Disclaimer : Je vole honteusement les personnages de Dame JKR pour les manipuler telle une marionnettiste sadique dans mon monde, mais je ne gagne rien en le faisant, si ce n'est de creuser un peu plus ma folie sous-jacente.

Résumé : Sirius est mort et découvre perplexe le Paradis des Sorciers. Harry entre en Sixième Année à Poudlard et va de surprises en surprises, de rencontres en rencontres. Voldemort s'intéresse de trop près à une mystérieuse créature appelée l'Archer, clé de la toute-puissance. Que se passera-t-il si le puissant mage noir s'empare des pouvoirs de l'Archer ? Le monde des morts et celui des vivants s'en relèveront-ils jamais ? Fin avant la sortie du Tome 6.

Résumé des événements : Harry suit son bonhomme de chemin chez les vivants, quant à Sirius, il découvre avec étonnement le monde des morts, guidés par un Ange d'Or caractériel du nom de Bian …

Mot de Wam : Merci aux testeuses et aux reviewers. Rien à dire de particulier à part que c'est le retour de Sirius. Maintenant, plus la fic avancera, plus les chapitres voyant Sirius apparaître seront espacés, pour des raisons de logique et parce que ça arrange l'auteur (gniark). Donc profitez bien de lui !

CHAPITRE 5

LE GRAND INTENDANT DU MONDE D'EN-DESSOUS

Sirius se sentait comme un personnage de dessin animé. Quand il avait quitté la demeure des Black, à l'âge de seize ans, il avait acquis une maison dans un quartier moldu, et ses plus proches voisins avaient une ribambelle de gamins qui tous les matins pendant les vacances regardaient à fond à la télévision les émissions d'Hanna Barbera. Sirius avait ainsi été initié à la culture de l'animation moldue, et s'était même déplacé avec deux de ses petits voisins au cinéma pour voir un Disney en leur compagnie, afin de rendre service à leurs parents débordés. L'imagination fertile des Moldus l'impressionnait beaucoup. Il y avait des tas de choses qui le dérangeaient chez eux, et il les trouvait pour le moins ennuyeux, mais tout de même, il admirait leur créativité. N'ayant pas de magie naturellement, ils inventaient la leur, et Sirius était certain que les sorciers en étaient incapables.

Il se rappelait que Remus lisait beaucoup de grands auteurs anglais, français et russes. Lily elle, avait des préférences pour le cinéma (même si honnêtement Sirius n'avait jamais compris l'intérêt de ce film bizarre dans l'espace avec des mecs se battant au sabre laser) et James dévorait des pelletées de Bandes Dessinées plus ou moins intellectuelles. Le truc de Sirius, c'était plutôt les dessins animés, quand il en avait le temps. Il trouvait quelque chose de rassurant et de familier dans ces personnages burlesques à qui il arrivait toutes sortes de situations absurdes et cocasses, et qui réagissaient toujours de la plus mauvaise des façons, agrémentant le tout généralement de grimaces et attitudes hilarantes. Le personnage qu'il préférait était toujours le comique involontaire, celui sur qui passaient les catastrophes et colères des autres, le bouc-émissaire du héros malin, le chasseur stupide manipulé par Bugs Bunny.

Et en ce moment même, Sirius était un chasseur stupide. Sauf que son Bugs Bunny n'avait rien d'un lapin parlant gris et blanc susurrant " héééééééé ... Quoi de neuf Docteur ? ", mais ressemblait plutôt à un semi-géant façon Hagrid, tellement corpulent qu'on ne voyait pas vraiment où commençait sa nuque ni où finissaient ses pieds. Son crâne tellement chauve qu'on aurait pu croire qu'il s'épilait dès son attente dans le ventre de sa mère était luisant et reflétait une lumière dont la provenance était inconnue à Sirius. L'absence totale de système capillaire sur son interlocuteur, que ce soient les cheveux, les sourcils, les poils sur les bras ou même de la broussaille sortant du nez, dérangeait profondément Sirius, qui ne pouvait pas s'empêcher de faire l'analogie entre lui et une sorte de gros bébé rose géant. Très perturbant ça. En fait, c'était son souci numéro un depuis qu'il était mort. Pas facile de s'en trouver d'ailleurs quand on a plus de vie, alors on fait avec ce qu'on a.

Bref, le gros bébé rose géant qui mettait mal à l'aise Sirius et avec qui il s'entretenait depuis un long moment déjà n'était autre que le Grand Intendant du Monde d'En-Dessous Volker 8. Dès sa sortie de la Forêt Obscure avec Bian, une foule d'âmes festives et joyeuses l'avait accueilli, et il avait à peine eu le temps de se remettre de sa surprise que le Grand Intendant s'était imposé à lui, massif, gigantesque. Il lui avait fait un discours de bienvenue assez laborieux et confus auquel Sirius n'avait pas compris grand-chose, l'agrémentant de temps à autres de clins d'œil entendus. Bian était restée à ses côtés tout du long, impassible et grimaçante, ayant probablement entendu ce type de litanie des dizaines de fois. Puis on l'avait arraché à la foule acclamante, à son grand regret d'ailleurs puisque depuis Azkaban il était plus habitué à se cacher qu'à être loué, et avait été conduit à la suite de Volker et de Bian, dans le bureau du Grand Intendant.

