Petit mot d'Arkel : La suite !!! ^______^ On en apprends bcp plus sur ce mystérieux personnage qu'est Penny ! Gros merci à Francis pour sa review ^^

Episode 4 : Destins croisés

La mâtinée était ensoleillée et Sakura était contente de s'être levée tôt. Elle était de corvée au lycée et elle se dirigeait vers celui-ci. En chemin elle distingua Penny près d'une arbre proche de la route. Celle-ci tournait le dos à la magicienne et ne l'avait pas encore aperçue. L'anglaise tenait un moineau sur sa main.

Penny (à l'oiseau) : Allons ! Ne bouge pas ! Ce n'est qu'une petite blessure ! .Voilà je t'ai mis un pansement. Tu vas guérir vite !

Le moineau s'envola vers une branche. Penny le regarda partir en souriant. Sakura fut étonnée de voir cette expression douce sur le visage de sa camarade.

Sakura : Bonjour Penny !

La jeune fille blonde se retourna et elle semblait gênée d'avoir été vue dans cette situation.

Penny : Qu'est-ce que tu fais là ?

Sakura : Je suis de corvée ! Toi aussi non ?

Penny : Euh.oui !

Sakura : On fait la route ensemble ?

Penny : Ben. A condition que tu ne parles à personne de ce que tu viens de voir !

Sakura : Ah ? Si tu veux !

Les deux filles marchaient côte à côte mais Penny n'était pas très bavarde.

Sakura : Dis-moi, tu es avec ta famille à Tomoéda ?

Penny : Non.

Sakura : Tu es toute seule ?!

Penny : Moui.

Sakura : Exactement comme Shaolan.Ce n'est pas difficile ?

Penny : Of !

Sakura : Tu sais, tout à l'heure je me suis rendue compte de quelque chose quand tu soignais cet oiseau !

L'anglaise tourna la tête vers Sakura, un peu surprise.

Sakura : Tu dois t'entendre mieux avec les animaux qu'avec les gens non ? Mais je sais que tu es quelqu'un de bien et j'aimerai beaucoup être amie avec toi !

Penny : Tu es vraiment une fille bizarre Sakura Kinomoto !

La fille dit ses mots avec un sourire mi-tendre mi-moqueur que Sakura ne sût comment comprendre.

Sakura : Moi bizarre ?

Penny : Ton c?ur est généreux mais tu vois le monde d'une manière si naïve ! Tu crois que chaque personne a un bon fond et qu'il est possible qu'on puisse tous s'entendre !

Sakura : (en aparté) Mais qu'est-ce qu'elle me baragouine ?! (à voix haute) C'est plutôt toi qui est bizarre ! Le monde n'est pas si hostile que ça ! Tu n'as donc jamais eux d'amis ?

Penny : Hé bien .

Sakura : En tous cas les gens d'Angleterre ne sont pas tous pareils !

Penny : Pardon ?

Sakura : Il y a quelques années j'ai connu un garçon qui venait d'Angleterre et il n'était pas aussi méfiant !

Penny : (en aparté) Elle parle sûrement de la réincarnation de Clow Read ! (à voix haute) C'était quoi son nom ?

Sakura : Eriol Hiiragisawa !

Penny : Quoi ?!

Lorsqu'elle entendit ce nom, Penny devint pâle.

Sakura : Penny, tu ne te sens pas bien ?

Penny : Non.Non ! Ça va ! (en aparté) Ce n'est pas possible ! Ça ne peut pas être lui ! Et pourtant.Et puis après tout, qu'est-ce que ça peut me faire ?! Ce qu'il lui arrive. il doit l'avoir sûrement bien cherché !!

Ce jour-là Séchan avait enfin décidé de sortir de sa grotte escorter de ses serviteurs. Les protecteurs du sorcier avaient pris une apparence humaine et, ainsi que leur maître, avaient mis des vêtements modernes. La découverte de la surface était attendue depuis longtemps et lorsqu'ils y arrivèrent ils furent très surpris. Une fois leur stupeur passée ils eurent chacun une réaction différente. Yubar, satisfaite de sa forme d'emprunt, souriait détendue. Mais on secoua deux ou trois fois la manche de sa veste.

