Auteur: Amandaaa

spoiler: le tome 5

genre: R

disclaimer: donc, donc, donc, je ne possède toujours et encore que mon histoire qui ne se résout pas à se terminer! Et JKR mon cher Harry tout mimi!

n/a: Wouhou! on a dépassé les 500 reviews! Merci à tout le monde!

Chapitre 20: Tout feu tout flamme…

« A nous deux, Potter… »

Il déglutit difficilement. Ouh… je lui fais tant d'effet… intéressant… mais j'ai d'autres choses à régler, désolé pour mes hormones.

« Assieds-toi. »

« Sur.. Sur le lit? »

Je le détaille. Est-ce qu'il sait qu'il est sexy comme ça? Sa chemise quasi transparente me donne envie de la lui retirer. Et son jean noir le moule vraiment trop pour y rester indifférent…(quoiii? Encore un jean? Merlin!)

Je dois arborer une mine gourmande car une lueur de désir passe sur son visage. Il s'installe sur le lit dans une pose que je qualifierais de… de très stimulante! Je reste debout, à une distance raisonnable. (il vaut mieux pour sa pudeur!)

« Il faut qu'on parle. » je lui explique.

Il redevient sérieux (parce que ce n'était pas sérieux, avant?).

« J'ai réfléchi à cette situation. Et voilà. Je sais que je ne peux pas vivre en tant que Mangemort s'il faut pour ça que je sois un jour confronté à l'ordre de mon maître de te tuer. Jamais je ne le pourrais lui obéir. Et jamais je ne laisserais personne lui obéir sur ce point. Je… (je refuse de croiser ses yeux) crois même que si c'était lui qui voulait se charger personnellement de toi, je ne le laisserais pas faire. Mais on ne peut pas 'démissionner' du clan des Mangemorts. Et je ne veux pas passer ma vie à me cacher. La seule solution que j'ai trouvée… et crois-moi j'y ai beaucoup réfléchi… c'est de faire comme Rogue. Espionner pour le compte de Dumbledore. Je hais ce vieux fou mais je ferai tout ce qu'il faudra pour garder ton joli petit cul en vie, Harry. »

Il tressaille violemment. Dans ses yeux brillent des larmes de joie. (il ne l'avouera jamais mais je le sais!)

« Alors, j'étais bon? » je demande avec un sourire ironique.

Il grimace légèrement, cachant difficilement son émotion.

« Tu peux toujours t'améliorer... »

Un sourire coquin se peint sur mes lèvres.

« Et comment d'après toi? »

Il se lève, s'approche de moi. Ses doigts frôlent mon torse, tracent une ligne verticale allant de mon cou à ma ceinture.

« Tu pourrais... » commence-t-il d'une voix qui me fait mordre l'intérieur des joues. « Retirer ça...»

Il aggrippe le col de mon pull (dernier prix), puis ses doigts descendent au pantalon, effleurant la bosse de mon entrejambe.

« Et ça... et... »

« Harry! T'es vraiment un obsédé sexuel! »

Il ne retient pas une expression lubrique.

« Ne me dis pas que ça ne te plaît pas, Dray… »

J'essaie de garder mon masque d'impassibilité, en vain. Il se fendille de partout. Alerte! Alerte! Je suis en phase de perdre tout self-contrôle!

« Au contraire.. » j'articule. « Mais.. Il vaudrait mieux que tu repartes chez les Gryffondor. Sinon, demain, ils vont tous t'assaillir pour savoir pourquoi le grand Harry Potter a découché… »

Ça m'arrache le cœur de dire ça.

« Je t'en prie, Drago… Dire que c'est toi qui insistais pour qu'on le fasse dans le train d'Azkaban… »

Je grogne. Je lui en veux encore pour son coup de cochon. Vous voulez que je vous le rappelle? Il m'a excité pendant cinq diaboliques minutes -j'étais au bord de l'extase- et il m'a fait ingurgiter une horrible potion pour m'endormir!

