autres silences, comme ces silences de bien-être où rien d'autre ne compte que soi-même, ou comme ces silences d'amour où rien d'autre ne compte que l'autre. J'avais expérimenté ce dernier pas très longtemps auparavant et je pouvais déjà dire qu'il avait des effets néfastes sur moi.
J'eus une idée pour rompre cet embarras qui commençait à nous prendre tous les deux. Je me levai et sentis les yeux de Draco sur moi. J'eus envie de me retourner discrètement pour savoir ce qu'il regardait, mais je n'osai pas. Je saisis le journal que j'avais laissé sur le meuble télé et le donnai à Draco.
Ils parlent de tes parents, de Voldemort, tout ça... dis-je, peu sûr de moi.
Ah bon ? demanda Draco légèrement étonné.
Il ouvrit le papier jauni et commença à lire. Je m'assis dans le fauteuil pour plus de sûreté et attendis qu'il finisse. Après un moment, il abaissa le journal et me dit d'une voix faible :
Elle est morte. Elle n'aurais jamais du écrire ça. Elle est morte Harry.
Ayant un peu oublié le contenu de l'article, je me levai et m'assis auprès de Draco pour qu'il me montre la phrase.
De quoi ? lui demandais-je en tournant mes yeux vers les siens.
Je lus dans son regard une sorte de peur et d'incompréhension. Je me rendis compte à ce moment-là de notre proximité, nous étions presque l'un sur l'autre. Je m'étais assis ici de mon plein gré. Je me reculai légèrement, rougissant un peu. Mes yeux ne décollaient pas des siens en attendant qu'il me réponde, mais j'avais presque oublié ma question. Je suivis son regard descendre de mes yeux à ma bouche puis retourner au papier.
Euh... là, dit-il en se mordant la lèvre inférieure.
Il pointa son doigt à un endroit de l'article. Je regardai son doigt fin et impeccable et en oubliai presque de lire. Je me rattrapai et lus la phrase "que Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom a à voir avec cette affaire".
Il va la tuer, me dit Draco soudainement. Voldemort va la trouver et il va la tuer. J'en mets ma main à couper. Dans les deux jours qui viennent. Elle est folle d'avoir écrit ça.
Je hochai la tête en signe d'approbation et Twinnie nous appela pour manger. Il était temps, nous aurions encore eu ce silence...
Après le déjeuner, Twinnie partit faire une sieste et je proposai à Draco pour la seconde fois de sortir. Il fut d'accord et après s'être préparés et après avoir écrit un mot à Twinnie, nous partîmes. On reprit la voiture et je pris toutes les précautions pour que Draco ne s'évanouisse pas encore. Je me garai à une place à l'ombre, une précaution de plus par cette chaleur cuisante. Nous étions dans le centre-ville près de Londres, à l'extérieur de la capitale. Pendant les vacances, ce n'était même pas la peine de compter y faire un tour. C'était un gigantesque centre commercial, alignant boutiques sur boutiques et j'aimais particulièrement cet endroit car il y avait une atmosphère différente. Clairement, les gens ne venaient pas ici pour faire des courses. Ils venaient ici pour se détendre. Il n'y avait jamais trop de monde, à croire que l'entrée était surveillée et dosée, et ce n'était en général que des Moldus. Personne ne se retournait sur mon passage, c'était un bonheur. Il y avait toujours des animations sur la Place du Marché et c'était dans une ambiance bonne enfant qu'on achetait des barbes à papa et autres sucreries.
