Bonjour, bonjour ! Bon, j'ai pas fini d'écrire le chapitre suivant, mais j'ai décidé de poster malgré tout, parce que je vous aime bien. Pourtant, je dois avouer que vous m'avez beaucoup déçue, parce que le chapitre précédent n'a reçu que 7 reviews ... :'( snif, vous êtes cruels. En plus, il n'y a eu qu'une seule réponse à mon sondage. Mais comme malgré tout vous restez de gentils reviewers, je vous ai concocté un petit chapitre capital, sadique, plein d'aventure et merveilleux à souhait ! J'espère que vous l'aimerez, et s'il vous plaît n'hésitez pas à me le dire !

Gros bisous à tous

Lily Evans 2004

Chapitre 9 : Une nuit sous la lune

Une semaine passa, et Sirius n'alla pas mieux. Il ne mangeait ni ne dormait presque plus, et ses résultats tombaient en chute libre puisque ses pensées se résumaient à une seule chose, ou plutôt une seule personne : Keira Portman. Les supplications de la trop parfaite jeune fille pour que Sirius l'oublie n'avaient donc pas été très efficaces. James et Remus faisaient tout ce qui était en leur pouvoir pour aider leur ami, mais devant l'inutilité de leurs efforts, ils finirent par se dire que seul le temps pourrait guérir le Gryffondor, naguère si vivant et si gai.

Les trois amis étaient dans leur dortoir et discutaient à voix basse de la pleine lune qui devait arriver le soir même. Les yeux de Remus brillaient comme de l'or à mesure que l'après-midi avançait et le rapprochait de la montée de l'astre nocturne. Ils étaient en train de prévoir l'heure à laquelle les deux Animagi allaient rejoindre le loup-garou, et Sirius commençait même à montrer un peu d'intérêt. Il ne disait toujours rien mais suivait la conversation avec un mince sourire aux lèvres. Soudain, Remus se leva, faisant sursauter les deux autres.

— Qu'est-ce qu'il y a, Rem' ? demanda James.

— Chut. Quelqu'un vient.

En effet, on toqua à la porte un instant plus tard. James se leva pour aller ouvrir et tomba nez à nez avec Lily Evans.

— Oui ?

— Potter, je te cherchais. On a un problème.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— Dumbledore vient de décider d'organiser une soirée pour fortifier les liens entre les Maisons et ...

— Qu'est-ce que j'ai à y voir ?

— Mais laisse-moi parler, un peu ! Comme on est Préfets, on a été chargés de préparer des couples : chaque élève de Gryffondor doit aller avec un élève d'une autre Maison.

— Et bien sûr ils ne peuvent pas s'arranger tous seuls entre eux.

— Il faut croire que non. Enfin, il faut surtout qu'on s'occupe des 1ère et 2ème années, et il ne connaissent pas grand monde dans les autres Maisons en général. Les 3ème années sont pris en charge par les Poufsouffles, les 4ème années par les Serdaigles et les 5ème années par les Serpentards. Les plus vieux auront le droit de se débrouiller seuls.

— Bon, d'accord, on a qu'à s'y mettre tout de suite.

— Je ne peux pas, j'ai rendez-vous avec Mac Gonagall. Tu ne veux pas plutôt faire ça ce soir ?

— Ce soir ? fit James d'un air ennuyé. Ça ne peut pas attendre demain ?

— Non, on m'a demandé de m'y prendre le plus vite possible. Pourquoi, qu'est-ce que tu fais ce soir ?

— Euh ... Attends une seconde.

James rejoignit Sirius et Remus qui avaient suivi la conversation d'un peu plus loin.

— Qu'est-ce qu'on fait ? murmura James.

— Reste avec elle, proposa Sirius. Je m'occuperai de Rem'.

— Vous êtes sûrs ?

— Oui, assura Remus, tu pourras toujours nous retrouver plus tard. Je suppose que vous n'en aurez pas pour toute la nuit.

— Bon, d'accord.

Acquiesçant d'un hochement de tête, James se retourna ensuite vers Lily.

— C'est bon pour ce soir.

— Merci Potter, répondit-elle en souriant. J'avoue que j'avais peur que tu ne veuilles pas m'aider.

