Disclaimer : Je ne gagne rien ! Pas une mornille ! Même pas de quoi financer la Ligue de Boulétude de Ron dont je suis la PDG-Trésorière !

Résumé : Sirius est mort et découvre perplexe le Paradis des Sorciers. Harry entre en Sixième Année à Poudlard et va de surprises en surprises, de rencontres en rencontres. Voldemort s'intéresse de trop près à une mystérieuse créature appelée l'Archer, clé de la toute-puissance. Que se passera-t-il si le puissant mage noir s'empare des pouvoirs de l'Archer ? Le monde des morts et celui des vivants s'en relèveront-ils jamais ? Fin avant la sortie du Tome 6.

Mot de Wam : Un merci énooooooooooooorme aux reviewers ! Je me suis rendu compte que la fic avait passé le cap des 50 reviews, et même si ce n'est pas la quantité qui compte, ça fait plaisir ! Donc merci à tous ! (Kisses aussi à mes lectrices de choc : La Mort et la Reine des Damnés) Sinon, je n'ai pas de commentaire particulier à faire sur ce chapitre, alors bonne lecture !

CHAPITRE 8

LE CAPITAINE

« My hearts belongs to a Werewolf, oh it hurts ! Yeah ! Chantait Sirius en lançant des œillades discrètes et sarcastiques vers Remus. When he griffes me, when he bites me … It hurts ! Yeah ! But it's just my wolfyyyyyyyyyyy !

- Oh non Sirius, comment tu peux chanter cette chanson ? C'est une horreur !

- Ta copine est trop sensible, Cornedrue !

- Je ne suis pas sa copine ! Protesta la jeune fille. Et pourquoi vous vous appelez toujours par ces surnoms grotesques ?

- Un baiser contre la réponse.

- Tu rêves Potter !

- Ne commence pas à la vexer maintenant, James, sinon tu grilleras définitivement ta dernière chance …

- N'écoute pas les conseils de Lunard, il s'y prend comme un pied avec Salma. Par contre, moi je peux te donner des conseils en or !

- Bien sûr Patmol, c'est pour ça qu'Aquene sort avec Matthew Connors !

- Oh la ferme toi ! »

Des rires. De la chaleur. Des amis qui se chamaillent et se taquinent. La neige tombant à gros flocons au dehors et une bataille de boules qui commence. Des rires. De la chaleur.

Harry ouvrit brutalement les yeux. C'était comme un cauchemar mais c'était également le plus agréable des rêves. Un rêve merveilleux avec ses parents, et leurs amis, à l'époque où ils étaient heureux. C'était bon de rêver d'eux, d'imaginer, de fantasmer sur leur bonheur passé. Et puis ça faisait mal quand on s'arrachait au sommeil et qu'on se rendait compte que tout n'était qu'illusion. Cela n'était probablement jamais arrivé. Il était de retour dans un passé froid et solitaire.

Avec un soupir, il passa machinalement sa main sur sa cicatrice qui le brûlait. Réalisant ce qu'il faisait, il s'arrêta net, glacé sur place. Sa cicatrice ne lui faisait jamais mal sans raison. Ce n'était pas un rêve. On lui avait mis ce souvenir en tête. Non, il n'avait pas pu l'inventer. Son père avait prononcé des noms qu'il n'avait jamais entendus. Tous étaient vêtus de capes à la mode des années soixante-dix et il n'en avait jamais vues de pareilles. Et Sirius fredonnait une chanson de sorciers qu'il ne connaissait pas. C'était un souvenir réel, qu'On lui avait soufflé.

Harry quitta son lit douillet. Les premières lueurs de l'aube brillaient dans le ciel, par la fenêtre, et le dortoir des garçons était profondément endormi. Il se dirigea machinalement vers l'un des miroirs qui toussota pour se chauffer la voix lorsqu'il le vit arriver.

« Vous êtes bien matinal, Monsieur Potter ! Dit la glace, sur un ton enroué.

- Hum. »

Harry prit un peu d'eau dans la bassine se situant sous le miroir, sur un tablette, et se rafraîchit le visage, perplexe. Il ne paniquait pas. Sans doute parce qu'il était trop fatigué pour ça. Bon. Voldemort ne faisait jamais rien par hasard. Quel était son but en lui montrant des images des Maraudeurs et de sa mère dans leur jeunesse ? Le déstabiliser ? Lui faire mal ? Réveiller toutes les douleurs, à peine quelques jours après l'enterrement de Sirius ? Et d'ailleurs, comment avait-il à disposition ce souvenir ?

« Vous n'avez pas très bonne mine, si vous me permettez, Monsieur Potter, poursuivit le miroir.

- J'aurais dû dormir un peu plus longtemps …

- Votre cicatrice vous fait mal ? Parce que dans le château, on dit que … Vous savez, ces tableaux sont de véritables pipelettes, et les fantômes, croyez-vous qu'ils seraient plus discrets ? Comme si moi j'allais crier partout que vous avez un furoncle !

- Je n'ai pas de furoncle.

- Ca pourrait arriver, et croyez-moi, personne n'en saurait rien.

- Vous êtes à Poudlard depuis longtemps ?

- Hum … Deux ou trois siècles, pas plus. Je n'ai pas toujours été installé à Gryffondor, avant j'étais dans la Maison des Serpentard, mais des incompatibilités d'humeur avec un certain élève qui m'a éraflé ont poussé le concierge à me déplacer ici. J'y suis ma foi plutôt à l'aise.

- Avez-vous connu mon père ?

- Oh, j'ai dû le refléter une ou deux fois … Mais votre père ne dormait pas de ce côté-ci du dortoir. Entre nous, je crains que peu de miroirs à Poudlard ne l'aient jamais connu. Il aimait beaucoup se regarder, par vanité, mais aussi pour s'exercer à se transformer en animal … Tenez, ça c'est un bon exemple de la discrétion de nous autres, personne ne l'a jamais su à l'époque. Toutefois, je me souviens avoir reflété très souvent son ami, Sirius Black.

- Sirius ? Sourit Harry.

