.! TU NE M'AS PAS LAISSE LE TEMPS :.
Disclaimer : Les Personnages, tout le tintouin, sont à Madame JKR. Mais, mais, mais, mais, mais, mais, mais... Elle va pas s'en tirer aussi facilement celle-là ! Eheh ! Parce que MOI, Fleur Fanée, est 'propriétaire' de l'imagination requise pour écrire l'histoire qui suit et donc 'propriétaire' de l'histoire explicitée susditement. Eheheheheh ! Ca lui en bouche un coin à la Madame hein ! Ah on fait moins la fière là hein ! Comment ça elle vaut rien mon histoire ! Bah lit-là et après on parlera !
Rating : La fic est pour le moment classée PG-13, parce que rien ne se passe on va dire, mais c'est possible qu'elle se transforme par magie en R. De toutes façons, j'informerai au moment voulu.
Avertissement : Le rating n'est peut-être pas encore fixé, mais une chose est sûre, il y aura un slash dans cette histoire ! Donc, les homophobes, ouste, dehors, on veut pas de vous ici !
Pairing : Bon vous vous en doutez, je l'annonce le voilà : Harry Potter / Draco Malfoy ! Tindinnnnn ! A noter que ce sera DraCCCCCo Malfoy et non pas DraGGGGo MalEEEEfoy dans cette fic. Je préfère si ça vous dérange pas :-D
Note de l'Auteur :
Coucou !
Non je ne suis pas morte lol. Me revoilà avec un nouveau chapitre tout droit sorti du four et je suis SURE qu'il vous plaira... Je compte sur vous en tous cas pour me dire votre avis sur ce chapitre. Pour cela, une seule façon : petit bouton bleu Go tout en bas. C'est aussi simple que ça.
En attendant de recevoir vos reviews, jvoulais juste dire un p'tit truc : ce chapitre sera en fait en deux parties. Pourquoi ? Parce qu'en fait si je veux le faire en une seule partie, en un chapitre, il sera long (plus que d'habitude encore) mais un autre problème pointe le bout de son nez : je n'arrive pas à écrire la suite. Ca doit bien faire une semaine que je me ronge les ongles jusqu'aux coudes pour écrire la suite mais je n'y arrive pas alors je me suis dit que ça serait bête de vous faire attendre le chapitre entier alors que je peux déjà vous donner la première partie. Je ne peux donc pas vous dire du tout quand paraîtra le prochain chapitre, ou plutôt la 2eme partie, car pour l'instant, je n'arrive pas à l'écrire... Je sais pas ce qui m'arrive !
Ca nous fait donc un chapitre plus court que d'habitude, mais je suis sûre que vous allez vite l'oublier lorsque vous le lirez ! ;) Honnêtement, j'en suis assez fière, et ce chapitre va vous prouver que cette fic a bien fait d'être notée PG-13 ou plutôt T. Je me demande s'il ne faudra pas mettre R maintenant, enfin M ou MA selon les nouveaux ratings. Dites-moi ce que vous en pensez, car j'avoue que j'ai un peu de mal avec ça, et ça serait bien d'éviter qu'on me supprime ma fic parce que je l'ai mal notée...
Enfin, je voulais vous dire que je pars en vacances 'Chaumières des Pyrénées Orientales, attention Fleur revient ! Préparez les bouillabaisses ! lol' Sérieusement, je ne serais pas rentrée avant le 31 juillet et je repartirais sûrement en août. N'ayant plus d'inspiration pour cette fic ( ça ne veut absolument pas dire que je la laisse tomber ), j'écris – ou essaye d'écrire – d'autres fics ou one-shot en ce moment. Je me connais très bien et je sais que je ne les finirai sûrement jamais. Cela étant, voudriez-vous que je les publie quand même ? J'aurais besoin de votre avis là-dessus.
Désolée, mais je ne vais pas pouvoir faire de RAR cette fois-ci car il y a quand même 31 reviews et comme je pars demain en vacances, je n'aurais pas le temps de tous vous répondre. Et comme moi c'est tout ou rien, bah ça sera rien, je suis désolée. Je vous remercie une fois encore pour vos nombreuses reviews, qui me touchent en plein cœur, à chaque fois. C'est dommage car il y avait vraiment des reviews auxquelles j'aurais voulu répondre mais bon...
Fleur.
Chapitre 10 : Tu Me Manques
J'ouvris la porte d'entrée avec mes clés et nous nous glissâmes à l'intérieur. Aussitôt, Twinnie se débarrassa de la Cape d'Invisibilité et, bâillant, monta se coucher. Draco enleva sa main de mes hanches et monta l'escalier sans se faire prier. Je refermai la porte et le suivis. Nous mîmes nos pyjamas dans nos chambres respectives et nous nous retrouvâmes dans la salle de bain pour se brosser les dents.
