Auteur: Amandaaa
spoiler: le tome 5
genre: PG-13
disclaimer: nous arrivons au bout de cette histoire qui n'appartient qu'à moi mais dont les persos ne sont pas les miens.
N/a : Un grand merci pour toutes ces reviews ! Et surtout à Melusine2, Sakurazukamori8 (pfiou, faut savoir l'écrire, ton pseudo ! lol ! enfin, je peux parler, moi avec mes « aaa » qui n'en finissent plus…) et Lolodidie pour ce rappel du film « Un indien dans la ville »… Bon, je ne vais pas commencer à digresser sur ma vie alors je vous laisse lire ! (remarquez quand même que je suis de plus en plus rapide à updater ! ça mérite un ptit compliment, non ? non ! héééé !)
Chapitre 18: Sur mes cahiers d'écolier, sur mon pupitre et les arbres, j'écris ton nom…
Libres? Nous sommes libres? Mais? Comment ça se fait?
« Je ne comprends pas! » avoue Lovegood.
Rassure-toi, chérie, moi non plus.
« Apparemment, vous avez des amis en haut lieu. Ils vous ont fait libérer. » explique gorille-en-chef.
Je respire. C'est pas vrai! C'est impossible! Je suis libre! Libre! Je n'irai pas en prison! Je… les paroles de Harry me reviennent en mémoire. Je sais que je dois faire un choix. Harry Potter ou Lord Voldemort? Quand est-ce que ma vie est devenue si compliquée?
Un des gardes nous ramène des verres et une bouteille. Je le regarde, suspicieux.
« Je crois qu'après ces émotions, un peu de sommeil ne sera pas de refus. » dit big boss.
Je ne dirai pas non. Mais s'ils avaient aussi quelque chose pas trop répugnant pour soigner les hématomes, je ne serai pas contre. Le gardien-chef s'éclaircit la gorge, probablement gêné. Pourquoi ça? M'avoir dégommé la tronche? Ou bien parce que ses putains d'hommes étaient sur le point de me sodomiser? Sur ce dernier point, ça m'étonnerait que le chef soit au courant. Je suis sûr qu'ils ne seront même pas virés pour ce qu'ils m'ont fait. Mais je veillerai personnellement à me venger. Ce ne sera pas du luxe. Ils feraient mieux de numéroter leurs abattis, ces espèces de salauds!
« Au fait… je vous présente mes excuses pour la conduite inqualifiable de mes hommes. Ils m'ont expliqué ce qu'ils ont fait et je… je suis désolé. Ils seront sévèrement punis, bien sûr. »
« Je n'oublierais pas. » je claque.
Il reste dans l'indécision. Est-ce une menace? Qu'est-ce que Drago Malefoy n'oubliera pas? Les traitements qu'il a subi? Leur punition? Que le gardien-chef a présenté ses excuses en leur nom?
Pourquoi ne sont-ils pas venus eux-mêmes, d'ailleurs?
Cerbère-en-chef m'apprend que ces deux soûlots sont à l'infirmerie. Tiens donc. Il y a une infirmerie ici? En fait, je n'ai pas vraiment envie de m'y rendre si c'est pour retrouver ces deux ivrognes en train de cuver.
Je prends la potion, en verse pour moi. Puis je sors de la pièce. J'adore faire sensation.
Je trouve un compartiment vide qui n'empeste pas l'alcool et la sueur et m'y affale, le visage toujours aussi tuméfié. Je dépose la potion à côté de moi, sur la banquette. J'ai besoin de réfléchir. Harry a raison, je dois prendre une décision concernant mon avenir.
Dois-je suivre Voldemort? Il est mon maître. J'ai prêté serment et la parole des Malefoy n'est pas vaine. Mais j'aime Harry et il m'aime également. Au souvenir de sa déclaration, j'ai le cœur qui se gonfle d'orgueil. Mais cet amour (illusoire? Temporaire?) nous protégera-t-il de la colère du Seigneur des Ténèbres? Non. À moins que Harry ait réellement des pouvoirs surnaturels et qu'il vainque Voldemort quand celui-ci est en état de régression mentale avancée sans aucune baguette ni protection magique. Donc, totalement invraisemblable.
