À chaque mot de ce dernier chapitre officiel que j'écrivais, je peux vous jurer que j'avais le cœur qui se serrait un petit peu plus. Même si je sais que je vais encore en écrire quelques annexes, ça me fait trop de la peine de penser que je vais bientôt arrêter cette fic. J'ai l'impression que c'est mon petit oisillon qui quitte le nid de sa maman pour aller voler de ses propres ailes. C'est triste, n'est-ce pas ?

Disclaimer : Je tiens à m'excuser humblement aux pieds de la grande auteur de ce siècle, Alohomora. Son principe d'avoir les personnages qui répondent aux reviews m'a conquise depuis longtemps et, je l'avoue, j'ai eu la faiblesse de ne pas y résister pour ce chapitre. 'Scusez moi …

Chapitre 12 : The end has no end

En rentrant dans son dortoir, Sirius ne fut que moyennement surpris d'y voir Remus assis sur son lit, attendant visiblement le retour du jeune Black.

— Rem' ?

— Ah, tu es enfin revenu. Je commençais à m'impatienter.

Sirius sourit intérieurement. Remus était à l'incarnation presque parfaite de la patience.

— Alors, fit le jeune homme, tu lui as demandé ?

— Je vois qu'on ne peut rien te cacher.

— Et elle a dit non ?

— Il y a des jours où tu me fais un peu peur, mon petit Rem', tu sais ? Je sais que t'es un loupiot particulièrement sensible, mais il y a des limites !

Remus haussa les épaules, nonchalamment.

— Ça n'était pas très dur à deviner. Je te connais assez bien pour me douter que, si tu es déprimé et qu'on t'annonce qu'il y a une fille qui est folle de toi, tu ne vas pas attendre vingt ans avant d'en profiter.

— Eh ! Je ne suis pas un profiteur, Rem' ! D'accord, j'ai pensé qu'Elena pourrait m'aider à oublier Keira, mais je voulais aussi faire quelque chose pour lui faire plaisir.

— Dans ce cas, sa réaction était elle aussi très prévisible. Bien sûr, ça partait sûrement d'une bonne intention de ta part mais … Elle a dû se dire que vous ne tiendriez jamais très longtemps si toi, tu n'avais pas vraiment de sentiments. Et puis, elle a peut-être eu peur que tu la laisses tomber dès que tu aurais trouvé quelqu'un de mieux.

Sirius avait les yeux ronds de stupéfaction.

— Attends … fit-il lentement. Tu veux dire qu'elle a une si mauvaise opinion de moi ? Je suis peut-être un Black, mais pas un Serpentard : je ne l'aurais jamais laissée tomber au bout d'une semaine pour quelqu'un d'autre !

— Je n'en doute pas, le rassura Remus avec un petit sourire, mais ce n'est pas à moi que tu dois dire ça.

— Tu penses que je dois retourner lui parler ?

— Ça m'a l'air d'une bonne idée. Essaie de lui faire comprendre que tu tiens vraiment à elle. Mais de toute façon, ajouta-t-il d'un air rusé, je suppose que le grand et fier Sirius Black n'allait pas s'arrêter là et tolérer un tel refus … je me trompe ?

— Tu rigoles ? Deux fois qu'on me dit non en à peine quelques semaines ! s'exclama le beau brun. Je vais mettre une éternité à m'en remettre ; il faut dire que j'en ai vraiment pas l'habitude …

À ces mots, Remus se jeta sur son ami et, après un court combat, le tint face contre terre.

— Répète un peu ça, petit prétentieux ! s'écria Remus en riant à moitié. Tu es vraiment pire que James.

— Eh ! fit celui-ci qui venait d'entrer. Ne me compare pas à ça, Rem', s'il te plaît !

— Qu'est-ce qui se passe, ici ? interrogea Lily qui apparut à la porte du dortoir peu après James.

— C'est rien, Lily, assura Remus. Je veux juste martyriser un peu môssieur le maître du monde.

— Qui ça ? Ah, ce n'est que Sirius. Bon, amusez-vous bien alors ! déclara-t-elle joyeusement en quittant la pièce.

— Traîtresse ! s'insurgea Sirius avant que Remus ne l'étouffe sous un oreiller.

— On ne t'a jamais dit de ne pas insulter les filles, Sir' ? Pff … Aucune éducation.

— Qu'est-ce qu'il a fait pour en arriver là ? demanda James.

— Des Siriuseries, comme d'habitude.

— Oh, je vois.

— Il vient encore de se faire rembarrer par une fille et il a du mal à le digérer, explicita Remus en soulevant l'oreiller pour vérifier que son ami respirait toujours.

— Encore ? Et de la part de qui, cette fois ?

— Elena.