« - Ca t'a plu ? me dit-il en terminant de se rincer la bouche.
Je ne savais pas trop de quoi il parlait. Etait-ce du baiser, de la soirée, du feu d'artifice, de la partie de flipper ?... Décidant de rester raisonnable et de ne pas trop faire gonfler mes chevilles, après tout, peut-être que ce n'était rien pour lui et qu'il avait déjà oublié ce qu'il s'était passé; j'optai pour le feu d'artifice.
- C'était grandiose.
Puis, j'ajoutai :
- Oui, cette soirée était grandiose.
Je ne pouvais m'en empêcher. Il leva la tête et rencontra mon regard dans la glace. Après s'être fixés pendant près d'une minute, mes yeux commencèrent à piquer et je détournai le regard, en sortant de la salle de bain pour atterrir dans le couloir. Draco me suivit, alors que je pensais qu'il allait rentrer dans sa chambre par la porte de la salle d'eau.
Il se tourna vers moi et me dit d'une voix suave :
- Bon, eh bien, Harry, bonne nuit.
Puis il se pencha et déposa sur mes lèvres un baiser que je n'eus pas même le temps de savourer. A peine avais-je eu le temps de fermer les yeux qu'il était déjà reparti. Je n'avais pas pu lui répondre ! Frustré, j'ouvris les yeux et le vis marcher vers la porte de sa chambre à quelques pas de moi. Pris d'un courage que je ne connaissais pas en moi, mon bras se tendit et ma main rattrapa la sienne, juste à temps. Je le ramenai à moi et lui chuchotai :
- Baiser volé, baiser repris. Telle est la sentence.
Il sourit et je me rapprochai de lui pour l'embrasser tendrement. Lorsque je me retirai, il me chuchota dans l'oreille :
- Que se passe-t-il si je récidive ?
Je lui souris et lui répondis, à l'oreille, n'y tenant plus :
- Vous encourez une peine d'une nuit ferme dans ma chambre Mr. Malfoy.
Il était clair, maintenant, dans mon esprit, que je n'imaginais pas l'idée qu'il puisse retourner dans sa chambre et moi dans la mienne. J'étais fou de tout risquer ainsi, et s'il me rejetait ? Mais peu importe, il fallait que ça sorte.
Surpris, il se recula d'un pas de moi et me dévisagea. Anxieux, je me contentai de le regarder en retour et d'essayer de déchiffrer son regard. Lorsque je vis l'étincelle briller dans ses yeux, la même que pendant le feu d'artifice, la même que dans le bar, quelques heures auparavant, je ne pus m'empêcher de sourire.
Il s'approcha dangereusement de moi et je reculai. Je me sentis comme une souris face à un chat affamé. Lorsque je sentis le mur derrière mon dos, je souris faiblement, cela me rappelait des souvenirs… Cette fois-ci, il était hors de question de m'enfuir, premièrement, ce n'était pas dans mes possibilités, car Draco avait mis ses deux bras de chaque côté de moi, me faisant prisonnier, et deuxièmement, ce n'était pas dans mes volontés…
Draco souffla sur mes lèvres et je fus de nouveau enveloppé par son odeur. Son regard me transperçait. On resta ainsi quelques instants, dans une immobilité totale, chacun attendant que ce soit l'autre qui craque en premier. Mais lorsque Draco pencha sa tête sur le côté et qu'il me lécha la peau dans le creux du cou, à cet endroit, cet endroit là... Je ne pus résister. Envoûté, je me jetai sur lui et l'embrassai fougueusement. Mes jambes encerclèrent sa taille et mes mains firent de même avec son cou. Je m'accrochai à lui comme si ma vie en dépendait et il répondit aussitôt au baiser, ne me rendant plus maître de moi-même. Il mis une main sous mes fesses pour ne pas me laisser tomber – ou pour autre chose – et l'autre dans mon dos. Je le sentis marcher. J'entendis le bruit d'une porte qui s'ouvre et devinai que Draco me conduisait dans ma chambre. Rien n'existait plus autour de lui et de moi, j'étais incapable de penser à ce qu'on faisait, je n'avais qu'une hâte : rejoindre enfin ce lit de malheur qui semblait être à des kilomètres de moi et apprendre son corps par cœur.
Je gémissais d'attente dans ses bras, l'embrassant toujours sauvagement lorsque je fus déposé le plus doucement et le plus délicatement du monde sur les draps de soie bleu nuit. Je soupirai de soulagement sous les yeux pleins de désir de mon beau blond.
