Disclaimer habituel : Tout appartient à Rowling : enfin, là, y a plus grand chose ! Elle n'a plus que Sirius, Durmstrang et les noms ! Les autres sont à moi, ou appartiennent en partie à certaines personnes existant bel et bien : Oleg, Mikhaïl, Max et Nikolaï. Et enfin, le nom Kivilev, pour le cycliste décédé le Paris-Nice (j'avais pas d'idée de nom, et adorant le cyclisme, j'ai voulu lui rendre hommage à ma manière.) Le rêve en revanche est uniquement à mon inconscient qui se permet de me donner des idées précises de mes fics. Celui ci est totalement tiré d'un des miens et absolument pas remanié !

Je vous rappelle les persos du chapitre : Max Omatos, le prof de Durmstrang, Oleg Tolstoï (dit Alik), Mikhaïl et Nikolaï Kivilev (dits respectivement Micha et Kolia), et je crois que c'est tout ce qu'il y a d'important dans ce chapitre !

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On discute, de tout et de rien pendant une bonne demi-heure. J'apprends que Mikhaïl a un frère jumeau, mais qu'il n'a pas encore été réparti, que sa famille est de Sang Pur, comme toutes les familles admises à Durmstrang d'ailleurs, qu'il a eu 11 ans le 9 Février, qu'il n'aime pas les hiboux, et que sa couleur préférée est le vert. Ben oui, j'ai dit qu'on discutait de tout et de rien, fallait pas s'attendre à autre chose ! En fait, on parle comme ça, jusqu'à ce qu'Oleg revienne dans la salle, un grand sourire collé au visage. Qu'il perd à moitié quand Micha lui dit qu'il a loupé l'entraînement.

Mais ça n'a pas l'air de le gêner d'avantage : « De toute façon, il y en aura d'autres, et des plus intéressants ! Là, c'est seulement le début de la saison. Et puis, le résultat que ça a donné, ça valait bien ça ! ». Il éclate de rire, et son ami laisse apparaître un léger sourire sur son visage. « C'est vrai que réussir à lancer un sort de Balbutiement sur tous les profs, c'était osé ! En tout cas Alik, t'as bien commencé l'année ! Au fait, je te présente Sirius Black, notre '1er Métha'. Il vient de Poudlard. Sirius, mon meilleur ami, Oleg Tolstoï ».

« Arrête ton char, Micha, »puis s'adressant directement à moi : « tu peux m'appeler Alik, c'est pas comme si on ne se connaissait pas ! » dit-il, se référant sans doute au moment où on s'est croisés tous les deux.

« Pourquoi Alik ou Micha ? »

D'un seul homme, comme s'ils récitaient une leçon particulièrement bien apprise : « Pratiquement tous les prénoms ont un diminutif dont l'usage est particulièrement répandu pour nommer quelqu'un de proche, une personne qu'on connaît bien. Un seul prénom peut avoir plusieurs diminutifs, mais on peut nous-même les créer : par exemple pour Mikhaïl, on peut trouver, Mik, Mika, Minia, Mikha, ou Micha. Pour Oleg, par contre, Alik est le plus courant. »

Micha revient quelques instants en arrière dans la conversation et demande : « vous vous connaissez ? » Avant qu'Oleg ne dise quoi que ce soit, je réponds : « Non, nous nous sommes juste croisés alors qu'il sortait du bureau de Max et que moi j'y entrais ! »

_En parlant de Max, dit Oleg,  il a dit de ne pas l'attendre pour manger. Pendant que j'étais dans son bureau, il a reçu une lettre et il est parti à fond de train. Je suis prêt à parier que Voldemort a encore fait des siennes. Vous avez faim ?

Je n'ai pas mangé depuis ce midi, et c'est vrai que mon estomac commence à me le faire sentir. Alors, je dis 'oui' et Oleg me regarde en souriant : « Je ne suis pas le seul à être un estomac sur pattes ! Hein Micha ?! ».

_ Alors, si vous avez faim, rapprochez les tables, et mettez le couvert. Je vais chercher à manger, dit Micha qui ne permet pas la moindre réplique étant donné qu'il est déjà sorti.