- Oui, dans sa Septième Année et une partie de sa Sixième Année, il dormait dans les parages, à l'écart de ses amis. On m'a dit qu'ils s'étaient disputés et qu'ils ne s'entendaient plus du tout entre eux.

- Pour quelle raison ?

- Aucune idée. Probablement pour les beaux yeux d'une fille. Croyez-en mon expérience, il n'y a qu'une fille qui puisse forcer des amis chers à se disputer violemment. »

Harry ne répondit rien, légèrement troublé. Il n'avait jamais imaginé les Maraudeurs se fâcher ou subir un syndrome de Yoko Ono. Il espéra que cela n'avait aucun rapport avec sa mère et son père. Non … Ce n'était pas possible. Sirius, tout comme Remus, avaient toujours parlé de Lily avec beaucoup d'affection. Cela devait être autre chose, même s'il ne les imaginait pas du tout se trahir pour … Trahison.

Harry eut un éclair de lucidité. Peter Pettigrow le traître, qui se trouvait toujours auprès de son maître. C'était lui qui avait donné ce souvenir des Maraudeurs et de Lily à Voldemort, probablement grâce à une Pensine. Le Mage Noir n'avait plus eu qu'à profiter du sommeil de Harry qui avait sa garde baissée, et lui avait transmis ce souvenir par legilimens. Mais pourquoi ? Pourquoi ce rappel du passé ?

« Harry ? »

Le jeune homme sursauta et se trouva nez à nez avec Hermione. La jeune fille le dévisageait bizarrement parce qu'il était planté immobile devant le miroir depuis un long moment, mais Harry se sentit surtout affreusement gêné d'être en caleçon devant son amie.

« Mais qu'est-ce que tu fais ? » dirent-ils en même temps.

Hermione haussa un sourcil, perplexe, puis s'éclaircit la gorge.

« Je pensais trouver Ron debout, pas toi.

- Ron ? Sourit Harry malgré lui. Vous aviez rendez-vous si tôt le matin ? »

La jeune fille leva les yeux au ciel, sans pouvoir s'empêcher de s'empourprer, tandis que Harry se trouvait quelque chose à se mettre sur le dos.

« Mais non ! Hier soir, McGonagall nous a dit qu'il y aurait une réunion de rentrée avant les cours pour tous les Préfets.

- Pour parler de quoi ? Je croyais que celle d'hier suffisait ?

- Apparemment non. Et toi, que fais-tu debout à cette heure ?

- Rien, je réfléchissais. Je n'avais plus sommeil.

- Tout va bien ? S'inquiéta la jeune fille, sourcils froncés.

- Oui, ça va, je crois. »

Hermione arbora un air contrit et s'approcha de son ami pour lui prendre gentiment la main.

« Ecoute Harry, si tu as envie de parler de Sirius ou de quoi que ce soit, je suis là. Surtout n'hésite pas, je sais que … Ron est un ami fantastique mais ce n'est pas facile de parler de choses personnelles avec lui. »

Harry sourit en imaginant la tête embarrassée que lui offrirait Ron si jamais il avait l'idée saugrenue de s'épancher auprès de lui et de pleurer sur son épaule. Une image qui lui redonna le moral tout d'un coup.

« Quoi, j'ai réussi à te remonter le moral ? S'étonna Hermione, perplexe.

- Hum, plus ou moins. Je te remercie, tu es une amie géniale.

- Je fais de mon mieux ! Sourit Hermione, avec un clin d'œil.

- Qu'est-ce que vous fabriquez tous les deux ? »

Harry et Hermione tournèrent la tête simultanément en direction de Ron, qui le nez à moitié sous ses couvertures et le regard suspicieux les observaient depuis son lit. Il rabattit brutalement sa couverture et regarda bougon en direction de la jeune fille qui tenait toujours Harry par la main.

« Ce que je fabrique ? Éclata alors Hermione en lâchant brutalement Harry et en croisant les bras, furax. Je suis venue te chercher, espèce de loir ! On a une réunion je te signale, et on va arriver en retard !

- Je n'y suis pour rien, protesta Ron. J'avais emmené un réveil mais hier soir Neville l'a par accident fait tomber dans la soupe aux potirons hypervitaminée que lui a préparé sa grand-mère.

- Ca m'est égal ! Lève-toi et habille-toi fissa, tu feras ta toilette plus tard ! On n'est pas en avance ! »

Devant la mine pressante et peu avenante de Hermione, Ron préféra ne pas discuter et obéit. Il se tira hors de son lit le plus rapidement possible, et chercha des vêtements à se mettre sur le dos tout en continuant à regarder Hermione et Harry avec circonspection.

« Euh … Hermione … dit-il au bout d'un instant alors qu'il allait retirer son pyjama. Tu ne pourrais pas te retourner ?

- Pf … Quel bébé. »

La jeune fille haussa les épaules dédaigneusement mais Harry put se rendre compte qu'elle était relativement mal à l'aise. Elle devait se maudire d'avoir dû le tirer du lit elle-même et regardait sans cesse sa montre nerveusement. Harry se laissa tomber dans son lit, de lassitude. Pas par fatigue physique car il sentait très réveillé, mais plutôt parce qu'il songeait que l'année allait être très longue si ses deux meilleurs amis commençaient aussi fort dans le terrain des disputes. Il songea à leur parler du souvenir des Maraudeurs que Voldemort lui avait envoyé, mais il pensa que ce n'était pas vraiment le moment.

« Voilà, je suis prêt … dit finalement Ron en enfilant sa robe de sorcier. Plus que mes chaussures et …

- Je t'attends en bas, Ronald. Et Harry, ne le ralentis pas en bavassant sur tout et n'importe quoi !

- C'est toujours un plaisir Hermione ! Plaisanta Harry tandis que la jeune fille s'éloignait furieusement.

- Qu'est-ce que vous faisiez tous les deux ? Demanda Ron lorsqu'elle fut hors de portée.

- Bah … Rien, on discutait. Elle était venue te réveiller et …

- Et elle ne m'a pas réveillé, elle était avec toi.

- Et alors ?