Nous nous dirigeâmes vers des magasins tous plus différents les uns que les autres : nous passâmes donc dans trois boutiques de vêtements ou nous nous ruinâmes, au Virgin où des centaines de jeunes écoutaient de la musique. J'en profitait pour acheter un film dont j'avais lu la critique et que j'avais depuis longtemps envie d'acheter : Moulin Rouge. Nous fîmes ensuite un tour dans une bijouterie et je flashai sur une chaîne en argent. Elle était d'une beauté déconcertante. Je n'étais pas très bijoux d'habitude, je laissais ça pour les filles, mais je ne pouvais tout simplement plus décrocher mes yeux de la vitrine. Je ne voyais qu'elle. Toute sertie d'émeraudes et de pierres blanches, très discrète mais très voyante en même temps, elle réunissait toutes les qualités d'un beau bijou. Je demandai à ce qu'on la sorte de la vitrine et l'essayai sous les yeux de Draco. Il la trouvait belle lui aussi. J'eus le souffle coupé lorsque je me vis avec. Elle faisait ressortir mes yeux et mon teint en même temps. C'était vraiment la classe. Draco la qualifia d'éblouissante. Le seul point négatif de ce trésor était le prix. Elle était hors de prix. Je ne pouvais pas l'acheter, c'était clair et net. Déçu, je la rendis et nous sortîmes pour aller dans l'échoppe d'en face : le libraire. Nous nous séparâmes à l'entrée et parcourûmes les rayons chacun de notre côté. Une demi-heure plus tard nous nous rejoignîmes à la caisse avec deux livres chacun. J'avais choisi un livre policier d'un célèbre auteur irlandais Mary Higgins Clark – Ne Pleure Pas Ma Belle et un recueil de poèmes de W.H. Auden. Draco, quant à lui, avait dans ses mains un classique de Shakespeare – Roméo Et Juliette et un livre de science-fiction de Huxley – Le Meilleur Des Mondes. Je ne pensais pas que Draco était intéressé par les œuvres romantiques et lui fis part de mon étonnement.
Tu sais, me répondit-il alors qu'on sortait de la boutique et que l'effet de la climatisation s'envolait d'un coup, nous livrant à la chaleur étouffante, quand on s'appelle Malfoy, on aime les belles choses. Et l'amour est la plus belle des choses.
Je souris à sa remarque, décidément, je le découvrais de jour en jour.
Nous achetâmes ensuite des glaces et partîmes avec nos achats nous asseoir dans le parc à côté. J'aimais vraiment cet endroit, il y avait tout ce dont on avait envie. On s'installa dans un coin à l'ombre, notre dos contre le tronc d'un chêne. J'aime beaucoup les arbres. C'est un signe de puissance extraordinaire. Ils nous dépassent tous, ils nous dominent et s'étendent majestueusement au dessus de nos têtes, comme pour prouver définitivement leur supériorité. J'ai beaucoup de respect pour les arbres.
Nous parlâmes de tout et de rien, surtout de rien. Nous commentions nos petites emplettes. J'étais heureux lorsque Draco demanda à ce qu'on regarde le film le soir-même. Puis pour lui rendre l'ascenseur, je le priai ardemment pour qu'il me lise des vers de Shakespeare. Il refusa catégoriquement au début. Puis je sus trouver comment le faire chanter : le chatouiller. Mes mains se baladaient sur son torse et sous ses bras et le faisaient hurler de rire. Nous nous roulions parterre alors que mon petit supplice dérivait en conflit généralisé sous les gloussements des personnes présentes aux alentours. Il me surprit une fois encore avec sa force mais ne parvint pas ce coup-ci à m'avoir, puisque je connaissais son point faible. Je pris rapidement le dessus puis le fit admettre en deux éclats de rire que j'avais gagné. Je m'allongeai ensuite près de lui, les mains sous la nuque, les yeux fermés, savourant le prix de ma victoire.
"Deux des plus belles étoiles du ciel, commença Draco, choisissant une page au hasard, ayant affaire ailleurs, adjurent ses yeux de vouloir bien resplendir dans leur sphère jusqu'à ce qu'elles reviennent. Ah ! Si les étoiles se substituaient à ses yeux, en même temps que ses yeux aux étoiles, le seul éclat de ses joues ferait pâlir la clarté des astres, comme le grand jour, une lampe ; et ses yeux, du haut du ciel, darderaient une telle lumière à travers les régions aériennes, que les oiseaux chanteraient, croyant que la nuit n'est plus. Voyez comme elle appuie sa joue sur sa main ! Oh ! Que ne suis-je le gant de cette main ! Je toucherais sa joue !