Le « Quoi ? » de James fut couvert par le râle désarticulé que poussa Sirius, à moitié asphyxié.

— Bon, je pense qu'il est mûr maintenant, jugea Remus avant de libérer sa victime.

— Je vous hais … souffla le jeune homme en respirant fortement.

— Il faut bien que quelqu'un s'occupe de ton cas, répondit Remus d'un air parfaitement innocent.

— Je comprends qu'Elena n'ait pas voulu de lui, ajouta James. Il est tout violet.

— On se demande pourquoi, râla Sirius.

— Qu'est-ce que vous avez encore fait à cette pauvre Elena ? s'exclama Lily en faisant à nouveau irruption dans le dortoir.

— C'est très mal d'écouter aux portes, la réprimanda James, mais viens t'asseoir puisque tu ne pas te passer de nous.

Lily lui jeta un regard noir mais suivit son conseil.

— Sirius a proposé à Elena de sortir avec lui, et elle a dit non, répéta Remus.

— C'est bon, on a compris ! marmonna le principal concerné.

— C'est tout à fait normal, jugea Lily. J'aurais fait la même chose, si j'avais cru qu'il essayait de profiter de la situation. Excuse-moi Sirius, je t'adore mais être un Maraudeur ne donne pas tous les droits.

James eut soudain l'air affreusement mal à l'aise, et Remus décida de voler à son secours.

— Il n'empêche que, si on ne fait rien, Sirius ne parviendra jamais à conquérir celle qui est, comme nous le savons tous, la femme de sa vie. Partis comme ça, ils risquent de se passer à côté, ce qui serait tout à fait regrettable.

— Je suis capable de me débrouiller tout seul, merci ! intervint Sirius, agacé.

— C'est flagrant, répondit Lily d'un ton sadique, vu comment tes amours ont réussi pendant ces derniers mois.

— Merci de retourner le couteau dans la plaie, chère tendre et douce Fleur de Lys.

— C'est pour ton bien.

— J'en demandais pas tant …

— Tout de même, il n'a pas tout à fait tort, fit James. Il faut qu'il trouve lui-même le moyen de faire accepter Elena, on ne peut pas non plus être toujours derrière lui.

— Enfin ! s'exclama Sirius avec reconnaissance. Merci, Jamesie ! T'es un vrai pote, toi, au moins, précisa-t-il avec un regard psychopathe pour Lily et Remus.

— Bon, conclut ce dernier, alors fais comme tu le sens, Sir'. Montre-nous ce que t'es capable de faire. On regardera.

— Pas de problème.


Le beau Sirius élabora soigneusement sa stratégie pour gagner la petite Elena. Le but : convaincre la jolie Serdaigle que pour le Gryffondor, elle ne serait ni une remplaçante ni une corvée.

Tout d'abord, il acquit l'admiration de Remus et Lily en allant discuter une bonne fois pour toutes avec Keira Portman, pour mettre au point leur relation. De cette conversation, ils sortirent excellents amis. Sirius avait ainsi obtenu une alliée de choix : il fit auprès d'elle et de Remus une enquête approfondie pour mieux connaître Elena, n'osant pas encore aller lui parler directement. Il apprit ainsi qu'elle descendait directement du terrible Dracula par son père ; qu'elle était d'ailleurs devenue une lectrice insatiable depuis que celui-ci lui avait offert le roman moldu du nom de son aïeul ; qu'elle appréciait particulièrement le froid et les étoiles mais détestait le rose, et enfin que son chat était, tout comme elle, un étudiant passionné des Runes anciennes.

Comment elle avait réussi à intéresser l'animal à cette discipline, en revanche, personne ne le savait.

Fort de ces informations, Sirius entama une tentative d'approche plus directe de la jeune fille. Ainsi, Elena rentra un matin de sa chasse nocturne et, avec une joie mêlée de stupéfaction, découvrit sur son lit une merveilleuse rose dont les pétales, d'un bleu nuit constellé de minuscules diamants, étaient à l'image d'un ciel étoilé. La rose était accompagnée d'un court billet, où la demande « Elena, est-ce que maintenant tu veux sortir avec moi ? » précédait le nom de Sirius. Mais cela ne suffit pas à convaincre la jeune fille.

Quelques jours plus tard, le talent des trois Maraudeurs joint à celui des autres membres de l'équipe de Quidditch parvint à leur faire remporter le match qui opposait Gryffondor à Poufsouffle. Pour fêter cette victoire, James décida d'organiser une sortie assez peu officielle à Pré-Au-Lard. Tina Madley et les deux Serdaigles furent donc initiées au secret de la sorcière borgne, et on n'eut aucun mal à les persuader de ce que le village était définitivement plus agréable en petit comité. Dans sa grande magnanimité, James invita même tout le groupe à déjeuner dans un restaurant renommé.