- Rien. »

Ron haussa les épaules, boudeur, et épingla délicatement son épingle de Préfet sur sa robe. Puis il saisit sa baguette, salua vaguement Harry entre ses dents et quitta à son tour le dortoir. Harry se gratta la tête perplexe et entendit un reniflement moqueur en provenance du miroir avec lequel il avait une conversation (!) juste avant l'arrivée d'Hermione.

« C'est ce que je vous disais, Monsieur Potter. Les filles ! Elles peuvent créer les disputes les plus graves entre les plus chers amis ! »

Harry écarquilla les yeux puis préféra ignorer le miroir. Il fila rapidement prendre une douche sans plus s'inquiéter de l'attitude de Ron. Entre lui et Hermione, il y avait toujours eu des tensions, et de la jalousie. Il ne savait pas vraiment si cette affaire était sérieuse, mais ce qui était certain, c'est qu'il était le dernier garçon sur cette terre à pouvoir se mettre entre Hermione et lui.

Après s'être toiletté et habillé, il eut soudain très faim et décida de descendre dans la Grande Salle au cas où les petits déjeuners seraient déjà servis malgré l'heure matinale. Et c'était effectivement le cas, excepté que les elfes de maison d'ordinaire invisibles finissaient de s'agiter pour servir les buffets. Certains tremblèrent d'horreur en voyant un élève arrivé prématurément et firent s'asseoir Harry pour le servir eux-même. Il ne prit même pas la peine de les en dissuader, sachant que cela ne servait à rien. Il regretta cependant de ne pas voir Dobby parmi les elfes, puisqu'il aurait aimé discuté avec quelqu'un. A la fois parce qu'il détestait manger seul, mais aussi parce qu'il n'avait pas envie de penser à Voldemort, à Sirius et à ses parents.

Dans la Grande Salle, d'autres élèves particulièrement matinaux et qui avaient surpris le labeur inachevé des elfes profitaient du même traitement de faveur et se faisaient servir. Les Tables de Serpentard et de Serdaigle semblaient être les plus matinales. Harry scruta un instant les quelques élèves de Serdaigle qui prenaient leur petit-déjeuner tout en lisant distraitement, mais n'y trouva pas la jeune fille qu'il avait vue à l'enterrement de Sirius. Il avait hâte de pouvoir mettre un nom sur ce visage. Les Tables de Poufsouffle et de Gryffondor étaient les plus vides, et Harry connaissait à peine de vue les élèves qui petit-déjeunaient à ses côtés, beaucoup de Première Année nerveux qui n'arrivaient sans doute pas à dormir.

Il aperçut à quelques couverts de lui une jeune fille aux yeux très grands et très noirs et aux cheveux épais et bouclés dont il avait oublié le nom, mais qui était une amie de Dahud Jones. Il ne lui avait jamais parlé, d'ailleurs elle semblait plutôt timide, ce qui n'était pas étonnant dans la mesure où elle se trouvait souvent dans le sillage de l'accaparante et exubérante Dahud Jones. De nature peu liante, Harry n'osa aller la saluer, pas plus que la jeune fille. De toute façon, les gens l'approchaient assez peu généralement, soit parce qu'on le trouvait dingue, soit parce qu'on le prenait pour une sorte de héros. Harry goûta à son pudding et regarda vers la table des Professeurs. Personne. Bien sûr, se morigéna-t-il. Tous les enseignants de Poudlard devaient être à la réunion des Préfets.

Gêné par l'ambiance froide et silencieuse de la Grande Salle, qui n'était même pas encore fréquentée par les fantômes, excepté le Baron Sanglant, il finit rapidement son petit-déjeuner et se mit à arpenter les couloirs du Château au hasard. Il disposait d'encore à peu près trois quart d'heure avant le début des cours. Il songea un instant à converser avec plusieurs tableaux qui l'avaient hélé à son passage, mais se dit que ça faisait un peu désespéré. Puis, en reconnaissant la statue de la sorcière borgne qui dissimulait un passage secret, il se mit à penser aux Maraudeurs.

Son père et ses amis avaient dû passer un temps infini à cartographier Poudlard, et ils n'avaient probablement pas réussi à mettre à jour tous ses secrets. Poursuivre l'exploration de l'école et découvrir de nouveaux secrets ne serait pas une mauvaise idée. Il savait qu'il pouvait déjà rajouter la Salle sur Demande, et ressentit une certaine fierté à l'idée de l'avoir découverte alors que les Maraudeurs y avaient échoué. Bon techniquement, ce n'était pas lui qui l'avait découverte, mais il était sûr de pouvoir avoir de belles surprises, avec son expérience dans l'arpentage du Château de nuit. Hermione saurait sûrement manipuler les sortilèges de la carte pour la modifier et Ron serait ravi de perpétuer la tradition de gouailleurs de ses frères.

Cela pouvait paraître puéril, mais Harry avait besoin d'amusement. Il se rendait compte qu'il n'avait plus que deux ans à passer à Poudlard, peut-être moins, et qu'il finirait probablement par être tué par Voldemort. L'envie de profiter du temps qu'il lui restait lui brûlait l'estomac, même si paradoxalement, il voulait encore croire qu'il y survivrait, une fois de plus. Mais que cela arrive ou pas n'était pas l'essentiel de ce qu'il avait en tête à cet instant. Tout ce à quoi il pensait, c'était qu'il voulait s'amuser … Ou plutôt, qu'il voulait vivre à Poudlard ce que son père et Sirius y avaient vécu. Il voulait ressentir les mêmes moments de bonheur. Il se rappelait de la chaleur qui se dégageait du souvenir avec lequel il s'était réveillé. Il était tenté. Il en avait tellement assez des drames et des responsabilités …

« Non ! »

Harry s'arrêta brusquement dans ses pérégrinations, croyant qu'on s'adressait à lui. Il était de retour du côté du Hall de Poudlard pour rejoindre la Grande Salle, se disant qu'à cette heure-là, la plupart des élèves seraient réunis et il pourrait retrouver d'autres Gryffondor. Il fut surpris de constater la présence de Drago Malefoy près de l'entrée du Château. Le grand blond de Serpentard, aux cheveux bien trop gominés et vêtu d'une robe de sorcier de luxe très éloignée de sa traditionnelle robe brodée à l'écusson de Serpentard, avait les bras croisés contre son torse bombé, dans une attitude raide et hautaine. Sa malle et ses différents effets étaient en suspension à sa gauche, à un mètre du sol. Il se trouvait avec sa mère, la grande et belle Narcissa Malefoy.

