Disclaimer : Rien à moi !

Mot de Wam : Je sais, je suis encore en retard, mais je voudrais vous y voir vous : essayer d'écrire un chapitre de l'Archer alors que dans ma tête je n'arrête pas de revoir Sean McNamara crier « I loved you the most ! » à Christian Troy après avoir appris sa trahison de la bouche de sa femme ! C'était trop ineffable. Enfin bon le chapitre 15 est arrivé, sans se presser comme dirait l'autre, mais il est là. Bon. Il n'est pas beaucoup moins con que les deux chapitres précédents, donc … Voilà quoi. Le prochain sera également un chapitre débile, mais cette fois c'était prévu à l'avance car il se situera dans le Monde d'En-Dessous. Après les choses sérieuses devraient commencer. Sauf si j'ai oublié comment écrire des chapitres non débiles … lol, I kill me. Bref, bonne lecture et je remercie (encore !) tous les reviewers : la fic en est à 108 reviews, yokata, ça se fête, braziouuuuuuuuuuuuuuuuuuuuu ! Bref merci à tous, je suis mo-ti-vée, je tiens bon la barre !


CHAPITRE 15

LES POUVOIRS IMMENSES ET INFINIS DE L'ARCHER

De quelle façon allait-elle bien pouvoir les tuer, aujourd'hui ?

Hermione examinait scientifiquement les visages peu éveillés de ses deux meilleurs amis, l'un grand rouquin dégingandé au regard pâle et au visage constellé de tâches de rousseur, l'autre brun maigrichon aux cheveux décoiffés et incoiffables, ayant piqué ses lunettes au Professeur Tournesol et qui pourrait sembler d'un physique totalement banal si son visage n'était pas connu du monde entier à cause d'une petite cicatrice devenue à présent plus célèbre que celle d'Al Capone. Sauf que Harry était moins dangereux qu'Al Capone. Enfin façon de parler : moyennement dangereux pour les autres, une calamité pour lui-même.

Avec son esprit cartésien et logique (cela avait ses bons côtés mais aussi ses mauvais, il lui avait quand même fallu six semaines et trois voyages au chemin de Traverse avant de croire que la magie existait), Hermione s'était toujours figurée que se débrouiller pour rester en vie ne devait pas être d'une difficulté terrassante. Harry ne savait pas faire simple quand il pouvait faire compliqué. Qu'il soit fonceur et courageux, d'accord. Que les dangers et les risques ne l'impressionnent pas, certes. Qu'il joue compulsivement aux héros, ça avait son utilité.

Mais Hermione avait vraiment du mal à imaginer ce que ça avait de si terrible, pour une fois, de rester tranquillement au lit un samedi matin avec un bon livre, au lieu de foncer tête baissée dans les ennuis. Stupide-stupide-stupide. Ron l'avait accompagné. Elle ne prit pas la peine de le traiter de boulet-boulet-boulet dans sa tête, parce qu'avec le temps elle allait finir par se lasser, or c'était un élément majeur de la personnalité de Ron Weasley qu'il ne fallait pas louper pour éviter les mauvaises surprises : une clé de compréhension psychologique, quoi.

« Tu ne dis rien, Hermione ? » demanda Ron, craintivement.

« J'étais juste en train de me demander comment j'allais vous tuer. »

Ce qui était vrai, même si en y réfléchissant, elle se demandait pourquoi. Elle était irritée, agacée, atterrée par leur comportement, mais finalement pas plus que d'habitude et elle n'avait pas vraiment de propension à la violence. Pendant un instant, elle se serait crue possédée par une entité de la Mort voulant à tout prix se débarrasser d'eux. Mais elle rejeta bien vite cette idée : La Mort n'existait pas, il ne s'agissait que d'une personnification de la plus grande crainte humaine, apparue dans le folklore pour la démythifier. Mais certains avaient tendance à trop la démythifier, suivez mon regard vers stupide-stupide-stupide.

Harry paraissait mal à l'aise, mais pas tant que ça finalement. Hermione lui faisait de moins en moins peur, son côté crise d'adolescence qui ressortait : il se rebellait. Le petit prenait de l'assurance … Pas bon ça. Pas grave, elle finirait bien par le mater, lui aussi. C'était pour son bien : il fallait qu'il apprenne un peu à réfléchir avant d'agir. Ron, quant à lui, souffrait horriblement. Trop facile de le mener en bateau.

Elle les ignorait. Ron se sentait incroyablement en danger quand elle faisait ça, cloîtrée dans la bibliothèque, ne les croisant qu'aux heures de repas, et daignant alors à peine leur faire un signe de la tête. Quand Ron se sentait en danger ou en position d'infériorité, il avait tendance à avoir la bouche sèche et les mains moites. Elle le regarda desserrer sa cravate maladroitement. Ah oui, des bouffées de chaleur aussi. Il souffrait. Tant mieux, ça lui apprendrait.

« Allez, Hermione, regarde-nous ! » plaida alors Harry.

Hermione resta de marbre mais intérieurement ses organes faisaient la danse de la victoire. Il était moins facile à manipuler que Ron, mais il avait besoin de l'attention des autres pour se rassurer, après avoir manqué d'affection tant d'années. Si pendant les vacances on s'avisait de cesser de lui écrire, disons environ deux semaines, son sentiment d'insécurité faisait surface si rapidement qu'au moment de le rassurer, on pouvait lui demander quasiment n'importe quoi et il s'exécutait. A manipuler avec précaution toutefois. Avec sa phase de rébellion, on risquait de plus en plus souvent de juste récolter une crise de colère, et les crises de colère de Harry donnaient de migraines terribles à Hermione. Ron avait aussi un caractère de cochon, mais le côté boudeur qui intériorise tout, assurément, ça fatiguait beaucoup moins.

« Non mais … Vraiment ! »

Ses deux amis se détendirent un peu. Ils étaient en territoire connu quand Hermione leur balançait cette expression : cela signifiait en gros qu'ils étaient totalement irrécupérables mais que depuis le temps qu'elle le savait, elle avait fini par s'y faire. Elle songea à leur passer au rouleau-compresseur le traditionnel « vous auriez pu vous faire tuer/enlever/torturer/renvoyer, barrer la mention inutile », mais elle supposait qu'ils y avaient déjà eu droit plusieurs fois durant le week-end. Elle se contenta alors de renifler avec mépris.

« C'était complètement ridicule. » finit-elle par dire.

« Sur le moment c'était une bonne idée … »

« Si vous pensiez vraiment ça, pourquoi vous n'êtes pas venus m'en parler ? »

« Parce que tu nous aurais dit que c'était une mauvaise idée. » expliqua Harry.

