Disclaimer : Jikahère, je te présente toutes mes excuses pour ce que j'ose faire à ton oeuvre et à tes personnages qui ne m'appartiendront jamais et pourtant ... MUMUS JE T'AIMEUH !

Mot de Wam : D'abord toutes mes excuses pour le retard de ce chapitre, qui est dû à des causes diverses et variées : pas d'inspiration, pas d'humeur à écrire un chapitre humoristique, beaucoup de boulot, des nouvelles à finir pour des appels à textes. Bon deux semaines de retard, y a pas de quoi avoir l'écoeurette aigue ! Deuxièmement, je vous présente de nouveau mes excuses pour le niveau navrant de ce chapitre ... C'est ... Innommable. Le précédent avec Ron était déjà affligeant. Là ça dépasse toutes les limites. Déjà parce que j'ai eu du mal à écrire, ensuite parce que les personnages sont encore plus out of character que d'habitude, ensuite, parce que je n'ai pas suivi mon synopsis ce qui d'ordinaire m'évite de dévier, et enfin et surtout : au beau milieu de l'écriture, j'ai eu de la fièvre et un mal de crâne carabiné. Voilà. Le point positif, c'est qu'il paraît, d'après Minip et Karine mes bêta-readeuses, que c'est drôle. Tout n'est pas perdu donc ... Et je sais que je me répète, mais merci beaucoup aux reviewers ça encourage : hé hé hé 98 reviews, bientôt 100 ça se fête ! J'en profite aussi pour dire un coucou à tous ceux qui m'ont mise sur leur liste de favoris : même s'ils ne reviewent pas forcément, c'est flatteur. Voilà, bonne lecture (interdiction de lapider l'auteur)


CHAPITRE 14

RETOUR AU 12 SQUARE GRIMMAULD

La Mort s'étira paresseusement et langoureusement à l'instar de ces charmantes créatures terrestres tout en poil que les humains appellent des chats. Elle n'avait bien sûr pas besoin de s'étirer, mais elle adorait faire des choses inutiles, typiques des hommes et femmes que son métier l'amenait à rencontrer. D'ailleurs, depuis quelques temps, elle songeait sérieusement à écrire ses Mémoires. Après tout, qui avait une vie … Euh une non-vie plus passionnante que La Mort ? Elle avait vu toutes les guerres, toutes les révolutions, toutes les tragédies, tous les hommes, toutes les femmes. En plus elle était dotée d'une personnalité naturellement fascinante qui en ferait un best-seller.

Le problème était que personne ne pourrait lire ses mémoires, sauf les autres Entités, mais comme elles étaient ineffables, elles connaissaient déjà par cœur ses mémoires. Quant aux âmes … Brrr …. Quand elle le pouvait, elle les évitait. Ca cause souvent des problèmes, un mort. Surtout un sorcier mort, parce qu'ils passent leur temps à se plaindre que leur conscience les agite. Et comme l'éternité c'est long, il leur faut bien un bouc-émissaire.

Elle se rappelait de ce qu'il y avait avant. Avant que les vivants et les morts n'entrent en guerre les uns contre les autres. Après avoir reconstruit ce monde, l'Ineffable avait pensé que les faire mourir avec leur conscience éviterait que ce genre de fléau renaisse, mais c'était sans compter sur le Semi-Mort. Ca, La Vie avait eu une riche idée, de façonner l'Ame de ce Tom Jedusor. Dire qu'elle était celle qui s'en plaignait le plus à présent …

Elle chassa de son esprit insondable ces pensées fort ennuyeuses avec une facilité déconcertante et s'installa à son bureau pour étudier sa Liste. En fait de bureau, il s'agissait plutôt d'un trou hors de l'espace-temps dans lequel elle faisait des pauses, profitant que le temps n'y courait plus. Elle n'était pas de ces accros au travail comme la Vie ou la Liberté qui passent leur temps à sillonner le monde des vivants pour y exercer leur œuvre. Elle avait besoin de s'arrêter, car c'était affreusement répétitif de collecter des âmes.

Quand se réfugier dans son Bureau Hors de l'Espace-Temps n'avait plus suffi, elle avait délégué son travail en se tranchant en quatre : ainsi étaient nées Famine, Pestilence et Guerre. Les mauvaises langues parmi les Entités l'accusèrent d'être paresseuse. Ce qu'elle réfuta avec vigueur jusqu'au jour où elle créa les Anges Noirs pour collecter les âmes des simples mortels. Là, oui, c'était de la paresse.

Elle jeta un coup d'œil à sa pendule arrêtée et consulta les noms qu'elle n'avait pas encore rayés de sa liste. Volker 8 était décidément un Grand Intendant bien fatiguant, avec sa manie de vouloir qu'elle se tape tous les Héros en passe de mourir. Les Héros étaient bien sympathiques, mais tellement prévisibles et semblables les uns aux autres que cueillir leurs Ames était une activité hautement lénifiante. Par moments elle aurait bien aimé l'y mettre à sa place, le Volker, mais à chaque fois qu'il en rencontrait un nouveau il se mettait à papillonner autour comme une groupie, ce qui vraiment n'était pas très digne pour une Ame aussi ancienne. Alors elle se contentait de soupirer plaintivement et avec élégance (encore une attitude piquée aux Vivants qu'elle s'amusait à observer) et de faire ce qu'il lui disait.

Techniquement les Entités n'étaient pas tenues d'obéir au Grand Intendant, car après tout il lui suffisait de claquer des doigts pour que son Ame aille en perdition, mais l'Ineffable estimait que l'action de Volker tendait vers l'équilibre, et que sans équilibre, les vivants et les morts allaient inévitablement s'entredévorer. Il était bien beau, lui, de dire ça alors qu'il ne levait pas le petit pouce pour empêcher la catastrophe d'arriver. Lui il s'en fichait, les vivants, les morts et les Entités dépendaient tous de lui. Lui, n'avait pas besoin de ce petit désordre pêle-mêle de vie et de mort pour avoir une raison d'être. Lui pouvait recommencer ailleurs. Ou pas. Et c'était le propre de l'Ineffable, d'être ineffable.