Hélas ! dit-il, empruntant la voix imaginaire de Juliette.
Elle parle ! Oh ! Parle encore, ange resplendissant ! Car tu rayonnes dans cette nuit, au-dessus de ma tête, comme le messager ailé du ciel, quand, aux yeux bouleversés des mortels qui se rejettent en arrière pour le contempler, il devance les nuées paresseuses et vogue sur le sein des airs !"
Sa voix s'éteignit peu à peu avant la fin de la phrase et je sus qu'il n'irait pas plus loin. J'ouvris les yeux lentement, m'attendant un à brusque changement de luminosité cependant je fus surpris de découvrir devant moi un ciel teinté de rose et un soleil flamboyant. Un coucher de soleil comme on en rêve. A mes côtés, Draco était assis et venait de refermer son livre.
Qu'est-ce que c'est beau, commenta-t-il avec une certaine émotion dans la voix. Si j'avais été Moldu, j'aurais été écrivain.
Qu'est-ce qui t'empêche d'écrire ? demandai-je, étonné de sa confidence.
Je ne sais pas, ce n'est pas la même chose. Tu vois, nous, on connaît la Magie, on connaît la définition, eux ne la connaissent pas. Ils peuvent voir de la Magie en tout, avec un peu d'imagination. Roméo voyait de la Magie dans les yeux de Juliette. Un dîner aux chandelles est magique. Pour nous, des livres qui volent, un match de Quidditch, ça c'est magique. Pour nous, ça ne veut rien dire, à moins de se mettre à la place d'un Moldu.
Son raisonnement tenait la route, je fus obligé d'admettre que dans un sens, il n'avait pas tort.
C'est vrai, je vois ce que tu veux dire. Je pense que moi, un sorcier, je ne fais pas la différence car j'ai été Moldu avant tu vois. Enfin Moldu, façon de parler, on naît sorcier bien entendu, mais... enfin tu vois de quoi je veux parler.
Oui, bien sûr.
Une question me vint à l'esprit. Il fallait que je lui demande, elle me brûlait les lèvres comme un fer rouge.
Dis, Draco.
Mmh ?.. me répondit-il, l'air ensommeillé.
Tu crois qu'un jour, nous deux... enfin... La question était dure à poser et je ne trouvais pas mes mots. Tu penses qu'un jour on pourrait être amis ?
Je pensais que c'était ce qu'on était. Apparemment pas toi... dit-il en regardant le sol d'un air bizarre.
Mais non, me rattrapai-je, je voulais pas dire ça. Bien sûr, nous sommes amis, mais je veux dire. Crois-tu qu'un jour nous puissions être meilleurs amis ? Qu'un puisse se faire confiance comme des amis de longue date.
Ma question sembla le toucher puisqu'il sourit timidement et qu'il rougit légèrement.
Personne ne sait ce qui arrivera demain... En tout cas, moi, je te fais confiance Harry, dit-il en levant son regard vers moi. Et toi Harry ? Me fais-tu confiance ?
Mon cœur se mit à battre dans ma poitrine à une vitesse incroyable. Nous nous regardions dans les yeux et je devais lui répondre. Oui ? Non ? Peut-être ? Que devais-je dire ? C'est alors que je me posai la question à moi-même. Lui faisais-je confiance ? Etais-je capable de remettre ma vie entre ses mains ? Le premier mot qui me vint fut 'oui'. Mais je me mis à douter. Et s'il était en train de se jouer de moi ? S'il me mentait ? Que faire s'il me trompait au final ? Non... Il ne ferait pas ça, j'en étais maintenant certain. Oui, je lui faisais confiance.
Puis-je te faire confiance ? lui demandai-je un sourire malicieux aux lèvres, voulant jouer un peu avec lui.
La question est : Veux-tu me faire confiance ? me retourna-t-il.
As-tu envie que je veuille te faire confiance ? renvoyai-je.
Oui, murmura-t-il du tac au tac.
Alors je veux te faire confiance.
Alors tu peux me faire confiance.
