Note 1: Téli, Cybelia merci pour votre fidélité qui me touche beaucoup ! Et bien sûr, merci aussi à tous ceux et celles qui lisent cette histoire, chapitre par chapitre, soyez patient la fin arrive.

Note 2 : yeeeeeeeeeeeee, je pars en WE, donc pas sûr que je pourrais updater ...

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9 – Une fois de plus, ils traversèrent des couloirs sans rencontrer âme qui vive.

Malgré ce qu'il venait de vivre et son inexpérience, John trouvait que Grodin s'en tirait admirablement. Le scientifique marchait à côté de Teyla, qui était prête à le soutenir au cas ou. Il les guidait sans broncher.

Pour McKay.

Amusant, non. John se demandait comment Rodney faisait. Il était arrogant et se comportait avec son personnel comme une espèce de petit tyran domestique : maudissant leur maladresse et grommelant toute la journée entre ses dents.

Et pourtant, ils faisaient tous bloc autour de lui.

Le docteur Zelenka avait sans doute été le premier à succomber au « charme » du petit génie. Ces deux là étaient comme deux gamins lorsqu'ils travaillaient ensemble : soit ils étaient complètement excités par leur découverte, soit ils se lançaient des piques toute la journée(19).

Et Grodin était pareil. John se rappelait des gestes qu'il avait eus lorsqu'ils avaient trouvé McKay inanimé sur le sol après qu'il soit entré dans ce monstrueux nuage noir (20). Il lui avait doucement supporté la tête en attendant que l'équipe médicale arrive.

Il semblerait bien que le docteur McKay soit quelqu'un d'aimable en fin de compte. Au sens étymologique du terme bien sur : quelqu'un digne d'être aimé.

Digne d'être aimé. John jeta un coup d'œil rapide à Teyla. La conversation qu'ils avaient eue plus tôt le chamboulait complètement. Digne d'être aimé. Est-ce qu'il aimait McKay ? Au sens biblique du terme. Comme un amant. Enfin, comme s'il le voulait comme amant.

Bons sang, tout ça était ridicule. Il était H-E-T-E-R-O. Il aimait les femmes et tout ce qui va avec. Il n'avait jamais été attiré par les hommes. Il s'arrêta soudain. C'était peut-être bien ça le problème. Il n'était pas attiré par LES hommes mais par UN homme. Hum, Okay, est-ce que cela faisait une grande différence ? (21)

Il en était là de ces pensées lorsqu'ils arrivèrent à l'entrée d'une immense salle.

« C'est là. » La voix de Peter était réduite à un murmure. John hocha la tête et lui tapota l'épaule en signe d'encouragement.

Ford se glissa près de l'entrée et jeta un coup d'œil à l'intérieur. Il compta cinq personnes. Deux gardes peinturlurés et trois types habillés de noir. Cela faisait beaucoup pour quatre personnes. Ou plutôt trois. Aiden ne pensait pas que le docteur Grodin soit en état de faire quoique ce soit.

Il revint vers le Major et lui fit son rapport.

Merdemerdemerde. John n'était pas ravi de la tournure des évènements. Il lui fallait un plan. Rapidement. En fait tout de suite ce serait bien.

« Donnez moi une arme. » John se retourna vers Grodin. Peter était encore pâle. Il y avait des traces de sang dans ses cheveux et sur ses tempes. Le sang de McKay. Il tendait la main vers lui.

« Major, je ne crois pas que nous ayons le choix. Donnez moi une arme. » Le ton était sans appel.

« Lieutenant. »

« Oui, Monsieur. »

« Donnez votre Beretta au docteur Grodin. »

Aiden était surpris par la réaction de Grodin. Décidemment, il faudrait vraiment qu'il révise tout ce qu'il avait toujours pensé des scientifiques et autres matheux.

Peter prit l'arme. « Bien, et maintenant que proposez vous ? »

John examina un instant le jeune homme, puis un sourire apparu sur son visage. « On fonce dans le tas. »

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John fut étonné de la rapidité dont tout se passa. Il s'était attendu à plus de résistance, mais ils maîtrisèrent rapidement les deux gardes. Liquidèrent en fait. John n'en éprouvait pas le moindre remord. Peter Grodin était en fait un excellent tireur. En tout cas, il toucha un des hommes en pleine tête.

John se dirigea immédiatement vers l'autel. Une sorte de shaman emplumé se trouvait au dessus de McKay prêt à plonger ce qui ressemblait à un très, très grand couteau dans sa poitrine. Il l'abattu d'une rafale de P-90. Affaire réglée. Les deux autres guignols se jetèrent immédiatement à genoux et Ford les maîtrisa sans souci.

John se précipita auprès de McKay qui reposait immobile sur l'autel. Un peu trop immobile. Son corps était jaune, comme si on lui avait appliqué une sorte d'huile teintée. Sa respiration état saccadée et lente et il continuait à perdre du sang.

Teyla se trouvait près de lui. Elle lui murmurait doucement à l'oreille. On aurait dit une sorte de berceuse ou de prière, peut-être était-ce un peu des deux. John poussa un soupir de soulagement lorsqu'il vit les paupières du scientifique s'entrouvrirent. Elles papillonnèrent un peu avant de se refermer. Teyla continuait de chantonner et caressait doucement sa joue. Les paupières se rouvrirent une fois encore et cette fois, restèrent ouvertes.

