Je suis sincèrement désolée de vous avoir tant fait attendre pour la suite, mais j'ai eu un gros blocage, je ne sais pas à quoi il est du, la moitié de mon chapitre était écrite depuis très longtemps, je ne manquais pas d'imagination, c'est simplement un manque énorme de motivation et une grande lassitude par rapport à cette fic pour laquelle je ne trouvais plus que des défauts. Je m'excuse en particulier auprès de Nessa pour qui j'avais promis ce chapitre voilà déjà cinq mois, et je remercie à genoux Albane pour son aide plus qu'importante pour moi, surtout quand il s'agit du russe !
J'espère que le chapitre sera suffisamment long à votre goût !
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Nous attendons toujours les parents d'Alik ainsi que ceux des jumeaux pour pouvoir y aller. Tout le monde est surexcité, et afin de se calmer un minimum, Kolia a décidé de défier Max aux échecs. Défi plus qu'osé comme il a l'air de s'en rendre compte maintenant, dominé de la tête et des épaules, alors que Max lui prend son dernier cavalier avec l'une de ses tours, sous les encouragements des élèves de notre classe et de Naïstis et sous le regard désespéré de Daiotin qui a l'air de se demander ce qu'il fait ici.
Mais tout change en un clin d'oeil ; dans le couloir, un cri se fait entendre et la mère d'Alik entre en vociférant et gesticulant pour décrocher la chauve souris de Micha qu'elle a dans les cheveux. Quand nous nous retournons vers l'échiquier, et Kolia, à la surprise générale, a une grand sourire aux lèvres car à l'aide d'une combinaison de pions et du roi que je serai bien en peine de refaire, il a mis à bas le souverain de notre professeur.
Immédiatement méfiant de tout ce qui se rapproche de près ou de loin à Kolia, Oleg s'empresse de vérifier que les charmes d'antitriche, qu'il avait lui-même apposé aux pièces et à l'échiquier, sont toujours en place. Max lève les yeux au ciel, tout en serrant la main de son vainqueur.
"Oleg, c'est tout juste si tu ne frises pas la paranoïa ! Je peux accepter de comprendre, à la rigueur, que tu n'aies pas confiance en des charmes que tu as toi-même exécuté, même s'ils sont plus que faciles pour ton niveau, fais confiance aux autres une fois de temps en temps, et accepte qu'une personne que tu n'apprécies pas forcément puisse être vainqueur ! Ce n'est pas une simple partie d'échecs qui te tuera !"
Derrière eux, Mme Tolstoïa se pince les lèvres pour réfréner un commentaire. Dans le dos de la petite femme, se tiennent la sœur et la fiancée d'Alik. Sept nous fait un grand sourire mais s'abstient de sauter dans les bras de ceux qu'elle connaît, comme la dernière fois. En revenant d'éloigner sa petite messagère, Micha passe à ses cotés et lui fait un clin d'œil. A cette vue, mon estomac se serre étrangement.
De nouveau, la porte s'ouvre, cette fois ci, sur deux hommes, Ms Tolstoï et Kivilev à l'évidence, puis sur une femme brune s'appuyant sur une béquille. Sans le moindre salut, elle demande aussitôt. "Lequel d'entre vous est Sirius Black ?
Je me sens rougir quand je lui réponds d'une toute petite voix. Elle me regarde des chaussures à la pointes de cheveux.
"Quelle idiote je suis ! J'aurais du le deviner, Kolia me parle souvent de vous, et puis... vous êtes le seul ici que je ne connaisse pas ! Je crois que ceci vous appartient." Avec un large sourire, elle me tend ma petite Dynam qui me fixe d'un regard lourd de reproches.
"Elle miaulait désespérément devant la porte. Je ne savais pas qu'Oleg Yveguenievich n'était pas le seul à posséder un hyppotigre !" Ce qu'elle me dit me surprend. De quoi parle-t-elle ?
"Ce n'est pas ..."