Il se mit à califourchon sur moi et entreprit de déboutonner ma chemise de pyjama. Je ne pouvais m'empêcher de gémir. Je voulais qu'il me touche ! Maintenant ! Mais ce diable se contentait d'effleurer ma peau de ses doigts fins, me rendant complètement hors de contrôle.
Lorsqu'il en eut fini avec le dernier bouton, il me fit m'asseoir, nous retrouvant face à face, et enleva ma chemise d'un geste – que je trouvai très sensuel. Je n'entendais que le bruit de nos respirations accélérées. Il me regarda dans les yeux et fis doucement courir ses ongles le long de mon torse, me cambrant sous la caresse. J'aurais pu ronronner si j'avais été un chat. Il se détacha de moi - je me retins vraiment de soupirer de frustration – et avec une démarche féline, tourna autour de moi et se plaça derrière mon dos. Je sentais son souffle brûlant et c'était un délice et un supplice en même temps. Je me retenais vraiment de lui sauter dessus, car j'avais peur...
Lorsqu'il se mit à déposer des baisers sur chaque parcelle de mon dos nu, je crus défaillir. Il allait me rendre fou. Il fallait qu'il me touche. Je le voulais contre moi, sur moi, devant moi, derrière moi, je le voulais partout. Même en moi ? Etais-je prêt ?...
Je m'arrêtai de penser lorsqu'il fit remonter sa langue brûlante de mes reins à mon épaule gauche. Ce fut plus fort que moi. Je me retournai, trouvant son visage en face du mien, et l'embrassai intensément. Sous la force de mon élan, je nous renversai et je me trouvai alors sur lui. Je me rendis compte, toujours en l'embrassant, qu'il était encore habillé. J'entrepris de lui enlever sa chemise – les yeux fermés c'est pas évident ! Son dernier bouton ne se laissa pas faire et je ne pus faire autrement que de l'arracher. Draco me regarda en souriant, alors que m'était donné le plus beau des cadeaux, le droit de parcourir son corps comme bon me semblait. Je commençais par descendre dans son cou et lui laisser des marques, remonter à son oreille, puis redescendre pour enfin trouver ce torse qui me fascinait. Sa peau était si douce qu'elle me semblait plume. Il gémissait et cela me comblait au plus haut point. Cela me réconfortait et me donnait plus de courage que jamais. Je laissai mon cœur me guider et il m'emmenait dans des pays plus magiques les uns que les autres. Ma langue s'attarda sur son nombril et ses mains qui couraient dans mes cheveux vinrent trouver mon visage et le ramenèrent près du sien pour m'embrasser comme jamais.
Je ne savais pas ce qu'il se passait. Je sentais l'élu de mon cœur, en face de moi, il m'embrassait avec une telle tendresse que ça me paraissait irréel. Vraiment, c'était le mot, irréel. Tout cela était irréel et j'allais me réveiller dans un instant. C'était définitivement trop beau pour durer.
Mes poumons commençaient à manquer d'air et je dus arrêter le baiser. J'étais allongé sur lui et reprenais difficilement ma respiration. Mes mains se baladaient encore un peu sur son torse et les siennes étaient posées dans le creux de mes reins. Nous étions fatigués, épuisés même. Mais lorsqu'une de ses mains prit son envol pour atterrir sur ma nuque et qu'un doigt malicieux se fit glisser lentement le long de ma colonne vertébrale, je n'étais plus fatigué du tout. Il était bien bas ce doigt maintenant, bien bas, très bas, très très bas, trop bas ! Sa main toute entière s'était glissée dans mon pantalon de pyjama et appuyai sur mes fesses de façon à serrer mon bassin contre le sien. Lorsque je sentis cette bosse, témoignant de son désir, mes yeux s'écarquillèrent. Heureusement qu'il ne pouvait pas voir ma tête ! Il me désirait vraiment !
Une vague de chaleur me traversa le corps et m'électrisa tout entier, de la cime de mes cheveux à la toute fin de mes orteils. Sans trop me rendre compte, je commençais à frotter mon bassin contre le sien, doucement, lentement, frottant nos érections retenues. Mais alors qu'il se mettait à gigoter sous moi, lui aussi, le rythme s'intensifia et je devins incontrôlable. Mes mains s'étaient infiltrées sous son pantalon et caressaient ses fesses, mais maintenant j'en voulais plus, beaucoup plus que des caresses. Je me détachai de lui et mis toute ma concentration à l'œuvre pour défaire le nœud de son pantalon. Lorsqu'enfin je pus le faire descendre le long de ses jambes, les caressant au passage, une nouvelle vague de désir, car c'était du désir, me parcourut. Je remontai au niveau de la ceinture où je trouvai, sous un boxer noir, un membre tendu comme s'il était décidé à toucher le ciel. Ma main droite souleva le haut de son boxer et commençait à se frayer un chemin entre ses poils divins, afin de trouver ce que je cherchais, quand une main l'enleva précipitamment et l'autre me remonta près de lui.
