Note 1 : merci pour les reviews ! Tada, j'lai finie !

Note 2 : c'est pas très slash tout ça, j'ai essayé, mais je dois être plus douée pour LIRE ce type de fic' que pour les ECRIRE. Je vais en rester à la « Torture Avec Happy Ending » ça je maîtrise (LOL).

Note 3 : après relecture, non seulement ce n'est pas super slash mais en plus, c'est peut-être même un peu sirupeux. Diable ! Rieval qui fais du sirupeux, ça va jaser dans les chaumières !

Note 4 : hey, vous avez vu, je l'ai finie avant le WE ! Qu'est-ce que je ne ferais pas comme sacrifice pour mes lectrices.

ooOOoo

11 – John pouvait entendre des voix autour de lui. Oh, non pas encore : jouer les réceptacles pour des Anciens furieux ne correspondait franchement pas à l'idée qu'il se faisait d'un bon moment !

Les voix s'intensifièrent.

« …. –ppé par la foudre, enfin, peu ou prou. C'est assez fascinant en fait, parce qu'il n'y a absolument aucune marque de brûlure, ce qui … »

Accent épouvantable. Ecossais. Carson.

« Docteur, je crois que notre patient a finit par décider de nous rejoindre. »

Voix douce, modulée, mais ferme. Infirmière.

Okay. Confirmation : il se trouvait à l'infirmerie.

« Major. »

Haaaaa, ça c'était la voix d'Elisabeth. Il valait peut-être mieux qu'il ouvre les yeux. Après tout, elle était son commandant en chef. Et surtout, elle était aussi terrible que n'importe quel officier avec lequel il avait eu à travailler. Donc, mieux valait ne pas la faire attendre. Il ouvrit donc les yeux et en profita aussi pour ouvrir la bouche.

« S'lut. »

Elisabeth se trouvait avec Beckett près de son lit. Elle lui adressa un petit sourire.

«Bonjour Major.»

« Ha Major, vous pouvez vous vanter de nous avoir fait une belle frayeur ! Je dois dire que je suis encore éton- …»

John ne lui laissa pas le temps de terminer sa phrase.

« Rodney. Comment va-t-il ? » Il jeta un coup d'œil autour de lui, espérant apercevoir McKay.

Les visages d'Elisabeth et de Carson se décomposèrent immédiatement.

John fit mine de vouloir se lever mais fut stoppé par Beckett et l'infirmière. « Major, où croyez vous que vous allez comme ça ? »

Le Major lui jeta un regard capable de glacer les flammes de l'enfer. Seulement, il en fallait plus pour désarmer l'Ecossais.

« Vous ne bougez pas de ce lit Major. C'est un ordre. »

John se rallongea. Mais ce n'était pas parce qu'il en avait reçu « l'ordre ». Sa tête s'était juste mise à tourner comme un derviche fou lorsqu'il avait essayé de se lever. Il ferma les yeux

« Carson … » Cette fois il y avait comme une plainte dans la voix.

Beckett soupira. « Il est dans le coma. »

A cette annonce, les yeux du Major se rouvrirent immédiatement. Carson continua.

« Ce n'est pas forcément une mauvaise chose Major. S'il était conscient actuellement, il souffrirait le martyr, et ce, même avec la morphine. Le coma va lui permettre de récupérer ses forces. »

« Mais … » John fixa Beckett dans les yeux. « Il y a toujours un mais, non ? »

Carson prit une large inspiration. « Plus longtemps il reste dans le coma et plus ses chances de se réveiller s'amenuisent. Et même s'il se réveille, si la période de coma a été trop longue il peut y avoir des … séquelles.»

« Des séquelles ? »

« John. » Elisabeth s'était rapprochée du lit. « Vous n'êtes revenus d'Ayosch que depuis deux jours, il est trop tôt pour s'alarmer et … »

« Ayosch ? »

« Oui, P4X-322. »

« Oh » John se tut un moment, puis reprit, les sourcils froncés, manifestement surpris par ce qu'il venait d'apprendre. « Deux jours ? ».

