Bonjour bonjour ! Pour commencer, les résultats du dernier sondage :

Rappel des propositions :

Si vous pensez que :

— Lily dira oui et Keira également, tapez A

— Lily dira oui mais Keira dira non, tapez B

— Lily dira non mais Keira dira oui, tapez C

— Enfin, si vous croyez que je vais être assez cruelle pour que les deux filles osent dire non à nos deux Maraudeurs chéris, tapez D.

Sur 19 reviews (yeah ! progrès !), aucune voix pour A, 3 voix et demi pour B, 4 pour C, 6 et demi pour D et une folle qui a voté E, c'est-à-dire n'importe quoi. Moralité, vous êtes cruels et vous voulez que cette fic se rallonge. Et bien vous voulez que je vous dise ? La révélation principale de ce chapitre est que je suis une auteur extrêmement sadique ...

Non.

Elles avaient dit non.

Keira Portman et Lily Evans avaient respectivement refusé de sortir avec Sirius Black et James Potter.

La nouvelle avait traversé Poudlard à la vitesse de Peeves poursuivi par Rusard, et tout le château était en ébullition ! Aucun des deux beaux Gryffondors ne s'était en effet déjà retrouvé dans une telle situation, alors les deux à la fois ! Bien sûr, les deux jeunes filles concernées faisaient partie de la très faible minorité de celles qui pouvaient se permettre de repousser ainsi les deux Maraudeurs, mais tout de même.

D'après les rumeurs, James était allé trouver Lily dans leur Salle Commune peu après le dîner :

Flash back

— Evans ? Je pourrais te parler une minute ? demanda James, un sourire charmeur aux lèvres.

— Ça ne peut pas attendre un peu ? avait froidement répondu la rouquine, sans même lever les yeux du parchemin sur lequel elle travaillait. Je dois finir mon Arithmancie pour demain.

— Tu auras le temps de faire ça plus tard ; je n'en ai pas pour longtemps mais c'est urgent.

— Bon, qu'est-ce qu'il y a ? siffla la jeune fille d'un ton excédé, daignant enfin se retourner.

— Je préférerais qu'on sorte d'ici.

Haussant les épaules, Lily quitta la Salle Commune avec James, puis suivit celui-ci dans une petite pièce où un feu d'enfer brûlait dans une majestueuse cheminée. L'éclat des flammes se reflétait sur de riches tapisseries brodées de rouge et d'or, qui recouvraient les murs.

— Qu'est-ce que tu veux Potter ? Si c'est encore pour me demander de te couvrir auprès de Mac Gonagall pour un de vos coups ...

— Non, l'interrompit James, cette fois c'est vraiment important.

Il s'approcha d'elle et lui prit les mains. Lily, mal à l'aise, leva les yeux sur lui, qui la dépassait au moins d'une tête. James plongea son regard dans le sien et y puisa tout le courage dont il avait besoin.

— Lily, je ...

La jolie Gryffondor tressaillit. C'était la première fois qu'il l'appelait par son prénom.

— Ça fait longtemps que tu me plais, Lily. Tu es beaucoup plus belle et plus intelligente que toutes les autres filles avec qui je suis sorti, et je trouve qu'on va bien ensemble. Après tout, on est tous les deux Préfets. Alors ... est-ce que tu voudrais sortir avec moi ?

Le beau Maraudeur la regardait, son sourire séducteur toujours aux lèvres. Il avait fait l'effort de la démarche et des premiers pas, et la certitude que Lily ne pouvait maintenant plus rien lui refuser le remplissait d'orgueil.

Malheureusement pour lui, ce n'était pas exactement l'avis de la jeune Lionne. Le manque TOTAL de tact dont Potter faisait preuve la rendait malade. Son ton suffisant, sûr de lui ...

— C'est absolument hors de question, répondit-elle d'un ton qui se voulait froid, mais où sa rage se dissimulait mal.

James, l'air totalement stupéfié, en resta sans voix. Lily en profita pour laisser éclater sa colère.

