Note 1 : Wow, merci à toutes pour les reviews ! Vous voyez ça marche : grâce à elles, je vous livre dès ce soir le second chapitre !
Note 2 :En fait, je pense pouvoir udpater tous les jours (et s'il pleut, ce sera encore plus simple !)
Note 3 : Téli, comment ça tu n'as pas deviné qui est « Elle », allez ma fille un petit effort, ce n'est vraiment pas difficile !
Note 4 : les phrases entre /Italique/ indiquent des communicatiosn radio.
ooOOoo
2 – Ils étaient sur P4X-322 depuis maintenant près de 6 heures et John s'ennuyait ferme.
Ils avaient passé la porte en jumper et avait survolé la planète sur plusieurs kilomètres avant de trouver le bon site, celui qui aux dires de McKay, contenait la plus forte concentration de cet étonnant minerai.
Ils se trouvaient donc à l'entrée d'une petite carrière. Pas d'ombre. Du sable et des rochers à perte de vue. Au loin des montages. John frissonna. L'endroit ressemblait un peu trop à l'Afghanistan.
Il jeta un coup d'œil à McKay et Grodin. Les deux scientifiques étaient concentrés sur le montage d'une espèce de MALP amélioré. Un super MALP. L'idée était de transformer se dernier en mini laboratoire, afin d'éviter toute contamination et de gagner du temps lors des explorations.
C'était la première fois que Peter Grodin se joignait à eux. Son premier voyage en Jumper. Il était passablement excité.
John s'approcha d'eux. « Alors ? »
Rodney qui ne quittait pas son écran d'ordinateur des yeux lui répondit, sans le regarder. « Alors quoi ? »
« Ca boume ? » John essayait d'avoir l'air intéressé. « Je veux dire, ça va marcher ? »
« Evidemment que ça va marcher, Major. » Rodney avait un minuscule tournevis – du moins ça y ressemblait – coincé entre les dents. Il faisait de petites grimaces en tentant de régler les différents composants électroniques.
John sourit. Du grand McKay. Aimable et ouvert. C'était plutôt étrange, mais il aimait bien ça. Au début, il avait trouvé le Docteur McKay, arrogant et prétentieux. Et puis après leurs premières missions, il le trouvait toujours aussi arrogant mais plutôt ingénieux. Quelqu'un de pratique à avoir sous la main en cas de pépin. Maintenant, il l'appréciait juste pour ce qu'il était : quelqu'un qu'il valait mieux avoir sous la main. Il l'avait prouvé avec ce foutu wraith lorsqu'il était venu à sa rescousse. Brillant et fiable. Et arrogant.
Bref, il aimait bien McKay.
L'objet de ces pensées était manifestement en train de rendre fou le malheureux Grodin.
« Non, pas comme ça ! Bon sang … ouch, ouch, ouch. » McKay se releva d'un bond, serrant sa main contre sa poitrine.
« Oula, qu'est-ce qui s'est passé ? » John essaya de calmer Rodney qui manifestement se retenait de crier. « Hey, laissez moi voir ça ? »
Rodney hésita, mais finit par lui tendre la main. John ouvrit soigneusement la main, doigt par doigt. Il avait une belle entaille. « La blessure est nette. » John sortit son petit medkit et entreprit de nettoyer la plaie. Rodney qui était un peu pâle, fermait les yeux, mais se taisait. Il avait de longs doigts fins, comme des mains de femme. Des mains de pianiste. Rodney lui avait dit un jour avoir fait du piano lorsqu'il était jeune. Des mains expressives. Rodney parlait avec ses mains : elles accompagnaient toujours ses démonstrations et bien souvent elle reflétaient aussi ses sentiments. Lorsqu'il était énervé, angoissé, ou tout simplement irrité, il jouait avec ses doigts, les bras le long du corps.
Ses mains étaient comme son cerveau, toujours en mouvement.
« Et voilà, petit bobo soigné ! J'espère qu'il ne vous pas aussi un gros bisous, hein ? »
Cette fois Rodney rosit légèrement. Il retira brusquement sa main. Il lui répondit sèchement. « Non, merci Major, je crois que ça ira. »
Grodin se tenait devant le MALP l'air désolé. Il tenta de s'excuser mais Rodney lui coupa immédiatement la parole. « Ca va Peter, pas de désastre, je devrais survivre une autre journée. » Il remit ses lunettes de soleil, et de sa main gauche, aida Grodin à terminer la préparation du MALP en mini laboratoire hightech.
