Disclaimer : Allez JKR, donne-moi tes persos et en échange … I give you life eternal. Everlasting love. The power of storm. And the beasts of the earth. Walk with me … Ahem. Faut que j'évite de regarder aussi souvent Draclua de Coppola, même si ça fait toujours du bien de revoir Gary Oldman/Sirius Black, faut pas déconner avec les dommages sur le cerveau …

Mot de Wam : Merci encore et toujours à Minip La Mort et à Karine La Reine des Damnés pour leurs avis et feux verts diligents. Enorme merci aux reviewers ! Ce chapitre contient un hommage au film Holy Grail des Monty Pythons qu'il n'est pas difficile de relever, et je me suis beaucoup amusée à l'écrire ! Voilà, R&R, please !


CHAPITRE 11

LES FRERES MUÑOZ

Harry était d'une humeur massacrante. Deux jours s'étaient passés depuis qu'il avait rêvé que Voldemort ordonnait l'assassinat de Remus Lupin. Après un bref moment de panique, Ron, prenant ses responsabilités de Préfet à cœur, était allé chercher le Professeur McGonagall, qui, comme l'année précédente lorsqu'il avait vu Mr Weasley se faire tuer, l'avait emmené aussitôt dans le bureau du directeur Dumbledore. Malgré son manque d'envie de se confronter au mage, il l'avait suivie sans broncher, inquiet pour Lupin. Mais à mesure qu'il approchait du bureau de Dumbledore, Harry avait commencé à songer que cette vision était peut-être fausse, et que Voldemort tentait de le manipuler, comme avec le souvenir des Maraudeurs qu'il lui avait mis en tête. Ce que Dumbledore pensa aussitôt une fois que Harry ait eu achevé le récit de son rêve.

« Mais quel est son but ? Avait demandé Harry. Il n'aucun intérêt à ce qu'on protège Remus Lupin … »

« Il veut probablement détourner l'attention … avait réfléchi à haute voix Dumbledore. Il sait qu'après les … Les événements de juin dernier, tu prendras tes visions avec plus de précaution, et que tu ne prendras pas forcément pour argent comptant tout ce qu'il te montrera. »

« Cela doit avoir un rapport avec les Arcadians que Lupin et Shacklebolt surveillent, non ? »

« Certainement. Il essaie de nous embrouiller. Nous devons probablement être très près du prêtre qu'il a asservi. »

« Et si … avait hésité Harry. Si ce n'était pas une vision involontaire ? Il m'est arrivé d'avoir des visions de Voldemort sans qu'il ne s'en rende compte. »

« Plus depuis qu'il a compris le lien existant entre vous Harry … »

« Mais j'ai fait un peu d'occlumancie, et j'ai déjà réussi à lui fermer l'entrée de mon esprit. »

« Je crains que cela ne soit pas suffisant … avait murmuré Dumbledore. Toutefois, je vais avertir Remus du danger possible qui le guette, mais il sait déjà les risques qu'il encourt et ne doit pas interrompre sa mission, c'est trop important. Peut-être que Voldemort veut nous pousser à abandonner la mission car nous sommes proches du but. »

« Si Pettigrow tue Lupin je ... »

« Crois-moi Harry, l'avait interrompu Dumbledore avec gravité, celui qui veut le plus tuer l'autre, n'est pas Pettigrow. Y a-t-il autre chose dont tu voulais me parler ? »

Harry avait serré les dents, pensant à l'autre vision qu'il avait déjà eue la même semaine de Voldemort, mais il répondit cependant qu'il n'y avait rien d'autre à Dumbledore. Il avait toujours confiance en lui, mais il éprouvait de la honte et de la défiance à lui confier ses hantises, comme avant. Il s'était senti trahi et manipulé, et même s'il savait qu'il était injuste de mettre sa propre responsabilité dans celle de Dumbledore, rien ne pouvait calmer sa colère.

Et depuis sa colère ne faiblissait pas. Dès le lendemain matin, il s'était levé plus tôt (de toute façon il n'arrivait pas à dormir) pour envoyer un hibou à Lupin afin de lui parler du rêve mais aussi d'Aquene et Isibeal Carter. Il n'avait encore eu aucune réponse et quand il pensait qu'on pourrait le tuer, il avait vraiment mal au cœur. Il n'était pas aussi proche de lui qu'il l'avait été de Sirius, mais son ancien Professeur de Défense contre les Forces du Mal était tout ce qui le rattachait à son père et au souvenir de ses parents, même si d'une manière générale il lui en avait toujours beaucoup moins parlé que Sirius, comme si ça lui était particulièrement pénible. Harry pensait qu'à force d'être rejeté par la communauté des sorciers du fait de sa lycanthropie, il devait se sentir très seul et penser à regrets au passé.

Il était tellement soucieux qu'au cours du Professeur Flitwick il fut incapable de lancer un sortilège de Tourneboule, permettant de faire perdre à un individu la faculté de s'orienter ou de suivre quelqu'un. Ron avait dit en plaisantant en début de cours que ça lui serait très utile pour semer Dahud Jones quand elle le suivait partout, malheureusement, ni l'un ni l'autre ne semblaient très doué pour lancer ce sort. Avec un air implorant, Ron se tourna vers Hermione qui savait déjà lancer ce sortilège à la perfection et qui aidait Neville à prononcer correctement la formule. Malheureusement, la jeune fille, peu disposée à lui prêter main forte, l'ignora totalement.

« Quel caractère … » soupira Ron.

Harry acquiesça. Lorsqu'il leur avait raconté la vision qu'il avait eue au sujet de Lupin, Ron avait pas mégarde lâché une bombe en maugréant que décidément Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom ne voulait pas le laisser tranquille un instant. Ce qui avait obligé Harry à expliquer à Hermione que Voldemort lui avait déjà envoyée une vision une semaine plus tôt. La jeune fille était montée sur ses grands chevaux, leur reprochant de le lui avoir caché, et de ne pas avoir averti Dumbledore de cette vision. Ce à quoi Harry lui avait répondu avec aigreur que c'était justement parce qu'elle ne jurait que par Dumbledore qu'il ne lui en avait pas parlé. Vexée et furieuse, Hermione était partie vivement et depuis leur faisait la tête.

