Disclaimer : Je ne possède rien ! Ô Rage ! Ô Désespoir ! Ô vieillesse ennemie ! N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ? Ô Roméo, pourquoi es-tu Roméo ? Renie ton père et ton nom … Couvrez ce sein que je ne saurais voir, etc, etc. Voilà, c'était un essai de Disclaimer Tragédie. Ahem.

Note de Wam : Ce chapitre aurait pu s'intituler « Aux Joyeux Pays du N'Importe Quoi » parce que c'est vraiment n'importe quoi. C'en est limite navrant, mais qu'est-ce que je me suis marrée à l'écrire ! Et les bêta, Karine et Kazy se sont bien amusées à le lire aussi, donc si vous avez un humour aussi douteux que le nôtre, ça devrait vous plaire. Sinon, je vous présente d'entrée mes plus plates excuses. Le truc c'est qu'au départ, ça devait être un chapitre sérieux, avec des tas d'informations sur Isibeal Carter, et puis j'ai pris une grave décision : faire un POV de Ron. Or Ron, personnage merveilleux s'il en est dans Harry Potter, est un boulet. Et il est encore plus boulet dans ma fic que dans les bouquins, donc au final ça donne … Euh ça. Désolée, encore une fois. Je ne referai pas de POV de Ron de sitôt, parce que même si c'est amusant, c'est crevant : être dans la tête d'un boulet, c'est beaucoup plus éprouvant que d'être dans la tête d'un tueur … Bref, encore navrée pour ce qui va suivre, et reviewez si le cœur vous en dit, ou si vous pensez que ça va améliorer ma santé mentale … Kisses à tous !


CHAPITRE 13

AQUENE ET SIRIUS

Ron s'était toujours vanté d'être un ami fantastique. Ou du moins très loyal. C'est vrai, il ne laissait jamais tomber ses amis … Enfin Harry. Parce qu'en définitive, il n'avait pas tant d'amis que ça. Ses frères lui pompaient sur le système nerveux, Dean Thomas lui pompait un peu trop sa sœur, quant à Seamus Finnigan, il le soupçonnait d'être gay. Son béguin soudain pour Cho Chang était forcément un alibi. Ce qui ne le dérangeait pas forcément en soi, du moment qu'il ne craquait pas pour les rouquins. Sinon il y avait des filles, Hermione, Luna, Dahud. Mais c'étaient des filles quoi. Donc son seul et véritable ami était Harry. Il était presque certain d'avoir un ticket avec Seamus en plus …

Pour en revenir à Harry, s'il aimait vraiment beaucoup ce garçon (et pas de la même façon que Seamus l'appréciait), il fallait reconnaître qu'être son ami n'était pas de tout repos. Il y avait des avantages : c'était un type sympa, un peu colérique mais pas plus que lui de ce point de vue, il adorait le Quidditch, et on ne s'ennuyait jamais avec lui. Enfin si on pouvait qualifier de « distraction » le fait de toujours risquer de mourir. Et c'était un peu le majeur problème de Harry : on voulait toujours le tuer. Et quand Ron pensait « on », il ne visait pas n'importe quel « on » mais un « on » du tonnerre des cieux, LE « on ». Mais ce n'était pas de la faute de Harry après tout, donc Ron ne pouvait que le soutenir.

De plus, à part sa propension à toujours penser qu'il allait mourir (ce en quoi il avait rarement tort finalement), il était d'une compagnie agréable. Ron était donc très content d'être le meilleur ami de Harry Potter. Sauf les nuits où il se réveillait en hurlant parce que Voldemort était « encore » entré dans sa tête. Ron faisait un super rêve, il était gardien de l'équipe d'Angleterre de Quidditch, et faisait remporter à son pays la Coupe du Monde grâce à un superbe arrêt de Souafle, d'un geste élégant et souple. Viktor Krum, fou de rage, décidait d'arrêter le Quidditch, puis se mettait à genoux devant lui pour le remercier de lui avoir ouvert les yeux sur son manque de talent. Puis, des tas de Vélanes se mettaient à l'entourer pour obtenir ses faveurs, et frayant la foule, Hermione venait le féliciter, lui murmurant quelque chose au creux de l'oreille.

Au moment de savoir ce qu'elle voulait lui dire, il se réveillait toujours. Et en l'occurrence cette nuit-là, par un cri de phoque ayant avalé du poisson avarié poussé par son meilleur ami, et qui disait quelque chose comme « Nooooooooon ! Pas le raaaaaat ! Voldemort ne l'a pas … ». Oui, ça ne voulait rien dire, mais il n'empêchait qu'il se tordait comme un possédé dans son lit en gesticulant. Ron émergea et se leva lentement, tandis que les têtes endormies de Neville, Seamus et Dean apparaissaient les unes après les autres dans l'obscurité du Dortoir. Sans se soucier d'eux, Ron traîna des pieds vers le lit de Harry et s'assit, lui secouant l'épaule au passage pour le tirer de son cauchemar.

« Le lac …! Sirius … baragouina-t-il avant d'ouvrir péniblement les paupières. Ron ? »

« Ouais … T'as encore fait un rêve à cause de Tu-Sais-Qui ? »

« Euh … Oui. »

« Qui est en danger de mort cette fois ? »

« Personne. »

Contrairement à Ron, Harry semblait parfaitement éveillé et se jeta hors de son lit avec une énergie qui fatigua visiblement Dean Thomas puisqu'il retourna se coucher.

« C'était quoi comme rêve ? » Étouffa Ron dans un baillement.

« Encore un souvenir de jeunesse de mes parents. C'est bizarre. »

« Oui c'est sûr, il n'a rien de mieux à faire que de te faire dans ton sommeil des cadeaux-souvenirs de papa et maman … Il a peut-être manqué d'amour dans son enfance … »

« Ron ? Tu délires ou quoi ? »

Harry le dévisageait avec prudence comme si son meilleur ami était soudainement devenu instable mentalement. Ron pensa vaguement que pour un type qui se réveillait une nuit sur deux parce qu'un Mage Noir psychopathe aimait faire des tours dans son inconscient, c'était un peu l'hôpital qui se foutait de la charité.

« Non, je suis mal réveillé. Je faisais un rêve super. »

« Merci de t'en vanter … » bouda Harry.

« Désolé mon vieux. Mais ce n'est pas si mal non, de rêver de tes parents ? »

« Non c'est vrai c'est bien. Mais pas quand c'est Voldemort qui t'y pousse. »

« Logique. Il est tordu, je veux dire que la plupart des Mages Noirs, dans l'histoire des Mages Noirs, se sont contentés de s'enivrer de puissance et de tuer plein de gens. Le nôtre, de Mage Noir, il débloque un peu. Alors cette fois-ci, il y avait quoi dans cette vision ? »

« Ben … D'abord je les ai vus se disputer, mon père, Sirius, Remus et Pettigrow. Ils s'en prenaient à Sirius parce qu'il les avait trahis en apprenant à Rogue comment trouver Remus dans la Cabane Hurlante, le soir de la pleine lune. Mon père secouait Sirius par les épaules, lui disant qu'il avait complètement déraillé cette fois. Pettigrow les regardait d'un air stupide et effrayé, sûrement parce qu'il ne savait pas quel parti prendre. Et au lieu de s'excuser, Sirus a continué à s'en prendre à Remus, ce qui a encore plus énervé mon père. Au final, ils sont tous partis chacun de leur côté, en boudant. »

« Et après ? »

« Après j'ai vu une autre scène … J'ai l'impression que ça se passait quelques jours après. Je voyais Sirius qui faisait bande à part, et qui passait son temps avec une fille et … Mais oui … »

Sous le regard perplexe de Ron qui se demandait vraiment où cette histoire les menait, Harry se précipita vers un miroir, devant lequel il se tint un long moment, en se scrutant fixement. Ron, qui il y avait longtemps avait parié avec lui-même 50 Gallions que Harry finirait par péter les plombs un jour ou l'autre, se dit qu'il les avait enfin gagnés. Mais ça ne lui servait pas grand-chose, de gagner 50 Gallions d'un moi qui ne les avait pas pour un moi qui ben ne les avait pas non plus.