Enfin, il supposait qu'il s'agissait d'un bureau. Tout ce qu'il savait, c'est que de l'extérieur, cela ressemblait vaguement à une sorte de dolmen, se fondant très bien par ailleurs avec la nature champêtre et colorée sur laquelle débouchait la Forêt Obscure. Sauf que lorsqu'on se glissait sous le dolmen, au lieu d'être coincé dans une cavité ou un caveau, on se retrouvait dans un couloir immense, voire interminable, gris, plus haut que la plus haute des cathédrales moldues, et aux murs décorés de portraits, gravures, icônes, photographies et autres hologrammes d'hommes, femmes ou créatures de toute sorte. En parcourant le gigantesque couloir, il s'était aperçu que sous les différents portraits se dissimulaient portes ou ouvertures menant probablement à d'autres pièces ou bureaux. De certaines même des pièces, Sirius avait perçu des cris, des plaintes ou des rires, signe qu'elles étaient occupées.

Et tout au bout du couloir, il y avait un dernier portrait, celui de Volker 8 et qui les avait amenés dans le bureau où ils se trouvaient encore. Sirius aurait bien aimé se distraire de la conversation hautement lénifiante de Volker en admirant le mobilier, mais celui-ci était plus que sommaire : des cailloux, des cailloux, rien que des cailloux. Quelques rochers sur lesquels on pouvait s'asseoir. Un dolmen énorme servait de table de travail à l'Intendant lui-même énorme, le sol était recouvert de gravier, les murs fait d'un granit nu et gris. Pas un grand sens esthétique, ce Volker. Vu son mobilier primitif, il devait être mort depuis bien longtemps.

« … pour la durée de votre apprentissage … Oh ! S'exclama soudain Volker, faisant sursauter Sirius. Je vois que vous admirez « La Grande Solitude de la Solitude » de Citruk le Barbare ! Magnifique n'est-ce pas ? Une pièce majeure de son œuvre. J'adore l'Art Moderne. Ca me fascine. »

Sirius scruta avec perplexité le gros menhir blanc difforme qui suscitait tant l'admiration de Volker 8 et ne sut quoi répondre au juste. Il n'était pas très au fait de l'Art, mais alors l'Art des Morts c'était au-dessus de ses capacités esthétiques et intellectuelles.

« Euh …

- Je suis ravi, profondément ravi de vous avoir recruté Monsieur Black ! Poursuivit Volker sans attendre de réponse. Vous êtes très prometteur. Vous ferez un Ange … En Or ! Huh huh … Si je puis me permettre cette petite blague … Huh huh … Hilarant non ? »

Bian, qui était debout derrière Volker et son bureau, attendant raide et profondément ennuyée que ce soit fini, prit la peine de forcer son visage à se dérider pour émettre un rire forcé. Son Intendant la regarda rire avec ravissement, et se tourna vers Sirius. Lui lançant des éclairs dorés avec ses yeux de tueuse, Bian lui fit comprendre qu'il fallait rire aussi. Alors Sirius rit. Ce qui lui parut étrange. Rire quand on est mort, c'est comme souffler dans un bocal vide en espérant qu'il va se gonfler.

« Mais trêve de plaisanteries. Je veux des détails croustillants ! S'enquit Volker. Dites-moi comment vous êtes mort ? »

La question parut terriblement incongrue et indiscrète à Sirius, mais considérant le regard ambré et plus menaçant que de l'or en fusion de Bian, il se dit qu'il valait mieux pour lui répondre sans faire d'histoire.

« Euh je suis tombé dans un … rideau … raconta-t-il plutôt piteusement. Et derrière il y avait … Je ne sais pas ce qu'il y avait au juste en fait, mais ce n'était plus la vie … »

Volker soupira, mécontent.

« Mais je le sais ça voyons ! Marmonna-t-il. Qu'est-ce que vous croyez ? Je suis le Grand Intendant bon sang ! Qui plus est, je suis issu de la troisième génération des sorciers, donc vous vous doutez bien que je connais l'Arche et ses pouvoirs ! Non … Moi ce que je veux, ce sont les détails héroïques de l'affaire !

- Les détails héroïques ?

- Oui ! C'est ça qui est amusant, s'illumina Volker. Vous n'allez pas valider votre âme de Héros pour de la pacotille, n'est-ce pas? »

Sirius aurait bien aimé songer que Volker était complètement maboule, mais ne connaissant pas bien ses pouvoirs, il craignit qu'il ne l'entendre. Alors il haussa les épaules et lui raconta les circonstances de son décès.

« Oh ce que c'est beau ! Applaudit Volker, comme un gamin à qui on aurait donné une cape d'invisibilité. Se sacrifier ainsi pour sauver son filleul, confié par delà la mort à vos soins par ses parents décédés tout aussi héroïquement. Moi, tant d'héroïsme ça me … ça me … »

Et sous le regard intrigué de Sirius et fatigué de Bian, le Grand Intendant Volker finit par fondre en larmes d'émotions. Plus que jamais on aurait dit un gros bébé rose. Un gros bébé rose qui pleure.

« Je suis navré, vraiment, de me donner en spectacle, mais c'est que je ne peux pas m'en empêcher. Quand j'ai été nommé Grand Intendant, la première chose que j'ai faite fut de créer la Charte des Ames Héroïques. Je vous admire tellement, vous, les Héros. Vous savez, quand je suis mort, j'ai été assassiné ! Par mon propre fils qui voulait devenir Baguettier à ma place. »

Gros bébé rose Volker prit un mouchoir de la peau de bête grise dont il était vêtu et se moucha bruyamment.