« Je n'irai pas, mère ! Dit-il d'une voix déterminée mais toujours teintée de cet accent traînant.

- Je ne te demande pas ton avis, Drago. Tu aurais déjà dû rentrer hier. Tes caprices ont duré trop longtemps.

- C'est ridicule, je refuse d'être coincé dans cette école minable ! J'aurais dû aller Durmstrang !

- Tu ne parles même pas bulgare.

- C'est ma baguette qui aurait parlé à ma place, et on m'aurait respecté. Ce qui aurait été suffisant. »

Narcissa sembla considérer étrangement son fils, un long moment. Elle était autoritaire tout en restant calme, sans aigreur.

« Je ne vois pas ce qui t'empêche de te faire respecter de la même façon, ici.

- Cette école est dirigée par Dumbledore et Potter me …

- Vas-tu cesser de me parler sans cesse de ce garçon ? Tu es véritablement obsédé. Il ne sera pas dit que mon fils se laissera submerger par sa rancœur et sa jalousie contre un vulgaire fils de Sang-de-Bourbe. Maintenant écoute-moi bien. Tu es un Malefoy par ton père et un Black par ta mère. Ces deux noms ont déjà été suffisamment souillés, alors tu vas me faire le plaisir de les porter dignement, et de faire taire ces ragôts innommables qu'osent proférer à l'encontre de notre famille tous ces imbéciles, ingrats, lâches et hypocrites à la solde des bien-pensants du Ministère.

- Mère, je … »

Narcissa saisit brutalement son fils par le menton et le toisa de si près qu'on eût cru qu'elle aller le dévorer ou l'embrasser.

« Aurais-tu honte de ton nom ?

- Non.

- Aurais-tu honte de ton père ?

- Non !

- Alors tu as peur des autres élèves ? Des Gryffondor ? De Potter ?

- Sûrement pas !

- Tu n'as donc aucune raison de fuir cette école. »

Elle lâcha son fils et se redressa, bien droite et toisant son fils avec hauteur.

« J'en ai une valable, mère. Tous savent de qui père était le serviteur. Tous connaissent nos penchants.

- Vraiment ? Susurra Narcissa avec ironie. Quels sont-ils ?

- Vous le savez mère … marmonna Drago, sans assurance.

- Précisément non, mon fils. Je ne me rappelle pas que qui que ce soit ait tenu cette conversation dans notre famille.

- Mais … Vous êtes de Son côté, mère …

- Et me vois-tu marquée, fils ? »

Drago ouvrit grand la bouche, manifestement désorienté et troublé par les mots de sa mère, qui demeurait impassible.

« Désavouez-vous …

- Ne dis pas de sottises ! Fit-elle sèchement. Ton père t'a appris beaucoup de choses utiles, mon fils. Mais tu possèdes encore quelques lacunes. Je vais t'apprendre à toujours protéger tes arrières. Et la leçon numéro un pour réussir en ce monde, qu'on soit bon ou mauvais, c'est de ne jamais laisser de trace derrière soi. Peu importe qui est le vainqueur au final, parce que personne n'aura les moyens de t'accuser de quoi que ce soit. Tu m'entends Drago ? Les gens ont la mémoire courte. Ca ne les intéresse même pas de se souvenir. Ne laisse jamais de traces. Tu as compris ?

- J'ai compris. Je retourne à Poudlard. Je ne dis rien contre Dumbledore. »

Narcissa Malefoy eut un large sourire et effleura le visage de son fils.

« Tu es plus intelligent que tu n'en as l'air. En contournant ton arrogance, il y a moyen de t'apprendre des choses.

- Et si on me parle de père, que dois-je faire ?

- Ce que ferait tout fils aimant. En dépit de ce qu'a pu faire ton père. Personne ne saurait te le reprocher.

- Qu'allez-vous faire ? Demanda Drago, hésitant.

- Réparer les bêtises de ton père.

- Irez-vous le voir à Azkaban ?

- Sûrement pas. Trop déprimant. »

Drago baissa la tête, songeur, et visiblement perturbé.

« Qu'y a-t-il, mon fils ?

- Parfois mère, j'ai peine à le dire, vous m'effrayez.

- Ne le prends pas pour de la cruauté gratuite, Drago, murmura-t-elle d'un sourire sans joie. Il n'y a pas d'amour dans les unions des nôtres. Tu le découvriras bientôt. En attendant … »

D'un coup de baguette las, Narcissa brisa le sortilège de lévitation qui maintenait dans les airs la malle de son fils et celle-ci retomba brutalement sur le sol.

« Passe une très bonne année mon chéri. »

La magnifique et majestueuse grande sorcière aux cheveux d'or tourna les talons et franchit les grandes portes de Poudlard, laissant son fils seul, partagé entre la peur et la perplexité. Puis craignant qu'on ne le découvre ainsi, Drago saisit vivement sa malle et la traîna en direction de la Maison des Serpentard. Harry sortit de sa cachette, et resta les bras ballants un moment. Il ne savait pas du tout ce qu'il devait comprendre ou conclure de la conversation entre Malefoy et sa mère, mais ce dont il était certain, et qui le perturbait hautement, c'était que pour la première fois depuis cinq ans, il avait le sentiment de le haïr un peu moins.

Après cette scène surprenante que lui avaient donné à voir les Malefoy, Harry ne se sentait plus trop de rejoindre la Grande Salle et retourna dans la Salle Commune de Gryffondor en attendant le début des cours. L'année commençait très fort par un cours de Métamorphoses avec McGonagall. Même s'il appréciait beaucoup ce professeur et la matière qu'elle enseignait, il la savait très exigeante et le niveau de difficulté des travaux qu'elle donnait à faire s'élevait à un rang vertigineux à mesure que le temps passait.