Je ne pense pas que ce que je ressens pour Harry s'éteindra de sitôt. Parce que c'est si incroyable! Si fou! Ça ne peut pas être de la passion, nous n'étions pas préparés psychologiquement l'un et l'autre à ça. Si je l'avais allumé pendant sept ans, okay, peut-être que ce serait vraisemblable que ce ne soit qu'une vulgaire passion amoureuse mais là… la haine qui se mêle à son autre, l'amour… est-ce si illogique? Suis-je illogique? Est-ce bien de l'amour qui me brûle les veines lorsqu'il se tient près de moi? Quand il m'embrasse? Quand je sens ses cheveux doux et ses mèches rebelles glisser entre mes doigts? Quand je l'ai senti m'aimer? Quand je l'ai aimé? Les actes sont parfois plus faciles à faire que de se comprendre soi-même. Sur le coup, je… j'en étais sûr… que je l'aimais, je veux dire. Mais n'était-ce que parce que le désir m'aveuglait? Le temps me le dira, je crois. Si je pense encore à lui dans une dizaine d'années, on pourra dire que je suis réellement amoureux. Mais il ne va pas t'attendre dix ans, bougre d'imbécile. Ah. Ça, c'est vrai. Un an, ça suffira? Non, je crois qu'il veut une réponse un peu plus rapide.
« Ah, enfin, je te trouve! Merci de ton aide! Après ton départ, j'ai dû me dépatouiller tout seul avec les sorciers qui se mettaient pratiquement à genoux devant moi, à cause de ma cicatrice! D'ailleurs, ils voulaient tous la toucher! Un calvaire! Heureusement que t'étais là pour me soutenir! » se plaint Harry.
« Hein? »
Qu'est-ce qu'il me bafouille? J'essaye de me souvenir de ses paroles. Perdu comme j'étais dans mes pensées, je n'ai pas compris un traître mot des phrases de Harry. Ah, voilà.
Le Gryffondor soupire.
« Tiens, c'est pour tes blessures. C'est censé te guérir. Tu es parti si vite qu'ils n'ont pas eu le temps de t'en donner. »
Une autre potion? Oh, non! Elle est encore plus répugnante que l'autre, à l'odeur! Je fais la grimace. Harry éclate de rire.
« Ne fais pas l'enfant, Drago! Ce n'est qu'une pommade, après tout! »
Une pommade? Ouf! Il dépose le pot sur la banquette d'en face et s'assied à côté de moi. Je me tourne vers lui.
« Ferme les yeux. » m'intime-t-il.
J'obtempère. Une odeur épouvantable envahit mes délicates narines, tandis qu'une crème blanchâtre et froide vient s'étaler sur mon beau visage (enfin, il le sera dès que l'onguent aura fait effet).
Harry fait mon front, mes joues, le contour de mes yeux. Je sens sa fureur quand il passe délicatement sur l'œil au beurre noir. Et aussi quand il touche du doigt ma bouche meurtrie où le sang forme une croûte séchée.
« Salauds… » murmure-t-il, en rage.
« C'est pour moi que tu dis ça? » je demande, sardonique, en rouvrant les yeux.
Mais Harry ne goûte pas l'ironie.
« Bien sûr que non! »
Qu'il est mignon. Il croit que je suis blessé par ses paroles. Autant en profiter un peu…
« Vraiment? » je fais, faussement vexé. Je me demande jusqu'où il va marcher.
« Drago… »
Il rougit. Oh, c'est vraiment trop facile! Pour me convaincre de sa bonne foi, il étale bien en profondeur la crème. Puis, il se penche vers moi et m'embrasse. Je goûte avec délice à ses lèvres si rafraîchissantes. Harry Potter, l'oasis de Drago Malefoy…
Je referme mes bras sur sa nuque, enfouis mes mains dans sa chevelure soyeuse. Mes lèvres descendent le long de son cou, toute fatigue envolée. Il gémit. J'adore ça… Mes mains passent sous son pull et caressent son torse. Il se cambre de plaisir. Sa respiration s'accélère, la mienne aussi, nos deux souffles se mêlent. Ses mains parcourent mon dos, s'arrêtent au bas de ma colonne vertébrale. Je relève son pull, juste assez pour avoir un aperçu de son torse. Cette vision m'électrise. Je le fais basculer en arrière et me place au-dessus de lui. Puis j'ôte son pull entièrement. Ma langue parcourt alors chaque centimètre de cette poitrine si tentante. Quand je touche de la langue ses tétons durcis, il laisse échapper un autre gémissement de plaisir. J'ondule du bassin contre le sien, lui faisant comprendre l'étendue de mon désir. La respiration saccadée qui suit me récompense autant qu'il est possible.
