Genre : Yaoi, ansgt, vraiment angst, vraiment vraiment ansgt, même pas sur qu'il y ait du kawaii un jour. Heureusement que Mindless rattrape celui-là --0
Source : FmA
Disclaimer : FMA ne m'appartient pas et il vaut mieux pour eux. Quoique qu'Alphonse pourrait survivre ;;
Notes : Je ne suis pas responsable. Si ? Merde ! Tant pis. C'est amusant quand même… ouais je sais y en a qui ont de drôles de jeux mais bon. Suite de la commande de ma cliente préférée.
Séquelle 01 de Breathless
Il était dans le noir. Tout seul. Le silence l'entourait de son étau oppressant. Mais la coquille vide sur le parquet ne voulait pas y mettre fin. Parce que pour cela, il fallait qu'il bouge. Il ne voulait pas bouger. Il voulait les sentir encore et encore. Il en serait peut-être même venu à souhaiter qu'ils puissent lui déchirer la peau. Ca n'aurait pas suffit. Il savait que ça ne suffirait pas. Pas comme ça.
Et puis alors, les choses basculaient. Renversant ses compagnons de ténèbres sans qu'il ne l'ait désiré. Cependant même le soleil et les bruits de la vie dehors ne l'affectaient même pas, en faisant pour lui de nouvelles et lentes tortures. Mais il n'arrêtera pas pour autant.
Et bientôt le jour succéderait à la nuit… encore une fois.
OoO
Il descendit la rue, une sucette à la bouche. Les grandes villes étaient toujours aussi fascinantes. Grandes, grouillant de monde, si cosmopolites. C'était si différent de la campagne. De Rizenbull. Il avait prit tout son temps pour venir jusqu'à Dublith et heureusement pour lui, il avait réussi à éviter les radars de son maître.
Pourquoi il était venu ici il n'en avait aucune idée. Il avait juste pris le premier train qui partait de Rizenbull sans prendre note de la destination. Il ne pouvait plus supporter de vivre là-bas. Cette routine dans laquelle se perdait Ed comme un bienheureux le mettait si mal à l'aise. Et puis Ed ne faisait plus attention à rien d'autre. C'était tout juste s'il le regardait. Maintenant que tout était rentré dans l'ordre, que l'euphorie des retrouvailles était passée, c'était comme s'il avait tout oublié de ce qu'ils avaient vécu. Comme si rien n'avait changé. Mais ça avait changé.
Au début, Alphonse s'était dit que ce n'était qu'une idiotie. Un besoin qui était d'une privation lorsqu'il était encore prisonnier de l'armure. Quelque chose qui allait s'évaporer avec le retour de son corps.
Les premiers temps, ça avait marché. Peut-être pendant quelques mois mais après c'était revenu encore plus fort. Parce que maintenant il ne pouvait plus blesser Ed juste en le touchant avec ses membres de métal lourds et imposant. Parce que maintenant il sentait le sang pulsait dans ses veines. Il sentait un cœur battre dans sa poitrine, accéléré et ralentir. Il pouvait saigner, goûter, toucher, apprécier ses choses.
Et c'était revenu. Les rêves d'abord qui l'avaient hanté le répugnaient parfois. Il ne comprenait pas. Et puis il avait observé, analysé et conclu. Ca avait été dur. De plus en plus dur de ne pas se laisser aller.
Il ne pouvait pas se laisser aller. Parce qu'Ed n'aurait pas comprit. Parce qu'Ed ne le voyait pas. Parce que Ed vivait sans se poser de questions. Il vivait avec la personne qu'il aimait le plus et cette personne ne l'aimait pas. Ed l'enfermait, le garder toujours près de lui, pour le surveiller pour ne plus le " perdre ". Mais c'était une torture pour lui. Ed ne s'en rendait même pas compte. Son frère aurait pu l'enchaîner dans une cage en bas dans la cave pour ne pas qu'il parte loin de lui mais ce n'était parce qu'il voulait d'Alphonse aurait de lui, c'était pour ne plus le voir mourir, pour ne plus le voir partir loin.