« Harry, tu es sûr que ça va ? »

« Ce miroir m'en a parlé. »

« Le miroir t'a parlé ? Répéta Ron, neutre. Ben oui, ce sont des choses qui arrivent. Les miroirs sont assez bavards à Poudlard. »

« Il m'a dit l'autre matin que pendant une partie de sa Sixième Année et de sa Septième Année, Sirius était en froid avec les autres Maraudeurs. Il pensait que c'était à cause d'une fille, mais en réalité c'était à cause de cette stupide blague … Je me demande … Il avait l'air d'en vouloir à Remus. Je me demande ce qu'il s'est passé. »

« Tu-Sais-Qui essaie sans doute de te pousser à le découvrir. »

Ron s'était surpris lui-même à faire une remarque intelligente. Ce n'est pas qu'il n'était pas intelligent, mais il était plutôt rare qu'il fasse preuve d'un esprit d'analyse conséquent en pleine nuit. Et d'une façon générale, Hermione était trop rapide lorsqu'ils discutaient ensemble pour qu'il ait le temps de lui faire montre de sa vivacité d'esprit. Car oui, il était vif d'esprit. Et celui qui n'était pas d'accord pouvait toujours recevoir un coup de balai dans la tronche.

« Alors je ne devrais pas chercher … murmura Harry. Il veut sans doute que je découvre quelque chose qu'il ne faut pas que je connaisse. Sirius ne m'en a jamais parlé. Ca m'énerve … Il veut provoquer des choses en moi, des réactions en chaîne. Il sait exactement où il veut me mener, et moi je n'en mène pas large. J'en ai marre d'être manipulé. »

« Ca va peut-être s'arranger, si tu arrives à pratiquer l'Occlumancie. »

« Je croirais entendre Hermione. Vous passez trop de temps ensemble depuis que vous êtes Préfets. »

« Quoi ? Aboya Ron. Mais c'est toi qui l'accapare tout le temps, avec tes soi-disants cours de rattrapage en potions, et puis … D'autres trucs. »

« Quels trucs ? » Demanda Harry, perplexe.

« J'en sais rien, moi, des trucs ! »

« Ron, toi et moi il faut qu'on ait une conversation sérieuse, soupira Harry. Je ne sais pas ce qu'il se passe exactement entre toi et Hermione mais je … »

« Mais rien du tout ! Protesta Ron un peu trop violemment. Il n'y a rien du tout, qu'est-ce que tu t'imagines pervers, c'est une amie, et je n'éprouve rien de tordu pour elle, alors arrête de m'accuser ! »

« J'ai encore rien dit. »

« Oui, mais je te connais, avec tes idées tordues de … De mec-qui-fait-pleurer-les-filles. »

« T'as pété un plomb Ron. Si Hermione te plaît, dis-le lui, ça nous fera des vacances à tous. »

« Visiblement Harry, ce n'est pas une cicatrice que Voldemort t'a laissé sur le crâne, mais un gigantesque cratère prenant racine dans le cerveau. Hermione n'est qu'une amie pour moi et … Oh Merlin, quel nul ! Je viens de dire Voldemort ! Non, je viens de le redire encore ! »

« Et après. Moi je dis tout le temps Voldemort, je n'en suis pas mort. Enfin pas encore. »

« Oui ben c'est facile pour toi, après tout il a laissé une partie de ses pouvoirs en toi quand il t'a … flashé. »

« Flashé ? Tu serais gentil de ne pas parler de moi comme d'une bagnole piégée par un radar d'autoroute. »

« Un quoi ? »

« Laisse tomber. Ca ne sert à rien, je vais plutôt en parler à Hermione, elle comprendra mieux. »

« Quoi tout ça parce que je ne pige pas ta blague moldue ? »

« Non, je voulais parler de mon rêve ! Espèce de Mollasson Macrobiotique Boulet ! »

« Ne m'insulte pas s'il te plaît, déjà que tu me réveilles en pleine nuit à cause de tes … »

« Je n'ai pas choisi d'avoir ces rêves ! » Fit Harry, haussant le ton.

« Oui ben moi j'ai choisi de t'avoir pour ami, et je trouve que comme ami je suis plutôt sympa alors arrête de me crier dessus sans arrêt ! Et de monopoliser Hermione. »

« Mais je … Je n'en veux pas d'Hermione à la fin ! »

« Moi non plus ! »

« HEY LES DEUX GUIGNOLS ! »

Ron et Harry sursautèrent pour regarder dans la direction de Dean Thomas qui s'était extirpé de son lit, le regard haineux.

« Si aucun de vous ne veut de Granger, vous n'avez qu'à la laisser à Neville, comme ça vous ferez un heureux, vous vous réconcilierez et moi je pourrai dormir. Compris ? »

Ron se sentit complètement stupide devant la colère de Dean, se demandant si lui et Harry étaient vraiment insupportables, ou s'il se vengeait parce que toute la soirée il l'avait empêché d'être seul avec sa sœur. Quoi qu'il en soit, après avoir poussé sa gueulante, Dean repartit se coucher, imité par Seamus Finnigan, qui, le pensa Ron, avait dû se lasser d'admirer sa chevelure soyeuse et rougeoyante dans le feu de sa colère pour aller lui aussi faire de beaux rêves. Neville se râcla la gorge maladroitement pour attirer leur attention.

« Hum … Oui mais non … Je ne suis pas vraiment amoureux de Hermione moi … Hein les gars ? Non parce que je ne voudrais pas que vous m'en vouliez … »

« Ca m'est vraiment égal, Neville, lui sourit Harry. D'ailleurs ça l'est aussi à Ron, d'après ce qu'il vient de hurler, donc tu peux l'inviter à sortir. Je suis certain qu'il serait ravi pour vous deux, pas vrai Ron ? »

Ron tourna lentement la tête vers Harry qui bizarrement arborait un sourire assez rare chez lui, un sourire disant « je-prépare-un-mauvais-coup-et-ce-sera-à-tes-dépends » que son père n'aurait vraisemblablement pas renié à son âge. Tu parles d'un ami.

« De toute façon, il n'a aucune chance. Désolé Neville, mais c'est vrai. Si jamais tu sortais avec une fille comme Hermione, tu souffrirais. Elle a un truc un peu trop … Dominateur. »

« On voit que tu as réfléchi à la question, Ron. »

« Harry ? »

« Oui ? »

« Tu tiens à notre amitié ? »

« Relativement. »

« Alors la ferme. Et bonne nuit Neville. »

Ron alla se recoucher sans plus de cérémonie. Il s'en voulut un peu de ne pas avoir été plus utile à Harry, mais après tout c'était lui qui l'avais cherché. Enfin non pas vraiment mais … Ces derniers temps, à chaque fois qu'on lui parlait d'Hermione, il avait envie de se mettre en colère. C'était sans doute parce qu'elle lui portait de plus en plus sur les nerfs. Non mais vraiment, lui, amoureux d'Hermione. Ils pétaient tous les plombs. C'était impossible. Rigoureusement impossible, d'abord parce qu'ils étaient amis et ensuite parce qu'ils n'arrêtaient jamais de se disputer et enfin parce que … Parce que ce n'était pas possible, voilà tout. Tout de même, en cherchant le sommeil, il souhaita vaguement pouvoir refaire ce rêve sur le Quidditch, où elle marchait vers lui pour lui dire quelque chose d'important dans l'oreille. Juste histoire de voir de quoi il s'agissait …

Quand il se réveilla le lendemain matin, il ne se rappelait pas avoir rêvé, mais sa déconvenue ne dura pas longtemps. Neville ronflait toujours dans son lit, Dean gigotait dans ses draps tandis que comme à son habitude, Seamus marmonnait dans son sommeil. Il était encore tôt. Mais Harry n'était pas dans son lit. Commençant à se faire du mouron pour son ami aux rêves si agaçants, il descendit machinalement dans la Salle Commune, espérant l'y trouver. Il était assis au coin du feu en compagnie d'Hermione, et les deux amis discutaient. Ron réfréna sa soudaine envie de meurtre et les héla. Ses amis lui firent signe de le rejoindre et il s'exécuta, méfiant. Harry était toujours en pyjama, mais Hermione portait son uniforme et sa robe de sorcier.