Alors, je m'approche des tables et demande à Oleg de venir m'aider. Celui-ci me dit : « Ne te casse pas le dos à essayer de bouger ça, je connais une méthode plus simple et plus rapide. Et surtout moins douloureuse ! Parce que mine de rien, elles sont pas légères, ces tables ! ». Alors, il s'approche de la cheminée, pointe sa baguette vers celle-ci et appelle « Strumpa, on a besoin de toi. » Un elfe de maison arrive aussitôt. Contrairement à ceux d'Angleterre qui sont plutôt bruns, celui là est bleu, mais pas plus agréable à regarder pour autant ! « Strumpa est là Monsieur. Qu'est ce que Strumpa peut faire pour vous, Monsieur ? Vous voulez que je mette le couvert, Monsieur ? Pour trois, Monsieur ? Très bien, Monsieur. Strumpa va mettre le couvert, Monsieur. » Je n'entends pas la suite parce qu'Oleg m'a entraîné à l'autre bout de la pièce et me confie : « Ils me saoulent ces elfes de maison. » Puis il murmure quelque chose devant son tableau et me fait signe de le suivre. Il a déjà fait communiquer sa chambre avec celle de Micha, et à mon avis, ils ont lancé un concours à celui qui survivra le plus longtemps sans enlever les chaussettes sales de l'endroit ! En voyant ma tête, il dit, pour lui-même comme pour moi : « C'est vrai que faudra penser à dire à Strumpa de passer un coup de balai ! »

En attendant, il a réussi, après un parcours du combattant de niveau très difficile, à arriver jusqu'à son lit et quand il revient vers moi, je m'aperçois qu'il porte délicatement un petit animal, blanc comme la neige. « Sirius, je te présente Oblaka  [Nuage en russe], c'est un hippotigre, une espèce en voie de disparition. Tu connais un peu leur histoire ? Ils sont issus d'un croisement entre des chats et des animaux inconnus des sorciers. On sait qu'ils existent, mais personne ne les a jamais vus. Ce croisement a donc donné lieu à la naissance des hippotigres : jusqu'à l'âge de quinze semaines, ils ressemblent à des chatons ordinaires, comme Oblaka pour le moment, mais après, ils passent une semaine dans un œuf avant de devenir un véritable maître des éléments. C'est là qu'ils sont spéciaux, car selon les lois de leur génétique, ils ne peuvent pas contrôler le même élément que leurs parents. Ses parents à elle sont de feu et d'air. Donc, elle sera soit d'eau, soit de terre. Je préfèrerais d'eau, mais bon, c'est pas moi qui décide ! »

De retour dans le salon, je vois que l'elfe de maison a fait des miracles ! Les tables sont maintenant collées l'une à l'autre, au centre de la pièce. Le couvert est mis, même si les assiettes ne sont pas en or comme à Poudlard, c'est quand même de bonne qualité. Micha rentre justement à ce moment là, les mains vides Oleg s'apprête à lui demander où est le repas, je suppose, mais il ne dit rien car les plateaux flottent derrière lui et vont se poser directement sur la table. Là, il demande, sarcastique : « C'est vous qui avez mis la table ? » Très digne, Oleg lui dit « Bien sur que oui ! ». Mikhaïl fait celui qui gobe tout avant de jouer avec une des serviettes de table, pliée d'une manière très compliquée : « Sirius, tu m'apprendras à les faire ? »

***

Le repas se passe très agréablement. En les voyant se comporter à table, j'apprends à mieux les connaître tous les deux. Micha est un calculateur, impassible et pince-sans-rire. Son humour est un peu étrange car il le place par piques, mais toujours au bon moment. Oleg lui, est plutôt un boute-en-train : en plus de raconter à la perfection les différentes blagues qu'il a pu faire, il les mime à la manière d'un grand acteur. Il me le confirme d'ailleurs quelques minutes plus tard en me disant qu'il est passionné de théâtre et que son rêve serait d'en faire sa vie. Ils forment un groupe étrange tous les deux ! Ils se complètent à merveille, « surtout, » me confie Micha « que les Potions et les Enchantements se complètent également très bien ! Mais une aide en Métamorphose ne sera pas de refus ! »

Oleg confirme : « C'est vrai que jusque là, nos blagues avaient un espace assez restreint mais là ... ». Il laisse sa phrase en suspens, les yeux dans le vide, un sourire satisfait sur ses lèvres, il imagine déjà la prochaine. Je pense que leur prochaine cible peut trembler, car quand il sort de sa 'transe', il a un sourire machiavélique sur le visage, et c'est tout juste si on ne peut pas distinguer deux petites cornes sur son front et une queue pointue !