« Drago… ce n'est…pas…. très raisonnable… » halète-t-il, en m'enlevant mon pull…
Je grogne, jouant déjà avec la ceinture de son pantalon. Pourquoi tu ne te tais jamais, Potter? Il est où le bouton pour t'arrêter? Peut-être là…
« Oh! Drago! »
Ou bien là?
« Drago! Ne… oh... Merlin! »
À moins que ce ne soit là?
Harry est au bord de l'extase. Il râle, proche de l'orgasme. Une lueur féline se lit alors dans ses yeux. Qu'est-ce que…?
Il me renverse prend ma place. Puis, c'est lui qui me titille, cherchant mes zones érogènes. Oh! Et… trouvant… avec succès!
« Harryyy! »
« Je suis doué ou pas? » questionne le diablotin aux yeux verts.
« J'en peux plus… » j'avoue, en haletant.
Il s'empare de ma bouche, férocement. Je lui réponds avec une pareille sauvagerie, mes mains agrippant ses fesses. Déjà, je veux lui retirer son jean, je n'en peux plus. (quoi? Il porte un jean? Il va falloir que je fasse du shopping avec lui pour lui apprendre à s'habiller avec meilleur goût!) Mais il s'écarte, les joues rouges.
« Non, Drago.. Je.. Il vaudrait mieux avaler ta potion… »
« Harry… j'ai envie de toi… je t'en prie… » je le supplie, d'une voix rendue rauque par le désir.
Je le veux! J'ai besoin de lui! J'aimerais… que, cette fois, ce soit lui qui soit en moi, que je sois à lui tout entier, corps et âme!
Il frémit.
« Moi aussi, Drago.. Mais nous devons reprendre des forces. Et… imagine si l'un des garde-chiourme se pointe et nous voit en train de… »
« En train de faire l'amour? »
Il rougit.
« Oui! »
« Et bien, on lui expliquera d'aller se faire foutre par gorille-en-chef. Maintenant, embrasse-moi » j'ordonne en exerçant une pression plus que suggestive sur ses fesses.
Je sens son sexe tendu tout contre le mien. Il ferme les yeux, tente de maîtriser son désir en se mordant la lèvre.
« Potter, tu sais que t'es sexy comme ça? »
Pfiou.. Tchao, la concentration!
« Drago! J'essaie de me… »
« De te contrôler. J'ai compris. Je m'appelle pas Londubat ni Weasel. »
« N'appelle pas Ron Weasel! Soit tu dis Ron, soit c'est Weasley! » râle Harry.
Je lève les yeux au ciel. Visiblement, la folle nuit d'amour n'est pas pour maintenant.
« Mais oui, amour. »
J'ai remarqué qu'il adorait que j'utilise des petits sobriquets dans ce genre…
Il arbore une moue adorable. Je me redresse assez pour lui voler un baiser.
« Maintenant, laisse-moi assouvir le désir presque animal que tu m'inspires, sinon, je n'hésiterais pas à salir la banquette et à t'accuser de comportement hautement érotique mais pas assez actif! »
Harry rigole.
« Bois ta potion, Malefoy, ou j'utilise les grands moyens. »
« C'est-à-dire? » je fais, hautement dubitatif.
Un sourire espiègle se peint sur sa bouche. Qu'est-ce qu'il manigance? En tout cas, c'est diablement excitant et du côté de mon bas-ventre, ça commence à s'affoler. Nos deux virilités se frôlent et je sens une décharge électrique me parcourir. Ses yeux sont assombris par le désir. Ah, ah! On va remettre ça!
D'une main, il touche légèrement mon intimité. C'est insoutenable! Harry, mais vas-y franco, bon sang!
Enfin, il déboutonne mon pantalon et sa main (ouh, l'indiscrète) se faufile derrière la barrière fine de mon boxer. Quand il me touche le sexe, je me sens au bord de l'explosion. J'ouvre la bouche, gémis. Et sens un liquide nauséabond entrer dans ma bouche. Il me coule dans la gorge. Ah! Dégoûtant!
« Qu'est-ce que…? Beurk! C'est dégueulasse! »
Je tousse. La main de Harry est repartie. Le chacal! Il a profité du fait que je gémissais de plaisir pour me faire avaler sa satanée potion! Et moi qui n'ai rien vu venir!
« Petit... » je commence, sentant déjà le sommeil m'emporter.
« Mais oui, Dray, moi aussi, je t'aime… » sourit Harry, franchement ravi de sa farce.
Quand je me réveillerais, tu vas t'en mordre les doigts… Ma tête bascule sur la banquette.