Mais la Mort, elle, s'était habituée au fait d'exister. Donc si obéir à Volker et se montrer gentille avec la bande d'incapables qu'elle cueillait et qui étaient censés devenir des Anges d'Or y contribuait, soit. Elle jeta un nouveau regard à sa pendule arrêtée et se dit qu'elle avait assez perdu de temps suspendu comme ça. Elle saisit sa plume et cocha les Ames de Héros sur son parchemin, laissant les autres aux bons soins de ses Subordonnées et de ses Anges Noirs. Puis elle examina brièvement les noms de ses clients. Elle éclata de rire en lisant « Harry James Potter ».

Elle voulait bien rouler un patin à la Vie le jour elle arriverait enfin à le prendre le mioche. Il ne voulait jamais mourir. Agaçant, mais le répétitif de la situation finissait par être comique. La Vie était toujours très fière de cette Ame-là. Elle ne l'avait pas conçu pour vivre plus d'un an, et semblait s'émouvoir de la vigueur avec laquelle il s'accrochait à la vie malgré sa faible constitution. La Mort avait hâte de lui rapporter son Ame pour lui faire bouffer son sourire triomphant. Enfin si on pouvait appeler les grimaces du visage de la Vie un « sourire ».

Elle attacha machinalement sa chevelure rousse parce qu'elle avait remarqué qu'elle avait une nuque gracieuse et que la mettre en valeur ainsi éblouissait beaucoup plus facilement les Héros, déjà éblouis par son apparence de jeune et jolie rouquine. De toute évidence, ce look-là faisait un tabac, bizarrement beaucoup plus que l'époque où elle se présentait aux Ames en monstre sans tête. Après avoir lissé délicatement son T-shirt rose « Avada Kedavra, c'est mon dada », elle fit la moue puis claqua des doigts pour y écrire à la place « Fuck me I'm a bitch ».

Puis réalisant qu'elle avait rendez-vous avec une Ame de Héros encore puceau, elle songea que c'était un petit peu trop cruel et opta finalement pour le « Avada Kedavra, c'est mon dada. ». En plus ça lui ferait penser à ses parents et il hésiterait moins à franchir le petit pont. Elle s'apprêtait à quitter son Bureau Hors de l'Espace-Temps quand un halo doré rempli le trou noir où elle prenait ses pauses syndicales. Elle leva les yeux au ciel. Ces Anges d'Or et leur manie d'apparaître toujours au milieu de leur halo d'or, pour faire leurs malins. Ridicule. Ils avaient trop d'ego en général.

« Quoi encore ? » demanda-t-elle d'une voix traînante et ennuyée.

« Ô Entité de La Mort, Guide des Ames, Mère des Cavalières, Maîtresse des Anges Noirs, Grande Fauch … »

« Oui bon, ça va Bian, abrège les formules de politesse … » soupira la Mort.

« Salut M. » dit alors l'Ange d'Or.

« Salut, ptite colérique. Comment ça va par chez toi ? »

La Mort adorait imiter ou copier les habitudes des vivants, et si généralement elle se retenait un peu devant les Entités et les Anges, elle aimait à faire des exceptions pour Bian. Elle trouvait assez délicieux de lui mettre les nerfs en pelote.

« Comment ça va par chez moi ? Répondit Bian, un brin agacée. C'est mort. »

« Toujours et encore ? Décidément … » rit la Mort avec un humour qu'elle était la seule à apprécier.

« Je souhaiterais un entretien avec vous, Ô … »

« Oui oui Ô Moi, bla bla bla, je connais le baratin. Tu en as déjà un d'entretien avec moi, puisque tu t'es invitée dans mon Bureau. Fais vite, j'ai une Ame amusante à ramasser, et je refuse d'être en retard pour celle-là ! V. fera nettement moins sa maligne quand je le lui aurai ramené celui-là … »

« Je serai brève. C'est au sujet de la guerre imminente. »

La Mort soupira si profondément qu'elle put jurer avoir provoquer une tempête sur un des quelconques océans des chers petits vivants. Décidément, Bian serait à jamais une Ame des plus ennuyeuses.

« Et tu es sérieuse quand tu dis que ce sera bref ? Parle avec ton Grand Intendant, Ange d'Or. Il en sait ce que les Entités ont consenti à lui dire … »

« Et Volker 8 a déjà eu cette conversation avec les Anges. Puis Sirius Black m'a posé des questions à ce sujet. »

« Oh excellent, applaudit la Mort. Sirius Black. Ma petite Ame de Héros, que je suis allée pêchée dans une des Fosses …Je me suis donné du mal pour lui. Il est devenu un Ange d'Or ? »

« Pas encore. Je l'entraîne. »

« Pouah. Volker aurait pu avoir le bon goût de lui proposer un Guide plus marrant … De son vivant c'était plutôt un bout-en-train à ce qui se dit … Enfin, quand ces saletés de Créatures Maudites n'essayaient pas de dévorer son Ame. Les Saletés … rajouta la Mort avec dégoût. Elles m'enlèvent le pain de la bouche en plus … Ce n'est pas que j'aime beaucoup travailler, mais franchement, c'est du gâchis de laisser ces Choses dévorer nos si belles Ames. Oh, sois un amour Bian, ne répète pas ce compliment indirect à la Vie … Elle m'agace déjà assez. Mais s'il y a bien un sujet sur lequel nous sommes d'accord, c'est sur ces affreux gloutons de Détraqueurs. »

« J'imagine que c'était le prix à payer pour avoir l'Archer. »

La Mort posa son regard infini sur l'Ange d'Or. Bian avait beau l'agacer, il fallait lui admettre qu'elle était une âme puissante, particulièrement attentive à l'Univers. Elle comprenait beaucoup de choses bien mieux que bien des Grands Intendants que le Monde d'En-Dessous avait connu. Il était regrettable qu'elle ne veuille pas en devenir un.