« Figurez-vous que j'ai été le premier Baguettier de tous les sorciers, rajouta-t-il fièrement. C'est mon peuple qui a inventé le moyen de contrôler la magie par les baguettes. A l'époque, pour devenir chef, il fallait fabriquer soi-même sa baguette et je me rappelle avoir parcouru monts et forêts des mois et des mois pour trouver une licorne, lui arracher un crin et en faire une baguette tout autour. C'était un instrument superbe, à la puissance inégalée. Quand je suis enfin revenu parmi les miens, je fus accueilli en héros par mon fils aîné, qui était venu à ma rencontre. Et pendant que je m'assoupissais, le fourbe m'a assassiné pour me prendre ma Baguette ! »

Volker poussa un soupir à fendre le cœur. Sirius fronça les sourcils. Quand il était enfant, il avait bien entendu quelques légendes du folklore sur les premiers sorciers à avoir contrôlé la Magie par des baguettes, et l'histoire que lui racontait Volker lui disait quelque chose. Celui-ci se moucha bruyamment une dernière fois avant de ranger son mouchoir et de se reprendre totalement.

« A l'époque les fils étaient cruels avec leurs pères. Après ma mort, ce sale petit morveux a régné sur notre peuple, épousé sa mère, ses deux sœurs et trois prétendantes, il a eu une descendance de 27 enfants et a vécu 324 ans grâce aux pouvoirs immenses de MA baguette. Bon. Ce qui m'a un peu consolé, c'est qu'à sa mort, j'étais un Ange d'Or depuis longtemps et je lui ai collé une sacrée dérouillée dont il se souvient encore. Mais tout de même, quand je pense que grâce à SA longue vie puissante que lui a procurée MA baguette il est devenu Grand Intendant AVANT moi, c'est inacceptable ! Sale gamin ! Sale tronche ! Vous avez peut-être vu son portrait, à quelques mètres du mien, dans le couloir. Garaton 1, un vieux machin courbé, d'environ deux mètres, avec une galoche qui lui touche presque les genoux. Et qui porte des peaux de bête noires et MA baguette. Comprends même pas que les Entités aient pu voter pour un escroc de son espèce. Enfin, heureusement que je suis Grand Intendant maintenant. Je vais leur montrer moi de quoi est capable un Volker 8 ! Ils verront bien que la 17è Alternance restera dans les Annales des Alternances ! J'ai déjà commencé ma petite révolution avec ma Charte Héroïque dont je ne suis pas peu fier ! Quand comme moi, on a été assassiné par un vil fourbe pleutre ignominieux Garaton 1 dans son sommeil, on apprend à avoir de l'admiration et de la considération pour les Ames Héroïques comme les vôtres. Ce pourquoi j'ai créé un statut à part pour les Ames de Héros, afin qu'ils puissent accéder plus facilement au statut d'Ange d'Or.

- Pardonnez-moi, se décida enfin à réagir Sirius. Mais en quoi ça consiste exactement, être Ange d'Or ? »

Volker fronça les sourcils qu'il n'avait pas.

« Comment, Bian ne vous l'a pas dit ?

- Euh je ne voulais pas vous faire attendre, Grand Intendant, se justifia aussitôt Bian. Et la traversée de la Forêt Obscure est déjà suffisamment complexe pour les nouvelles âmes sans qu'elles aient en plus à comprendre les laborieuses explications sur le mode de fonctionnement du Monde d'En-Dessous.

- Bien sûr, bien sûr, Bian. Donc vous ne connaissez pas la hiérarchie du Monde d'En-Dessous Monsieur Black.

- Je n'ai pas cette chance.

- Bien bien … Bian ? Allez-y. »

La femme grimaçante, de type asiatique, retint un soupir d'agacement pour faire bonne figure devant Volker. Celui-ci la regardait avec attention tandis qu'elle donnait ses explications, comme s'il l'évaluait. Sirius, quant à lui, buvait du petit lait.

« Comme vous le savez, ou êtes sensé le savoir, fit Bian à l'intention de Sirius, le Monde d'En-Dessous est le refuge unique des âmes de sorciers. Et quand je dis unique, j'entends par là qu'il n'y a aucune séparation entre les Ames Ténébreuses de sorciers noirs ou ayant commis des exactions tout du long de leur existence de vivants, et les Ames dites Pures de sorciers n'ayant jamais pratiqué que la Magie Blanche, et s'étant bien comportés. Pour vous résumer la chose et en prenant l'exemple simple des Grands Intendants Volker 8 et Garaton 1, un sorcier et son assassin se retrouvent toujours dans le Monde d'En-Dessous. Pour que la cohabitation entre les Ames Ténébreuses et les Ames Pures se passe sans heurt, les Entités nomment un Grand Intendant qui se charge de régir les Anges Blancs, protecteurs des Ténèbres et les Anges d'Or protecteurs du Bon, et ce dans la bonne entente, pour éviter tout conflit.

- Pardon, mais pourquoi y aurait-il conflit ? Nous sommes tous morts. »

Si Sirius avait posé sa question innocemment et la trouvait tout à fait pertinente, ce ne fut apparemment pas le cas de Bian ni du Grand Intendant qui éclatèrent simultanément d'un rire bruyant.