Harry soupira et se tourna vers son amie tandis qu'elle lançait sur Neville un sortilège de Tourneboule, devant le Professeur Flitwick. Le garçon se mit aussitôt alors à zigzaguer d'un air ahuri dans tous les coins et recoins de la classe en demandant où était Hermione, ce qui ne lui changeait pas réellement d'ordinaire. Mais le Professeur de sortilèges parut ravi et accorda dix points à Gryffondor, avant de s'occuper d'aller désensorceler Neville. Harry en profita pour se pencher sur le bureau d'Hermione.

« Tu vas nous faire la tête encore longtemps ? » Demanda-t-il.

« Je n'ai pas encore décidé. »

« Hermione, le problème c'est que … »

« Non, Harry, le coupa-t-elle. Le problème c'est que tu es un crétin et que Ron est un boulet. »

« Un crétin ? »

« Un boulet ? »

« Je sais que je ne suis pas toujours très marrante … En fait jamais … Mais je veux dire que lorsque je vous donne un conseil ce n'est jamais irréfléchi et c'est toujours pour votre bien. Je suis votre amie, au cas où vous l'auriez oublié, pas une empêcheuse de tourner en rond. »

Harry n'eut pas l'occasion de répondre car la sonnerie ensorcelée de la classe de Flitwick s'éclaircit la gorge puis leur hurla de débarrasser le plancher pour aller en Défense contre les Forces du Mal. Pour une raison obscure, cette sonnerie était rarement polie avec leur classe alors qu'elle se comportait bien avec les autres. C'était peut-être parce qu'un jour, en Quatrième Année, Dean Thomas avait tenté de lui lancer un sortilège de Patachon afin qu'elle perte de sa superbe et sonne toujours en retard.

Hermione rangea ses affaires d'un air digne et disparut sous les regards perplexes de Harry et Ron. Harry finit par hausser les épaules avec humeur tandis que Ron, l'air dégoûté, répétait « boulet ? ». Le chemin vers la Salle de Défense contre les Forces du Mal ressemblait plus à une ruée qu'à autre chose, car tous les élèves étaient impatients de savoir quel genre de Professeur ils auraient cette année. Bien sûr, avec la plupart des anciens occupants du poste, l'année avait été catastrophique, malgré tout cela avait fini par devenir un jeu à chaque rentrée, et Harry avait même entendu Jorane Hutley et Chandler Taylor de Deuxième Année prendre des paris ayant pour thème « psychopathe ou pas ? ».

Harry avait misé 10 Gallions sur « incompétents » pensant qu'après Ombrage, Dumbledore ne serait pas assez cruel pour engager un nouveau Professeur sadique. De toute façon, de l'expérience qu'il avait des professeurs de Défense contre les forces du mal, il avait pu tirer que les chances d'avoir un Lupin 2.0 avoisinaient seulement les 16. Il prit place à côté de Ron tandis qu'Hermione s'était installée à l'autre bout de la salle, l'air sérieux et concentré.

Si les conversations allèrent bon train pendant un certain temps dans la classe agitée des Sixième Année de Gryffondor (connue, entre autres choses, pour avoir en son sein un Survivant, un Préfet/Gardien de Quidditch, une Préfète/Elève la plus brillante de Poudlard, un boulet à la mémoire de poisson rouge, un dessinateur d'une BD magique animée intitulée « Grandeur et Décadence d'un Niffleur Maudit », un Irlandais (race très dangereuse), ou encore une gagnante au concours de la Sorcière la Plus Mignonne de Godric's Hollow) tous finirent par se taire quand un quart d'heure après la sonnerie de début de cours, aucun professeur n'avait daigné faire son entrée dans la Salle.

« Qu'est-ce que ça veut dire, ça ? S'interrogea Harry. Ils sont trois, et ils n'arrivent même pas à s'arranger pour que l'un d'eux arrive à l'heure ? »

« Bah … »

Ron haussa les épaules mais ne répondit rien. Le silence s'était désormais totalement installé seulement entrecoupé de quelques remarques, incitant les Préfets à aller vérifier que les Professeurs n'étaient pas absents. Hermione finit par se lever pour aller voir ce qu'il se passait, quand la porte de la Salle s'ouvrit en grand, les deux battants explosant dans un grand bruit. Hermione sursauta et demeura au centre de la pièce, regardant avec ébahissement l'apparition qui venait d'avoir lieu.

Il s'agissait effectivement des Professeurs de Défense contre les Forces du Mal.

Ils étaient effectivement au nombre de trois.

Et ils étaient aussi … Siamois. Collés, quoi.

Muets de stupeur, les élèves de Gryffondor ouvraient tous bêtement la bouche, en voyant s'avancer dans la pièce, coordonnant prudemment leurs pas, les trois hommes, collés les uns aux autres par leurs flancs. Assez grands et massifs, le teint mat et le profil méditerranéen, ils perçaient de regards fiers les jeunes gens qui écarquillaient tellement leurs yeux que c'était tout juste si leurs globes oculaires ne s'évadaient pas de leurs orbites.

Vêtus de ce qui ressemblait à trois robes de sorciers rapiécées et cousues ensemble, de couleur différente (rouge au milieu, violet à droite et vert à gauche), leur poids reposait sur les deux jambes de l'homme central, soutenues par les jambes uniques de ses siamois, mais collés les uns aux autres par les épaules, seul le premier et le troisième disposaient de bras valides. Une apparition totalement improbable.

Les siamois, ou triamois ou … Trois hommes en un ? Bref, les Professeurs de Défense contre les Forces du Mal se dirigèrent ainsi lentement vers leur bureau. Le premier déposa un cartable imposant, tandis que le troisième se débarrassait d'une malle encombrante en la laissant sur l'estrade de la classe. Puis, ils se retournèrent prudemment pour faire face à leurs élèves. Bouche bée, Hermione était restée plantée au beau milieu de la salle de cours.