Alors je te fais confiance.
Il sourit et la flamme regagna ses yeux. Ils étincelaient, comme disait Shakespeare : deux des plus belles étoiles du ciel... Je me sentis l'âme d'un poète et j'aurais pu à cet instant écrire un discours sur la beauté du miroir de l'âme alors que nous nous regardions toujours.
Je pris soudainement conscience que nous nous regardions depuis plus de cinq minutes et que j'avais oublié où nous étions. Je regardai ma montre et vis qu'il était 8 heures passées. Et puis, je commençais à avoir froid.
Tu voudrais pas rentrer ? proposais-je.
Volontiers, dit-il en se levant et en s'étirant."
Mon regard se baladait sur son corps alors qu'il était de dos et je me disais qu'il était tout de même très bien fait. Je me levai à mon tour et nous nous dirigeâmes vers le parking. Nous n'étions pas vraiment à côté et je me réprimandais intérieurement de ne pas avoir pensé à garer la voiture plus près. Nous marchâmes silencieusement, en regardant les commerçants descendre un à un leur rideau de fer devant leur vitrine sur notre passage. J'expérimentais une nouvelle sorte de silence : le silence d'épuisement.
Nous arrivâmes aux alentours de 9 heures moins le quart à la maison où Twinnie avait déjà préparé le dîner, comme si elle savait à quelle heure nous allions rentrer. Elle avait une sorte de sixième sens qui me dépassait complètement.
Twinnie m'avait tout de suite bluffé. Ces grands yeux roses qui vous regardent toujours comme si vous cachiez une sucette dans votre dos, ces grandes oreilles plissées sur les côtés, légèrement abîmées, ce petit nez en trompette qui n'existe que de profil, cette fine bouche toujours ouverte, ces doigts interminables, ces jambes maigrichonnes, ces petits pieds tout biscornus et cette énorme robe rose à carreaux, la serrant à la taille avec un gros nœud dans le dos, la rendaient exceptionnelle. Je ne pense pas avoir rencontré quelqu'un - car c'était quelqu'un, elle avait du caractère la Madame ! – d'aussi complet à tous les niveaux et d'aussi unique. Elle m'en apprenait tous les jours.
Nous mangeâmes dans la bonne humeur puis prîmes une petite douche. Twinnie alla se coucher rapidement. Je descendis dans le salon après avoir mis mon pyjama et attendis Draco pour lancer le film. Nous allions encore regarder un film. Avec un peu de chance, nous nous endormirions avant la fin et nous pourrions passer la nuit ensemble. Je devais avouer que j'avais apprécié que Draco et moi dormions ensemble. C'était juste... cette proximité... je ne sais pas, j'avais aimé. Ce qui ne voulait pas dire pour autant que j'avais des sentiments ou quoi que ce soit. Cela étant je commençais vraiment à me poser des questions sur lui...
Draco arriva peu après moi et nous nous installâmes dans le canapé, à une distance raisonnable cependant. Je lançai le film.
'Moulin Rouge' se révélait être exactement comme je l'espérait : une magnifique histoire d'amour. On sentait une passion évidente entre les deux personnages, mais leur amour était impossible. Un mélange de jalousie, de confiance, de devoir, et de plein d'autres sentiments.
Il se faisait tard, et je voyais Draco tomber peu à peu dans un sommeil profond. Je me rapprochai de lui petit à petit, après tout, il n'y avait aucun mal à cela, et éteignis la télévision. Je me blottissais contre lui lorsque j'entendis Draco me dire bonne nuit. J'eus vraiment honte, je pensais qu'il dormait, mais tant pis. Je discernai sa tête et lui murmurai à l'oreille de faire de beaux rêves.
C'est avec des images de coucher de soleil, des paroles de Shakespeare et des bras autour de moi que je m'endormis cette nuit-là.
J'aime particulièrement cette fin de chapitre. Je le trouve très doux ce chapitre. Qu'en pensez-vous ? Laisse une review pour me faire part de vos commentaires ! J'accepte tout commentaire !
Fleur.