Pendant le repas, Sirius remarqua quelque chose d'étrange. Il lui semblait qu'Elena avait changé. Etait-ce parce qu'elle avait perdu sa maigreur plutôt cadavérique, parce que la fine tunique verte cousue d'or qu'elle portait (un cadeau de Keira) lui allait si bien, ou bien parce que, tout simplement, elle avait l'air heureuse ? Elle avait également abandonné son air timide et riait au milieu des autres comme s'ils se connaissaient depuis l'enfance. Un court instant, le regard de Sirius croisa celui de la Serdaigle. Il la trouvait jolie. Non. Plus que ça. Elena devenait une très belle jeune fille.

Sentant les yeux perçants de Remus posés sur lui, Sirius secoua la tête et repartit dans la conversation.

Il ne fit pas ce jour-là de nouvelle proposition à la Serdaigle, néanmoins le bilan de la journée fut loin d'être décevant pour certaines personnes. Un jeune Gryffondor, en particulier, et sans trop savoir comment il en était arrivé là, s'aperçut à un moment qu'une jolie Poufsouffle avait posé ses lèvres sur les siennes.

Après cet épisode, peu de jours passèrent sans que Keira ne transmette discrètement à sa meilleure amie un petit cadeau de la part de son prétendant le plus acharné. La cote de popularité d'Elena montait en flèche : les jeunes gens de Poudlard, après avoir remarqué l'intérêt que lui portaient les célèbres Maraudeurs Remus Lupin (qui cependant avait arrêté sa prétendue relation avec la jeune fille) et Sirius Black, décidèrent de s'y intéresser également. Elena leur souriait gentiment à tous, mais leur gardait toujours une certaine rancune pour l'avoir superbement ignorée pendant des années.

Malgré tous les efforts de Sirius, la Serdaigle restait convaincue qu'il ne faisait tout cela que pour la remercier de lui avoir sauvé la vie, ou alors pour s'excuser de n'avoir pas fait attention à elle plus tôt. De nombreuses filles de Poudlard se demandaient sérieusement comment elle pouvait être devenue assez exigeante pour ne pas s'en contenter, mais Keira la comprenait, et ça lui suffisait.

Sirius, de son côté, se creusait la tête. Elena appréciait visiblement ses cadeaux, elle venait régulièrement l'en remercier, mais cela ne suffisait pas. Lily lui fit remarquer qu'Elena n'avait peut-être pas envie de se laisser « acheter » par ces présents, mais Sirius lui rétorqua que la situation était encore plus ridiculement compliquée : il n'essayait même pas de séduire la Serdaigle, puisqu'il savait qu'elle l'aimait déjà. Il voulait simplement sortir avec elle et essayer de lui faire comprendre que ce n'était vraiment pas par pitié. D'ailleurs, plus le temps passait, et plus le bourreau des cœurs de Gryffondor se disait que ça lui ferait réellement plaisir que la jeune fille accepte enfin.

Qu'allait-il encore devoir inventer pour le lui exprimer ? Qu'est-ce qui pourrait bien toucher suffisamment Elena ? En réfléchissant à cette question, Sirius s'aperçut qu'il ne connaissait pas encore assez bien la jolie Serdaigle. Bien sûr, ils avaient discuté de temps en temps, et il avait eu des renseignements sur elle par Remus et Keira. Mais quelque chose manquait : peu à peu, Sirius se rendit compte qu'il voulait devenir le petit ami d'Elena, mais qu'ils n'étaient même pas vraiment des amis. Ils n'avaient pas vraiment de souvenirs ensembles, de points communs à partager, ni même de ces « private jokes » qui créent des liens si particuliers entre deux personnes …

C'est ainsi qu'un matin, une charmante chouette aux plumes d'un bleu gris remit à Elena une curieuse lettre :

« Chère Elena,

Si je te promets de ne pas t'embêter en te demandant une énième fois de sortir avec moi, est-ce que tu aurais l'extrême bonté de m'accorder le grand honneur de déjeuner avec toi, demain ?

S'il te plaît ! (essaie d'imaginer que je te fais les yeux de chien battu, il paraît que ça marche à tous les coups ; par lettre je crains que ça soit un peu plus problématique mais je te fais confiance pour arranger ça)

Sirius, que tu peux aussi appeler Sir', Siri, ou tout ce que tu veux (épargne-moi quand même le Siriusounichet, Lily s'en charge déjà) »

Si la jeune fille avait, quelques temps plus tôt, seulement osé rêvé de recevoir une pareille lettre, elle aurait assurément été victime d'une crise cardiaque sur-le-champ. D'ailleurs, ces temps n'étant pas absolument révolus, ce ne fut pas loin d'être le cas. Avec un sourire hystérique et rêveur, elle montra la lettre à Keira qui contemplait autre chose par-dessus la table des Serdaigles, dans la Grande Salle. Après avoir parcouru le mot, la jeune fille ne pu s'empêcher de sourire largement.