— Il faudra que je t'apprenne à avoir une meilleure opinion de moi, un jour, Evans.

Sans chercher à comprendre la signification profonde de ces paroles, Lily referma la porte du dortoir et s'en alla.


Chez les Serdaigles, la tendance s'était inversée. Keira avait l'air en meilleure forme grâce à l'aide que lui apportait Elena : la petite brune avait réussi à dérober des somnifères à l'Infirmerie pour que son amie fasse enfin des nuits complètes, et elle veillait à chaque déjeuner à ce que Keira mange normalement. Sandy Olsson, une fille de Serdaigle, avait été chargée des autres repas.

Elena, en revanche, se sentait mal à son tour. C'était surtout l'état de Sirius qui la préoccupait : qu'il aille si mal la désolait. Qu'était devenue toute la vitalité du Gryffondor qu'elle aimait tant ? Les détails que lui rapportait Remus étaient encore moins encourageants ... Et de se dire que c'était l'amour que Sirius portait toujours à Keira qui le mettait dans un état pareil achevait de déprimer la petite Serdaigle. Désormais, elle ne rêvait même plus : Sirius ne serait jamais à elle, il n'y avait plus aucun doute à avoir.

Depuis une semaine, les chasses nocturnes d'Elena la vampire se passaient mal. On aurait dit que toutes les créatures de la Forêt s'étaient données le mot pour disparaître dès que l'aigle noir planait au-dessus des cimes. Elena se fatiguait de plus en plus chaque soir pour voler après de maigres petits oiseaux et rentrait épuisée dans sa chambre. Comme la vampire n'était pas nourrie, chacune de ses transformations était plus douloureuse, et un cercle vicieux faisait que plus Elena chassait mal, plus ses forces s'amenuisaient. De sorte que chaque nuit se soldait par un résultat encore plus pathétique que la veille.

Keira n'avait encore rien remarqué ; elle était elle-même trop occupée à se rétablir et de plus, Elena mettait un point d'honneur à ne pas la fatiguer avec ses propres histoires et faisait donc tout son possible pour ne pas lui révéler son état. Et surtout, elle avait très peur que Keira la prenne en horreur si elle venait à découvrir que son amie était une vampire, un monstre repoussant, cruel et sans pitié. Son secret se serait alors répandu dans Poudlard à toute vitesse, et tout le monde l'aurait mise à l'écart jusqu'à ce que les Beuglantes de parents outrés contraignent Dumbledore à la renvoyer de Poudlard. Et cela, c'était pour Elena son pire cauchemar. D'autant plus qu'elle commençait tout juste à gagner quelques bribes de popularité.

Seul Remus l'avait percée à jour, mais à moins de se sacrifier volontairement, il n'y avait pas grand-chose que le garçon puisse faire pour étancher la soif démesurée d'Elena. La jeune fille allait donc devoir trouver seule une solution à son problème.

C'est donc en soupirant qu'Elena contempla ce soir-là le lent coucher du soleil, depuis les fenêtres de sa chambre. Elle vit, avec un tendre sourire plein de compassion, Remus se faire emmener jusqu'au Saule Pleureur par Mrs. Pomfresh. Ce soir, les Maraudeurs seraient de sortie. Lorsque le dernier rayon sanglant eut disparu, Elena se métamorphosa : son visage déjà maigre se creusa davantage, ses cheveux se mirent à voler autour de sa tête, deux longues canines dépassèrent de ses lèvres, et une habituelle fièvre nocturne la prit, faisant étinceler ses yeux. Elle prit ensuite sa forme d'aigle noir et s'élança dans les cieux. Battre des ailes lui était pénible ; elle plana jusqu'au premier arbre de la Forêt Interdite, puis voleta progressivement de branche en branche pour s'enfoncer dans les profondeurs du bois magique.