°°°
Tâche accomplie. Drago dort comme un loir. Hum. Je le regarde dormir, mal à l'aise. Bon sang, j'ai bien failli succomber! Et là, dans cet état d'abandon total… c'est là que j'ai envie de lui… je ferais mieux d'avaler ma potion.
Mais… je ne peux pas le laisser comme ça, aux trois quarts nu! Je reboutonne son pantalon en essayant de maîtriser le tremblement de mes mains qui touchent son corps si parfait puis fais glisser son pull sur ses épaules, veillant à ne pas le blesser.
Il gémit dans son sommeil. Pense-t-il à l'homme qu'il a tué? Ou bien à moi? À ce que lui ont fait subir ces deux porcs de gardiens? Pense-t-il à la décision qu'il va devoir prendre bientôt? Non. Il dort tranquillement, le bel ange. Je l'embrasse sur les lèvres. S'il savait combien j'en ai envie, de lui! Je suis accro à son corps, à ses caresses, à sa voix et ses paroles. Il me fait aimer la vie… je me souviens de la fois où nous avons fait l'amour. Je me suis étonné moi-même, quand je l'ai allumé pour qu'on aille plus loin, pour qu'on ressente cet orgasme si pur une deuxième fois. S'il ne tenait qu'à moi, je n'aurais fait que ça, jour après jour, mois après mois! Je crois que s'il fallait nous attribuer une attitude sexuelle, je serais le gourmand et lui le je-te-prends-où-tu-veux(quand-tu-veux?). Pourquoi je pense à ça? Drago me pervertit.
Je remets mon propre pull. Puis je baille. La potion ne sera peut-être pas nécessaire après tout. Je sais, je sais, ce n'est qu'un prétexte pour ne pas l'avaler! Drago a fait une telle tête quand il l'a bue que je ne suis pas très pressé de la tester! Allez, du courage, Harry! Je bois cul-sec. Ah! C'est vrai qu'elle est dégueulasse! Puis je me sens comme en léthargie. Je m'allonge sur la banquette en face de celle de Drago et m'endors, peu de temps après.
« Les garçons! Réveillez-vous! On est arrivés! » fait la voix de Luna, me tirant de mon sommeil.
Je grogne puis me lève. Drago est déjà debout, inspectant ses habits légèrement froissés.
« Ton visage! » je m'exclame. « Il est superbe! Je veux dire… il est guéri! »
Il m'adresse un sourire coquin, accompagné d'un haussement de sourcils suggestifs, ayant perçu le lapsus révélateur. Je rougis. Pourquoi je rougis tout le temps?
Je me dépêche de sortir de là, pour éviter le sourire moqueur du Serpentard.
Sur le quai, une grande silhouette solitaire nous attend. Dumbledore!
« Professeur! »
Il m'accueille de son sourire particulier.
« Bonjour, Harry. Comment va M. Malefoy? »
« Bien. »
Qu'est-ce que je peux dire d'autre?
« Bonjour professeur! » clame Luna en sautant sur le quai.
« Bonjour, Melle Lovegood. M. Londubat. Ah, voici M. Malefoy. Eh bien, nous allons y aller. Je ne pense pas que vous ayez envie de rester ici plus longtemps. »
J'acquiesce. Je ne sais pas si je prendrais le train encore une fois dans ma vie. Le premier qui déraille, le deuxième qui me conduit au pire lieu d'Angleterre…hum.. Joyeuse rentrée, Harry!
« Et nos bagages, professeur? » interroge le timide Neville.
« Il sont déjà acheminés vers Poudlard. » annonce Dumbledore d'une voix guillerette. « Maintenant, allons-y! Le Magicobus ne devrait pas tarder à arriver! »
« On va prendre le Magicobus? » fait avec horreur Drago.
« Oui, M. Malefoy! C'est un moyen de transport extrêmement rapide, vous ne trouvez pas? Et bien pratique. Au fait, M. Malefoy, tant que vous êtes là, venez donc à mon bureau demain soir. Vous avez sûrement besoin d'une bonne nuit de sommeil avant de mettre au point certaines choses. »
Nous arrivons dans la gare moldue. Puis, rapidement, nous fendons la foule et nous extirpons de la masse. Enfin! Le ciel, le soleil! Le brouillard! Le brouillard? Quel temps de chiotte! On n'y voit pas à cent mètres. Je sens que le voyage en Magicobus va être folklo!
« Plus que trente secondes… » compte le directeur.
J'entends un énorme bruit à casser les tympans.
