Vous ici ? Mes lecteurs assidus n'ont pas déserté malgré le temps qu'il me faut pour écrire quelques malheureux chapitres !

Merci pour les reviews à SeveRogue et à Claire, Albane, Rowena et Petite Fleur la Fée comme d'hab, je réponds à la fin du chapitre. Reste à savoir dans combien de temps je vais le mettre, parce que j'étais décidée à faire un nouveau chapitre au 'Cadeau des Sages', mais j'ai pas d'inspiration, alors je vais continuer un peu celle là, ça vous dérange pas ? :)
Disclaimer : Tous les personnages que vous reconnaîtrez sont à JKR, et les autres sont à moi, mais je suis prête à les lui donner si elle veut !!! J'en serais même flattée ! lol. Enfin, tout sauf Círdan qui est à Tolkien.

Maintenant place à la lecture !

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Ca m'énerve, ça m'énerve, mais ça m'énerve ! Je n'ai pas envie de partir, il est 2h du matin et je n'arrive pas à dormir. Mes affaires sont prêtes, j'ai tout réuni dans un petit sac de voyage en les réduisant. Mais je ne peux pas dormir. Mine de rien, j'ai peur. Peur de partir, peur de tout quitter, peur de l'inconnu, peur tout simplement. J'ai besoin de faire quelque chose, de bouger, de taper sur quelque chose. Je sors de mon lit le plus doucement possible, les lattes ne grincent pas, c'est parfait. Dynam' a pour consigne de ne pas faire de bruit jusqu'au lever du jour, donc, j'ai le temps. Je prends ma cape et sors silencieusement de la chambre.

Il n'y a personne dans le salle commune, tant mieux, ça m'évitera les questions un peu, comment dire . embarrassantes sur cette sortie à une heure pareille. Le feu est éteint dans la cheminée, tout est vide et silencieux. Je franchis le tableau de la grosse dame sans encombre et je m'aventure dans les couloirs. Dès deux ou trois couloirs, je me retrouve dans un endroit inconnu, mais une force me dit de continuer dans cette direction, que ce que je cherche sera un peu plus loin, à quelques intersections de là. Je continue à cheminer jusqu'à ce que je tombe sur un cul de sac, et que comme par hasard, j'entends des pas derrière moi. C'est Rusard qui semble avoir flairé ma piste. Et il n'est pas loin l'énergumène ! Et moi, comme un abruti, je suis coincé entre une armure et le concierge. Inconsciemment, je me recule contre l'amure, dans l'espoir, fort improbable, de passer inaperçu quand une forte poigne m'attrape par chacune des épaules et me projette violemment en arrière. Au lieu de heurter le mur, je me retrouve sur une rampe glissante, une espèce de Botogan comme appellent ça les Moldus, enfin, je crois !

Mon esprit fait tilt, cette poigne de fer, c'est l'amure qui m'a attrapée, et apparemment fait passer dans un passage secret. Enfin, ça a l'air fou comme ça, mais il ne faut pas oublier que nous sommes à Poudlard. Et puis, j'ai eu tellement peur que ce soit un prof. Je me relève pesamment car je n'ai pas atterri spécialement doucement sur mon royal postérieur. Mais je me souviens que j'avais envie de me balader, alors je repars, déambule dans des couloirs, grimpe des escaliers, en descends d'autres, passe des portes, traverse des tableaux. On dirait que j'ai fait ça toute ma vie, je connais d'instinct le chemin à effectuer, jamais je ne reviens sur mes pas. Ceux ci m'amènent d'ailleurs devant une petite porte qui a décidé qu'elle ne me laisserait pas passer comme ça, elle a même plutôt envie de discuter. Mais va discuter avec une porte en plein milieu de la nuit dans un endroit où on n'est pas censé être.