« Et ce n'est pas très bon pour notre estime, tu sais, le respect de soi. Pour une fois qu'on avait une idée, s'il s'avérait que c'en était une mauvaise … »

« C'en était une mauvaise, trancha Hermione en coupant sèchement Ron. Et puis choisir le Square Grimmauld comme piste d'atterrissage ! »

« On avait besoin d'un endroit à Londres où arriver par la Cheminette. Normalement, l'ancien QG devait être désert. »

« Harry Harry Harry … marmonna-t-elle, se retenant de dire à la place « stupide-stupide-stupide ». Si l'Ordre a débarrassé le plancher de Grimmauld, c'est bien parce que l'endroit n'était plus sûr. Je n'en reviens pas, que vous n'ayez pas pensé à Kreattur ! Mais comme toujours, les sorciers ont ce stupide sentiment de supériorité par rapport aux elfes de maison qui leur font penser que … »

« Oui, bon, ça va Hermione ! Ne prends pas la peine de défendre les droits de Kreattur, c'est un sale traître, bouda Ron en reprenant un peu d'assurance. De toute façon, tout est bien qui finit bien, non ? Puisque l'Ordre surveillait justement les communications de ce vieil elfe dégénéré … »

« Oui, ça lui apprendra à lécher les bottes de cette saleté de Mangemorte particulièrement garce et malsaine de Bellatrix Lestrange ! »

« Ne faites pas trop vos malins, quand même ! Gronda Hermione sévèrement. Vous avez eu une chance insolente ! Au lieu de Kingsley et Lupin, venus vous secourir, il aurait très bien pu s'agir de Mangemorts en renforts, et au moment où je vous parle vos cadavres en décomposition serviraient de garde-manger au serpent de Voldemort ! »

« T'es répugnante … bouda Ron, en s'imaginant partir en morceaux dans la gueule d'un serpent géant aux yeux rouges. Vraiment on se demande pourquoi une fille si douce et sensible ne s'est pas encore trouvé de copain. »

« Ne fais pas ta fillette effarouchée Ron. Vraiment, on se demande pourquoi un garçon aussi fort et courageux ne s'est pas encore trouvé de copine ! »

Et vlan, dans les dents. Ce n'était pas Ron qui allait se mettre à gagner leurs joutes verbales, sinon on aurait tout vu !

« Le point positif, désamorça Harry qui sentait la dispute venir grosse comme une maison, c'est que Remus et Kingsley ont attrapé un Mangemort. Grugan Goyle avait sur lui les plans d'attaque d'une usine moldue dans le Nord du pays. Les Aurors y ont été envoyés par le Ministère, et le massacre a été empêché. »

« Et c'est la seule raison qui vous a value de l'indulgence dans votre punition ! »

« Le problème c'est que Bellatrix a réussi à en échapper … poursuivit Harry dans ses dents, sans plus prêter attention à Hermione. Cette sale petite parvenue folle dangereuse psychopathe mégalo meurtrière déchet de la nature, le jour où je la retrouve sur mon chemin celle-là, je la découpe en morceaux ! Qu'on me laisse seul deux secondes avec elle et elle comprendra sa douleur ! »

Hermione observa le visage tordu par la colère de son ami, ainsi que l'air paumé de Ron qui approuvait, une incertitude baignant dans le regard. De toute évidence, la crise d'adolescence de Harry s'accompagnait d'un comportement violent et destructeur. Bon, ce n'était pas comme si il voulait massacrer tout le monde, il avait tout de même des mobiles : venger la mort de son parrain, de ses parents, venger leur trahison, empêcher tout le monde de toujours vouloir le tuer, accomplir une prophétie, bla bla bla : ce genre de trucs, quoi. Mais on ne pouvait quand même pas dire que cela adoucissait son caractère.

Hermione soupira. Traumatisme psychologique classique comme le dirait sa Tante Brenda (vieille fille psychiatre portant la moustache et qui avait prêté des tas de livres sur Freud à Hermione). On voyait clairement qu'il avait manqué d'amour maternel dans son enfance, à lui. D'amour maternel, mais aussi d'un modèle masculin. Bon, il y avait bien eu Sirius, mais il n'était plus et la dernière fois que Harry l'avait vu il était un peu attaqué par l'alcool et en pleine dépression, sans compter que les Détraqueurs lui avaient fait à moitié perdre l'esprit pendant ces douze années à Azkaban. Dumbledore était un sage, mais pas vraiment un modèle masculin, il manquait de fraîcheur.

Quant à Lupin, il avait beaucoup de qualités, mais le fait qu'il avait été l'enseignant de Harry l'avait forcé à garder une certaine distance avec lui. Ca et le fait qu'il était un loup-garou. En fait Hermione ne serait pas vraiment surprise, si Harry survivait à tout ça, qu'il développe des névroses paranoïdes, une petite psychose ou alors une dystonie de l'ego avec conduite compulsive. Personne ne lui en voudrait vraiment … Et puis c'était quoi ce truc avec les garçons de toujours vouloir se venger et régler leurs problèmes par la violence ? Ron voulait toujours casser la figure de Malefoy quand celui-ci insultait le manque de moyens de sa famille. Sirius avait voulu dératiser Peter Pettigrow sans réfléchir à prouver son innocence, et même Lupin avait voulu le ratiboiser en comprenant sa trahison. Les femmes aussi connaissent le sentiment de vengeance, mais elles savent se retenir merde ! Ou du moins réfléchir, pour ne pas se faire prendre après …

De toute façon, Hermione ne croyait pas vraiment à la violence. Le mal est le père de tous les maux. Proverbe belge. Son voisin et ami d'enfance Baloo (un moldu pur souche, qui ne savait rien de la sorcellerie) aimait à penser que le monde se porterait bien mieux si la Paix et l'Amour régnaient. Bon, un jour il avait aussi dit que le monde se porterait mieux s'il était un canard, mais là, pour le coup, il avait un peu trop fumé. Quand elle passait ses vacances chez ses parents, Hermione aimait bien prendre un moment pour écouter Baloo (personne ne connaissait son vrai nom dans le quartier, même si on soupçonnait que ce soit Reginald) parce que derrière les volutes de shit, il marmonnait ponctuellement des choses intéressantes. La plupart du temps des élucubrations fadasses, mais Hermione les écoutait attentivement, avec une forme de curiosité scientifique.

Lors de leur dernière rencontre, elle s'interrogeait sur la guerre, et Baloo s'était montré volubile sur le sujet : « Les étoiles tu vois, elles sont à tout le monde tu vois. Parce que des fois, je regarde le ciel, tu vois, et je plonge dedans à bras ouvert, et je les effleure des doigts, et je te dis, toi, petite étoile, tu es à moi. Eh bien c'est pas vrai, parce que tu vois, l'univers il est immense, et il y a la place pour que tout le monde y nage tu vois, et que tout le monde s'installe sur des étoiles pour y vivre …Eh ben tu vois, sur notre planète, c'est pareil, je veux dire qu'il y a de la place pour tout le monde, mais pas si tout le monde se fout sur la gueule tu vois … Parce que les gens qui se battent tu vois, ils bouffent toute la place, et à chaque fois, la planète rétrécit un peu plus, et PAF ! Un jour elle va imploser tu vois. ».

Généralement il finissait ses discours par « tu es belle » avant de l'embrasser, puis se tournait vers Raymond, Keith et Clementine, ses autres voisins et amis d'enfance, pour leur dire « vous êtes beaux » et les embrasser aussi. Personne n'avait jamais réussi à déterminer les orientations sexuelles de Baloo. Personne n'arrivait d'ailleurs à déterminer quoique ce soit sur lui, sinon qu'il trouvait les gens empiriquement beaux, et qu'il aimait bien être copain avec les étoiles. Hermione n'avait rien contre Baloo, mais c'est sûr que … Ca lui changeait, la drogue. Quand elle l'avait connu, il lui tirait les cheveux dans le bac à sable et il s'amusait à s'essuyer les pieds sur le visage de Raymond. Comme quoi … Ca mène à tout.

Au bout d'interminables réflexions, Harry et Ron réclamèrent son attention, qui s'était égarée quelque part entre les étoiles, les grands théoriciens de la psychiatrie et les bienfaits du mouvement hippie. A leurs mines graves et concentrées, quoique un peu perdues comme celles qu'on affiche devant un vieux maître shaolin ou une devinette québécoise, ses deux amis devaient comme d'habitude croire qu'elle menait une quelconque réflexion de froide logique. Et comme à chaque fois, elle devait se justifier de son air absorbé et sérieux, en leur faisant croire qu'elle avait à l'instant des pensées profondes.