La vampire s'installa ensuite sur une branche où elle attendit, guettant sans beaucoup d'espoir un bruit prometteur. Elle attendit longtemps ; des heures durant, la Forêt resta imperturbablement silencieuse. Elena avait perdu tout espoir et s'apprêta à quitter la Forêt pour, en dernier recours, tenter de voler jusqu'à Pré-Au-Lard. Mais tout à coup, elle parvint enfin à percevoir le couinement caractéristique d'un petit Niffleur, quelques mètres plus loin. Malheureusement, l'animal entendit l'aigle quitter son arbre et courut aussi vite que ses pattes le lui permirent. L'aigle était plus vif, mais le Niffleur avait de l'avance : après quelques instants de course où les branches basses ralentirent souvent Elena, sa proie disparut dans un terrier. Encore une fatigue inutile. La vampire voulut revenir à son poste antérieur, mais en chemin une des branches épineuses qui la frôlaient la griffa perfidement, et Elena dû se contenter de se percher sur l'arbre le plus proche afin de soigner sa blessure. Ayant repris forme vampirique, elle constata avec une grimace dégouttée que tout son bras gauche était égratigné.

Elle voulut prendre un moment pour se soigner tranquillement, quand soudain d'innombrables créatures se mirent à courir dans sa direction et à la dépasser. Hiboux, serpents, Augureys, chouettes, Niffleurs, araignées, chevaux, centaures, Clabberts ... tous se précipitaient et filaient en tous sens. Leur hâte semblait signifier qu'ils fuyaient quelque chose mais ... Tout à coup, un hurlement se fit entendre. « Qu'est-ce que ... ? Remus ! » songea Elena avec horreur. Jusqu'à présent, elle s'était toujours arrangée pour se tenir assez loin du loup-garou les soirs de pleine lune, mais cette nuit-là elle s'était sentie si lasse que ... Un nouveau hurlement, plus proche, décida l'aigle noir à reprendre son envol malgré sa douleur.

Elle parcourut ainsi une bonne distance au-dessus des arbres, mais dû redescendre à cause de son aile gauche qui la faisait souffrir. Ce fut alors qu'elle entendit un curieux gémissement. Voletant un peu plus loin pour voir d'où venait cet étrange bruit (peut-être une proie facile, blessée et sans défense ?), Elena s'arrêta brusquement dès qu'elle eut la réponse à sa question. Oh oui, c'était effectivement une proie facile, mais certainement pas pour elle : un gros chien noir, l'air épuisé, se traînait difficilement sur le sol de la Forêt. Lorsqu'il fit un effort trop grand pour se relever, les forces du chien défaillirent et la vampire le vit avec stupeur prendre forme humaine : deux jambes, un corps, deux bras, une tête et un beau visage voilé de cheveux noirs. Sirius Black. Le jeune homme avait l'air totalement épuisé, pourtant il se concentra une nouvelle fois pour tenter de redevenir Patmol. En vain ; cette peine inutile ôta à Sirius tout ce qui lui restait d'énergie, et il s'évanouit.

Le cœur d'Elena battait à tout rompre. Comment James et Remus avaient-ils pu laisser leur ami seul dans la Forêt alors qu'il était bien évidemment trop faible pour une métamorphose telle que celle de l'Animagi ? En attendant de répondre à cette question, il fallait agir, et vite. Si Sirius restait là, Remus allait le découvrir et sûrement commettre un crime irréparable. Le côté vampire de la Serdaigle lui hurlait de se jeter sur cette source inespérée de sang frais, mais pour une fois sa raison humaine fut la plus forte, et Elena eut le courage de pousser le corps de Sirius sous un buisson pour le dissimuler un peu aux autres créatures, avant de se changer en aigle et de voler vers la tour des Gryffondors. Avec un peu de chance, elle y trouverait peut-être quelqu'un pour l'aider.

En effet, lorsque l'aigle noir se posa sur le rebord de la fenêtre de la Salle Commune rouge et or, elle ressentit un immense soulagement en voyant James Potter y discuter avec Lily Evans. De toutes ses forces, Elena frappa alors du bec contre la vitre jusqu'à ce qu'un James à l'air très étonné vienne lui ouvrir. Tant pis pour son secret ; Elena préférait mille fois être renvoyée de Poudlard plutôt que de ne pas venir en aide à l'amour de sa vie : sous les yeux ébahis de James et de Lily, l'aigle noir se changea en Elena la vampire. L'aspect terrifiant du monstre, son habituelle cape noire et violette voletant étrangement autour d'elle, le mince filet de sang coulant toujours de son bras gauche, tout cela arracha un cri de terreur à Lily, mais James lui fit signe de se calmer et se plaça entre elle et la vampire.