« Qu'est-ce qu'il se passe encore ? » Maugréa-t-il en s'asseyant.

« Tu nous déranges en plein rendez-vous romantique matinal, Ron, le provoqua Harry, pince-sans-rire. Je t'en veux beaucoup de fiche en l'air mes plans. »

« Je te signale que dans notre duo, c'est moi qui fais les blagues douteuses et toi qui te plains sans arrêt que le ciel te tombe sur la tête. »

Ron jeta un regard en biais vers Hermione qui, probablement pour la première fois de sa vie, ne comprenait rien à ce qu'il se passait.

« Vous vous êtes disputés ? » demanda-t-elle après un instant.

Ah si finalement, elle avait compris.

« Oui, sur les essais qu'on fera passer au Quidditch ce soir. Ron ne veut pas qu'on auditionne Dahud Jones, il doit avoir peur qu'elle le harcèle sexuellement dans les vestiaires après les matches. »

Ron préféra ne pas réagir à sa remarque, histoire de ne pas se mettre en colère, car lorsqu'il se mettait en colère les pointes de ses oreilles devenaient ridiculement rouges. Cela dit, il apprécia mentalement que Harry ait inventé ce bobard et n'ait pas évoqué avec Hermione leur vraie dispute.

« Tu es déjà prête à aller en cours Hermione ? » Demanda-t-il en regardant incrédule son amie déjà parée et prête alors qu'il était à peine sept heures.

« Je voulais faire quelques recherches pour un projet à la bibliothèque avant d'aller en cours quand j'ai vu Harry assis près du feu. Il ne pouvait pas dormir parce que … »

« Je sais … Ses rêves. Tu as réussi à le calmer toi ? »

« Je suis parfaitement calme, marmonna Harry. Enfin bref, tout ça pour dire que … La mère d'Isibeal Carter a été la petite amie de Sirius. »

Ron regarda, les traits tirés et les yeux vitreux, un long moment son ami avant de hausser les épaules. La veille au soir, ils ne savaient toujours rien de cette fille bizarre qui mettait les pieds là où personne d'autre que Harry n'aurait dû les mettre. Et cette révélation surgie de nulle part le terrassa de fatigue.

« Je remonte me coucher. »

« Attends, Ron, c'est intéressant ! Le retint Hermione surprise. Elle était dans le rêve que Harry a fait cette nuit. »

« Isibeal ? »

« Non, sa mère, Aquene. C'était la petite amie de Sirius quand il avait notre âge, expliqua Harry avec lassitude. C'est elle la fille blonde avec qui il passait son temps quand mon père et les autres ne lui parlaient plus. »

« Qu'est-ce que tu en sais ? »

« J'ai parlé à Harry du sortilège de Devendra, qui exacerbe la mémoire. »

« Jamais entendu parler. »

« Normal, on ne l'étudie qu'aux ASPICs. Je l'avais utilisé l'année dernière pour mes révisions. »

« Hey ! Réalisa alors Harry, outré. Pourquoi tu ne nous en as pas fait part ? »

« Je vous connais, si je vous avais appris cette technique, vous n'auriez presque rien révisé, et alors il vous aurait été inutile de toute façon. Enfin bref, quand j'ai rejoint Harry tout à l'heure, il se creusait la tête pour comprendre pourquoi Voldemort lui montrait ces souvenirs, et essayait de s'en rappeler tous les détails. Je lui ai appris à utiliser le Devendra et il s'est rappelé clairement du nom et du visage de la fille qui était avec Sirius dans la vision. »

« Aquene Carter, confirma Harry. D'ailleurs maintenant que j'y pense, dans la toute première vision des Maraudeurs qu'il m'a envoyée, on parlait d'elle. »

« On pense que Voldemort veut conduire Harry à cette femme. »

« Et à sa fille, Isibeal. »

« Pourquoi ? »

Ron avait tout bêtement posé cette question à Hermione, comme si elle avait la réponse à tous les mystères de l'univers. Malheureusement, comme visiblement elle ne les avait pas, elle se contenta de hausser les épaules d'un air peu éclairé. Une idée stupide, mais pas plus qu'une autre de toute façon, surgit dans l'esprit de Ron, triomphante.

« Bah j'avais raison alors ! Si Aquene était la petite amie de Sirius, Isibeal est peut-être sa fille cachée ! »

« Ron, s'il te plaît, il faut que tu arrêtes de voler ses livres de Sofia Belamante à Ginny … soupira Hermione. Et ne prétends pas que tu ne les lis pas, Harry est témoin. »

Ron fusilla du regard Harry qui détourna la tête discrètement, l'air de rien.

« Faux frère. De toute façon, mon hypothèse entre dans le champ des plausibilités, non ? »

« On sait du père de Luna, que Aquene Carter est la mère adoptive d'Isibeal. Et puis même si elle a été intime avec Sirius, nous n'avons aucun moyen de savoir si ça a continué après Poudlard. Harry, il ne t'a jamais parlé d'une femme ? »

« Hum … Quand on était à Square Grimmauld il a bien essayé d'avoir une fois une « conversation » entre hommes avec moi, sans doute pour me donner des conseils sur les filles. Et entre nous, ça m'aurait été utile à l'époque, puisque je pataugeais avec Cho … Mais on avait été interrompus par Remus, qui d'ailleurs s'était payé sa tête, et puis l'occasion ne s'est plus représentée. Il n'aimait pas parler de son passé, ça le rendait assez nerveux et tourmenté, alors j'évitais de lui poser des questions. »

« En parlant du Professeur Lupin, s'exclama Ron, il t'a bien dit qu'il ne connaissait pas Aquene Carter ? Pourtant si elle et Sirius ont … Euh … Enfin vous voyez, il devait être au courant et bien la connaître. »

« Il ne se rappelle sans doute pas d'elle … marmonna Harry sans grande conviction. Et ils étaient en froid à l'époque. »

« Oui mais quand même … »

« OH ! »

A la grande surprise de Ron, qui somnolait à moitié dans l'intimité de leur conversation matinale au coin du feu, Hermione s'était levée d'un coup en poussant un cri, l'air illuminé. Ron attendit que sa crise cardiaque soit finie, puis il lui demanda ce qu'elle avait.

« Attendez je crois que … Oui ça expliquerait bien des choses … Et du coup Isibeal ne pourrait pas … Oui oui oui c'est une idée … Et c'est pour ça que le Professeur Lupin ne s'en souvient pas … »

« De quoi tu parles ? » Demanda Harry, intrigué.

« Je … J'ai peut-être une idée je … Attendez, je vais vérifier quelque chose à la bibliothèque et je vous en reparlerai. A tout à l'heure ! »

« Hermione ! »

Ron s'était levé pour la retenir, mais elle lui fila entre les doigts, façon anguille, et disparut de la Tour Gryffondor derrière la traînée noire de sa robe. Il détestait profondément quand elle faisait ça, et pour une raison étrange, il était le seul que ça énervait, du moins s'il en jugeait par l'expression impassible de Harry.

« Elle nous fait encore le coup ! Tu ne trouves pas ça crispant ? Elle s'en va d'un coup sans nous parler de son idée, et nous on attend comme deux crétins qu'elle revienne avec les réponses, façon messie. »

« Moi ça me va, ça ne me dit trop rien d'explorer la bibliothèque. C'est elle qui fait le plus chiant à notre place : réfléchir. »

« Je ne suis pas d'accord. Allez, on la suit, pour une fois. Je veux juste la voir s'exciter sur ses livres pendant qu'elle trouve une résolution à l'énigme. Ca m'a toujours travaillé. »

« Ron, les cours commencent dans moins d'une heure, on n'est pas prêts et en plus on est encore en pyjama. »

« Et alors ! Ce n'est pas deux petits pyjama qui vont nous arrêter ! »

Ron se dirigea fier et décidé vers la sortie mais Harry le retint avec calme par l'épaule.