« Alors ? », demande-t-on, Mikhaïl et moi en même temps.

« Vous verrez, il faut que ça mûrisse encore un peu, mais je pense que d'ici deux ou trois jours, ce sera parfait. »

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Je m'endors lentement, bercé par le bruit du vent qui souffle en rafales autour de notre établissement. D'ailleurs, notre établissement, est-ce un château, une simple maison ? Je n'en sais toujours rien. Oleg et Mikhaïl n'ont pas voulu me faire visiter. Ils m'ont dit qu'il faut voir ça de jour, sinon, ça ne vaut pas le coup de se fatiguer.

J'ai l'impression de ne dormir que depuis quelques minutes quand une voix aiguë me tire de mon sommeil : « Sirius Black, Monsieur Sirius Black, il faut se réveiller Mr Black. Maître Max a dit à Strumpa de réveiller Sirius Black, alors Strumpa fait ce que Maître Max lui dit parce que Strumpa est une bonne elfe et qu'elle obéit toujours à Maître Max ». Il n'y a rien de tel qu'une voix pareille pour me refiler une migraine pour toute la journée. Et avec sa manie de mettre des 'Sirius Black', des 'Maître Max' et des 'Strumpa' à toutes les sauces, je n'essaie même pas de comprendre ce qu'elle me raconte, au contraire, je grogne, je me retourne et enfonce ma tête dans l'épais oreiller. Je ne sais alors pas ce qu'elle fait, mais il s'élève tout à coup un boucan d'enfer dans la chambre un seul mot me vient alors à l'esprit : un gong !

A contre coeur, je me lève en bougonnant. Un frisson me parcourt l'échine quand j'entre dans le salon. Je réalise alors que je suis pieds nus et en pyjama. Je me hâte de retourner dans la chambre pour m'habiller, et une fois chaudement vêtu et à moitié réveillé, je me dirige vers le bureau de Max. Celui ci m'accueille d'un bâillement, preuve irréfutable que je ne suis pas le seul à avoir du mal le matin ! Mon regard accroche le cadran d'une horloge sur le mur celui ci indique 5h30 ! Tu m'étonnes que j'ai tant de mal à émerger ! Je reporte mon attention sur mon professeur qui passe dans une partie de la salle qui m'est cachée par une étagère, il revient, l'instant d'après, les bras chargés de paquets.

« Voici l'uniforme de l'école : les robes, les capes, et certains accessoires qui te seront soit utiles, soit indispensables ici : tes livres de cours, des tenues de sport, ton matériel pour les cours de potions, et pour le cours de logique ainsi qu'un nécessaire d'entretien pour ta baguette qui risque de pâtir des conditions météo d'ici ! Voilà, tu peux retourner dans ton salon, les autres devraient se réveiller d'ici un quart d'heure, enfin, Oleg, devrait, et moi, il va falloir que je réveille Monsieur Kivilev qui a toujours du mal à se réveiller le matin ! »

« S'il n'y avait que lui ! »

« Ok, Sirius, j'ai saisi le message ! Compte sur moi pour te réveiller à 6h tous les matins ! » me dit-il en souriant.