Arkal : Yubar ? Yubar !

Yubar: Oui?

En voyant le regard suppliant de l'espiègle Arkal, Yubar comprit ce qu'elle voulait.

Yubar : Mais ça fait la troisième fois que tu me demandes .

Arkal (avec un grand sourire) : S'il te plaît ! S'il te plaît !

Yubar : Tiens !

Et elle fit apparaître un billet dans la main de son amie.

Arkal : Merci ! Merci !

Yubar : L'illusion ne durera pas très long .

Arkal : Je sais ! Je sais !

Et elle courut rapidement vers un marchand de glaces ambulant. Par trois fois, Arkal avait demandé à Yubar d'user de ses pouvoirs afin (maintenant qu'elle pouvait se nourrir) de s'empiffrer de toutes ces pâtisseries qu'elle semblait beaucoup apprécier. Léos observait ses allers et retours entre Yubar et les magasins en souriant. Rin s'amusait à trouer les sacs des gens sortant des supermarchés mais il eut la mauvaise idée de faire fondre la glace de Arkal, ce qui la mit dans une rage folle. Yubar soupira et fit apparaître quelques pièces pour que Rin en rachète une autre.

Arkal : Et je veux de la chantilly dessus !

Rin : Ouais ! Ouais ! (en aparté) Et si j'y mettais de la moutarde dessus à la place ?

Juann, dans son coin, ne disait rien, ne trouvant rien d'intéressant à ce qui l'entourait. Liu s'approcha de lui.

Liu : Je crois que j'ai du succès auprès des humaines. La plupart qu'on croise se tourne à mon passage !

Juann : Peut-être que de voir ta tête les amuse un peu !

Offensé, Liu allait lui répondre mais les moqueries de Rin et de Arkal, qui ne se cachaient pas pour rire de lui, lui firent baissé la tête, résigné. Quant à Maré, il ne semblait pas être très content d'être sorti de la grotte (mais a t'il été déjà content de quelque chose ?) En effet il regrettait d'avoir quitter sa tunique bleue brodée d'un serpent marin pour se vêtir de ses habits modernes qu'ils trouvaient grotesques. Il n'aimait pas se mêler au monde de ces si ridicules humains. Séchan était devant les autres, l'air sérieux mais parfois rêveur. Au soleil, ses cheveux noirs comme l'ébène avaient quelques reflets violets. Le monde avait tellement changé : ces maisons immenses et si hautes, ses nombreuses bibliothèques... Cette société où presque personne ne croyait en la magie parce qu'elle n'en avait plus besoin. Mais de toute façon, la vision des choses du sorcier était toujours la même : pour lui, les humains étaient toujours des êtres faibles, qui ont peur de ce qu'ils ne connaissent pas, n'ayant comme seul souci que celui de leur propre personne. Quelques minutes après leur passage, on entendit quelques marchands maugréer que leurs comptes ne correspondaient pas au contenu de leurs caisses.

Pendant ce temps la classe de Sakura était en cours de sport. Les élèves faisaient un match de volley-ball .

Sakura (à Tomoyo) : C'est cool que tu sois dans mon équipe !

Tomoyo : Chiharu et Lika sont avec Naoko et Penny.

Sakura : Façon c'est qu'un jeu !

Tomoyo : Penny me semble ailleurs .C'est la première fois que je la vois comme ça !

Le jeu était entamé depuis une dizaine de minutes. La lutte était corsée entre les deux équipes. Comme l'avait remarqué Tomoyo, l'adolescente ne paraissait pas dans son assiette.

Penny : (en aparté) Ça commence vraiment à m'énerver ! J'arrête pas de penser à.

Quelqu'un à Penny : Attention !! Le ballon !!