« Tu en sais beaucoup sur l'Archer. Tu l'as dit à Sirius Black quand il t'a posé des questions ? »

« Non, je viens de le comprendre, en vous parlant. »

« Sache que L'Archer est une créature que nous ne cherchons pas à contrôler. Les Fosses derrière les Voiles, les Moldus, les Sorciers, le Monde d'En-Dessous, c'est un système qui fonctionne depuis bientôt trois mille années humaines. Un battement de cil à l'échelle de la naissance de cette vie-là. Mais si nous, Entités, l'avons estimé fiable, il n'y a aucune raison qu'il s'écroule. »

« C'est ce que je pensais, mais je n'ai pas pu m'empêcher d'interroger Black. Il connaît bien les desseins du Sorcier qui veut conquérir l'Archer. Si j'en crois ce que j'ai lu dans son Ame, il va l'appeler. Il a déjà commencé. Les brèches vont s'ouvrir. Que feront les sorciers ? Le savoir des Fosses et des Arcades s'est perdu dans leur monde. Ils n'en ont conservé que d'infimes traces. Quand les brèches seront ouvertes, tout recommencera. »

« Crois-tu me l'apprendre, Ange d'Or ? » tonna la Mort d'une voix soudain puissante et infinie.

« Non. Et je sais que vous êtes de ces Entités qui dépendent des vivants et des morts, et qu'ainsi vous voulez l'empêcher. On raconte que le Destin a joué une carte. J'aimerais savoir quelle est cette carte, et si elle nous permet d'espérer. »

« De l'instant où le Destin intervient, il nous est permis d'espérer comme de craindre. Il ne fait rien d'autre que créer ou contourner un événement se trouvant sur sa toile. Puis, son action crée une série d'autres événements. L'issue ne dépend de plus personne, sauf des vivants. »

« Je le comprends. Mais j'aimerais avoir confirmation de mes soupçons. »

La Mort effaça son apparence infinie et insondable pour reprendre son habillage d'amusante rousse au T-shirt « Avada Kedavra, c'est mon dada », signe qu'elle allait clore l'entretien. Bian l'amusait. Elle était décidément plus avisée que Volker.

« Tes soupçons sont effectivement fondés, Bian, dit-elle. L'intervention du Destin fut la Mort de Sirius Black. »

« Quand devait-il mourir ? » demanda doucement Bian.

« Mon parchemin indiquait l'âge avancé de soixante-trois ans. Je dis bien avancé, car pour un homme ayant côtoyé si longtemps des Détraqueurs, il était promis à une longévité exceptionnelle. Mais qu'est-ce que quelques années de la vie d'un humain quand il s'agit d'empêcher ce que nous savons ? »

« Je le trouvais très lié au monde des Vivants. Inhabituellement lié à ce monde. Mais s'il n'aurait pas dû mourir, je comprends mieux pourquoi. Il va être attiré par les brèches. »

« Ce n'est pas mon affaire, ni celle du Destin. »

« C'est la mienne, puisqu'il est censé devenir un Ange d'Or. Quand il en sera devenu un et qu'il aura les connaissances, il comprendra que sa vie et le moyen d'apaiser sa conscience lui ont été arrachés. Un Ange d'Or attiré par les brèches, ce sera dangereux. »

« Je te le répète, ce n'est pas mon affaire. »

« Son sacrifice est-il utile au moins ? Quelles sont les conséquences actuelles du geste du Destin ? »

« Pour l'instant, elles allaient dans notre sens. Mais je suis censée aller chercher l'Ame du jeune Harry Potter. Si je reviens avec, je crains que nos efforts perdent la moitié de leur efficacité. Je serai bientôt fixée, Ange d'Or. Nous aurons de nouveau cette conversation. »

La Mort n'attendit pas que le halo doré émis par Bian emplisse son Bureau pour rejoindre elle-même l'espace-temps et accomplir son travail. Elle atterrit dans un endroit qu'elle avait peu fréquenté dans son ineffable existence, pour la simple et bonne raison qu'il s'agissait de l'endroit le plus sûr du monde des sorciers : Poudlard. Un endroit complètement dépourvu d'intérêt. Les sorciers l'aimaient beaucoup en général, mais La Mort se sentait un peu déprimée dans cette école : remplie de jeunes gens en pleine santé qui ne mourraient pas avant des années et des années.

D'ailleurs le-mioche-qui-ne-veut-jamais-mourir ne devait même pas y clamser. Mais comme il l'intéressait, elle avait envie de voir comment il allait se fourrer dans les ennuis cette fois. Elle foula de ses pieds nus l'herbe fraîche poussant sauvagement sous un grand arbre aux tendances violentes et rustres appelé le Saule Cogneur. Ils n'allaient pas tarder à arriver.

« Harry ! Harry mais attends-moi ! »

Une sorte de rouquemoutte très grand à la démarche peu assurée apparut dans le champ de vision de La Mort, et suivait à petites foulées ledit mioche. Qui ne voulait jamais mourir. Celui-ci, absolument pas conscient qu'il allait probablement mourir dans l'heure arborait un visage sérieux et déterminé, quoiqu'un peu agité. Il se mordait la lèvre nerveusement mais ses yeux verts brillaient avec force. C'était vrai que la Vie avait fait du beau boulot sur lui. Il était plutôt costaud pour un gamin qui n'aurait pas dû dépasser l'âge d'un an.

« Je t'ai dit que si tu ne voulais pas me suivre Ron, tu n'étais pas obligé. »

« Je sais, mais j'ai pas envie de mourir c'est tout ! »

Ah, en voilà un jeune garçon avisé. Doué en Divination ?

« On ne va pas mourir … » assura Harry.

Lui était nul de toute évidence.

« Si Hermione apprend ce qu'on fait … Non, quand elle l'apprendra, on pourra faire nos prières tous les deux. »

Le mioche-qui-ne-veut-jamais-mourir soupira, apparemment très agacé. Il le serait plus, songea la Mort, s'il savait le nombres de fois où il m'a fait me déplacer pour rien …

« Ecoute Ron, bien que je trouve ta relation avec Hermione très touchante et tout, là tu commences à me pomper l'air. Si tu as déjà peur d'elle à seize ans, imagine quand vous serez mariés tu … Vous … Elle sera comme ta mère ! »

La Mort les regarda d'un air incrédule. Elle était venue plus tôt exprès pour se payer un spectacle divertissant et ils s'étalaient sur leurs petits problèmes d'adolescents boutonneux puceaux en mal d'amour ? Remboursée !