— Elena ? articula-t-il difficilement. Wild ? C'est toi ?

— Viens avec moi, James, s'il te plaît c'est très urgent ! Sirius est en danger !

— Quoi ? fit le Gryffondor, partagé entre la panique qu'engendrait cette information et la méfiance naturelle qu'inspire un vampire lorsqu'il vous demande de le suivre.

— Je t'en prie, il faut me croire. Sirius s'est évanoui dans la Forêt et Remus n'est pas loin !

Le visage maigre et pâle comme la mort de la jeune fille était tordu par l'angoisse : elle était sincère. Sans poser plus de questions, James hocha la tête.

— Monte sur mon dos, proposa Elena, je t'emmènerai.

— D'accord.

La vampire remonta sur le rebord de la fenêtre, s'y changea en aigle, et le Gryffondor s'apprêta à s'asseoir sur l'oiseau.

— James ! cria Lily, bouleversée par cette scène incroyable.

L'air grave, le jeune homme la regarda une dernière fois avant de monter sur le dos de l'aigle et de s'envoler vers les arbres. Lily se précipita alors à la fenêtre pour suivre le reste de la scène, la main crispée contre sa bouche en un geste nerveux. L'aigle atterrit près du corps de Sirius et se transforma à nouveau en vampire, immensément soulagée de le retrouver sain et sauf. James n'eut même pas le temps de se pencher sur son ami toujours évanoui : un troisième hurlement sinistre résonna dans la Forêt. Le jeune homme jeta un coup d'œil inquiet à la vampire qui s'était agenouillée près de Sirius.

— Va t'occuper de Remus, fit-elle d'une voix rauque, je reste avec lui. Ne t'inquiète pas pour Sirius, je préférerais boire mon propre sang plutôt que de m'attaquer à lui.

Avec un nouveau hochement de tête, James devint Cornedrue et s'élança vers l'endroit dont venait le cri du loup-garou. Elena se retourna vers le beau garçon évanoui, et la pulsion sanguinaire qui la prit fut si forte qu'elle dû s'agripper à un tronc d'arbre pour y résister. Pendant de longues secondes, la tête lui tourna et ne put même pas ouvrir les yeux. Elle était si fatiguée, elle avait si soif ... Mais elle n'avait pas le droit de s'en prendre à Sirius. Au contraire, elle devait l'aider, l'éloigner du danger que représentait Remus. Avec peine, la vampire s'écarta du tronc d'arbre et revint s'agenouiller auprès du corps inerte. Elle passa sa main glacée sur le front du jeune homme, sans succès. Pourtant, il allait bien falloir qu'il se réveille et se lève, car Elena n'allait jamais avoir la force de le porter.

La jeune fille tenta ensuite de l'appeler faiblement, mais cela fut tout aussi vain. À regrets, elle se résolut donc à prendre sa baguette dans une poche de sa cape et à murmurer : Enervatum ! Ce sort était en effet assez puissant et donc inadapté à quelqu'un d'aussi faible que Sirius, mais il n'y avait pas beaucoup d'autres solutions. Le jeune homme ouvrit enfin les yeux, et Elena se surprit à penser qu'ils étaient décidément les plus beaux qu'elle ait jamais vus, alors que l'heure était grave.

— Sirius, est-ce que tu peux te lever ? chuchota-t-elle pour chasser ces stupides pensées de son esprit.

— J'ai mal partout ... marmonna le Gryffondor, trop faible pour remarquer que celle qui était près de lui n'était pas tout à fait dans son état normal.

— Je t'aiderai, mais il faut qu'on s'éloigne d'ici ; James essaie d'éloigner Remus mais ...

— Quoi ? Je n'y comprends rien, qu'est-ce que je fais ici ? Et où sont les autres ? Aïe, ma tête ... Comment ça se fait que j'aie si mal ?

— Tu t'es évanoui en essayant de te transformer, expliqua la vampire. Allez viens, je te dis que Remus n'est pas loin, et c'est la pleine lune.

