Doloris

Par Maria Ferrari

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Base : Harry Potter tomes 1 à 5

Disclaimer : Les personnages de Harry Potter ne m'appartiennent pas, ils sont la propriété de J.K. Rowling . Je ne tire aucun profit financier de leur utilisation.

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—Chapitre 10—

Rodolphus était assis sur le bord du lit, il entendait les bruits provenant de la salle de bains : vomissements, toux, gémissements devenant sanglots ; il était presque tenté de se boucher les oreilles. Quelques longues minutes passèrent ainsi, puis le silence se fit ; Lucius sortit de la salle de bains, tituba et s'allongea à ses côtés. Il n'avait pas honte d'afficher sa faiblesse devant Lestrange, il y avait bien longtemps qu'il n'avait plus aucune pudeur à son égard.

« C'est ainsi tous les jours ?

— La nuit aussi ; c'est plus supportable le jour, répondit Lucius, couché sur le ventre, la joue sur l'oreiller, une main posée négligemment sur la cuisse de Rodolphus, l'index frôlant son intimité.

— C'est depuis que…

— C'était déjà ainsi avant ; tu l'ignores peut-être mais le Seigneur des Ténèbres n'était guère indulgent avec moi depuis son retour, il m'a fait payer en un an les treize années que je n'ai pas consacrées à sa recherche. Bellatrix n'a fait qu'aggraver mon cas ; avant, c'était un jour sur trois ou quatre, à présent, c'est tous les jours… et j'ai les membres qui se mettent à trembler convulsivement par instants sans que je puisse les contrôler. »

Rodolphus eut un frisson.

« Cela a terrorisé Drago l'autre jour, continuait Lucius. Il n'était pas au courant de cette séquelle. Il a horreur de me voir dans cet état.

— Je te demande pardon. J'aurais dû réagir plus vite. J'aurais dû la tuer tout de suite. Tu ne souffrirais pas le martyr ainsi.

— Je peux déjà m'estimer heureux de n'avoir aucune séquelle mentale ; les victimes de Bellatrix n'ont pas toutes eu cette chance. De toute façon, il est inutile que tu te sentes coupable, ça ne me fait pas aller mieux et ne change rien à ce qui s'est passé. En revanche, tu peux me faire du bien pour me faire oublier mes malheurs, cela te rachètera toujours un peu d'avoir réagi si tard. »

Ils restèrent silencieux quelques minutes ; la main de Rodolphus vint se poser sur les cheveux blonds, il caressa le visage du revers de sa main, déposa ses lèvres sur son front.

~oOo~

Arthur venait tous les jours à Poudlard depuis l'enlèvement de Lucius et son sauvetage. Molly s'en étonnait, mais ne se doutait de rien ; elle était à dix lieues d'imaginer ce qui se passait dans la tête de son mari. Elle se disait qu'il se sentait responsable, qu'il était trop généreux, qu'il donnait toujours trop de sa personne ; elle ne pensait assurément pas qu'il ressentait quelque chose pour celui qu'ils avaient hébergé quelques temps. Comment une idée aussi saugrenue aurait-elle pu lui venir à l'esprit ?

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Les appartements de Lucius étaient désormais soumis à de nombreuses sécurités, en particulier un mot de passe dont Albus gardait le secret et qu'il avait finalement confié à Arthur, lassé de le voir rôder avec cet air désespéré à proximité de la porte gardant Lucius.

Arthur entra donc comme tous les jours dans un silence total ; il prenait garde à ne pas faire de bruit car Lucius dormait quand son mal lui en laissait l'occasion. Il pouvait donc s'assoupir à n'importe quelle heure ; le reste du temps était partagé entre ses conversations avec ses quelques visiteurs et ses longs et pénibles tête-à-tête avec la cuvette des toilettes. Arthur ne tenait pas à troubler les rares instants de repos qu'il parvenait à prendre.