« Oui! Et rappelle-toi qui y a mis fin! » je réplique, vexé.

« Tu veux tout savoir? J'étais sur le point de le faire! Et je te jure que c'était diablement difficile de me maîtriser avec toi qui m'allumais! »

Une flamme sauvage s'allume dans ses prunelles. Il se lève et me fait basculer sur le lit.

« Harry! » je m'exclame, surpris.

Il me laisse pas le temps d'en placer une (pour une fois que c'est ça et pas le contraire) et m'embrasse passionnément. Sa langue se fraie un passage facilement libéré et vient caresser la mienne. Je soupire de contentement.

Encouragé par mon assentiment (qui ne dit mot consent!), il fait passer mon fin pull beige par-dessus de mes épaules. J'en profite pour faire sauter les boutons de sa chemise. Sincèrement, dès que je l'ai vu, elle m'a pas plu cette chemise! Trop… enfin, pas assez… Bref! Je le fais basculer sous moi et me retrouve au-dessus. Et place mes jambes de chaque côté de son corps. Je lèche consciencieusement chaque carré de sa peau si douce et si ferme. La clavicule… il tressaille. Puis je descends le long du torse aux muscles développés. Lorsque ma langue joue avec les bouts de chairs tendus que sont ses tétons, il ne retient pas son cri de plaisir. Enfin, je titille savamment l'orifice de son nombril, ce qui provoque chez lui une brusque tension dans la région de son bas-ventre… Arrivé à la barrière du jean (un jean, encore!), je remonte à ses lèvres. Il prend l'initiative du baiser. Un baiser long qui me fait en demander plus!

Sa langue quitte alors ma bouche. Je gémis de déplaisir. Puis je retiens un gémissement alors qu'il explore mon torse de sa langue. Surtout quand il… arrive aux mamelons… oh, mon Dieu! C'est insoutenable!

Ses mains ne sont pas en reste, elles détachent ma ceinture. Quant à moi, je pétris furieusement la peau tendre et ferme de ses fesses. Il gémit sourdement. Enfin, mon pantalon cède la place. Il va rapidement s'étaler par terre, à côté de mon pull. Je roule des hanches, les reins en feu, déjà. Il respire de plus en plus rapidement. Ses doigts franchissent la barrière du boxer et malaxent avec fureur mes propres fesses. Puis il retire le boxer. Il s'écarte et m'examine tout entier (ce qui fait, je le précise monter agréablement ma température corporelle) d'un regard avide avant de me replonger dessus.

« Aime-moi, Harry, je t'en prie.. » je le supplie avant qu'une autre émotion ne me coupe le souffle (et la voix).

À ces paroles, il tressaille violemment. D'une voix hésitante, il répète:

« Tu veux que je t'aime? Que je… »

Il laisse sa phrase en suspens. Je fixe le vert brûlant de ses yeux:

« Oui. »

Il inspire deux, trois fois puis sa main se fraie un chemin jusqu'à ma virilité tendue. Quand il la prend, je retiens un gémissement à grand-peine. Il la caresse dans sa longueur et je laisse échapper un soupir de plaisir. Galvanisé par mes réactions plus que positives, il s'enhardit. Sa bouche vient caresser mon nombril, sa langue jouant avec l'orifice sensible. Puis elle descend dans la forêt noire de mon entrejambe. Quand il touche le bout de ma verge, je cabre le dos, impossible de résister! Quelques gouttes s'échappent de mon sexe. Sa langue part aussitôt les cueillir. À cette sensation, je crispe mes doigts contre les draps, les griffant. Soudain, il hésite.

« Drago, tu veux que je… »

Oui, je le veux, ça se voit pas! Mais sa voix me fait redescendre sur terre. Il a peur. Ce n'est pas parce qu'il est craintif à l'idée de me faire une fellation que je dois abandonner l'idée qu'il me fasse l'amour! Je ne veux pas le forcer.