John les regarda un moment. Il n'avait pas eu droit à un « merci » mais il était habitué à ce que le bon docteur McKay prenne les choses pour acquises. Il était le trésor de cette équipe, n'est-ce pas ? L'élément irremplaçable. John sourit. D'une certaine manière Rodney avait sans doute raison.
Il fut surpris par sa radio.
/Major./
« Oui, Lieutenant. » Il s'éloigna un peu des deux scientifiques.
Teyla et Ford étaient partis en reconnaissance deux heures auparavant.
/Heu, et bien nous pourrions bien avoir un petit problème, Monsieur./
John fronça les sourcils. « Quel genre de petit problème ? »
/Le genre armé de lances et d'arcs, Monsieur./
«Vous pouvez être un peu plus précis ? »
/Heu oui, bien sûr. Nous avons découvert que cette planète soi disant inhabitée, n'est pas …/
« Inhabitée ? »
/ Oui, Monsieur. Nous avons trouvé des traces et Teyla a réussi à les suivre. Ces gens vivent dans ce qui ressemble aux ruines d'une ancienne cité. Je suppose que le docteur McKay dirait qu'il s'agit d'une civilisation post apocalyptique. Ils n'ont pas l'air très évolué technologiquement parlant./
John poussa un petit soupir de soulagement. Lances et flèches. Okay, ça pouvait fort bien être mortel, mais franchement pas de quoi s'inquiéter. Pour le moment. Et puis rien ne disait qu'ils seraient hostiles. Ils n'avaient d'ailleurs jamais rencontré de populations primitives hostiles. Au contraire, c'était plutôt les peuples les plus évolués qui les trahissaient.
« Bien revenez, nous allons faire avec nos gentils voisins, en restant le plus discret possible. »
/Bien Monsieur, nous serons de retour d'ici environ une heure. /
John retourna auprès des deux scientifiques pour leur annoncer la bonne nouvelle. Le MALP était prêts. McKay était assis dans le jumper. Il buvait ce qui semblait être tout le contenu de sa gourde. Il faut dire qu'il faisait sacrément chaud sur cette planète.
« Il semble que nous ne soyons pas seuls comme nous le pensions sur cette jolie petite fournaise. »
McKay s'arrêta immédiatement de boire. « Comment ça ? »
« Teyla et Ford ont découvert des traces de civilisations. Des gens vivent dans les ruines d'une ancienne cité. »
McKay se leva et commença à s'harnacher. Il évitait de se servir de sa main droite ce qui ne rendait pas les choses très faciles.
« Heu, McKay je peux savoir ce que vous faites ? »
Rodney leva les yeux au ciel. « Ca me paraît pourtant plutôt clair, Major. Je me prépare pour rencontrer ces gens, c'est bien ce que nous allons faire, non ? »
« Huhu. Pas la peine. Ils en sont visiblement à l'âge de pierre, désolé McKay, mais ils ne seront pas d'une grande utilité. Je crois qu'il est préférable de les éviter. » Il fit un geste en direction du MALP. « Faites donc ce que vous avez à faire, et nous rentrons sur Atlantis, le plus tôt sera le mieux. Je rêve d'une bonne douche fraîche. »
« Comment pouvez-vous être sûr que … »
« McKay, Ford et Teyla sont de fins observateurs. Faites leur confiance et remettez vous au travail, Okay. »
McKay se renfonça sur les couchettes du Jumper visiblement mécontent, mais il finit par ôter sa veste et rejoignit Peter Grodin.
John l'écouta marmonner dans sa barbe. Quelque chose à propos des militaires et de « gros bras et petits cerveaux ». Il poussa un petit gloussement. McKay allait le bouder pendant quelques heures.
Bien. Au moins, il aurait la paix et n'aurait pas à supporter ses plaintes sur la température – trop élevée – les insectes – trop nombreux – et tutti quanti.
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Les deux éclaireurs avaient vite découverts les intrus.