« C'était.là-bas autrefois . »

*******

Dans une des rues escarpées de Londres, un enfant courait sans regarder devant lui. Comme si il essayait désespérément d'oublier ou de fuir quelque chose. Ses cheveux courts et blonds, sous sa casquette, lui fouettaient le visage. Son pied heurta une pierre et il tomba au milieu d'une route. L'enfant entendit le klaxon d'un camion et crut que s'en était fini de lui mais il sentit qu'on le transportait et il perdit ses repères pendant quelques secondes. Quand il retrouva complètement ses esprits, il était près d'un arbre, loin de la route.

Voix : Est-ce que ça va ?

Enfant : Hein ?

Un jeune garçon à lunettes, apparemment du même âge que lui, dix ou douze ans, se trouvait près de lui. Les vêtements propres et les attitudes douces du garçon contrastaient avec l'apparence hirsute de l'autre enfant.

Garçon (souriant) : Tu as l'air d'aller bien !

Enfant (réagissant brusquement) : Mais qui t'es, toi ?! Et la route . le camion ?!

Garçon : Heureusement que je t'ai poussé de là juste à temps ! Je suis Eriol Hiiragisawa.

Enfant : Hiiragis . Quel nom bizarre !!

Eriol : Traverser une route comme ça . C'est plutôt toi qui es un garçon bizarre !

Enfant : Gar . Garçon ?!!

Eriol : Ben pourquoi tu.

Enfant (énervée) : Je suis une fille !!! Je m'appelle Penny et c'est un prénom de filleuh !!!

Il est vrai que les cheveux courts et la casquette donnaient à la fillette une allure garçonne.

Eriol : Oh je suis désolé !

Penny : Tu t'attends peut-être à ce que je te remercie de m'avoir « sauvée » de ce camion ?!

Eriol : Du moment que tu vas bien c'est tout ce qui compte ! La prochaine fois, fais attention en traversant la route !

Penny : Merci pour le petit cours de prévention routière !

Eriol : Tu n'as pas pleuré récemment ? Tu as les yeux rouges !

Penny : Non !! Laisse-moi tranquille maintenant !!

Eriol (toujours calme) : D'accord !

Penny fit quelques pas mais elle semblait ne pas connaître les rues.

Penny : Mais, flûte, où est-ce qu'on est ici ?!

Eriol : Tu n'es pas de ce quartier ?

Penny : Mais !!! De quoi je mêle ?!

Eriol : Bon . Très bien ! Tu n'as qu'à te débrouiller !

Penny : Hum . Euh ! Attends ! Je ne suis jamais venue ici !

Eriol : Enfin raisonnable ! Ne t'en fais pas ! Je connais bien Londres. Si tu me dis où tu habites je t'aiderai !

Ce ne fut pas difficile pour Eriol de trouver l'endroit où habitait Penny puis ils se séparèrent Quelques temps après, Penny, seule dans un parc, était en train de jouer au ballon. Le vent fit envoler sa casquette. Eriol tomba dessus et quand il regarda l'étiquette il sembla surpris.

Eriol : « Penny Blyton » . Blyton ! Ce nom .

Penny : Encore toi ?!

Les cheveux blonds de la fillette étaient à l'air libre et Eriol la regarda ainsi un bon moment ce qui la fit rougir un peu.

Penny (gênée) : Qu'est qu'il y a ?!!

Eriol (souriant) : Tu lui ressembles vraiment !

Penny : Pardon ?! A qui ?

Eriol : Rien.

Penny : Oh ma casquette ! J'ai cru que j'allais jamais la retrouver !

Le garçon la lui donna et la fillette la serra contre elle.

Penny : J'y tiens beaucoup ! C'est mon père qui me l'avait offerte.

Aussitôt ses yeux bleus clairs se mouillèrent de larmes.

Penny : Mais pourquoi ça m'arrive encore ?!

Eriol : Si tu veux en parler. et puis soyons amis !

Penny : Euh . (en aparté) C'est étrange ! Ce garçon, je le connais à peine et pourtant son visage m'est familier !