« Bonjour … commença le premier avec un sourire. Nous serons cette année vos Professeurs de Défense contre les Forces du Mal. »

« Nous sommes ravis de vous rencontrer, et nous espérons que nous nous entendrons très bien ! » Éclata joyeusement l'homme du milieu.

« Et arrêtez de nous regarder avec ces yeux de merlans frits ! Gronda le troisième. Fermez vos clapets et remettez-vous, on a du pain sur la planche. »

Les élèves qui avaient effectivement la bouche ouverte fermèrent lentement leur mâchoire, et les autres tentèrent de se rappeler qu'il était important pour vitrifier leurs yeux grâce aux glandes lacrymales de les cligner de temps à autres. Hermione, quant à elle, se redressa légèrement.

« Euh … Vous êtes les Professeurs Muñoz ? » S'enquit-elle.

« Qui d'autre ? » Aboya le Professeur de droite, apparemment d'humeur bougonne.

« Excusez-moi, comme vous étiez un peu en retard, j'allais me renseigner … Je suis Préfète pour Gryffondor et … »

« On s'en fiche complètement ! » Dit avec bonne humeur celui du milieu.

« Nous sommes en retard parce que nous avons eu du mal à trouver cette classe … Et comme nous nous déplaçons lentement … expliqua avec plus de calme celui de gauche. Vous pouvez retourner vous asseoir, Miss ? »

« Granger. Hermione Granger. Merci. »

Hermione retourna aussi sec à sa place, sous les regards assez moqueurs des trois professeurs.

« Bon, présentons-nous, comme ça ce sera fait. Je suis Cedro Muñoz, dit l'homme à la robe verte, et qui semblait le plus calme. Je suis l'aîné de mes frères et spécialiste en contre-sorts de magie noire. Au cas où vous vous poseriez la question, non, nous ne sommes pas nés comme ça. »

« Moi, je suis Videl Muñoz, le plus jeune de mes frères, intervint alors le sorcier vêtu de rouge, et aux cheveux très frisés. Je suis spécialiste en défense contre les créatures maléfiques. Mes frères et moi avons été frappés par une malédiction de magie noire alors que nous poursuivions un mage, lorsque nous étions Pedires, les Aurors espagnols. »

« Dario Muñoz, se présenta brièvement le sorcier de droite, vêtu de violet et aux cheveux très longs et emmêlés, pourvu d'un accent espagnol plus fort que ceux de ses frères. Nous vivons collés depuis trois ans, et nous sommes tournés vers l'enseignement, puisque dans cet état, nous étions incapables de continuer notre métier. Votre curiosité est rassasiée ? »

Dean Thomas leva alors lentement la main.

« Quoi ? » Marmonna Dario.

« Qui est-ce qui vous a lancé cette malédiction ? »

« Ca ne vous regarde pas, répondit tranquillement Cedro. Mais au second trimestre nous étudierons les malédictions de magie noire. Matière un peu nébuleuse mais fascinante, et surtout très utile. »

« Bah, le mieux que tu puisses leur apprendre, Cedro, rétorqua Videl, c'est d'éviter de se faire des ennemis. Comme ça on échappe aux malédictions. Encore que … »

« Ca suffit, l'interrompit Cedro. D'autres questions ? »

Devant le silence régnant dans la classe, les trois frères hochèrent simultanément la tête.

« Bien. Commençons notre cours alors. Que pouvez-vous nous dire sur les Tribacornes ? »

Hermione leva aussitôt la main et Cedro lui fit signe qu'elle pouvait parler.

« Les Tribacornes sont des félins à trois cornes très dangereux et féroces qui vivent dans les régions chaudes et sèches du globe, particulièrement dans les déserts. Ils se nourrissent d'herbes et de petits insectes la plupart du temps, mais si on les dérange dans leur habitat, ils peuvent devenir des prédateurs redoutables, grâce à leurs griffes puissantes, leur mâchoire acérées et leurs cornes solides et très longues qui peuvent empaler deux hommes de forte corpulence à la fois. Mais s'ils peuvent tuer des humains, ils ne se nourrissent jamais de leur chair. »

« Excellente réponse, Miss Granger, sourit Videl. Dix points de moins à Gryffondor. »

Hermione resta bouche bée, sans comprendre. Les autres élèves ne prirent pas la peine de protester, trop abasourdis pour ça.

« Mais j'ai donné la bonne réponse ! » protesta-t-elle.

« Merci, on a remarqué, répliqua Dario. Maintenant, pouvez-vous m'expliquer en quoi cette créature est souvent considérée comme une menace des forces du mal ? »

Les élèves tournèrent la tête vers Hermione, à la fois parce qu'ils n'avaient aucune idée de la réponse et qu'ils savaient qu'elle l'avait, mais aussi pour voir si cette fois-ci elle prendrait le risque de répondre. La jeune fille sembla hésiter un instant, puis finit par lever la main.

« Les Tribacornes sont très attachés à leur environnement, répondit-elle prudemment, scrutant les trois professeurs. Quand on les y dérange, ils deviennent violents. Mais quand on les capture pour les mettre dans un autre environnement, ils deviennent alors des créatures meurtrières et très dangereuses. Il est arrivé souvent que des mages noirs possèdent des Tribacornes pour leur donner leurs ennemis à dévorer. On dit que le Mage Noir Grindelwald en avait un pour animal de compagnie, qui le suivait sur tous les lieux où il commettait des exactions. On dit aussi que son Tribacorne se serait éteint quand Dumbledore l'a vaincu. »

« Je suis vraiment très impressionné, Miss Granger, lui dit alors Cedro. Vous avez des connaissances remarquables. Dix points de moins à Gryffondor. »

Cette fois-ci, l'injustice de la décision frappa tous les élèves qui se mirent à beugler simultanément. Hermione, quant à elle, restait calme.

« Puis-je savoir pourquoi vous retirez des points à Gryffondor dans la mesure où je donne les bonnes réponses ? » Demanda-t-elle calmement.