« Harry, arrête de t'imaginer des choses sur Hermione et moi. Franchement, elle et moi, mariés ? Ce n'est pas parce que tu es promis à une mort jeune qu'il faut fantasmer sur l'avenir des autres. »

Hé hé hé, Rouquemoutte avait marqué un point. Rapport à la mort prématurée, parce qu'en fait au sujet de la jeune fille en question, il luttait plutôt contre la réalité.

« Tu vas voir quand je dirai à Hermione que tu l'as comparée à ma mère, toi elle te tuera deux fois ! »

« Tu peux nier l'évidence Ron, n'empêche que t'as quand même peur d'elle. »

« Il y a de ça. Et aussi le fait qu'on est en train de violer trois mille règles de l'école, et que je suis Préfet, donc techniquement je devrais me punir et retirer cinq millions de points à Gryffondor, sauf que je ne peux pas faire ça sinon je suis bon pour devenir schizophrène. »

« Bon, alors ne viens pas. »

« Tu rigoles, je ne peux pas te laisser y aller seul. »

« Ce n'est pas comme si j'allais faire une descente au Ministère de la Magie seul contre une douzaine de Mangemorts. »

« Non c'est vrai. Surtout que tu l'as déjà fait l'année dernière et on s'en voudrait qu'il y ait des redites dans le scénario … Laisse-moi juste le temps de considérer les angles et recoins de mon cas de conscience. »

« Non. »

« Mais pourquoi ? Protesta-t-il. Pourquoi personne ne s'intéresse-t-il jamais à mes cas de conscience ? Je sais que techniquement c'est toi le héros et tout, mais moi aussi je risque ma vie. Souvent. Pas tout le temps. Juste de temps en temps histoire de se maintenir en forme. Enfin je suis solidaire quoi ! »

La Mort aurait bien aimé approuver pour participer au débat, d'autant plus qu'elle avait failli aller chercher Rouquemoutte plusieurs fois déjà, moins souvent que le-mioche-qui-ne-veut-jamais-mourir mais elle n'oubliait jamais quand une de ces saloperies de vivant la faisait se déplacer pour rien, et à plusieurs reprises en plus. Mais bon, ils ne pouvaient pas la voir. Si elle n'était pas habituée à ça depuis sa longue existence éternelle, y aurait d'ailleurs eu de quoi se vexer. L'existence même du mioche l'exaspérait et la vexait d'ailleurs, surtout que les vivants avaient l'audace de le surnommer « Le survivant ». Si ça ce n'est pas de la moquerie … Complètement inadmissible, qu'on rie d'elle comme ça. Et en plus ils la faisaient attendre.

« Décide-toi Ron, ce n'est pas comme si on avait la journée ! »

Ah enfin une parole sensée du sale mioche. Un peu d'action ne ferait de mal à personne. Surtout si ça conduisait à un bain de sang. Elle consulta sa liste vite fait mais elle fut déçue de constater que le nom de Rouquemoutte n'y figurait pas. Pas de massacre. Juste la mort potentielle du mioche. A tous les coups ils allaient faire ça proprement en plus. Les sorciers ne sont pas drôles à se blesser avec leurs baguettes : c'est hygiénique. Les Moldus, eux, ils avaient de véritables armes destructrices laissant des traces sanguinolentes. Eux au moins avaient le sens du spectacle.

« Bon. Tu sais au moins où la trouver ? »

« Au Ministère. Quoi encore ? »

« Je ne sais pas … C'est risqué de suivre un plan que Hermione n'a pas monté. Elle est douée pour les plans. Tu sais, les stratégies, tout ça. »

« Ron, pour la dernière fois, je veux juste discuter avec Aquene Carter. Pas prendre un thé avec Voldemort ! »

« Justement, parlons-en de Mister V. C'est lui qui veut te mener à Aquene Carter. Ce qui rend les choses suspectes. Ca pourrait … La tuer ? Ou te tuer. Nous tuer, quoi. »

« Nous tuer, je ne sais pas. Me tuer bah … Eues égard à mes expérimentations passées sur le sujet, je ne trouve pas ça d'une urgence inquiétante à traiter. Quant à Carter eh bien … Elle est protégée par l'Impersonae, non ? »

« Bah justement, le sortilège pourrait réduire à néant nos efforts pour la voir. »

« Si on peut reconnaître sa fille, aucune raison pour qu'on ne la reconnaisse pas. Et puis pourquoi se protègerait-elle de nous ? »

« Bon … Comment on y va alors ? »

Enfin, ils avançaient un peu. Quelle action, quel drame, quelle tragédie. Pour un peu ils allaient lui sortir une carte et se disputer sur l'itinéraire comme un couple de petits vieux.

« C'est trop loin pour y aller en balai, alors on va y aller en empruntant une Cheminée. On ira au Square Grimmauld, il est déserté. »

« Et comment tu comptes emprunter une Cheminée ? »

« En s'invitant chez des gens. »

« S'inviter ? »

« S'inviter, entrer par effraction, c'est du pareil au même. »

« Hermione va nous tuer. »

« Eh bien dans ce cas, on mourra en pleine gloire ! »

Le-mioche-accroché-à-sa-misérable-vie se mit à ramper sur l'herbe, sous le regard improbable de La Mort. Elle ne savait pas trop si elle devait le trouver complètement niais et s'en inquiéter car après tout c'était un Héros, ou si elle devait s'en amuser. Elle préféra se moquer. C'est toujours bon de rire des autres, surtout quand on est une entité ineffable. Lorsqu'il rampa à ses pieds, l'idée de lui écraser violemment les mains la démangea, mais de toute façon, il n'aurait rien senti.