« Alors ? »

« Oh rien … mentit-elle d'un air détaché. J'étais en train de penser qu'il fallait que je fasse des recherches dans un livre à la bibliothèque, pour vérifier quelque chose. »

« Quoi ? »

« Je verrai ça quand je serai à la bibliothèque. »

« Hermione, on est à la bibliothèque. »

La jeune fille regarda tout autour d'elle, et constata qu'elle et ses deux amis étaient assis autour d'une table de travail recouverte d'ouvrages sur les runes. Elle se souvint tout d'un coup qu'elle était venue travailler un devoir quand Ron et Harry avaient commencé à squatter sa table pour faire la paix. Elle avait complètement oublié. Elle commençait vraiment à perdre la boule, même McGonagall lui conseillait fréquemment de se détendre. McGonagall. Mc-Go-na-gall. Jamais elle n'aurait cru pouvoir entendre un jour son professeur de métamorphoses prononcer le mot « relax ».

« Oui, non, je voulais dire une livre à la Réserve, se rattrapa-t-elle. Au fait, que vous a dit McGonagall ? »

« Elle n'y est pas allée trop fort, sans doute parce que Harry et moi sommes les piliers de l'équipe de Quidditch et qu'elle ne veut pas se priver de nous … »

« Tu veux dire, parce que Harry est le pilier de l'équipe et que toi tu es Préfet, donc censé donner l'exemple. »

« Possible aussi … Enfin bref, elle nous a donné des retenues à tous les deux, et retiré 50 points à Gryffondor. Ahem … Chacun … »

« Chacun ? » explosa Hermione.

« Bah il fallait ça, on a quand même quitté Poudlard sans autorisation … Pour faire un truc encore plus grave, mais ça ne concernait pas la discipline de l'école. »

« 100 points en moins ? » répéta Hermione comme si elle venait de perdre son petit frère.

« Tu peux parler, toi, tu nous fais perdre sans arrêt des points en Défense contre les Forces du Mal ! »

« Ca n'a rien voir, ces professeurs aux méthodes pédagogiques douteuses m'ont dans le nez, pour des raisons aussi discriminatoires que celles de Rogue. Voire plus ! Lui au moins ne me retire pas de points quand mes potions sont bien faites ! »

« Si ça se trouve … Ca va lui donner des idées … » songea Ron, l'air pétrifié.

« Allez … On les rattrapera, ces points … On va gagner les matches de Quidditch, et toi tu vas donner toutes les bonnes réponses dans toutes les matières … » fit Harry avec suffisance.

« Ne prends pas cet air auto-satisfait Harry James Potter. J'ai l'impression que tu prends cet écart à la légère ! »

« Pas du tout, c'est juste que je me suis déjà suffisamment fait engueuler par Lupin, alors ce n'est pas la peine d'en rajouter. »

« Lupin ? Il s'est … Mis en colère ? »

« Oui … Terrifiant … murmura Ron. Je crois que je m'en remettrai jamais. Il ne faut jamaisjamaisjamais mettre un loup-garou en colère. »

« Remus le Furieux ? »

« Remus le Furieux. »

Remus le Furieux, ou la rage du tigre. Une légende. Hermione avait lu quelque chose dessus, autrefois. Un jour, en fouinant dans un recoin de la bibliothèque, elle était tombée sur un faux manuscrit signé d'une dénommée Arlene Machiavelli et qui s'appelait « Grandeur et Décadence : la grande épopée des Maraudeurs ». Apparemment, une ode aux quatre garçons dans le vent à Poudlard durant les années 70 et rédigée par une de leur contemporaine, fan à la limite de la maladie mentale. Le manuscrit, rédigé dans un style romanesque pas mauvais mais plutôt cliché, style roman de gare, décrivait longuement les différents exploits des élèves James Potter, Sirius Black et Remus Lupin. Ah oui, et l'autre là. Ce n'était même pas un signe de dénigrement de Pettigrow par Hermione, c'était ainsi que l'auteur l'appelait tout le long de l'ouvrage.

Celui-ci retraçait les trois dernières années d'études des Maraudeurs, assez fidèlement (encore que le tempérament rêveur et romantique de l'auteur, à peu près amoureuse à parts égales de James, Sirius et Remus indiquait qu'elle manifestait de larges tendances au fantasme), relatant par le bout diverses farces, exploits, matchs de Quidditchs remportés, Coupes des Quatre Maisons arrachées triomphalement. Depuis qu'Hermione était tombée dessus par hasard, avec Harry et Ron, les trois amis s'étaient souvent amusés à en lire des passages pour se détendre, pas vraiment certains de la fiabilité des événements et informations rapportés dans le manuscrit, car ladite Arlene Machiavelli préférait généralement se perdre dans de longues explications sur la « coolitude de James Potter », la « bôgossitude de Sirius Black » ou encore la « mystéritude de Remus Lupin ».

L'un des chapitres les plus édifiants du manuscrit était celui intitulé « REMUS LE FURIEUX ou la Rage du Tigre » (ici, une comparaison avec un loup aurait été plus seyante, mais l'auteur n'avait apparemment pas capté que son camarade de classe était un loup-garou). Chaque Maraudeur sujet à l'admiration béate de Arlene Machiavelli (c'est-à-dire tous sauf l'autre là) avait le droit à plusieurs études de caractères disséminées dans l'œuvre, et ce chapitre intéressant décrivait comment sa nomination au poste de Préfet avait fait du discret Remus Lupin la terreur des premières années. Et de décrire dix-neuf paragraphes durant le perfectionnement de son regard « 12 000 points en moins à Gryffondor » pour prévenir James et Sirius de leurs bêtises.

Faisant elle-même des recherches poussées sur l'autorité naturelle des préfets, le sujet l'avait intéressée et non étouffée de rire contrairement à Harry et Ron, mais Hermione avait tout de même eu du mal à imaginer tempêter violemment Remus Lupin, dit l'homme dégainant le chocolat plus vite que son ombre (Ginny avait une théorie selon laquelle un homme se baladant toujours avec du chocolat sur lui provoquait forcément l'attirance sexuelle de mâles et femelles normalement constitués, fédérés par le pouvoir érotique du cacao). Mais vues les têtes de Harry et de Ron, la légende de Remus le Furieux n'était pas une légende.

« A peine s'était-il assuré que nous étions sains et saufs qu'il nous a pris dans un coin pour nous pousser la gueulante du siècle. » dit Harry, semblant toujours sous le choc.

« Il était plus impressionnant que ma mère. » gémit Ron.

« Et il a un de ces dons pour culpabiliser … Il m'avait déjà fait le coup en Troisième Année quand il m'avait surpris avec la Carte des Maraudeurs. »

« Et il avait une veine qui battait violemment sur le front … »

« J'ai décidé que je n'aimais pas du tout mais alors du tout le mettre en colère. »

« A un moment, j'aurais juré qu'il avait le visage tout vert … »

« Comme l'incroyable Hulk. » approuva Harry.

Hermione hocha la tête, impressionnée. Ron et Harry avaient beau l'air sur le point de vomir des limaces en racontant leur expérience, elle aurait bien aimé voir ça. Au moins, elle pouvait l'imaginer. Bizarrement, le mélange chocolat plus autoritaire, rendait son ancien Professeur étrangement … Sexy. Enfin encore plus attrayant, quoi. Qui n'a jamais rêvé de se faire gronder comme une petite fille par un homme portant du chocolat ? Bien sûr Hermione n'était pas du genre à se laisser aller à fantasmer sur ses professeurs, (ne pas penser à Lockhart, ne pas penser à Lockhart, erreur de jeunesse, erreur de jeunesse), même s'ils étaient jeunes et encore bien faits de leur personne et brillants (my teacher is a werewolf, and he's goddamn sexy !), mais bon sang … QU'EST-CE QU'ELLE AURAIT AIME SE FAIRE GRONDER PAR LUPIN !