"Taratata, jeune homme. Vous connaissez beaucoup de chats de pure race arborant des ailes ?" Cette femme sympathique ne me laisse pas répliquer et va embrasser ses fils, avec, j'ai l'impression, un peu moins de chaleur tout de même pour le loup-garou.
Puisque tout le monde est là, nous nous dirigeons d'un pas tranquille vers la salle de transfert. Oleg, sa fiancée et ses parents sont devant les jumeaux et leur famille. Ferment la marche Sept, Dina et ses trois filles, et enfin Max et le clan d'Elirophen. Pour ma part, je suis intercalé entre les deux groupes avec la petite Naïstis qui a visiblement décidé de m'adopter et de me suivre à la trace.
Le léger problème qui suit, c'est qu'avec la foule assemblée sur le terrain de la Course, la salle des transferts est légèrement déréglée et nous nous retrouvons tous divisés dans une foule compacte. Enfin, les autres je ne sais pas, mais en tout cas, moi, je suis tout seul !
C'est ce que je crois jusqu'à ce que j'entende, quelques mètres plus loin les pleurs d'une enfant. Et une enfant qui hurle 'Maman Alùin', ou 'Mamie Adia' je n'en connais pas cinquante ! Je joue des coudes à travers la dizaine de sorciers qui nous séparent. Parce que je l'adore ? Ou parce que j'ai pitié des oreilles de chacun ?
Mais une fois arrivé à son niveau, je vois que je ne suis la premier qu'elle a réussi à ameuter, puisqu'une adolescente brune est déjà là. Mes lèvres murmurent toutes seules 'Servana'. Elle m'a entendu et se retourne pour me fusiller du regard.
"Je t'avais prévenu, me semble-t-il ! J'étrangle le premier qui s'avise d'utiliser ce prénom ! Moi, c'est Sept."
Une nouvelle fois aujourd'hui, je sens mes joues se réchauffer et je les imagine bien devenir écarlates. Elle se radoucit "Mais je vais te laisser une deuxième chance. Parce que je t'aime bien ! Et puis, il y a trop de témoins !" puis me fait un clin d'œil. Pendant ce court instant, nous avons tous les deux totalement oublié la présence de la petite Elfe à nos cotés. Elle a vite séché ses pleurs et se charge, à sa manière, de se rappeler à notre bon souvenir, en scandant des "Hou les amoureux" qui envoient bien vite mes yeux admirer la complexité des nœuds de mes lacets.
"Naïstis, maintenant, ça suffit !," grogne d'une voix sévère son oncle blond, Mianaï, qui vient de nous rejoindre. La petite rentre la tête dans les épaules. "Pardon Sirius, pardon Melle Servana." Du coin de l'œil, j'aperçois Sept respirer un grand coup pour se calmer, mais elle ne dit rien. Cette adorable petite peste a encore gagné. Tout en jetant un coup d'oeil au ciel nuageux, Mianaï nous dit " la Course ne devrait pas tarder à commencer. Il faudrait peut-être que nous cherchions une place."
"Mais Monsieur Dracos, vous faîtes partie des invités d'honneur, il y a un fauteuil pour vous dans la loge."
"Il faut croire que non ! Quand ils ont invité le Clan d'Elirophen, ils songeaient peut-être que seuls mon père et Njord se déplaceraient. Ou alors, ils n'avaient pas assez de sièges." nous confie-t-il d'un ton badin, un léger sourire aux lèvres, comme si l'offense ne le concernait pas.
La fillette et nous, sommes obligés de jouer des coudes, de bousculer, pour pouvoir nous frayer un chemin en essayant de suivre le discours que nous tient Naïstis sur pourquoi je serais l'homme parfait. Finalement, nous parvenons à trouver une place assez grande pour nous quatre, à l'arrière de la foule, sur une barrière, d'où nous avons une vue imprenable sur les spectateurs et la piste.