« Oui. Comme je l'expliquais à Elisabeth votre organisme a subi l'équivalent d'un … »

Les explications furent une fois de plus interrompues abruptement.

« Je veux le voir. » John tenta à nouveau de se lever, mais cette fois il allait procéder par étape. S'asseoir sans risquer de tourner de l'œil serait déjà pas mal.

« Major. » Carson avait l'air exaspéré.

« Carson, s'il vous plait. »

Beckett poussa un soupir particulièrement bruyant et leva les bras vers le ciel.

« Okay, je capitule. Célia ! Trouvez nous une chaise roulante pour le Major, s'il vous plaît. »

L'infirmière lui décocha un grand sourire. « Tout de suite docteur. »

« Un fauteuil roulant ! Il n'en est pas question Carson, je ne … »

Carson l'interrompit, un doigt en l'air. « Major, où vous acceptez de voyager dans l'une de nos voitures grand luxe ou vous restez dans votre lit. C'est vous qui décidez. » Il croisa ses mains sur sa poitrine, regardant le Major comme s'il avait affaire à un gamin de douze ans.

John capitula.

ooOOoo

Ils avaient installé Rodney dans l'une des chambres adjacentes à l'infirmerie.

Beckett laissa John seul.

Rodney se trouvait allongé sur le côté de manière à soulager son dos. Peter Grodin leur avait confirmé qu'il avait été fouetté.Les blessures infligées étaient sévères et laisseraient des cicatrices.

Les anciens – si c'était bien eux qui étaient intervenus ce qui restait encore à démontrer – n'avaient pas soigné Rodney. Ils avaient juste fait repartir son cœur. Mais c'était leur règle n'est-ce pas : ne pas intervenir dans les affaires des humains. Ils avaient juste « défait » ce dont Chaya était responsable.

John caressa les joues de Rodney. Elles étaient si pâles qu'il pouvait distinguer l'ombre de ses cils sur la peau blanche.

Il resta là un moment à écouter le moniteur cardiaque. Son blip régulier était la seule chose qui permettait de dire que Rodney était en vie.

ooOOoo

Tout commença par une odeur. Une odeur de menthe. Il aimait la menthe. C'était une odeur fraîche, saine, revigorante.

Et puis il y eu une sensation. Quelque chose lui chatouillait le nez. Il fallait ABSOLUMENT qu'il se gratte, la démangeaison était insupportable. Si ça continuait, il allait devenir fou.

Okay. Rien de plus simple. Il fallait juste qu'il retrouve sa main pour … Ohoh. Pas de mains. Bizarre. Il aurait juré qu'il en avait. Des mains.

Il fallait qu'il vérifie.

Rodney ouvrit lentement les yeux … sur quelque chose de touffu et noir.

Des cheveux.

Des cheveux qui sentait la menthe. Du gel.

Pourtant, les cheveux en question n'avaient vraiment pas l'air coiffés, au contraire, on aurait plutôt dit qu'une catastrophe naturelle avait eu lieu, éparpillant chaque mèche, les séparant les unes des autres en un amoncellement chaotique.

Un peu comme …

John. La révélation le prit un instant au dépourvu. C'était John qui se trouvait là. John qui ronflait, la tête posée sur le lit, sa main sur celle de Rodney.

Il aurait voulu le toucher pour se prouver que ce n'était pas un rêve, seulement il ne pouvait pas bouger grand-chose. Son corps refusait de lui obéir.

Autour de lui, il faisait sombre. Cela ne ressemblait pas à l'infirmerie.

Mais ce n'était pas très grave. John était là. En chair et en os. Il ne rêvait pas cette fois.

Rodney ferma les yeux et replongea son nez dans la chevelure ébouriffée.