En silence, précautionneusement et donnant l'impression de faire l'amour à la grande étendue d'herbe du parc de Poudlard, le mioche s'approcha délicatement du Saule Cogneur pour aller appuyer sur sa racine, et ainsi l'immobiliser. Puis il fit signe au Rouquemoutte qu'ils pouvaient y aller, mais celui-ci se fit violemment accoster par une forme féminine non identifiée qui criait « RONNNNNNIIIIIIIEEEEEE » et qui s'agrippait sur son dos à cheval. La Mort haussa les sourcils, soudain prise d'intérêt mais fut déçue de constater que la demoiselle n'était pas non plus sur sa liste. Vraiment, quel gâchis. Pour une fois qu'elle se sentait d'humeur à travailler et à ramasser plein de monde !

« Dahud lâche-moi tout de suite ! » criait Ron en gesticulant pour lui faire lâcher prise.

« Pourquoi ça Ronnie ? Si on profitait de ce beau samedi pour approfondir notre relation, hein ? Ca te dirait une balade romantique et un pique-nique en amoureux sous le Saule Cogneur ? »

« Ca dépend, si je dis oui le Saule Cogneur va me frapper, et si je dis non c'est toi qui vas me frapper. »

« Ron, il est temps que tu arrêtes avec cette attitude agressive et que tu sois en phase avec tes sentiments. »

« DAHUD DESCENDS DE MON DOS TOUT DE SUITE ! »

La Mort ressentit une certaine empathie pour le-mioche-qui-survit-sans-arrêt, en lisant sur son visage une expression de lassitude désespérée devant le spectacle affligeant donné par ses amis. La Mort se demanda vaguement comment il faisait pour lui échapper sans cesse entouré de bras cassés comme ça ?

« Ron on doit y aller là, alors dis au revoir à la dame ! »

« Oh ! S'enthousiasma Dahud. Capitaine, tu es là toi aussi ! Je t'avais pas vu ! Toujours fourrés ensemble, hein ? Seamus Finnigan est persuadé que vous êtes gays, mais c'est une mauvaise langue. »

« Seamus ? Soupira Ron. Né poussière tu retourneras poussière … »

« Hein ? »

« Laisse tomber, euh Dahud, Harry et moi on a des trucs à faire, alors … »

« Super je vous accompagne ! Au fait Capitaine, je pensais à un truc : on devrait s'entraîner avec le Saule Cogneur ! »

« Plaît-il ? »

« Bah oui, on pourrait voler tout autour sur nos balais en évitant les coups, expliqua-t-elle fièrement. Ca nous apprendrait à avoir plus de réflexes et être plus rapides ! »

« Ca nous apprendrait surtout à finir handicapés à vie si par chance nos balais survivaient à l'opération. Au mieux, on ferait une équipe de Quidditch sans balais. Dahud. Laisse-nous. »

« Où vous allez ? Et pourquoi le Saule ne bouge pas ? Oh ! Vous avez vu ça les mecs ? Y a un passage secret et … »

« Tournéboulé ! » cria alors Harry en pointant sa baguette sur la jeune fille.

Un éclair rouge frappa de plein fouet la jeune fille qui d'un coup perdit son sens de l'orientation et se mit à tourner plusieurs fois autour d'elle-même en criant « Ronnie, t'es où ? ». La Mort s'amusa beaucoup et applaudit vivement en voyant Dahud Jones s'éloigner en divaguant. Les tours de passe-passe des sorciers étaient somme toutes minimes comparés à ses propres pouvoirs qui de toute façon étaient ineffables donc ni quantifiables, ni imaginables, mais tout de même, c'était mignon de les voir s'amuser avec la Magie dont l'Ineffable avait pourvu leur monde. Le-mioche-agaçant avait pas mal de ressources.

« Je savais que le sortilège de Tourneboule nous servirait un jour … Respect et Robustesse pour Flitwick. » soupira Harry en rangeant sa baguette.

« Tu crois qu'on devrait lui indiquer le chemin de Poudlard ? » demanda Ron en regardant Dahud se cogner dans un chêne en les cherchant.

« Oui et on devrait aussi l'attacher à un frisbie et l'envoyer au diable. On décolle. »

Les deux garçons s'assurèrent que Dahud Jones était toujours occupée à peloter l'arbre en ronronnant « Mon Ronnie d'amour » et que personne ne faisait attention à eux, puis ils se glissèrent dans le passage secret que dissimulait le Saule Cogneur. La Mort les suivit mollement tandis qu'ils progressaient dans l'obscurité en silence. Le passage débouchait sur la Cabane Hurlante, un endroit que La Mort trouvait particulièrement dégoûtant, plein de poussière, de sang séché et de bouts de chair pourris dernières traces des transformations régulières d'un loup-garou en cet endroit. Pire que tout : la décoration était d'un goût douteux.

Un petit souvenir percuta son esprit insondable lorsqu'elle remarqua la présence de griffures rageuses sur le mur et qu'elle revoyait très clairement la nuit où elle était venue prendre l'âme d'un adolescent très laid au cheveux gras et au pif monumental qui était censé se faire bouffer par un louloup. Et le père du sale-mioche était intervenu. Des empêcheurs de tourner en rond dans la famille, pourvu qu'il ne se reproduise jamais, si par malheur il venait à survivre encore. Elle sourit en lisant gravé dans le mur « Padfoot Wuz Here ». La présence de Sirius Black était palpable dans ces lieux. Son Ame voulait revenir, et la Mort pouvait presque la sentir tenter d'entourer Harry, de l'agripper et de le protéger. Mignon.

« Cet endroit me rappelle Sirius … » dit Harry en frissonnant, comme s'il sentait la forte réminiscence de son parrain dans ce lieu.

« Oui, je me rappelle très bien cette nuit là où il avait failli m'arracher la jambe. Que de bons souvenirs … »

Le-mioche-en-sursis ne répondit pas au trait d'humour douteux de son ami, et tous deux quittèrent la Cabane Hurlante après en avoir dés-aholomorisé la porte d'entrée. Ils traversèrent le long jardin broussailleux et sauvage rempli de gnômes puis se dirigèrent vers une maisonnette charmante et modeste construite à proximité de la Cabane Hurlante et située un peu à l'écart du hameau. La Mort écouta d'une oreille distraite le mioche expliquer à son ami Rouquemoutte que Sirius s'était introduit une fois dans cette maison isolée pour lui parler quand il était en fuite.