— Tu oses me comparer à toutes tes prétendues « conquêtes », ces ridicules oies sans cervelle ? Tu crois que, parce que Dumbledore t'a nommé Préfet, je vais me jeter à tes pieds ? Tu ne comprends pas qu'au contraire, tu me dégoûtes un peu plus chaque jour ? Je te plais depuis longtemps, ô merveille ! ajouta-t-elle d'un ton ironique. Tu veux que je te dise, Potter ? Toi aussi, tu aurais pu me plaire si tu n'étais pas devenu un petit crétin prétentieux et arrogant, juste parce que tu sais jouer au Quidditch ! Alors une bonne fois pour toutes, mets-toi bien dans la tête que je ne serai jamais une potiche de plus que tu mettras dans une vitrine pour augmenter ta collection ! Bonsoir.

Abasourdi par ce discours, James ne sut pas quoi répondre. C'était comme si son crâne était devenu un espace vide, où seules les paroles de Lily se répercutaient douloureusement. Le Gryffondor ne réagit que quand la jeune fille s'élança à grandes enjambées furieuses vers la sortie de la petite salle. Sans trop savoir ce qu'il faisait, James la rattrapa, l'obligea à se tourner vers lui et l'embrassa. Tout d'abord, Lily commença par se débattre, mais James la retenait fermement. Presque tendrement, malgré la brutalité de son agression, il lui caressait les cheveux, et Lily se laissa finalement aller. Cependant, dès qu'il la relâcha, elle le gifla de toutes ses forces, ses yeux brillants de fureur, puis s'enfuit en courant.

Le Maraudeur la regarda partir, envisageant d'aller se jeter dans le lac. Mais il changea d'avis une fois arrivé dans le Hall, et partit rejoindre Sirius dans leur dortoir, le cœur atrocement lourd.

Ce qu'ignorait James Potter, c'est qu'à l'instant où il prit cette sage décision de continuer à vivre, son meilleur ami était quant à lui déjà revenu au dortoir, en proie à une amère douleur.

Flash Back :

Keira Portman quittait la Grande Salle entourée de ses amis et admirateurs, quand Sirius Black l'intercepta.

— Keira ?

— Oui ? fit la trop jolie Serdaigle.

— Est-ce que, hum ... est-ce que tu voudrais bien venir avec moi, s'il te plaît ? Je voudrais te parler.

Ignorant les rires étouffés et les exclamations de ses groupies derrière elle, Keira accepta avec un étrange sourire. Un peu triste, comme résigné. Sirius la pris alors par la main et la conduisit à travers les couloirs. Ils s'arrêtèrent devant la statue de Circé : c'était un endroit où le couloir se terminait dans une petite salle ronde. Un grand escalier de marbre longeait le mur en colimaçon, et un banc avait été sculpté dans la pierre même. Sirius y fit doucement s'asseoir Keira avant de s'installer à côté d'elle.

Les yeux noirs de la jeune fille se posèrent sur le Gryffondor, attendant calmement ce qu'il allait lui dire. D'autant plus qu'elle savait déjà quelles seraient ses paroles.

— Keira, je pense que tu as compris pourquoi je t'ai amenée ici.

Elle acquiesça d'un battement de paupières, et Sirius reprit d'un ton hésitant mais passionné :

— Je suis désolé ... Désolé de ne pas voir eu le courage de venir te parler franchement jusqu'à ce soir. D'habitude, ça ne me pose aucun problème, mais ... avec toi c'était différent. Tu es tellement plus ... tout ! À mes yeux, tu as toutes les qualités, belle Keira. Tu es merveilleuse, intelligente, drôle, adorable, ...

Il soupira, baissant la tête, puis reprit :

— Le problème, c'est que ... la perfection m'a toujours beaucoup intimidé. C'est pour ça que j'ai demandé à Elena de m'aider. Je suis désolé, si tu savais comme j'ai honte d'avoir été si lâche !

Osant lever les yeux sur elle, Sirius croisa un regard doux mais qui semblait infiniment mélancolique. Sidéré, il en sursauta. Sa déclaration était donc tellement désespérante ?

— Est-ce que ... quelque chose ne va pas ?

À sa grande stupeur, Keira éclata soudain en sanglots convulsifs.

— Oh, Sirius ! s'écria-t-elle. J'aurais tellement aimé que ça soit possible ! Mais je ne peux pas, je ne peux pas ... Je n'ai pas le droit, je n'y arrive pas ! Si seulement vous pouviez comprendre que je n'en peux plus. Tous les jours, c'est de pire en pire, je n'arrive pas à résister, mais ça me fait tellement peur ! J'ai peur, Sirius, tellement peur ... Pourquoi fallait-il en plus que tu m'aimes ?