Harry s'installa au milieu de la salle de cours, gardant leurs places à Ron et Hermione, et discuta avec Seamus, Dean et Neville en attendant leur arrivée. Pour la première fois depuis longtemps, il trouvait Neville très reposant et réconfortant, le seul à ne pas le harceler sur la même chose, dans la mesure où Dean ne cessait de bavasser sur Ginny et Seamus s'extasiait sur le génie de sa petite sœur. Harry devait d'ailleurs admettre que la petite Nora Finnigan était très talentueuse : la veille au soir, dans la Salle Commune de Gryffondor, elle leur avait fait quelques démonstrations de sa magie qui avaient rendu perplexe tout un chacun, y compris Hermione. Et elle ne possédait cette baguette que depuis quelques jours !

Le silence s'installa tout d'un coup lorsque le Professeur Minerva McGonagall entra dans sa salle de cours, légèrement en retard pour la première fois de sa carrière, probablement. Ron et Hermione étaient dans son sillage, et Harry leur fit signe pour qu'ils viennent s'asseoir près de lui. A peine s'installaient-ils que le Survivant leur demandait ce qu'il s'était passé lors de cette réunion. Hermione ouvrit la bouche pour répondre, mais Ron la coupa.

« Rien d'intéressant.

- Ronald, j'aimerais que tu perdes cette fâcheuse habitude que tu prends et qui consistes à me couper la parole sans cesse !

- Vous êtes restés en réunion une heure pour rien ? S'étonna Harry, ignorant la remarque d'Hermione.

- Dumbledore a exposé un projet aux Professeurs et aux Préfets, mais c'est irréalisable.

- Ne sois pas aussi pessimiste, Ron ! Son idée de départ est excellente.

- Tu dis ça parce que tu détestes le Quidditch, Hermione ! Grogna Ron.

- Mais ils ne veulent pas supprimer ce sport ni son exercice à Poudlard, c'est la Coupe qu'ils remettent en question.

- Quoi ? Pâlit Harry. Que comptent-ils faire ?

- Ils pensent que cette compétition et la Coupe des quatre Maisons ne font que raviver les tensions et les différences entre les élèves de Poudlard. Or, en ces temps difficiles, nous avons besoin d'être solidaires. Enfin bref, ils aimeraient suspendre tout ce qui est susceptible de générer les hostilités.

- C'est injuste ! Protesta Harry.

- Ce n'est qu'un projet parmi d'autres. Les Professeurs ont chargé les Préfets cette année de faire les liens entre les élèves des différentes Maisons. En gros, nous devons nous ouvrir les uns aux autres.

- Je ne dis pas pour Serdaigle et Poufsouffle, marmonna Ron. Mais il est hors de question que je m'ouvre à quoi que ce soit avec des Serpentard.

- Ron, tu vois, c'est tout à fait ce genre d'attitude qui est néfaste à cette école, ou même à la société des sorciers dans son ensemble. Il faudrait que tu mûrisses un peu ! »

Le grand roux ne répondit rien à son amie puisque le Professeur McGonagall leur intima sèchement l'ordre de se taire et d'ouvrir leurs manuels au premier chapitre. Après leur avoir servi un bref discours insistant sur le niveau d'exigence très élevé qu'elle avait auprès des élèves qu'elle préparait pour les ASPICs, McGonagall entama aussitôt un cours difficile sur les métamorphoses humaines. D'ici la fin de l'année, tous devaient être capables de métamorphoser un sorcier en animal, voire en objet pour les plus doués. Pour commencer, tous devaient se concentrer sur un membre de leur partenaire, en l'occurrence les mains.

Comme Ron faisait toujours la tête à Hermione, elle se mit en binôme avec Neville qui par erreur les fit disparaître. La jeune fille cria d'horreur, jusqu'à ce qu'elle se rende compte qu'elles étaient simplement invisibles et que McGonagall dardait d'un œil sévère le jeune blond maladroit en le priant de mieux se concentrer s'il ne voulait pas que son amie ait des pieds de porcs en guise de mains jusqu'à la fin de sa vie. Neville dut prendre la menace au sérieux, puisqu'il prononça ses incantations avec beaucoup d'application et parvint à s'en sortir sans faire trop de dégâts. De son côté, Hermione avait transformé ses bras en pattes de puma assez facilement, puisqu'elle s'était déjà entraînée à la métamorphose humaine sur elle l'année précédente, en révisant ses BUSEs.

Ron et Harry se débrouillaient assez bien, même s'ils avaient dû essuyer de nombreuses tentatives malheureuses aux résultats effrayants avant de tirer des premiers résultats. Harry, particulièrement concentré pour éviter de songer à ce qui l'avait réveillé ce matin-là, s'en sortit mieux qu'il ne l'aurait imaginé. Pour la première fois en cinq ans, le Professeur McGonagall, passant entre les rangs, s'arrêta même pour lui dire « Bien, Potter » avant d'examiner les pattes de puma dont Hermione avait pourvu Neville et de donner vingt points à Gryffondor.

Le cours passa ainsi très vite, les élèves devant sans doute être très motivés à l'idée de pouvoir d'ici la fin de l'année transformer en crapaud quiconque leur chercherait des noises. Lorsque la sonnerie retentit, McGonagall donna rapidement des devoirs à faire puis leur souhaita une bonne journée avant de dire « Potter, restez un moment, voulez-vous ? ». Harry parut surpris, puis fit signe à Hermione et Ron qu'il les rejoindrait. Ses deux amis quittèrent vivement la classe, et lui passa dans le bureau de McGonagall à sa suite. Elle referma la porte, retira son chapeau pointu et s'assit à son bureau.