Je marmonne quelque chose, sans queue ni tête à propos des sadiques qui osent nous réveiller à des heures pareilles, du matin, des horaires et je rejoins notre quartier. J'y déballe mon uniforme : une robe noire avec un écusson d'argent et une cape de fourrure de la même couleur. Je mets de coté les livres et les ingrédients de potions que je retrouverai bien assez tôt ! Par contre, une boite m'intrigue : faite d'un bois très clair, on ne peut pas trouver plus simple si on omet les deux lettres gravées : un S et un B, Sirius Black. A l'intérieur, il y a de multiples pièces et de plaques de tailles différentes, des parchemins très fins, un jeu de cartes. Je ne reconnais que des pièces d'échiquiers ciselées, mais le reste je n'ai pas la moindre idée de ce que ça peut être ! M'interrompant dans mes pensées, une boule de poils blancs vient s'installer sur mes genoux en ronronnant je n'avais pas remarqué qu'elle ressemblait tant à Dynam'. Oblaka est suivie de près par son maître, qui, contrairement à moi, semble parfaitement réveillé. Et quelques minutes plus tard, c'est Micha qui nous rejoint accompagné de Max que je n'avais pas vu entrer.

Ce dernier claque des doigts et sur la table, apparaissent quatre plateaux chargés de bols fumants et d'autres plats qui semblent délicieux. Je m'attable devant un chocolat chaud et une énorme tranche de ce qui m'a l'air d'être de la brioche. Je suis à coté de Mikhaïl, vu que Max a exigé de surveiller Oleg. Quand on voit l'air dépité que celui ci prend, je pense que notre prof avait raison de se méfier. Micha me glisse à l'oreille : « C'est pas grave, si ce n'est pas ce matin, ce sera pour à midi ! Le jour où Alik abandonnera un de ces coups à cause d'un prof qui le surveillerait d'un peu trop près, les moldus joueront au Quidditch ! »

Il s'arrête car Max vient de lui tendre une lettre. Il semble savoir d'où elle vient car il fronce les sourcils tout en la décachetant, mais, rapidement, une expression de soulagement remplace son air inquiet et en rangeant le papier dans une poche de sa robe il annonce à Oleg et à Max d'avantage qu'à moi : « Ca y est ! Il a enfin été accepté, et en plus, il doit nous rejoindre ici comme Premier Dresseur ! Par contre, il faudra aller le chercher directement à Moscou. Ca pose un problème ? »

« Aucun, ne t'inquiète pas. Et puis, j'avais prévu un petit tour du coté de la Place Rouge pour cet après midi ! Ca tombe vraiment à pic ! » Il s'interrompt en lançant un coup d'œil à sa montre, et reprend sur un tout autre ton : « Les gars, vous avez vu l'heure ? Allez vous préparer, je veux vous voir en tenue dans une demi-heure dehors ! »

Et là, c'est la débandade ! Oleg m'entraîne dans le dortoir en me tirant par le bras, Micha suit en portant tous les paquets que j'avais laissés sur le canapé avant de prendre le petit déjeuner. Devant nos lits, ils se précipitent tous les deux pour tout déballer, et apparemment, ils savent ce qu'ils cherchent, parce que cinq bonnes minutes plus tard, Micha me tend avec un air triomphant un paquet que je n'avais pas encore ouvert, il fait un pied de nez à Oleg et se précipite en courant dans la salle de bain.

J'examine ce qu'il m'a passé, il s'agit d'un pantalon de sport noir, d'un tee-shirt de la même couleur et d'une cape courte peu épaisse. A travers les rideaux qui me séparent d'Oleg, je l'entends me dire : « Enfile ça en vitesse, on est déjà en retard, et Max n'aime vraiment pas ça ». Quelques secondes plus tard, je me sens parfaitement ridicule. Le pire, je pense, c'est ce qui est censé me servir de cape, elle s'arrête simplement à hauteur de taille, et je déteste ça ! Oleg est habillé exactement pareil, sauf que ce n'est pas du noir mais du gris anthracite et Micha comme je le vois par la suite est habillé d'un bleu très foncé. Nous descendons au pas de course jusque dans le couloir où j'ai demandé mon chemin hier, mais là, au lieu de nous arrêter, on continue jusqu'à une grande porte de verre  que Micha ouvre et sur le perron, Max nous dit en fixant sa montre : « 31 minutes et 3 secondes, vous êtes en retard messieurs. »

Oleg et Mikhaïl dansent d'un pied sur l'autre, sachant apparemment très bien ce qui va leur arriver. Ce qui va NOUS arriver, devrais-je dire plutôt ! Ma mâchoire se décroche quand il nous annonce qu'on vient « de gagner un kilomètre de course à pied de plus que les trois prévus au départ ». Je hais courir, je déteste courir. Autant j'aime le sport en général, autant je trouve que courir comme ça, ça ne rime à rien !