Interdit, Sirius la regardait pleurer sans avoir la moindre idée de ce dont elle pouvait parler. Mais l'affreuse impression de renforcer le chagrin de celle qu'il aimait tant lui déchirait le cœur.

— Je suis désolé, Keira, vraiment désolé ... Mais qu'est-ce qu'il se passe ?

— Non, tu n'as pas à t'en vouloir, je sais que ce n'est pas ta faute. On ne peut pas résister, je le sais bien. Mais je n'arrive plus à supporter tout ça, Sirius, il faut que tu me laisses, que tu m'oublies ... Je t'en prie ! Si tu m'aimes vraiment, aide-moi !

— Mais contre quoi, Keira ?

Sans répondre, elle se mordit les lèvres. Son visage était maintenant baigné de larmes ; elle leva vers Sirius des yeux suppliants.

— Ne me demande pas de te l'expliquer, je n'ai pas le droit ... Il ne faut pas que tu saches, personne ne doit savoir ! Oublie-moi, Sirius, ne cherche pas à comprendre. S'il te plaît.

Le regard de Sirius était à présent tout aussi douloureux que celui de Keira. Il lui était impossible de renoncer à la jeune fille, et pourtant ...

— C'est d'accord. Je te laisserai tranquille, si c'est ce que tu veux.

— Merci ... souffla Keira.

Elle le quitta, et il resta seul au pied de l'escalier.

Après être demeuré prostré de longues minutes, Sirius regagna son dortoir, le cœur plus gros que la Terre entière.

James le trouva assis immobile sur son lit, et le rejoignit sans rien dire. Un échange de regards tacites leur suffit pour que chacun comprenne le chagrin de l'autre.

— C'est fini, dit seulement Sirius.

James hocha la tête, puis ils se séparèrent et refermèrent les rideaux de leurs lits respectifs. Cependant, aucun des deux amis ne parvint à trouver le sommeil.

Remus, qui rentra environ une heure plus tard, sut percevoir leur sombre état d'âme et les laissa se reposer en paix. Le cœur brisé d'un Maraudeur est quelque chose de très délicat.

Dès le lendemain, Remus quitta son dortoir à l'aube pour courir chez Elena et lui annoncer la nouvelle. Il la trouva dormant à poings fermés, et jugea qu'elle venait probablement de se coucher, mais la réveilla sans trop de remord. Un événement de cette importance ne pouvait vraiment pas attendre.

— Elena ! fit-il doucement.

— Mmmh ... laissez-moi ...

— C'est moi, Remus. Elena il faut absolument que tu te lèves.

La jeune fille ouvrit péniblement un œil ensommeillé.

— Qu'eskya ?

— Keira a dit non.

Elena ne sembla pas comprendre tout de suite ce que voulait dire son ami.

— Répète lentement s'il te plaît.

— Sirius a demandé hier soir à Keira de sortir avec lui, et elle lui a dit non.

— QUOI ?

Enfin, la Serdaigle bondit hors de son lit et se jeta sur Remus, les yeux grands ouverts.

— Tu te moques de moi ?

Le regard perçant et grave du Gryffondor l'abstint de répondre.

— Mais ... mais, balbutia Elena.

N'osant y croire, elle se laissa retomber sur son lit, les yeux dans le vague.

— Et comment va Sirius ? Il doit être désespéré, il l'aimait tellement ...

Remus sourit intérieurement en se disant que décidément, la petite Serdaigle devait être bien amoureuse de son beau Gryffondor, pour se soucier davantage du malheur de Sirius que du fait qu'elle avait à présent une sérieuse rivale en moins.

— On n'en a pas encore parlé, répondit-il, mais j'ai l'impression qu'effectivement il va vraiment mal. James aussi d'ailleurs.

— Evans ?

— Oui, elle ... Mais attends, tu savais que James était amoureux de Lily ? Je ne t'en ai jamais parlé !

— Qu'est-ce que tu veux, on ne me dit rien alors je devine ... Oh, si seulement je pouvais faire quelque chose pour Sirius, ajouta-t-elle en se mordant la lèvre inférieure. C'est de ma faute, j'aurais dû mieux en parler à Keira, je ...