« Viens là, Harry. »

Il remonte vers ma bouche et se lèche les lèvres. Je l'embrasse passionnément. Comment faire pour lui résister, dites-le moi!

Je lui retire enfin son jean (saleté de machin, mais tu vas t'ouvrir, oui!) et je me retiens de ne pas éclater de rire devant les motifs félins qui rugissent quand j'approche la main. Harry Potter, Gryffondor jusqu'au bout du caleçon! Tant pis pour toi, Tigrou, tu vas devoir céder la place! Mignon, mais encombrant! Il enfonce ses doigts dans mes cheveux quand j'arrache pratiquement son boxer.

Quand l'objet de mes désirs entre dans mon champ de vision, j'en ai le souffle coupé. Les mains de Harry crispées dans mes cheveux me prouvent que je ne rêve pas! Harry est à moi! Excité comme pas deux, j'ai la force de brandir un bras vers ma table de chevet.

« Qu'est-ce que tu fais? » demande-t-il, les yeux encore brûlants de désir.

J'ouvre le tiroir et brandis un tube de lubrifiant. Ses joues rougissent subitement. Je le regarde droit dans les yeux. Je veux être sûr de son assentiment.

« Tu es d'accord? »

Ses yeux brillent.

« Donne ça! »

Son corps sur le mien me fait perdre la tête. Sa bouche sur la mienne me fait perdre la tête. Ses paroles me font perdre la tête. En fait, c'est tout simplement lui qui me fait perdre la tête! ( je me répète? Pas grave! On ne se lasse jamais de Harry Potter!)

Mais il a l'air malhabile. Je l'aide, un petit sourire aux lèvres.

« Tu as déjà fait ça beaucoup de fois? »

Hum. Bien sûr. Ma vie sexuelle l'intéresse. Mais je ne lui ai posé de questions sur la sienne! (il n'en a pas eue avant moi, je me suis renseigné… Oh! Je sais que c'est pas moral! Mais je suis un Serpentard, pas vrai… Pourquoi je m'en suis informé? Juste un prétexte pour me foutre de lui… mais là, l'info ne me sert pas vraiment comme je l'avais imaginé…)

« Un peu… Les Malefoy sont très précoces… Les Potter aussi apparemment… »

Il rit doucement. Génial, changeons de sujet.

« Alors, Potter, ça te dirait pas de continuer avant que je me congèle sur place? »

Il me dévisage avec un air de prédateur.

« Tu as froid? »

Non, en fait, plus maintenant!

« DRAGO! » crie une voix aiguë.

Oh, merde!

Je repousse rapidement Harry et me précipite vers ma baguette.

« Drago, qu'est-ce qui se p…? »

« Chut! » j'ordonne.

« Drago! J'ai un problème en potions! Tu peux m'aider? »

Parkinson! Qu'est-ce qu'elle fout là, cette garce!

Je marmonne une formule. La porte se ferme à clé.

« Rhabille-toi, vite! Pansy trouve toujours le moyen d'entrer dans ma chambre. »

En un éclair, je vois la figure de Harry changer, entre consternation et… souffrance.

« Ne t'inquiète pas, ange, je ne saute pas les grues qui s'appellent Pansy Parkinson. Seulement les allumeurs au nom de Harry Potter. » je le rassure en gardant un œil sur la porte, tandis que je ramasse les affaires de Harry.

« Je t'allume, moi? » dit le Gryffondor d'une voix innocente et chaude.

Arrête, Potter, ou bien je te fais regretter d'être né et de n'avoir pas atteint tout de suite le septième ciel!

Je lui lance ses affaires. Il saisit l'urgence de la situation quand la main de Pansy agrippe hystériquement la poignée.

« Mais elle va l'arracher! » panique Harry, à voix basse.

