Un grand merci à ma première lectrice et correctrice de toujours, l'indispensable JessHDH, mon UIAV !
Et aussi à mon p'tit loup Rémus Lupin. Allez voir son site, le lien est dans ma bio.
Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…
Bonne lecture.
LeslieGlady : Merci d'être fidèle au poste ! Tu crois vraiment qu'il existe un moyen convenable ? Rien sans danger, à mon avis…A plus. Bisous.
Eowyn 78 : ça, c'est résumé ! LOL. Effectivement, Drago est dans la merde jusqu'au cou ! On va le laisser mijoter ça quelques chapitres…Bises.
Rémus James Lupin : Tu as raison, Drago est à plaindre ! Pas facile tout ça ! Quant au titre, qui a dit que je parlais de Drago ? Pas moi…A plus. Bisous.
Popov : Ah ben, merci ! C'est gentil ! La suite est là ! Bises.
Lunenoire : Le bon choix ? Hum…Pas si simple. A plus. Bisous.
Frite 12 : Lucius n'est pas méchant, c'est un psychopathe ! Cherche pas trop loin avec l'encre. Ça lui fait juste penser que Kiara avait un mauvais pressentiment sur son séjour au manoir Malefoy. On peut difficilement lui donner tort, hein ? Pour les sortilèges et formules de mon cru, effectivement j'utilise parfois l'italien si le mot latin ne me convient pas et puis ça change agréablement ! LOL. Je ne suis pas italienne, je l'ai appris à l'école. Mon mari, lui, il vient des Abruzzes. Et toi, de quelle région ? Voilà. Merci de toujours adorer mon travail. A plus. Bises.
Alisa Adams : Alors j'ai pas tout compris ! Pourquoi tu me parles de la mère de Kiara, elle est décédée depuis longtemps. Je vois pas le rapport. Explique-moi ça la prochaine fois. A plus. Bisous.
Roxanne de Bromélia : Je suis désolée si tu n'avais pas compris la date de fin janvier pour la suite de la mise en ligne. Maintenant, c'est tous les lundis, sauf problèmes d'ordi ou de Net, évidemment ! Et Dieu sait que j'en ai ! * soupir * LOL. Alors, le chapitre 3 est là ! Bises.
Dibbye : T'as dévoré L+S ?? Pas d'indigestion, j'espère ! LOL. Merci pour ces compliments, je suis contente que tu aimes. La suite, juste plus bas. Bisous.
Tolede : Ola el macho ! Pas trop fatigué ? Ma fic aurait-elle le même effet sur toi que Matrix Reloaded sur moi ? Elle t'endort ? Tant mieux. Parce autant te le dire tout de suite, il ne se passera rien de plus dans cette histoire, les dialogues seront soporifiques, l'action totalement inexistante. Ils vont jouer à la bataille explosive pendant 25 chapitres et on connaîtra tout des amours immatérielles de Mimi Geignarde et de Peeves ! Encore envie de lire le chapitre n° 3 ? LOL. Tu es plus courageux que je ne le pensais…A plus. Bises.
Emy Black : Un enchantement de me lire ? Oh là là ! Je suis toute rouge ! #^_^# . Merci ! J'espère que la suite est à la hauteur de ce que tu attendais. Bisous.
Salem Black : Merci à toi aussi ! Pour la ponctualité dans la mise en ligne, c'était surtout vrai pour L+S. Là, pour le « sacrifice », j'ai enfin pris de l'avance, alors c'est tous les lundis. A plus. Bises.
Ankou : Salut ! Merci d'avoir rejoint le clan des fidèles ! LOL. Kiara, devenir une Mangemort pour cracher sur Voldemort ? Ah ben, c'est une idée à creuser…Bisous.
Mary Cooper : Comme tu vois, je suis là ! Chapitre 3 juste plus bas ! Bises.
Chapitre 3Kiara avait hâte que le repas se termine, elle attendait ce voyage à Ste-Mangouste depuis longtemps.
La dernière fois qu'elle avait serré Perceval Weasley dans ses bras remontait à la veille d'Halloween.
Cette visite l'avait bouleversée et peinée plus qu'elle n'aurait cru possible.
L'homme qui l'avait élevée ne l'avait pas reconnue, la prenant une fois de plus pour Kathy.
Ce n'était évidemment pas une surprise pour la jeune femme, le courrier qu'elle échangeait régulièrement avec les médico-mages étaient loin d'être optimistes mais elle avait pris cette attitude, en dépit du bon sens le plus élémentaire, comme un déni supplémentaire.