— Non Elena, l'arrêta Remus, ne commence pas à culpabiliser : ce n'est vraiment pas ta faute si Keira n'aime pas Sirius. Même avec plus de bonne volonté, je doute que tu aurais réussi à la convaincre.

— Peut-être mais ...

La jeune fille se prit la tête dans les mains.

— Merlin, si seulement je pouvais faire quelque chose !

Remus la regarda pensivement.

— Il y a une chose que je ne comprends pas, Elena.

— Qu'est-ce que tu veux dire ?

— Pourquoi est-ce que tu aimes autant Sirius ? Tu n'es pas une stupide potiche, je me doute bien que ce n'est pas seulement parce qu'il est beau. Et en plus, c'est tout sauf un simple béguin, non ? Alors ...

— C'est ... une histoire assez longue et plutôt compliquée, répondit Elena avec un sourire. Mais l'idée principale reste qu'en fait ... comment t'expliquer ? C'est juste que je l'aime parce qu'il est lui. Et je veux être avec lui.

— Raconte-moi ça, la pria Remus. De toute façon on a largement le temps pour les histoires.

— C'est sûr, si tu me réveilles à l'aube ... Je suis bonne pour m'endormir pendant un cours maintenant !

— Avoue que ça valait le coup.

— D'accord, mais il y a des limites.

— Bon, je te prie de m'excuser, petite Serdaigle. Tu veux bien me raconter ton histoire, maintenant ?

Elena lui sourit doucement, puis baissa un moment les yeux, à la recherche de ses souvenirs.

— Je crois que tout a commencé en troisième année, le soir du Bal Costumé d'Halloween.

— Ah, je m'en souviens, je n'avais pas pu y aller.

— Pourquoi ?

— Pleine lune.

— Pardon, j'avais oublié. C'était l'époque où vous n'étiez pas encore les rois de Poudlard.

— Ça remonte à loin ! se vanta Remus.

— Jeune présomptueux ... fit Elena en souriant légèrement. Enfin, pour tout te dire ...

Flash Back :

— J'en reviens pas que t'ai pu me faire ce coup là !

— Mais puisque je te dis que je ne le savais pas !

Dans le dortoir des 3ème année de Gryffondor, Sirius Black pointait un doigt tremblant de rage vers James Potter.

— C'est faux ! Je t'avais dit qu'Ashley venait au Bal avec moi !

— Quoi ? Mais tu dis n'importe quoi ! T'es vraiment d'une mauvaise foi ...

— Commence pas à m'insulter !

— Mais je comprends même pas comment tu oses m'accuser d'avoir fait ça ! Je te jure que quand je lui ai demandé, elle ne m'a rien dit.

— C'est pas vrai ! T'étais juste jaloux parce que ça fait des mois que tu craques pour elle et t'as pas supporté qu'elle y aille avec moi !

— De toute façon, si elle t'avait vraiment préféré, elle m'aurait dit non, tu sais !

Rouge de colère, Sirius lança violemment un oreiller à la tête de celui qui, il en était sûr, ne serait plus jamais son ami, et avant que James n'ait repris ses esprits, Sirius avait foncé hors du dortoir et de la Salle Commune. Il courut aussi loin que possible des quartiers de Gryffondor, puis s'arrêta, essoufflé. Là, il mit les mains dans les poches et vagabonda sans but dans les couloirs du château, marmonnant et fulminant contre James. Il n'arrivait vraiment pas à croire que celui qui se prétendait son meilleur ami lui ait volé sa cavalière ! Et qu'après il ose en plus l'accuser, lui, de menteur, faisait enrager Sirius.

Ses pas le menèrent devant la statue de la sorcière borgne, bien connue pour son passage secret qu'avaient découvert les Maraudeurs un an plus tôt. Vivement, Sirius vérifia que personne ne l'observait puis murmura « Dissendium ! ». Le passage s'ouvrit et Sirius s'y engouffra, bien décidé à fuguer pour la soirée, puisqu'il ne pouvait décemment pas aller à un Bal sans cavalière. Mais à peine eut-il fait trois pas qu'il trébucha et s'étala de tout son long dans le sombre et étroit couloir. Jurant, il alluma sa baguette pour discerner ce qui avait causé sa chute : quelques bouteilles de Biéraubeurre alcoolisée, rapportées de leur dernière visite à Pré-Au-Lard et laissées là pour plus de discrétion.