Les deux amis s'approchèrent prudemment et observèrent une femme qui étendait son linge au-dehors et semblait être la seule occupante de la demeure. Harry marmonna quelques mots d'excuses et fit promettre à Rouquemoutte de lui envoyer des fleurs ou des friandises de Honeydukes anonymement quand ils en auraient fini, puis il lança de nouveau le sortilège de Tourneboule. La pauvre femme se mit alors à balbutier sans suite, se demandant où accrocher son linge, et finit par étendre ses draps sur un tas de rondins de bois et par épingler ses petites culottes sur la queue de son chat. Profitant de son attention momentanément détournée, Mioche et Rouquemoutte se glissèrent chez elle et utilisèrent sa Cheminée pour se retrouver 12 Square Grimmauld.

La Mort avait suivi tout leur petit parcours du combattant d'un air attentif, mais elle commença à s'intéresser plus vivement aux événements. Elle savait que ce n'était pas le jour où ils iraient au Ministère, et qu'ils ne rencontreraient pas Aquene Carter. La maison était lugubre et sombre, sale et en désordre. On voyait bien que les précédents occupants l'avaient désertée précipitamment. Rouquemoutte regarda l'heure, l'air grave.

« On a perdu pas mal de temps Harry … En semant Neville, puis Hermione, puis Dahud, puis en s'introduisant dans la maison de cette femme. Il faut encore qu'on aille au Ministère et qu'on trouve Aquene Carter. Et pour ne pas attirer l'attention sur notre escapade, il faut qu'on rentre pour le dîner … Harry : on va se faire virer. Harry ? Hé ho je te parle ! »

« Ca me paraît étrange de revenir ici … »

« Ca va ? »

« Non, pas vraiment. Je crois que si je veux voir Aquene Carter, c'est plutôt pour l'entendre me parler de Sirius que pour avoir des réponses. C'est tellement vide par ici … »

« Harry, il faut y aller. Je ne crois pas qu'il soit très prudent de rester ici … Si l'Ordre du Phénix a jugé que les lieux n'étaient plus sûrs … »

« Attends un moment … »

« Où tu vas ? »

« Dans la chambre de Sirius … Je veux y aller, une dernière fois. »

« Harry ! Je comprends que tu sois nostalgique mais … Mais Lupin a déjà débarrassé toutes ses affaires, tu ne trouveras rien … »

« Je sais … Je veux juste voir … D'accord ? »

Rouquemoutte acquiesça et le sourire de la Mort s'élargit. Ils s'attardaient. Allait-elle vraiment arriver à ses fins et le prendre ? Techniquement, il n'était pas souhaitable qu'il meurt tout de suite, car il était un pion important dans la chaîne d'événements créée par le Destin pour empêcher la lutte des vivants contre les morts, mais elle demeurait La Mort. Elle existait par et pour sa fonction. Cette Ame était appétissante, après l'avoir frustrée tout ce temps.

Mioche et Rouquemoutte commencèrent à grimper très lentement les escaliers pour ne pas réveiller le portrait de Mrs Black calfeutrée derrière d'épais rideaux. La Mort les regarda sans les suivre. Elle savait que ce qui était intéressant se trouvait au rez-de-chaussée. Les événements allaient s'enchaîner. Rouquemoutte lui fit une brève frayeur en se retournant brutalement pour regarder d'un air suspicieux en bas des escaliers.

« Qu'y a-t-il, Ron ? »

« J'ai cru entendre un bruit … Tu es sûr qu'il n'y a plus personne ici ? »

« C'est une vieille maison … Elle craque … »

Rouquemoutte approuva et les deux amis disparurent à l'étage au bout des escaliers. La Mort reporta alors son regard sur le vieil elfe de maison dégoûtant et piteux qui s'était dissimulé à leur arrivée. Il claqua des doigts pour envoyer un signal. Les sorciers ont tendance à sous-estimer la magie de ces créatures-là, mais apparemment pas ceux ayant gagné la loyauté de celui-ci. La Mort se redressa, se tenant prête. C'était parti. Pendant que l'elfe de maison prévenait l'Ineffable-sait-qui de leur présence, La Mort, dissimulant mal son excitation choisit son arme. Elle sortit sa faucheuse mais elle ne la trouvait pas très affûtée. Il faudrait qu'elle songe à la remplacer … Voyons, avec quoi pouvait-elle frapper son âme à la place … Un sabre japonais ? Non, trop pompeux … Une scie ? Non mieux mieux mieux, une baguette zazou ! Très bonne idée, ça faisait longtemps en plus qu'elle ne s'en était pas servi ! Et puis, hors de question que lui parte avec un baiser, il lui aura trop pompé l'air.

La Mort se retrouva en un instant derrière Harry, sa baguette zazou à la main, prête à attraper les filets brumeux de son âme qui tentaient de s'échapper pour la rejoindre. Le jeune adolescent inspectait la chambre qu'avait jadis occupée son parrain avec un recueillement distant, comme s'il se trouvait dans une chambre funéraire. Rouquemoutte était debout sur le seuil, mal à l'aise. Le Mioche marchait de long en large et finit par s'arrêter devant une poutre, passant sa main sur le bois, dans l'expectative.

« Il a gravé quelque chose ici … Sûrement quand il était jeune … »

« C'est quoi ? » demanda Ron, toujours à distance.

« Il a juste écrit : Plus jamais l'Enfer. »

La Mort regarda l'âme de Harry qui s'apprêtait à s'échapper, mais bizarrement, cette pièce était remplie de celle de Sirius Black. Elle sentait son énergie qui voulait revenir dans le monde des vivants, vivre sa vraie vie, celle qu'on lui avait volée. Son Ame était trop attachée. Bian a raison. La Mort se demandait si cela aurait une quelconque influence sur la chaîne des événements et sur le Mioche.

« Probablement. » lui répondit la voix sinistre et rauque de La Vie.

La Mort fit volte-face, assez agacée d'être interrompue à l'intérieur même de ses pensées ineffables et fixa avec un certain dégoût la silhouette en noir et blanc, plate et sans relief, de La Vie.