« Drago, t'es avec quelqu'un? » demande la si charmante créature que j'étranglerai de mes mains pour avoir interrompu un si passionnant échange avec Harry.

Je fais signe à Harry de se la fermer rapidos, sous peine de se faire appeler demain matin 'N'a qu'une dent'.

« Je ne peux pas ouvrir, Pansy, une minute! Je fais… un exercice de métamorphose particulièrement difficile! »

« Qui demande un minimum de tranquillité! » marmonne Harry dans sa barbe.

« …Qui demande un minimum de tranquillité et… de concentration! » je crie à Pansy, essayant de réfréner un fou rire.

« Mets ton calbard au lieu de raconter des âneries. » chuchote Harry, furieux.

Je lui adresse un sourire coquin et obtempère. Je cherche un endroit où il pourrait se cacher, le temps que Pansy parte.

« Drago! Je peux entrer, oui? »

Merde! Tu me fais chier, Parkinson!

« L'armoire! » j'exige à Harry.

Il me fait les gros yeux. Je le presse, le pousse, lui lance le reste de ses affaires et referme la porte de l'armoire. À ce moment, la poignée de ma propre porte de chambre commence à céder. Mon pantalon, vite!

Ziip. C'est bon, mais… où est passé mon pull?

Crrrac! La porte s'ouvre. Pansy!

°°°

De là où je suis, je vois Drago se former un masque de neutralité. Assez peu convaincant quand on est torse nu!

Une exclamation étranglée vient de la porte d'entrée. Garce de Parkinson! Ne louche pas sur Drago! D'une voix sensuelle (c'est à dire qui est censée donner des idées à Drago: courir le plus vite possible le plus loin possible!), elle fait:

« Oh, je comprends… Tu m'attendais… Je suis désolée… »

Elle se rapproche et entre dans mon champ de vision. Drago, par contre, recule et bute contre son lit. Comment il va faire pour se débarrasser de cette sangsue? Au fait… a-t-il envie de se débarrasser de la sangsue?

Si ça se trouve, c'est leur petit rite de chaque soir, après les devoirs, ils se retrouvent et… Non! Il m'a affirmé qu'elle n'était rien pour lui. Mais ça ne signifie pas qu'il n'a pas couché avec.

Harry, tu serais bien sorti avec Cho si elle n'avait pas été si capricieuse! Alors ne commence pas à blâmer Drago pour avoir pris du bon temps de son côté! Oui mais moi je n'ai pas fait l'amour avec Cho! Et Pansy est plus moche qu'un bouledogue!

Pansy joue les enjôleuses/envoûteuses/ensorceleuses. (cochez la réponse exacte) Je. Vais. Lui. Casser la gueule. Pas touche! Drago Malefoy est une propriété privée! Je me demande quel air j'aurai en hurlant ça, jaillissant de l'armoire en caleçon…

« Je ne voulais pas gâcher ta petite surprise.. »

Elle passe sa main courtaude sur le torse nu de Drago. Et elle croit que c'est pour elle, en plus! Garce! Mais fais quelque chose, Drago!

Le Serpentard prend fermement la main de la préfète. Son sourire mielleux fait frémir Pansy et moi-même. Elle de plaisir, moi de crainte. Mon hypothèse se vérifierait-elle? Oserait-il me trahir alors qu'il sait pertinemment que je l'observe derrière la porte? Merlin! Pitié que non!

« Pansy… je t'ai dit que j'avais besoin d'un minimum de tranquillité… »

Elle commence à onduler des hanches en gloussant, imitant grossièrement par là une poule cherchant du grain dans une basse-cour. Je la hais!

« Oh, mais, Drago! Je suis là maintenant, autant passer à la suite… »

Elle le pousse sur le lit où il tombe. Les mains de la Serpentard s'agrippent aux cheveux encore ébouriffés de Drago. ARRRRRGGGGGHHHHH! Vais la tuer!