Il était le dernier membre de sa famille. La dernière personne a partagé son sang et ses souvenirs. La seule personne qui pouvait encore le comprendre. Et Alphonse en était presque venu à le détester pour ça. Partir était une option à laquelle il pensait sans arrêt mais après l'image des larmes d'Ed venait et il renonçait.
Mais il avait fallu d'une nuit pour faire de cette idée une évidente réalité. Ed avait le sommeil lourd. Il lui faisait confiance alors il dormait pour de vrai. Même les machines de Winry ne l'auraient pas réveillé. Et il s'était levé. Assis sur le bord de l'autre lit pour veiller son sommeil. Il avait caressé ses cheveux, fait couler sa main le long de sa joue jusqu'à son t-shirt remonté, effleurant un téton et il s'était penché pour l'embrasser.
Et il s'était écarté d'un bond. Le contact l'avait réveillé, électrisé. Il fallait qu'il s'en aille avant de commettre l'irréparable quitte à faire comprendre une dure leçon à Ed. Il fallait qu'Ed comprenne qu'Alphonse vivait.
Et puis il était parti. Dublith d'abord, Rush Valley et enfin Central. Il avait parcouru des kilomètres pour se rendre compte qu'il était par toutes les librairies et es bibliothèque sur son chemin. Qu'il avait dormir pendant la plupart des trajets de train. Qu'il avait pris du poisson à presque tous ses repas.
Il refusait de penser que ça avait intentionnel. Ce n'était qu'une coïncidence de plus. Mais il n'était pas si idiot. Et il s'était rappelé l'expression meurtrie d'Ed quand il était parti. Maintenant, il s'en voulait un peu. Il avait perdu le contrôle de ses émotions. Il avait exagéré. Il avait voulu le choquer, le faire réagir.
Mais une semaine était bien suffisante. Il devait aussi bien avouer qu'il lui manquait atrocement.Il arriva face à la gare de Central. Le train allait arriver s'il avait bien calculé. Il réajusta sa veste et entra.
OoO
Finalement le trajet en train fut plus long qu'à l'aller. Alphonse s'était ennuyé. Il avait réfléchi pendant ces quelques heures. Qu'allait-il bien pouvoir dire à Ed ? Est-ce que Ed voudrait lui ouvrir la porte ?
Il avait été odieux et il ne doutait pas un seul instant que son frère pouvait lui en vouloir. Il parcoura le chemin de terre, sa valise à la main. Il passa devant la maison des Rockbell et se dirigea d'ores vers la petite maison du haut de la colline. Le soleil commençait à se coucher, baignant la vallée de sa lumière orange.
Il passa le petit portail et s'étonna de voir la boîte aux lettres pleine. Il ne s'en préoccupa pas outre mesure. Il repasserait chercher le courrier plus tard. Il grimpa lentement les quelques marches.
Il s'arrêta un instant sur le perron. La porte était entrouverte. Edward était distrait mais tout de même. L'intérieur semblait sombre. Ses sens en alerte, Alphonse poussa lentement la porte. Ses yeux s'agrandirent d'un coup et sa valise tomba lourdement sur le sol.
Incapable de la moindre parole, Alphonse regardait la scène avec effroi.
Par terre, à peine appuyé contre l'un des pieds de la table, Ed avait les yeux dans le vague, vides. Il ne s'était pas changé depuis son départ, restait là où Alphonse l'avait vu en quittant la pièce, une semaine auparavant.
Mais les yeux vides et le corps presque désarticulé n'était ce qui le paralysait. Toujours sur le corps, de fines coupures. Une lame fine et tranchante, dans la main meurtrie, Edward ne bougeait pas. Le sang était sec pour les blessures sur les bras, les jambes, le visage. Mais la plaie profonde de sa gorge saignait encore et les traits horizontaux sur les poignets suintaient.
Une poupée de sang, sans vie.