Le visage de Sirius s'éclaira d'un sourire. Le jeune homme attrapa une bouteille, la cacha sous sa cape, puis regagna finalement les couloirs de Poudlard. Il avait décidé que, plutôt que d'aller se cloîtrer au village, il allait noyer son chagrin dans la douce boisson. Et pour cela, un seul endroit possible : sous le saule pleureur, près du lac de Poudlard. C'est là que les Maraudeurs avaient l'habitude de se cacher quand ils passaient la nuit hors de leur dortoir.

Arrivé dehors, Sirius nota que le soleil n'allait plus beaucoup tarder à se coucher, mais que le paysage restait néanmoins très lumineux. Il avait tellement hâte d'échapper définitivement aux curieux qui pouvaient toujours depuis les fenêtres du château qu'il se mit à courir. Mais quand il parvint près du saule, il s'arrêta net. Il y avait déjà quelqu'un. Une jeune fille aux longues anglaises brunes, qui portait une étrange robe verte. Sirius eut un moment l'impression que cette robe avait été taillée dans des rideaux. La fille , assise par terre de sorte que sa grande robe s'étale tout autour d'elle, ne semblait pas avoir remarqué sa présence, mais Sirius était bien décidé à profiter de cet endroit, quitte à la faire partir.

— Euh ... Salut !

Elle se retourna en sursautant et le regarda de ses grands yeux d'un vert doré.

— Salut.

— Je te dérange ?

— Non, ça va.

— Qu'est-ce que tu fais là toute seule ?

— Je me sentais un peu mal tout à l'heure, et je crois que je n'irai pas au Bal ce soir, mais j'avais envie d'un peu d'air frais. Et toi ?

— Je me suis disputé avec un copain, je suis venu ici pour être un peu seul ...

— Oh ! Tu veux ... que je m'en aille ?

— Non, l'arrêta aussitôt Sirius, tu ne me déranges pas.

Il lui adressa un sourire éclatant, et elle sembla un peu moins mal à l'aise.

— Je peux m'asseoir à côté de toi ?

— Oui, bien sûr.

Sirius se laissa tomber à ses côtés, face au lac calme et immobile.

— Tu t'appelles comment ?

— Elena, et toi c'est Black, non ?

— Oui, mais je préfère Sirius.

— Moi aussi, murmura Elena. Tu es à Gryffondor ?

— C'est ça, chez les Lions. Les meilleurs ! ajouta-t-il fièrement.

Il faut dire que Gryffondor gagnait invariablement la Coupe des Quatre Maisons depuis trois ans.

— Moi, je suis un oiseau.

— Serdaigle ?

Elle acquiesça d'un sourire, mais l'air se rafraîchissait rapidement et elle frissonna.

— T'as l'air d'avoir froid, tu veux ma Cape ? proposa Sirius.

— Ça serait un peu stupide, puisque après c'est toi qui va avoir froid.

— On peut quand même partager.

Il se rapprocha d'elle et passa un bras autour de ses épaules pour la recouvrir de sa cape. La petite Serdaigle rougit timidement, baissa les yeux et remarqua quelque chose.

— C'est une bouteille de Biéraubeurre ? demanda-t-elle, les yeux brillants. J'en ai goûté hier, quand on est allés à Pré-Au-Lard. Mais c'est là que je me rends compte que j'aurais mieux fait d'en rapporter un tonneau ...

— Tu en veux ? De toute façon, j'étais venu ici pour en boire. Et puis, ça te réchauffera.

— Je crois que de ce point de vue là, ça va très bien, mais je veux bien en boire un peu, merci !

— Fais attention, elle est alcoolisée.

Cela ne sembla pas troubler la jeune fille qui but quelques longues gorgées avec délices.

— C'est encore meilleur ! remarqua-t-elle.

— Peut-être, mais ce n'est pas vraiment digne d'une petite fille sage et raisonnable, la taquina Sirius.

— Tu sais, je bois un peu de toutes sortes de choses. Et je ne suis pas petite.

— Si.

— Non.

— Si, tu es plus petite que moi.

— T'es pas une référence.

— Je dois prendre ça comment ?