Avec une grimace de douleur, Sirius consentit à se relever. Elena l'y aida, puis passa le bras du jeune homme autour de ses épaules pour le soutenir et lui permettre de marcher. Pas à pas, lentement, ils s'éloignèrent ensembles de la zone dangereuse. Ils marchaient silencieusement, car toute leur énergie était nécessaire pour avancer. Sirius était si fatigué qu'il progressait les yeux fermés ; Elena était chargée de le guider. Enfin, après ce qui leur sembla des heures d'effort, l'obscurité de la Forêt commença à diminuer. Encore quelques pas, quelques branches à écarter, quelques racines traîtresses à enjamber ... C'était fini : Sirius était en sécurité dans le parc. Par précaution, ils parcoururent encore quelques mètres avant de se laisser tomber tous les deux sur le sol.

— Il était temps qu'on en sorte, souffla Sirius, j'ai l'impression qu'un pas de plus m'aurait tué. Je ne te remercierai jamais assez pour ton aide, Elena.

Il se tourna sur le côté et fronça les sourcils : Elena, la bouche ouverte et la main crispée sur sa gorge, haletait comme un poisson hors de l'eau.

— Elena ? Qu'est-ce qui t'arrive ? s'inquiéta Sirius.

La jeune fille se leva alors difficilement et regarda le beau brun droit dans les yeux. Ceux de Sirius s'agrandirent démesurément lorsqu'il comprit qui était devant lui : une vampire. Et visiblement, une vampire qui n'avait pas bu la moindre goutte de sang depuis un moment. Mais au lieu de se jeter sur lui, Elena baissa la tête et recula de quelques pas. Ses yeux brillaient de fièvre comme deux étoiles ; elle posa une main sur sa tempe : son front était sec et brûlant, ses mains glacées.

— Je n'en peux plus ! fit-elle soudainement. C'est trop, c'est trop ! Je suis fatiguée, tellement fatiguée ... J'ai soif ! Il faut que je boive, vite, vite, s'il vous plaît ... J'ai peur, je vole, je cours, je tombe, j'ai mal, j'ai soif ... Mon bras saigne, j'ai trop mal, je suis trop fatiguée, je n'ai plus la moindre force. C'est trop, toujours trop ... Trop tard pour moi, il fait si froid, j'ai faim et je voudrais mourir ! Mais lui, lui il faut le sauver ! Il faut marcher, marcher, sans boire, surtout pas ! Et pourtant il l'aime ... NON !

Un cri déchirant la nuit mit fin à cet ahurissant discours. La vampire, à moitié morte de soif, venait de planter ses crocs dans son propre bras. Grâce à l'énergie qu'elle en tira, elle redevint un majestueux aigle noir, arrachant une exclamation de stupeur à Sirius. Cet oiseau, il le connaissait. Sa vue raviva dans sa mémoire des souvenirs depuis longtemps oubliés : ainsi, c'était la petite Elena Wild, cette fille qu'il avait failli embrasser sous le Saule, le soir d'Halloween ? Elena Wild, la vampire ?

Mais les réflexions du beau Gryffondor furent brusquement interrompues : alors que l'aigle s'était déjà élevé de quelques mètres, le premier rayon du soleil traversa le ciel et vint frapper l'oiseau. La véritable Elena réapparut et tomba brutalement sur le sol.

Sirius, complètement ébahi devant tout ce à quoi il venait d'assister, fut pendant quelques instants incapable du moindre mouvement. Mais Elena ne bougeait plus. Réprimant un gémissement de douleur, Sirius se leva et s'approcha d'elle. Au premier coup d'œil, il était difficile de comprendre qu'elle était redevenue elle-même, car son visage était tout aussi maigre que lorsqu'elle était sous forme vampirique. Le bruit d'un galop approchant arracha soudain Sirius à ses contemplations, et Cornedrue se métamorphosa en James sous ses yeux.

— Jamesie ? articula difficilement Sirius. Qu'est-ce qu'il s'est passé cette nuit, je n'y comprends rien ... ?

Sans répondre, James se pencha immédiatement sur le corps d'Elena et l'observa d'un air soucieux.

— James, s'il te plaît, dis-moi ! insista Sirius.

Les rares souvenirs du pauvre garçon étaient en effet complètement flous, il ne savait même plus comment il était arrivé dans la Forêt, pourquoi Elena s'y trouvait également et ce qu'il s'était passé depuis le début de la soirée.