Alphonse fit un pas tremblant vers lui et manqua de tomber à genoux à ses cotés. La main hésitante se tendit vers la joue pâle d'Ed. Les yeux vides se relevèrent vers lui. Une boule bloquait sa gorge et son estomac se serrait. Il avait envie de crier sans être capable de le faire mais il avait envie de vomir. Il était responsable de ce désastre.
Sans vie. Ed avait l'air d'un mort.
Puis doucement les perles dorées reprirent une lueur plus humaine et les bras d'Ed bougèrent dans sa direction.
"- Al…"
La culpabilité et la tristesse d'Alphonse augmentèrent encore, lui donnant d'autant plus la nausée.
"- Tu es revenu… murmura la voix éraillée d'Edward."
Les larmes coulèrent toute seule sur les joues d'Alphonse et doucement il prit Edward contre lui. Le blond éclata en sanglot et s'accrocha d'une prise faible et fébrile à la chemise d'Alphonse.
"- Tu es revenu !"
Mortifié et accablé, Alphonse resserra sa prise sur le corps meurtri, sans pouvoir émettre un seul son.
Il l'avait emmené jusqu'à l'arrière salle de leur petit bureau et l'avait installé sur un fauteuil. Ed le regardait faire sans dire un mot, observant le moindre de ses gestes avec attention. Alphonse ne lui dit rien, naviguant entre les étagères à la recherche de tout ce qui pourrait l'aider à le soigner. Il partit de la pièce en marquant un temps d'arrêt. Ed s'était redressé à peine s'était-il dirigé vers la porte.
Alphonse lui avait sourit et était revenu une minute plus tard avec une bassine d'eau tiède. Il la déposa aux pieds d'Ed qui se détendit, s'enfonçant un peu plus dans son siège, de nouveau détendu. Ed fit une grimace de douleur. Il avait fait un mauvais mouvement. Alphonse se rembrunit, versant la moitié du contenu d'alcool dans la cuve et trempa un linge dedans
"- Je dois enlever tes vêtements, Ed, dit-il d'une voix qu'il essaya de faire paraître la plus calme possible."
Ed hocha la tête en guise d'accord et se laissa faire. Ne sachant pas quels pouvaient être les dégâts sur son torse. Alphonse ne prit pas la peine d'ôter l'habit et le déchira lentement pour ne pas obliger son frère à bouger.
Il observa le corps de son frère et inspira discrètement pour se calmer. Doucement, il essora le tissu humide et le passa avec précaution sur chacune des coupures. Il nettoya d'abord les plaies qui zébraient les jambes pâles, agenouillé devant Edward. Puis il remonta un peu plus et s'appuya sur l'un des gros accoudoirs du fauteuil. Penché sur son aîné, il prit encore plus d'attentions en s'occupant du torse torturé.
Une pensée fugace lui traversa l'esprit, lui rappelant qu'il tenait entres ses draps l'objet de ses désirs qui ne protestait en rien. Alphonse marqua une pause crispée, se retenant d'aller s'enfermer dans les toilettes pour vider son estomac. Comment pouvait-il penser à ça ! Il avait brisé son frère.
Il reprit sa tâche, cherchant tant bien que mal à oublier, cette idée qui l'avait traversé. Il en finit vite avec les petites coupures bénignes. Il changea de linge et tout doucement, se remit à genoux. Il passa aux plaies des poignets et mit dans ces gestes tout la douceur et la concentration qu'il pouvait. Le visage d'Ed était crispé de douleur à chaque passage. Mais petit à petit, le sang coagulé et sale s'effaça.
Il se releva et prit le mortier sur une étagère. Le remplissant de feuilles et autre poudre, il broya le tout, ajouta quelques gouttes d'eau. Une fois, sa préparation achevée, il revint vers son frère et y application la mixture doucement. Ses gestes étaient doux presque caressants et Ed ne gémit presque pas de douleur quand la solution commença à agir sur les blessures. Alphonse les banda avec des charpies propres et en silence, il releva les yeux vers les prunelles dorées de son frère. Ed lui fit un pauvre sourire alors que le visage d'Alphonse était triste et coupable. Ses yeux parcoururent le visage pâle d'Ed et fut soudainement attiré par une perle carmine sur son cou. Il arrêta la goutte qui glissait le long du cou d'Ed en se relevant.