Mais elle insiste la bourrique ! Mais il faut la comprendre, quand je lui dis que nous sommes en 1971, elle refuse de me croire. Elle me dit que la dernière personne qu'elle a vue s'appelait Nicolas Flamel et que ça remonte à plusieurs siècles. Je lui dis que ça ne m'étonne pas parce qu'il faut vraiment la chercher pour la trouver ou alors être vraiment perdu. Alors, Viir, c'est comme ça qu'elle s'appelle me confie :

-Si ça fait tant de temps qu'il n'est pas venu, c'est qu'il est sorti de Poudlard, non ?

-Oui, je pense, me retenant de pouffer devant une question pareille.

-Et s'il n'est plus là, et que tu m'as trouvée, ça veut dire que tu es le nouveau propriétaire de ce que je garde derrière moi, alors donne-moi ton nom et trouve un mot de passe.

-OK, Viir, mon nom c'est Sirius Black. Pour le mot de passe, que dirais-tu de . euh.Quidditch, non, pas assez original, Gryffondor, non plus, euh . Eternité. Ouais, c'est bien, mon mot de passe est Eternité, ça te va ?

-C'est toi le chef, Sirius. C'est enregistré, tu peux rentrer, si tu as besoin de détails, n'hésite pas, je ne bougerai pas !

La porte s'ouvre pour me laisser passer. Je pense soudain à lui demander : '' Qu'est ce que c'est que cette histoire de m'appartenir ? ''.

_ Tu es en première année, n'est ce pas ? J'acquiesce. _Et bien, tu seras le seul à pouvoir accéder à cette salle tant que tu seras scolarisé ici.

Je me rembrume aussitôt. « Je pars demain pour Durmstrang, et ce pour un bon moment je suppose. »

La porte semble réfléchir, je dis bien semble, parce que c'est quand même d'une porte que je suis en train de parler ! Puis, elle reprend : « C'est dommage, ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas eu quelqu'un avec qui discuter. Tu sais, les siècles passent lentement quand il n'y a personne. En tout cas, je t'aime bien, alors tu reviendras tout à l'heure, je te dirai comment on s'arrangera pour la salle, d'accord ? »

J'acquiesce puis j'entre. La première chose que je remarque, c'est la dimension de la pièce dans laquelle je viens de pénétrer. C'est une salle absolument immense, et encore, je suis gentil ! Elle est divisée en une partie quatre à cinq fois plus grande que la Grande Salle et en diverses alvéoles de la taille de notre dortoir, séparées par de hautes colonnes. Les murs sont tous d'un blanc immaculé. La seule partie qui change de couleur est un emplacement au-dessus de Viir où je peux admirer quelques portraits. Je pense que ce sont les élèves qui m'ont précédé ici. Je suis le sixième : mon cadre se remplit de lignes et de couleurs à coté de celui d'un jeune garçon blond dont les yeux brillent d'intelligence et de malice. Ca dois être ce Nicolas Flamel.

A gauche de la porte, je viens seulement de remarquer une grosse armoire de bois sculpté. Comme c'est la seule chose solide dans cette salle, je l'ouvre. Le meuble se déplie et prend la forme d'un bureau sur lequel est posé un carnet dont la couleur est impossible à définir, tout simplement car c'est la première fois que je la vois. Si je devais la définir, je ne pourrais pas dire que c'est une sorte de jaune ni que ça ressemble à du rouge ou du bleu. Non, je dirais que cette couleur, c'est le 'temps' qui passe, c'est l'éternité et l'infini. Poussé par la curiosité, j'ouvre le carnet. En guise d'introduction, voilà ce qui est écrit :

« Bonjour Sirius, et bienvenue ici ! Ne prends pas cet air surpris, je sais qui tu es car je peux lire dans ton esprit ce que ta barrière mentale accepte de me révéler. Mais je ne forcerai pas la place si tu ne veux rien me dire, je ne suis pas un objet maléfique. Mais tu as raison, jeune Sirius de te méfier des objets dont on ignore leur mode de pensée. Mais, je ne fais pas partie de cette catégorie, et si tu désires réellement voir qui je suis, il te suffit de te retourner car je sais que tu n'as pas encore vu mon portrait. »