Il déposa les tablettes de chocolat sur la table (du chocolat luxueux qu'il n'avait pas l'habitude d'acheter, il fallait bien une commission de Lucius pour lui faire acquérir une friandise à ce prix), là où Lucius ne pouvait pas ne pas les voir. Lucius adorait le chocolat, Arthur n'était que le coursier dans cette affaire mais il était content d'être celui qui lui apportait cette douceur ; il y prenait d'autant plus de plaisir quand Lucius était éveillé lorsqu'il venait, car alors il déballait délicatement le chocolat devant lui, en cassait un morceau et le mangeait tout doucement en faisant durer son plaisir. Arthur aimait le voir se délecter tout en sobriété.

Il se doutait que Lucius le considérait un peu comme un meuble, sinon il ne croquerait pas son chocolat devant lui, un péché mignon devant être assimilé à une grave faiblesse chez les Malefoy. Cela ne le gênait pas d'être mal considéré par Lucius, ce qu'il faisait avait ainsi un côté totalement désintéressé qui lui plaisait ; le désintéressement n'était-il pas très honorable ?

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Il ôta son manteau, alla coller son oreille contre le panneau de la chambre ; il n'entendit rien, ouvrit la porte tout doucement, se faisant d'avance un délice de border Lucius et de l'admirer dans son sommeil.

L'image qui l'attendait était bien différente : Lucius était bien éveillé, en chemise, les jambes nues, agenouillé sur le lit ; il se faisait embrasser tendrement par un Lestrange qui ne portait plus que son pantalon, et sans doute n'aurait-il guère tardé à tomber si Lucius n'avait aperçu Arthur.

« Arrête Rodolphus, j'ai de la visite. Mon appartement est devenu un vrai moulin depuis que Dumbledore a instauré ses nouvelles "sécurités". »

Rodolphus se tourna et vit Arthur. Un peu gêné d'être surpris dans de telles circonstances, il s'écarta de Lucius, il ne possédait pas son aplomb.

« Je vais y aller. Nous nous verrons plus tard », dit-il à contrecœur. Il était habitué à s'effacer, cela se sentait. Lucius soupira, mécontent de voir leurs ébats repoussés.

Arthur ne pouvait quitter Lucius du regard, il s'apercevait à peine que Lestrange se rhabillait et partait. Dès que la porte se fut refermé derrière l'amant, l'aristocrate se prit à fixer Weasley droit dans les yeux avec effronterie ; Arthur lâcha prise en premier.

« La politesse réclame que l'on frappe avant d'entrer », reprocha Lucius sèchement, faisant bien comprendre qu'il ne se considérait pas en faute.

Arthur ne réagit pas et ne prononça pas une parole.

« Je vous choque ? » continua Malefoy d'un ton neutre. Le Weasel le regardait toujours de la même façon, la bouche un peu pendante, les yeux écarquillés. « Je vous dégoûte alors ?

— Pour… pourquoi vous laissez-vous salir ainsi ? »

Lucius ricana ; il arrêta aussitôt en voyant l'air attristé d'Arthur.

« L'homosexualité vous gêne ? demanda-t-il, les sourcils haussés.

— Non.

— Quel est le problème alors ? » s'exclama Lucius en levant les mains.

Le problème ? Comment pourrait-il lui dire ce qui n'allait pas ? Comment pourrait-il lui avouer qu'il aurait aimé être à la place de Rodolphus ? Comment pourrait-il expliquer que c'était sale car ce n'était pas avec lui ? Voir cette scène avait été une révélation. Il se rendait soudainement compte que ce qu'il faisait n'était pas si désintéressé, qu'il n'était pas seulement fasciné par la beauté de Lucius ; il le désirait.

Après un rapide examen de conscience, Arthur devait bien s'avouer qu'il ne l'avait jamais ignoré. Il avait juste fait semblant. Il s'était même évertué à penser que les rêves érotiques mettant en scène le blond ténébreux ne signifiaient rien, que ce genre de choses devait arriver à tout le monde et qu'il n'y avait pas lieu d'en déduire quoi que ce soit.