De nouveau appuyé d'une main sur l'accoudoir, il entreprit de désinfecter la plaie tout fraîche. Lorsqu'il eut finit sa tâche, il ne put empêcher ses doigts de continuer à caresser la peau fine. Il ferma les yeux et appuya son front contre celui de son frère, les dents serrées à en exploser l'émail.
C'était de sa faute. Il était la cause de tout ceci. Il avait souhait faire du mal à Edward mais il n'aurait jamais pensé qu'Ed puisse aller si loin. Il se mordit la lèvre. Il avait souhaité blesser Edward et cette seule constatation lui serra encore plus le cœur.
"- Je suis désolé… réussit-il à articuler."
Ed ne dit rien et posa sa main sur sa joue.
" Je suis désolé de t'avoir fait du mal, répondit Ed."
Alphonse rouvrit les yeux et eut un sourire nerveux. Alphonse l'avait mis dans cet état et encore Ed s'excusait. Ce n'était pas logique, insensé ! Ed ne devait pas réaliser, il était devenu fou en plus de tout cela.
"- Tu n'as rien à te reprocher. Je n'aurai pas dû faire ça. Tout est ma faute."
Sa voix tremblait et il luttait pour refouler les larmes qui montaient à ses yeux de bronzes. Les yeux d'Ed se firent un peu plus tristes et doucement il leva ses bras et les passa autour du cou de son petit frère, l'attirant un peu plus contre lui.
"- Pardonne-moi, murmura Alphonse."
La prise faible des bras autour de lui se resserra un peu plus et leur regard s'accrocha.
"
- Ne dis plus jamais que tu pars.
- Je ne partirais plus jamais.
- Parce que si tu pars, tu t'en vas avec ma vie.
- Je ne partirai plus, répéta Alphonse, vaincu."
Il rendait les armes. Même s'il ne pourrait jamais vivre comme il le voulait, même s'il devait supporter la fraternité comme un couteau dans sa poitrine, il resterait là. Il n'avait pas le choix. Sinon Ed finirait par mourir à cause de son égoïsme.
Et tout doucement, les bras glissèrent le long de son cou et les mains se posèrent sur ses joues. Alphonse rouvrit à peine les yeux et il sentit les lèvres d'Edward se posaient sur les siennes. Bien qu'étonné de ce geste, Alphonse ne fit rien, acceptant le baiser tout en douceur. Ed s'écarta un peu et fixa de nouveau ses yeux dans les siennes.
"- Si tu t'en vas, emmène-moi avec toi."
La voix était douce, lui demandant plus que lui ordonnant. Alphonse n'eut pas la force de lui dire de vive voix et hocha la tête.
"
- Parce que si tu es loin de moi, je n'existe pas.
- Je te promets de ne plus recommencer."
Mais cette fois, il ne parvint plus à retenir ses larmes et à calmer sa voix tremblante. Ed l'attira contre lui. Alphonse passa à son tour ses bras autour de son frère, remontant ses genoux de chaque coté des jambes d'Ed, et il serra doucement contre lui.
"- Je t'aime trop pour te perdre."
Alphonse ouvrit grand ses yeux en entendant l'écho de ses propres paroles sortant de la bouche d'Edward. Il se calma et resserra doucement sa prise en faisant un pauvre petit sourire. Ed posa ses mains dans son dos et ferma les yeux à son tour.
Il y avait encore beaucoup de choses à dire et à expliquer. Il faudrait du temps pour qu'Alphonse se pardonne et pour qu'Ed arrête d'avoir peur qu'il ne s'éloigne de lui mais les premiers pas étaient faits. Ils ne pouvaient qu'aller de l'avant puisque de toutes manières, ils ne sépareraient plus.
OWARI
Le 11 avril 2005