Comme le carnet me le conseille, je me retourne, non sans l'avoir reposé délicatement. Et là, je le vois. Le portrait. Il représente une jeune femme d'une vingtaine d'années. Il n'y a pas de mot pour la définir : elle est belle et fraîche comme une fleur sauvage. Ses longs cheveux argentés encadrent un visage fin d'où ressortent deux immenses yeux turquoises dans lesquels je pourrais me perdre. Son teint pale et ses lèvres fines n'en renforcent que davantage leur profondeur. En fait, je ne sais pas vraiment si c'est cette fille ou si c'est le peintre qui a fait que ce tableau soit un véritable chef d'?uvre, sans doute un peu les deux ! Je me rapproche lentement du portrait ; il est encadré d'un bois couleur 'temps'. Au- dessous, je peux voir sur une plaque, toujours de même couleur, où sont gravés ses mots : « Imina Gryffondor, fille de Nikaï Gryffondor et de Sylma Serpentard, eux même enfants de Godric Gryffondor marié à Helga Poufsoufle et de Salazar Serpentard marié à Rowena Serdaigle. Par amour pour son mari, Njord Dracos, elle sacrifia ses pouvoirs en échange de sa vie. »

Après être resté de longues minutes à admirer le portrait, je me dirige vers Viir qui m'a fait découvrir ce trésor. Alors que je m'apprêtais à parler, celle ci me devance : « Sirius, j'ai bien réfléchi, et ce serait injuste que tu ne puisses pas revenir parce que tu dois partir, alors que certains élèves ont pu demeurer ici sept ans. Et en plus, je sais que Dame Imina te fait confiance car tu as vu son portrait, ce qui n'est pas donné à tout le monde ! Alors, en attendant que tu reviennes, tu peux emmener le carnet si tu le désires. Tu pourras ainsi apprendre ce que tu voudras sur cette salle parce que je sais que tu reviendras. Mais surtout, n'en parle à personne. »

Même si je ne suis pas convaincu quant à mon retour, je ne suis que trop heureux de pouvoir emmener le carnet pour râler. Je mets le précieux cadeau dans une des poches intérieures de ma robe. Viir continue : « Et puis, pour revenir, il te suffira de penser à cette salle. Cela t'évitera de te perdre. C'est une sorte de méthode de transplanage mais qui n'est dangereuse ni pour toi, ni pour quiconque. Mais tu ne pourras revenir ici que si tu es dans l'école, bien sur. Et puis, c'est pareil pour repartir. Tu as tout compris ? » Je lui fais signe que oui et je me concentre sur mon dortoir. Quand j'ouvre les yeux, je suis sur mon lit, affalé sur mon sac.

Tout est silencieux, mis à part Pettigrow qui ronfle et Remus qui tourne dans un sommeil apparemment agité. Je me glisse sous mes couvertures et cherche Dynam' qui devrait dormir sur l'oreiller. Elle n'y est pas. Je ne m'inquiète pas, elle a du aller dormir avec Remus. Ma montre indique 5h, je m'endors avec pour dernière pensée, le visage d'Imina.

Je me fais secouer par Remus quelques heures plus tard. Il a l'air de commencer à perdre patience alors je m'abstiens de tout commentaire sur la façon d'être réveillé. Surtout que d'après ce qu'il me dit, ça fait trois quarts d'heure qu'il cherche une solution pour me faire lever, autre qu'un verre d'eau froide ! Cela me déride un peu, mais je sais que je pars bientôt pour Durmstrang, aussi, je refuse de paraître détendu. J'ai beau adorer mon père, ce coup ci, je ne lui pardonnerai pas comme ça. M'envoyer à Durmstrang, non mais quelle idée !

Je m'habille lentement, le plus lentement possible, puis je descends à la Grande Salle, accompagné de Lily et de Remus. Mon dernier petit déjeuner ici. Non, mais Sirius, calme-toi ! Si je ne m'arrête pas tout de suite, de faire la liste de toutes « les dernières choses que je fais ici », je suis pas sorti du Chaudron Baveur ! Je m'assieds machinalement à la table des Gryffondor, mes deux amis prennent place chacun à l'un de mes cotés. En face de moi, il n'y a personne et mon regard se perd vers les tables des autres Maisons, jusqu'à ce que se dresse devant moi un obstacle imprévu : le professeur Rogue.