« Ah, le voilà! » s'exclame Dumbledore.
Dans un crissement de freins, le Magicobus stoppe pile en face de nous. Drago a l'air horrifié.
« On va voyager dans ça? »
« Oui, M. Malefoy! Alors accrochez-vous, si vous ne voulez pas faire le trajet les quatre fers en l'air! » prévient Dumbledore.
« Merci du conseil! » râle Drago.
Je me cale bien sur mon siège, après les retrouvailles avec Stan, le conducteur, qui tente de m'endormir avec ses sempiternels bavardages. C'est déjà la troisième ou quatrième fois que j'utilise ce moyen de locomotion et chaque fois, il faut que je tombe sur son bus! Je suis possédé ou quoi?
Le démarrage est brusque, comme toujours. Drago s'agrippe comme il peut aux bords des sièges, pour éviter de se retrouver par terre. Heureusement, le voyage ne dure qu'une dizaine de minutes. (je ne sais pas si le Serpentard aurait supporté plus…)
« Poudlard! » annonce enfin Stan.
Nous poussons un soupir unanime de soulagement. Les voyages en Magicobus ne sont jamais très calmes. Dumbledore prend la tête de la troupe. Le portail de Poudlard s'ouvre, révélant les jardins bien entretenus et, au loin, le majestueux château. Je sens un petit pinçon à l'idée d'être enfin de retour chez moi. Je ne sais pas comment va se passer cette nouvelle année aux côtés de Rogue (très mal, sûrement) mais j'ai au moins retrouvé Hermione et Ron.
D'ailleurs, ils doivent m'attendre, morts d'angoisse, dans la salle commune! J'ai envie de courir et planter là les autres mais ce ne serait pas très correct. Drago me renierait pour faute de goût! Drago… Comment…Qu'est-ce qui va se passer, maintenant? Je soupire intérieurement. C'est à lui de prendre cette décision. Je m'y plierais, ce sera son choix. Mais je ne sais pas si je pourrais me comporter envers lui comme avant. Insulter, mépriser, ignorer, se dépasser. Mais comment pourrions-nous nous aimer au vu et au su de tout le monde? Je suis trop célèbre, c'est impossible que je sorte avec une fille sans que les journalistes ne s'emparent de la nouvelle. Alors, un garçon… Et qui plus est, un garçon connu! Drago Malefoy! Il y a de quoi en faire des gorges chaudes!
Il faut que j'arrête de penser à ça. J'en parlerais à Ron et Hermione, ils m'aideront à démêler ce sac de nœuds. J'espère. Toutefois, je ne crois pas que Ron sera très bien disposé envers Drago…
La porte du grand hall s'ouvre. Je m'apprête à me précipiter dans les escaliers menant à la salle commune de Gryffondor quand Dumbledore nous retient.
« Une seconde, jeunes gens! J'aimerais vous voir tous ce soir pour que vous me racontiez en détail votre odyssée. Le mot de passe est Patacitrouilles. Maintenant, vous pouvez rejoindre vos amis. Le dîner sera servi dans la Grande Salle, comme d'habitude. Ne le manquez pas. »
Sur ces mots, il nous tourne le dos et se dirige vers le couloir où l'affreuse gargouille garde son bureau. Dès qu'il a disparu, je monte quatre à quatre les marches, accompagné de Neville.
« Attention à la marche! » je préviens Neville qui a le chic pour oublier qu'elle est cassée.
Bien entendu, Neville se la prend et s'étale de tout son long dans l'escalier. Je m'arrête, soupire (il ne changera jamais!) et revient sur mes pas. Heureusement, rien de cassé. Je l'aide à se relever et nous arrivons enfin au portrait de la grosse dame. Nous restons là cinq secondes.
« Euh… c'est quoi le mot de passe? » fait Neville.
« Bonne question. »
Ça, c'est vraiment malin! Dumbledore nous laisse partir mais nous ne connaissons même pas le mot de passe!
À ce moment, la porte s'ouvre et Seamus sort, parlant avec Dean. Lorsqu'ils nous voient, ils restent bouche bée. Puis:
« Harry! Neville! »
Dean se tourne vers la salle:
« Harry et Neville sont de retour! »
J'entends des cris aigus. Puis comme une bousculade. Oh, là, là.
Dean se fait pousser.
« Eh, du calme, reculez! Ils doivent bien entrer! »
Enfin, les Gryffondor consentent à nous laisser la place.
Je vois la tête supplantant celle de tout le monde de Ron.
