Auteur: Amandaaa
spoiler: le tome 5
genre: PG-13
disclaimer: c'est à moi, là? Bon alors, bonjour à tous et bienvenue sur le Disclaimer officiel des auteurs! Je suis uniquement payé(e) (voix mâle? Femelle? Androgyne?) pour déclamer que les auteurs de fan fictions ne sont pas (eux!) payés et qu'ils ne possèdent même pas entièrement ce qu'ils écrivent, à part leurs intrigues. Pour réentendre le message, appuyez sur 1, pour réécrire le message, appuyez sur 2 (2! Je déclare que Drago m'appartient!) sinon, vous pouvez raccrocher. Attention, tout n'est pas permis dans la réécriture du disclaimer.(comme quoi?) Drago Malefoy n'appartient qu'à JKR! (oh, zut!)
n/a : plus que quelques chapitres ! Préparez-vous mentalement à cette dure épreuve !(je suis avec vous ! lol) Je préviens les revieweurs que je ne compte pas écrire de suite, dsl… Merci encore pour toutes vos reviews (une vingtaine de plus et je suis à 500 ! Youpi ! trop contente ! ) bonne lecture !
Chapitre 19: Retour au bercail.
« Pansy, lâche-moi. »
Je peux plus la supporter cette nana. Elle me gonfle, c'est pas possible. C'est dur de revenir à la vie normale après ces cinq jours de folie. J'ai vaguement raconté ce qui s'était passé. De toute façon, c'est pas leurs oignons.
« Mais, Drago, c'est l'heure de manger! » crise cette hystérique.
Putain, je vais la tuer! Ah, flûte, j'ai plus de baguette. Mais… je fais comment pour les cours, au fait? Merde! Je vais devoir aller quémander auprès du vieux fou! Ça, c'est la poisse! À moins que j'oblige Harry à y aller à ma place. Euh… nan. Je crois que ça ferait louche. Bon, je m'occuperais de ce problème plus tard. Là, j'ai vraiment la dalle. Souvenez-vous que j'ai loupé un repas avec tout ça! J'ai rien becqueté ce midi!
J'ai eu le plaisir en rentrant dans ma chambre de trouver mes affaires pliées et rangées dans les placards. Placards personnels. Pourquoi ça? Eh bien, car les préfets ont leur propre chambre! Elle est pas belle, la vie? C'est génial. Par contre, ce qui l'est moins, c'est que ma salle d'études est commune à celle de Pansy et que nos chambres sont dans le même couloir. Ce qui signifie qu'elle n'a que trois pas à faire pour entrer dans la mienne (sans mot de passe)…
« J'arrive, Pansy… »
Elle me traîne littéralement jusqu'à la Grande Salle en babillant tout le long du chemin.
« Comment as-tu fait pour supporter Super-Potter pendant tout ce temps? Dire que tu as été en contact avec Londubat également! Et cette cinglée de Lovegood! Je lui aurais tordu le cou, au bout de tant de… »
Et bla bla bla et bla bla bla! C'est à toi, ma poule, que j'ai envie de tordre le cou! Sauvé! Voilà la porte de la Grande Salle! Je me dirige vers la table des Serpentard, Parkinson toujours collée à mes basques.
Je m'aperçois au bout d'un certain temps, alors que Pansy me parle toujours que tout le monde me dévisage. Qu'est-ce qu'il y a? J'ai un truc sur le nez? Ah, non. Ça doit être parce que j'ai survécu cinq jours entiers sans me jeter sur Potter (façon de parler. Oui mais laquelle?) et l'achever (cf. précédente parenthèse…).
Aïe. Affreux dilemme. Comment dois-je me comporter à son égard? L'ignorer? Le prendre par la main? (ça va pas la tête? On voit qu'ils ont tapé trop fort sur ton pauvre crâne, Drago!) Lui faire signe de la main? La plupart des gars que je fréquente (peut-on mettre Pansy dans la catégorie des filles?) sont Mangemorts ou en phase de l'être. Je me ferais tuer si l'on rapportait ça au maître. D'ailleurs, j'ai beaucoup de choses à penser à ce sujet. Qui dois-je choisir? Voldemort? Harry? C'est mon avenir dont je dois décider, là! Harry ne sera jamais de taille face au Lord. Mais pourrais-je lui obéir et tuer Harry s'il me le demandait? Non. Et s'il le demandait à quelqu'un d'autre, le supporterais-je? Non, je ne pourrais jamais. Impossible. Mais trahir Voldemort… c'est mon destin de le servir! D'acquérir de la puissance! Du pouvoir! Je suis Drago Malefoy et mon nom ne signifie pas rien!