« Ah ces nouveaux … fit Volker, pleurant de rire. Ils sont impayables. Hi hi … Huh huh … Reprenez Bian … Huh huh … Oh oh …

- Bien Grand Intendant, sourit gaiement Bian, ravalant ses derniers rires. Hum. Donc Black, que disions-nous ? Ah oui la question des conflits. Disons pour être synthétique, qu'il y en a toujours. Nous avons des fenêtres sur les Vivants vous savez, nous nous tenons au courant. Ce qui signifie que bien souvent il n'y a pas de dissociations réelles entre le Monde des Morts et celui des Vivants. Si deux ennemis se sont faits la guerre pendant leur existence, ils se la feront encore pendant leur éternité. C'est dans notre nature.

- Mais si nous sommes tous morts il ne sert à rien d'essayer de s'entretuer ! »

Volker 8, qui s'était calmé, et avait cessé de rire bruyamment, fut à la remarque de Sirius reprit d'une crise de fous rires violents.

« Ouh ouh ouh … Il est tordant ! »

Bian acquiesça en souriant, même si elle parvenait à se contrôler.

« Effectivement, nous ne pouvons pas nous entretuer, nous sommes morts. Mais nous pouvons affaiblir l'Ame de l'autre.

- Comment ?

- Oh de toutes sortes de façons … soupira Bian, évasive. Plus une âme a de l'ancienneté, plus elle acquiert de pouvoirs, comme avoir conscience et lire dans l'espace et le temps, communiquer avec les Entités, créer des fenêtres sur les Vivants, leur montrer des choses, leur en dire via des prophéties, etc. Quand deux Ames s'affrontent, elles peuvent s'affaiblir au point de perdre ces privilèges. Et il y a aussi une hiérarchie des pouvoirs dans le Monde d'En-Dessous. Vous par exemple, à l'issue de votre entretien avec le Grand Intendant, il va valider votre statut de Héros, s'il le souhaite. Une Ame de Héros a plus de pouvoir qu'une Ame Simple vivant Ici ou . Par contre, vous aurez moins de pouvoir que moi, qui suis un Ange d'Or, ou qu'un Ange Blanc. De la même façon, les Anges d'Or et les Anges Blancs sont bien moins puissants que le Grand Intendant. Au-dessus de l'Intendant, il n'y a plus que les Anges Noirs, et les Entités.

- Qui sont ?

- Ah très simple : les Anges Noirs sont tout simplement les Soldats de la Mort. Ils recueillent les Ames Mortes, qu'elles soient de sorciers ou de Moldus. Les Subalternes recueillent les Ames Mortes du fait de la Guerre, de la Famine ou de la Pestilence. Les Subalternes ne sont ni des Anges Noirs, ni des Entités, elles sont juste des parties de la Mort qui s'est tranchée en quatre par paresse.

- Elle a ce pouvoir ? »

Bian haussa les épaules. Volker lui fit signe qu'il reprenait le cours des explications.

« La Mort est une Entité. Elle n'a pas un grand pouvoir, elle est le pouvoir, c'est différent. Personne ne peut atteindre leur niveau. Elles créent. Et nous, Grands Intendants, sommes faits et défaits par elles. Elles nous élisent et si nous ne leur convenons plus, elles nous chassent. Le reste du temps, nous sommes libres, elles ne s'occupent plus des Morts. Généralement elles s'intéressent plus au Monde des Vivants, qui est beaucoup plus distrayant pour elles.

- Pourtant La Mort est venue me chercher, et on a même croisé La Vie en arrivant …

- Oh oui, pour la Vie c'est normal. Elle est la seule Entité à venir régulièrement chez les Morts, parce qu'Elle aime savoir ce que deviennent Ses Ames. Elle a l'air froide et grincheuse mais en fait, je crois qu'Elle est plus maternelle qu'on ne le pense. Et puis Son côté morbide La pousse à fréquenter régulièrement ces lieux. Vous La reverrez probablement. Comme Elle crée Ses Ames par avance, Elle a beaucoup de temps libre. D'ailleurs c'est à force de traîner dans le Monde d'En-Dessous qu'Elle a remarqué que les choses ne fonctionnaient pas et qu'Elle a demandé à l'Ineffable d'y remédier.

- L'Ineffable ?

- L'Entité créatrice, le garde-fou. Celle qui départage.

- Le chef des Entités en somme ?

- Non, plutôt Leur arbitre. Quoiqu'il en soit, auparavant il n'existait aucune direction ici. Les conflits étaient tellement fréquents, et les Ames faiblissaient tant que c'en devenait inquiétant. A été instauré alors le poste de Grand Intendant, et le système de l'Alternance. Les Entités choisissent toujours parmi les Anges pour occuper ce poste, et afin d'éviter qu'un camp ne domine l'autre, ce poste est occupé par Alternance d'Anges d'Or puis d'Anges Blancs. Avant l'instauration du système d'Alternance, les Anges Blancs et les Anges d'Or se battaient sans cesse, et les Ames qu'ils étaient censés protéger s'en sont trouvées négligées. Certaines ont même été perdues.

- Perdues ?

- Oui. C'est un phénomène rare, mais parfois des Ames sont en perdition et partent.

- Où ?

- Vous ne tenez pas vraiment à le savoir, marmonna sombrement Volker.

- C'est bizarre, c'est exactement ce que m'a dit La Mort quand je lui ai demandé où allaient les Ames dévorées par les Détraqueurs.