Une rafale de vent froid fait frissonner Sept qui est assise à coté de moi. Et sous les gloussements de Naïstis et le regard complice de son oncle, que j'ignore, je fais passer ma cape sur ses épaules. Pour la lui mettre convenablement, je dois faire un quart de tour, et par-dessus son épaule, j'aperçois Lucius Malfoy et un des jumeaux Kivilev, ce dernier tendant une fiole bleu-pâle au premier, qui se hâte de la faire disparaître dans l'un des poches de sa tenue de Course. J'appelle mon ami.
"MICHA" Il ne m'entend pas et s'évapore dans la masse qui nous entoure. Sept me demande. "Tu es sur que c'était Micha ?"
"Evidemment !"
"Personnellement, je n'ai jamais pu les différencier."
"Ce n'est pas bien compliqué dans ce cas là ! Micha est notre spécialiste de potions !" Elle hausse les épaules et se retourne, juste à temps pour voir son frère, Oleg, lancer un sort au commentateur, qui, en quelques secondes se met à gonfler, tout en prenant une couleur 'caméléon' et une consistance 'baudruche' puisqu'il semble, par contorsions involontaires éviter toute prise qu'avait sur lui la sorcière la plus proche pour l'empêcher de décoller. Micha, qui vient de le rejoindre, l'applaudit. Sept ne peut s'empêcher de se cacher les yeux. "Qu'est ce qu'il va prendre quand Mère va s'apercevoir de ce qu'il a fait."
"J'en connais d'autres qui vont souffrir !" murmure dans un souffle Mianaï qui n'a pas quitté des yeux Lucius Malfoy, que ses parents ont rejoint. Il semble que la réputation des Malfoy ait franchi les frontières de la race humaine si j'en juge par le regard plus que meurtrier de l'Elfe. Mais Naïstis, elle, n'a pas le même point de vue que moi sur la question ; elle le serre de toute la force de ses petits bras en gémissant presque "Tonton, c'est pas grave Tonton Mianaï ! C'était pas ta faute si elle est partie ! C'est elle la méchante ! Laisse la partir ! Elle mérite pas d'être avec toi !"
Le regard du guerrier Elfe revient sur sa nièce, et la larme d'argent, échappée de ses yeux d'azur, qui roule sur sa joue me coupe le souffle de surprise. Néanmoins, je le comprends rapidement, par la réaction de la fillette n'est pas un symbole de tristesse. Se mettant à paniquer, elle saute des genoux de Sept pour s'accrocher à la fois à son oncle et à la barrière dans un vain espoir de l'empêcher de partir. Alors qu'il tente de se détacher de sa prise, elle éclate en sanglots. "T'as pas le droit Tonton Mianaï ! Papy Eli a dit que tu as pas le droit d'aller la voir ! Tu dois rester avec Sirius, Sept et moi ! Tu dois me surveiller, Maman elle a dit !" Le regard furieux du grand blond est toujours fixé sur Lucius. Ignorant les hurlements de la petite, il saute de son siège, tend Naïstis à Sept et me défie du regard de m'opposer à lui, puis il s'éloigne à grandes enjambées vers notre dresseur.
De ses grognements, le vent ne m'en apporte que quelques bribes. "Malfoy", "gosse", "avec Malfoy" puis plus rien. En jetant un coup d'oeil à Sept, qui n'a pas l'air d'avoir saisi le moindre mot de la conversation, je comprends que le sort de traduction, apposé par Max au début de l'année scolaire, est toujours présent et efficace, et ce, quelle que soit la langue.
Dans les bras de ma voisine, Naïstis est roulée en boule et murmure quelque chose en Elfique, que, cette fois ci, je ne comprends pas, sur le ton d'une prière. Et plus son oncle s'avance de manière résolue vers Lucius, plus les plaintes de la petite blonde se font rapides, insistantes, mais également de plus en plus basses. A quelques pas de son but, Mianaï se heurte à un mur invisible, qui a pour effet de redoubler la fureur dans laquelle il se trouvait déjà. Il hurle, et hurle encore. "ASTRIEL, REVIENS ICI. IMMEDIATEMENT. JE TE L'ORDONNE."