« Si tu tiens vraiment à te balader en pyjama dans toute l'école, c'est ton problème. Après tout cet ensemble orange que ta mère t'a tricoté te va très bien, cela dit … Je me dois de te prévenir en tant qu'ami que bien que coquet, ton pyjama est pourvu d'un énorme accro au niveau de tes fesses roses. »

« HEIN ? »

Ron se contorsionna pour constater avec un dégoût à la limite du désespoir un énorme trou dans son pyjama au niveau de son fessier. Il sentit sa détermination fondre comme un chocogrenouille au soleil.

« Oh. J'ai ça depuis longtemps ? »

« Aucune idée, je ne reluque pas souvent ton derrière. »

« Mais … »

Une idée horrible et incroyablement embarrassante fit le chemin le long de ses connexions nerveuses.

« Euh tu crois que Hermione l'a vu ? »

« Non. A moins que contrairement à moi elle soit fascinée par la contemplation de tes fesses. »

« Harry, parfois tu me déprimes. »

« Moi aussi parfois je me déprime. Allez viens on va se doucher, et prendre le petit-déjeuner. Hermione nous racontera son idée quand elle en aura fini. »

« Bon d'accord … Harry, quand tu dis « on va se doucher », c'est l'un après l'autre, hein ? »

« Evidemment. »

« Excuse-moi, je passe trop de temps avec Seamus. »

« Pardon ? »

« Rien. »

« Ron … Excuse-moi de te le dire mais … Tu as une mère surprotectrice, tu es encore moins doué avec les filles que moi et pourtant il y en a plusieurs qui te courent après, et tu as des fixations. Tu ne serais pas un peu homo ? »

Ron ne répondit pas. Il se contenta de tuer son meilleur ami, de découper le cadavre puis d'en jeter les morceaux les uns après les autres dans les flammes pour se débarrasser des preuves. Pour donner le change, il suffisait de créer une chimère afin de prendre sa place, Rogue l'aiderait volontiers à faire cette manipulation de magie noire ne serait-ce qu'en remerciement pour l'avoir débarrassé de Harry.

Après leur petit-déjeuner, Ron et Harry se dirigèrent en cours d'Histoire de la Magie et furent surpris de ne pas y être rejoints par Hermione. Ron songea que ses recherches avaient dû l'absorber ou prendre plus de temps que prévu. Elle était une élève très consciencieuse (réflexion faite, à ce stade-là, la qualifier de « consciencieuse » était presque lui faire insulte) mais quand elle l'estimait nécessaire, elle savait sacrifier ou du moins mettre de côté temporairement ses études. Il aimait bien quand elle se lâchait un peu ou qu'elle envoyait balader le sérieux et le règlement. Sauf quand cela le forçait à prendre des notes au cours de Professeur Binns et à … Ecouter. Un enfer.

Il jeta un coup d'œil vers Harry pour voir s'il était plus disposé que lui à prendre des notes, mais il arborait une belle tête de déterrée due à son manque de sommeil. La journée allait être longue. Finalement ils se mirent d'accord pour prendre les notes par alternance toutes les demi-heures, car il s'agissait d'un cours double et le seul de la semaine dans cette matière. Après avoir sombré dans les limbes ténébreuses des explications laborieuses de Binns sur l'influence de la Révolution Industrielle Moldue sur la Communauté des Sorciers, ce fut dans un état de désarroi profond que les deux amis prirent le chemin de la salle de Défense contre les Forces du Mal.

Ron aurait aimé pouvoir dire que cette idée l'enthousiasmait mais le double cours d'Histoire de la Magie avait anéanti en lui toute notion d'enthousiasme, d'énergie, de joie et il se sentait plus mort que vivant. Ce qui expliquait bien des choses sur l'état de Fantôme Qui S'Ignore de Binns. Traînant des pieds dans le couloir et vaguement effrayé à l'idée de ce que les Frères Muñoz leur préparaient pour leur deuxième cours, il se sentait comme un prisonnier conduit vers le couloir de la Mort. Il jeta un coup d'œil vers Harry qui s'était immobilisé, l'œil fixe, la truffe alerte, à la manière d'un chien d'arrêt. Ron voulut bafouiller une question sur son état, mais sa bouche était pâteuse et il comprit en voyant les Serdaigle de Cinquième Année quitter la classe des Muñoz.

Ron aperçut vaguement Luna Lovegood et plissa les yeux implorant, espérant qu'elle ne viendrait pas lui parler puisqu'il n'était vraiment pas d'humeur. Harry quant à lui se dirigeait vers une fille grande et brune, au teint pâle et au visage peu avenant. Ron le talonna aussitôt, puisque de toute façon son alarme à Luna Lovegood venait de sonner violemment, direction Nord-Est. Harry parvint à coincer Isibeal Carter entre lui et Ron, et la jeune fille, apparemment résignée, leva sa tête maussade vers eux.

« Un problème ? »

« Sirius et ta mère étaient amants ? »

Ron écarquilla les yeux. Bon, Harry n'avait jamais vraiment fait parler de lui en matière de tact et de diplomatie, mais il ne pensait pas qu'il attaquerait aussi directement.

« Hein ? S'écria-t-elle, sous le choc. T'es débile ou quoi ? »

« Raconte-moi, dis-moi qui est Sirius pour toi. Allez ! »

« Tu ne veux vraiment pas lâcher le morceau, Potter ? S'énerva Isibeal. Mêle toi de ce qui te regarde ! »

« Tu sais que tout le monde croit que Sirius était un Mangemort, alors qu'est-ce que tu en penserais si je disais à tout le monde que tu assistais à son enterrement ? » La menaça Harry.

« Euh Harry … Tu y étais aussi … » tempéra Ron.

« Me casse pas mon effet Ron ! »

« Laissez-moi passer, Ringo et Jimbo ! Commença à s'énerver Isibeal. Je n'ai rien à vous dire. »

« Pas tant que tu ne m'auras pas … »

« Si tu ne me laisses pas passer immédiatement, je hurle que tu essaies avec ton copain de me tripoter, et comme il y a trois Professeurs de Défense contre les Forces du Mal juste à côté … »

« C'est pas vrai, elle nous fait le coup de la menace « au viol ». Elle est tordue cette fille … » bouda Ron.

« Alors vous me laissez partir ? » S'impatienta Isibeal.

« Mais c'est quoi ton problème ? S'énerva Harry. Pourquoi tu ne veux pas répondre ? Je ne te veux aucun mal, moi, je veux juste savoir qui était mon Parrain pour toi ! »

Ron vit Isibeal dévisager un long moment Harry, l'air perplexe.

« C'était ton parrain ? »

« Euh oui … »

« Ah je vois, soupira-t-elle. C'est comme ça que tu as pu assister à la cérémonie. Je me suis posé la question. »

« Et toi ? Comment as-tu pu ? Tu es de sa famille ? »

« Sa fille cachée ? » Ne put s'empêcher de demander Ron.

A sa façon de le dévisager lentement, Ron crut qu'elle allait le traiter de crétin notoire, ce qu'Hermione avait fait à demi-mots lorsqu'il lui avait présenté l'idée, mais elle se contenta de hocher la tête, d'un air pensif.

« Non, je ne suis pas de sa famille. »

« Tu étais liée magiquement à lui ? » Murmura Harry.

« Ouais. C'est ce qu'il semblerait … Je ne sais pas si c'est ce qu'il a fait de mieux dans sa vie, mais en tout cas, ce n'est pas pire qu'avoir été un Mangemort. »

« Sirius n'était pas un Mangemort. » cingla Harry sèchement.

Ron vit Isibeal sursauter et le dévisager avec une curiosité vaguement tremblante.