« Il me fait du bien », dit Lucius. Arthur eut l'impression qu'il n'ignorait rien de ses sentiments. Lucius sentait sûrement qu'il était jaloux de savoir quelqu'un capable de lui faire du bien alors que tout ce qu'il avait pu faire était de lui apporter un maigre soutien lorsqu'il était malade. Il jouait avec ses sentiments.

« Je crois qu'il est amoureux », poursuivait Lucius, se levant, plus impudique et désirable avec sa seule chemise qu'il ne l'aurait été entièrement nu. Tout en ayant des jambes masculines, il n'avait pas un seul poil visible – trop blonds… ou peut-être épilés – et aucun muscle saillant, ce qui rendait son corps très harmonieux. Ses fesses rondes se dessinaient sous le tissu léger et soyeux de la chemise au grand émoi d'Arthur qui trouvait que ce vêtement était un bien faible rempart pour sa vertu. « Vous vous rendez compte ? Quelqu'un est amoureux de moi ! Cela doit dépasser votre entendement.

— Non… que l'on puisse être amoureux de vous est une chose que je n'ai aucune peine à concevoir. »

Lucius eut l'air intrigué – peut-être, contrairement à ce qu'Arthur avait cru, ne se doutait-il de rien concernant ses sentiments – ; son mal ne lui laissa pas le temps de poser des questions, ses membres se mirent à trembler et ses jambes cédèrent sous son poids. Deux bras solides l'entourèrent.

Arthur lui caressa doucement le dos en lui disant des mots gentils pour le rassurer, le soulager, comme il l'avait déjà fait tant de fois au cours de ces derniers mois ; mais cette fois, Lucius n'avait que sa chemise ; cette fois, Arthur avait mis le mot exact sur ce qu'il ressentait et il se faisait plus intime, tendre et ferme.

Bientôt, il lui baisa les cheveux, le front, la bouche ; Lucius, les yeux clos, se laissait faire. Arthur passa alors une main sous la chemise et parcourut la chair de ses doigts caressants, ce qu'il avait tant brûlé de faire durant ces longs mois, puis l'étendit sur le lit, doucement, avant de rompre ses baisers et de se relever brusquement.

Qu'était-il en train de faire ?

Il se précipita hors de la chambre, de l'appartement, de Poudlard, sans regarder derrière lui. Il se sentait terriblement honteux. Il ne comprenait pas comment il avait pu laisser les choses aller si loin. Il avait failli ! Il avait profité d'un moment de faiblesse de Lucius, de son besoin d'affection. Bien sûr Lucius était consentant ! Bien sûr il lui faisait oublier sa douleur ! Mais… Lucius n'aurait jamais été consentant s'il n'avait pas eu cette maladie, et Arthur l'avait fait uniquement pour répondre à son désir et non aux besoins de Lucius.

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Il n'avait plus qu'une idée : rentrer chez lui le plus vite possible. Cela lui passa rapidement : "chez lui" avait toujours rimé avec "Molly" dans son esprit.

Molly…

Le sentiment de honte redoubla. Comment pourrait-il regarder sa femme en face après ça ? Lui qui avait été la fidélité personnifiée pendant près de trente ans. Bien sûr, il ne l'avait pas tout à fait trompée ! Bien sûr il n'avait pas été au bout ! Il s'en était cependant fallu d'un cheveu ; ce n'est pas Lucius qui l'en aurait empêché : il s'offrait !

Et puis, même si cette relation n'avait pas abouti physiquement, il n'en restait pas moins qu'Arthur avait voulu posséder Lucius du plus profond de lui-même. Seul un réflexe devant la monstruosité de ce qu'il faisait l'avait fait fuir ce lit où Lucius attendait sagement qu'il le prenne ; ce n'était même pas de la volonté ! Arthur n'avait plus eu de volonté dès lors qu'il avait vu Lucius en chemise, qu'il l'avait vu dans les bras d'un homme, qu'il aurait voulu être cet homme.