— Elena est une vampire, je pense que tu l'as remarqué, répondit James. J'étais dans la Salle Commune avec Lily quand elle est arrivée tout à coup, me jurant que tu t'étais évanoui dans la Forêt pas très loin de Remus. Elle s'est changée en aigle et j'ai volé sur son dos jusqu'à l'endroit où tu étais. Là je me suis transformé et je suis allé trouver Remus pour l'emmener loin de vous ; pendant ce temps je suppose qu'elle t'a fait sortir de la Forêt et qu'elle t'a amené jusqu'ici. Pour la suite, je ne sais pas ce que tu lui as fait ...

— Mais rien ! s'exclama Sirius. On est arrivés là, mais elle s'est tout de suite relevée et elle a commencé à parler, je ne sais pas si c'était à moi ou à elle-même. Je crois qu'elle était à bout de forces. Ensuite, elle s'est elle-même mordue pour avoir l'énergie de se transformer en aigle, mais le jour s'est levé et elle est redevenue humaine alors qu'elle volait. Je n'ai pas pu la retenir de tomber, tout s'est passé si vite !

Après avoir écouté les explications de Sirius, James se retourna vers Elena qui ne s'était toujours pas réveillée. Entendant la main, il prit délicatement son bras droit et posa les doigts sur son poignet pour prendre son pouls. Sirius s'agenouilla près de lui et le regarda dans les yeux. James baissa alors la tête et relâcha le bras d'Elena.

— Ce n'est pas bon. Pas bon du tout.

« Mouah ah ah ... » : c'est le rire sardonique de l'auteur sadique. Cruel, comme fin de chapitre, n'est-ce pas ? Je l'avoue, c'est précisément pour que vous y réagissiez. Alors, selon vous, ai-je été assez cruelle pour tuer mon propre personnage, ma chère petite Elena ? J'en suis capable ...

Le sort d'Elena Wild est entre vos mains, reviewers. Si vous voulez qu'elle vive, vous avez le choix entre une rançon de 42 millions d'euros ou 42 reviews pour ce chapitre. Sinon ...

À bientôt !

Réponses aux reviews (ça va être rapide ) :

Vici Black : Hello, you ! Je suis contente que quelqu'un ait enfin remarqué ma subtile allusion à Tolkien ! Sinon ce que tu as prévu pour Keira m'a bien fait marrer, même si, bizarrement, c'est pas précisément ce que j'avais en tête. Mais je vais essayer pour caser quelque part Elena se jetant sur Remus, c'est promis ;). Bisous ma co'.

Oceana-666 : c'est très joli comme pseudo, Oceana ... ça me fait un peu rêver :) Merci pour ta review, voilà la suite !

Elizabeth Turner : chère petite Lysbeth. Je suis en vacances chez mon papa et ma maman devant mon ordi. On s'amuse bien à répondre aux reviews, mais il fait très chaud. Il y a plein de gens biens ici, une certaine Tina Lupin par exemple :) Mais pas de réponses à l'horizon, ou peut-être que si mais de bons gros nuages viennent gentiment les voiler. Etrange, n'est-ce pas ? Bisous. PS : en rouge et noir ; en noir et blanc.

Lyane : bonjour, Lyane le retour ! Très honorée de voir que t'as aimé mes chapitres (si la prochaine fois tu pouvais tous les reviewer ça serait le paradis, mais faut pas trop que j'en demande non plus). Tout le monde attend la réalisation du plan entre Elena et Remus ... Je sens que ça va être drôle ! À bientôt.

Angelina Johnson4 : eh non, il parait que ça ne marche pas de consoler les gens. Personnellement j'ai jamais eu l'occasion d'essayer. C'est pour ça, d'ailleurs, que j'en parle tout le temps :) J'essaie de ménager Sirius, mais dans ce chapitre il souffre, le pauvre ...

Draco-tu-es-à-moi : merci !

Caraibos : tu disais que le chapitre précédent était triste ? J'espère que celui-là te plaira ! Eh oui, j'ose tyranniser et même sacrifier tous mes persos pour les besoins de l'histoire, c'est affreusement cruel, je sais. Gros bisous !