— Tu penses que je devrais accepter ?

— Je ne vois aucune raison d'hésiter, répondit la Californienne.

— Mais qu'est-ce que je vais mettre ? s'étrangla la jolie brune.

— Arrête, je vais finir par croire que j'ai une mauvaise influence sur toi. Reste naturelle et tout ira bien.

— Si tu le dis …

« Ça sera avec grand plaisir, Sire Black, merci beaucoup ! » griffonna-t-elle alors au dos du papier, avant de le redonner au hibou bleu, qui jusque-là avait patiemment attendu.


Le lendemain, Elena retrouva donc Sirius dans le Hall de Poudlard. Tous deux étaient plutôt nerveux mais tentèrent de n'en rien montrer.

— Salut Sir', fit la Serdaigle. Merci pour l'invitation.

— Je t'en prie ; tu es ravissante.

— Merci.

Elena portait ce jour-là un cache-cœur bleu océan et un jupon noir, résultats des conseils avisés de Keira.

— Où est-ce que tu m'emmènes ? demanda-t-elle à Sirius.

— Dans le Parc, tout simplement, mais tu vas voir : j'ai repéré un coin très sympa.

— Je te fais confiance, assura la jeune fille. Au fait, est-ce que tu aurais des nouvelles de Remus ? Je ne l'ai pas beaucoup vu ces derniers temps. Il faut dire qu'il a l'air assez occupé en ce moment, ajouta-t-elle malicieusement.

— Avec Tina tu veux dire ? fit Sirius en souriant. Eh bien figure-toi que t'es pas la seule à avoir été exclue de son existence … momentanément, j'espère.

— C'est vrai ?

— Ils sont tout le temps ensemble, c'est une vraie maladie ! Bon, c'est mignon un moment mais après …

— Jaloux ? le taquina Elena.

— Moi ? s'étonna d'abord le Gryffondor, avant de prendre une expression très mélodramatique. Ah, toi non plus on ne peut rien te cacher ! Eh oui, je l'avoue, je … Depuis ma première année, je suis fou amoureux de Remus. C'est affreux.

Elena éclata de rire devant l'air désespéré de Sirius.

— Eh ! Un peu de respect devant ma douleur !

— Oh, pauvre petit … C'est pas si grave, ne t'en fais pas. Allez, va, je vais te consoler. Si tu es sage, tu auras même droit à un bisou magique.

— J'espère bien.

La jeune Serdaigle prit alors la sage décision de changer de sujet.

— Et à part ça, est-ce que Tina sait pour … ?

— Remus ne lui en a pas encore parlé, répondit Sirius d'un ton un petit peu plus sérieux. C'est normal qu'il veuille attendre un peu, mais j'espère qu'il lui fera rapidement confiance. De toute façon, je crois que Tina est assez intelligente pour le deviner toute seule.

— J'espère qu'elle saura surmonter ça. Remus le mérite tellement …

— Oui, approuva Sirius. En plus, c'est vrai qu'ils vont vraiment bien ensemble. Et tant que Remus rentre dormir seul au dortoir, je ne me fais aucun souci pour eux.

— Tu n'as pas honte d'insinuer des choses pareilles ? le réprimanda Elena en souriant.

— Moi ? Qu'est-ce que j'ai encore fait ? Le monde entier s'acharne contre moi … Bon, je crois qu'on est arrivés maintenant.

— Waoh, souffla Elena.

L'endroit était vraiment superbe. C'était un coin de pelouse verte au bord du Lac, à l'endroit où celui-ci se couvrait de nénuphars. En outre, il y avait non loin de là une serre où la jeune professeur Chourave faisait pousser toutes sortes de fleurs exotiques. Pendant qu'Elena s'extasiait sur le charme du lieu, Sirius sortit de sa poche un carré de tissu qu'il agrandit pour lui redonner sa digne taille de nappe, puis déposa dessus toutes sortes de victuailles, elles aussi surgies de sa poche et préalablement réduites.

Contrairement à ce qu'Elena avait craint à un moment, le déjeuner fut parfaitement détendu et tout à fait agréable. Malgré un vent sournoisement froid qui soufflait sur eux et emmêlait les longs cheveux noirs de Sirius tout autant que ceux d'Elena (provoquant des crises de fou rire chez la jeune fille), ils bavardèrent joyeusement pendant un bon moment, si bien que quand l'heure fut venue de regagner le château avec la triste perspective de rentrer en cours, Elena ne consentit à se lever que quand Sirius lui eut fait la promesse solennelle de la réinviter dès que possible.