Mais je n'ai pas le choix, alors je rejoins Micha qui est déjà parti, tandis que Oleg essaie de parlementer, sans doute pour tenter d'avoir une réduction de peine, mais d'un simple coup d'œil, je vois que ça ne marche pas en tout cas, je ne pense pas me tromper en disant que sa manière de secouer la tête est tout, sauf un geste de profonde joie ! Ce qu'il confirme d'ailleurs dès qu'il me rejoint : « Cette vieille tête de mule n'a rien voulu entendre ! 4 kilomètres, faut vraiment être malade ! » J'acquiesce mais je ne réponds rien, je sais que je ne dois pas parler si je veux finir en état. Est- ce que j'ai déjà précisé le fait que je déteste courir ?

Nos pas nous emmènent jusque dans la forêt, silencieuse à cette heure où tout hésite encore entre le jour et la nuit. Pas un oiseau, ni le moindre animal. Je suis mes camarades qui ont pris quelques mètres d'avance. Et c'est à bout de souffle que nous terminons notre footing matinal par un sprint qui n'a de sprint que le nom, et encore, car la manière n'y était pas vraiment ! Nous arrivons tous les trois en même temps, et nous ne devons qu'à la température qui a brusquement chuté de ne pas nous écrouler sur le sol pour ne plus nous relever ! La douche chaude est ensuite accueillie avec le plus grand plaisir, et je ne pensais pas que je serais si content d'endosser le confortable uniforme de Durmstrang !

C'est avec une cape de fourrure, longue je précise !, sur le dos que je me dirige vers le bureau de Max Omatos comme le demandait le mot laissé à notre intention sur la table du salon. Oleg est déjà installé tel l'habitué de l'endroit qu'il a l'air d'être ! Notre directeur prend alors la parole : « Nous allons partir pour l'après midi à Moscou pour enfin commencer l'année puisqu'on va récupérer notre 4e élève, son projet de scolarité, le principal acteur de vos études, un emblème sur votre porte et un nom à votre classe ! Vous pouvez retourner vous reposer, je viendrai vous chercher. Ne cherchez pas Mr Kivilev, il est déjà parti rejoindre son frère et il nous attendra là bas. Assurez-vous tout de même d'être réveillés à 14h. » finit-il, en souriant.

Jusqu'à 14h, on ne fait rien d'autre que se plaindre des 4km du matin, regarder par la fenêtre des 3e année partir faire, à leur tour, des kilomètres, et puis, je crois que c'est tout. Max nous rejoint dans le salon à l'heure dite, nous le suivons jusqu'à la Salle des Transferts, là où je suis arrivé hier, et là, il nous explique comment nous servir du sort Accesso. « Vous devez prononcer le sort en accentuant sur le 'è', pendant ce temps là, vous devrez faire un trait vertical avec votre baguette tout en pensant à Moscou. Vous avez bien compris tous les deux ? Je ne veux pas vous courir après à Dieu sait quel point de la planète ou du pays au mieux ! A trois, on y va, 1, 2, 3 »

Nous voilà arrivés après un voyage très rapide mais pas secouant comme la Poudre de Cheminette ou comme le Portoloin. Nous sommes dans le couloir devant la porte du directeur, il y a une vingtaine d'autres élèves je dirai, tous accompagnés de leur professeur. Dans un coin, à quelques mètres, Micha nous fait de grands signes. Le problème, c'est que ce n'est pas Micha, je m'en rends compte dès qu'on les a rejoint puisque l'autre me présente. L'autre, c'est Micha, mais alors le premier ? Mon regard passe d'un visage à l'autre, identiques, absolument identiques ! Généralement, j'ai l'oeil pour reconnaître les jumeaux, il faut dire que j'en connais quelques-uns uns, mais là, aucune différence. Celui qui faisait de grands signes se présente alors : « Alors, c'est toi Sirius ? Micha m'a parlé de toi ! Moi, c'est Nikolaï, mais tu peux m'appeler Kolia, parce que les amis de mes amis sont mes amis ! ». Micha reprend juste après lui « Cherche pas à nous différencier, même nous, on cherche encore ! alors toi … »