« Très bien Potter. Nous avons plusieurs choses à régler. Vos deux amis avec qui vous jouez un trio d'inséparables ont dû vous prévenir que la Coupe des Quatre Maisons risquait d'être suspendue cette année, mais ce n'est pas encore fait, et ce n'est pas une raison pour relâcher nos efforts, ni pour perdre nos matchs. La saison de Quidditch commencera début octobre, et le premier match sera entre Gryffondor et Serdaigle. Voilà le planning des rencontres de la saison, dit-elle en lui faisant glisser des parchemins sur le bureau, le règlement de conduite instauré par Poudlard, le règlement de notre Maison, les formulaires de réservation de terrain, et pour l'amour de Merlin, Potter, veuillez ne pas me les donner à signer au dernier moment. Un double des clés du vestiaire, et du coffre contenant les balles et l'équipement. Aucune incartade avec les autres Maisons, pour quelque raison que ce soit, ou je me chargerai moi-même de vous retirer tellement de points que vous en pleurerez. N'oubliez pas que vous représentez Gryffondor et Poudlard, donc soyez-en digne. Et surtout, gagnez-moi ces matchs, je veux du panache, de la combativité, et des victoires, est-ce clair ? Votre insigne. »

D'un coup de baguette, McGonagall fit s'ouvrir un placard situé derrière Harry et sur lequel se trouvait encore la Coupe que Gryffondor avait remportée l'année précédente. Il sortit du placard une robe de Quidditch aux couleurs de sa Maison et comportant le brassard de capitaine, une plaque rouge et or à son nom et enfin une petite insigne en or représentant un C en lettre gothique dans lequel s'entrelaçait un lion rouge comme le feu. En saisissant ces effets et d'après la diatribe que lui avait déversée McGonagall dès qu'il s'était installé à son bureau, Harry comprit vaguement qu'il était devenu le Capitaine de l'équipe de Quidditch.

« Moi ? S'étonna-t-il.

- Bien sûr Potter, qui d'autre ? Vous avez le plus d'ancienneté dans l'équipe, Katie Bell, Alicia Spinnet, Angelina Johnson, Fred et George Weasley ont quitté Poudlard. Il nous fallait un nouveau Capitaine, rapidement. Nous avons pensé à Ron Weasley, en premier lieu, eues égards aux ... responsabilités que vous avez déjà à assumer, mais Weasley est déjà Préfet, et il n'a pas suffisamment d'expérience. Vous devez commencer des essais rapidement pour trouver trois nouveaux Poursuiveurs, poursuivit McGonagall sur un ton sec, mais je crois que Ginny Weasley serait très bonne à l'un de ces postes. Vous récupérez naturellement votre position d'Attrapeur. Et je vous conseillerais de voir aussi d'éventuels nouveaux Batteurs, Sloper et Kirke ne sont pas fameux. Faites comme bon vous semble, vous tenez les rênes.

- D'accord, merci Professeur McGonag ...

- Et surtout Potter, le coupa-t-elle, d'un air pincé, ne vous avisez pas de vous comporter comme l'année dernière ! Si on vous suspend encore, nous n'aurons que de très minces chances de remporter une fois de plus cette Coupe, en espérant qu'elle ne soit pas suspendue. C'est clair ?

- Vous voulez dire qu'on risque d'avoir encore un professeur envoyé par le Ministère ?

- Bien sûr que non, mais ça ne veut pas dire que vous soyez dispensé de discipline. Et même si la coupe est supprimée, les matchs ne le seront pas. L'absence d'enjeu n'excuserait alors pas la défaite.

- D'accord, j'ai compris, acquiesça aussitôt Harry, qui commençait à comprendre pourquoi Olivier Dubois et Angelina Johnson étaient toujours sur les nerfs.

- Autre chose, au sujet du cours de potions. Vous tenez toujours à devenir Auror n'est-ce pas ?

- Euh oui mais ...

- Comme vous le savez, le Professeur Rogue ne prend dans ses classes d'ASPICs que les élèves obtenant Optimal aux examens de potions. Vous avez eu de bons résultats, sans toutefois atteindre le meilleur niveau. Mais j'ai cependant réussi à le convaincre de vous prendre tout de même dans ses cours, à l'essai, pour le premier trimestre. Si à l'issue de ce trimestre vous n'obtenez pas les notes maximales, le Professeur Rogue se réserve le droit de vous expulser de son cours.

- Alors je n'ai aucune chance … marmonna Harry, persuadé que Rogue ne lui laisserait aucune chance, même s'il travaillait comme un dingue.

- Potter, ne dites pas de sottises. J'ai la parole d'honneur de Rogue, et il me le doit. »

McGonagall arborait un air très digne et regardait Harry avec hauteur, à la fois confiante et autoritaire. Harry se sentit penaud, et se demanda s'il méritait que le Professeur de métamorphoses se donne tout ce mal pour lui.

« Allons Potter, ne faites pas cette tête. Il ne s'agit que d'un cours de potions. Vous avez surmonté des tâches bien plus difficiles dans votre courte vie. Vous en êtes tout à fait capable avec du travail et de la volonté.

- Je vous remercie de ce que vous faites Professeur McGonagall, je ... Je ferai tout ce qui est nécessaire pour réussir.

- J'y compte bien, s'exclama-t-elle sèchement. Croyez bien que si j'ai insisté auprès du Professeur Rogue, c'est parce qu'au vu de vos résultats exceptionnels en défense contre les forces du mal, il serait ridicule de vous priver d'une carrière chez les Aurors pour une simple défaillance en potions. Ceci dit, Rogue ne vous fera aucun cadeau, donc travaillez d'arrache-pied. Vous devriez prendre des leçons supplémentaires de soutien en potions pour mettre toutes les chances de votre côté.

- Je ... Des cours particuliers ? Avec le professeur Rogue ? Mais j'ai déjà l'occlum ...

- Ne parlons pas de ça ici voyons Potter. Ce n'est pas le moment. Je ne peux pas vous dispenser ces leçons de rattrapage, je manque de temps, et je crois que je n'ai pas à vous expliquer pourquoi. Du reste, je n'étais moi-même guère passionnée par l'art de la Potion lorsque j'étais étudiante. Et je crains que le Professeur Rogue n'y sera pas plus disposé, surtout considérant qu'il s'occupe déjà personnellement pour vous ... d'autre chose.

- Je ... Hum ... Hésita Harry. Je pourrais demander à Hermione ? Je sais que c'est une élève, mais elle est très douée et ...