En retrouvant leurs autres amis, Sirius avait le sourire de celui qui sait qu'il vient de marquer un point, et Elena n'était pas loin de penser la même chose.


Le lendemain, ce fut cependant avec une incompréhension mêlée d'une sérieuse déception que Sirius essuya un nouveau refus. Cette fois, il fallu toute la force de persuasion de James et Lily pour lui assurer que non, définitivement non, Elena ne faisait pas tout ça par pure coquetterie.

— Elle a failli mourir pour te sauver la vie, rappela fermement la Préfète rousse. N'oublie jamais ça, Sirius.

James l'approuva d'un hochement de tête décidé.

— Je sais, soupira leur ami, ne vous inquiétez pas, je m'en souviendrai toujours. C'est juste que je ne la comprends plus. D'accord, au début c'était normal qu'elle ait peur que je puisse lui demander par pitié mais là …

— Pourquoi est-ce que tu veux tant sortir avec elle, dans ce cas ? demanda James. Je veux seulement mettre les choses au clair ! ajouta-t-il précipitamment en rencontrant le regard noir de Sirius, ces yeux qui voulaient clairement dire « Parce que toi non plus, qui te prétends mon meilleur ami, tu ne me comprends pas ? ».

— Tu n'as plus besoin d'elle pour oublier Keira, reprit Lily, tout est arrangé maintenant, non ?

— Non, confirma Sirius, je n'ai pas besoin d'elle pour ça.

— Et ce n'est pas non plus par reconnaissance.

— Non plus.

— Mais alors, pourquoi est-ce que tu insistes tant ?

Sirius les regarda comme s'ils débarquaient d'Alpha du Centaure.

— Mais vous êtes stupides, ou quoi ? Je veux sortir avec elle parce qu'elle me plaît, c'est tout !

— Elle te plaît vraiment ? Il suffisait de le dire …

— Evidemment qu'elle me plaît ! Enfin, vous l'avez regardée ? Elle est adorable, intelligente, naturelle, elle a le sens de l'humour … Et en plus, je ne sais pas ce qu'on lui a fait à l'Infirmerie, mais elle est de plus en plus belle tous les jours.

James et Lily échangèrent alors des regards complices, avant de s'asseoir respectivement de chaque côté du beau brun.

— Quoi, qu'est-ce que vous avez à faire ces têtes-là ?

— Je suis désolée de te décevoir, mon cher Sirius, annonça James avec un grand sourire, mais Elena n'a pas changé.

— Ah si, je vous assure ! s'insurgea son ami.

— Il y a bien en effet quelque chose qui a changé, corrigea doucement Lily, mais ce n'est pas elle, c'est toi.

— T'es en train de tomber dangereusement amoureux, mon pauvre vieux.

Sirius resta un moment sans voix.

— Au fait, Sir', ajouta Lily au bout d'un moment, au lieu que de tuer tes quelques neurones afin de trouver un moyen pour qu'Elena comprenne ça, pourquoi tu n'irais pas tout simplement le lui dire ?

Il ne fallut qu'un instant pour que Sirius quitte le dortoir en trombe. Jetant un coup d'œil à sa montre tout en courant, il jugea qu'Elena devait être en train de déjeuner et se dirigea vers la Grande Salle. Son entrée soudaine fit lever les têtes de nombreux élèves qui déjeunaient paisiblement, mais Sirius ne s'en souciait absolument pas. Il s'approcha à grandes enjambées de la table de Serdaigles, sourit à Keira qui venait de croiser son regard mais s'arrêta à côté d'Elena. La jeune fille, plongée dans ses pensées, ne l'avait visiblement pas vu ni entendu arriver.

— Elena ? appela Sirius.

— Oui ? Oh, salut Sir', fit-elle en rougissant légèrement.

Difficile de se sentir parfaitement à l'aise devant le mec qu'on vient une nouvelle fois de refuser, surtout quand on est folle de lui.

— Est-ce que tu voudrais bien venir avec moi, s'il te plaît ?

— Maintenant ? Mais …

La protestation d'Elena fut interrompue par un vigoureux coup de coude de Keira qui regardait le plafond d'un air innocent. La Serdaigle consentit donc à se lever pour suivre Sirius, qui la prit par la main et l'emmena hors de la Grande Salle sans même remarquer les nombreux sifflements significatifs qui saluèrent leur sortie.

— Qu'est-ce qu'il y a ? interrogea Elena.

— Je voudrais te monter quelque chose … répondit Sirius.

Il la guida jusqu'au Hall, puis ils dépassèrent les portes du château et se retrouvèrent dans le Parc. Sans une hésitation, le Gryffondor conduisit la jeune fille jusqu'à un certain saule pleureur, près du Lac. Elena reconnut l'arbre avec une exclamation étouffée : c'était sous ses branches que, le soir d'Halloween en 3ème année, Sirius et elle avaient fait connaissance.