Elena éclata de rire, et Sirius en profita pour la serrer encore davantage dans ses bras. Parce que décidément, son parfum sentait très bon. Ils durent d'ailleurs avoir une crise de télépathie, car à cet instant Elena posa sa tête sur l'épaule de Sirius en murmurant :

— J'adore ton parfum, tu sais ?

— J'allais dire la même chose. C'est quoi le tien ?

— Un secret.

Le Gryffondor sourit. En fait, il ne regrettait pas du tout qu'elle soit restée avec lui.

Ils restèrent un moment ensemble, à contempler le lent et magnifique coucher de soleil en bavardant, en riant ou en buvant (nda : si jeunes, et déjà alcoolos ...). Au bout d'un moment cependant, Elena commença à s'agiter.

— Il va falloir que je m'en aille.

— Où tu vas ? Je croyais que tu n'allais pas au Bal ?

— Oui, mais j'ai promis à une amie de l'aider à se coiffer et ...

— Elle demandera à quelqu'un d'autre ; allez, reste, s'il te plaît !

Elena soupira.

— C'est pas juste, j'aurai pu partir si tu n'avais pas d'aussi beaux yeux bleus.

— Eh ! D'habitude c'est les mecs qui font les compliments ! Je ne t'aurai pas demandé de rester si tu n'avais pas d'aussi beaux yeux verts !

— C'est gentil ...

— Je sais. Au fait, qu'est-ce c'est que cette robe que tu portes ?

— Oh, ça ... Comme je n'avais pas prévu que je serai malade, je me suis offert cette robe parce que j'adore Scarlett O'Hara.

— Qui ça ?

— Une héroïne de roman moldu.

— Tu es d'origine Moldue ?

— Non, mais j'adore ce qu'ils écrivent.

— Tu me le prêteras, ton bouquin ?

— Ça m'étonnerait que ça te plaise, ce ne sont que des histoires d'amour.

— Pour ça, on n'a pas besoin des romans moldus.

Elena leva des yeux surpris vers Sirius, dont le visage n'était qu'à quelques centimètres du sien. Le beau brun la regarda droit dans les yeux, se pencha doucement vers elle et ...

— SIRIUS ! SIR' ! Où est-ce que t'es ? Allez, viens !

La voix de James rompit le charme magique qui entourait Elena et Sirius. Ils se séparèrent rapidement et prirent un air gêné, puis Sirius se leva pour trouver James.

— Je suis là, vieux.

— Ah, enfin, ça fait des heures que je te cherche ! Ecoute, je suis désolé pour Ashley, je ...

— Attends une minute, l'arrêta Sirius.

Il se retourna pour demander à Elena de l'attendre, mais constata avec stupeur que celle-ci avait disparu. Dans le parc de Poudlard, il n'y avait plus que les deux Gryffondors. Le soleil s'était finalement couché, et un aigle noir planait dans le ciel azuré.

Quelques jours plus tard, Sirius avait recroisé cette petite Serdaigle - dont malheureusement il ne se souvenait pas du nom - et lui avait dit bonjour de loin. Il l'avait ensuite oubliée. Pas elle.

Vos impressions ? Le sondage de ce chapitre ne sera pas en rapport direct avec cette fic. La question est donc :

Est-ce que cela vous gênerait beaucoup si je ne répondais plus qu'aux reviewers qui posent des questions ? C'est que ça me permettrait de poster un peu plus vite ... En tout cas, si vous y êtes absolument opposés, je vous répondrai toujours, ne vous inquiétez pas !

Gros bisous à tous et un très grand merci pour toutes vos reviews ! On a passé le cap des 100, je n'en reviens pas, mon autre fic The Diary-Le Journal est en train de se faire dangereusement rattraper ...

Vici Black : très belle performance, en effet, pour la longueur de la review ! Donc voilà, j'espère que tu as repéré que certains fans voulaient s'officialiser dans le fan-club, non ? Et tes partiels, comment ça s'est passé finalement ? Repose-toi bien maintenant, et écris nous plein de petits bijoux. Si tu veux fonder le FCE, essaie de caser un B dedans, ds le genre « Beau Fan-Club d'Elena » ! non ? Keira ne peut pas sortir avec Sirius parce que l'auteur le lui interdit et en plus il lui arrive un truc vachement sadique donc voilà. L'amoureuse de Remus est une fille très bien, ne te fais pas de soucis à ce sujet :) Tellement bien d'ailleurs que si Remus parvient à la conquérir, elle en aura rien à fiche qu'il soit un petit loupiot cruel et sanguinaire. Brave petite Poufsouffle. Quant à James et Lily, je crois que leur scène t'a rassasié :) Bisous