« Drago, tu ne manges pas? » demande Pansy en me fourrant un plat de viande sous le nez.
Manger? Je ne rêve que de bonne cuisine depuis des nuits. Un Harry à la cannelle, un Potter aux pommes, un Survivant à la menthe…
Inconsciemment, j'ai tourné mes regards vers la tablée Gryffondor. Je croise soudain ses yeux verts si particuliers. Nos regards s'entrelacent, ne se lâchent plus. Je prends alors conscience d'un fait bizarre. La belette et Granger viennent de se tourner vers moi quand ils ont remarqué le regard vague de Harry. Et Granger sourit! C… comment…! Harry leur en aurait parlé! C'est… c'est incroyable! Il est complètement inconscient! Par contre, Weasel tire une drôle de tête. Vraiment drôle, en fait! J'éclate de rire.
« Drago! Est-ce que tu vas m'écouter, oui? »
Je regarde Pansy, un sourire moqueur aux lèvres, toute énergie retrouvée. Ça fait du bien de se foutre un peu de la belette! Ça vous revigore un homme!
« Mais oui, mon chou, je t'écoute. Maintenant, passe-moi les pommes de terre, j'ai une dalle pas possible. »
Les joues de Pansy prennent une teinte rosâtre que je fais mine de ne pas remarquer.
J'engouffre rapidement mon dessert et sort de table. Dumbledore nous attend. Une occasion de revoir Harry rapidement? Non! Pas du tout! Qu'est-ce qui vous fait penser ça?
De son côté, je vois Harry du coin de l'œil quitter sa propre table, sous les plaintes des Gryffondor qui souhaitent apparemment que le jeune homme leur raconte son histoire. Neville le suit. Cette fois, c'est moi qui gémit. Intérieurement s'entend. Comment cet abruti veut-il me laisser seul avec Harry s'il le colle comme un chewing-gum nauséabond englué sous vos chaussures?
Je m'excuse auprès des autres Serpentard d'un sourire ravageur qui fait fondre la gent féminine. Harry ne sortant pas par la même porte que moi, je dois attendre de le rejoindre au détour d'un couloir. Mais pas question que je me donne en spectacle devant Londubat! Justement, les voilà. Je lui lance un regard suggestif qui veut absolument tout dire et nous partons en direction du bureau de Dumbledore sans échanger un mot. Les gens qui nous croisent paraissent étonnés que nous parvenions à nous tenir l'un à côté de l'autre sans nous sauter dessus. J'en suis, à vrai dire, moi-même surpris! Comment peut-il être si désirable? S'en rend-il compte, au fait?
Nous arrivons devant la gargouille qui garde le bureau de Dumblie.
« C'est quoi déjà le mot de passe? » demande Harry.
Je lève les yeux au ciel. Il est incurable!
« Patacitrouilles. »
La gargouille nous laisse entrer.
« Je vais chercher Luna. »annonce Neville quand il voit que la jeune Serdaigle n'est pas présente.
Elle a dû oublier, avec sa mémoire-passoire! Il s'en va. Je ne sais pas si c'était prémédité mais je ne suis pas contre!
Dès que Neville a disparu, je saisis Harry par la taille et l'attire à moi. Il rit tout bas en fixant le sol, tandis que deux adorables tâches roses apparaissent sur ses joues.
« Je t'ai tant manqué? »
Je lui mordille légèrement l'oreille.
« Tu peux pas t'imaginer… »
Il frissonne de plaisir, quand ma langue touche le lobe de son oreille.
Il s'empare de mes lèvres immédiatement, ses mains partent à l'assaut de ma chemise. (j'en ai profité pour changer de fringues!) il déboutonne deux boutons puis les arrache d'impatience. Je grogne.
« Fais gaffe! Je vais avoir l'air de quoi, maintenant? »
« Les gens m'appellent l'idole des jeunes… » fredonne Harry.
Il parle de moi, là?
« Ça ne me gêne pas d'être ton idole… » je fais, innocemment.