« V., encore toi. Je déteste qu'on entre dans mes pensées sans ma permission. »

« Tes pensées sont universelles. »

« Peut-être mais au moins les autres Entités prennent la peine de s'annoncer et de faire semblant de ne pas avoir entendu. Et puis d'abord qu'est-ce tu fous là ? »

« Tu es vraiment susceptible, M. Et pas partageuse. Moi aussi je veux voir le spectacle. J'encourage mon Ame. Je parie qu'elle va survivre. »

La Vie brandit un petit fanion marqué « Go Harry » sous le regard ineffablement courroucé de La Mort.

« Tu n'as absolument pas le droit d'intervenir pour le sauver ! Ce n'est pas ton rôle ! »

« Ne te mets pas en colère, je me contente de le soutenir moralement. »

« Sale tricheuse ! C'est nouveau ça, que tu t'intéresses à la survie de tes Ames. »

« En fait, je m'intéresse surtout à la survie de mes Ames dans leur ensemble. Si ça passe par lui ... »

« Si tu le sauves, tu te prendras un coup de baguette zazou ! »

« Pétasse ! »

« Frigide ! »

« Gnia gnia gnia gnia gnia gnia gnia … »

Les filets brumeux de l'âme de Harry se mirent à tourbillonner violemment. L'heure approchait. La Vie et La Mort savaient parfaitement que deux Mangemorts venaient d'arriver au Square Grimmauld par la Cheminée, une Bellatrix, et un Grugan.

« Des Ames très fortes … » commenta la Vie avec orgueil.

« Oh la ferme … La petite Bellatrix, là, ce n'est pas elle qui a poussé Black dans une Fosse-qui-dévore-tout ? »

« Bingo. »

La Mort trouvait plutôt intéressant que la boucle soit bouclée ainsi. Elle se demanda si Bellatrix allait réussir à éliminer le Mioche après s'être fait le parrain. Celui-ci et son copain Rouquemoutte n'avaient rien entendu, si bien qu'ils furent sans défense lorsque Bellatrix Black et Grugan Goyle transplanèrent à l'étage où Kreattur leur avait indiqué qu'ils se trouvaient. Les Mangemorts désarmèrent les adolescents et la Mort sentait sa baguette zazou la démanger. Ils forcèrent ensuite Mioche et Rouquemoutte à leur obéir bien sagement, et même si Harry avait vaguement tenté de se jeter sur Bellatrix pour lui arracher la gorge avec les dents en criant quelque chose comme « Vous avez tué Sirius ! », le fait de menacer de faire voler en éclats la cervelle de Ron l'avait poussé à rester sage et obtempérer. Dommage, les arrachages de gorges avec les dents sont toujours un spectacle plaisant.

Les Mangemorts forcèrent les adolescents à descendre bien tranquillement les escaliers, surveillant leurs faits et gestes avec attention. Bellatrix semblait ravie de ramener ces deux têtes à son maître adoré Voldemort, ce qui donnait à penser à la Mort qu'elle fantasmait probablement sur lui. Un peu étrange vu qu'il n'était pas totalement vivant, ce type et pas vraiment sexy non plus, mais bon les voies des humains sont impénétrables. La Vie encourageait Harry en agitant son petit fanion, mais sa méthode était tellement pétrifiante qu'elle aurait mené à la dépression une pom-pom girl sous amphèts. Et puis soudain, et de façon très inattendue, Rouquemoutte eut une idée de génie. La Mort, pressentant ineffablement l'événement avant qu'il n'arrive, ouvrit grand la bouche, outrée, et pointa un doigt accusateur sur la Vie, sentant son Ame lui échapper.

« Oh non monsieur l'arbitre ! Chuis pas d'accord ! Depuis quand il est malin lui ? »

« Je ne l'ai pas fait totalement stupide ! protesta la Vie. Juste boulet. »

« T'étais pas censée intervenir, toi ! »

« Ben quoi ? Je ne suis pas intervenue sur Harry. »

« Sale tricheuse ! »

« Mauvaise perdante ! »

Mais ignorant totalement les disputes mesquines des êtres ineffables qui les observaient, Ron avait les yeux brillants d'un eurêka et tirait violemment le rideau devant le portrait de Mrs Black qui commença alors à hurler, surprenant Bellatrix et Goyle. Harry et Ron en profitèrent pour les pousser et les faire dégringoler dans les escaliers. Grugan Goyle sembla s'être cassé quelque chose puisqu'il se mit à hurler et Bellatrix pesta, sans arriver à se relever, empêtrée dans sa robe et gênée par Goyle. Harry et Ron dévalèrent les escaliers à toute vitesse, ramassant au passage leurs baguettes, puis coururent vers la Cheminée pour s'enfuir. Alors qu'ils touchaient au but, ils butèrent tous les deux dans deux grands corps surgis de nulle part, et bouche bée, ils écarquillèrent les yeux devant les deux apparitions inattendues. La Mort rangea à grands regrets sa baguette zazou. Le jeu était fini pour aujourd'hui.

To be continued ...


Réponses aux reviews :

Ilys : Ton enthousiasme me fait plaisir à voir ! Je me suis beaucoup amusée à écrire ce POV de Ron, c'était compliqué, mais très drôle ! Alors si ça marche auprès des lecteurs, moi ravie ! J'en referai, c'est prévu (au moins deux chapitres encore seront des POV de Ron) mais je ne peux pas trop répéter l'exercice, ça pourrait être lassant ... Mais ça me donne envie d'écrire un one shot sur Ron, un jour. Dans la tête d'un boulet, ça ferait un bon titre, non ? Quant à ta question sur la sexualité de Seamus, je ne peux pas te répondre. Je n'ai jamais lu de fics où il était gay, donc je ne savais pas que c'était un phénomène. Ca m'a juste paru marrant que Ron fasse de la parano sur un de ses camarades de dortoir, et c'est tombé sur notre Irlandais préféré, voilà tout ! Mais je suis d'accord pour les confusions que ça va donner avec le Tome 6, toutes ces fics yaoi : moi je suis incapable de concevoir que Remus et Sirius n'étaient pas amants maintenant ! lol (non non je plaisante, j'aime bien ce couple, mais rassure-toi JKR, je sais que ce n'était pas ce que tu voulais entendre par "ils s'embrassent comme des frères"). Je m'égare. Pour ce qui est de Remus ... Advienne que pourra, c'est tout ce que j'ai à dire ! De toute façon je suis sûre que JKR va le tuer, si ce n'est pas dans le tome 6 ce sera dans le 7. Autant s'habituer à l'idée que bientôt il ne sera plus ... OUIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIN !

Loyalbus : L, amour de ma vie, pourquoi t'ont-ils tué au beau milieu de ta tentative de construction d'un château avec des petits pots de confiture ! Pourquoi cette main lâchant cette cuillère ? C'était une horreur, une abomination. M'en remettrai jamais. Gertrudon Kwackthrister Boïnzewood va revenir, t'en fais pas va. Dès que j'aurai fini ma période de deuil ... Allez, encore un chapitre de Vivants, et ze come back du Monde d'En-Dessous !

Ange de un cisme : Courage, les ultimes explications sur Aquene et Isibeal arrivent au chapitre prochain. Les migraines s'envoleront. Hum. Temporairement. Faut pas déconner non plus, sans les migraines moi, je me sens perdue ... Normalement tu viens à l'instant de lire le chapitre de la Mort que tu attendais tant. Je suis désolée, navrée, vraiment. Je l'ai foiré. Mais j'essaierai d'en refaire un autre, d'un meilleur niveau ! Mais contente que celui sur Ron t'ait fait rire ! Merci de ta review !

Ayako : Mdr ! J'adore ton laïus sur Snape ! Il faudra vraiment que j'aille lire tes fics sur lui ... Pendant les vacances, j'espère avoir le temps, même si je serai en pleines révisions ! Et ne sous-estime pas mes ineffables pouvoirs pour défendre mon pauvre Sirius ! Apparemment toi aussi tu as apprécié d'être dans la tête d'un boulet ... Ce chapitre a vraiment été reposant pour tout le monde sauf pour son auteur ! lol ! Et la petite vanne sur le truc de la fille illégitime, en fait c'est une petite private joke avec ma bêta readeuse qui s'était exclamée qu'Isibeal était la fille cachée de Rogue la toute première fois qu'elle apparaissait parce qu'elle en avait ras-le-bol de rien piger à mon histoire ... Mais tu verras que dans un sens, Ron n'avait pas tout à fait tort ... Tout dans la subtilité. Le personnage d'Isibeal devrait épousseter ses derniers mystères au chapitre prochain, quant à Dahud, la pauvre, elle peut déployer tous ses efforts, Ron est déjà punch-drunk love with Hermione ! Bref, Kisses et see you !

Théalie : Merci beaucoup pour ta review, Théalie ! Et ravie que le précédent chapitre t'ait fait rire ! Bonne lecture des chapitres suivants !

Chimgrid : Et encore une fois, des reviews en décalage, mais c'est pas grave, tu rattrapes ton retard, tu m'impressionnes ! Bref merci beaucoup pour tes reviews. Pour le chapitre 9 : c'est un beau compliment de me dire que je colle à JKR, lol ! La chanson des loups-garous a été composée par ma chère très chère bêta Kazy (très douée dès qu'il s'agit de composer des chansons) et oui, c'est bien Voldy qui envoie ses visions. On saura pourquoi plus tard. Pour le chapitre 10 : oui ! Il y a un rapport entre l'Arcade et l'Archer, je l'avais déjà expliqué dans une RAR d'un des tous premiers chapitres ... Comme quoi ça peut être intéressant de les lire, mais bon si t'es déjà à la bourre pour lire les chapitres ... Lol Si Ayako ressemble à Bian, ça veut forcément dire que c'est une très très grande dame (bah quoi elle pète pas la classe peut-être ?) ... Et oui le commando d'Anges d'Or me fait bien marrer (je connais quelqu'un dont le plus grand cauchemar est de se faire picorer les yeux par des poules ... Un taré. Mon homme quoi.) Pour le chapitre 11 : quoi ? Mary Sue ? Branle-bas de combat ! C'est ma hantise ! Non mais rassure-toi pour Dahud : elle ne va sortir avec aucun des personnages principaux, elle n'a aucun pouvoir particulier et en fait elle n'a aucun rôle dans l'histoire. C'est juste un personnage comique. Donc dans mon optique elle ne fait pas trop Mary Sue. Pour Isibeal, le risque est plus grand, mais non, elle n'est la fille cachée de personne, et quand je développerai plus son personnage, j'espère continuer à bien la cadrer. J'aime pô les Mary Sue !

Miladjadja : Merci d'avoir pris la peine de me reviewer, ça me touche beaucoup. Si tu veux tout savoir, les retrouvailles entre James, Sirius et Lily auront lieu au chapitre 16 donc très bientôt ! Bye bye !

Karine : Merci pour ta review et pour ton petit mail très drôle qui m'a bien fait plaisir, même s'il a accouché dans la douleur ! J'aimerais développer mais ma mère a squatté l'ordi pour faire sa déclaration d'impôts, il est bientôt une heure du mat', et je suis fatiguée, et j'ai hâte de mettre en ligne ce foutu chapitre qui m'a donné tant de mal ! Donc je concluerai en disant juste que j'ai adoré ta chanson sur Ronnie, que Dahud lui chantera probablement en sérénade bientôt, et ton journal de Ron le pervers : tu pourrais presque faire de la NC-17 ! Hé hé hé ... S'il t'inspire tant que ça, fais-lui un OS. Tiens il en est où celui sur Sirius ? ET KIROUAC ? Kisses, à bientôt !


CHAPITRE 15 : LES POUVOIRS IMMENSES ET INFINIS DE L'ARCHER

POV Hermione, où on engueule les crétin/boulets, où Isibeal crache le morceau pour qu'on arrête de l'emmerder, où l'Archer fait peur à tout le monde et où Hermione se demande quand Ron va se décider à être un peu moins boulet ... La semaine prochaine, si l'Ineffable le veut !