« Oh, eh bien, quand le Professeur McGonagall nous a expliqué ce système de points, on a trouvé ça amusant. Depuis on aime bien jouer avec. » répondit avec un vivacité Videl.

« Ce n'est pas juste ! » Protesta Hermione.

« La vie est injuste, Miss Granger. Bien, une autre question. Qui peut me dire comment on peut facilement calmer la fureur d'un Tribacorne ? » Fit Dario.

Cette fois-ci, Hermione ne fit pas un geste et se terra dans sa mauvaise humeur. A la grande surprise de Harry, Ron leva la main pour répondre.

« Oui monsieur ? »

« Weasley. Ron Weasley. Je dirais que pour calmer un Tribacorne il faut … Euh … Lui éplucher des bananes et les lui donner à manger en les mélangeant avec du chou hypervitaminé au sucre de canne ? »

Harry écarquilla les yeux. Qu'est-ce que c'était que cette réponse à la noix ?

« Bien tenté, Weasley, fit avec calme Cedro. Mais donner volontairement une mauvaise réponse ne nous fera pas accorder de points à Gryffondor. »

Ron soupira et Harry ne put s'empêcher de sourire, constatant que son ami avait réellement cru que ça allait marcher. Cedro sortit alors sa baguette magique de sa robe verte et visa Hermione avec. Harry crispa ses doigts sur la sienne, un peu inquiet à l'idée de ce que ces drôles de bonhommes allaient bien pouvoir faire.

« Miss Granger, lui expliqua-t-il tout en la perçant de son regard sombre. Vous apprendrez bien vite, dans notre cours, mais aussi dans votre vie future, hors du cocon protecteur de cette grande école, que les réponses aux problèmes et aux obstacles ne se trouvent pas toutes dans les livres. »

« Je le sais parfaitement. » répondit Hermione avec une lueur de défi.

« Très bien. Nous allons vérifier ça. Levez-vous. »

Hermione obéit aussitôt, et avança sans hésiter vers les trois hommes en un. Dario la regarda avec un sourire de travers.

« Se défendre contre les Forces du Mal, c'est une question d'instinct. Avez-vous de l'instinct ? »

Hermione n'eut pas le temps de répondre que d'un coup de baguette magique, Dario fit s'ouvrir la grosse malle avec laquelle ils étaient entrés dans la classe. La jeune fille poussa un cri et recula d'un pas, tandis que les autres élèves se levaient au-dessus de leurs pupitres pour voir ce qu'il y avait à l'intérieur. D'un faux-fond de plusieurs mètres de profondeur, émergeait lentement et prudemment une immense bête au pelage brun, de l'envergure d'un tigre et portant trois cornes argentées et brillantes sur le sommet du crâne et des deux côtés de son encolure.

« Un … Un Tribacorne ici ? Bafouilla-t-elle, le teint livide, tandis que la bête reniflait dans sa direction avec férocité. Vous êtes fous ! »

« Hey ! Protesta Videl. Dix points de moins à Gryffondor pour manque de respect à la bonne santé mentale de son Professeur. »

« Bon, Miss Granger, vous qui savez tant de choses, vous devez être parfaitement au courant que pour calmer un Tribacorne, il faut lui faire respirer des essences de potion d'Ardamort, n'est-ce pas ? »

« Mais je n'en ai pas ! » S'écria-t-elle.

« Effectivement, reprit Cedro. Et c'est le cas de la plupart des sorciers qui se sont un jour retrouvés devant une de ces créatures. A votre avis, comment ont-ils fait pour s'en sortir ? »

« Je … »

« Vous ne savez pas ? Étonnant, l'interrompit Dario. Mais nous allons voir tout de suite comment vous vous débrouillez … »

« Vous n'allez pas la laisser affronter cette chose toute seule ? » S'écrièrent alors en chœur Ron et Harry, qui s'étaient levés à la vue de la bête.

Ils remarquèrent alors qu'ils étaient les seuls à être restés à leur table, car les autres élèves de la classe s'étaient tous levés pour se cacher au fond de la salle de cours. Cedro leva la main vers eux.

« Interdiction d'intervenir pour l'aider. Interdiction à quiconque de venir l'aider, sous peine d'avoir des retenues. Allons-y. »

Cedro fit alors un geste particulier avec sa baguette et aussitôt, le Tribacorne, qui était resté plutôt calme, se mit à rugir furieusement, et à gronder dans la direction d'Hermione, prêt à la charger. La jeune fille brandit avec réflexe sa baguette en criant « Obstructum » et le bureau se déplaça pour faire obstacle entre la créature et elle. Hermione se cacha en-dessous, tandis que le tribacorne sautait au-dessus du bureau, et lui lança un sortilège de conjonctivite.

La bête parut désorientée pendant un moment, et se mit à tourner en rond furieusement quelques instants, mais elle se reprit rapidement, renifla l'air, et retourna dans la direction d'Hermione, qui était coincée sous le bureau. Harry et Ron n'y tinrent plus, et sans même se concerter, foncèrent simultanément ensemble vers le tribacorne pour le stupéfixer. Ils aidèrent ensuite Hermione à se sortir de sous le bureau, mais malheureusement, le sort de stupéfixion n'avait pas l'air de retenir très longtemps une bestiole de ce genre, qui revenait à la charge.

Les trois amis plongèrent et coururent dans des directions opposées, espérant déconcerter le tribacorne, mais celui-ci demeurait fixé sur Hermione. Harry saisit le premier objet qui lui venait sous la main, à savoir une chaise, et l'agita devant la créature pour l'éloigner d'Hermione. Derrière elle, Ron avait brandi sa baguette et semblait avoir une idée.

« Hermione, leurs cornes ! Elles sont vraiment en argent ? »

La jeune fille parut comprendre son allusion, et visa de sa baguette la créature qui hésitait entre l'attaquer elle et dévorer les barreaux de la chaise tenue par Harry, en criant « Repoussargent ! ». L'effet fut immédiat. La bête voulait continuer à charger, mais ses trois cornes en argent résistaient et refusaient d'approcher ses victimes. Harry se souvint de ce sortilège : l'année précédente, à Noël, une épée d'argent ensorcelée et encadrée dans le salon des Black car elle avait servi à tuer cinq moldus, avait failli transpercer Lupin, qui l'avait repoussée grâce à ce sortilège. Très pratique pour un loup-garou.