— Pourquoi m'as-tu amenée ici ? demanda-t-elle.

— Tu vas voir. Allonge-toi sur le sol, je te jure que je ne te ferai rien.

Sans bien comprendre ce qu'il lui arrivait, Elena obéit. De toute façon, elle n'avait jamais été capable de refuser quoique ce soit au beau brun. Celui-ci lui fit un sourire rassurant.

— Je suppose que tu te souviens de la première fois qu'on s'est retrouvés ici.

— Oui, mais …

— Chut, souffla Sirius en lui posant un doigt sur les lèvres. J'ai pensé que c'était un bon endroit pour ce que je voudrais te montrer. Remus m'a dit que … que tu adorais les étoiles, c'est vrai ?

Elena approuva d'un signe de tête, la gorge trop sèche pour parler.

— Je me suis dit, poursuivit Sirius, que tu avais raison. Il n'y a rien de plus beau qu'un ciel étoilé. Mais il n'y aussi rien de plus triste que de le contempler tout seul. Et je suppose que tu dois avoir du mal à convaincre les gens de venir se promener avec toi au clair de lune.

La Serdaigle eut un sourire d'assentiment. La voix de Sirius était si douce …

— Alors, reprit-il, j'ai eu envie de faire quelque chose pour toi. Illusionare Stella ! fit-il, après avoir dessiné une arabesque dans le ciel avec sa baguette magique.

Elena en eut le souffle coupé : pour ses yeux trompés par le merveilleux Charme d'Illusion que Sirius venait de lancer, le soleil ne brillait plus dans le ciel azuré, mais pour la première fois de sa vie, elle contemplait sous forme humaine un firmament noir constellé de diamants – les étoiles.

— Oh, Sirius ! s'exclama-t-elle. C'est … c'est ….

— Est-ce que ça te plaît ?

— C'est le plus merveilleux cadeau qu'on m'ait jamais fait ! Merci infiniment !

Le jeune homme eut un sourire et glissa sa main dans celle d'Elena. La jeune fille sursauta à ce contact inattendu, mais se garda bien de retirer sa main.

— Est-ce que toi aussi, tu vois des étoiles ? demanda-t-elle.

— Je n'ai pas besoin du Charme d'Illusion pour voir exactement ce que je désire contempler.

Intriguée par cette réponse, la Serdaigle s'arracha à sa fabuleuse vision et regarda Sirius (vision tout aussi fabuleuse, d'ailleurs).

— Tout ce que je désire, c'est toi, Elena.

— Je rêve … répondit la jeune fille au bout d'un moment, incapable d'envisager autre chose.

— Non, tu ne rêves pas, rectifia le beau Sirius en riant. Mais j'ai compris pourquoi, en réalité, je veux tellement sortir avec toi. Tu m'as complètement ensorcelé, ma belle sorcière.

Elena était au paradis et entendait chanter les anges. Mais elle les quitta bientôt, préférant la voix de Sirius. Un sourire éblouissant de bonheur aux lèvres, elle approcha son visage de celui du Gryffondor.

— Oui … murmura-t-elle avant de l'embrasser.

Lequel des deux était le plus fou de joie ? Bonne question.

NAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAANNNN ! (cri de l'auteur désespérée). Je veux pas avoir fini mon dernier chapitre ! La vie est trop cruelle …

(Les personnages sortent de l'écran et contemplent d'un air perplexe l'auteur qui fond en larmes sur le clavier. Ils sortent tous une pancarte « Désolés de plagier la géniale Alohomora, mais là, l'occasion est trop belle ».)

Sirius : Euh … Rassurez-moi, la fic n'est pas vraiment finie ?

Lily : Mais non, depuis le temps qu'on répète qu'il va y avoir deux annexes et un épilogue ! Pas de quoi dramatiser la situation !

Remus : Oui, enfin, si et seulement si les reviewers sont sympas.

Tina : Comment est-ce qu'ils pourraient ne pas avoir pitié de cette pauvre auteur en loques.

L'auteur : Snif.

Peter : Bien fait pour elle !

Tous : Qu'est-ce que tu fais là, toi ?

Peter : Je lui en veux de pas m'avoir mis dans cette fic, alors je profite de ce que ses neurones sont à plat pour venir me venger.

(Tous les personnages se jettent sur Peter, l'étranglent, le poignardent, le font rôtir à la broche, le découpent en lardons et l'enterrent avec les déchets radioactifs.)

Keira : Au fait, Elena, l'auteur a dit dans le prologue que tu mentais sur ton identité et que c'était pas ton vrai nom. Tu t'appelles comment, alors, en vrai ?