« Drago, tu es orgueilleux, c'est pas croyable.. »
Je ris et pose mes mains sur la peau tendre de ses fesses. Je sens contre mon bas-ventre une dureté soudaine provenant de son pantalon. Tiens, tiens… il n'en faut pas beaucoup pour le stimuler le petit Potter… ça doit être mon charme naturel…
J'ondule du bassin en une invite implicite. Il en gémit.
« Drago.. Pas ici.. »
« T'apprends jamais à te taire, Potter? Je comprends pourquoi tu t'es fait tant d'ennemis… tu sais pas te la fermer… »
Sur ce, je laisse une trace de ma visite dans son cou puis je lèche la peau molestée. Ses mains touchent ma peau et m'électrisent. Elles passent sur mes tétons endurcis par le désir qu'il m'inspire. Je soupire et il étouffe mon gémissement d'un baiser. Sa langue parcourt délicieusement mon palais. Je l'embrasse comme un affamé. J'ai besoin de sa peau, de lui, de son corps! Je veux lui appartenir pour toujours!
« Hum.. » fait une voix.
Harry devient rouge et s'écarte précipitamment. Oh, merde! Il aurait pas pu attendre un peu, ce vieux loufoque? Moi, je ne me sens pas du tout gêné, plutôt furieux!
« Ça explique bien des choses » marmonne Dumbledore dans sa barbe.
Les joues de Harry s'empourprent davantage (c'est possible?). J'en rirais si je n'étais pas si frustré. Je reboutonne comme je peux ma chemise.
« Entrez, jeunes gens. J'ai croisé M. Londubat et Melle Lovegood. Ils ne devraient pas tarder à arriver. »
En effet, quelques secondes plus tard, la cinglée et le crétin de service nous rejoignent. Nous sommes déjà assis dans des sièges (rouges, bien sûr! Il n'y en a que pour Gryffondor!) en face du bureau de Dumblie.
« Il me semble que j'ai quelques explications à fournir à propos de cette situation embarrassante dans laquelle M. Malefoy s'est retrouvé. »
Embarrassante? Je dirais humiliante!
« Dolores Ombrage est une femme très rancunière et très avide de pouvoir. Depuis son échec à Poudlard, elle cherche par tous les moyens à se faire valoir. C'est pourquoi elle ne vous a pas conduit au ministère mais chez elle. »
« Elle nous a parlé d'une attaque de Voldemort. » j'interviens. « C'est vrai? »
Les yeux du dirlo prennent un lueur de surprise.
« Heureusement non. Je n'étais pas au courant de cette fabulation! »
Nous soupirons de soulagement. Oui, moi aussi. Je n'aime pas tuer, même si je suis fasciné par les meurtres que j'ai commis. C'est comme si on était… hypnotisé. Mais, ne changeons pas de sujet.
« Lors de l'accident, le train s'est retrouvé dans l'incapacité de vous venir en aide. Il a donc fallu vous laisser. Je n'étais moi-même pas au courant. Sinon, je serais venu immédiatement vous ramener à Poudlard. Bref, le fait est que vous êtes restés livrés à vous-mêmes pendant un certain temps. Quand êtes-vous arrivé à Londres? »
« Le 3. » répond Harry.
« Non, le 4. » je corrige.
Harry lève les yeux au ciel, excédé. Je reste impassible. Pas question que le vieux fou rie de nous, en plus. Et, non, on ne ressemble pas à un vieux couple!
« Bref, quand Dolores m'a prévenue, je suis arrivée le plus vite possible. Mais, j'ai appris en arrivant que vous étiez parti pour Dieu seul savait où. Je tiens à vous dire que Dolores était d'une humeur noire » dit-il avec des yeux pétillants de malice. « Puis, j'ai appris votre incarcération, ou, du moins, votre arrestation, M. Malefoy. Or, personne ne peut arrêter quelqu'un de mineur, surtout si cette personne est sous ma protection, c'est à dire à Poudlard. D'ailleurs, on ne pouvait vous conduire directement à Azkaban, aucun procès ne vous avait jugé coupable. »
Je sens Harry se crisper à l'évocation de mon arrestation. Dans sa tête doivent raisonner les mots de Mangemort, crime, meurtre, Voldemort. Je tente de rester impassible, comme si les paroles de Dumblie glissaient sur moi sans m'atteindre.