Brunette : Tu n'es pas obligée de répondre aux sondages. Tu es adorable de dire que ma fic te plait tant. Tu as le droit de penser que seule la merveilleuse petite Kyana qui n'es hélas pas un personnage de ma création est la seule à être digne de notre merveilleux petit Remus adoré. Tu as aussi le droit de l'avoir visiblement confondue avec Keira ou Elena, je sais pas trop ce que tu avais dans la tête. En revanche, je suis désolée de t'affirmer qu'Elena ne tombera PAS amoureuse de Voldie. Gros bizz :)

Mchoute : aime-moi toute ta vie : Rosier n'est pas le dernier recours d'Elena au cas où Sirius ne l'aimerait jamais. Mais chui dsl de te décevoir : ça va être TRES dur pour Elena et Remus de faire une promenade au clair de lune. Ils vont se bouffer l'un l'autre ça va être affreusement gore. L'amour vit d'espoir oui ... pourtant dans certains cas il survit quand il n'y en a plus. Etrange, n'est-ce pas ? Et ta pauvre sœur qui s'est fait mordre par un vampire (est-ce par hasard elle tentait pas de graver ses initiales sur le dos du vamp en question ?). L'inspiration, hélas, s'est brusquement ralentie et mes 12000 devoirs en prévision l'ont presque achevée. Bisous :)

Kitou717 : salut ! tu ne rates rien en n'écoutant pas la star'ac, tu sais ? en tout cas merci de prendre le tps de vérifier que tu me mets bien des reviews c adorable :) à bientôt

Tilyna : c'est drôle, mes lecteurs sont aussi sadiques que moi :)

Milla1 : voir RAR précédente lol bon je sais que l'idée de rendre Sir' jaloux ne marche pas encore très bien mais patience ...

Draco-tu-es-à-moi : g adoré la scène dramatique que t'as écrite ds ta review ! terrible, vraiment ! tu sais, je veux bien que tu viennes me teindre en blond platine, moi, faudra juste que tu me trouves avant. Ha ha !

Love-moi : c bête, le D s'est en effet réalisé mais l'auteur va p-e s'arranger pr que les histoires finissent bien quand même ...

Jaelle : si, si, on savait tous bien sûr que tu étais la meilleure ! désolée de ne pas avoir fait C, mais ça s'est tt de même accélerré pour Keira et Sirius. J'espère que ça te va comme ça !

Estelwing : merci beaucoup, et sache que tu n'es pas la seule sadique :)

Mimione : quand j'en ai le temps, je mets un point d'honneur à répondre à mes reviews puisque vous me faites tous trop plaisir à chaque fois ! merci bcp donc

Ilyria : qu'est-ce que je disais ? vous aimez voir les autres souffrir, bande de reviewers cruels ! (ok, ok, je peux parler)

Lyane : Et voilà, Sirius va p-e enfin se décider à arrêter de soupirer pour Keira puisqu'elle a refusé. Non, ni Elena, ni Remus, ni l'auteur n'ont pensé qu'ils devraient finir par s'embrasser ... mais c intéressant, je note, je note !

Nonora : chui désolée que Lily ait dit non à James mais il faut se souvenir qu'ils sont de toute façon en 6ème année et que d'après la grande déesse suprême (J.K.R.) ils ne sortiront ensemble que lors de leur dernière année. Un peu de respect, quand même ! Ecris à Vici Black qi tu veux t'inscrire au fan-club, c'est elle qui est nommée grandé gérante. Merci pour ta review et à bientôt

Caraibos : attendre à la porte après les cours ... bizarrement ça ne me rappelle rien, mais alors RIEN du tout ... (« hem hem VRRRRRRRRRRRRRRAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAC » hurle mon cerveau brumeux) je suis fatiguée en ce moment :)

Maxfoy : c'est dingue, j'aurais jamais pensé que vous seriez aussi nombreux à aimer autant ma fic ! ça me fait super plaisir, même si j'ai peur qu'en réalité elle ne dure plus très très très longtemps ... enfin, tout est relatif