Physiquement, ils ont beau être deux gouttes d'eau, dans la tête, j'ai l'impression qu'il n'y a pas plus dissemblable, autant, je trouve que Mikhaïl est impassible et pince sans rire, autant, Nikolaï me paraît déjà beaucoup plus extraverti, en fait, Oleg fait la moyenne entre les deux ! Et pourtant, à les voir, on voit qu'ils s'adorent ! Max nous interrompt en nous poussant vers la porte nous entrons dans une cour intérieure où les élèves se rassemblent autour de 1, 2, … 9, 10 œufs. « Allez les gars, choisissez en un, mais surtout choisissez le bien ! » Des dragons ! On nous demande de choisir des dragons !

Mon choix se pose tout de suite sur le plus petit, un œuf brun avec des nervures rouges. Je regarde les autres, Oleg m'acquiesce, tandis qu'un jumeau examine l'autre qui a fermé les yeux et semble presque en transe son regard se pose ensuite sur l'œuf brun, et le second jumeau faisant confiance au premier cligne des yeux en signe d'assentiment. « Pas d'objection ? » demande Max qui s'est approché de l'œuf et le prend délicatement dans ses mains. « Vous réfléchirez à un nom d'ici ce soir, d'accord ? »

Le voyage pour le retour se passe exactement de la même façon que l'allée, sauf qu'à notre arrivée, la petite salle est envahie de professeurs, qui, apparemment, viennent voir notre choix. Un petit moustachu portant des lunettes l'examine attentivement : « Hmm, un Dent de Vipère du Pérou ? Vous allez avoir du mal avec lui, mais c'est un excellent choix ! Je vous souhaite cependant bien du plaisir pour le dresser convenablement ! » Il s'en va en remettant l'œuf dans les mains de Micha, ou peut être que ce sont celle de Nikolaï ! Je n'en ai pas la moindre idée ! Toujours est-il que c'est lui que l'on suit pour rejoindre notre salon. Là, deux choses me font un choc. La première, c'est que là où dansait hier une forme indistincte se situe à présent un dragon de petite taille la seconde, c'est quand on entre dans le salon, c'est qu'une nouvelle porte est apparue. Elle donne sur une vaste salle où l'atmosphère est suffocante à cause de la chaleur qui y règne. On pose rapidement l'œuf avant de revenir dans le salon où règne une température qui sans être fraîche nous fait néanmoins frissonner.

Oleg murmure : « Et dire qu'il va falloir en faire un crack ! Qu'il va falloir le dresser, le monter et le conduire à la victoire dans une course dangereuse c'est vraiment une folie ! » J'ai cru mal comprendre, il va falloir quoi ? Dresser ce dragon ? C'est ça qu'on a vu hier, près de la fenêtre ? Je suis réellement en état de choc, et apparemment quelqu'un s'en rend compte puisque quelqu'un vient s'agenouiller devant moi et me force à le regarder. C'est un des jumeaux : « Ne t'inquiète pas, il n'y a rien à craindre ! Non seulement ce n'est pas toi qui va le monter, puisque c'est moi qui en serai le dresseur, mais en plus, je sais qu'on ne risquera rien avec lui. Je l'ai senti. J'ai certains pouvoirs que tu ne peux pas comprendre, mais je peux lire le cœur de certaines espèces animales, les dragons en font partie. Je sais que c'est une des espèces les plus dangereuses, mais je sais également que ce sera une femelle paisible à condition qu'on sache s'en occuper. Et ça, on l'apprendra en cours. Tu ne penses pas ? »

Si, je pense, mais pas de cette manière, mais je ne dis rien. Mes amis me paraissent tellement enthousiastes que je m'en voudrais de leur gâcher leur humeur. Mais c'est sans réel entrain que la fin de journée passe, et je suis réellement ravi d'aller me coucher.