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Il traîna longtemps dans les rues, retardant le moment où il passerait le seuil de sa maison, où Molly l'accueillerait d'un "Où étais-tu ?" où se refléterait encore l'inquiétude de l'attente, ce moment où il se verrait contraint de lui mentir.

Oui, il fallait qu'il lui mente ! Il le fallait pour ne pas décevoir Molly, pour sauver son couple.

Dumbledore avait raison : Lucius représentait bien un danger pour sa famille. Arthur ne pouvait lui en vouloir, il était le seul responsable, c'était lui qui était tombé sous le charme, tout seul, l'élégant blond n'avait rien fait pour le séduire ; il n'en avait en tout cas pas eu l'intention.

Avait-il été stupide de laisser les choses aller si loin ! Il s'était pourtant rendu compte de l'attirance qu'il ressentait pour Lucius ! Il aurait dû la tuer dans l'œuf. Il avait trouvé le moyen de faire exactement le contraire : il l'avait entretenue ! Il avait pensé que ça n'irait jamais bien loin, qu'il se contenterait juste de jouir de sa beauté tranquille, de sa présence. Il s'imaginait que c'était sans risque, que le blond était inaccessible, qu'il n'aurait jamais l'audace de le croire à sa portée.

Et pourtant…

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Il mentirait à Molly ce soir, il lui cacherait ce qui était arrivé ; de toute façon, ça ne pourrait que semer la zizanie de le dire, et ce n'était pas comme s'il avait l'intention de prendre le risque de revoir Lucius.

Il se fit la promesse de tout faire pour l'éviter désormais. Il finirait bien par l'oublier à force ; et même s'il n'y arrivait pas, il ferait comme si, car il était hors de question qu'il fasse de la peine à Molly ou aux enfants.

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Il s'assit à table ce soir-là comme les autres soirs. Les jumeaux s'étaient invités, Percy était là aussi, Percy avec qui on venait tout juste de se réconcilier, ou, pour être précis, qui venait juste de décider de revenir car sa mère ne se serait jamais permis de lui fermer la porte au nez. Elle aimait ses enfants, celui-là comme les autres.

Le repas était déjà entamé. Ils ne l'avaient pas attendu, comme d'habitude : "Papa rentre toujours tard."

Et Molly était là, juste en face de lui. Molly qui s'était inquiétée, qui s'était retenue de prononcer le solennel « Où étais-tu ? ». Elle avait dû faire semblant devant les enfants de savoir où il était pour ne pas qu'ils s'inquiètent à leur tour. Molly souriante, Molly toujours présente, Molly qu'il avait trompée (car ce qu'il avait fait était tromper pour lui), Molly à qui il allait mentir, Molly dont il était indigne.

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Il se coucha après le dîner, juste après avoir dit au revoir à ses trois enfants. Il n'avait pas embrassé Molly comme il le faisait habituellement quand il se couchait avant elle ; cela aurait été malhonnête de le faire.

Il entendait le bruit des assiettes s'entrechoquant au rez-de-chaussée. Molly débarrassait ; elle ferait ensuite la vaisselle, passerait un coup de balai, jetterait un coup d'œil partout pour être sûr de la propreté des lieux, pour avoir l'esprit tranquille ; enfin, elle monterait, elle entrerait dans la chambre, se coucherait à côté de lui en prenant mille précautions pour ne pas le réveiller.

Elle commençait, Arthur entendait l'eau coulait dans l'évier ; bientôt, tout serait propre. Si Molly nettoyait la maison si souvent et avec tant d'application, c'était pour lui, parce qu'il travaillait dur et qu'il avait le droit d'avoir une maison propre et bien rangée quand il rentrait, ainsi qu'un dîner chaud. Elle était de la vieille école, de ces femmes qui trouvent normal d'être aux petits soins pour leur mari et qui trouvent étranges ces autres femmes qui tiennent tant à travailler à l'extérieur, qui veulent leur indépendance, ces femmes dont les époux participent aux tâches ménagères et dont les enfants sont confiés à des nourrices. Elle était de ces femmes qui pensent que les hommes sont là pour ramener la pitance et elles pour la préparer.