_ Black, le Professeur Dumbledore veut vous voir dans trente minutes exactement dans son bureau.

_Bien Professeur.

Elle semble satisfaite de la réponse, ce qui est extrêmement rare chez elle d'après ce que j'ai pu remarquer. Elle s'éloigne de son pas pesant vers la table des professeurs, sans jamais cesser de balayer la salle d'un regard scrutateur, ses petits yeux porcins recherchant la moindre entorse au règlement qui pourrait entraîner une dégringolade des points de la maison concernée. Toutes sauf une, bien évidemment. Les Serpentards, elle les couve du regard, son fils en tête.

Les ?ufs au bacon me semblent fades, tandis que le temps défile. Remus et Lily parlent d'un cours. Je n'arrive pas à suivre leur conversation, de toute manière, je m'en moque, je ne pourrai pas assister à ce cours, comme à tous les autres. A l'heure dite, je me dirige vers le bureau du directeur sous le regard soucieux de mes amis. Mon père est déjà là. Il me semble plus petit et plus fragile que l'homme que j'ai laissé, en quittant la maison, il y a quelques semaines de cela. Malgré une voix qui me dit de l'ignorer et de lui garder rancune, je lui saute au cou et l'embrasse. Après nous être installés confortablement, le professeur Dumbledore nous fait remplir une tonne de paperasse : les papiers de transfert, papiers d'inscription, autorisation pour demeurer à l'étranger, papiers de responsabilité, et j'en passe. Deux heures, et cinq cents signatures plus tard, mon père m'accompagne jusqu'à notre salle commune pour que je puisse prendre mes bagages.

Remus n'est pas là ; d'après Lily, il a été convoqué par le professeur Aérodynamix, notre professeur de vol, pour quelques cours pour lui éviter d'avoir le vertige, et ce, il y a à peine cinq minutes. Je laisse Lily et mon père, parti discuter avec Potter, le temps de prendre mon sac dans le dortoir. Une fois le bagage sur le dos, je me rends compte qu'il manque quelque chose. Quelque chose, ou plutôt quelqu'un. Dynamite ! Où est-elle ? Mon chaton a disparu ; je fouille tous les recoins du dortoir, défais tous les lits -je souhaite bon courage aux elfes de maison pour tout remettre en place ! - mais je me rends à l'évidence. Elle n'est pas là. Je retrace tout ça que j'ai fait avec elle hier : elle était encore là, à dormir sur mon oreiller quand je suis parti en excursion, mais quand je suis revenu, elle n'était plus là. Elle ne m'aurait quand même pas . suivi ?! Je referai bien le trajet que j'ai fait hier, je ne peux pas laisser mon chat, je ne peux pas partir sans elle, mais mon père n'est pas spécialement un modèle de patience.

Je jette un dernier coup d'?il, et sans voir la moindre boule de poils noirs, je redescends, dépité. En deux mots, je mets Lily au courant ; d'une main sur l'épaule, elle me réconforte.

_ Ne t'inquiète pas, si jamais on la trouve avec Remus, on te la renverra le plus rapidement possible. Allez, vas-y, dépêche-toi, ton père t'attend.