En gardant son contrôle difficilement, elle hasarda un regard vers Ron, qui débattait de l'influence du loup-garou sur un homme en colère avec Harry, et se trouva, après sa bouffée d'hormones, submergée par une bouffée de désespoir. Que pouvait-elle tirer de ce numéro-là ? Son regard bovin dans lequel tombait de façon tout sauf gracieuse sa frange rousse contemplait avec fascination un morceau de cake qu'Hermione avait emporté en guise de casse-croûte (d'ordinaire, les élèves n'ont pas le droit de manger à la bibliothèque, mais Madame Pince aimait Hermione comme sa fille. Du moins c'est ce qu'elle aimait à penser, même si plus vraisemblablement elle devait en avoir tellement ras-le-bol de la voir tout le temps qu'elle la laissait faire ce qu'elle voulait du moment qu'elle sorte de son champ visuel.).

Ron bavait. Si au moins il bavait, parce qu'il était pris sous son charme, ou resté bouche bée par sa présence, mais non c'était ce putain de gâteau qui le faisait baver pendant que Harry perdait le fil de sa démonstration sur « comment-je-tuerais-Bellatrix-Lestrange-dans-la-seconde-si-j'étais-un-loup-garou ». Après Viktor Krum le monolithique du sentiment, elle faisait fort question amours de sa vie. Elle était pourtant une fille intelligente, pourquoi ne s'intéressait-elle pas plutôt à de jeunes dandys brillants, fins et subtiles ? Pourquoi elle n'aimait que les … Boulets ? Était-elle boulet par destination ?

« Mais tu crois que c'est parce qu'il est un loup-garou ? Parce qu'il y a des hommes, qui sans être des loups-garous, sans vachement forts ! Et imagine des éléphants-garous ! » s'énervait Ron.

Mouais, ce n'était pas en s'accrochant à lui qu'elle allait voir ses fantasmes se réaliser. Ce serait déjà assez dur de le pousser à se déclarer. C'était pourtant pas compliqué : même dans les sitcoms et les soaps bas de gamme que regardait sa mère, et malgré l'écriture navrante de scénarii, dans « Gloire et Amour Infinis » Brad McDaniels arrivait toujours à ses fins, un simple regard, un petit « Polly, tu es superbe » mariné d'un « envolons-nous pour le Mexique dans l'heure, ma tendre » sur une musique au piano qu'aucun film porno n'aurait renié, et puis voilà, emballé c'était pesé. Mais non. Ron n'était pas capable de faire une petite déclaration à deux balles.

Elle n'exigeait même pas du romantisme, rien d'élaboré (déjà parce qu'elle était lucide, et ensuite parce qu'elle avait l'esprit plus pratique que romantique) mais il fallait qu'il lui dise là ! Elle estimait lui avoir fait un dessin suffisamment clair (ça tenait plus du schéma pour lobotomisé de deux ans) et c'était à lui de faire le dernier pas. Mais il était un grand-pas-doué dans l'âme. Il n'était pas capable de faire du Brad McDaniels. Il n'était même pas capable de faire du Harry Potter face à Cho, alors sa virginité, elle pouvait toujours s'habituer à elle, parce que tel que c'était parti, elle allait la conserver longtemps. Elle haussa les épaules, revenant dans la conversation.

« Donc votre expédition lamentable n'a servi à rien à part vérifier La Rage du Tigre de Remus le Furieux ? »

« Bah … »

« Il fallait bien qu'on agisse ! Je devais parler à Aquene Carter, j'ai des tas de questions à lui poser sur Sirius ! Et je veux savoir si elle est liée aux étranges événements récents … Or, Lupin ne pouvait pas l'interroger à cause du sortilège. Je n'avais pas le choix, il me fallait des réponses, et vite ! »

« Agir c'est bien. Mais réfléchir c'est mieux, Harry. »

« Proverbe chinois ? »

Proverbe de Baloo pour être honnête …

« Oui, c'est ça. »

« Il faut que je trouve un autre plan pour parler à Aquene Carter. »

« Pas question. »

Hermione avait été sur le point d'ouvrir la bouche pour dire « pas question » et fut prise au dépourvu en l'entendant hors de sa bouche. Avec scepticisme, elle regarda en direction de Ron, mais celui-ci paraissait tout aussi surpris. Et il n'avait pas une voix de fille (sauf quand il était nerveux, là il parlait avec une voix très aiguë). Isibeal Carter s'assit aux côtés d'Hermione, dans le seul côté inoccupé de la table de travail carrée. Pour une raison inconnue, elle avait décidé de s'incruster.

« Salut. »

Elle prit ses aises, s'étira légèrement et s'empara d'un geste vif du gâteau d'Hermione pour commencer à s'en empiffrer sous le regard outré de Ron qui le matait depuis une heure. Soupirant de contentement, elle mit ses pieds sur la table et leur sourit benoîtement.

« Ch'est chuper bon ! » marmonna-t-elle, la bouche pleine.

« Mon gâteau ! » protesta Ron.

« Non, c'était le mien ! Carter, tu ne veux pas retirer tes pieds de mon manuel de Runes ? »

Hermione la regarda s'exécuter, pas pressée ni gênée non plus, et se demanda si elle devait l'euthanasier tout de suite ou attendre de savoir ce qu'elle leur voulait. Isibeal s'assit tranquillement, se tenant plus droite sur sa chaise, sans cesser de s'empiffrer.

« Je sais que c'est pas bon pour la cellulite et tout, poursuivit-elle, focalisée sur le cake, mais je vais éliminer tout ça au Quidditch. Ca a du bon de faire du sport. J'aurais dû en faire beaucoup plus tôt mais bon … »

« T'étais invisible. » l'attaqua Hermione, cinglante.

« Hein ? »

« A cause de l'Impersonae. Le sortilège d'effacement. Souvent utilisé par les Langues-de-plombs pour se camoufler et camoufler leurs familles. »

« Putain. Vous avez compris ça ? Alors vous n'êtes pas cons en fait ! Moi je croyais que si vous réussissiez tous les ans à vous sortir des ennuis, c'était parce que vous étiez pistonnés par Dumbledore. Mais non, en fait, vous avez des cerveaux. »

Isibeal sembla hésiter un instant, jouant avec la cuillère dans le cake, observant alternativement Harry et Ron. Son regard se posa finalement sur Hermione.

« Ouais, en tout cas, vous en avez un. »

« Dis donc tu pourrais être encore moins agréable toi, je ne suis pas encore assez mal à l'aise et je n'ai pas encore assez envie de te labourer le nez. » bouda Ron.

« Ah ? J'ai encore manqué de délicatesse c'est ça ? S'informa-t-elle. Toujours mon problème, ça, la délicatesse. Chais pas être délicate. Vous voyez, jusqu'à cet été, j'étais une fille invisible, à cause du sortilège, les gens me voyaient et puis m'oubliaient aussitôt. Les Profs ne savaient pas qui j'étais, les élèves me marchaient dessus si je tombais dans les couloirs, quant à mes amis … Ben j'en avais pas, sauf deux autres filles aussi invisibles que moi. D'ailleurs … J'arrive jamais à me rappeler de leurs noms de familles … Mais je sais qu'il y en a une qui s'appelle Guenièvre, j'en suis presque sûre ! A 80 pour cent on va dire. Bon ok, 65, possible aussi qu'elle s'appelle Gwendolyn. Tout ça pour dire que je suis tellement habituée à n'être personne que depuis qu'on me reconnaît, j'ai un peu de mal avec la diplomatie, tout ça. Je jure comme un charretier, les profs entendent toutes mes moqueries, mes camarades sont froissés par ma langue fourchue. D'un côté c'est bien de ne plus être invisible, de l'autre, ça m'apporte pas mal d'emmerdements. A commencer par vous. Putain. Incroyable ce que je viens de parler. Je ne savais même pas que je pouvais parler autant. Et vous avez tout écouté ! »

« Oui et on se demande pourquoi. Pourquoi tu nous racontes ta vie ? » s'enquit Harry avec méfiance.