Elle était vieux jeu. Et, pour cette raison, s'il lui annonçait de but en blanc qu'il la trompait, elle trouverait sans doute cela normal. Ce sont des choses qui arrivent, les hommes travaillent, ramènent l'argent, et quelquefois trompent leur femme. Elle serait peut-être peinée, mais sans plus ; elle ne lui en ferait même pas le reproche ; elle avait été élevée comme ça. Quant à lui avouer que c'était avec un homme qu'il l'avait trompée… ou plutôt qu'il avait failli la tromper… non, qu'il l'avait trompée.

Arthur savait tout cela, mais cela ne le consolait pas pour autant car, contrairement à ce que son père avait cherché à lui mettre dans la tête en passant son temps à cocufier sa mère et en ne s'en cachant même pas, lui pensait qu'un époux doit fidélité à sa femme, il pensait qu'un homme ne doit jamais aimer qu'une seule personne : celle qu'il a choisie.

Il se flagella mentalement de cet acte abominable qu'il avait commis – qu'il avait failli commettre, était-ce donc si grave quelques baisers et caresses ? Oui, c'était grave, c'était dans sa tête que c'était grave, c'était grave parce que lui trouvait cela grave. Son père trouvait normal de tromper sa mère, d'ailleurs, il n'aurait même pas appelé ça tromper ; des tas d'hommes trouvent normal de tromper leurs femmes mais s'en cachaient, sentant que leurs épouses ne trouveraient pas cela si normal que ça ; d'autres pensent qu'embrasser ou caresser n'est pas tromper, tant qu'on n'allait pas plus loin. Et la majorité des hommes – et des femmes ! – estiment que désirer n'a rien d'un crime.

Mais ce n'était pas le cas d'Arthur. Il s'en voulait même d'avoir désiré Lucius. Il s'en voulait aussi d'avoir mis tant de temps à comprendre ce qu'il ressentait – à l'admettre ! Par dessus tout, il s'en voulait de l'aimer.

Il évoqua l'image de Lucius, ses traits fins, sa peau laiteuse, ses cheveux qui retombaient sur son visage quand il allait mal, ses yeux d'un froid brûlant, reflétant tour à tour prétention, mépris, tristesse, faiblesse, effronterie, ses jambes nues, l'arrondi de sa partie charnue qu'on devinait sous la chemise noire. L'émotion qu'il connaissait si bien à présent l'envahit à cette évocation.

Merlin qu'il l'aimait !

Merlin qu'il se détestait de l'aimer !

Oui, c'était d'amour qu'il s'agissait ! Ce n'était même pas un fichu désir comme en avait sans arrêt son bon à rien de père ! Ce n'était pas le démon de midi, c'était l'amour et c'était bien là le plus grave problème !

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Aimait-il toujours Molly ? Il lui semblait que oui. Elle était douce, elle était tendre, gentille, prévenante, comme elle l'avait toujours été, comme elle le serait jusqu'à son dernier souffle. Cependant, cet amour était déjà un peu usé, un peu fané, alors que ce qu'il ressentait pour Lucius était neuf et inédit.

Mais ce qu'il ressentait pour Lucius était laid. Il était un homme marié, un père de famille, quelqu'un qui avait des responsabilités, des devoirs.

Et Lucius méritait-il seulement cet amour dont il était l'objet ? Non, cent fois non ! Il était prétentieux, et méprisant pour tous ceux qu'il jugeait inférieurs à son rang. Il avait fait des choses terribles, avait été l'ennemi d'Arthur et le considérait aujourd'hui comme un meuble ! Lui ne l'aimait pas, Molly l'aimait ; le sujet était clos.

Il ne retournerait pas voir Lucius.