Ils revenaient de patrouille lorsqu'ils étaient tombés sur eux. Trois hommes et une femme. Mais peut-être s'agissait-il en fait de démons.
Ils étaient restés, fascinés et apeurés en même temps, à les observer.
Ils finirent par partir. Ils fallaient qu'ils préviennent le grand prêtre.
ooOOoo
Après leur retour, Ford et Teyla se mirent au travail avec le Major pour préparer le campement. Il était clair que leurs recherches allaient prendre un peu de temps. Peut-être trois ou quatre jours.
Ils montèrent un bivouac de fortune non loin du jumper. Ils étaient contents de pouvoir s'abriter à l'ombre du petit vaisseau atlante.
Teyla et Ford partirent chercher du bois qu'ils allumèrent avec l'étonnant briquet de la jeune athosienne. Un cadeau de son défunt père. Elle ne s'en séparait jamais.
John sortit les MRE (9) et les réchauffa. Il se tourna vers l'entrée de la petite carrière où McKay et Grodin avaient commencé leurs recherches et cria.
« Hey, McKay, Grodin ! Le dîner est prêt. »
Il vit rapidement apparaître la tête de Peter Grodin. Ses cheveux étaient presque blancs. Il se secoua devant le jumper.
« Bon sang ! J'ai de la craie et du sable absolument partout. » Il se grattait le torse furieusement. « Ouais partout, jusque dans des endroits vraiment très délicats. »
John lui sourit. « Et où est notre petit génie ? »
Toujours en train d'essayer de ce débarrasser du sable qu'il avait dans ses vêtements, Peter lui indiqua la carrière de la main. « Oh, il est toujours en bas. »
John poussa une exclamation de surprise. « QUOI ! Vous voulez dire que McKay le fin gourmet, ne tient pas à avaler sa ration de MRE ? »
Grodin lui sourit. Tout le monde connaissait les goûts un peu spéciaux de McKay. Il adorait les repas servis à l'hôpital, dans les avions et avait une passion pour les MRE (10).
John rejoignit McKay. Ce dernier tapotait fiévreusement sur son écran. John lui mit littéralement son plat sous le nez. McKay leva la tête vers le Major, puis vers l'assiette.
« Allez McKay ! Ne faites pas l'enfant, Okay. » Il secoua l'assiette un instant. McKay posa son ordinateur par terre et la saisit. « Merci. »
John s'assit à ses côtés. « Alors, ça avance comme vous voulez ? »
« humph, oui, 'fin, p' schez vit' coz shab'» Il mâchonnait son repas comme s'il n'avait pas mangé depuis des jours. « Et v' ? »
« Quoi et nous ? Nous avons installé un très mignon petit campement et fait la cuisine. C'est à ça que nous servons nous autres, pauvres militaires en charge de scientifiques en goguette. »
A cette annonce, Rodney leva les yeux au ciel mais continua d'engloutir son dîner. Une fois fini, il tendit l'assiette au Major et se remit au travail. John soupira mais prit l'assiette vide et revint vers le campement. Il se tourna une dernière fois vers le scientifique
« Hey, Rodney, vous avez encore deux heures de soleil, profitez en. Et par pitié, faites en sorte que je n'ai pas à venir vous chercher, avant que la nuit ne tombe. »
McKay poussa un grognement qui ressemblait à une réponse positive et John rejoignit les autres.
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Le grand prêtre était furieux. Des intrus s'étaient introduits sur le territoire maudit.
Jamais les siens ne pénétraient cet espace, vide de toute vie. Il y envoyait régulièrement des éclaireurs, bénis pour l'occasion. Ils connaissaient tous les raisons de cette interdiction.
Les démons. Les démons pourraient revenir. Ils devaient rester sur la terre sacrée.
Mais peut-être s'agissait-il de bénis eux aussi. Le père de son père et son père avant lui, avaient colporté les histoires de bénis vénus du ciel. Si c'était le cas, ils leur laisseraient la vie sauve. Mais si ces êtres inconnus étaient en fait des démons, alors ils devaient être détruits.
Et la terre sacrée devrait être restaurée. Par le sang purificateur.
TBC
(9) MRE : meal ready to eat (rations de l'armée américaine).
(10) Episode Suspicion/Soupçons.