« Pansy… »

Drago se relève difficilement. Si seulement je pouvais faire quelque chose!

« Oui, amour? »

'Amour'? 'Amour'! C'est qui ça, 'amour'! Il n'y a que moi qui puisse dire 'amour' à Drago Malefoy!

« Ce n'est pas ce que tu crois… en fait, depuis notre (il baisse la voix. Pourquoi? C'est secret? Je n'ai pas le droit d'entendre? Monte le son, Malefoy!)… initiation (Pansy hoche la tête en un air concentré et vaguement intellectuel - pastiche de très bas niveau, il faut le dire), eh bien… je suppose que tu l'as ressenti aussi… ce plaisir à supprimer tous ces Moldus qui ne servent à rien… »

Drago. Oh, Merlin. Est-ce qu'il est sérieux? Comment… comment peut-il affirmer une chose pareille? Il m'a dit… il m'a dit qu'il préférait … abandonner les Mangemorts pour ne pas me perdre…est-ce que c'était du chiqué? Mon cœur se serre.

« Oui, tous ces inutiles… » renchérit Pansy avec un sourire mauvais, abondant dans le sens du Serpentard.

« Eh bien…vois-tu… j'ai adoré mettre fin à leurs vies… »

Il éclate d'un rire glacial. Je frémis. Oh, mon Dieu, comment ai-je pu faire l'amour avec lui? Un être si cruel, si froid, un meurtrier! Je pensais qu'il avait changé…

« Mais maintenant, chaque fois que je vois une des personnes qui a participé à l'initiation… j'ai une envie de meurtre que j'ai de plus en plus de mal à refouler… »

« Vraiment? » fait Pansy avec un grand sourire.

Je viens de comprendre où Malefoy veut en venir. Pas Parkinson, apparemment. La bécasse.

« Oui… J'ai envie de tuer tous ceux qui ont fait cette initiation avec moi. Et tu sais pourquoi? Pour rester le seul, l'unique serviteur du maître… »

« Mais…mais Drago… moi aussi j'ai participé à l'initiation… et avec toi… » renchérit-elle, toujours en souriant.

Le Serpentard n'ajoute rien et se contente de fixer Parkinson avec une lueur dangereuse au fond des yeux.

La préfète recule soudain, décontenancée. Ah! Et la lumière fut! C'est tardif mais mieux vaut tard que jamais!

« Mais… c'est… je… tu ries, n'est-ce pas? C'est une blague? Ah, oui, c'est une farce… Ah, Drago, tu es irrésistible… »

Elle part dans un grand éclat de rire, malgré tout un peu nerveuse. Drago la regarde toujours avec attention, un air démoniaque s'inscrivant sur son visage. Le rire de Parkinson s'éteint tout aussi rapidement qu'il avait commencé.

Le silence dure dix lourdes secondes. Puis Pansy s'éclaircit la gorge.

« Eh bien… hum… je vais te laisser travailler, Drago.. Un exercice de métamorphose, c'est ça? »

« Oh, non, reste… » réclame Drago, un sourire diabolique toujours dessiné sur son visage, d'une voix à faire froid dans le dos. « Et ton devoir de potions? »

Pansy semble soudain très pressée.

« Je.. Je le finirais toute seule, ne t'inquiète pas! Bon, allez, bonne nuit! »

Elle claque la porte. J'entends ses pas rapides s'éloigner. Drago quitte son air de tueur et ouvre la porte de l'armoire.

Il m'adresse un grand sourire.

« Alors, j'étais comment? »

Je me refuse à lui avouer que j'y ai moi-même cru! Je fais une grimace éloquente.

« Moyen… »

Il rit tout bas, par crainte de faire rameuter Pansy, suivie d'une équipe psychiatrique de Sainte-Mangouste.

Je regarde ma montre.

« Je crois qu'il vaut mieux que je ne m'attarde pas.. »

Il m'observe de haut en bas.