« Il s'est évadé d'Azkaban … »

« On a déjà envoyé des innocents à Azkaban … reprit-il. Crois-moi, il a été accusé d'avoir livré mes parents à Voldemort. Si je n'étais pas certain de son innocence, je ne l'affirmerais pas. »

« Ah. Je croyais que tu étais à son enterrement parce que tu étais content qu'un Mangemort ait été tué. Je me suis dit que tu étais en mode revanchard bidon, un peu à la « j'irai cracher sur ta tombe sale Mangemort tueur de parents ! ». Enfin tu vois quoi. Après tout t'as des raisons de ne pas les aimer, les Mangemorts. D'après ce qu'on dit. Sans rire … » finit-elle piteusement.

« Tu sais maintenant que non. Maintenant, à toi de parler. »

La jeune fille hésita, visiblement perturbée par ce qu'elle venait d'apprendre sur Sirius. Ron était suspendu à ses lèvres, ainsi que Harry, si bien qu'il fit un bond de quatre mètres quand il entendit l'un des frères Muñoz leur hurler d'aller en classe. Isibeal parut sortir de sa torpeur, et s'écarta pour les laisser partir et reprendre sa route mais Harry la retint par le bras.

« Allez, dis-moi. Ca restera entre nous. »

« Je voulais juste voir si … Je voulais … Il m'a sauvée la vie autrefois. En fait, il a fait plus que ça encore … Alors, même si c'était un … Même si je croyais qu'il était un Mangemort j'ai voulu voir c'est tout … J'étais curieuse. »

« C'est ça ton explication ? Insista Harry, sceptique. Ca n'explique pas tout. Et comment t'a-t-il sauvé la vie ? Est-ce vraiment suffisant pour être lié magiquement à quelqu'un ? »

« Potter ! »

Ron s'arracha la contemplation hypnotique des hésitations d'Isibeal sur son visage pâle pourvu d'un nez cassé plutôt disgracieux et se résigna à porter un regard pour le moins effrayé sur ses trois Professeurs de Défense contre les Forces du Mal.

« Potter, s'exclama joyeusement Videl, le plus jeune et le plus cinglé, coincé au milieu. Vous séduirez les demoiselles plus tard, il vous faut aller en cours ! »

« Me séduire ? Marmonna Isibeal. Je lui trouve autant de sex-appeal qu'à … Un homme à trois têtes par exemple … » rajouta-t-elle en souriant aux trois Professeurs en un.

« CARTER ! S'écria le colérique Dario. Encore dix points de moins à Serdaigle ! Quelle insupportable enfant ! »

« Je vous taquine, c'est tout … » soupira Isibeal, sans vraiment s'intéresser aux points qu'elle venait de faire perdre à sa maison.

« Miss Carter, dit alors avec calme Cedro Muñoz, il va falloir cesser ces familiarités avec nous ! Une élève n'a pas à passer son temps à se moquer de ses Professeurs ! Ce n'est pas sérieux. »

« Mais … Vous êtes une entité à trois têtes ! » Dit-elle comme si c'était suffisant pour les vanner jusqu'à la fin de leur vie.

« Chacun ses tares dans la vie, poursuivit Cedro, pragmatique. Vous allez finir par attirer de gros ennuis à votre Maison ainsi qu'à vous-même. Potter, Weasley, en cours ! »

Ron, qui ne savait pas vraiment s'il devait s'amuser de voir Carter tenir tête aux triamois ou s'il ne devait l'en trouver qu'encore plus effrayante, tira par la manche Harry qui avait du mal à décoller. En partant, il perçut au passage Videl qui s'écriait « Ta mère va entendre parler de nous, Izib ! Plus tu grandis, plus tu es insupportable … Et qu'est-ce que tu as fait à ton nez, tu t'es donné un coup de burin ? ». Il regarda Harry qui avait aussi entendu.

« Tu avais raison, elle ne peut pas être la fille cachée de Sirius. Vue sa tronche, je l'aurais plutôt affiliée à Rogue. »

« Il a fallu qu'ils nous coupent … Ils la connaissent. Pour l'aider ? »

« Allez, on en sait plus, maintenant. » tenta Ron.

« Elle ne nous a pas tout dit. A condition qu'elle ne mente pas. Et c'est quoi cette histoire avec les Frères Muñoz ? »

« Qu'est-ce que j'en sais ? Tiens … Voilà Hermione … »

Leur amie franchissait en effet vivement le seuil de la salle de classe et s'installa à leurs côtés. Comme le cours allait commencer, elle leur fit signe qu'ils parleraient plus tard. Et à l'issue des deux heures de Défense contre les Forces du Mal, pendant lesquelles les Professeurs Muñoz se sont amusés à la provoquer comme lors du tout premier cours, ils prirent un repas bien mérité dans la Grande Salle tout en faisant part de leurs découvertes respectives.

« Les Frères Muñoz la connaissent personnellement alors ? Géniales ses fréquentations, à cette fille … soupira Hermione, toujours agacée à l'évocation des triamois. Je ne me prononce pas sur ce qu'elle vous a raconté, au sujet de Sirius. Ca peut être vrai ou faux, en fait l'histoire sera difficile à démêler à cause du sortilège d'Impersonae. »

« Allez, c'est quoi ça encore ? » Soupira Ron.

« Je me suis demandée plusieurs choses, comment Remus Lupin pouvait ne pas se souvenir d'Aquene Carter ni d'Isibeal alors qu'il l'a eue comme élève ici à Poudlard, pourquoi Sirius n'a jamais parlé d'elle ni d'Isibeal, et aussi pourquoi il est si difficile de les approcher ou d'avoir des informations sur elles. J'ai pensé au sortilège d'Oubliette, mais pour cela, il aurait fallu qu'Aquene Carter le jette à tous ceux qu'elle souhaitait voir l'oublier, et cela n'explique pas pourquoi il touche aussi sa fille. Et puis je me suis rappelée d'un livre que j'ai lu sur les Langues-de-Plomb. A cause de leur métier et du secret qui l'entoure, les employés du Département des Mystères se protègent souvent avec des sortilèges anti-espionnage, et les Langues-de-Plomb aux postes clés ou importants, utilisent souvent le charme qu'on appelle l'Impersonae. En gros, c'est un sortilège qui permet de se cacher aux yeux de tous … En réalité, il fonctionne un peu comme le Fidelitas, ce que tes parents avaient utilisés de leur vivant pour dissimuler leur position à Voldemort. La différence est que l'Impersonae ne protège pas un lieu mais une personne, et de tous ceux susceptibles de vouloir la retrouver. Le Langue-de-Plomb qui utilise ce sortilège plonge alors dans l'anonymat, ainsi que sa famille qui bénéficie de son effet. On ne les oublie pas totalement, mais leur existence devient vague, du genre de personne qu'on croise et puis qu'on oublie aussitôt. Le Professeur Lupin t'avait dit Harry qu'après avoir rencontré Aquene Carter, il avait eu du mal à se rappeler de leur conversation, ou même de son visage. Ce sont les caractéristiques de ce sortilège. Et jusqu'à cette année, aucun de nous n'avait jamais fait attention à l'existence d'Isibeal, pas même Luna Lovegood, qui pourtant est dans la même Maison, et suit les même cours qu'elle. »

« Pourtant Cho Chang n'a pas l'air de subir l'effet de ce sortilège, elle la connaît bien, elle déteste même Isibeal Carter. »

« J'y ai pensé. Au début j'ai cru que c'était peut-être parce qu'elles étaient voisines, et puis j'ai eu une autre idée et j'ai un peu fouiné … »

Ron vit Hermione regarder précautionneusement autour d'elle pour s'assurer qu'on ne faisait pas attention à ce qu'elle faisait, puis elle leur fit signe de se rapprocher. Elle sortit de son sac un épais album relié de cuir sur lequel était gravé en lettres de feu « 1977, POUDLARD ».