En effet, près de Potter, le regard brun de mon père me fixe, l'air impatient. La petite voix de Lily, inquiète, me tire de mes réflexions : « Tu nous écriras, hein ? ». Je lui souris et rejoins mon père. Ensemble, nous descendons les multiples escaliers qui conduisent à la sortie du château. Au détour de certains couloirs, nous croisons quelques-uns uns de mes camarades de classe : Andrea me fait de grands « coucou » tandis que Margaret me tend la main, très professionnelle. Mais déjà, nous arrivons aux grandes portes, où Hagrid, le garde chasse nous attend avec une calèche sans chevaux : « Ils sont en grève, ils veulent du jus de citrouille au petit déjeuner, » nous confie le garde chasse « mais si ça commence comme ça, qu'est ce qu'ils voudront ensuite ? Le droit de vote ? »
Le trajet dure dix bonnes minutes avant d'arriver à Pré au Lard, le village où vivent mes grands-parents. C'est de là que je vais y aller, me dit mon père, parce qu'on n'a pas le temps de repasser par chez nous. La maison de mes grands-parents, à la sortie du village, est un lieu assez étrange. C'est une ancienne bibliothèque publique, spécialisée dans l'art militaire elfique. Mais on peut également trouver n'importe quoi se rapportant à ce peuple. Tout le bâtiment témoigne de cette passion : les murs sont couverts de tapisseries représentant des scènes de bataille, ou alors d'étagères débordant de livres sur les elfes. Même le parc, situé à l'arrière la maison, à son caractère propre, comme il y a des centaines d'années, où la forêt était vivante et pouvait parler et voyager, grâce aux elfes.

Quand j'entre, je peux remarquer que rien n'a changé, comme si cette Histoire était immuable, tout comme leur peuple. De temps en temps, on peu rencontrer un de ces êtres aux oreilles pointues, venu consulter un ouvrage ou discuter avec mon grand-père, mais dans ces temps troublés, ils sont de plus en plus rares à oser s'aventurer jusque là. Nos pas nous mènent vers une petite porte, unique accès à l'«antre» de mon grand-père maternel. C'est là qu'il travaille, mais c'est surtout là, qu'on est sûr de le trouver à quatre vingt quinze pour cent. Son bureau est un véritable capharnaüm, où s'entassent livres, parchemins, et multiples objets, tout se rapportant aux Elfes. A notre arrivée, mon grand-père est en train d'examiner une gravure représentant la Bataille d'Aaweinir, qui a eu lieu quelques 2500 ans auparavant. Il relève la tête et me sourit ; mon père, lui, n'a droit qu'à un regard, ça n'a jamais été l'amour fou entre eux deux.

_ Tiens, Sirius, je suis content de te voir. Je n'ai pas eu de nouvelles de toi depuis bien longtemps, ton anniversaire, si ma mémoire est bonne.

J'aurais voulu émettre une objection, lui rappeler que je lui avais écrit un message pour lui dire que ma rentrée s'était bien passée, et que j'étais à Gryffondor, mais dans la poche de ma cape, ma main, en même temps qu'elle rencontre le petit livre d'Imina, trouve le parchemin froissé. Ladite lettre est toujours dans ma poche ! Remarquant mon air surpris et un peu gêné, il me dit de sa voix douce :

_ Mais ne t'inquiète pas Sirius, j'ai eu des nouvelles de toi par l'intermédiaire d'Albus. Au fait Ophiucius, désignant mon père, vous m'avez dit que vous étiez pressés, Sirius est entre de bonnes mains. Vous pouvez y aller, je conduirai le petit à son école c'est après midi.

_ Ca ne vous dérange pas ? Vous en êtes bien certain ?

_ L'aurais-je proposé sinon ? Allez-y, vous êtes déjà en retard, constate mon grand-père en consultant sa montre.

Mon père m'embrasse et me glisse à l'oreille : « Bon courage ! Moi, j'étais juste à coté de Moscou ! » Je lève un sourcil, signe chez moi d'incompréhension mais il est déjà parti ; je me tourne alors vers mon grand-père qui hausse les épaules.

_ Je n'en sais pas plus que toi, Sirius. Mais je suppose que nous découvrirons ceci ensemble cet après midi. Nous irons par Portoloin si ça ne te dérange pas. Je ne supporte plus les voyages par la Poudre de Cheminette sur de trop longues distances.

_ Aucun problème Grand-Père. Mais où est Granny ?

_ Elle est à une vente aux enchères, elle ne devrait plus tarder. Nous passerons à table dès qu'elle arrivera. Nous ne sommes pas pressés, maintenant que ton père est parti, on va pouvoir discuter ! Ca avance avec James ?