Hermione, Ron et Harry s'étaient à présent rejoints, et examinaient avec défiance le tribacorne qui pour l'instant n'arrivait pas à les charger, mais qui essayait de toutes ses forces. Ils n'avaient pas beaucoup de temps avant que l'effet du sortilège ne s'efface. Les trois amis essayaient de se concentrer et de ne pas prêter attention aux commentaires amusés des trois Professeurs.

« Comment on fait ? » Pâlissait Ron à vue d'œil.

« Il y a un truc qui cloche … marmonna Hermione. Je lui ai lancé un sortilège de conjonctivite, mais il a continué à m'attaquer. »

« Et tu es sa seule cible, du moins la principale ! » Poursuivit Harry.

« Cedro a fait quelque chose avec sa baguette avant de le lâcher sur toi … » poursuivit Ron.

« Mon odeur ! S'écria soudain Hermione. Il me suit à mon odeur, comme une tête chercheuse ! »

« Et tu sais comment … »

Harry n'eut pas le temps de finir car le sortilège de repoussargent ne faisait plus d'effet sur le tribacorne, qui s'apprêtait à les charger de nouveau. Hermione brandit alors sa baguette et cria « Infragrancia ! ». Le tribacorne parut alors totalement désorienté. Sans son odorat, ni sa vue, il commença à tourner en rond, en donnant des coups de pattes et des coups de cornes où il pouvait, transperçant le bureau, mais sans parvenir à retrouver ses cibles. Les frères Muñoz s'approchèrent alors, et d'un coup de baguette magique, Dario calma la créature tandis que Cedro la faisait rentrer dans sa malle, qu'il referma. Puis, les trois Professeurs scrutèrent les trois élèves.

« Pas mal, dit finalement Cedro. Un peu lent et brouillon, mais il y avait de l'idée. Dix points à Gryffondor pour avoir vaincu le Tribacorne. »

« Rajoutons dix points pour ce beau travail d'équipe, poursuivit Videl. Très belle complicité entre vous trois, vous avez l'habitude ou quoi ? »

« Euh … » purent-ils seulement marmonner, encore sous le choc de leur bataille contre la créature.

« Et puis dix points supplémentaires, conclut Dario. Pour ne pas nous avoir écoutés et pour avoir porté assistance à cette jeune fille. Vous voyez, le plus important, dans la magie, ce n'est pas le savoir, le niveau d'étude qu'on atteint, ou la puissance qu'on accumule. Le plus important c'est d'utiliser sa tête, son instinct et surtout … De ne jamais hésiter à apporter votre aide à d'autre, car on pourra toujours vous rendre la pareille un jour ou l'autre. Donc bravo pour votre sacrifice, et ce malgré la menace de retenues. »

Harry et Ron sourirent, apparemment soulagés. Ces profs n'étaient finalement peut-être pas des sadiques injustes.

« Mais, on vous donne quand même vos retenues. » reprit Dario.

« Hein ? » S'écria Ron, stupéfait.

« Pour l'exemple … »

« Et pour affirmer notre autorité … » compléta Videl.

« Vous nous avez désobéis ! » Conclut Cedro.

« Mais vous venez de dire que ce n'est pas le plus important ! » Cria Ron.

« C'est vrai, ce n'est pas le plus important, fit Videl. Mais nous sommes les profs, donc on fait ce qu'on veut. Vous aussi Miss Granger, vous aurez une retenue. »

« Et en quel honneur ? » protesta-t-elle, furieuse.

« Bah, parce que vous n'en avez probablement jamais eue. Toute expérience est bonne à prendre. »

Comme toute protestation supplémentaire était inutile, ni Ron, ni Harry et ni Hermione ne dirent plus un mot. Les élèves s'étaient réinstallés à leur place, une fois la menace du Tribacorne envolée, et avec désinvolture, et comme si rien ne s'était passé, les Professeurs siamois commencèrent un cours théorique sur les tribacornes. Harry demeura un long moment interdit et bouche bée, tandis que Ron avait les oreilles rouges. Impossible de dire si les élèves appréciaient ou pas leurs nouveaux professeurs : leur cours était de toute évidence intéressant, mais ils avaient aussi l'air sacrément tordus. Hermione, de son côté, paraissait brûlante de rage, mais quand elle tourna la tête en direction de Ron et Harry, elle leur sourit. Ils avaient fait la paix.

Après leur double cours de Défense contre les Forces du Mal, leur journée était enfin terminée. Hermione marmonna qu'elle devait voir quelque chose à la bibliothèque et qu'elle n'en avait pas pour longtemps, et Ron, qui avait un creux, décida de remonter tout de suite dans leur tour pour y trouver des chocogrenouilles qui lui restaient. Harry voulait se rendre à la volière, pour voir si Hedwige était revenue et lui annonça qu'il le rejoignait. Mais sur le chemin de la volière, alors qu'il passait devant le domaine des Serdaigle, il reconnut une silhouette qui le força à stopper net. La silhouette d'Isibeal Carter.

« Hey toi ! »

Isibeal fit volte-face brutalement. Harry la voyait de plus près à présent, et était plus persuadé que jamais qu'il s'agissait bien de la fille qu'il avait vue à l'enterrement de Sirius, les même cheveux très longs et très noirs qui cachaient en partie son visage pâle, la même stature raide et crispée, la même impression de froideur et de distance qu'elle dégageait. Il s'approcha d'elle assez lentement, presque comme si elle craignait qu'elle ne lui glisse entre les doigts, et elle le regardait venir avec curiosité et appréhension.

« Quoi hey moi ? » Marmonna-t-elle d'une petite voix.