Elle avait beau se raisonner, se dire que son père n'était pas maître de ses souvenirs, elle était ressortie de l'hôpital en retenant difficilement les larmes qui menaçaient à tout instant de déborder.
Arthur Weasley, qui avait souhaité l'accompagner ce jour-là, avait tristement secoué la tête. Ses maladroites paroles de réconfort étaient restées sans effet tant le désarroi de Kiara était grand.
De retour à Poudlard, elle avait décidé de ne rien montrer de sa tristesse, offrant un visage neutre à chacun, déviant habilement les questions qu'on lui posait. Mais se monter enjouée auprès de ses amis s'était avéré difficile, plus encore auprès de Drago. Ce dernier avait montré très rapidement qu'il n'était pas dupe de sa bonne humeur affectée mais il avait patiemment attendu qu'elle soit prête à partager ce qui la chagrinait tant.
Pendant plus d'une semaine, il avait stoïquement supporté son silence et ses faux-fuyants puis il avait craqué.
Alors que le cours de Iain Pears, professeur de DCFM, se terminait, il l'avait prise par le bras et traînée littéralement jusqu'à la mansarde.
Là, il avait pointé un index impérieux dans sa direction.
- Je crois que j'ai été patient. Très patient. Tu n'as déjà rien dit de ton entretien avec Rogue. Ça ne m'enchantait pas mais bon, comme tu n'a pas non plus craché le morceau à Potter le Magnifique… J'ai respecté ton choix. Ensuite, tu vas voir ton père en refusant que je t'accompagne… Tu en reviens dans un état épouvantable et là encore, silence radio ! Vas-tu, oui ou non, me dire ce qui se passe, à la fin ? Parce que j'en ai ma claque, tu comprends ? que tu m'écartes sciemment. Si tu penses que je ne suis pas assez bien pour mériter ta confiance, alors je ne vois vraiment pas l'intérêt de poursuivre cette relation à sens unique…
Kiara était restée un instant interloquée face à l'attitude agressive de Drago. Ses dernières paroles, sonnant comme une sentence qu'elle trouvait particulièrement injuste, avaient été la goutte d'eau qui avait fait déborder le vase.
La jeune fille avait serré les poings tandis qu'une sourde colère montait en elle. Cette même colère qui ne demandait qu'à exploser depuis son retour de Ste-Mangouste et qu'elle avait libérée.
- JE VAIS TE DIRE CE QUI SE PASSE ! J'AI SEIZE ANS DEMAIN ET MON PERE NE M'A PAS RECONNUE !
Drago avait imperceptiblement froncé les sourcils et répliqué d'une voix plus posée :
- J'en suis profondément désolé, je sais à quel point cette situation t'affecte mais…tu le savais déjà, n'est-ce pas ? Le dernier hibou que tu as reçu n'annonçait aucun changement alors pourquoi…
La jeune sorcière le coupa en hurlant :
- IL NE M'A PAS RECONNUE ET CE BATARD DE ROGUE NON PLUS !
Drago écarquilla les yeux, estomaqué.
- QUOI ??
- Tu as bien entendu, cracha-t-elle, profondément amère. Mon…géniteur m'a fait comprendre que je n'avais pas de place dans sa vie ! Qu'il avait des obligations auxquelles il ne pouvait déroger ! Qu'en aucun cas, il n'avait de temps à me consacrer ! Mais je ne lui ai rien demandé, moi ! Un père, j'en ai déjà un ! Mais ce salaud était vraiment obligé de se monter si cruel en me précisant à quel point j'étais insignifiante à ses yeux ?…
Sa voix s'était brisée et de grosses larmes silencieuses avaient roulé sur ses joues.
Il n'avait su que dire. Il l'avait prise dans ses bras et lui avait apporté tout le réconfort dont il était capable.
Kiara se leva dès que Dumbledore quitta la table des enseignants. Elle sortit et emprunta le couloir du menait au bureau du Directeur. Elle cheminait depuis quelques minutes quand elle perçut des pas derrière elle. Elle se retourna et, à sa grande surprise, reconnut Neville qui, visiblement, se dirigeait dans la même direction.
- Neville ? Tu me cherchais ? demanda-t-elle quand le jeune homme parvint à sa hauteur.
Le Gryffondor secoua la tête, embarrassé.
- Non. En fait, je vais chez Dumbledore…
- Oh ? Moi aussi. Le voyage à Ste-Mangouste ?
Le jeune homme rosit un peu puis sembla se reprendre. Il redressa un peu les épaules et dit d'une voix raffermie.
- Oui. Je dois y retrouver ma grand-mère. Nous rendons visite à mes parents.