« Qu'est-ce que c'est ? »

« Un des Almanach de l'école … Je l'ai plus ou moins piqué … Il y a des exemplaires de chaque année dans les archives et techniquement on peut seulement les consulter sur place mais … »

« Hermione, qu'est-ce que tu as vu dedans ? » La coupa Harry avec patience.

« Ah oui. Regardez aux toutes premières pages … »

Hermione ouvrit l'Almanach et aussitôt les visages souriant d'élèves de 17 ans se mirent à s'agiter à les saluer depuis leurs étroits cadres photos. Ron reconnut tout de suite le visage souriant et plein d'assurance du jeune Sirius Black. Il le pointa du doigt en s'exclamant joyeusement.

« Quelle classe ! Cria-t-il, admiratif. Je n'avais jamais vu des photos de lui plus jeune. »

« Et regardez qui nous avons là … »

Les yeux de Ron suivirent le direction que pointait Hermione. Une jolie jeune fille aux yeux verts et aux cheveux raides très blonds leur clignait de l'œil. Sous sa photo était inscrit le nom « Aquene Carter » et le Sirius de la photo avait tendance à déserter son cadre, traverser celui de Brung Bulstrode en lui faisant des pichenettes pour l'agacer, afin de la rejoindre et de passer son bras sur ses épaules fièrement.

« Oui, ça nous confirme que Sirius et Aquene étaient proches dans le temps … » dit Harry, songeur.

« Autre chose. Regardez le jeune asiatique à l'air timide, sur cette photo. »

Juste à côté de la photo d'Aquene Carter se trouvait celle du jeune Wai Chang, Ron y reconnut avec certitude le père de Cho pour l'avoir déjà aperçu sur le quai de la gare à Londres. L'Aquene de la photo délaissa momentanément Sirius qui repartit chercher des noises à Bulstrode, et se glissa dans le cadre de Wai Chang pour lui faire des oreilles de lapin. Le père de Cho fit semblant de l'attraper par le cou pour l'étrangler, mais avec une grimace signifiant qu'il avait l'habitude.

« Ils étaient aussi amis … » comprit Ron.

« Et comme le sortilège d'Impersonae fonctionne comme le Fidelitas, cela implique que pour le lancer, Aquene avait besoin d'un Gardien du Secret. Si Wai Chang est son ami le plus proche, elle a pu le lui demander, et ainsi, ni lui, ni sa famille ne sont soumis aux effets du sortilège. Cho peut donc ainsi connaître et reconnaître Isibeal, contrairement à la plupart des élèves de Poudlard. »

« Oui mais le sortilège ne fait plus d'effets, maintenant, réfléchit Harry. Puisque j'ai remarqué sa présence à l'enterrement … D'ailleurs, la première fois que j'ai parlé à Isibeal, elle a paru surprise de savoir que j'avais remarqué sa présence, sans doute pensait-elle que je l'aurais oubliée aussitôt après l'avoir vue, à cause du sortilège. Sauf que ce n'est pas le cas. D'ailleurs, vous deux aussi vous la reconnaissez maintenant, ainsi que Luna, Ginny, et elle a même été prise dans l'équipe de Quidditch. »

« La fin de l'effet du sortilège correspond à la mort de Sirius, Harry, lui répondit Hermione. Il est probable que cela soit l'événement qui en a suspendu l'effet. Et d'ailleurs, il est aussi probable que ce soit à cause de Sirius qu'Aquene Carter se soit soumise, elle et sa famille, au sortilège d'Impersonae. »

« A cause du passé ? Tenta Harry, en regardant les photos animés de Sirius et Aquene sur l'Almanach. Isibeal dit que Sirius lui a sauvé la vie autrefois, comme elle n'a que quinze ans, c'était forcément quand elle était bébé. Alors Sirius fréquentait toujours Aquene Carter avant son arrestation pour Azkaban. Elle a voulu qu'il l'oublie … Peut-être parce qu'elle pensait qu'il était un Mangemort, c'était ce que semblait croire Isibeal en tout cas. »

« Probablement, Harry. D'ailleurs, le sortilège protège toujours Aquene Carter de Remus Lupin puisqu'il ne l'a pas reconnue. L'Impersonae protège les gens de tous ceux qui voudraient les trouver. Elle ne veut plus rien avoir à faire avec Sirius ou ses amis. Ou alors il y a encore une chose qu'on ignore. D'ailleurs tout n'est pas résolu. Pauvre Sirius … Quand je pense qu'il est mort sans se souvenir d'elle … »

Ron leva vaguement les yeux au ciel, pensant que les filles avaient vraiment le don de tout porter au tragique, mais il posa quand même doucement la main sur son épaule, parce que voilà, c'était Hermione, et quand il la voyait soupirer tristement, il voulait se trouver à ses côtés. La conversation des trois amis ne put se prolonger bien longtemps sur l'affaire Aquene Carter / Sirius Black puisque la cloche de Poudlard leur indiqua qu'il était temps de retourner en cours. Harry n'avait pas vraiment fait de commentaires sur les faits et hypothèses qu'ils avaient réussi à dégager ensemble, mais Ron sentait que cela le travaillait, et qu'il ferait tout pour comprendre les dernières zones d'ombre.

D'ailleurs, il avait bien vu à son regard qu'il avait une idée, mais il avait refusé de lui en parler, désignant Hermione d'un signe de la tête. Ron sut alors avec une certitude peu réjouissante que quel que soit son plan, elle n'allait pas être contente du tout du tout. Bon. Ce n'était pas que ça dérange Ron de la mettre en colère. C'était juste qu'il n'avait pas envie de mourir. Le reste de la journée se déroula très lentement, Harry étant plongé dans une amorphie totale, Hermione papillonnant dans tous les sens pour mener à bien ses trois milles projets en cours et Ron … Euh Ron souhaitant juste survivre à la journée.

Et puis enfin : le rendez-vous sur le terrain de Quidditch pour faire passer les essais. Ron chevauchait son modeste mais flambant neuf balai, orné de sa belle tunique rouge et or brillant de mille feux. Enfin les adjectifs flambant, belle, brillant étaient laissés à sa discrétion personnelle. Il fit plusieurs fois le tour du terrain pour s'échauffer tandis que Harry restait cloué au sol, ennuyé par ses tâches de Capitaine et harcelé par les candidats aux postes à pourvoir dans l'équipe. Il passa plusieurs fois, sans trop savoir pourquoi, devant Hermione qui s'était installée dans les gradins pour les regarder, décidant de faire une pause dans son acharnement studieux de début d'année. Au bout du troisième passage, elle le héla en lui conseillant vertement d'aller prêter main forte à Harry. Et à contrecoeur, il descendit en piqué pour rejoindre son ami sur la pelouse investie d'amateurs de Quidditch.

Une fois assisté de son « bras droit » officiel et indispensable, à savoir lui-même, Harry parvint enfin à tous les mettre en rang et commença par auditionner des Batteurs. Jack Sloper, vexé qu'on veuille le remplacer à son poste, avait démissionné et seul Kirke se représenta. Il avait un peu forci durant l'été et sa technique s'était améliorée, si bien que Harry décida de le conserver dans l'équipe. Seamus Finnigan fut retenu comme second Batteur. Il manquait de souplesse et de vitesse, mais il avait de bons réflexes et était suffisamment costaud pour renvoyer assez loin les Cognards. Ron approuva le choix de Harry, espérant toutefois ne jamais se retrouver seul avec Seamus sous la douche après l'entraînement.

La recherche de nouveaux Poursuiveurs fut beaucoup plus simple. Officieusement, trois postes étaient disponibles, mais Harry et Ron étaient déjà plus ou moins implicitement certains d'en réserver un Ginny, qui comme prévu, vola très bien et marqua plusieurs buts en feintant son frère, dont elle connaissait bien le jeu. Le second poste fut attribué à Corina Lindley, une élève de Troisième Année un peu immature mais très prometteuse que Harry avait déjà repéré lorsqu'elle s'entraînait sur le terrain. Là où il y eut un plus grand litige fut quant à l'attribution du dernier poste. Au grand dam de Ron, Harry songeait sérieusement à engager Dahud Jones dans l'équipe.