Confus, je croisai son regard et j'y lus toutes les peines du monde. Que se passait-il ?
- On est en train de faire une bêtise, Harry, chuchota-t-il.
Sa voix m'alarma. Ce qu'il m'avait dit était une sorte d'avertissement. Il ne voulait plus de moi alors ? C'était ça ? Il ne savait pas ce qu'il voulait alors ! Moi j'étais prêt ! Enfin... peut-être...
- Tu vas le regretter Harry, après, dit-il en souriant faiblement.
Oh... Il se souciait de ce que moi j'allais penser, après... Il pensait que j'allais le regretter... Ce qu'il me dit, bien que ça frustra mon membre encore bien réveillé, me fit chaud au cœur. Il se demandait si j'allais aimer, il était conscient que je ne l'avais jamais fait, il pensait pour moi, et c'était un témoignage d'une certaine affection, non ? Déçu, car j'étais un peu déçu tout de même, je parvins à sourire et à répondre :
- Tu as raison. On va trop vite.
Il hocha la tête et m'embrassa romantiquement. Puis je m'allongeai à ses côtés et il me prit dans ses bras. Mon cœur battait encore très vite. En claquant des mains, la lumière s'éteignit et nous plongea dans un silence apaisant. Je me sentais épuisé et je finis par m'endormir, toujours les bras de Draco, heureux comme jamais, sans savoir que le lendemain...
" Harry,
Je suis désolé, je ne sais pas comment te dire ça. Ce matin, très tôt, j'ai reçu une lettre de Dumbledore, enfin... Il s'est passé quelque chose de grave apparemment. L'Ordre va se réunir aujourd'hui et je risque de devoir partir en mission immédiatement après la réunion. Je n'en sais pas plus que toi pour l'instant. Je ne connais pas la durée de la mission, je ne sais même pas si je serai seul ou accompagné, je ne sais rien Harry et ça me fait peur. Mais je n'ai pas le choix, prend bien soin de Twinnie pendant mon absence s'il te plait.
Ca me fait mal de devoir partir maintenant, alors que tu dors profondément et que je me sens si bien ainsi à te regarder... Tu vas me manquer Harry...
Surtout ne t'en fais pas, il ne m'arrivera rien, et si j'y suis autorisé, je t'écrirai dès que possible.
Draco.
P.-S.: Pense à moi. En tout cas moi je n'y manquerai pas."
Je relu la lettre une seconde fois. Puis une troisième fois.
" QUOI ! "
C'était quoi cette histoire ? Alors il était parti, comme ça ? Et moi ? Et moi alors ? Je me retrouvais tout seul, dans ma grande maison, qui me paraissait vide, ô combien vide.
J'avais trouvé sa lettre à mon réveil sur son oreiller. Je ne connaissais pas son écriture, mais j'avais bien deviné. En lisant la première ligne, j'ai tout de suite pensé qu'il me laissait une lettre d'adieu, me disant qu'il partait de chez moi. Mais quelque part, on n'en était pas très loin. Ce foutu Ordre ! Pourquoi ! Pourquoi à moi on me refusait toute information ! Je n'avais rien le droit de savoir ! J'étais le premier concerné mais tout le monde pensait que ce n'était pas une bonne chose de me mêler de ces histoires. Mais j'y étais mêlé depuis la naissance ! Mais moi je connaissais leur problème à tous ceux-là. Ils avaient horriblement peur de moi ! Ils voulaient me sauver, ces bonnes personnes de l'Ordre du Phénix, du méchant Voldemort qui voulait à tout prix me tuer, mais ce qu'ils voulaient vraiment c'était de pouvoir se dire, quand ils en auraient fini avec lui, que c'était grâce à eux ! Et moi, moi qui étais le premier à vouloir faire quelque chose, et ce depuis toujours, on me fermait les portes, prétextant qu'il fallait laisser faire les autres, pour garder l'anonymat, que soit-disant on me remarquait trop. Foutaise ! Ils avaient peur que j'y parvienne tout seul à le descendre ce salopard ! Parce que j'en étais capable, et ils le savaient ! Mais sans informations, que voulez-vous faire ? Je ne savais pas ce qu'il se passait, ce qui se préparait, je n'étais au courant de rien. Et c'est ainsi qu'on m'empêchait d'agir.
Mais à son retour, je questionnerais Draco, lui, il me dirait ce qu'il se passait.
En attendant...
Que pouvais-je bien faire sans lui ?