La famille Malfoy ne peut plus ignorer ce qui se passe derrière elle. Notre dresseur blond se place devant sa mère, tandis que l'aîné s'avance vers Mianaï, dont les rugissements augmentent encore, baguette en main. Devant la menace qu'il a le bon sens de prendre en compte, l'Elfe tire un long poignard effilé d'un repli de sa cape, dont il n'aura pas l'occasion de se servir, car Elirophen arrive à cet instant, au grand soulagement de Naïstis qui s'effondre en tremblant.
Je suis totalement perdu. Comment cet Elfe aussi enjoué, ou ce guerrier aux nerfs d'acier a-t-il pu se laisser emporter à ce point à la seule vue d'une famille de la haute noblesse sorcière ? Bien sur, les agissements et les idées des Malfoy ne sont pas toujours aux goûts de chacun, mais à ce point là ?!
J'interroge Naïstis du regard, elle me répond par un haussement d'épaules. "C'est un secret." Dans le clan Malfoy, Lucius se voit répondre la même chose par sa mère. C'est une femme d'une immense beauté, au teint d'ivoire, aux cheveux d'or, et je le sens aux yeux de lagon. Elle embrasse doucement son fils unique sur le front. Son père, possesseur de traits magnifiquement fins aux courts cheveux bruns, le serre dans ses bras puis le pousse vers la tribune où se tiennent déjà les autres dresseurs. Le commentateur, qui a retrouvé son état normal, commence sitôt notre dresseur à sa place.
"Bienvenue ici, mesdames, mesdemoiselles, messieurs et dragons. Pour la 820e année consécutive, grâce à l'immense entreprise du Sauveur Faiseur de Miracles, nous sommes réunis pour la Grande Course qui précède la remise en liberté et donc la réinsertion des dragons dans leur milieu naturel. Celui qui sera le seul juge durant l'épreuve, veuillez applaudir Monsieur Sergueï Petrovich Motcharov ! Et que serait cette course légendaire, sans ses courageux et talentueux dresseurs ?" Il fait une pause, avant de continuer.
"Le N°1, venant de l'école d'Oulan Bator, montant un Suédois au museau court, baptisé Raspoutine, Vassili Sergueiovich Miniakov." Un adolescent grand et maigre, aux cheveux bruns, arborant une cape rose salue chaque personne présente.
"Le N°2, de Moscou, il monte Kuipu, un Vert Gallois Commun, Pavel Nikolaïovich Barguichev." Revêtant une cape aussi jaune que ses cheveux, il a l'air plus petit et souple comme une liane.
"Le N°3, Lagoon, le Norvégien à Crète de Riga, sera conduit par Dmitri Alexeïevich Netchev." Le petit blond a une cape noire, et vu les sifflements, quelques admiratrices !
"Le N°4, Bakhitzan Balizhev, qui nous vient de Vladivostok, est le dresseur de Bellet, une femelle de l'Espèce des Cornelongues Roumains." L'immense dresseur est habillé de brun et a l'air très typé Europe Centrale.
"Le N°5, Topain, un Magyar à Pointes arrivant tout droit de Suède sera mené par le Britannique Lucius Anspråklös Malfoy." Notre dresseur, plus hautain que jamais, est tout de gris vêtu. Je suis loin d'être le seul à l'applaudir.
"Le N°6, Yéti, l'Opaloeil des Antipodes, d'Oslo est mené par Vladimir Evguenievich Garbafinev." Le jeune homme, en blanc, frôle l'embonpoint et a des cheveux roux filasses.
"Le N°7, venant de Sibérie, Davaï, le Dent de Vipère du Pérou, et son dresseur Maris Ikev." Sept me met un coup de coude "C'est lui l'autre favori, d'après ce que Micha m'a dit." Légèrement plus petit que Lucius et revêtant une tunique bleu-roi, il est mince et souple comme Lucius, mais les points communs s'arrêtent là. Il est brun au teint mat et a un visage qui reflète une intense nervosité.