(Elena, complètement dans les vapes, contemple Sirius avec adoration)

Tous : ELENA !

Elena : Demandez à Remus.

Tous : Remus ?

Remus : Mais je sais pas moi !

James : Menteur ! Tu sais toujours tout !

Remus : Où est-ce que t'es allé chercher ça ?

James : Dans les brumes du cerveau de l'auteur.

Remus : Mais je vous assure, j'en sais rien !

Keira : Je suis sûre qu'en fait, l'auteur elle-même n'en a pas la moindre idée.

Tous : Eh, l'auteur !

L'auteur : Snif. Oui ?

Elena : C'est quoi mon vrai nom ?

L'auteur (réfléchit un moment et part consulter un site sur Dracula) : Vladia Maria Elena Elisabeth, comtesse de Dracula, ça te plaît ?

Elena : Pas mal.

L'auteur : Alors c'est ça (repart pleurer sur son ordi).

Sirius : Waoh, quelle classe !

Elena : Aucun nom n'est aussi merveilleusement classe que le tien, mon Sirius.

Sirius : Eh oui, c'est vrai que je suis une super-star …

Remus : Bon, c'est fini ?

Tina : Je veux pas avoir l'air rabat-joie, mais l'auteur m'a l'air complètement lessivée et il y a des reviewers qui attendent leur réponse.

Lily : (ressort une pancarte : encore mille pardons pour le plagiat, Alo' :$) Je suppose qu'on va encor devoir s'en charger …

James : Bon, ben allons-y alors.

Keira : Euh … Je tiens quand même à signaler qu'il est minuit treize. Si ça ne vous dérange pas, je propose qu'on aille dormir et qu'on remette ça à demain matin. Peut-être que l'auteur sera plus en état.

Elena : Tu parles, elle va profiter de la situation pour nous refiler tout le boulot.

L'auteur : Eh ! Un peu de respect pour ta créatrice !

Remus : Bon, je crois que Keira à raison malgré tout.

Tous : Bonne nuit tout le monde, à demain.

(Les personnages regagnent l'écran. L'auteur enregistre le texte, éteint son ordinateur et part s'écrouler sur son lit. Là, elle se rend compte qu'elle doit encore lire les Confessions, de Rousseau.)

L'auteur : Damned.

(Quelques heures de sommeil plus tard)

Lily : Bon, on s'y met ?

Sirius : Euh ... Jamesie, elle est toujours comme ça ?

James : Ouais.

Sirius : Bon courage vieux frère. Moi je vais me recoucher.

Tous : Non, Sirius ! La moitié des revieweuses rêvent de toi toutes les nuits, alors ne va pas les décevoir maintenant !

Sirius : ok, ok … Je suis brimé.

Elena : Je suis charmée de voir à quel point ça t'enthousiasme de rester avec moi.

(Sirius la regarde, lui fait un clin d'œil à tomber par terre et Elena regagne la félicité parfaite).

Lily : Sérieusement, autant s'y mettre tout de suite. On ira dormir plus tard.

Remus : Bon, ok, allons-y.

Elena : Je suis très flattée que vous ayez tous compris ma décision de dire (momentanément) non à Sirius. C'est vrai ça, je ne suis pas un objet, une remplaçante ni quoi que ce soit, non plus ! De toute façon, je savais pertinemment quil n'allait bientôt plus pouvoir résister à mon charme ravageur, alors … ;-)

Sirius : J'ai la vague impression de m'être fait avoir dans cette histoire.

Elena : Mais non, mon ange. Souviens-toi que j'ai atrocement souffert pour toi.

James : Comme disait Lily un peu plus haut dans ce chapitre.

Lily : Je voulais dire à bel-o-kiu-kiuni que dès qu'on aura le temps, on ira lire tes fics. Parce que les Fred/Angelina, on n'en connaît pas beaucoup, alors on a pas mal envie de voir ce que ça donne !

Keira : Je suis assez d'accord. D'autant plus que, si c'est fun, je pourrais allez me détendre en les lisant quand je déprimerais trop … Pourquoi déprimer ? Mais à cause de mon mystérieux secret, bien sûr ! Mais si, celui qui ne sera dévoilé que dans la deuxième annexe ! Enfin, rassurez-vous : j'ai fini par m'y habituer, et ça m'a fait du bien d'en parler à tout le monde (sauf vous pour l'instant, gniark gniark !). Donc merci à Jaelle, Milla, mchoute, maamlily, Sln et dd de s'inquiéter pour moi, vous êtes adorable ! Petit message spécial à mchoute néanmoins : moi c'est Keira, pas Kyana ;-). Et merci beaucoup à Jaelle pour ses prédictions !