- Excellente suggestion. Vous pouvez disposer maintenant Potter.

- Euh ... Merci.

- Au fait Potter ! N'en profitez pas pour relâcher vos efforts en Métamorphoses. Vous faites du bon travail, mais ce qui est bien peut devenir excellent. Nous sommes d'accord ? »

Harry hocha vivement la tête et quitta le bureau de McGonagall l'esprit un peu embrumé. Il se sentait toujours un peu perdu lorsqu'en peu de temps il lui arrivait beaucoup de choses dessus, et incapable d'analyser la nouvelle, il se rendit machinalement dans le Salle Commune des Gryffondor. Il y retrouva Ron et Hermione qui le félicitèrent chaleureusement en apprenant la nouvelle. Tout à sa joie, il ne pensa pas à leur parler de la conversation qu'il avait surprise entre Drago Malefoy et sa mère, et se dit qu'il leur parlerait de l'intrusion matinale de Voldemort dans sa tête le lendemain.

Comme les amis n'avaient pas d'autre cours de toute la matinée, après la double heure de métamorphoses, ils décidèrent d'aller voir Hagrid dans sa cabane. Le garde-chasse n'avait pas beaucoup de temps à leur consacrer car il se préparait à donner cours à des Quatrième Année, mais il était tellement content d'apprendre la nomination de Harry qu'il le serra fort au point que le nouveau Capitaine pensa qu'il ne pourrait plus toucher à un balai pendant des semaines.

Avant de le laisser, le trio de Gryffondor lui demanda des nouvelles de son demi-frère Graup. Hagrid n'avait pu se résigner à le renvoyer chez les Géants, persuadé qu'il se ferait tuer. Et il était la seule famille qu'il lui restait, or on sentait que le semi-géant avait besoin d'affection. D'après lui, Graup se comportait de mieux en mieux et apprenait vite. Malgré leur scepticisme, les trois adolescents durent lui promettre qu'ils iraient le voir bientôt avant de retourner au Château.

Au déjeuner, Ron fit un peu la tête après que Hermione ait accepté de donner des cours particuliers à Harry en Potions. Il dut se rendre à l'évidence : le miroir de Gryffondor avait raison, Ron était jaloux de lui et d'Hermione pour une raison aussi obscure qu'étrange. Harry ne s'en soucia pas bien longtemps, songeant qu'il mettrait les choses au clair à ce sujet avec son ami, dès lors qu'ils se retrouveraient seuls. Tout le long du déjeuner, il ne cessa de jeter des coups d'œil fréquents vers la Table des Serdaigle, espérant y trouver la jeune fille de l'enterrement de Sirius. Mais il ne fit qu'attirer sur lui l'attention de Cho Chang qui l'ignora avec superbe.

« J'ai vu Ginny tout à l'heure, dit Hermione après avoir vérifié qu'on ne les écoutait pas. Elle a eu un cours commun avec les Serdaigle et a demandé à Luna qui c'était. Apparemment elle s'appelle Isibeal Carter.

- Ce nom ne me dit rien du tout …

- Luna ne sait pas grand-chose sur elle, elles ne se sont jamais parlées. Et Isibeal est une élève discrète. Elle a une ou deux amies qui ne font pas de vagues, elle a des résultats corrects. Rien de particulier en somme. Mais Luna a promis à Ginny qu'elle tenterait d'en apprendre plus.

- Isibeal Carter … Non, ça ne me dit vraiment rien … soupira Harry, déçu. Qu'est-ce que c'est que cette fille ?

- Un peu de patience Harry, on en saura bientôt plus ! Lui promit Hermione avec un sourire.

- Hey regardez, elle parle avec Cho Chang ! »

Imitant Ron, Harry et Hermione regardèrent en direction de la Table des Serdaigle et virent Isibeal parler vivement avec Cho. Isibeal semblait plutôt calme en s'exprimant mais ce qu'elle lui disait avait l'air d'agacer profondément la jolie asiatique qui se pinçait les lèvres. Voyant que Cho lui faisait la tête et qu'elle ne lui répondait pas, Isibeal haussa les épaules et quitta la Grande Salle d'un pas vif et empressé.

« Eh bien, rien ne va plus au Royaume des Serdaigle ! Commenta Ron.

- C'est génial ! S'écria Hermione. Si Cho connaît Isibeal Carter on peut lui demander ce qu'elle sait sur elle. Et ça ne la dérangera pas de cafter, si elle lui en veut !

- Je n'ai aucune envie de parler à Cho aujourd'hui, répondit mollement Harry, qui trouvait déjà sa journée bien longue.

- Ce n'est pas grave, je vais lui parler à ta place.

- Non Hermione ! La dissuada-t-il. Il ne vaudrait mieux pas ! Cho n'est pas de bonne humeur et tu ne vas rien arranger, elle te hait. »

Hermione dévisagea Harry avec stupeur un long moment, plus vexée que surprise.

« Elle me déteste ? Mais on se connaît à peine !

- Rappelle-toi de notre rendez-vous calamiteux de la Saint-Valentin, soupira Harry. Cho croyait qu'on sortait ensemble dans son dos … Même si c'était faux, ça lui est resté …

- Et pourquoi elle croyait ça ? Demanda Ron un peu brutalement.

- Et pourquoi elle pleurait sans arrêt ? Qu'est-ce que j'en sais ? Reprit Harry irrité. De toute façon, je préfère ne plus la mêler à mes affaires, ça vaut mieux. On va attendre que Luna ait des résultats. Je ne veux pas me rendre malade avec ça … »

Ses amis approuvèrent et le reste de leur journée se déroula plutôt paisiblement. L'après-midi ils eurent un double-cours en sortilèges, puis plus rien, en l'absence des nouveaux Professeurs de Défense contre les Forces du Mal. Ron et Harry en profitèrent pour voler un peu, histoire de se dérouiller, et Hermione, ô surprise, fila à la Bibliothèque pour faire l'une de ces mystérieuses recherches dont elle avait le secret. Ils se retrouvèrent le soir pour le repas, et après s'être bien remplis la panse, eurent l'agréable surprise de découvrir la Salle Commune des Gryffondor décorée et enguirlandée de banderoles et autres cotillons.