"Le N°8, Zippov, le Pansedefer Ukrainien de Kiev, sera emmené par Boris Andreïevich Variski." Le petit châtain a l'air malade et sa cape violette ne cache absolument pas son teint légèrement verdâtre.
"Le N°9, Viktor Mikhaïlovich Gagarov qui vient de Stalingrad avec Sofia, son Boutefeu Chinois." Celui ci est châtain avec une tunique rouge, et contrairement au précédent, il arbore un sourire suffisant.
"Et enfin, le N°10, Ivan Petrovich Krum et Klug, son Noir des Hébrides de Novorossisk." Celui ci est orange de la cape aux cheveux et pourrait presque servir de décoration pour Halloween ce soir !
"Ils ont eu l'honneur d'être nos invités cette année et remettront les récompenses aux vainqueurs, les Elfes du Clan d'Elirophen !"
Chacun applaudit et le silence retombe le temps que les dix dresseurs rejoignent leurs montures reptiliennes.
Au signal de Motcharov, une explosion accompagnées d'étincelles rouges, les dix dragons s'envolent, plus ou moins rapidement selon les cas, mais déjà, grâce à l'écran du Tcerid (1), on peut voir une nette cassure entre ceux qui animeront à coup sur la course et ceux qui ne feront que de la figuration. Le numéro 8, le Pansedefer Ukrainien a pris la tête, sans se préoccuper de ce qui se passe autour de lui, tandis que ses deux plus proches concurrents, et accessoirement les deux favoris de la course préfèrent faire le ménage autour d'eux. Ainsi, le Suédois au Museau court, embourbé le départ, n'a pas pu décoller, malgré tous les efforts de son dresseur pour ne pas avoir à abandonner sans avoir combattu. En vain. En tête, les premiers s'en donnent à cœur joie, leurs poursuivants étant des cibles faciles pour leurs sorts. Lucius fait la démonstration de sa puissance magique et de son habileté en touchant coup sur coup le Norvégien à Crète puis son dresseur qui arrive tant bien que mal à redresser la situation et à se relancer. Mais pendant qu'il se débarrasse, avec succès en général de ses adversaires, le blond semble ne pas voir l'attaque portée par Maris Ikev qui lui paralyse tout le coté gauche puis son accélération pour tenter de rejoindre le Pansedefer. Or, un Malfoy pris au dépourvu l'apprécie rarement, et furieux, il relance Topain. La course s'anime encore d'avantage, le Boutefeu Chinois et le Noir des Hébrides ont, semble-t-il, d'un commun accord, décidé de coincer le Cornelongue Roumain entre eux deux, ce qui a pour effet de faire une magnifique cible groupée pour le Vert Gallois Commun qui, d'un sort, les envoie tous trois s'écraser au sol dans un craquement épouvantable.
Fort de cette jolie performance, le dresseur de Kuipu dépasse le calme Opaloeil en adressant un sourire narquois à son homologue avant de lui lancer une potion qui fait perdre la vue à sa monture. En tête, le Dent de Vipère du Pérou a pris l'avantage, suivi de près par un Lucius Malfoy, toujours furieux, qui lance sorts et sorts sur son adversaire direct, mais il est tellement énervé que pas un n'atteint sa cible. Ce qui a le don de l'exaspérer encore un peu au point de lancer son poing dans la figure du dresseur du Pansedefer qui était justement à portée. Le Norvégien à crête en profite immédiatement et dépasse le dragon gris d'un battement d'ailes plus dynamique. Ce qui ne dérange pas outre mesure Lucius qui a encore accéléré, à la poursuite de celui qui est devenu en quelques secondes son pire ennemi. Mais Maris Ikev n'attend pas et son dragon étant le plus rapide, malgré l'évidente symbiose agissant entre son poursuivant et Topain, il accroît encore son avance a quelques encablures de l'arrivée, qu'il franchit en tête, une dizaine de secondes avant Lucius, en sang, qui n'a pas su éviter le sort de Dmitri Netchev et qui devance ce dernier d'à peine une encolure. Puis viennent dans l'ordre le Pansedefer et son dresseur au nez ensanglanté, le Vert Gallois Commun et enfin l'Opaloeil aveugle qui s'est débarrassé de son dresseur. Les suivants ne passent pas la ligne, toujours écrasés ou embourbés au sol.