« Tu es bien Isibeal Carter ? »

Harry eut l'impression qu'il venait de lui donner un coup car elle sursauta et vacilla vaguement sur place, presque comme si elle allait défaillir. Elle avait rejeté son visage en arrière, et ses longs cheveux ne dissimulaient plus une partie de son visage. Il la dévisagea plus en détail : son nez paraissait cassé, comme si elle avait eu un accident, elle pinçait ses lèvres si fort que leur couleur passait du rose au blanc et son regard très noir se fixait sur Harry, comme s'il était une bête curieuse.

« Comment tu connais mon nom ? » Dit-elle après un moment.

« Tu es la nouvelle attrapeuse de Serdaigle, non ? » Mentit Harry.

« Ah … Oui. Si c'est pour m'intimider que tu viens, ça ne sert à rien. Et McDougal me tuerait s'il savait que je parle au Capitaine d'une équipe adverse. »

Au ton de sa voix, elle paraissait soulagée, mais elle continuait à dévisager Harry avec méfiance. Le jeune homme lui, était perplexe. Elle savait qu'il l'avait vue à l'enterrement de Sirius, et pourtant elle paraissait satisfaite de son mensonge sur le Quidditch. Harry n'y tint plus et décida d'y aller franco.

« Que faisais-tu à l'enterrement de Sirius Black ? »

Cette fois-ci, au lieu d'un bref mouvement imperceptible, Isibeal recula réellement de plusieurs pas. Bouche ouverte, les yeux écarquillés, elle dévisageait Harry comme s'il était un monstre ou un être venu d'un autre monde.

« Comment … »

« Réponds ! » Insista Harry, voyant qu'il avait atteint une corde sensible.

« C'est impossible … » trembla-t-elle.

« Ecoute, ne nie pas, poursuivit Harry en s'approchant, l'acculant au mur. Je t'ai vue. Que faisais-tu là-bas ? Comment as-tu su qu'il était enterré en France ? Es-tu de sa famille ? »

« Je … Je ne vois pas de quoi tu veux parler. » répondit-elle finalement, reprenant ses esprits.

« Quoi ? C'est une blague ! Je t'ai vue là-bas, et je sais que toi aussi tu m'as vu. »

Isibeal dévisagea froidement Harry, sans bien réussir à masquer sa perplexité. Puis, après un moment d'hésitation elle haussa les épaules et tourna les talons pour débarrasser le plancher. Harry la retint par la main.

« Attends, tu ne vas pas t'en aller comme ça ! » S'écria-t-il.

« Que se passe-t-il ? »

Harry et Isibeal se retournèrent pour faire face à Cho Chang. Celle-ci les dévisageait d'un air suspicieux.

« Cho … »

« Que vous arrive-t-il, à tous les deux ? »

« Rien, on discutait. »

« Potter me félicitait pour ma place d'attrapeuse. » mentit Isibeal.

Cho dévisagea la jeune fille avec dégoût.

« Vraiment ? »

« Oui. Je m'en allais justement. »

« C'est ça, débarrasse le plancher. »

Isibeal haussa les épaules et passa devant Cho pour disparaître dans les escaliers. Harry gronda de frustration. Il était certain qu'il aurait fini par réussir à la faire parler.

« Alors, tu penses quoi de cette fille ? » S'enquit Cho, d'un air grinçant.

« Pas grand-chose, marmonna-t-il. Désolé que tu aies perdu ton poste. »

« Je suis toujours dans l'équipe, dit-elle, de mauvaise grâce. Cette sale fille a manœuvré dans mon dos pour piquer mon poste. »

« Elle est bonne ? »

Cho eut un bref mouvement de colère, mais elle se retint. Son visage paraissait plutôt triste à présent.

« Oui, je l'ai déjà vue voler. On est voisines. Mais je ne l'aime pas du tout, s'empressa-t-elle d'ajouter. Elle est aussi froide que la banquise, c'est le genre de personnes sur qui on ne peut pas se faire d'opinion. Personne ne sait jamais quoi elle pense. Et puis elle est toujours discrète, elle joue les « l'air-de-rien ». Ca m'énerve. »

« Ah. »

A présent, Cho regardait Harry avec curiosité et intérêt.

« Et toi, ça va ? »

« Pas trop mal, on vient d'avoir cours avec les frères Muñoz. Ils sont cinglés. Tu les as déjà eus ? »

« Pas encore. Assez cinglés pour reformer l'A.D. ? » sourit-elle.

« Non, ils ont l'air compétents malgré tout. »

« Dommage. On a passé de bons moments. »

« Oui, quand tu ne pleurais pas ou que tu ne m'accusais pas d'avoir des vues sur ma meilleure amie. »

Le sourire de Cho disparut aussitôt. Harry n'avait pas vraiment voulu avoir l'air trop grinçant ou agressif, mais c'était visiblement ce qu'il avait fait. Elle lui dit au revoir froidement, puis tourna les talons pour retourner dans sa Salle Commune. Harry se dirigea vers la volière, et voyant que Hedwige n'était pas rentrée et que Coquecigrue avait des élans d'affection un peu trop incontrôlables à son égard, il retourna rapidement dans la Tour des Gryffondor.

Il chercha Ron mais ne le trouva bizarrement nulle part et lorsqu'il finit par se laisser tomber de fatigue sur son lit, une lumière clignotante étrange attira son attention. Elle provenait de sa malle. Harry se leva et fouilla à l'intérieur pour mettre la main sur son Miroir à Double Sens. Un objet qui permettait deux sorciers de communiquer et que Sirius lui avait offert la dernière fois qu'ils s'étaient vus, avant ce fameux jour au Département des Mystères. Harry n'avait pas pu s'en séparer et l'avait gardé comme souvenir. Intrigué, il prit l'objet, et dès qu'il appuya sur le miroir, le visage de Remus Lupin apparut à sa surface.

« Oh Harry, tu réponds enfin ! » Sourit-il.