C'est quand on perd les choses qu'on se rend compte de leur valeur, et moi, maintenant que Draco n'était plus là, je me rendis compte qu'il m'était indispensable.
Pense à moi... Comme si je pouvais faire quelque chose d'autre ! Tu vas me manquer Harry...
Dans un état proche de la chute des larmes, j'enfouis mon visage dans son oreiller, encore imprégné de son odeur et tentai de me rendormir, ne voulant pas faire face à la dure réalité. Pourtant je n'y parvins pas, et après vingt minutes, je finis par me lever.
Il faisait beau et chaud dehors, mais quand vous avez froid au cœur, alors cette chaleur ne vous atteint pas. Je regardais le ciel par la fenêtre, et quand bien même j'essayais de le voir tel qu'il était, bleu, je n'y arrivais pas. Pour moi, il n'avait jamais été aussi sombre et nuageux. Si seulement la foudre pouvait se mettre à tomber et les tuer tous, ces abominables manipulateurs qui me l'avaient enlevé !
Twinnie devait être levée lorsque Draco partit. Quand j'avais voulu lui expliquer, elle m'avait répondu qu'elle était au courant et qu'il ne fallait pas s'inquiéter.
Les jours passèrent, et ils se ressemblaient tant qu'ils devenaient insupportables. Cela faisait bientôt une semaine que Draco était parti, et je n'avais toujours pas de nouvelles. Rien n'était dit dans la Gazette – que je lisais de la première à le dernière ligne tous les jours – sur une quelconque attaque de Mangemorts, ou autre... Je passais le plus de temps en compagnie de Twinnie, apprenant à la connaître un peu plus, mais même avec toute la meilleure volonté du monde, elle ne parvenait pas à me faire oublier ce vide dans mon cœur. Il me manquait horriblement. Chaque détail me le ramenait. Ces chiffres qui traînaient ici et là, ces 24, ces 12, me faisaient immédiatement penser à sa date de naissance, donc à lui. Ces blonds que je voyais à la télévision me montraient combien ils étaient laids face à lui. Le moindre objet sur la table qu'il avait touché une fois me rappelait la douceur de sa peau céleste, ses frôlements exquis, cette nuit-là. Et oui, cette nuit-là, je n'étais pas près de l'oublier. C'était ce qui me faisait vivre désormais, je vivais pour ce souvenir d'une nuit, de ses caresses, de sa voix, de ses baisers. Je vivais dans l'attente qu'il me revienne pour que l'on puisse terminer ce qu'on avait commencé.
Et ma propre maison était devenue un musée en l'honneur de Draco Malfoy, tout chez moi me faisait penser à lui, et je m'échappais de ma propre prison, emmenant Twinnie avec moi, pensant m'évader, pensant l'oublier quelques instants. Mais il n'y avait rien à faire. Même dehors, dans ces campagnes, je pensais à lui, à notre journée à jouer au Quidditch, et dans ces pubs, je pensais à lui, à notre jeu qui finalement n'en était plus un pour moi, et le long de ces avenues, je pensais à lui, à sa main qui n'était plus posée sur mes hanches... et je n'avais aucune nouvelle d'elle.
Merlin, comment étais-je supposé continuer comme cela ? Je ne dormais presque plus, l'imaginant pris dans une embuscade de Mangemort sans avoir un jour la moindre explication. Si ça se trouve, il était déjà mort, et je ne le saurais jamais.
Pense à moi... Je ne peux faire autrement Draco...
Une semaine jour pour jour après qu'il m'ait laissé, dans la nuit de mardi à mercredi, aux alentours de deux heures du matin, un hibou frappa à la fenêtre de ma chambre. Je bondis hors de mon lit – heureusement que je ne dormais pas, je ne l'aurais pas entendu – et le cœur battant, j'ouvris la fenêtre pour laisser rentrer l'oiseau.
C'était un hibou Grand-duc, les plumes noires et blanches et les yeux d'ambre. Je détachai à toute vitesse la lettre à sa patte et lus les mots sur le bout de parchemin.
" Harry,
c'est moi, Draco.
A ces mots, mon cœur se mit à battre furieusement.
Je t'écris pour te dire que je vais bien, j'ai été, comme je le pensais, en mission. Je n'ai rien le droit de te dire là-dessus, au cas où cette lettre serait interceptée.
Tiens, comme c'est étrange !...
Si tout se passe bien, je rentrerai bientôt, je suis sur le chemin du retour. Surtout ne me répond pas, ça serait la pire chose à faire ! Je peux juste te dire que la mission s'est bien déroulée, j'ai travaillé d'arrache pieds et ça semble sur la bonne voie. Tu me manques affreusement Harry.
Mon cœur bondit dans ma poitrine.