« Hum ? Ah oui. C'est parce que je vous ai entendus parler de ma mère. Ca ne m'a pas plu. »

« Comment ça entendu, on parlait à voix basse ! »

« Oui, mais j'ai utilisé un Auditronus : vous savez ces ampoules de verre qu'on utilise comme un téléphone moldu pour bien entendre les conversations des gens qu'on espionne. J'ai toujours ça sur moi, mon côté fouille-merde. Et c'est bien pour le chantage. Avant j'en faisais énormément, c'était un de mes rares moyens de communication, vous savez quand on est invisible, c'est pas facile de se distraire, alors autant en profiter ! J'espionne machin, je trouve un secret crapuleux, puis j'envoie une lettre anonyme, j'obtiens quelque chose en échange, et le meilleur : c'est que les victimes de mes chantages ne se rappelaient jamais de moi ! Le bon vieux temps quoi. »

« Mais t'es complètement ignoble comme fille ! » s'exclama Ron, stupéfait.

« Hey, je voudrais t'y voir toi : survivre et exister dans une école pareille quand tu es invisible. J'ai juste puisé dans mes ressources. Ou là, en l'occurrence, dans celle des autres, pour devenir plus forte. »

« On dirait une Serpentard. »

« Pf quelle insulte de gamin, rétorqua-t-elle en haussant les épaules. Les Serpentard sont des gosses de riches, et ils ont des idées archaïques et dangereuses. J'ai pas une moralité immaculée, mais quand même, j'ai une éthique et des idées sur l'égalité, tout ça. Ma mère m'a bien élevée. Globalement. A 80 pour cent. Bon d'accord, 65. Mais elle a fait de gros efforts. Et c'est pour ça, que je vous serais grée de ne pas tenter de la voir, après votre minable tentative, si j'ai bien compris la conversation que j'ai espionnée … »

« J'en reviens pas que tu nous aies espionnés … » répéta Harry comme s'il ne devait jamais arriver qu'un élève écoute un jour une de leurs conversations.

« Bah si. Vous aussi vous m'avez espionnée. Vous croyez que je n'ai pas remarqué les subtiles tentatives de Luna Lovegood pour en découvrir plus sur moi ? J'ai l'œil. Et même si elle est douée pour se faire oublier, elle ne se déplace jamais sans son chat bizarre au corps élastique là … Otto. Ce chat me fait peur d'ailleurs … On devrait l'abattre dans son sommeil. Bref. Écoutez, n'emmerdez plus ma mère, d'accord ? Elle a ses raisons si elle ne veut pas qu'on l'interroge sur son passé, ou sur ses anciennes relations, que ce soit avec Black ou avec n'importe qui d'autre d'ailleurs. Alors on fait un deal : vous lui fichez la paix, et la laissez dans l'anonymat du sortilège qui la protège, et moi, je réponds à vos questions. Après, je ne dis pas que je ne vous raconterai pas des cracks. J'ai des tendances un peu mythos … Sans parler de celles au chantage. Vous savez, morale à 65 pour cent… Mais je ferai du mon mieux. Pour ma mère. »

Hermione consulta aussitôt du regard ses deux amis. Elle n'avait aucune confiance en cette fille qu'elle trouvait d'ailleurs douteuse, sur tous les points, mais ils tenaient là une chance d'entendre un récit complet de l'histoire, et de toute façon il n'y avait aucun moyen pour Harry de rencontrer Aquene Carter sans se faire virer de Poudlard, cette fois. Ses amis hochèrent la tête en même temps, et se tournèrent vers Isibeal.

« Bon, ok alors réponds à cette question : pourquoi … » commença Harry.

« Non. Je raconte. Je préfère. Je n'aime pas qu'on me pose des questions ça fait … Flic. Alors on va le faire à ma façon. »

Hermione regardait Isibeal parler et bouger, et trouvait que quelque chose dans la scène, le quator improbable réuni autour d'une table carrée pour entendre la vérité, faisait cliché. Elle se sentait comme dans un film noir bondé de tension, ou comme dans un western, avec un duel au soleil, sauf qu'ils étaient quatre et qu'il ne faisait pas particulièrement beau dans une bibliothèque. La scène avait aussi un côté roman de gare, bouquin à deux mornilles, du genre pulp fiction, avec Harry le héros tourmenté, son bras droit Ron McDaniels le séducteur, elle, femme fatale à l'esprit acéré lâchant des répliques cinglantes entre deux volutes de fumée, et leur indicateur « La Minute », moitié mythomane, moitié génie. Arriveront-ils à percer les secrets du Syndicat du Crime ? Qui est le mystérieux assassin en série Mister V. avec ses étrange lunettes de soleil teintées de rouge ?

Bon sang. Elle devrait écrire des bouquins.

« HERMIONEUH ? T'ES TOUJOURS AVEC NOUS ? » cria Ron dans ses oreilles, la faisant hurler de terreur.

Pourquoi lui gueulait-il dans les oreilles comme si elle était Mamie Sourdingue ? A peine vexant lui. Brad McDaniels, avait beau avoir des costumes des années 80 ringards et une coiffure au brushing improbable, au moins lui il ne lui arrivait jamais de hurler dans les oreilles de Polly.

« Qu'est-ce qui te prend crétin ?«

« C'est juste que tu avais l'air ailleurs. »

« Mais pas du tout, Ron c'est toi qui as une capacité de concentration nulle pas moi. Continue Carter. »

« Oh non, je t'en prie : Isibeal, Izib, Zib-Zib comme tu veux, mais ne m'appelle pas Carter ça me fait penser au toubib d'urgence. Gentil mais les types qui ont une tête de jeune chiot innocent, ça me crispe. »

« Tu regardes la télé moldue, toi ? »

« Baaaaaaaaaaaah … Ma mère travaille beaucoup. Et comme jusqu'à récemment j'étais plus ou moins invisible, on ne peut pas dire que j'ai eu beaucoup d'occupations. On peut même dire que j'ai eu une vie de merde. Et le pire c'est mon pif. Il a fallu que je me le casse en m'entraînant au Quidditch, avec ce putain de Cognard mal réglé, et voilà maintenant j'ai la tronche de Rogue, pile au moment où j'aurais pu commencer à avoir une vie amoureuse. Ca aurait pu être un peu avant ou un peu après, non il a fallu que ce soit maintenant. Avant j'avais un beau nez. Très coquet, et en trompette. Enfoirée de vie. C'est de ta faute d'abord ! »

« Moi ? En quoi ? » protesta Harry.

« Bah … En fait c'est de la faute de Sirius Black, mais comme il a clamsé, il me faut un bouc-émissaire. Et tu as une tête de victime. Tu vois, ma mère et Black, quand ils étaient jeunes bah … Je vous fais pas un dessin, de toute façon vous l'avez déjà compris. Du coup, quand il a été arrêté et emmené à Azkaban, ma mère, s'est sentie misérablement trahie et trompée et tout ce que tu veux. Et elle a commencé à vivre recluse, et a utilisé le sortilège de l'Impersonnae pour éviter que lui, ou un de ses copains partisans de Vous-Savez-Qui la retrouve un jour. Après elle est devenue Langue-de-Plomb, parce que c'est le seul métier où beaucoup d'employés sont soumis à ce même sortilège sans que ce soit un handicap. Au contraire même, vu le secret entourant la profession. Moi, comme je suis décidément née sous une bonne étoile, merci Sirius, j'ai bénéficié avec joie des effets du sortilège. Ca s'est terminé quand il est mort, c'était super bizarre, les gens commençaient à me reconnaître dans la rue, ou dans le voisinage. Une expérience hyper étrange, comme si tu te réveillais un matin et que le monde entier te disait bonjour. Il a eu une bonne idée de mourir, l'autre. Enfin, je ne danse pas sur sa tombe non plus mais … Du coup ça m'arrange bien. »

« Un peu de respect bon sang ! » s'écria Harry, outré.