- Normal, c'est le même endroit que pour les Ames en perdition. Très mauvais. A titre de comparaison, le Néant de l'Arche c'est la panacée. »

Sirius frissonna en repensant à l'Arche et à son vide engloutissant dans lequel son Ame avait erré avant que La Mort ne Se décide à l'en libérer.

« En parlant de l'Arche, pourquoi m'en voir libéré ?

- Quand j'ai pris mes fonctions, j'ai instauré comme je vous l'ai dit un statut de privilégié pour les Ames de Héros. J'ai ainsi demandé à La Mort d'aller Elle-même cueillir ces Ames si particulières à mes yeux, signe de leur rang honorifique. Elle a pas mal râlé, mais les Entités ne discutent jamais les directives des Grands Intendants tant qu'elles ne sont pas exorbitantes de leur pouvoir.

- Pourquoi tant d'histoires pour les Héros ? Demanda Sirius qui commençait à se sentir mal à l'aise bien que flatté.

- A cause de Thésaurus Verbis. »

Sirius faillit sursauter en entendant ce nom légendaire, qui lui avait causé bien des terreurs quand il était enfant. Thésaurus Verbis était connu dans les annales du monde magique comme étant le plus terrible, le plus malfaisant et le plus ignoble des sorciers ayant jamais vécu. Même Voldemort avait du chemin à faire pour arriver aux chevilles de celui qui fut le premier grand mage noir de l'Histoire de la Sorcellerie. Non seulement Verbis était puissant et mauvais, mais il s'était fait la terrible réputation d'avoir dévoré sa femme et ses propres enfants en devenant possédé par sa magie noire, et d'avoir jusqu'à sa mort mangé chacun de ses ennemis. Sa mère le menaçait toujours s'il ne se comportait pas bien, en lui disant que Thésaurus Verbis viendrait le dévorer dans son sommeil. Même la veille de son départ pour Pourdlard, elle lui avait juré sur le nom de Verbis que s'il n'était pas dirigé par le Choixpeau à Serpentard, elle ferait de sa vie un enfer. Et naturellement, elle s'était empressée de tenir sa parole dès l'annonce de « l'ignominieuse répartition de son aîné à Gryffondor ».

« Thesaurus Verbis ? Articula Sirius difficilement. Il est ici ?

- Où voulez-vous qu'il soit ? Gronda Bian.

- Je ne sais pas … En perdition ? »

L'éventualité laissa Bian et Volker rêveurs si bien qu'ils ne répondirent pas tout de suite.

« Non il n'est rien arrivé de particulier, ni de fâcheux à son âme, finit par répondre Volker. Il a engrangé de la puissance rapidement, est devenu un Ange Blanc à l'aura très forte, et a fini par devenir Grand Intendant.

- Les Entités l'ont nommé ? Elles sont pas bien ? »

Volker lança à Sirius un regard désapprobateur.

« Je croyais vous avoir expliqué que les Entités étaient au-dessus de tout. Elles ne sont pas concernées par le Bien ou le Mal sauf le Bien et le Mal s'entend Elles se contentent de S'assurer que les Ames ne sont pas en perdition. Le plus respecté fait l'affaire et Thesaurus Verbis a été mon prédécesseur. Pendant son Alternance, il y a eu beaucoup d'accessions au rang honorifique d'Ange Blanc, et naturellement peu d'Anges d'Or. Ce pourquoi j'ai créé la Charte Héroïque, afin de faciliter l'accession à ce rang, et augmenter rapidement le nombre d'Anges d'Or. C'est très important. Vous savez, en tant que nouveau mort, que la situation politique est critique chez les Vivants. Il y aura beaucoup d'arrivées. Et la recrudescence d'Ames aura besoin de la protection de nombreux Anges.

- Et à terme vous voulez que je devienne un Ange d'Or ?

- Oui. Vous pouvez refuser. »

Mais le regard soudain grave du gros bébé Volker et celui de pénétrant de Bian lui firent comprendre qu'ils préféraient nettement qu'il ne choisisse pas cette option. Ca n'avait rien de menaçant. Si effectivement Thésaurus Verbis avait été leur précédent Grand Intendant, ils devaient avoir besoin impérativement d'étoffer leurs rangs.

« Que devrais-je faire ? »

Le Grand Intendant se tourna vers Bian qui contourna le bureau/dolmen pour parler à Sirius.

« En gros, il faudra faire ce qu'on vous dit. Passer des épreuves pour gagner de la puissance et avoir des visions.

- Des visions ?

- Les visions sont utiles pour avoir une pleine conscience du Monde d'En-Dessous. C'est important si vous voulez la capacité de protéger vos Ames et de vous mesurer aux Anges Blancs. Ca s'acquiert par l'entraînement et la conviction. »

Sirius sourit. Il ne s'attendait pas à ce qu'il y ait de l'action une fois mort …

« Ca me parle ça … Et si je ne deviens pas un Ange d'Or, je ferai quoi ?

- Euh … »

Bian fronça encore plus ses sourcils, si c'était possible, et parut en proie à une réflexion intense.

« C'est-à-dire que … Je ne me rappelle plus. Je suis Ange d'Or depuis si longtemps. Je suis morte au deuxième siècle vous savez … Grand Intendant Volker, que faisais-je avant que vous ne m'aidiez à devenir Ange d'Or ? »

Sirius crut voir le gros bébé hausser les épaules, ce qui n'était pas évident à distinguer avec son corps difforme.