« T'es pas malade ? » S'écria-t-il en moulinant du bras.

« Ron, elle vole très très bien, tu sais … McGonagall m'a donné des responsabilités, il faut que je choisisse les meilleurs ! »

« Mais tu peux choisir les meilleurs sauf elle ! Tiens, Michael Cain, il est très bon ! »

« Dahud Jones vole mieux que lui. D'ailleurs elle vole aussi mieux que Ginny. Ou toi. Bon c'est vrai qu'elle a une personnalité … Euh … Riche mais … »

« Parlons-en de sa personnalité ! N'oublie pas en tant que Capitaine, que tu dois choisir quelqu'un qui s'entende avec tout le monde ! »

« Mais Ron … Elle s'entend avec tout le monde ! »

Ron suivit le regard de Harry qui désignait d'un geste blasé la jeune et pétillante jeune fille aux gigantesques yeux verts faire son numéro de charme auprès des autres membres de l'équipe. Seamus lui lançait un regard qui aurait presque pu convaincre Ron qu'il n'était pas gay, le froid Kirke lui souriait avec bienveillance et Ginny et Corina étaient de leur côté absolument explosées de rire par ce qu'elle leur racontait.

« Moi je ne l'aime pas ! » Protesta alors Ron, avec mauvaise humeur.

« Ron, tu n'aimes personne. Ou du moins, tu râles toujours sur tout le monde, alors ça ne fait pas grande différence ! »

« Mais toi, tu ne peux pas la supporter, non ? »

Au profond désarroi de Ron, Harry haussa les épaules avec un sourire amusé.

« En fait, je la trouve plutôt marrante. »

« Traître. »

« Allez, ne fais pas cette tête. De toute façon, le jour où tu auras enfin réussi à faire ta déclaration à Hermione et que tu auras enfin une petite copine, elle cessera de te harceler. »

« Mais mais mais mais quoi ? Tu délires complètement Harry ! Il faut que tu te trouves une fille, parce que tu fais un transfert sur moi ! »

« Personne de sain d'esprit ne ferait de transfert sur toi, Ron. »

« Excuse-moi de te le dire Harry, mais tu n'es pas sain d'esprit. »

« Euh … Tu marques un point. Ecoute, la présence de Dahud est bonne pour l'équipe : elle est douée, drôle, sympathique et extrêmement motivée. En plus de ça, … Elle m'appelle déjà Capitaine, je n'aurais pas le cœur de lui dire non … »

« Harry, tu es un homme faible. Elle a réussi à t'émouvoir. Epouse-la pendant que tu y es, au moins ça me débarrassera. »

« Alors tu es d'accord pour qu'elle joue avec nous ? »

« Bah c'est toi le chef de toute façon … Mais si un jour je la surprends à me mater dans les vestiaires, je lui brise les jambes, match important ou pas ! »

« Franchement Ron, tu te crois si irrésistible ? »

« RONNIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIE ! »

Ron ne prit même pas la peine de sursauter en entendant ce cri, ni même de fléchir d'angoisse quand la jeune fille l'ayant poussé se jeta à son cou. En fait, depuis les deux premières semaines de cours, ce genre de scènes avec Dahud avaient lieu quasiment quotidiennement. Et Ron n'arrivait pas à s'en débarrasser, rechignant à frapper une fille. De toute façon, elle faisait de la boxe moldue, et il était certain qu'elle le dérouillerait s'il se comportait mal.

« Dahud, je te rappelle qu'un Gardien doit avoir une colonne vertébrale en un morceau s'il veut être efficace, alors descends de là tout de suite ! »

« Oh Ronnie, pourquoi tu n'aimes pas mes marques d'affection ? Tu as manqué d'amour dans ton enfance ? Ta maman ne te donnait pas de câlins ? »

« Ce serait plutôt l'inverse. » bougonna-t-il.

« Tu es tellement mignon avec les pointes rouges de tes oreilles, on dirait Monsieur Spock ! »

Ron n'avait aucune idée de qui était Monsieur Spock, et ne tenait pas vraiment à le savoir car à l'instant où Dahud acceptait de descendre de son dos, et qu'il pouvait enfin relever l'échine, il croisa le regard inquisiteur d'Hermione, le dévisageant d'un air hautain, bras croisés.

« Ridicule ! » hachura-t-elle avec fermeté.

« Ce n'est pas de ma faute, elle s'est jetée sur moi ! »

« Avec toi, rien n'est jamais de ta faute, Ron … cingla-t-elle. Il faudrait que tu commences à prendre tes responsabilités et … »

« Relax, Mimi ! Éclata Dahud en faisant les yeux ronds. Tu es toujours si tendue, il ne faut pas trop en demander à Ronnie, c'est une nature fragile, qui a besoin d'espace pour s'épanouir … »

« Ah et c'est en te jetant à cheval sur mon dos que tu respectes mon espace pour m'épanouir ? » Fit Ron, sarcastique.

« Chut Ronnie, j'essaie de t'aider parce que j'ai remarqué que Mimi te mettait souvent la pression … Mimi est une bonne fille, mais elle se fixe trop d'objectifs, et ça lui fait péter les plombs. »

« Mais pas du tout ! S'énerva Hermione. Et arrête de m'appeler Mimi ! »

« Qu'est-ce que je disais ! Toute crispée ! Je vais te masser ! »

« Mais … »

Hermione ne put protester davantage que Dahud se jetait déjà sur elle pour lui masser vigoureusement les épaules. La Préfète était trop médusée pour réagir, se laissa faire et Ron se prit à rêver d'une scène identique par une nuit aux lueurs de bougies dans la salle de bains des Préfets, à la différence qu'Hermione et Dahud étaient moins vêtues et qu'il les avait pour lui seul. Non ! Pervers pervers pervers … se morigéna-t-il intérieurement.

« Ron, tu sais que j'ai vu beaucoup de choses dans ma vie, lui dit alors Harry. Mais ça c'est tellement improbable, que je crois que Voldemort ne pourra jamais faire mieux. »

« Tu vas me lâcher oui ? » Cria Hermione.

« Tu as raison Mimi, ce n'est pas assez efficace, tu es trop nouée. Allonge-toi par terre, je vais te faire un massage shia tsu. Oh c'est une idée, ça Capitaine ! Je pourrais en faire à tous les membres de l'équipe, avant les matches et après les entraînements, ça ferait du bien à tout le monde ! »

« A propos de l'équipe, Dahud … » commença Harry.

« Merci Capitaine ! S'écria la jeune fille en sautillant et en délaissant enfin Hermione. Tu ne seras pas déçu de m'avoir engagée ! »

« Euh … Comment tu savais que tu étais prise ? »

« Pouvoir de la Pensée Positive ! Répondit-elle en se jetant dans ses bras. Merci Capitaine, tu es le meilleur Capitaine, tu es le plus beau Capitaine ! Vous verrez, tous les quatre, toi Capitaine, Ronnie, Mimi et moi, on va faire des étincelles à Poudlard ! »

« Mais je ne suis pas dans l'équipe, moi ! » Protesta Hermione.

« C'est pas grave Mimi, tu seras la chef de notre équipe de pom-pom girls ! »

« Hors de question ! » Hurla Hermione.

« Bon alors je t'apprendrai la technique du massage Shia Tsu et tu en feras à Ronnie et au Capitaine pour qu'ils se détendent ! »

Ron se boucha les oreilles. Il savait que cette remarque allait entraîner des hurlements chez Hermione, il la connaissait depuis le temps. Mentalement, il nota qu'il devrait acheter des boule Quies pour tous ses futurs entraînements avec Dahud, puis la mort dans l'âme, il se dirigea vers les vestiaires, sans être réellement fixé quant à la question : avait-il survécu à cette journée ?