« Je me suis donc précipité pour arrêter le train à la gare de King's Cross. Le convoi s'était déjà évaporé quand je suis arrivé. On a pu néanmoins contacter le conducteur. On m'annonce alors qu'on a retrouvé trois jeunes gens à bord du train. J'ai donné vos noms. Ils vous ont libéré -on m'a raconté votre odyssée pour parvenir jusqu'à M. Malefoy. Et vous voilà! Tout est bien qui finit bien! »
Optimiste, le vieux.
« C'est ce que je me suis dit jusqu'à maintenant. À vrai dire, la situation a l'air plus compliquée entre vous, messieurs. »
Il nous dévisage, Harry et moi. L'handicapé de la baguette et la Serdaigle se regardent, interrogateurs. Ils ne comprennent visiblement pas l'allusion à notre relation. Vraiment des crétins de première. Il faut toujours leur mettre des points sur les i!
« Je ne sais pas si M. Londubat et Melle Lovegood sont au courant de… »
Il s'interrompt. Les deux interpellés semblent enfin comprendre de quoi il est question. Alléluia!
« Oui, ils le savent. » intervient Harry.
Dumbledore sourit d'un air absent.
« Je crois que cela ne concerne que vous mais... Si vous me dites de m'occuper de mes affaires, je comprendrais… cependant, c'est assez… inhabituel…et… dangereux. Je suppose que vous connaissez les risques d'une telle… »
« Oui, professeur. » je le coupe, le regardant droit dans les yeux, déterminé.
Il ouvre la bouche, cherchant l'inspiration (la mémoire? L'intelligence? Ouh, ça, ça va être plus difficile!)n/a: Dragooo!. Puis il croise ses mains et reste silencieux quelques minutes.
« C'est une situation personnelle mais ça concerne également toute la communauté sorcière. Bien sûr, cela ne signifie pas que je vais le crier sur tous les toits. Mais il va y avoir un choix que M. Malefoy va devoir prendre. »
« J'en suis clairement conscient. »
« Je n'en doute pas, M. Malefoy. Vous êtes assez intelligent pour ça. »
C'est un compliment ou une marque d'ironie?
« Si vous me racontiez votre épopée, maintenant? »
« Nous nous sommes réfugiés dans la soute à bagages après l'accident. » explique Harry. « La porte du wagon donnait sur le vide. (à ces mots, il frissonne. Moi aussi. Il a failli y succomber.) Puis… (il hésite) nous avons réussi à remettre la soute sur les rails. Ça nous a pris pas mal de temps. Et nous sommes partis pour Londres où Ombrage nous a repérés. »
« Miss Ombrage… » corrige machinalement Dumblie.
Harry se reprend.
« Miss Ombrage nous a conduit chez elle. Elle a accusé Drago d'être… (sa voix se fait oscillante) un Mangemort. Elle a rompu le sort qui maintenait sa marque cachée. Puis, elle a réussi à faire avouer à Drago que…qu'il n'avait pas porté secours à personne en danger, lors de son initiation de Mangemort. Et les policiers sont arrivés. Ils l'ont embarqué en deux minutes. »
Je ne tique pas lorsqu'il cache délibérément le fait que j'ai avoué avoir tué une personne. Enfin, extérieurement, s'entend. Il y aurait donc une chance qu'il m'aime encore? Qu'il me pardonne? Le plus innocemment possible, je poursuis.
« Ils m'ont interrogé. Puis ils m'ont emmené dans leur train parce que je ne voulais rien leur dire. (Dumbledore s'autorise un sourire. Moi, je ne lui autorise pas!) Ensuite, Potter, Londubat et Lovegood sont arrivés. On s'est fait prendre alors qu'on tentait de s'enfuir. »
« Ils l'ont tabassé! » intervient alors Harry, énervé.
« Comment ça? » demande Dumbledore en se penchant sur son bureau, toute lueur d'amusement disparue de son visage ridé.
« Potter! »
« Quoi? » fait Harry, furieux. « C'est vrai! On a tout vu, Neville, Luna et moi! Nous sommes arrivés et… »
Silence. Non, ne le raconte pas. Je ne veux pas que Dumbledore le sache, Harry. Ne lui en parle pas.
« Et? » interroge Dumbledore.
« Ils étaient.. En train de… »
« De? »
« Le… »
« Me taper dessus. Ils étaient ivres. » je fais alors.
Harry serre les dents, n'osant pas croiser le regard de Dumbledore. Celui-ci se redresse.
« Je.. Je n'étais pas au courant. Je vais m'assurer que ces deux hommes soient bien punis. Comptez-vous porter plainte, M. Malefoy? »
« Non. Je pense qu'il vaut mieux étouffer l'affaire. »
Le dirlo hoche la tête.