« Remus ? »

« J'ai eu ce Miroir à Double Sens d'Adrian Shacklebolt, expliqua-t-il rapidement. Il était dans la poche de Sirius, il l'avait sur lui le jour où il a été tué. Je t'ai renvoyé Hedwige, mais je me suis dit qu'il était préférable que je te parle de vive voix. »

« On vous a raconté mon rêve ? »

« Oui, et ne t'inquiètes pas pour moi. Je prends toutes les précautions possibles, et la plupart du temps je fais équipe avec Kingsley ou avec Tonks. Comme Dumbledore, je ne crois pas que Voldemort veuille me faire assassiner. Je pense surtout qu'il essaie de nous manipuler, même si je ne comprends pas son but. »

Harry se sentit bizarrement soulagé. Dumbledore lui avait déjà dit tout cela, mais l'entendre de la bouche de Lupin lui paraissait plus rassurant, d'autant plus qu'il allait manifestement très bien.

« Ecoute je n'ai pas beaucoup de temps à te consacrer, là, tout de suite, mais ce que tu m'as écrit dans ta lettre sur Isibeal et Aquene Carter m'a beaucoup intrigué. Je ne sais pas ce que cette histoire cache mais … Comme le disait ton père, plus c'est louche, plus c'est dangereux. »

« Que pouvez-vous me dire sur Aquene Carter ? »

« Rien du tout. Son nom m'est familier, mais j'ai beau me creuser la tête, je n'arrive pas à me souvenir d'où je la connais. Pourtant j'ai une excellente mémoire. Je sais qu'elle travaille au Département des Mystères, et j'ai eu à faire à elle une ou deux fois, avec la mort de Sirius notamment. Mais nous avons à peine parlé, d'ailleurs elle était plutôt froide. J'avais l'impression que ma présence la gênait. Une chose est certaine, elle n'est pas membre de l'Ordre du Phénix. »

« Comment sa fille a-t-elle su alors pour l'enterrement de Sirius ? »

« Je n'en ai pas la moindre idée. C'est une Langue-de-Plomb et elle a détesté qu'on lui pose des questions sur l'Arche et qu'on lui demande si elle avait une théorie sur le rejet du corps de Sirius. Elle était également hostile à ce qu'on emmène son corps. Peut-être l'a-t-elle fait suivre avec un sortilège quelconque, mais dans ce cas, je ne vois pas pourquoi y envoyer sa fille à sa place. D'ailleurs, la présence de cette jeune fille à la cérémonie m'est inexplicable. »

« Elle peut faire partie de la famille Black, non ? »

« Je ne vois aucune autre explication, mais je ne comprends pas d'où elle vient. »

« Je lui ai parlé tout à l'heure, j'ai essayé de lui demander des explications, mais elle m'a ignoré. J'ai eu l'impression étrange qu'elle … Je ne sais pas … On aurait presque dit que je lui faisais peur par moments, ou du moins qu'il se passait quelque chose d'anormal à mon sujet. Pourtant elle m'a vu à l'enterrement, je vois pas en quoi elle était surprise. »

« Intriguant, effectivement. Je vais essayer d'obtenir plus d'informations sur la famille Carter, mais je ne te promets rien, je suis assez débordé pour l'instant. En attendant, tu devrais continuer à glaner des renseignements sur elle, et à la surveiller. Si tu peux la faire parler, n'hésite pas. Je peux compter sur toi ? »

« Bien sûr, je ferai de mon mieux. »

« Très bien, y a-t-il encore autre chose dont tu as envie de me parler ? »

« Pas pour le moment. Merci de m'avoir contacté. »

« C'est naturel, dis-toi que si tu as besoin de quoi que ce soit, tu peux compter sur moi. Allez, fais attention à toi. »

« Vous aussi ! Au revoir ! »

Le visage de Lupin disparut et le Miroir à Double Sens s'éteignit dans la foulée. Harry soupira. Il n'était pas plus avancé concernant Isibeal Carter, mais au moins ce contact avec Lupin l'avait-il rassuré et calmé. Sentant qu'il avait faim, il décida de descendre dans la Grande Salle, songeant que Ron et Hermione devaient peut-être s'y trouver. Mais lorsqu'il descendit dans la Salle Commune, il fut le témoin d'un spectacle étrange. Ron tenait la main d'Hermione, qui lui souriait, tandis que ses oreilles étaient plus rouges que jamais. Le grand roux semblait essayer de dire quelque chose à la jeune fille, et bafouillait piteusement. Soudain, Hermione aperçut Harry.

« Oh Harry ! S'écria-t-elle. On te cherchait pour aller dîner. »

Ron lâcha brutalement la main d'Hermione et bougonna quelque chose dans sa barbe que Harry ne put comprendre. Harry sentait qu'il venait d'interrompre quelque chose, mais seul Ron semblait gêné.

« Bon on y va alors ? » Grogna-t-il.

Ses deux amis acquiescèrent et tous se dirigèrent vers la sortie. Si Harry avait du nouveau à leur transmettre, Ron et Hermione paraissaient un peu mal à l'aise. Quelque chose disait à Harry qu'il serait le seul à faire la conversation au repas …

A Suivre …


Réponses aux reviews :

Ilys : Merci d'avoir pensé à me reviewer, je suis contente de savoir que tu lis toujours ma fic ! Et rassure-toi, j'aime trop mon Mumus pour le tuer. Hum. Pour l'instant. Ahem. On va dire. (sifflote d'un air innocent …). Et un plébiscite pour Dahud ! Moi contente !

Kazy : Deuxième plébiscite pour cette chère Dahud, on l'applaudit bien fort ! En réponse à ta question C'EST QUI CETTE POUFFIASSE ? Je te réponds juste : première partie de la réponse dans le chapitre 13, deuxième dans le 15. Il restera encore après des points obscurs sur son rôle dans tout ce bourbier, mais on saura avec précision quel est son lien avec Sirius. Contente ? Et pour répondre à ta question sur les POV :

chapitre 12 (Arcadians sous Surveillance) : POV Remus Lupin (tu le sais mais bon …)

chapitre 13 (Aquene et Sirius) : POV Ron

chapitre 14 (Retour au 12 Square Grimmauld) : POV La Mort (toi quoi)

chapitre 15 (Les pouvoirs immenses et infinis de l'Archer) : POV Hermione (normalement)

chapitre 16 (Des morts vivants) : POV Sirius

chapitre 17 (Un monde de ténèbres) : POV Harry (probablement, bien que je pense à Isibeal aussi)

chapitre 18 (L'enlèvement) : POV Lupin

chapitre 19 (Le Mangemort Repenti) : POV Rogue

chapitre 20 (L'Ange d'Or et l'Ange Blanc) : POV Sirius

Pour les autres, ce n'est pas encore déterminé. Voilà. Alors heureuse ? (je vais essayer de faire pire que le « quoi hey moi ? » mais je ne promets rien !)