A Suivre …


Réponses aux reviews :

Chimgrid : lol bon ben je réponds ici à ta review du chapitre 7 : je sais que ma Luna est Out of Character, mais en y réfléchissant tous les persos originaux de HP sont Out of Character sous ma plume … Au départ, j'avais essayé de coller à l'esprit et puis j'ai laissé tomber, par envie de m'exprimer et de m'amuser et puis parce que c'était perdu d'avance ! Du moment que ça continue à être lisible et amusant, c'est ce qui compte ! Pour les BUSEs bah … Seule Dame Jikahère a la réponse ultime (16 JUILLET ! TREPIGNE ! DIX JOURS APRES LA SORTIE DE SIN CITY ! TREPIGNE !) ! En tout cas merci de continuer à me reviewer (même si nos réponses sont décalées, et non, je ne peux pas arrêter d'updater, pour une fois que je tiens mes délais, je suis trop fière de moi !) Bye !

Ilys : Merci de me rassurer sur mon chapitre précédent ! C'est peut-être parce que j'ai eu du mal à l'écrire que je le trouve ennuyeux, c'est souvent comme ça ! Enfin bon, les tergiversations des auteurs … Merci d'être fidèle au rendez-vous et j'espère que cet « improbable POV de Ron » que tu viens de lire a été à la hauteur de tes attentes ! Lol ! PS : Jouer sur les mots ? Moi ? Pf, tu me connais mal … C'est parce que je suis une juriste que tu dis ça ? Nous ne sommes pas tous fourbes (mwaaaarf mwaaaaaarf mwaaaaaaarf). Si Remus veut rester vivant jusqu'à la fin de la fic, ça ne dépendra que de lui, ce n'est pas Young qui disait que les personnages écrivent leur propre histoire ? (comment je te noie le poisson, là, je m'aime !)

Loyalbus : (costume de veuve éplorée) LLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLLL ! Pourquoiiiiiiiiii ? Ahem, je me calme. Oh et puis, non je ne me calme pas. C'est quoi cette manie de toujours tuer des personnages ? Pas juste. Pas juste du tout.

Kazy : Ah tu sais, comme Hermione et Ron est LE grand couple romantique du siècle, tout ne sera pas rose, et moult péripéties les attendent ! L'amour contre tout ! (tu me dis, hein, si ça ressemble à du Barbara Cartland …) Sinon, pour répondre à ta question, je ne t'ai pas encore parlé du Félon, ni sous ce terme, ni sous un autre. Il va plus ou moins aider le trio de bras cassés à résoudre leurs problèmes, mais il n'apparaîtra pas avant un grand nombre de chapitres, alors … Mes blagues pourries sur l'Arme Fatale t'ont fait rire, je me disais bien que ça atteindrait ton tout petit cerveau limité (Sylvia, non mais Sylvia !) et Tonks et Lupin ne coucheront jamais ensemble. J'aime bien leur écrire une pseudo-relation pour m'amuser, et pour apporter un peu de légèreté aux POV de Mumus, mais en fait il aura d'autres chats à fouetter dans la fic. Pas de bol pour lui ! (ou pour Tonks, c'est selon le point de vue …) Tu dois avoir des orientations sexuelles douteuses pour vouloir voir Ambrolise jouer au strip-Quidditch. Géronto, va ! (chuis d'accord, quand on est con, on est con. La preuve.)

Ayako : Oh c'est beau l'amour, tu défends ton Sevie envers et contre tous ! Même Sirius ! Mais je te préviens (même si c'est mon Remus mon préféré) je suis prête à défendre MON Sirius contre toi … Hé hé hé, tout le monde fait des erreurs de jeunesse, et Sirius a bien payé les siennes ! Pour le Félon, tu te doutes bien que pour protéger son manuscrit, il a trouvé le moyen de contourner les potions et les sortilèges susceptibles de lui faire dire la vérité … Sinon, c'eût été trop facile, et quand il apparaîtra dans la fic, tu verras que ce n'est pas un sorcier de pacotille ! Et à titre d'information : Mon Remus n'a pas de moustache. Ni les yeux couleur ambre d'ailleurs (je ne sais pas pourquoi on le trouve avec des yeux couleur ambre dans les trois quarts des fics), et il a une belle chevelure châtain parsemée de cheveux gris et blancs, et des cernes qui feraient envie de L dans Death Note. Là ! Merci pour ta review et à bientôt (et non, et non je n'écoute pas Chimgrid sur les updates, je me tiens à mon rythme et je m'étonne moi-même d'ailleurs lol)

Soph : Waaaaaaaaaaw ! Le retour de la Mort de l'enfer qui tue ! Quelle bonne surprise ! Moi je croyais que comme Sirius tu avais été avalée par un rideau et que tu flânais en Enfer avec Jimi Hendrix et Marlon Brando (me demande pas pourquoi je les cite eux en particulier) ! Bref merci pour ta review même si je te vois un peu désespérée … Tu veux que je fasse un chapitre navrant ? Bah celui-ci, le 13 est navrant. Pas mauvais mais navrant, c'est déjà pas mal non ? Non, bon tant pis. Oui, je sais je suis mauvaise. Mauvaise fille, Bad Hystériaque, Bad Naughty Evil Hysteriaque ! Je vais aller me repasser les mains pour me faire pardonner (syndrome de l'elfe de maison, j'en souffre régulièrement …) Sinon je vois que toi aussi tu aimes Bian (on me le dit régulièrement donc je suis contente, c'est un des premiers persos que j'ai créé en montant le synopsis), mon petit mix à moi entre O-ren Ishii de Kill Bill, moi, et … Je-ne-sais-pas-qui. Une peau de vache sans doute … Mais tu te doutes bien qu'un commando avec Sirius à l'intérieur tiendra plus de M.A.S.H. que de G.I. Jane (heureusement, d'ailleurs). Les Frères Muñoz t'ont aussi fait grande impression, avec leur méthodes pédagogiques révolutionnaires … De ce côté-là ce n'est que le début mais tu es vraiment prof ? Les pauvres enfants … They will suffer to their last breathe (Elle Driver, Kill Bill Volume 2, mais je te rassure j'ai d'autres obsessions …). Bref sur ce, je te laisse et merci de continuer à lire mes misérables, humbles et modestes travaux ! Byebye !

Ange de un cisme : Merci de continuer à me reviewer, et ne t'en fais pas si tu manques des chapitres, moi-même je n'ai accès au net que le week-end (c'est pour ça que vous n'aurez jamais d'updates en semaine, sauf vacances ou congés ou autres). Sirius revient au chapitre 16 et bien sûr qu'il y arrivera à être Ange d'Or, on parle de Sirius là, pas d'un personnage de pacotille ! Lol, à très bientôt et encore merci !

Karmaa : Une adepte du tantrisme, j'aurais dû le savoir ! Bien entraîne-toi bien à transplaner, c'est super pratique, ça ! Contente que tu aies aimé ce chapitre que moi je n'aime pas … Mais le passage où Remus évoque le passé est sympathique, il est vrai. C'est le premier passage que j'ai écrit, et j'y tenais. Les blagues débiles sur les duo de flics sont assez navrantes, mais comme toutes les blagues que je fais de toute façon. Et quand je visualise d'un côté Cagney et Lacey et de l'autre Remus et Kingsley, j'éclate de rire, c'est trop kitsch ! Je vois que tu es une lectrice vraiment assidue, car tu relèves même les figurants ! Lol, si un jour il y a un film, tu n'auras qu'à jouer le rôle de Kathy, je suis sûre que tu t'en sortirais très bien ! J'adore absolument, littéralement, totalement ta chanson sur Ronnie. JE VEUX LA SUITE ! Hé hé hé … Bon je te quitte, bon Sin City (GARCE DEPRAVEE ! Pas juuuuuuuuuste !)

CHAPITRE 14 : RETOUR AU 12 SQUARE GRIMMAULD

POV La Mort, où Bian fait un guest, où Harry fait des conneries, où Ron aussi, où Dahud aussi, où les Mangemorts aussi et où pourquoi-ce-gosse-ne-veut-pas-mourir-correctement-comme-tout-le-monde ?