« Les Ames Simples s'occupent entre elles, regardent les vivants, se battent … Et la plupart du temps elles tentent d'engranger du pouvoir pour devenir des Anges. Les sorciers n'ont pas une mort aussi paisible que celle des Moldus. Notre conscience étant toujours là, elle nous pousse à agir comme de notre Vivant.

- Je crois que je comprends. »

Sirius baissa la tête et réfléchit un moment. Après toutes ces explications sur le Monde qui serait à présent le sien, il se sentait comme trop plein de tout. Il n'était pas angoissé, ni effrayé, ni même atterré. Il ressentait de moins en moins en fait, il n'avait plus que des intuitions. L'intuition qu'il avait très vite envie de découvrir tout ce que cachait ce Royaume des Morts, et tous ses secrets, comme dans sa jeunesse il s'était évertué à explorer Poudlard pour découvrir tout ce que dissimulait le Château. L'intuition qu'il voulait être un Ange d'Or et que passer l'Eternité sans but lui serait insupportable, malgré l'extinction future et probable en lui de ce qui pouvait juger du supportable. Et il avait une autre intuition. Celle-là, il espérait la garder, le plus longtemps possible. C'était celle de revoir tous ceux qui avaient fait partie de son existence de vivant et dont la pensée était réconfortante.

« James Potter et Lily Evans sont des Anges d'Or ? Demanda-t-il d'un ton sérieux et déterminé, presque d'homme d'affaires.

- Pratiquement. Techniquement ils le sont, mais ces choses-là ne sont pas qu'une question de technique mais surtout d'expérience. S'ils se mesuraient à Bian, ils se feraient écraser malgré leur égalité de statuts.

- Quand pourrai-je les revoir ?

- Bientôt, répondit une Bian plus détendue depuis que Volker l'avait complimentée.

- Ah. Et en attendant ?

- Nous avons des formalités à remplir. »

Volker 8 soupira et saisit un parchemin qu'il signa à la va-vite, avant d'y apposer son seau. Il fit signe à Bian qui apposa sa signature à côté. On lui tendit ensuite le parchemin avec un sourire rappelant vaguement des démarcheurs à balais au porte à porte.

« Voilà, vous êtes officiellement un Héros. »

Sirius aurait aimé s'en empêcher, après tout il était mort, il fallait conserver un masque de gravité, mais il ne put s'empêcher de se sentir gonflé d'orgueil. Toute sa vie il avait aimé jouer aux héros, par conviction bien sûr, mais aussi parce qu'il aimait ça, et qu'il se sentait rassuré et utile dès qu'il se comportait noblement. Peut-être était-ce à cause de sa culpabilité, du poids de son nom. En tout cas, tout cela n'avait pas été vain. Il avait fait ce qu'il fallait et à présent on le récompensait pour ça. Il ne réclamait pas spécialement de récompense, mais c'était un plus, et c'était réconfortant quand on avait la sensation d'avoir laissé des choses importantes derrière soi. Il observa Volker, qui se frottait les mains, satisfait, et se levait pour se diriger vers une sorte de placard primitif.

« Fêtons cela en scellant notre accord par un bon verre. Une boisson traditionnelle de mon ancien pays. Le sang de Paladrok mâle, éventré en période de ruth.

- Ah … articula Sirius, répugné. J'en ai jamais goûté.

- Vous allez adorer ! Un peu fort, mais bon, une fois mort, les gueules de bois ne sont plus qu'un mauvais souvenir ! »

Sirius acquiesça mollement tandis que Volker ouvrait la porte. Soudain, sortit sans crier gare, une forme brumeuse et noire, ressemblant vaguement à un visage humain, et qui hurlait dans une bourrasque d'air le propulsant. La forme menaçante se dirigeait vers Sirius, mais avec un geste las, Volker l'attrapa d'une main ferme par ce qui lui servait de cou. D'un regard sévère, il fit signe à la forme noire et hurlante de se taire, puis il la rangea dans son tiroir, machinalement. Sirius se remit doucement de sa stupeur, et en jetant un coup d'œil vers Bian, il découvrit qu'elle était aussi horrifiée que lui par l'apparition. Il ne savait pas vraiment ce qu'était cette chose, mais de toute évidence, que Volker ait pu la maîtriser aussi facilement signifiait qu'il avait beaucoup de pouvoir.

Sans s'attarder sur l'incident, Volker servit deux verres de Sang de Paladrok, après que Bian ait décliné le sien, et en tendit un à Sirius. Dans le tiroir de Volker, le forme noire et hurlante s'agitait, car le meuble de pierre se secouait spasmodiquement. Avec lassitude, Volker donna un coup au tiroir pour que le boucan cesse, ce qui arriva aussitôt. Puis il haussa les épaules.

« C'est un peu lassant à la fin … commenta-t-il. A chaque fois qu'elle vient, La Vie laisse traîner Ses petites affaires n'importe où …

- Oh. »

Préférant ne rien répondre, Sirius but une gorgée de sang de paladrok, et se sentit encore plus mal. Pour ne pas montrer son visage crispé, il plongea le nez dans le parchemin que lui avait donné Volker.

« Je ne devais pas passer un entretien avant que vous ne me signez ça ? Demanda-t-il.