« Mais je le respecte ! C'est juste que j'ai pas pleuré à sa mort : on ne pouvait pas vraiment dire qu'on était proches, et puis en plus jusqu'à récemment je croyais que c'était un Mangemort. Comme j'ai rien contre les Moldus et tout, je ne suis pas fan des Mangemorts. Mais je le respecte quand même. Il est la raison de mon existence sur terre. Quand je vous ai dit qu'il m'avait sauvée la vie, j'ai omis de préciser un détail. »

« Lequel ? »

« Il m'a sauvée quand j'étais dans le ventre de ma mère. Il a permis que je naisse. Alors que j'étais faite pour que la Mort me prenne direct à l'état de fœtus. Il serait superflu de vous préciser que c'est un putain de lien magique. »

« Comment est-ce arrivé ? »

« D'abord vous devez savoir qu'Aquene, ma mère adoptive, est ma tante. Elle et ma mère biologique étaient dans la résistance lors de la première guerre contre Vous-Savez-Qui. Et Sirius Black a sauvé ma mère d'une attaque de Mangemorts, quand elle était enceinte de six mois. Brave garçon. Sauf que ça n'a pas servi à grand-chose finalement, parce que j'avais à peine trois semaines que ma mère et ma grand-mère ont été tuées par des Mangemorts. Après ça ma tante m'a recueillie, puis adoptée. »

« Et pourquoi tu étais à l'enterrement de Sirius, si tu pensais qu'il était un Mangemort ? »

« Ben … Pf … La honte. Bon ne vous foutez pas de moi mais … Je croyais que … J'étais sa fille cachée. »

« AH AH ! » cria Ron d'un air triomphant.

« Qu'est-ce qu'il lui prend, à Jimbo ? Te fous pas de moi ! Comme si c'était facile de grandir 1) en étant invisible 2) en devant sa vie à un enfoiré de Mangemort et 3) sans savoir qui est son père. Le truc, c'est qu'en fouillant dans les affaires de ma vraie mère, j'ai vu des photos d'elle et Sirius. Logique, puisqu'ils se connaissaient bien à l'époque. Et j'ai aussi vu des photos où il me tenait quand j'avais quelques jours. Logique aussi, puisqu'il avait permis que je vive. Sauf que moi ça m'a amenée à penser qu'il avait peut-être été l'amant de ma mère et que … Voilà. Mais en fait, il était l'amant de ma tante, et ça c'est toi qui me l'a appris Ringo. »

« Oh ! Ringo c'est moi ? percuta Harry après un long instant. Donc Jimbo c'est Ron. Ok, je note. »

« D'accord, mais comment étais-tu au courant pour l'enterrement ? » poursuivit Hermione.

« De la même façon que je suis toujours au courant de tout : j'utilise mon invisibilité, ou plutôt mon insipidité pour espionner. J'ai toujours aimé traîner au Département des Mystères, pour regarder ce qu'y font les Langues-de-Plombs. Ma mère m'a toujours engueulée parce que c'est interdit, mais comme on ne me voyait jamais, la plupart du temps elle n'était pas au courant. Maintenant, je ne peux plus faire ça, c'est naze hein ? Toujours est-il que j'étais aux premières loges quand le corps de Black a été rejeté de l'Arche. C'était super impressionnant, avec les alarmes et tout, et le branle-bas de combat chez les Langues-de-Plombs. D'habitude ils sont très calmes, façon laborantins. Ca les changeait de les voir courir partout. Ma mère était un peu bouleversée en revoyant ce corps sans vie après tout ce temps … Deux jours plus tard, j'espionnais des Aurors, parce que les effets de l'Impersonnae commençaient à s'effacer et que je n'arrivais plus aussi facilement à fouiner à l'intérieur du Département des Mystères, et j'ai entendu un mec du nom de Shackchaispasquoi parler à son petit frère, qui n'était autre qu'un prêtre Arcadian, de l'enterrement de Black. C'est comme ça que j'ai su où ça se passait. J'ai été prise d'une impulsion et j'y suis allée, ma mère ne m'a pas piquée puisqu'elle travaille beaucoup et n'est presque jamais à la maison. D'ailleurs c'est pire depuis qu'elle est obligée de travailler sur le phénomène qui a rejeté le corps de Black. Vous savez, c'est pas comme si elle était vieille fille ou je ne sais quoi, elle voit des hommes parfois, mais bon elle reste cloîtrée et invisible la plupart du temps. Il n'y a probablement personne qui ait été aussi important que lui pour elle. Et c'est aussi pour ça que je ne veux pas que Ringo l'embête avec ça. »

« Elle aimerait peut-être savoir la vérité, qu'il était innocent et pourquoi on l'a accusé à tort. »

« Ton parrain se souvenait d'elle, peut-être ? »

« Non mais … »

« Alors il vaut mieux pour tout le monde que ça en reste là. Pour moi, il a suffi qu'il meure pour que le sortilège ne fasse plus d'effet sur moi … Ca m'a même un peu perturbée au départ, et j'en ai été sûre que lorsque tu m'as parlé et a affirmé m'avoir vue à l'enterrement. Ca ne m'était encore jamais arrivé que quelqu'un soit persuadé de me connaître. Mais le sortilège fonctionne toujours sur ma mère. Elle n'a pas envie qu'on lui parle de son passé. »

« Même pas à toi ? » demanda Hermione.

« Que veux-tu dire ? »

« Je veux dire que c'est nul de te laisser dans l'ignorance, sans te dire qui était ton père, et en te laissant croire que ça aurait pu être Sirius. »

Hermione observa Isibeal qui arborait un air passablement choqué et semblait s'agiter pour la première fois depuis le début de l'entretien.

« Ce … Ce ne sont pas tes oignons ça. Si elle me protège du passé, c'est parce que c'est ce qu'il faut faire. Mon père était probablement un minable que ma mère a à peine connu et qui s'est barré quand j'ai été conçue.

Hermione n'insista pas, comprenant que le sujet la mettait en colère, or, elle avait encore plusieurs questions intéressantes à lui poser.

« Et tu sais si les Langues-de-Plombs ont fait des découvertes sur l'Arche ? J'aimerais comprendre pourquoi le corps de Sirius a été rejeté. »

« Aucune idée. »

Isibeal avait répondu froidement et sans hésiter, regardant froidement Hermione. Bon, elle était susceptible. La jeune fille fit un clin d'œil à ses deux amis.

« Elle ment. »

« Comment veux-tu que je le sache ? S'emporta Isibeal. Je ne peux plus approcher du Département des Mystères maintenant que le sortilège ne fait plus d'effets. »

« Et tu sais si ta mère a des raisons de craindre Voldemort ? » l'interrogea Hermione, songeant aux rêves de Harry.

« Hey ! T'es pas malade de prononcer ce nom devant moi ? Tu veux que je fasse une crise cardiaque ? Garce dépravée ! Et puis c'est tordu comme question, que veux-tu que ma mère ait comme rapport avec Tu-Sais-Qui ? Bon elle était dans la résistance lors de la première guerre, et elle occupe un poste très important chez les Langues-de-Plombs et elle s'occupe de l'Arche et … »

Isibeal arrêta de parler net, semblant comprendre quelque chose qui la glaça sur place.