« Hum… »

Qu'est-ce que j'ai? Oups! Je ne suis toujours pas habillé! Enfin, j'ai passé mon boxer, ce qui est le minimum et…

Drago s'empare de mes lèvres. Ses mains caressent mon dos, descendent le long de ma colonne vertébrale pour aller se nicher sur mes fesses. Je m'arrache à grand peine de son étreinte.

« Il faut vraiment que je parte! » je fais en jouant avec son nez.

Il grogne, apparemment pas du tout content. Je souris mais passe mon jean et ma chemise. Je sens son regard appréciateur sur moi quand je me rhabille mais fais semblant de rien. Puis je l'embrasse légèrement et m'éclipse. Pas de Parkinson en vue. Ouf! Je traverse rapidement la salle d'études

À vrai dire, si je suis aussi pressé, ce n'est pas à cause du couvre-feu (depuis la première année, je ne fais qu'enfreindre les règles de Poudlard…) mais parce que j'ai envoyé Hedwige chez Hagrid et qu'il m'a invité ce soir. Nous devons discuter de certaines choses… je n'ai pas trouvé que ça aurait été une bonne idée que Drago voit ma cape d'invisibilité (il aurait sûrement voulu s'en servir pour jouer des mauvais tours aux Poufsouffles ou -pire!- aux Gryffondor.) Je reviens dans la salle commune où m'attendent avec impatience Hermione et Ron.

Je leur fais un grand sourire. Ron se renfrogne. Il devine que tout a marché comme sur du papier à musique entre la fouine et moi et ça ne l'enchante pas vraiment…

Par contre, Hermione est resplendissante de bonheur pour moi. Merci d'être si compréhensive, 'Mione…

« Comment ça s'est passé? » interroge-t-elle.

« Super bien. » je réponds avec un sourire ultra bright. (style pub pour dentifrice…) « Il… il veut… il est d'accord pour espionner pour le compte de l'Ordre. Du moins, il n'en connaît pas l'existence mais il veut se ranger de notre côté… parce qu'il m'a dit… qu'il ne pourrait jamais accepter l'idée que Voldemort lui demande de me tuer. »

Ron frémit.

« Arrête Ron, c'est stupide! » fait Hermione. « Oh, Harry, je suis si heureuse pour toi! J'espère que ça va durer très longtemps! »

« Oui, moi aussi… » je soupire avec bonheur. Puis je change de sujet. « Il vaut mieux y aller. Hagrid doit nous attendre. Tu as pris ma cape, Ron? » je demande à voix basse.

Toujours boudeur, mon ami acquiesce. Nous attendons que la salle commune se vide puis nous enfilons la cape d'invisibilité. Enfin une situation habituelle! Ron garde la carte des Maraudeurs et quand il nous indique que la voie est libre, nous sortons de la salle commune des Gryffondor. Silencieusement, nous nous glissons dans le parc et arrivons jusqu'à la cabane de Hagrid où Hermione frappe trois coups.

« Qui est là? » demande la voix bourrue du garde-chasse.

« C'est nous, Hagrid! » je réponds à voix basse.

Vivement, la porte s'ouvre et nous entrons. Puis, nous ôtons enfin la cape et Hagrid me serre contre lui.

« Harry! Je suis si heureux de te revoir! J'ai cru que tu étais mort! » dit-il de sa bonne grosse voix, tandis que Crockdur me couvre de bave.

« Me…merci Hagrid… » j'étouffe.

« Hagrid, je crois que vous l'étranglez! » fait remarquer Hermione.

« Oh! Pardon, Harry. C'est la joie des retrouvailles! » explique-t-il en essuyant une larme.

Il nous invite à nous installer sur le lit, manque de place oblige. Je m'assieds puis me jette à l'eau.