Teyla lui souleva doucement la tête et lui donna de l'eau. Il en avala un peu. Il les fixait le regard vide. Teyla épongea son front avec un peu d'eau fraîche. Elle continuait de murmurer. Finalement, John vit les yeux de McKay s'animer. Rodney fit le tour de ceux qui se trouvaient à ses côtés. Et ses yeux se fixèrent sur le Major.

« Hey, Rodney. » Sa gorge se serra. Il était incapable de dire autre chose.

Les yeux bleus clignèrent un moment. Rodney tendit une main tremblante vers lui. John la saisit. McKay murmura quelque chose. C'était presque inaudible. John se tourna vers Teyla, l'air interrogateur.

La jeune athosienne lui sourit tristement. « Il se demande si … Si nous ne sommes pas un rêve … Si vous n'êtes pas un rêve. » John compris très bien ce qu'elle impliquait par là. Il hocha la tête. Il tendit une main vers Rodney et lui caressa tendrement la joue. Ce dernier murmura autre chose. Cette fois, il y avait de la peur dans ces yeux.

Teyla répéta une fois de plus ce qu'elle avait entendu. « Chaya. »

Chaya ? Qu'est-ce que … Et brusquement, John comprit. Les erreurs d'interprétation des données du MALP, la panne du jumper, les radios communications qui flanchent. Chaya. Ca ce tenait, elle devait être à l'origine de ces petits sabotages. Mais pourquoi ?

« PARCE QUE C'EST LUI QUE TU AIMES ? »

Ils se retournèrent tous vers la personne qui avait crié.

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Chaya se tenait là devant la porte de l'immense salle. Elle était superbe. Ses cheveux étaient relevés en un simple chignon. Elle portait une robe vert d'eau, vaporeuse, et un collier fait de grosses perles vert foncé. John la trouva magnifique.

« Mais pas assez. » Elle fixait le Major dans les yeux. Des yeux emplis de rage.

John se sentit soudain mal à l'aise. Elle semblait lire dans ses pensées.

Chaya sourit et s'avança vers eux. Instinctivement, Grodin et John s'interposèrent entre elle et McKay. Teyla qui se trouvait toujours assise par terre devant McKay mit la main à son arme. Ford adopta lui aussi une posture défensive.

Chaya émit un petit ricanement.

« Incroyable ! Peut-être que les Ayochens ont raison après tout. Il vous a tous envoûté. »

Ford fut le premier à rompre le silence. « Les Ayochens ? »

Chaya lui répondit sans le regarder, son regard toujours fixé sur le Major. « Les habitants de cette planète, Lieutenant. » John ne baissa pas son arme. Elle reprit se parlant presque à elle-même. « Oui, le docteur McKay doit être un démon après tout. » Elle finit par tourner la tête.

Elle contourna l'autel et se dirigea vers la réplique de la porte des Etoiles. Elle la caressa de ses mains.

N'y tenant plus John finit par poser la question qui lui brûlait les lèvres. « Pourquoi ? Chaya, je ... Je croyais que nous étions amis alors … »

Chaya se mit à rire. Un rire qui ne fit rien pour rassurer John.

« Amis ! Je n'ai pas besoin d'ami. » Elle prononça ce der nier mot comme s'il s'agissait d'une insulte. Elle jeta un rapide coup d'œil au corps qui reposait sur l'autel et murmura. « Ce serait si simple s'il n'était plus là. »

« Chaya, c'est ridicule … »

« CA SUFFIT ! Tu ne peux pas me mentir. Je sais tout. » Elle se rapprocha de lui. John se tenait toujours près de Rodney. « Tu te rappelle, nous avons pendant un moment partagé le même corps ... et le même esprit. »

Oui, il se rappelait. Il avait eu une merveilleuse sensation. Une sensation de vide et de complétude à la fois, de légèreté et de profondeur. L'impression de flotter, d'être partout et nulle part à la fois. Troublant. Fascinant.

« Tu vois, tu ne peux pas me mentir. Je sais ce que tu ressens, car je l'ai ressenti moi aussi au moment de notre union. Tu ne peux rien me cacher. » Elle se tut et se tourna vers la forme inerte sur l'autel.

« Je sais que tu aimes le docteur McKay. »

TBC

(19) Comme dans The Storm/En pleine tempête première partie.

(20) Episode Hide and seek/Invulnérable.

(21) Bon, vous n'êtes peut-être pas comme moi, mais je suis une accros aux fics slash de langue anglophone. Mes pairings préférés sont Jim/Blair et Jack/Daniel, or souvent dans ces fics, l'auteur cherche à démontrer que les personnages ne sont pas Gay, mais juste amoureux d'une personne en particulier. Bref, ils ne sont Gay que pour cette personne (généralement vu leur passé militaire, il s'agit respectivement de Jim et de Jack amoureux de Blair et Daniel). C'est sans doute un peu hypocrite – on sauve la face avec « the big L word » après tout ce sont des militaires, ils ne peuvent pas être Gay, n'est-ce pas ? – mais j'ai voulu m'y essayer. En plus ça fait superrrrrrrrrrrr romantique – genre je n'aime QUE toi ! LOL