« Ne me dites pas que Vous-Savez-Qui s'intéresse à l'Arche ? Oh pasbonpasbonpasbonpasbon ! » paniqua-t-elle.

« Qu'est-ce qui te prend ? Tu sais quelque chose sur l'Arche ? » s'anima Harry.

« Non. Rien du tout. Répondit-elle un peu trop rapidement. Si ce n'est que depuis que je suis toute petite ma mère me répète de ne pas venir la voir à son travail, car l'Arche est dangereuse et puissante et dangereuse et puissante. Et une Arche puissante et dangereuse aux mains d'un mage puissant et dangereux, ça sent pasbonpasbonpasbonpasbon. Vous déconnez quand vous dites que Vous-Savez-Qui s'y intéresse hein ? Parce que je sais qu'à cause de Ringo et sa cicatrice pas sexy, vous êtes souvent au courant de ces trucs-là et … Non ne me dites pas ça ! »

« On n'a rien dit ! C'est toi qui paniques ! » cria Ron d'une voix suraiguë signifiant qu'il paniquait lui aussi.

« Vous êtes effrayants. Je préfère me casser. Bande d'oiseaux de malheur vous portez vraiment la poisse ! Soyez gentils, ne m'approchez plus ! »

Isibeal soudain mal à l'aise prit la tangente, marmonnant qu'elle devait s'entraîner pour écraser Gryffondor lors du prochain match. Elle leur souhaita d'aller au diable ou pire encore avant de partir.

« Quelle personne agréable, dispose, aimable. Un sucre, cette fille ! » commenta Ron.

« Pourquoi tu lui as parlé de l'Arche et de Voldemort ? » demanda Harry avec sérieux.

« Parce qu'il est évident d'après l'histoire qu'elle nous a raconté que cette fille a traîné au Département des Mystères très souvent pour espionner les Langues-de-Plombs et sa mère travaille sur l'Arche. Sa réaction paniquée montre qu'elle en sait beaucoup à ce sujet. En tout cas plus que nous … Il aurait été intéressant qu'elle nous en dise plus, puisque les Langues-de-Plombs sont de vraies tombes sur le sujet … Je pense que tout est lié. La mort de Sirius, l'effacement du sortilège sur Isibeal, sa mère Langue-de-Plomb étudiant l'Arche, Voldemort qui te fait rêver de Sirius et d'Aquene Carter, Voldemort qui cherche à s'emparer des pouvoirs de l'Archer. L'Archer et l'Arche. Je crois qu'il y a un lien entre l'Arche et l'Archer, et pas seulement sémantique. »

« D'où tu nous sors cette théorie ? » s'étonna Ron, comme si les théories sortaient de chapeaux magiques.

« Oh depuis qu'on est rentrés à Poudlard j'ai fait beaucoup de recherches sur l'Archer, me demandant s'il existait et sur quoi on se basait pour l'affirmer. Il est difficile de retrouver des traces écrites sur le sujet, et les Arcadians veillent jalousement sur leur secret. La plupart des ouvrages que j'ai lus sur le sujet se perdent entre conjectures et faits avérés. J'ai lu un manuscrit intéressant d'un certain Ulliel Partancard à la Réserve, et il faisait des rapprochements entre l'Archer et l'Arche retrouvée lors de fouilles et ensuite étudiée en tant qu'artefact occulte au Département des Mystères. Ils ont des points communs : sémantiques, historiques puisque les premières mentions de leurs apparitions datent respectivement de trois mille ans. Pour lui, l'Arche fonctionne comme l'Archer : les corps qui passent l'Arche pour aller derrière le voile ne reviennent jamais, et tous les tests qui ont été faits sur l'Arche montrent qu'elle absorbe la magie. »

« Et c'est aussi ce que fait l'Archer quand les Arcadians l'invoquent pour s'occuper des corps des morts. »

« Et Ulliel Partancard avançait l'idée que l'Archer n'existait pas, mais qu'en réalité les Arcadians possédaient un artefact similaire à l'Arche du Département des Mystères et l'utilisaient pour procéder aux inhumations. Ses théories ont été très violemment attaquées parce qu'on l'accusait de prêter de mauvaises attentions aux Arcadians, qui sont très respectés. Mais son ouvrage est intéressant. Il dresse tout un nombre effrayant d'hypothèses sur les pouvoirs réels de ces artefacts, et penser que Voldemort pourrait s'en emparer … Ca me fait froid dans le dos.

« C'est-à-dire ? »

« L'Arche qui absorbe la magie pourrait avaler des milliers et des milliers de sorciers pour les faire disparaître à tout jamais. Un instrument dangereux dans les mains de Voldemort. Partancard dit aussi que l'Arche pourrait nous connecter à un autre espace qui pourrait dévorer le nôtre … A l'en croire, une catastrophe est imminente. »

« Comme si on ne faisait pas assez de cauchemars avec Vous-Savez-Qui … » gémit Ron.

« Mais je ne crois pas que tout ce qu'il dise soit si sérieux. C'est un livre rempli d'hypothèse invérifiables. Personne ne peut dire ce qu'est l'Archer, à part un Arcadian, et ils n'ont pas l'air terrifiés par leur secret. L'important, ce n'est pas la forme de la menace : une créature appelée l'Archer ou un artefact en forme d'Arche, ça ne fait aucune différence. Ce sont les pouvoirs que veut Voldemort qui la font. »

« Comment sont-ils ces pouvoirs ? » murmura Harry, sans que ce soit vraiment une question.

« Immenses et infinis. »

A Suivre …


Réponses aux reviews :

Théalie : Merci pour ta review et merci pour la Mort : elle aussi elle s'adore (la garce). On verra Lily et James au chapitre prochain, pour répondre à ta question ! Donc incessamment sous peu ! Bizouilles !

Cram : lol excellente review, tu te rattrapes bien ! Bon, c'est vrai que c'est parfois un peu frustrant de voir que la plupart des lecteurs m'ayant ajoutée à leurs favoris ne reviewent pas forcément, mais c'est déjà un compliment en soi ! En tout cas merci pour ton mot, et c'est vrai que M m'a donnée du fil à retordre quand j'écrivais ce chapitre (la garce). Enfin bref, je vois que toi aussi tu adores les passages sur les entités et le Monde d'En-Dessous … C'est bizarre, mais quand j'ai commencé mon histoire, j'étais persuadée que ça n'intéresserait que moi, et j'ai fait en sorte qu'on voit plus souvent le trio héros de la série de JKR … Comme quoi les voies des lecteurs sont impénétrables ! Mais pour répondre à ta remarque, non ce ne sont pas forcément ces passages-là que j'aime le plus écrire. En fait, ils sont plus durs, comme il s'agit d'un univers propre à ma petite cervelle, je dois faire plus d'effort pour le rendre vivant, et généralement ça me fait perdre ma confiance en moi ! Donc ils sont plutôt horribles à écrire. Amusants, mais horribles aussi ! Bref, merci d'avoir reviewé (100è review YOAKATAAAAAAAAA, bon tu n'as pas de cadeau ni rien, mais ça se fête), et à bientôt !