« C'est plus prudent, en effet. »
Il ferme les yeux si longtemps que je crois un instant qu'il s'est endormi et l'envie me prend d'aller mettre une main devant ses yeux pour vérifier. Ou prendre son pouls. Ou voler les feuilles d'examen. Oui, voler les sujets, c'est bien, ça.
« Vous pouvez disposer. » dit enfin Dumbledore.
Ah, merde, il est pas mort! Tant pis. Nous nous levons dans un grincement de chaises et quittons la pièce sans un mot. À la sortie, avant de rejoindre les couloirs de Poudlard où les murs ont des oreilles (et ce n'est pas qu'une expression, ici!), je retiens Harry par le bras, laissant les deux autres blaireaux nous distancer. Ils disparaissent.
« Rejoins-moi ce soir, Harry. Je t'attends. À 10 heures. »
« Mais… que.. Je ne connais pas ton mot de passe, Drago. Et je ne me vois pas entrer dans la salle commune des Serpentard et venir te border entre Crabbe et Goyle! »
« Weas..(j'hésite puis me reprend rapidement) Weasley ne t'en a pas parlé? Les préfets ont maintenant une chambre séparée des autres. La mienne est près du portrait de Gregory le Hautain. Il faudra juste faire gaffe que Pansy ne te voit pas traverser la salle d'études que nous avons en commun. Derrière la salle d'études, il y a un couloir. Tu prends celui de droite. Ma chambre est là. Prends pas à gauche, c'est celle de Pansy. »
« Parkinson? Oh, oui, bien sûr… A propos, elle a l'air intéressante, cette fille. » dit Harry d'un ton pincé.
Hein? Oh, non. Me dites pas qu'il est jaloux de Parkinson! Je rêve! J'éclate de rire. Oups, ce n'était pas une attitude pleine de tact, ça.
Harry m'adresse un regard furibond et tourne les talons, prêt à rejoindre sa salle commune. Oh, non! Je ne veux pas le perdre! Je ravale ma fierté et le retiens par le bras.
« Harry, je ne ressens rien pour cette teigne. Tu es le seul à qui je pense. »
Il se retourne, me fait face. Il a l'air soulagé. On lit si bien sur son visage! Je dépose un tendre baiser sur ses lèvres. Il ne se dérobe pas…
°°°
Ses mains glissent dans mes cheveux. Puis il s'écarte, joue avec nos nez et m'annonce, d'une voix un peu saccadée:
« Le mot de passe est 'Rien ne vaut un Serpentard'… »
« Quelle modestie.. » j'articule faiblement mais distinctement.
Il rit doucement puis disparaît.
Oh, mon Dieu. Oh, mon Dieu. Qu'est-ce que je vais mettre? Que dois-je porter pour un rendez-vous avec Drago? Je me calme, respire fortement deux ou trois fois puis sort dans le couloir. Heureusement, ma vision est meilleure, depuis qu'Hermione m'a fabriqué des lentilles. Chez Ombrage, je n'arrêtais pas de me cogner, sans mes lunettes. La gargouille se referme derrière moi avec un bruit sec. Je rejoins comme un zombie ma salle commune. Hermione et Ron m'y attendent.
« Alors, Harry? » interroge Hermione.
Je me gratte derrière l'oreille.
« Rien, il voulait juste qu'on lui raconte comment ça s'est passé. »
« Tu lui as pas parlé…de Graup? »
« Non, bien sûr que non! Je ne suis pas si stupide! »
Je suis diablement énervé. J'ai rendez-vous dans deux heures avec le plus beau spécimen masculin du monde et mes deux meilleurs amis n'essaient même pas de comprendre le drame personnel que je suis en train de vivre! Je n'ai rien à me mettre!
« Harry, tu es sûr que ça va? » fait Hermione.
Ah, enfin! Je secoue la tête négativement. Non, bien sûr que non, ça ne va pas! Que voulez-vous faire.. Qu'est-ce que je dois faire? Dois-je mettre un boxer (euh oui, un boxer, ce serait bien) à motifs de vifs d'or? Ou uni? Ou…
« Harry! Eh bien, raconte! »
« La fouine t'a sauté dessus pour te tabasser? » demande Ron avec espoir. Il ne digère pas le fait que j'aime Drago et il espère qu'il va me mettre KO et que tout redevienne comme avant.