« Ron, Hermione! »
« Harry! » crie Hermione en apparaissant miraculeusement à mes côtés.
« Je suis si content de vous revoir! » je fais, au bord des larmes, en les serrant dans mes bras.
Les autres élèves nous pressent de questions.
« Laissez-les s'asseoir! » commande Lee.
Aussitôt, les deux meilleurs fauteuils sont libérés. On les place au milieu de la pièce. On nous y assoie et on nous pousse à raconter ce qui s'est passé. Neville me jette un regard de naufragé. Je rigole doucement. Tout est redevenu comme avant, non? Enfin, presque…
Lee Jordan grimpe sur une table, malgré les exclamations indignées d'Hermione (il écrase ses devoirs) et amplifie sa voix:
« Du calme, tout le monde! (quand il a l'attention de l'ensemble des Gryffondor, il continue, dans un grand silence) Ce soir, pour votre plus grand plaisir, Harry Potter et Neville Londubat vont vous conter l'histoire du… Train hanté! »
Tous applaudissent et sifflent. Certains tapent sur les tables, me perçant littéralement les tympans. À côté de moi, Neville est rouge comme une tomate. Pour une fois que ce n'est pas mon cas!
« Le train n'était pas hanté! » j'objecte dans le boucan ambiant.
Lee écarte cette opposition d'un geste de la main.
« C'est pour les besoins de l'histoire! » se justifie-t-il. « Il faut bien un titre! »
Je vois Hermione remonter soudain sa robe et se dresser à côté de Lee. Elle fait taire le jeune homme et parle, elle aussi, d'une voix magiquement amplifiée:
« Mais d'abord, c'est l'heure d'aller manger! Alors vous attendrez un peu! Et puis, je pense que Neville et Harry sont un peu fatigués! On pourrait leur demander leur avis! » rugit-elle.
Les gens pestent et un brouhaha remplit la salle.
Ron gémit en se prenant la tête dans les mains.
« Hermione, tu te donnes en spectacle! »
La jeune fille lui adresse un regard noir.
« Ron, nous sommes préfets, notre devoir est de les rappeler à l'ordre! »
« Mais j'ai envie d'entendre leur histoire! » râle Ron.
Les Gryffondor éclatent de rire.
« Allez, tout le monde dehors! » dit Hermione d'une voix aiguë.
La salle finit par se vider. Je ne savais pas que Hermione avait tant d'autorité! Lee descend de la table, déçu.
« Tu as gâché le spectacle! » accuse-t-il Hermione.
« Tu n'as même pas demandé à Neville et Harry s'ils avaient besoin de sommeil! »
« Mais ça se voit qu'ils vont bien! Regarde-moi ça, ils pètent la forme! »
Hermione croise les bras en faisant la moue.
« Va manger, Jordan! »
Il lève les bras en l'air puis obtempère. Je descends de mon siège et vais embrasser Ron et Hermione.
« C'est bon de vous revoir! » dis-je.
« On t'a à peine vu que, hop, t'es déjà reparti! Au fait, où sont tes lunettes? »
« Je les ai perdues dans l'accident… » j'explique à Hermione.
« Alors, qu'est-ce qui s'est passé? » demande Ron, avide de savoir.
« Ron! »
« Oh, ça va, il est pas au bord de l'agonie! »
Je reste silencieux un moment.
« Beaucoup de choses en vérité. »
« Quoi donc? » fait Hermione. Le virus de la curiosité l'aurait-il touchée, elle aussi? Il faut croire.
« On a un peu de temps devant nous? Ça risque d'être très long… »
Je m'installe confortablement au coin du feu. Hermione et Ron se placent près de moi, les oreilles grandes ouvertes.
« J'ai quelque chose à vous annoncer, avant de commencer. Je suis amoureux. »
« Oh, Harry, c'est merveilleux! » s'exclame Hermione. « Comment est-ce arrivé? Qui est-ce? Quand l'as-tu rencontrée? »
« Qui est l'heureuse élue? » demande Ron, souriant de toute ses dents.
Justement, c'est là où le bat blesse. C'est un heureux élu, pas une.
« Ben… »
Je commence mon histoire.
°°°
Ah, ah! La fin approche! Le titre de cette histoire n'a plus beaucoup de raisons d'être, puisqu'on ne verra plus de train mais, bon! Vous avez remarqué? J'ai réussi à caser un autre train dans l'histoire! (je parle du Terminus, à destination d'Azkaban) si c'est pas du génie, ça… lol N'oubliez pas de me reviewer! (ça devient habituel…)