En effet, tous avaient appris la nomination de Harry au poste de Capitaine, et s'étaient réunis pour faire la fête. Plus que féliciter Harry, cette réunion était l'occasion de lui donner tout le soutien dont il avait manqué le long de l'année dernière. Après un clin d'œil à Ron et Hermione, il se joignit aux élèves festoyant, laissant derrière lui tous ses soucis.

A Suivre …


Réponses aux Reviews :

Ange de un cisme : Salut ! Ouééééé ma cinquantième review ! Youppie ! Lol ! Merci pour tes encouragements, et de rien pour la réponse à tes questions, il est tout naturel que je donne des explications quand ma fic est nébuleuse ! Et en réponse à tes autres questions (décidément, lol !) : le POV de la Mort arrive bientôt, c'est le chapitre 14 de la fic ! J'hésite à dire ici le nombre de chapitres que fera L'Archer en tout et pour tout car je crains de décourager mes quelques pauvres lecteurs … Mais mon synopsis prévoit (aïe ça fait mal) 51 chapitres. Je vais essayer de raccourcir la bête, mais je ne promets rien ! Il n'y a pas de lien entre la scène entre Harry et la Mort et un éventuel décès de Voldemort car je ne compte pas tuer Voldy dans ma fic (comme ça c'est dit). Harry va en quelque sorte aider les Arcadians mais pas de là à « redéfinir leur magie » et le fait qu'il rencontre la Mort vers la fin du récit n'a pas d'impact aussi important que tu sembles le penser, en fait elle servira surtout à faire « progresser le récit » … Mais ça tu le verras par toi-même au moment venu !

Lyls : De rien pour les réponses à tes questions ! Merci beaucoup pour ta sympathique review … (Luna qui se bat contre Hermione pour le cœur de Ron, y a pas dire, ça m'amuse toujours …) Quant à la mystérieuse jeune fille, tu as pu en apprendre un petit peu plus à la fin de ce chapitre … Son nom, ouais énorme. Et Cho Chang peut pas la blairer. Bon c'est déjà ça, hein ? Lol !

Loyalbus : J'avais deviné les origines de ton pseudo ! J'aime bien Dumbledore aussi, et j'ai toujours pensé qu'il était issu de la Maison Poufsouffle (j'ai peut-être tort mais je trouve que ça colle bien avec son caractère …) Je lis ta fic bientôt, promis !

Kazy : Je ne sais pas comment tu fais pour remplir la moitié d'une review par des élucubrations sur les termes « en-dessous » et « au-dessus ». Dis, j'ai fait des trucs aussi cons quand je te reviewais pour Entre Ombre et Lumière ? Parce que je ne sais pas si je dois être navrée pour toi ou s'il faut rire ! Hé hé hé … Sinon merci pour m'avoir gracieusement prêté Julia et Pouvoir, mais on peut dire qu'on échange je t'ai écrit gratuitement de superbes RAR pour EOEL, donc l'un dans l'autre on est quittes. Sinon tu veux savoir pourquoi la-fille-de-Rogue-qui-n'est-pas-la-fille-de-Rogue était à l'enterrement de Sirius ? D'accord : en fait, quand il était jeune, Sirius était …beeeeeeeeep… et du coup il …beeeeeeeeep…, or Voldemort voulait …beeeeeep… le salaud ! Du coup Isibeal a pensé que …beeeeeeep… même si en fait …beeeeep… ce qui fait qu'elle a pu assister à la cérémonie. Limpide non ? A Moi !

Ayako des coautrices : Salutations ! Merci pour ta review, moi aussi imaginer Ronnie en tombeur ça me fait rêver (chuis ironique là, mais je l'aime mon petit boulet de Ron !). Quant à Ginny, c'est viscéral. Avant ce personnage m'était indifférent car fade, et depuis le Tome 5, elle a été propulsée sur le devant de la scène alors qu'elle était quasi inexistante dans les Tome 3 et 4 et ça m'a agacée. Surtout quand on sait que Harry va selon toute probabilité se la faire dans le Tome 6. Ca me perturbe. Donc non, je ne l'aime pas. Pour Malefoy, tu as pu constater qu'il était arrivé dans ce chapitre ! Hé hé hé, je n'allais pas délaisser « la menace blonde » même s'il fait partie de ces personnages à qui on a toujours envie de coller une torgnole … Alors défoule-toi bien dessus ! Les profs de DADA arrivent au chapitre 11 et Isibeal se fait plus présente (mais pourquoi serait-elle la fille cachée de Sirius ?) Sinon, un One Shot sur Snape, c'est possible bientôt si réunion de trois éléments : Temps Idée Inspiration. Donc aléatoire. Cela dit, tu n'auras pas attendre aussi longtemps de toute façon, vu que je compte lire le Tome 6 dès sa parution en anglais, ça fait cinq mois et non huit d'attente ! Hé hé hé … Mais si je peux le faire avant (et voilà, t'es contente ? J'ai culpabilisé … Pf …) … Kisses !

Fearane : Merci beaucoup pour ta review, je suis contente de voir que tu n'as pas laissé tomber mes fics ! Ne t'en fais pas, je ne laisse pas tomber « Harry Potter et l'Ombre du Tracassin », j'ai juste un blocage, et je pense que je me débloquerai quand j'aurai moins de travail et que mes deux fics principales seront bien avancées ! Mais j'aime beaucoup cette histoire, donc elle reste dans un coin de ma tête ! Sinon j'ai constaté que le lien sur mon profil pour fiction.press ne fonctionnait plus, et normalement c'est arrangé. Si toutefois tu n'arrives toujours pas à y accéder, je te mailerai ! Kisses et bonne continuation !


CHAPITRE 9 : BIAN L'ANGE D'OR

POV Sirius, où l'on en sait plus sur Bian, plus sur l'Archer, plus sur le Monde d'En-Dessous, où les troupes sont de mauvaises troupes, et où l'on prédit la fin du monde …