Hummm. Oui, il aimait l'odeur de la menthe.

ooOOoo

Epilogue (10 jours plus tard …)

Rodney avait été « déménagé » vers l'infirmerie.

Il était toujours entouré de machines dont les cliquetis et autres wooosh étaient autant de preuve qu'il n'était pas encore prêt à gambader. En tous les cas, certainement pas prêt à reprendre le travail, comme Beckett essayait de lui expliquer depuis bientôt vingt bonnes minutes.

John était là depuis un petit moment, près de la porte et écoutait les deux « docteurs » discuter. Ou plus exactement « argumenter ». Il était curieux de voir qui gagnerait ce round. Il pariait sur Carson. Quand il avait décidé quelque chose, il était comme un chien ayant trouvé un os ! Pas question de le lâcher. Et n'oublions pas les seringues. Ils avaient de trèèèèès grandes seringues.

Bref, un homme dangereux. McKay n'avait aucune chance.

« Non, pas d'ordinateur portable avant 48 heures et oui, vous resterez dans ce lit jusqu'à la fin de cette semaine et estimez vous heureux. En fait, je ne prends cette décision que parce que vous rendez mon staff complètement fou à force de complaintes. Et ne croyez pas que je n'ai pas vu votre petit manège avec le docteur Zelenka ! »

Carson se tourna soudain vers la porte. « Ha, major, je suis content que vous soyez là, peut-être arriverez vous à mettre un peu de plomb dans la cervelle de notre petit génie préféré

« Carson, il n'y a qu'un seul génie sur cette base, il est donc inutile d'utiliser la flatterie avec moi. Major, expliquez à ce … sorcier vaudou que je serais aussi bien à me reposer dans mon lab-appartement que dans ce fichu lit. »

« McKay. » John ne parvint pas à aller plus loin. Imperturbable, Rodney continuait sa véhémente tirade.

« Franchement, je ne comprends pas pourquoi il insiste pour me garder ici. JE VAIS BIEN. Je sais mieux que lui ce que je ressens quand même ! Tout ça est ridicule, j'ai des … »

« McKay ! »

« … responsabilités. Qu'est-ce qu'il croit, que le travail va se faire tout seul. Est-ce que vous savez que le docteur Kavanaugh a essayé une interface … »

« MACKAY ! »

« … avec un équipement Ancien qui n'avait pas encore été testé ? Cet imbécile a failli faire tout disjoncter. Non, cette base ne peut pas se passer de … Humpfmpf. »

Le baiser ne fut pas « torride » comme on dit au cinéma. Non, c'était plutôt un baiser « de découverte » et John découvrit qu'il aimait le goût de Rodney. Café et chocolat. C'était certainement la raison de la colère de Carson. Zelenka devait jouer les « dealers » pour Rodney.

Son intention avait été de faire taire l'irritant scientifique. Mission parfaitement réussie. Rodney le regardait les yeux ronds comme des soucoupes, la bouche ouverte.

« Vous … Vous m'avez embrassé. »

« Oho. Quel fabuleux sens de l'observation vous avez, hum. » John se tourna vers Carson qui les regardait tous les deux, l'air amusé. « Vous en pensez quoi doc', je l'ai embrassé ou bien il souffre d'hallucinations. »

« Je crois que je vais vous laisser. Vous avez manifestement des choses à vous dire. » Beckett tapota gentiment le Major sur l'épaule et laissa les deux hommes seuls.

John se tourna vers Rodney qui continuait à le fixer comme si une seconde tête lui avait poussé dans la nuit. Rodney répéta d'une voix un peu plus ferme.

« Vous m'avez embrassé. »

« Yep. »

Rodney le regarda un instant, puis lentement il l'attira vers lui et l'embrassa.

Fougueusement.

Hum. Carson avait tort, pensa John: Rodney allait mieux, Il allait beauuuuuuuuuucoup mieux.

THE END (for now …)

Moi, je me demande ce que Rodney sait faire avec ses mains (qu'il a fort jolies d'ailleurs ...)