Chaque jour tu me manques un peu plus, et je vais finir par en mourir. Je me rends compte maintenant, je ne peux pas vivre sans toi. J'ai besoin de toi. Il est temps que je revienne. Dans un ou deux jours au mieux.
Dis à Twinnie que je l'aime, et dis-toi la même chose...
Draco."
" Oh. Merlin ! "
J'étais tellement heureux en lisant cette lettre que j'aurais pu courir acheter une trompette et fanfaronner dans la ville jusqu'au petit matin. J'étais rassuré, Draco allait revenir bientôt, et j'avais déjà tellement hâte...
Et ce dis-toi la même chose... Cela voulait-il dire qu'il m'aimait ? Vraiment ? Je ne pouvais y croire. C'était trop beau pour être vrai. Il aimait Twinnie. Mais pas du même amour que moi, j'espérais. Il parlait peut-être d'une affection quelconque ? Et en même temps, je voulais tant y croire ! Après tout, peut-être m'aimait-il, pourquoi ne m'aimerait-il pas ?
Trop de questions me chamboulait l'esprit et je n'avais qu'une envie, lui répondre et les lui poser, lui dire que je l'aimais aussi, lui dire qu'il me manquait à en mourir. Mais il m'avait interdit de lui répondre alors, je ne le ferais pas.
Je me rendormis le cœur léger, l'imaginant sur son beau balai, voguant parmi les nuages, nuages qui peu à peu s'effaçaient alors qu'il me revenait. Et même en pleine nuit, le bleu de mon ciel ordonnait au Soleil de ne pas aller se coucher, pour que plus jamais la nuit ne tombe dans ma vie.
Il allait revenir...
C'est ainsi que le jeudi soir, aux alentours de onze heures, alors que Twinnie dormait dans la chambre et que je lisais tranquillement dans le canapé un livre sur les différentes enquêtes de Cornélius Bridge, un Auror anglais réputé du vingtième siècle; j'entendis un bruit dans l'entrée. Je me retournai en hâte et sortis ma baguette, pensant à un quelconque intrus pénétrant chez moi.
Les lumières s'éteignirent d'un coup. Je tendis l'oreille, le cœur battant fort dans ma poitrine, essayant de distinguer le son d'un frôlement de cape au dessus du sol, ou une odeur quelconque. Mais rien, rien à signaler. Je me dirigeai alors vers l'entrée pour voir si le fusible avait sauté, en prononçant un "Lumos". Puis d'un coup, les lumières se rallumèrent, comme ça. Ne comprenant vraiment rien, je retournai dans le salon. J'étais pourtant certain d'avoir entendu un bruit dans l'entrée quelques secondes plus tôt...
Lorsque, baguette en main, je retournai dans le salon, j'aurais pu crier de surprise. Debout devant le fauteuil, les mains dans les poches, me regardant intensément, qui vis-je ?
- Draco... soufflais-je, en laissant ma baguette tomber de mes mains.
Il me parut encore plus beau qu'avant. Ses mèches blondes partaient de tous côtés, le vent y était sûrement pour quelque chose. Et ses yeux, ses yeux... Merlin qu'ils m'avaient manqué... Plongé dans son regard, je ne sus quoi dire. J'étais fasciné, obnubilé par cet homme devant moi, l'homme que j'aimais. J'étais incapable de prononcer le moindre son, et j'étais certain que si je m'y essayais, ce ne serait pas de l'anglais correct qui sortirait de ma bouche.
Sur une impulsion, je courus dans ses bras. Si je ne pouvais lui dire que je l'aimais, alors je lui ferais comprendre par des gestes. Automatiquement, ses bras s'enroulèrent autour de moi et me serrèrent à m'en rompre le dos. J'aurais pu pleurer tant j'étais ému. Il était là... Enfin...
- Tu m'as tellement manqué Harry, dit-il en un souffle.
Mon cœur se serra et je ne pus m'en empêcher. Je me détachai de lui légèrement, et prenant mon courage et mon amour d'une seule main, je l'embrassai éperdument. Il fut surpris au début, mais lorsqu'il répondit à mon baiser, avec la force et la fougue qui lui étaient propres, je ne pus éviter que mes larmes coulent. J'avais attendu trop longtemps, toute une semaine sans l'avoir à mes côtés avait été une semaine à Azkaban. Privé de tout... Sans lui, j'étais privé de tout... Lorsqu'il n'était pas là, mon ciel se teintait de gris, mon cœur se teintait de douleur, et mon amour pour lui, mon pauvre amour éperdu s'intensifiait à mesure que le temps passait. Une minute sans lui était une catastrophe. Alors une semaine ? Comment avais-je pu tenir ?