Avant même de soigner les concurrents, ils sont appelés sur le podium. Ce qui est peut-être une solution pour calmer momentanément Lucius, boiteux et enragé, qui sitôt le début de l'apparition en public reprend son masque de froideur et son calme absolu... en apparence. De la première marche du podium, le petit brun ne s'y trompe pas et lance régulièrement des coups d'oeil inquiets dans sa direction. Sans fondement faut-il croire.
Motcharov, Elirophen et Njord s'avancent sur le podium à leur tour, pour la cérémonie protocolaire. Le silence qui avait fait son apparition pendant la course fait place à des discussions animées dès que le directeur commence son discours que personne ne prend la peine d'écouter. Mianaï tremble de rage contenue en voyant son père remettre sa médaille à Malfoy. Naïstis se blottit contre son oncle pendant que Sept et moi commençons à réunir nos affaires pour reprendre le chemin de notre Ecole. Nous nous dirigeons tous les deux tranquillement vers le bar pour prendre les porteloins qui nous enverront dans la salle des transferts, et au moment où nous en saisissons un, un craquement sourd suivi d'une explosion nous fait nous retourner. Apparemment, les nerfs de Lucius ont lâché, et la tribune des officiels n'a pas pu résister. La suite du spectacle nous échappe puisque nous nous retrouvons dans la Salle des Transferts.
L'école est silencieuse, nous sommes parmi les premiers à revenir de la Grande Course, aussi, nous déambulons tranquillement dans les couloirs avant de rejoindre notre propre salon. J'entraîne Sept sans réellement m'en apercevoir jusqu'à la grande baie vitrée que j'ai trouvé la première fois que je suis arrivé. Le temps est couvert et la lumière blanche nous indique que la neige devrait encore une fois recouvrir le sol déjà blanc depuis plusieurs semaines. Spectacle toujours passionnant... que Sept préfère aller admirer de notre salon chauffé. Je la suis machinalement, laissant mon regard flotter sur ses cheveux qui se balancent librement sur ses épaules, tout en repensant à la magie de la neige qui continue à tomber dehors.
En entrant dans le salon, je remarque assez facilement que je ne suis pas le seul sur qui la neige fait de l'effet. Les deux félins ont, semble-t-il fait exploser leur dernier neurone et chassent leurs ombres, ce qui donne un spectacle ridiculement drôle avec Dynamite qui s'élève du sol à l'aide de ses petites ailes puis pique vers la terre le nez à l'avant et oublie de se réceptionner, tandis que la petite Oblaka, court après sa queue dans les rideaux et finit par se prendre les pattes dans les jambes de Sept qui explose de rire en l'attrapant au vol pour un câlin forcé.
On reste ainsi tous les deux à admirer les flocons tomber et à se moquer des pitreries des chats en attendant le retour des autres et, personnellement, j'essaye d'oublier le nœud que j'ai à la gorge à chaque fois que je la regarde. Heureusement, la torture se termine bientôt avec l'arrivée toujours aussi bruyante de mes camarades qui se chamaillent, et nous les rejoignons tous les deux bien vite dans la discussion dès qu'on comprend qu'il s'agit de savoir ce que pense Alik de sa fiancée. Et les joues particulièrement écarlates de celui ci ne font que renforcer notre entêtement. Mais il tient bon jusqu'à ce que rentrent ses parents ainsi que ceux des jumeaux, Albia et le Clan d'Elirophen. Puis, enfin Max qui est dans une grande conversation avec Lucius Malfoy qui a, apparemment, soigné son coté paralysé, et "s'est recoiffé" comme le fait remarquer justement Nikolaï. Un Malfoy décoiffé n'est pas un Malfoy, n'est ce pas ?