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Des pas lourds dans l'escalier. Une voix féminine criant 'Cache-toi Gaël, j'ai confiance en toi, je vais la retenir, mais surtout cache-toi, Gaël'. Les pas continuent à monter. Je me sens paniquer, mes jambes refusent de m'obéir. Je me traîne non sans mal jusque derrière un fauteuil contre le mur. Juste à temps. La porte de la chambre s'ouvre, une femme énorme entre, traînant presque une jeune fille d'une bonne quinzaine d'années qui s'accroche désespérément à sa chemise en tentant vainement de la retenir. La grosse femme commence à fouiller dans les placards, l'adolescente est au milieu de la pièce, ses yeux balayent la salle et tombent sur ma cachette. Elle me sourit et murmure 'Ne t'inquiète pas'. L'autre continue à chercher.

 En ouvrant une armoire, elle sort des armes et les pose sur le sol. Elle regarde alors ma protectrice et d'une voix moqueuse dit : 'Tu vois, j'ai même la preuve de sa culpabilité. Elles ne sont pas arrivées là toutes seules'. Mon ange gardien lui répond : 'Gaël n'a rien fait, c'est vous et Peter qui les avez mises là'. Puis, elle éclate en sanglots. Je sors de ma cachette pour aller la réconforter mais je remarque trop tard mon erreur. Alors, je continue à avancer, elle attrape ma main et lève ses yeux bleus-gris sur moi. Ils reflètent mon visage, mais ce n'est pas le mien je veux dire, pas celui du Sirius que je connais. Mais celui d'un autre moi, plus vieux, plus triste aussi. Elle sert ma main plus fort, murmure 'Gaël' et elle se lève. Je fais de même. L'énorme femme nous a pris chacun par une épaule et nous entraîne dans l'escalier avant de nous enfermer dans un placard sombre ,et elle nous souhaite un 'Joyeux voyage à Azkaban'. La jeune fille me dit alors de sa voix chantante : 'Sirius, Gaël, souviens-toi toute ta vie que tu es innocent, ça te sauvera. Tu as compris Gaël ?

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Quand je me réveille, mon rêve est totalement clair dans mon esprit, et je sais que je ne l'oublierai jamais, qu'il restera gravé dans ma mémoire pour l'éternité. Mes yeux s'ouvrent avec une vision nouvelle sur le mobilier nouveau pour moi de ma chambre de Durmstrang. Un de mes 'colocataires' ronfle légèrement. J'essaie de me rendormir, en vain. Mon lit est devenu tout à coup froid et inconfortable. Un chat vient s'installer contre moi. Je murmure « Pourquoi n'es-tu pas avec ton maître Oblaka ? » et je sombre à nouveau dans un sommeil agité où règnent mes démons intérieurs.

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Maintenant, les réponses aux reviews :

Melepha, ne t'inquiète pas trop pour lui ! Même si Draco l'a maintenant dépassé dans mon estime, il reste toujours l'un de mes personnages favoris, et je ne lui ferai pas trop de misères ! Enfin, j'essaierai ! en tout cas, merci pour ta review !

Solar, merci pour ton compliment, voilà la suite. Je suis désolée de mettre autant de temps à écrire, mais je n'aime pas me presser, et contrairement à ce qu'on peut penser, je suis perfectionniste, et je ne suis jamais contente de moi ! Donc, je passe mon temps à corriger ce que j'ai pu écrire.

Csame, je suis désolée, je ne connais pas beaucoup plus de mots en Russe, hormis Oblaka ! Mais tant que tu restes avec Da et Niet, je comprends ! En tout cas, merci pour ta review, ça me fait toujours très plaisir que tu lises !

Edith, quel optimisme ! sincèrement, je ne suis pas très contente de moi, mais si ça te plait... surtout, continue à me reviewer !

Et ma Flo ! Toujours pas de nouvelles pour Tours ? T'oublies pas de me prévenir, hein ? Je viens de relire tes deux reviews, mais je ne sais pas quoi te répondre ! lol ! Y a rien à répondre en dehors du fait que je suis toujours aussi contente que ça te plaise, et que si tu cherchais bien, je suis sure que tu trouverais plein de trucs à critiquer !!! Continue à faire passer les impressions du fan club ! Bizzz

@+++ tout le monde !