Lorsqu'une de mes larmes se glissa dans le coin de mes lèvres et que ce goût de sel s'infiltra dans nos bouches, Draco cessa le baiser immédiatement. Il me regarda avec une incompréhension et une peur lisibles dans les yeux. Automatiquement, il me fit trois baisers rapides en suivant la ligne qu'une larme brûlante avait tracée sur ma joue et je crus que mon pauvre cœur, déjà bien amoché, n'y survivrait pas. Puis Draco balaya mes larmes de ses doigts fins et me dit d'une voix pleine d'inquiétude :
- Harry ? Que se passe-t-il ?
Je retrouvai enfin ma voix.
- Pourquoi... dis-je faiblement. Pourquoi m'as-tu laissé... comme ça ? Pourquoi es-tu parti ? Tu m'as laissé tout seul, j'ai... j'ai eu peur pour toi...
En m'écoutant, Draco me reprit dans ses bras. Je me sentais apaisé, mais j'avais encore mal... Et j'avais toujours ces questions sans réponses, et j'attendais qu'il me les donne. Mais pas pour l'instant.
- Et tu m'as manqué, pauvre con ! lançais-je en dissimulant mal ma douleur.
J'étais tellement fâché contre lui, mais je savais bien au fond que ce n'était pas de sa faute. Alors je ravalais ma colère pour lui montrer ma souffrance, ma peine.
Draco me serra encore plus fort dans ses bras. Il me glissa dans l'oreille :
- Si ça n'avait tenu qu'à moi, je ne serais jamais parti. Si ça ne tenait qu'à moi, je ne partirais jamais.
Ses paroles me touchèrent en plein cœur comme une flèche de Cupidon.
Je me calmai, et lui murmurai dans l'oreille :
- Mais ça ne tient plus qu'à moi maintenant.
Lorsqu'il était là, je ne me connaissais plus. Je n'avais jamais eu autant de courage !
Il remit son visage devant le mien, et murmura devant mes lèvres, comme le soir du feu d'artifice.
- Ah bon ? Et pourquoi ça ? Mon avis ne rentre-t-il pas en compte ?
- Non, dis-je en souriant, tu n'as pas le choix. Et si jamais tu tentes de partir encore une fois, je t'attache à une chaise !
Il rit. Oh, Merlin, son rire... Je l'avais presque oublié...
Il posa sur moi un regard d'allumeur et me sourit de façon séductrice. A l'instant même, je sentis mon corps tout entier s'enflammer. Sa langue vint caresser mes lèvres doucement puis retourna chez elle. Merlin qu'il faisait chaud. Sans m'en rendre compte, mes mains libérèrent sa cape du fermoir et elle tomba au sol. Sa bouche descendit dans mon cou en m'effleurant la peau et son souffle à lui tout seul contre ma peau en feu aurait pu me faire jouir. Il reconnut sans peine l'endroit où il devait déposer un baiser mais ne le fit pas. Il resta juste immobile, laissant son souffle contre ma peau. L'instant d'après, son odeur enivrante m'envahit. Merlin qu'elle m'avait manqué, elle aussi. Je n'y tins plus et m'avançai pour coller mon cou à ses lèvres. Je soupirai de plaisir alors que sa langue courait dans mon cou et que ses mains se frayaient un chemin sous ma chemise. Il était temps, il était vraiment temps qu'il revienne.
Comme une illumination, je me rendis compte de ce que nous nous apprêtions à faire et eus une idée. Je ramassai ma baguette et la mis dans ma poche. D'un seul mouvement, je le soulevai de terre et le portai comme le mari porte sa mariée. Hors de question que nous fassions ça dans le salon, sur le canapé, comme de vulgaires personnes qui ne peuvent attendre pour assouvir leur désir, alors qu'un lit chaud nous attendait à l'étage, prêt à recueillir nos passions enflammées. Je montai en vitesse les escaliers avec Draco dans les bras. Les siens étaient enroulés autour de mon cou et il suçotait mon oreille d'une exquise manière. J'arrivai bientôt à la chambre et le posai sur le lit en douceur. J'allai fermer les deux portes et murmurai un sort de silence, pour que nous puissions faire autant de bruit que nous le voulions sans que Twinnie ne se doute de rien. Lorsque je me tournai, Draco s'était relevé et marchait dans ma direction.
Je le regardai dans les yeux, et c'était comme si je sentais mon âme m'échapper. C'était comme si je perdais totalement le contrôle et qu'il ne restait plus que mon corps. Mon corps qui marchait maintenant aussi dans sa direction. Draco était mon aimant. Mon amant ? Oui, aussi. Je ne pouvais m'empêcher de me diriger vers lui, c'était comme si mon unique but, ma seule destinée était de me retrouver dans ses bras, et après, seulement après, je pourrais vivre tranquille. Enfin, je me retrouvai devant lui, sentant tout mon corps trembler. Trembler de froid ? De chaud ? De peur ? De plaisir ? Tant de sentiments contraires me traversaient... Je perdais le contrôle, et j'aimais ça.