Ayako (de ze coautrices, tu te reconnais, lol !) : Tout d'abord merci pour ta review, et aussi sur celle de mon OS sur Rogue. Je te remercie ici pour ça, car il n'y aura pas de suite, donc je ne ferai pas de RAR (logique). Je suis contente qu'il t'ait plu et je suis globalement d'accord avec tes remarques : moi non plus je ne vois pas vraiment Rogue amoureux de Lily, mais il se trouve que j'avais la flemme de créer un nouveau personnage qui pourrait être mary sueisante donc j'ai repris Lily, et ça m'a permis d'introduire cette scène marrante avec James à la fin … Sinon j'ai du mal à avoir une vision « optimiste » de ce personnage, et d'après ce qu'on sait de son passé, et de son enfance (apparemment il était maltraité, ou sa mère l'était par son père), je le vois très mûr, très replié sur lui et très sombre et haineux dès l'adolescence, qui est de toute façon une période où les sentiments sont exacerbés (y compris la haine). Mais bref, passons sur ce sujet, lol ! Bon ce chapitre a dû te rassurer sur l'état de santé de Mumus, et tu vois, il va bien. Ahem. Hum hum. Bon je ne dis pas qu'il sera super vivant jusqu'à la fin de la fic, mais là, en l'occurrence, ça va quoi … (je taquine …) Et un troisième plébiscite pour Dahud (moi hyper contente !), yokata ! Et en réponse à ta question, oui Isibeal a bien été adoptée par Aquene, qui n'est vraiment pas sa mère. Les vraies réponses dans les chapitres 13 et 15 … Allez, kisses, à bientôt ! (non pas trouvé pour les tirets … Vive les guillemets …)

Karmaa : Qu'est-ce que j'aime tes reviews cinglées ! C'est ce que j'aime le plus lire quand je rentre chez moi le vendredi soir ! Lol ! Je rougis bien humblement sur tous tes compliments, au sujet des persos de JKR (Ron, Prince of Boulets, Harry-que-maintenant-tu-aimes et Hermione que tu retrouves par rapport aux livres) ainsi que sur mes persos originaux (QUATRIEME PLEBISICTE POUR DAHUD JONES ON L'APPLAUDIT BIEN FORT (j'aime cette fille (sans oublier ton adoration rafraîchissante pour Bian, que j'aime presque autant que notre Miss Captain, groupie de Ron ! ))) ! Sinon, es-tu gagnante au grand concours de la reconnaissance de références ? Suspens … 1 point pour Miss Winch (effectivement, un brin de nostalgie …), ah, je te retire le point pour Mona Hightuck, non cela n'avait aucun rapport avec la série Nip/tuck (y avais même pas pensé) mais un point supplémentaire pour Michael Cain (qui a joué dans Quills, avec notre Joaquin !) et pour Jorane (quelle dame, t'as de la chance d'avoir pu discuter avec elle …) et pour Chandler évidemment ! 3 points, ouf, l'honneur est sauf ! Sinon l'expression coller une torgnole, oui je l'adore, je l'emploie depuis que je suis toute petite, je t'en apprendrai d'autres si tu veux, petite venant du froid ! Allez byou et tu sais quoi ? Moi aussi « I wanna hum hum hum » …

Chimgrid : Bah ta lecture est un peu en décalage avec les publications, mais je te réponds ici, tu finiras bien par lire ce message ! Enfin bref, je suis touchée que tu n'aies pas oublié ma fic, et que tu l'apprécies, et donc merci beaucoup de penser à me reviewer. Et tu m'as demandé où étais Abelfoth Dumbledore, mais ne t'en fais pas, je ne l'oublie pas, je parlerai de lui dans le chapitre 12, et il apparaîtra sûrement dans un chapitre prochain ! Bye bye !

Loyalbus : Salut très cher ! Tu es tout pardonné pour ton léger retard, moi-même je suis à la bourre pour le mettre en ligne, ce chapitre (de l'inconvénient de toujours faire dix mille choses à la fois !) Je comprends que tu préfères les chapitres sur le monde des morts, c'est ce qu'on me dit souvent (je ne sais pas vraiment si c'est pour Sirius ou si c'est tout simplement délirant mais en tout cas ça me fait plaisir que mon petit univers fonctionne), mais la fic est construite de telle façon que les POV concernant Harry et son entourage soient prépondérants (pour l'intrigue, mais aussi parce que ces passages-là sont plus faciles à écrire pour moi) … Mais bon, peut-être que ça fait plus apprécier les POV sur le Monde d'En-Dessous quand ils débarquent enfin ! Quant à Death Note (L ! Raito ! Kira 1, 2, 3 ! Mode groupie … Hum … Je m'oublie.) je te conseille vraiment, dans le genre fantastico-thriller c'est excellent, et on trouve des scanlations de bonne qualité sur le net donc … Profitons-en !Bref merci encore de continuer à m'encourager et à bientôt !


CHAPITRE DOUZE : ARCADIANS SOUS SURVEILLANCE

POV Remus Lupin, où l'on discute de beaucoup de choses, où l'on surveille des Arcadians (d'où le titre), où l'on mentionne le Félon, où le passé est évoqué, où Lily, Sirius, James, Peter …, où Starskyyyyyyyyyy et Hutch la la la la la laaaaa, de nouveaux chevaliers au grand cœur mais qui gagnent toujours à la fiiiiiiiiiiin (là je m'emporte, et en plus ma preview ne veut plus rien dire … Passons).