Mon grand-père a toujours été la personne à laquelle je me confiais le plus quand j'étais petit. Même jusqu'à il n'y a pas si longtemps, même si je ne l'avais pas vu depuis longtemps, avant mon anniversaire, on continuait à nous envoyer des hiboux. Il a toujours été présent quand il le fallait. D'ailleurs, c'est une des seules personnes qui peuvent aborder le problème 'Potter' avec moi.

_ Couci-couça. Ca ne s'est pas détérioré, mais on ne peut pas dire que ça se soit franchement amélioré non plus ! De toute façon, c'est bien simple, on ne s'est pas adressé la parole depuis que Voldemort a attaqué le Ministère.

_ Ce n'est pas comme ça, me dit mon grand-père sur un ton de reproche, que tu pourras lire mon livre en avance. Mais plus important, ce n'est pas en se disputant comme ça que les sorciers seront assez soudés pour pouvoir espérer vaincre Voldemort un jour. Tu sais Sirius, la cohésion, dans ce genre de situation est primordiale. Si Voldemort voit une faille dans notre cuirasse, il n'hésitera pas, et ce ne sera plus une faille mais un gouffre.

Je reprends : « Mais est-il vraiment si puissant ? Je veux dire : est-ce qu'il est assez dangereux pour semer une telle crainte voire panique dans notre monde ? Est-ce qu'il est assez puissant pour justifier mon transfert ? »

_ Puissant, il l'est, sans le moindre doute possible. Et il a de nombreux partisans. Pour ta dernière question, je n'ai pas le droit de juger des actes de ton père, mais je sais que s'il avait été à Poudlard en tant qu'élève, il aurait fait confiance à Dumbledore. Poudlard est à mon sens, l'endroit le plus sûr du monde sorcier actuel. Mais surtout, ne perds pas espoir parce que je t'ai dit qu'il était puissant. Il est puissant, très puissant même pour être honnête, mais le plus important, ce qu'il faut voir, c'est qu'à sa naissance c'était un homme ; aujourd'hui certes ses sentiments humains ont très fortement diminué, mais il est toujours mortel. C'est notre espoir.

Mon grand-père est interrompu par l'arrivée fracassante sa femme, vêtue d'une robe rouge où se promène, à la vitesse grand V, un vif d'or. Elle manque de m'étouffer en m'embrassant, c'est bon signe : elle est de bonne humeur !

_ Alors, Grand-Mère, tu as fait des affaires ?

_ Tu ne crois pas si bien dire mon poussin, s'exclame-t-elle un grand sourire collé au visage. Figure-toi que j'ai réussi à acquérir un médaillon à l'effigie de Círdan, un grand guerrier Elfe, de lignée royale. C'est un bijou absolument unique ! Et tu sais combien je l'ai payé ? Quatre cent cinquante gallions, pour un objet qui en vaut facilement cent fois plus ! C'est tout juste s'ils ne me l'ont pas donné avec un papier cadeau et le ruban qui vont autour !

Elle ressemble à une gamine surexcitée qui vient d'ouvrir ses paquets de Noël. Elle saute partout, son précieux bijou serré contre son c?ur. Quand elle s'arrête, à peu près calmée, mais surtout très essoufflée, nous passons dans la salle à manger. Deux personnes sont déjà présentes.

_ Sirius, j'ai oublié de te dire que nous avons des invités. Je te présente Mianaï et Njord, tous deux guerriers gradés de leur peuple. Messieurs, je vous présente mon unique petit-fils, Sirius.