- Tes parents sont hospitalisés là-bas ? Je ne savais pas, je suis désolée de l'apprendre. Ils y resteront combien de temps ?
Le Gryffondor déglutit et baissa les yeux.
- En fait…Ils y sont depuis plus de… quinze ans et…ils n'en ressortiront jamais…
Kiara ouvrit la bouche pour parler mais Neville la devança.
- Mes parents étaient des Aurors. Une Mangemort du nom de Bellatrix Lestrange leur a lancé le Doloris pendant si longtemps que ça les a rendu fous.
La jeune fille émit une sorte de hoquet horrifié puis la confusion envahit son visage.
- Par Merlin, Neville, pardon ! Je l'ignorais. Je te prie de m'excuser. Je n'aurai pas dû te questionner comme ça.
- Ne t'excuse pas, Kiara. J'ai caché leur situation pendant trop longtemps. Je crois…Je crois que je me sentais…gêné, avoua-t-il, penaud.
- Gêné ? Mais de quoi ? répéta-t-elle, perplexe.
Comme il se tortillait, inconfortablement, Kiara poursuivit :
- Tu sais, si les parents de Ginny m'ont accueilli chez eux cet été, c'est parce que mon père est aussi à Ste-Mangouste. Lors d'une expédition qui a mal tourné, il a fait une grave chute qui a irrémédiablement endommagé son cerveau et je ne pense pas qu'il quitte l'établissement un jour. Il ne me reconnaît plus et même si parfois je trouve ça injuste et ça me mets dans une colère noire, je ne me suis jamais sentie honteuse de son état de santé.
Neville acquiesça avec un maigre sourire.
- Ma grand-mère m'a fait comprendre l'an dernier que je devais être fier de mes parents, fier de dire qu'ils s'étaient dressés contre Tu-sais…
Il s'interrompit brusquement, sembla prendre une grande inspiration et rectifia courageusement:
- …contre Voldemort.
La jeune Serpentard approuva d'un hochement de tête alors qu'ils arrivaient devant la gargouille qui protégeait l'antre de Dumbledore.
Elle se tourna vers lui. Il semblait encore incrédule d'avoir prononcé le nom du Seigneur des Ténèbres si aisément, puis sa bouche se fendit d'une grimace montrant qu'il n'était pas peu fier de cet exploit.
- Tu connais le mot de passe, Neville ? demanda-t-elle, une lueur malicieuse dans le regard.
- Oh ! Mais les Serpentard font de l'humour, ironisa-t-il, en haussant comiquement les sourcils. Je vois que mes déboires avec les mots de passe ne sont un secret pour personne. Et toi, tu le sais ?
- Aucune idée, admit-elle en riant.
Le jeune homme plongea la main dans sa poche et en ressortit un petit papier jaune, ligné de rose et blanc aux extrémités. Comme Kiara le regardait avec une curiosité non feinte, il se pencha vers elle et lui chuchota :
- C'est Dumbledore qui me l'a donné, ce matin.
Il déplia soigneusement le papier pour y lire l'inscription puis se tourna vers la statue et énonça d'une voix claire :
- Carambar Caramel !
La porte s'ouvrit et l'escalier en pierre se mit en mouvement. Les deux jeunes sorciers sautèrent sur les marches qui montaient en colimaçon jusqu'au bureau du Directeur.
Une demi-heure plus tard, ils redescendaient. A peine eurent-ils bifurqué dans un couloir latéral qu'ils laissèrent libre court à leur hilarité.
- Je n'arrive pas y croire ! s'exclama Neville, entre deux hoquets. Il a vraiment transformé ce pot de chambre en Portoloin. Un pot de chambre !?
- Si ça n'en était pas un, ça y ressemblait drôlement, en tout cas ! confirma Kiara en essuyant des larmes de rire aux coins de ses yeux.
- Heureusement que ma grand-mère nous rejoint directement à Ste-Mangouste, je ne l'imagine pas vraiment avec ce genre d'objet dans les mains…
Il éclata à nouveau de rire. Son aïeule l'avait toujours terrorisé mais l'idée même de la voir tenant le curieux Portoloin avait pour lui le même effet qu'invoquer Rogue affublé d'une vieille robe et d'un chapeau grotesque pour faire face à un Epouvantard.
A peine eut-il formé cette image dans sa tête, que l'objet de ses tourments déboucha du couloir. Severus Rogue, sa robe de sorcier noire lui battant furieusement les mollets, marchait dans leur direction, martelant les dalles de son pas martial. Neville pâlit subitement et son sourire s'effaça aussitôt. Kiara, le voyant si brusquement changer d'humeur, se retourna et se rembrunit elle aussi. Elle croisa les bras sur sa poitrine et regarda son géniteur approcher.