Mianaï est blanc de rage à sa simple vue, mais personne ne se donne la peine de le laisser exploser ou s'expliquer. Au contraire, ils prennent congé, tous ces Elfes que vraisemblablement je n'aurai pas la chance de revoir. Je note leurs noms et leurs visages dans un coin de mon esprit au cas ou, mais, je ne me fais guère d'illusions. Elirophen le Sage, Adia la Mélancolique, Njord le Guerrier, Mianaï le Ravagé, Alùin la Belle, Dolion le Renfermé, Daiotin le Silencieux, et Naïstis ... la petite Naïstis, si jolie, si pleine de vie qui éclate en sanglots en me serrant dans ses bras. Je les vois partir, les larmes aux yeux, avec la sensation que ma vie va changer.
Sur le pas de la porte, Anspråklös et sa femme attendent leur fils, toujours avec Max. Je les examine quelques secondes par curiosité. Astriel Malfoy est d'une beauté à couper le souffle avec ses longs cheveux blonds détachés et ses yeux gris, tandis que lui, sans être particulièrement beau est incroyablement attirant si j'en juge par les regards que lui jette Sept à la dérobée. Le charisme et la prestance qui se dégagent de lui en font quelqu'un d'impressionnant malgré sa taille moyenne, et avec ses cheveux bruns coupés et ses yeux d'un brun très sombre, il ne semble lui manquer qu'un uniforme militaire, haut gradé bien sur, pour atteindre le sommet de l'élégance, mais sa robe de sorcier grise n'est pas mal non plus !
Je me force à détacher mon regard de lui puisqu'ils repartent avec Lucius qui jette un regard en arrière au moment où Max attrape le bras de Kolia, nous sourit tristement et nous dit quelque chose qui nous glace les sangs avant de transplaner.
Ca fait près de quatre heures que Max est parti et a emmené Kolia et ce n'est vraiment plus la fête dans le salon. Tout le monde est parti et ne reste plus qu'Oleg et Mikhaïl. Micha tourne, vire, fait les cents pas : je ne l'ai jamais vu si nerveux. Lui, qui est censé pouvoir se contrôler de par son statut de loup-garou, est comme un lion en cage, inquiet pour son frère jumeau. Il insulte Max de tous les noms, mais c'est quand même "Mangemort" qui revient le plus souvent. Il faut dire aussi que le "Je vais dire bonjour à Voldemort et Nikolaï a la gentillesse de m'accompagner" que nous a lancés notre professeur avant de partir nous force à nous poser des questions.
Comme je le disais, Micha s'énerve après Max, Oleg lui court après pour essayer de le convaincre qu'on a du mal comprendre ou mal entendre. Il répète encore et encore qu'il a une confiance infinie en lui.
Quant à moi, je suis sur le fauteuil près de la cheminée et j'hésite. Pour moi, ce que Max nous a dit ne souffre aucun doute. Il nous a clairement annoncé qu'il allait voir le Mage Noir et qu'il emmenait Kolia avec lui, qui, soit dit en passant n'avait pas l'air des plus consentants. Alors Max, un mangemort ? Ce qu'on a vu, ou plutôt entendu suffirait à convaincre n'importe qui, alors pourquoi est ce qu je persiste à espérer que c'est une erreur, un malentendu ? N'est ce pas lui qui m'avait dit de me méfier de tout le monde, que les mangemorts étaient partout, qu'il y en avait un qui me surveillait pour ma mère ?
C'est vrai que c'est un prof génial, mais on ne le connaît pas. Et je suppose qu'être mangemort n'affecte en rien les capacités d'enseignement. Quoi que, si, on pourrait mettre la mère de Rogue dans ce sac, d'après ce que me raconte Remus à son sujet ! Mais le problème n'est pas là...