Après quelques instants d'immobilité, je pris Draco dans mes bras et le déposa une seconde fois sur le lit. Je m'allongeai sur lui et déposai un tendre baiser sur le coin de ses lèvres. Puis je lui murmurai à l'oreille :
- Draco, j'ai trop attendu.
Comme un déclic, Draco se releva, m'emportant avec lui, et se rallongea sur moi. Difficilement, il m'enleva ma chemise et ses mains vinrent trouver ma peau, qui, soit dit en passant, n'attendait que ça. Je décidai qu'il ne serait pas le seul à profiter et d'un seul geste, l'ôtai de son tee-shirt. J'avais sur moi l'objet de mes désirs et j'attendais ce moment depuis trop longtemps. Plus violemment que je ne l'aurais voulu, je mis mes mains sur ses fesses musclées et le remontai à mon niveau, car il commençait à descendre dans des régions contrôlées par autre chose que ma raison. Son visage se retrouva alors au niveau du mien et je l'embrassai à pleine bouche, laissant mes mains sur ses fesses. Les siennes étaient occupées à défaire ma ceinture et je commençais sérieusement à penser qu'il n'y avait pas idée de faire des attaches aussi compliquées. Lorsqu'enfin il libéra mon pantalon – qui devenait très serré – de l'emprise de ma ceinture, je me sentis libre de pouvoir respirer de nouveau. Une de ses mains se glissa entre mon pantalon et mon boxer et mon souffle se coupa lorsqu'elle se mit à caresser mon sexe durci, mais laissant tout de même l'épaisseur du boxer entre elle et lui. Par précaution sans doute...
On se regardait dans les yeux et ses joues rosées et ses lèvres rouges gonflées le rendaient irrésistible. Je devais être dans le même état. Je ne pus m'empêcher de l'embrasser, encore et encore alors que sa main vagabondait toujours plus bas. Mais lorsque l'envie se fit trop forte, je ne sus la dominer et mes mains délaissèrent son fessier pour défaire sa braguette et trouver sa virilité plus que tendue, à mon plus grand plaisir. Il poussa un petit gémissement lorsque mes doigts s'enroulèrent autour de lui et quelques secondes plus tard, il descendait mon pantalon le long de mes jambes et mon boxer par la même occasion. Draco respirait difficilement, je l'entendais. Lentement, ma main lui offrait les mêmes plaisirs que je m'offrais de temps en temps. Il sembla à un moment donné penser à moi et sa main experte alla me trouver, enroulant ses doigts autour de moi doucement. Incapable de penser, je ne me contentai plus maintenant que d'exercer des allées et venues autour de lui, calquant mes gestes sur les siens. Il me mordit dans le cou et il libéra des gémissements près de mon oreille. Peu à peu, sur les ailes de l'amour, je m'élevais, plus haut, toujours plus haut, et dépassais les cieux pour parvenir au septième, Draco m'accompagnant.
Essoufflés et épuisés, nous nous laissâmes retomber sur le matelas et nous nous allongeâmes côte à côte. Je luttais contre le sommeil, pour pouvoir le regarder encore, pour ne pas m'endormir et me réveiller le lendemain en l'ayant encore perdu. Cherchant à être rassuré, je lui demandai doucement :
- Draco, promet-moi que tu seras là demain matin.
Il sembla ému. Il sourit tendrement et me rapprocha de lui, me blottissant contre lui. Puis il me chuchota à l'oreille :
- Oui, Harry, je serai là. Je te le promets. Toujours."
A moitié rassuré, je passai mes bras autour de lui. Si sa promesse, pour une raison quelconque, ne pouvait être tenue, je ne le laisserais pas partir aussi facilement. J'embrassai son torse une dernière fois et avec un effort ultime je parvins à remonter mon visage en face du sien et lui donner un baiser. Puis je m'effondrai à ses côtés et je ne l'entendis que vaguement murmurer quelques mots. Heureux comme le plus heureux des hommes, je m'endormis cette nuit-là à ses mèches de cheveux de blé m'effleurant le front, à ses doigts me caressant doucement le dos, à son corps contre le mien et plus que tout, à mon amour pour Draco qui lui, ne s'endormirait jamais.
Rouhlalalala ! Je relis encore ce chapitre avant de le poster, vraiment, je l'aime trop... Dîtes-moi ce que vous en pensez surtout.
Fleur.