Je les détaille. Comme tous les Elfes que j'ai eu la chance de rencontrer, ils sont grands et gracieux. Leurs longs cheveux, bruns pour l'un, blonds pour l'autre, sont relâchés sur leurs épaules. Tout en eux respire l'équilibre. A table, c'est silencieux. Mon grand-père et l'Elfe blond, Mianaï je crois, parlent à voix basse, Njord se contente d'écouter. Ma grand-mère examine sa toute nouvelle acquisition, elle n'est aucunement avec nous à table, son esprit vagabonde quelque part au milieu des êtres elfiques. J'essaie tant bien que mal d'entendre la conversation, mais ils parlent bas et je me rends vite compte qu'ils ne parlent qu'en langage elfique. Je ne comprends pas, même si j'arrive à capter le mot 'auth'. Ce mot, je le connais bien, il est sur tous les textes se trouvant ici. Il signifie 'guerre'.

Mon imagination fait le reste, dans mon esprit naît l'idée d'une alliance entre les Elfes et les Hommes, contre Voldemort, comme dans le Seigneur des Anneaux, de Tolkien, livre dont je suis un très fidèle adepte ! [Mais qui peut bien parler ici ? Sirius ou Clem ;-)]

Après un copieux repas et une excellente tarte aux fraises confectionnée par Nervi, l'elfe de maison de mes grands-parents, nos invités prennent congé et se dirigent vers la bibliothèque. Mon grand-père me fait signe qu'il est temps pour nous de partir. Je pars chercher mes affaires que j'avais laissées dans le hall. Le portoloin, une cuillère en argent, va m'emmener droit vers une nouvelle vie. La sensation est étrange pour ceux qui n'en ont jamais pris, ce qui n'est pas mon cas. J'attrape le manche et au moment où je me sens attrapé par le nombril, je vois un chat gris : Atomic, la mère de Dynamite. C'est en larme que j'arrive dans un bureau où tout est blanc.
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Voilà pour ce chapitre ! J'espère qu'il vous a plu, parce que j'ai vraiment été très longue pour l'écrire. Encore une fois je suis désolée. Mais que voulez-vous, Sirius est tellement têtu ! Il me fait écrire des choses qui n'étaient absolument pas prévues !!! Résultat, chapitre très long, trop peut être, je ne sais pas, et surtout qui se finit très tôt par rapport à celui que j'avais imaginé.

Sinon, pour les reviews : je remercie du fond du c?ur SeveRogue, Claire, Albane, Rowena et Petite Fleur la fée.

Pour SeveRogue : Merci pour la review, je suis contente de voir que tu attends aussi impatiemment la suite ! Et je suis désolée de t'avoir fait attendre. J'espère que je ne vais pas me mettre les fans de Sirius à dos, parce que j'en fais partie ! Peut-être pas autant que ceux (et surtout celles !) qu'on peut trouver, mais si je l'aimais pas un tout petit peu, je serai pas la ! lol. Sinon, pour ta question concernant Dynam', c'est une coïncidence, parce que je ne connais aucun chat portant ce nom ! Pour le caractère, si !

Pour Claire : Merci ! Ca fait très plaisir de savoir que tu as apprécié, j'espère que ça va continuer à te plaire !

Pour Albane : T'es obligée de mettre les commentaires que je fais quand tu lis ? lol. Mais merci de tes encouragements et file continuer ta fic ! L'autre review que tu as laissée semble inutile à commenter vu que la fic est déjà mise en bonne partie en ligne !

Pour Rowena : Merci de tes encouragements et j'espère que même si tu n'avais pas imaginé les Maraudeurs comme ça, tu continueras à lire !

Et pour Petite Fleur la fée : Je suis ravie que ça te plaise ! Tu as de la chance, tu es la personne qui a mis une review qui aura le moins attendu la suite (quoi que, je vais pas me venter sur ce coup là !). Et puis un immense merci pour avoir pensé à mon anniversaire, c'était bien la bonne date !

Et puis un petit mot pour mon Fan Club en Afrique du Sud qui ne laisse pas de review mais qui envoie des mails : MERCI !!!

Alors voilà ! Si ça vous a plu, vous pouvez laisser une review, si ça ne vous a pas plu, vous pouvez aussi ! Les compliments font avancer le travail plus vite, les critiques constructives aussi, mais en plus, elles permettent que l'on s'améliore ! Et puis si vous ne voulez pas en laisser, merci quand même d'avoir lu !