Max un mangemort ? Nous ne sommes pas plus avancés, les avis sont toujours aussi partagés : un oui, un non, un je ne sais pas. De toute façon, on ne peut rien faire, et il n'y a plus qu'à espérer qu'ils reviennent bientôt. Micha continue à nous réciter son répertoire de jurons, Oleg à tenter de le détromper quand un bourdonnement dans les oreilles envahit mon esprit et me coupe du monde extérieur, je n'entends plus rien. Puis il s'arrête tout à coup et les bruits de la salle reviennent petit à petit, mais quelque chose a changé, les gars continuent à se disputer, mais...
"Ia ouvriérin chto on oubil ivo, svoltatch !"
Alik et Micha ne font pas attention à moi. Je ne comprends plus, je suis perdu. Tout au fond de mon cœur, quelque chose bouge. Mon animagus est réveillé et a compris. Tout au fond de moi, le Nundu pleure...
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(1) Le miroir du Tcerid appartient à Albane et est tiré de sa fic 'Les Korndrov » que je vous recommande vivement.
Encore une fois, je remercie du fond du cœur Albane pour ses traductions, je sais pas ce que je ferai sans elle ! Mais je remercie aussi mes revieweurs qui, mine de rien, me font bien plaisir aussi, même si j'ai une façon bien particulière de leur montrer en publiant 7 mois plus tard !
Merci à Nessa : Tu es toute excusée pour les reviews, et après tout, tu as bien le temps de les mettre entre chaque publication ! lol. Mais nan, j'ai toujours pas rencontré le dico de mai d'après ce que vous m'en dites, ça n'a pas l'air d'être un grand mal ! Pour mes persos, ça devrait pouvoir se négocier ! Mais à la fin de la fic ! Bientôt finie d'ailleurs, ça me fait bizarre de me dire ça ! La phrase de Lucius m'est venue toute seule, je la trouve tellement logique pour l'esprit d'un sorcier fier de son Sang Pur et n'ayant rien à faire de celui des autres... Qu'elle choque, c'est peut être rassurant ! lol. Merci pour ta review, et excuse-moi encore une fois pour le temps que je mets !
Albane : Bon, je te l'ai rendu ton petit Alik, un peu plus que prévu d'ailleurs ! lol. Promis, maintenant, je fais attention avec les feuilles volantes ! Je me suis fait trop peur sur ce coup là ! Les pingouins... no comment ou je porte plainte pour harcèlement moral ! Voui, mes chapitres, tu les connais généralement à l'avance, mais c'est normal vu que j'ai besoin de ton avis ! Et tes compliments me font toujours plaisir ! Pour le chapitre précédent, l'Animagus est sur le pas de la porte si je puis dire, Oleg est pas bien loin, et pour ce qui est des autres élèves, fallait bien que je la peuple cette école, nan ?! lol, comment ça je suis obnubilée par les Malfoy Oo Vois pas de quoi tu veux parler ! lol Pareil pour les Elfes, pas pu résister :$ Pour les jumelles de Max, je voulais garder un esprit un minimum slave, donc j'ai pris des prénoms de là bas, par contre Estel, je trouvais que ça ne choquait pas, alors... pleure quand même Merci de ton soutien et de ton aide, continue à me faire des jolies reviews comme ça !
LaFolleuh : J'aime beaucoup ton pseudo ! Je commence d'abord par te remercier pour tes reviews, elles ont été d'une certaine manière un électrochoc pour me faire continuer cette fic ! Résultat, la suite n'est pas là si tard ! Ca me fait plaisir que tu apprécies ce que j'écris, et surtout que tu sois la 1e à me poser cette question... à laquelle je ne répondrai pas ! Enfin, pas dans l'immédiat, mais dans le prochain chapitre, c'est promis (bon, tu as compris, la réponse est oui ! ;). Encore merci et je te souhaite également une bonne année.
Voici pour cette fois, je vous souhaite à tous et toutes mes meilleurs vœux pour cette année qui commence.
Sinon, juste un petit mot pour partager avec vous une sensation bizarre, j'approche de la fin, puisque ce chapitre était l'avant dernier, je vous remercie donc de m'avoir suivie jusque là, et j'espère continuer à vous voir !