- Si mais bon … soupira évasivement Volker. Je sais qui vous êtes. Par les fenêtres sur les Vivants on suit ce qu'il se passe. On vous connaît bien, vous, et vos comparses. Votre filleul aussi. Déjà Héros si jeune, incroyable non ? »

Sirius préféra ne rien répondre. Il avait du mal à déterminer, avec le recul, s'il en était fier ou s'il devait s'en inquiéter. Il pensa alors à Harry. Il n'était plus là pour lui à présent. Il savait qu'il avait ses amis, les Weasley, Lupin et Dumbledore aussi mais ce n'était pas lui. Il ressentit de la tristesse mais elle était vague, lointaine, comme si elle le tiraillait de loin, tout en s'étirant encore, de plus en plus.

« Maintenant que vous êtes un Héros, vous pouvez postuler pour devenir un Ange d'Or. A moins que vous ne souhaitiez réfléchir. »

Sirius soupira et secoua la tête négativement.

« Je n'ai jamais trop aimé ça, réfléchir. C'est un état qui ne me convient pas. Finissons-en, je veux devenir un Ange d'Or. »

Volker ne put dissimuler un large sourire.

« Parfait, excellent, excellent. Je savais que vous étiez un bon candidat. Votre détermination est rafraîchissante, Monsieur Black. »

Volker fit glisser vers Sirius un autre parchemin qu'il dut signer.

« Sirius Black, à partir de maintenant, vous rejoignez le staff d'ordre V pour devenir Ange d'Or.

- Staff d'Ordre V ?

- Nous n'avons pas assez d'Anges d'Or pour assurer la formation des Héros, qui arrivent très nombreux ces derniers temps. Les Anges se chargent donc de former leurs disciples par petits groupes. Vous faites partie du Groupe V sous la tutelle de Bian, ici présente. »

Sirius jeta un coup d'œil vers l'Ange d'Or qui lui adressa un sourire sadique signifiant sans doute quelque chose comme « toi mon petit père, je vais t'en faire baver ». Sirus déglutit tandis que Volker se relevait de toute sa hauteur et de toute sa grosseur, solennellement.

« Parfait. Sirius Black, je vous renouvèle mes souhaits de bienvenue. Nous nous reverrons bientôt, mais j'ai plusieurs autres entretiens à tenir aujourd'hui. Bian, conduisez-le là où il faut. »

Sirius hocha la tête pour saluer Volker et suivit en silence Bian qui repartait par là où ils étaient arrivés dans le bureau du Grand Intendant. Ils débouchèrent sur le couloir immense et gris orné de portraits. Juste à côté de celui de Volker 8, se trouvait le portrait maussade et menaçant d'un homme petit et maigre, au crâne énorme, et à la mâchoire ouverte ornée de dents aiguisées peu naturellement.

« Qui est-ce ? Demanda Sirius.

- Thésaurus Verbis. »

Bian sembla tendre l'oreille, et esquissa un sourire cruel.

« Il est dans son bureau, rajouta-t-elle.

- Quoi ? »

Sirius ne put s'empêcher de reculer d'un pas en apprenant que le sorcier si tristement célèbre et qui l'avait terrifié toute son enfance se trouvait à quelques mètres de lui.

« Si tu le rencontres un jour, ne le cherche pas trop. Il adore affaiblir les Ames plus faibles que la sienne. Son passe-temps favori.

- Tous ces gens … Ce sont d'anciens Grands Intendants ? S'enquit-il après un instant de silence, désignant tous les autres portraits.

- Oui. Quand un Intendant ne plaît plus aux Entités, ils en nomment aussitôt un autre, mais l'ancien Intendant garde certains privilèges. Ils peuvent continuer à occuper leurs bureaux. Ils y font des choses. On ignore quoi, et à titre personnel je ne veux pas le savoir.

- Ca ne te plairait pas de devenir un jour Grande Intendante ? Tu m'as l'air d'avoir beaucoup d'ancienneté … »

Sirius aurait sans doute mieux fait de ravaler sa remarque, car Bian se mit de nouveau dans une colère noire, ou plutôt dans une colère d'or, comme lorsqu'elle était venue le chercher pour le guider à travers la Forêt Obscure, et se transforma en Ange, devenant gigantesque, ses ailes lumineuses aveuglant Sirius.

« De quel droit te permets-tu de me tutoyer et D'INSINUER QUE JE SUIS VIEILLE ?

- Du calme, je voulais juste …

- TU ES MON DISCIPLE ! JE VEUX ET TU EXECUTES ! TU POURRAS VOULOIR DES CHOSES QUAND DES AILES TE POUSSERONT DES FLANCS ! C'EST CLAIR ?

- Limpide. »

Bian retrouva alors subitement son calme, et ses ailes rentrèrent sagement dans ses flancs. Elle soupira, devant se dire que celui-là serait coriace.

« Je ne suis pas friande de ces méthodes. Mais d'habitude, les Morts récents ont un peu plus d'humilité.

- Désolé. »

Elle haussa les épaules. Son visage, très expressif et presque beau quand elle était en colère, redevint boudeur et maussade.

« Pour répondre à ta question, non, ça ne me plairait pas d'être Grande Intendante. Je suis une personne de terrain. Et puis devenir Intendant, c'est accepter de régir tous les Anges sans distinction, et moi, quand je vois un Blanc, je n'y peux rien, j'ai toujours envie de le latter un bon coup. Question de réflexe. »

Afin d'éviter de la mettre de nouveau en colère, Sirius s'abstint de tout commentaire, mais sa remarque belliqueuse l'amusait beaucoup. Dans un sens, son sale caractère commençait à lui plaire.

« Dans combien de temps serai-je un Ange d'Or ? »

Elle le fusilla de son regard noir aux reflets ambrés.