Le professeur de Potions se planta devant eux et les jaugea en haussant un sourcil noir.
- Londubat, Weasley. Puis-je savoir pourquoi vous n'êtes pas en salle commune ou dans la Grande Salle avec vos camarades ? demanda-t-il sur le ton glacial qui lui était coutumier.
Le Gryffondor ouvrit la bouche pour parler mais aucun son n'en sortit. Kiara planta son regard bleu et or dans les prunelles noires de Rogue et répondit calmement :
- Nous sortons du bureau du Professeur Dumbledore. Nous irons à Ste-Mangouste demain. Neville pour rendre visite à ses parents et moi, pour voir…mon père.
Elle aurait juré voir une ombre passer sur son visage. Cependant, l'instant suivant, il lui offrit un visage impassible. Soudain, décidée à le faire réagir d'une façon ou d'une autre, elle ajouta avec insolence :
- Il y a un règlement qui nous interdit de nous balader dans ce couloir…Monsieur ?
Neville retint son souffle. Le ton qu'avait employé Kiara était tout sauf poli. Ses yeux passaient de l'un à l'autre, ne sachant quoi penser de cet échange dont le sens lui échappait totalement.
Le Professeur de Potions resta silencieux un moment puis, chose incroyable aux yeux du Gryffondor, décida d'ignorer le commentaire irrespectueux de son élève.
- Qui part avec vous à Londres ? questionna-t-il d'un ton neutre.
La jeune fille abandonna son attitude impertinente qui lui semblait soudain aussi inutile qu'infantile.
- Comme Arthur et Molly Weasley sont absents, j'ai cru comprendre que le Professeur Dumbledore avait proposé au Professeur Pears de nous accompagner.
La bouche de Rogue se pinça imperceptiblement mais il ne dit rien. Il se contenta de les saluer d'un bref hochement de tête puis il poursuivit son chemin.
Neville soupira de façon très peu discrète, ce qui fit glousser la jeune fille.
- Allons, Neville. Il ne va pas te manger. Ce n'est qu'un homme, après tout.
Le garçon grimaça lugubrement.
- Des fois, je n'en suis pas si sûr…
Elle rit et le prit par le bras, l'entraînant avec elle.
- Viens, on va rejoindre les autres. Ron m'a promis de m'apprendre quelques trucs aux échecs.
Le reste de la journée se passa tranquillement.
A l'heure du souper, Rogue prit place à la table des enseignants. Kiara remarqua à sa posture rigide qu'il paraissait contrarié. Il participa peu à la conversation et quitta la Grande Salle à peine son repas terminé.
En début de soirée, un vent glacial s'était levé, soulevant des bourrasques de neige. Le blizzard était si violent qu'on ne distinguait pas même la cabane de Hagrid.
Au moment de se coucher, Kiara regarda dehors un long moment puis, fataliste, haussa les épaules : le temps ne permettait certainement pas aux hiboux de voler facilement, ce n'était donc plus la peine d'espérer un courrier de Drago.
Elle se mit au lit, Machin blotti sous la couverture, en souhaitant une accalmie pour le lendemain.
Le lendemain, veille de Noël, Kiara s'habilla chaudement et se rendit à la Grande Salle pour le petit déjeuner. Les Gryffondor étaient déjà installé et parlaient avec animation.
Elle prit place à côté de Harry et se servit copieusement.
- Salut tout le monde ! Bien dormi ?
- Pas mal et toi ? Pas trop isolée ?
- Ce silence est une bénédiction et puis j'ai Machin pour me tenir compagnie. Tiens, voilà Luna.
En effet, la jeune Serdaigle se dirigeait vers leur table.
Luna avait tenté de discipliner ses cheveux en les nouant avec un foulard. L'effet n'était pas déplaisant et dégageait joliment son visage. Elle avait agrémenté le tout d'une paire de créoles argentées de bonne taille qui se balancèrent doucement quand elle prit place en face de Harry en saluant les autres à la cantonade.
Kiara portait son verre de jus de citrouille à ses lèvres quand elle suspendit son geste, stupéfaite.
Comme Luna se tournait pour piocher quelques toasts sur sa droite, elle vit clairement de minuscules oiseaux aux couleurs chatoyantes se détacher de son foulard. Ils voletèrent très anarchiquement autour de la tête de la jeune fille, manquant de se percuter en plein vol, pour se poser finalement sur ses boucles d'oreilles qui faisaient office de perchoir. Les petits volatiles entamèrent alors un concert de gazouillis. On entendit leurs joyeux pépiements pendant quelques instants puis ils regagnèrent sagement l'arrière de sa tête pour fondre à nouveau dans le carré de soie.