Ayako : Je peux te dire bien haut et bien fort que passer de Ron à la Mort c'est EPUISANT POUR LA SANTE MENTALE ! Lol, dur mais amusant en même temps ! Contente que tu aies aimé le chapitre … C'est vrai que Sirius n'a pas eu de bol, mais pour moi il aurait eu une vie de merde, s'il avait continué à vivre, donc l'un dans l'autre … Quant au Survivant, il avait juste besoin d'une piste d'atterrissage à Londres pour aller au Ministère ensuite. Et la description de Sev par la Mort (mwaaaaaaaarf) n'oublie pas que je n'invente rien, dans les bouquins JKR le décrit comme un type avec un gros pif et des cheveux gras, alors je nie toute responsabilité : vois ça avec elle ! Bref, bonne chance toi aussi pour tes révisions (mort aux révisions !) et bizes-bizes !

Loyalbus : T'en fais pas, il revient Gertrudon ! T'es amoureux ou quoi ? Ô folle et impatiente jeunesse ! Bon ben du coup moi j'ai pas intérêt à me planter pour le prochain chapitre … J'ai la pression : lueur de détermination dans le regard ! MWAHAHAHAHAHAHAHAHA (ça y est, je suis devenue folle).

Ilys : Moi ? Sadique ? Du tout. Je réfute cette grave accusation et me drape dans ma dignité. T'as pensé à MA santé mentale ? Si j'avais continué ce chapitre, j'aurais été bonne pour l'internement. Je suis folle d'écrire des trucs comme ça. C'était pô prévu du tout quand j'ai commencé cette fic (en fait rien ne se passe jamais comme prévu quand on commence un texte). Bref. Je suis très contente que mes digressions symptômes de ma maladie mentale t'aient fait rire (oui oui tu as bien reconnu la référence à Mission Cléopâtre, j'ai pris cette phrase comme message d'accueil sur mon portable, j'adore qu'on me salue en me disant respect et robustesse, ça pète sa classe). De toute façon moi je suis toujours ravie quand mon humour pourri trouve des adeptes : je me sens moins seule comme ça ! Lol. Ah Mumus et son côté bestial … J'étais persuadée qu'il allait se faire buter par Peter (la main ! La main !) mais en même temps, après James et Sirius, ça ferait un peu « génocide de Maraudeurs » et c'est pas love. Chuis inquiète pour le Tome 6, dans une interview JKR a dit que les fans risquaient de ne pas aimer. Je me demande ce qu'elle a bien pu écrire et je commence à avoir peur ! Ah et puis moi je déteste les Draco/Harry. En fait, je déteste globalement toutes les fics sur Draco car c'est un personnage insupportable et que c'est trop le dénaturer de le rendre supportable dans une fic (enfin moi je dis ça, tous les persos sont out of character dans ma fic). Je ne suis pas hyper fan non plus des yaoi impliquant Harry, parce que je le vois comme un personnage un peu asexué, genre Luke Skywalker ou Frodo Baggins. Mais c'est une opinion somme toute personnelle. Bref, je te laisse et à bientôt !

Miladjadja : Merci beaucoup pour ta review ! Je m'accroche et j'essaie d'écrire la suite la plus vite possible ! Merci d'avoir cliqué en bas à gauche !

Lazoule : lol Ron boulet, la Mort et la Vie, ben tu aimes les même choses que tout le monde ! Je crois que j'ai trouvé un bon filon là : exploiter la boulétude humaine et non humaine ! Si un jour je fais fortune, il faudra que je mette sur le commerce des T-shirts de la Mort « Avada Kedavra, c'est mon dada ! » … Moi aussi je suis sacrément boulet, quand je m'y mets ! Merci d'avoir reviewé !

Nobd : Toi aussi tu veux un petit fanion « Go Harry » pour l'encourager ? Bref, c'est pas bien de ne pas réviser son bac blanc mais si tu veux tout savoir, quand j'ai passé mon bac, je ne foutais rien aux bacs blancs et ça ne m'a pas empêchée de l'avoir du premier coup, et même avec mention ! Donc continue à lire des fics, à te détendre, faut pas trop se prendre la tête avec ça, n'est-ce pas ? Bref, je suis contente que tu aies aimé mes fics (sauf La Tulipe Violette, c'est dommage, c'est la mieux écrite, enfin je trouve. C'est vrai que le couple ne casse pas des briques, moi-même je ne lis jamais les Rogue/Lily, mais là pour le coup ça m'arrangeait de coupler Rogue avec elle … J'aime cette fic pour mon style, qui est assez bon pour une fois (je fais rarement d'autosatisfaction, alors j'en profite !) Et tu es une fan de RON ? DANS MES BRAS ! Je suis la PDG-Trésorière de la Ligue de Protection de la Boulétude de Ron, et je l'adooooooooooooooooooore ! Hum, oui je m'emporte encore une fois. Enfin merci de me lire et de me reviewer, et bizes à toi Colombe (ton vrai nom ? Pas facile à porter, mais joli !)

La Mort : Waw, la Mort en personne qui me review sur son propre POV ? Mais c'est Sacrée Soirée ici ! Merci Jean-Pierre Foucault (un grand fan de mes travaux, le Jean-Pierre). Donc effectivement, M., je t'ai tournée en ridicule. Et j'ai adoré le faire. T'as des réclamations ? Vois ça avec l'Ineffable (mwaaaaaaaarf). Quant à mon Ame, elle t'emmerde. Jamais tu ne l'auras ! Hé hé hé … La Vie et son fanion, oui l'idée du siècle. Dire qu'au départ elle n'était pas prévue dans le chapitre … J'ai bien fait de changer tout mon synopsis, hein ? Bref, merci pour ta review et pour mes 100 reviews passées, dear ! See you !

K-A C. : Llo Karinounette ! Sympa de passer dans le coin pour reviewer ! J'ai bien fait de ne pas le poster hier ce chapitre (bah oui parce qu'il était déjà prêt hier … Chuis une crevure). Tu sais quoi, j'adore quand on me dit que mes chapitres son funky. Ca c'est pas du compliment de taffiole. J'adore, merci ! Pour répondre à ta question, je ne consomme rien avant d'écrire, malheureusement je suis naturellement comme ça. Et oui. Bon j'avais un peu de fièvre en finissant le chapitre, mais tout est naturel. C'est grave, docteur ? Au fait, bon, c'est mignon que tu répètes sans arrêt que c'est TA fic avec TES persos, mais tu serais gentille de ne pas trop te les approprier, et de me les rendre en bon état : j'en ai encore besoin. Et je ne veux pas savoir ce que tu fais avec eux quand j'ai le dos tourné, perverse ! Et je ne vois pas ce qui t'étonne dans les échanges de La Mort et La Vie, elles sont si différentes, quoi de plus logique que de les voir se crêper le chignon. T'es sûre que tu es une reine des damnés toi ? Pas très ineffable, ta remarque ! Ah et tu as un train de retard sur les déclarations de JKR : elle a dit qu'à la fin du tome 7, Harry ne va pas mourir, mais elle ne promet pas qu'il devienne adulte. J'ai ma théorie, mais elle est débile, alors je me la ferme. Voilà. Elle se fout un peu de nous, quand même, JKR, non ? La Mort m'a proposée de l'aider à rédiger ses mémoires, mais j'ai décliné l'offre. Trop fatiguant. Propose-toi, on ne sait jamais ! Tu arriverais peut-être à la supporter, en tant que reine des damnés ! Enfin merci pour mes reviews, mais là j'y suis pour rien, ce sont les lecteurs qu'il faut remercier ! (Oui, Matt a peur des oiseaux. Pas seulement les poules. Tous les oiseaux. Il déteste les entendre chanter le matin. Taré. Comme moi.) Bref, merci pour ton petit mot et à bientôt !


CHAPITRE 16 : DES MORTS VIVANTS

POV Sirius, où l'on communie avec l'Univers, où l'on Gertrudon Kwackthrister Boïnzewood, où James et Lily font leur entrée, où l'auteur va encore finir épuisée … See you !