Remus : Désolé de te décevoir Nonora, mais l'auteur n'a pas prévu d'annexe sur moi. Vu que je suis casé dès le dernier chapitre. Enfin ne t'en fais pas, je devrais avoir une petite place dans l'épilogue final :D ! Et effectivement, l'auteur va enchaîner sur une autre fic dès que celle-ci sera finie.

Sirius : chère Maxfoy, Jamesie et tenions à te dire que lire des fics entre deux épreuves, c'est vraiment pas sérieux ! Nan mais ! Tu croyais quoi, toi ? Par conséquent, tu as tout notre soutien et deux bisous exclusifs des Maraudeurs les plus sexys de la planète.

Remus : Eh ! Et moi alors ? Heureusement qu'il y a des gens comme Thealie pour rétablir la vérité vraie : « Sirius est un peu idiot sur les bords de temps en temps. Prendre une fille pour en remplacer une autre. (Pfou) Quel macho ». Merci Thealie ! Quant à l'idée de cette fic, c'est un peu du vécu, en effet …

Tina : Merci à TiFRodo pour sa review interminable, et j'en profite pour lancer une grande Révolution : Les Poufsouffles, on est des dieux ! (Ralph Monaghan sort de l'autre fic et approuve vigoureusement). Bref. Donc l'auteur a été très touchée par la longueur plaisante de cette review, et elle et très flattée que tout t'ai plu (ou presque), surtout quand tu dis qu'elle a fait des progrès (Tous les personnages applaudissent) et … Voilà, c'est tout !

Elena : Milla, je suis désolée si mon premier « non » t'as choquée à ce point ! Enfin comme je me suis rattrapée dans ce chapitre, tu vas mieux, non ? En tout cas merci d'avoir reviewé malgré tout ; dernier point : ne va pas me piquer mon Sirius ! (ça vaut pour toi aussi, maamily) Il est à moi ! (sauf quand je le prête à l'auteur, je lui dois bien ça …)

James : Comme je suis un des rares célibataires qui subsiste encore dans cette fic, j'en profite pour faire un gros bisous baveux à mchoute, Oceana-666, Lyane et Angelina johnson4 pour vos reviews (smouitch). Merci beaucoup, on est très flattés du soutien que vous nous adressez !

Elena : Message spécial pour Lyane : Sirius embrasse encore mieux que Remus ;-)

Tina : Que tu crois … Au fait, Angelina johnson4, l'auteur tient à te dire qu'elle est dingue de la chanson « Angie » des Rolling Stones, et donc que ta signature l'a bien fait délirer.

Lily : Caraibos, je te pardonne de ne pas avoir reviewé le chapitre 11, mais tu agaces beaucoup l'auteur avec des prédictions exactes ! Enfin, on espère que ce chapitre ne t'a pas déçue. Merde à toi aussi pour l'oral !

Keira : À propos, Clem, je suis très flattée que tu aies retenu comment je m'appelais ! Bien sûr, y a encore du progrès à faire mais … (smack Clem sur la joue et se barre en courant).

Remus : Ça va faire des jaloux ... Mais bon, bref, Millicent (drôle de pseudo, c'est volontaire ?) : non, Keira n'est pas une loupiote comme moi, ni aucune bête cruelle et sanguinaire (deux par fic, ça suffit !). Quant à ton idée de double fin, l'auteur y avait pensé mais elle a renoncé, préférant mettre en valeur un happy end dégoulinant de bons sentiments :).

Sirius : coucou Kikou, j'ai tenu à te répondre personnellement pour te dire à quel point ta review, où tu voulais que je me retrouve aux pieds d'une Elena amoureuse de Remus, m'a fait de la peine. Je crois avoir suffisamment souffert dans cette fic, et en plus Remus a déjà quelqu'un ! Donc voilà, j'espère que tu auras pitié de moi à l'avenir. Merci quand même pour ta review ! En revanche, chère Tiflovehpworld, je tiens à te remercier chaleureusement pour tes compliments, et chui super content de voir que je suis soutenu et qu'Elena était complètement dingue de risquer de me laisser filer !

Elena : Eh ! (fronce les sourcils en surveillant les remerciements « chaleureux »). Bon, lapis lazuli, on est tous désolés que tu puisses pas suivre la suite de nos aventures, mais on espère te retrouver à la rentrée ! Merci et gros bisous !

Sirius : Moi aussi, j'ai le droit à un gros bisou ?

Elena : Nan ! (boude)

(Sirius n'a pas l'air de comprendre et se jette sur Elena, qui arrête subitement de bouder et prend un air béat).

L'auteur : mdr ;-) hihi ! Bon, merci beaucoup à vous tous, reviewers comme répondeurs, je me suis bien reposée. Mais, à moins que cette forme de R.A.R. vous ait plu (ce dont je doute), tout rentrera dans l'ordre au prochain chapitre. Enormes bisous à vous tous !