- Tiens, déjà neuf heures ! Le courrier ne devrait pas tarder ! commenta sereinement Luna.
Harry, bouche bée, cligna des yeux plusieurs fois, pas vraiment certain de ce qu'il avait vu puis risqua un regard vers Kiara. Celle-ci haussa comiquement les épaules puis ils plongèrent brusquement le nez dans leur assiette pour cacher le fou rire qui les gagnait.
Quelques instants plus tard, une douzaine de hiboux pénétrèrent dans la Grande Salle en hululant bruyamment. Ils se posèrent ici et là, pas mécontents, semblait-il, de se reposer un peu. Chaque destinataire détachait promptement lettre, colis ou journal qui lui était dûment adressé et récompensait l'animal d'un morceau de bacon. Une petite chouette brune et blanche atterrit élégamment sur l'épaule de Luna, un exemplaire du Chicaneur roulés entre ses griffes. La jeune fille remercia le volatile en flattant sa tête emplumée. L'oiseau lui pinça affectueusement le bout des doigts et s'envola rejoindre ses congénères dans la Volière du château.
Kiara scruta attentivement le ciel magique de la Grande Salle mais aucun autre oiseau ne se montra.
Elle soupira et baissa les yeux sur son assiette.
- Tu attendais une lettre. C'était plus une affirmation qu'une question.
Elle releva la tête et plongea son regard dans celui, perspicace, de Harry.
- Oui. Des nouvelles de Drago…
- Peut-être qu'il n'a pas eu le temps, rétorqua le Gryffondor. Et puis, il n'est parti que depuis 24 heures…
- C'est juste. Mais je suis inquiète. Son père me file la chair de poule.
- Je sais. On l'aura, ne t'inquiète pas. Il n'est pas infaillible. Lucius Malefoy ne bénéficiera pas toujours de l'appui de ses amis haut placés. Ce « vice de procédure » qui l'a sorti d'Azkaban à peine entré me donne envie de vomir. On ne sait plus à qui faire confiance. Le Ministère est corrompu jusqu'à la moelle.
- Notre avenir s'annonce vraiment radieux, commenta Kiara avec ironie. Les Mangemorts, libres comme l'air, les Détraqueurs s'alliant avec Voldemort…Ce calme relatif n'augure rien de bon…
- S'il y a un quelconque changement, je le saurai, répliqua Harry en touchant machinalement sa cicatrice. Il se pourrait même que tu le saches avant moi, ajouta-t-il en pointant sa fourchette en direction de la marque qui zébrait le front de la jeune Serpentard.
Elle hocha la tête, pensant à l'étrange lien de sang qui les liait depuis l'été. Elle entendait les cauchemars de Harry avant qu'il ne les subisse et avait le pouvoir de les calmer. En serait-il de même quand il plongerait à nouveau dans cette espèce de transe qui lui permettait de ressentir les humeurs du Seigneur des Ténèbres et de voir à travers ses yeux ?
Une voix interrompit le cours de ses sombres pensées.
- Kiara !
- Salut Neville ! Je termine mon petit déjeuner et j'arrive.
Le jeune homme s'installa à ses côtés.
- Est-ce que tu sais où est Pears ?
Kiara engloba la table des professeurs présents. Pas de Pears.
- Je suppose qu'il ne va pas tarder. Ou alors, il a déjà mangé et poirote devant la gargouille. Regarde, Dumbledore se lève. Je crois que c'est l'heure. Allons-y. Je suppose que nous reviendrons en fin de journée.
Entre-temps, Ginny et Ron s'étaient levés aussi.
- Embrasse ton père pour nous, Kiara.
- Je n'y manquerai pas. A ce soir.
Arrivés devant la statue qui gardait l'entrée du bureau du Directeur, ils énoncèrent le mot de passe. La gargouille s'effaça, révélant l'escalier mouvant qui les conduisit dans l'anti-chambre du bureau.
Neville frappa contre le battant de chêne et ils entrèrent.
- Ah, mes enfants ! Venez, venez, les accueillit gaiement Dumbledore. Votre Professeur est en chemin. Il y a cependant un petit changement de dernière minute. Le Professeur Pears est souffrant. J'ai donc demandé à votre Maître de Potions d'assurer votre protection jusqu'à Ste-Mangouste.
Ça vous a plu ? J'attends vos impressions, à lundi prochain.
Bye.
Falyla