Assis sur les balançoires du parc, Penny raconta à Eriol son histoire

Eriol : Pourquoi es-tu si triste ?

Penny : Tu veux être ami avec moi ?! Tu es bien le seul. D'habitude j'inspire soit de la méfiance soit de la peur de la part des autres enfants ! J'ai l'impression d'être différente ! Ça n'a aucun rapport avec mon caractère ou une question de nationalité ! C'est plutôt une différence. de ''l'intérieur'' !

Eriol : Tu n'en a jamais parlé à tes parents ?

Penny : Mes parents sont morts il y a un an dans un accident d'avion. C'est à partir de là que mes problèmes ont vraiment commencé. Ma grand-mère essaye de s'occuper de moi comme elle le peut mais.Je me suis habituée à rester seule. (réagissant) Mais ! Pourquoi est-ce que je te raconte tout ça ?! Si il y a une chose que je déteste c'est bien me plaindre !!

Eriol (comme à lui-même) : Tu as beaucoup de caractère !

Penny : C'est ce que me dit souvent ma grand-mère ! Et comme je suis seule la plupart du temps il n'y pas d'autres personnes pour me faire une remarque sur mon caractère ! Peut-être qu'il faudrait que je sois un peu plus .

Eriol : Non ! Ne change pas. Il faut que tu restes toi-même quoique il arrive !

Penny (souriant) : D'habitude les garçons de mon âge sont embêtants ! Toi tu es. quelqu'un de gentil!

Eriol : Merci !

La troisième fois que Penny revit Eriol celui-ci portait une valise à la main et était accompagné d'une jeune fille brune.

Penny : Il y avait longtemps !. Tu t'en vas ?

Eriol : Bonjour Penny ! Oui je pars au Japon pour une affaire importante !

Penny : Le Japon ?! C'est pas la porte d'à côté ! (l'air triste) Tu restes là-bas longtemps ?

Eriol : Je ne sais pas exactement ! Mais je pense revenir dès que ce sera fini !

Penny : Ah .

Eriol lui tendit la main avec un sourire un peu triste comme si il devinait ce qu'il allait se passer pour elle.

Eriol : Au revoir Penny !

Penny (en lui serrant la main) : Au revoir !

La fillette resta un bon moment au même endroit en regardant s'éloigner Eriol.

Penny : (en aparté) Et merci pour tout .

*******

Lorsque Penny reprit ses esprits, elle était sur un des lits de l'infirmerie. Elle se leva et toucha l'arrière de sa tête ce qui lui fit mal. Ses lunettes, que l'infirmière avait dû lui enlever, étaient posées à côté d'elle. Les genoux entre ses bras, la jeune fille repensa au rêve qu'elle avait fait. Ce rêve qui lui avait fait souvenir avec exactitude sa rencontre avec Eriol Hiiragisawa. Plusieurs fois elle se demanda où étaient passés sa froideur et son calme qui, maintenant, avaient laissé place à une impression de malaise.

Penny : Eriol est donc la réincarnation de Clow Read.Tellement de choses ont changé depuis !

La porte s'ouvrit brusquement, alors Penny remit précipitamment ses lunettes.

Voix : J'ai entendu du bruit !

Penny : Sakura ?

C'était bien elle.

Sakura (soulagée) : Ah tu as l'air d'aller bien !

Penny : Tu.Tu t'inquiétais pour moi ?

Sakura : Evidemment ! Tu n'as pas mal à la tête ? Quand le ballon t'a cognée tu as dû te faire mal en tombant ?

Penny : Quel ballon ?

Sakura : Ben le ballon de volley ! Tu ne l'as pas vu et tu t'es évanouie quand tu es tombée !

Penny : Ah oui.

Sakura : Je dois retourner en cours ! Toi, continue à te reposer !

Penny : (en aparté) Cette Sakura est vraiment.Non ! Faut plus que je pense à elle ou à Eriol !! Seule ma mission importe à présent.