« Qui te dit que tu arriveras à en devenir un, Black ?

- Je …

- De toute façon le temps n'existe plus ici. C'est une notion qui ne veut rien dire quand on est éternel. Donc tu seras un Ange d'Or, si tu y arrives, quand tu seras un Ange d'Or. Pas avant.

- Ah c'est sûr, vu comme ça, c'est précis.

- Je n'aime pas les sarcasmes.

- Ah.

- Et je n'aime pas les petits malins.

- Oh. »

Bian dévisagea Sirius le visage encore plus grimaçant que d'ordinaire, si c'était possible.

« En fait je ne t'aime pas du tout. Je te préviens tout de suite, ton entraînement ne sera pas une partie de plaisir.

- Je n'en attendais pas moins. »

Bian ne répondit rien mais il lui sembla qu'elle avait grogné imperceptiblement. Sirius sourit tranquillement. Il l'aimait de plus en plus, son Ange d'Or, et par provocation, le lui fit comprendre à l'aide d'un clin d'oeil. Bian semblait tellement folle de rage, que fulminante, une sorte d'aura dorée et brumeuse s'étira tout autour d'elle, presque en ébullition. Sirius avait hâte de savoir faire ce genre de trucs.

« Très bien Black. Puisque ça a l'air de t'amuser, ne traînons pas et commençons au plus vite. Remue-toi ! »

Rageuse, l'Ange de Sirius se mit à fendre avec une grande vitesse le couloir immense et gris, laissant derrière elle une traînée d'or. Il mit les mains dans ses poches et lui emboîta le pas, sifflotant gaiement.

A Suivre …


Réponses aux reviews :

Kazy : Sidekicks. Sincèrement je croyais que j'étais la seule personne au monde à connaître ce navet. Mais ça me conforte dans l'idée que toutes deux sommes des êtres à part. Chuck Norris est tellement boulet et ringard qu'il en est presque ineffable. Merveilleux. Ambrolise rocks, mais ça c'est pas nouveau, et j'ai hâte de le faire revenir dans la fic … On reverra aussi Tonks et Salma, par contre je ne sais pas s'il y aura du crêpage de chignon … Sinon, j'ai beaucoup apprécié tes idées. Que Harry apprenne la vie en regardant Lupin faire serait une bonne idée, puisque Mumus est le seul adulte responsable qu'il connaisse maintenant. A part peut-être Rogue. Hum. Rogue pourrait donner des cours d'éducation sexuelle. Idée à creuser. Bref kisses, see you with Tooooooooooooooooooom !

Popov : Merci de ta review, tu vois tu n'as pas eu à attendre la suite trop longtemps : update every week !

Yaya : Merci d'être présente au rendez-vous ! Le frère d'Albus reviendra plusieurs fois dans la fic … Non pas qu'il soit important, mais il me fait rire. La relation entre Lupin et Tonks est également secondaire, elle est plus là pour apporter un peu de légèreté dans la vie de Mumus, mais il aura une intrigue surtout centrée sur la réhabilitation de Sirius et sur son affrontement avec Peter. Et pour te répondre, tu n'as absolument pas besoin d'écrire des fics pour t'inscrire sur le site. Moi j'étais inscrite depuis plusieurs mois avant de commencer à publier, donc tu vois. En tout cas c'est très pratique pour sélectionner les fics et les auteurs que tu aimes lire, et pour recevoir des mails d'alertes dès qu'il y a des updates. Voilà. Kisses !

Karine : Ahhh les reviews de Karinounette ! Tout un phénomène ! Je te pardonne d'avoir disjoncté, ton cerveau en a le droit après toutes les rudes épreuves qu'il a eu à subir ! J'aime bien aussi le chapitre 4, même si mon préféré reste largement le 2. En position 2 peut-être le 11 … Enfin bref, je m'égare. Je suis ravie que tu aies relevé le personnage d'Irma, ça me permet de dire quelques mots sur elle. Aucune importance dans l'histoire, mais j'aime son binôme avec Ambrolise, le vieux sorcier sénile et la femme de poigne terre-à-terre. Elle m'a été inspirée par l'héroïne du film The Ladykillers jouée par l'actrice IRMA P. Hall. Donc normal s'il y a un air de déjà-vu. En tout cas, ravie de t'avoir plongée dans des souvenirs d'enfance ! Ambrolise, lui ne m'a été inspirée par personne en particulier, mais quand j'étais enfant j'ai vu une fois mon grand-père tout nu, ce qui m'a traumatisée alors ça doit avoir un lien (rires). Sinon Tonks Bristow est toute mimi, même si je ne vois pas sa relation avec Lupin de façon sérieuse, c'est vrai que le crêpage de chignon fait son effet. En tout cas ravie de t'avoir fait rire et merci de me rappeler génialement à quel point je suis génialement génialissimesquement géniale ! (tu vois, on peut faire des déclinaisons …) Gros Kissou !

Loup : The last but not the least ! N'empêche ça me fait vraiment plaisr d'avoir des lecteurs et reviewers réguliers à chaque semaine. Je me dis que mon histoire est intéressante et que les gens ont envie de savoir la suite … Alors merci toi aussi pour tes encouragements !


CHAPITRE 6 : AU CŒUR DU CERCLE

POV Harry, où Ron et Ginny font leur come-back, où l'on assiste à une réunion de l'ordre du Phénix, et où Rogue pète la classe (en tout cas, il y travaille …)