« Hagrid, si nous sommes venus ce soir, c'est à cause quelque chose de grave. »

« Comment ça? Rogue a eu le poste de professeur de DCFM? »

« Hagrid! » lance Hermione, outrée que celui-ci ne se rende pas compte du sérieux de la situation.

« Bon.. Bon, je plaisantais… alors, qu'y a-t-il? »

Je fixe Hermione et Ron puis dévisage Hagrid, mal à l'aise.

« Voilà. Pendant l'accident… ou plutôt, quelques jours après… eh bien… nous avons eu la visite de quelqu'un que vous connaissez personnellement… de votre famille, pour être plus précis…. »

Hagrid pâlit.

« Vous parlez de… Graup? »

Je hoche lentement la tête.

« Oh, Merlin! Je savais que c'était une bêtise de le ramener! Mais il était si petit! Et je ne pouvais pas prévoir que j'aurais à m'absenter si longtemps de Poudlard! »

« Petit? » murmure Hermione, ouvrant grand les yeux.

« Vous voulez dire qu'il s'est enfui? » demande Ron, interloqué. « Un géant parcourt l'Angleterre sans personne pour le surveiller? Mais Hagrid, c'est… »

« Un danger public, je sais! » barrit Hagrid en se prenant la tête dans ses mains.

« Il est parti dans les montagnes. » j'interviens. « Je crois qu'il est allé rejoindre les siens. »

Hagrid écrase une grosse larme.

« Ce cher petit… Il était si mignon…Il me manquera… » soupire-t-il.

Ron ne retient pas une grimace d'horreur.

« En fait, Hagrid… il y a autre chose pour laquelle j'aimerais vous parler… » je continue.

« Vraiment? Quoi donc? » demande le demi-géant, absorbé dans ses plaisants souvenirs où Graup lui arrachait presque tout le temps la tête.

« Il y avait un dragon dans la soute. »

Hagrid remet les pieds sur terre.

« Un.. Un dragon? »

Il baisse les yeux. Oh, non. C'était bien lui qui avait commandé cette satanée bestiole!

« Hagrid! » gémit Hermione.

« C'était une surprise pour mon frère! J'étais sûr qu'il allait l'adorer! »

« Ça, pour l'adorer » grommelle Ron entre ses dents. « Il l'a même bouffé! »

Mais qu'est-ce qu'il raconte? Il n'a vraiment aucun tact! Hermione lui fait les gros yeux mais Hagrid n'a pas entendu les paroles de Ron.

Nous restons encore là quelques minutes puis nous éclipsons. J'ai maintenant les réponses à toutes mes questions. Je rejoins la salle commune après avoir déposé au passage Hermione et Ron qui logent maintenant dans le même couloir mais non pas dans les dortoirs qui mènent à la salle commune des Gryffondor. Eh oui, ils sont préfets!

Je rejoins mon lit et m'endors. Encore une dure journée de passée. Dire que ce matin encore j'étais dans le train d'Azkaban!

Mardi 6 septembre.

Toc! Toc! Toc! Toc!

Qu'est-ce que c'est?

« Entrez » je marmonne dans mon demi-sommeil.

Toc! Toc! Toc! Toc! Toc!

« C'est ta crétine de chouette, Harry! » avertit Seamus en se rendormant.

Je lève les rideaux de mon lit et ouvre la fenêtre. Hedwige rentre dans la chambre, amenant avec elle le vent frais du matin. Je frissonne. Hedwige caquète d'impatience. Je lui donne une caresse pour sa peine et la nourrit de Miamhibou puis je détache sa lettre et la déplie.

« Bonjour Harry.

Je vous demande de rejoindre mon bureau ce soir après les cours avec M. Malefoy. Nous avons à discuter de certaines choses.

Albus Dumbledore. »

Sur ce, le papier se déchire et s'émiette, avant de disparaître complètement.

°°°

Fin du chapitre 20! La fin approche plus que jamais! (petit moment de silence. Réfléchit.) ce qui est logique, non?