« RON! » rugit Hermione.
« Drago m'a invité ce soir… dans sa chambre… et… et je ne sais pas quoi mettre! » je crise.
« Oh, Harry, tu dois en être complètement marteau pour réagir comme ça » fait Hermione, baba.
Je rougis.
« Je l'aime.. »
« Ah, non! Ne dis pas ça! Ce n'est qu'une folie! Un mauvais sort! Un… »
« Ron, la ferme! » s'emporte Hermione. « Tu veux que je t'aide? » propose-t-elle gentiment.
« Oui, je veux bien. » j'accepte, soulagé.
Nous montons tous les trois les marches menant à notre chambre. Sur mon lit, un paquet long et fin. Surpris, je m'en empare et déchire le papier. C'est une baguette. Un mot glisse par terre. Je le ramasse et le lis:
« Pour que vous suiviez correctement vos cours, voici une baguette de remplacement. Faites-en bon usage et ne l'abîmez pas. »
Le mot est si court et net que je devine qu'il a été écrit par McGonagall. Voilà un problème de réglé!
Pendant ce temps, Hermione dévalise ma penderie. Pour finir, elle me tend une chemise blanche unie resplendissante de propreté et un pantalon noir très près du corps.
« Tu es sûre, Hermione? » je demande, dubitatif.
Elle acquiesce. Pour ne pas la vexer, je les mets mais je doute que…
« Alors, qu'est-ce que ça donne? »
Hermione met une main devant sa bouche en o.
« Harry, tu es… »
« Magnifique. » achève Ron, grognant.
« Vraiment? » je fais, en lissant mon pantalon.
« Tu as l'air d'un Don Juan. » m'assure Hermione avec un sourire.
Je fais la grimace. Je n'ai pas envie d'avoir l'air de quémander une folle nuit!
« S'il mettait simplement un jean? »propose Ron, pas du tout enchanté que j'aille me faire mater dans cette tenue par Drago Malefoy.
« Je vais avoir l'air de l'inviter à… »
Hermione ouvre grand les yeux.
« Harry, vous êtes allés loin tous les deux? »
Je baisse les yeux, mal à l'aise à l'idée d'entamer une discussion sur ce sujet glissant.
« Jusqu'où? » insiste Hermione.
« Jusqu'au bout… » j'avoue d'une toute petite voix.
Hermione se laisse tomber sur mon lit, abasourdie.
« Et moi qui croyais que tu n'allais jamais te décoincer! » finit-elle par dire après quelques secondes de silence pendant lesquelles elle a avalé la nouvelle.
Oui, je ne leur avais pas dit à propos de ça. Mais c'est assez gênant à expliquer, même à ses meilleurs amis!
« Mais de quoi vous parlez? » demande alors Ron.
Hermione éclate de rire.
Quelques instants avant 22 heures…
Pour finir, j'ai abandonné toute tentative d'habillement correct et fait un compromis pour ne vexer ni Hermione, ni Ron. J'ai passé un jean noir et une chemise blanche qui laisse entrapercevoir au travers ma peau encore bronzée de cet été.
Arrivé au portrait de Gregory le Hautain, je prononce le mot de passe, nerveux. Drago est juste derrière la porte. Il me prend la main, regarde dehors, referme la porte. Puis il m'entraîne rapidement. Nous passons dans une pièce -sa salle d'études - décorée de vert et d'argent -Serpentard un jour…- puis un couloir part à gauche et à droite. Nous empruntons le chemin de droite, où se trouve une unique porte. La chambre de Drago.
Il ouvre la porte, vérifie que Pansy n'est toujours pas là puis ferme précautionneusement la porte. Enfin, il se tourne vers moi et me regarde pour la première fois.
« A nous deux, Potter. »
°°°
Ah! Je suis pas possible! Normalement, je ne devais faire que 15 chapitres! Et là mon histoire s'allonge, s'allonge, s'allonge… n'oubliez pas (quand même) de me laisser un petit mot, ça motive souvent (toujours) l'auteur! Merci! Bon, je n'avais aucune idée de ce que pourrait porter Harry, alors j'ai laissé mon imagination divaguer...lol Je trouve l'histoire un peu guimauve, là... Peut-être n'est-ce qu'une impression personnelle, parce que je n'aime pas vraiment ce que j'écris... RDV au prochain chapitre!
