Un grand merci à mon décortiqueur officiel, j'ai nommé Rémus Lupin.

Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…

Rémus Lupin : Salut p'tit loup ! Comment vas-tu ? Bien, j'espère. Tu ne m'envoies pas de boulot mais moi si. Le prochain chapitre est bientôt bouclé. Non, non, je ne permettrai pas de te stresser ! Enfin, si un peu mais c'est pour la bonne cause ! LOL. A plus. Bisous.

Stefie : Qui peut savoir ? Mwahahah ! Enfin, pour l'instant, ce n'est pas à l'ordre du jour. Je dirai même : au contraire. Voir plus bas. Bises.

Libellule : Ah ben, oui, mais franchement je peux pas faire mieux. Une semaine, 7 jours, 168 heures, 10080 minutes, 604800 secondes…Mais aujourd'hui c'est lundi, alors je suis l ! LOL. Bisous.

Eowyn 78 : Salut ! Comme d'habitude, une analyse complète, pas forcément juste mais pertinente. Je remarque cependant qu'avec toi, rien n'arrive comme ça, il y a toujours des intentions cachées. Pauvres persos ! LOL. La suite est là. Bises.

Alisa Adams : Si je suis en manque d'inspiration pour régler le cas de ce balourd de Seamus, je sais où m'adresser en tout cas ! LOL. Bisous.

Tolede : Ola el macho ! Bon retour de Marseille ! Des poireaux dans les oreilles ?? MDR. Quoique je connaisse un autre endroit que ma bonne éducation m'empêche de décrire ici ! LOL. Remarque, c'est pas une mauvaise idée. Je vois que vous êtes, tous, plein d'idées plus machiavéliques les unes que les autres pour régler le cas Seamus. Laissons ça de côté pour l'instant. La suite est là. Bises.

Lunenoire : Salut ! Encore une qui enfonce Seamus. Mais il est amoureux, c'est pas sa faute ! Je suis convaincante, l ? Non ? Tant mieux ! LOL. Bisous.

Lythanie : Salut fillette ! Merci pour ton mail ! J'attends ton chapitre avec impatience ! La suite, juste plus bas. A plus. Bises.

Frite 12 : Salut ! Ben, dommage pour ton dessin, j'aurai bien voulu le voir ! Et si tu essayais de le réduire en format A5 à la photocopieuse noir-blanc ? Sinon, tant pis. Je suis en tout cas très flattée que tu aies eu envie de dessiner Kiara. Merci. A plus. Bisous.

Liza Black : Alors, ces vacances ? Ravie que les chapitres t'aient plu. Voici la suite. Bises.

Popov : Tu veux un conseil d'amie ? C'est le râteau assur ! LOL. Mais, à l'usure, on ne sait jamais…Bisous.

Emy Black : T'imagines le truc qui bouge ? Ah ! Quelle horreur ! Ce cher Seamus pense qu'être amoureux lui donne tous les droits. Bises.

Petite note de l'auteur : Comme vous l'avez tous constaté Ffnet nous a fait sa petite crise, d'abord pas de reviews du tout, ensuite par à-coups sur le site et enfin, avec 4 jours de retard, chez moi. J'espère sincèrement avoir répondu à tous. Si ce n'est pas le cas, veuillez m'excuser, c'est à l'insu de mon plein gr ! (Si Richard Virenque touchait un droit d'auteur sur cette délicieuse expression, il serait pété de tunes ! LOL)

Bon, ce chapitre mérite sa classification R. Qui a dit, c'est pas trop tôt ?

LOL. C'est vrai, jusqu'à présent, c'était assez sage mais je vous avais averti que ça pouvait changer assez rapidement. Donc, cacao brûlant et zeste de citron au menu…Bon appétit ! LOL

Chapitre 8

Kiara et Harry se laissèrent un peu distancer afin de pouvoir parler plus librement.

Elle lui raconta en quelques mots les évènements de l'après-midi.

- Il est devenu comme fou. Il s'est jeté sur Rogue et lui a assené un coup de poing magistral, réduisant la moitié de sa figure en bouillie.

Harry réprima une curieuse grimace mais elle n'aurait pas su dire s'il s'agissait de compassion ou d'amusement.

- Tonks a stupéfixé Papa avant qu'il ne réitère son exploit. Les médicomages ont levé le sort et ensuite il est tombé dans le semi-coma. Kotzwinkle a dit qu'il fallait attendre.

- Et Rogue ?

- Oh, lui ? Et bien, égal à lui-même. En plus amoché, commenta-t-elle froidement.

Cette fois, le rire de Harry fut bien réel et Kiara l'imita.   

La Grande Salle était magnifique. A droite de l'estrade, flottaient, côte à côte, les bannières de Poufsouffle, Serdaigle, Gryffondor et Serpentard. En dessous, Hagrid avait dressé un seul et unique sapin. Le professeur Flitwick avait enchanté les décorations et les centaines de minuscules lumières qui le faisaient scintiller de mille feux on voyait les ornements passer du jaune au bleu puis au rouge et enfin au vert, symbolisant tour à tour les couleurs de chaque Maison.

Une longue table avait été dressée et la plupart des professeurs et des élèves présents avaient déjà pris place. Kiara leva un sourcil amusé quand elle repéra une élève assise directement sur une autre table un peu plus loin, le visage entièrement caché derrière les pages ouvertes de son journal.

- Harry, je crois que tu devrais aller chercher Luna, suggéra-t-elle en la désignant du doigt. Je vais m'asseoir.

Harry hocha la tête en souriant et s'approcha de la jeune Serdaigle.

- Luna ?

Elle abaissa légèrement le journal et le regarda par-dessus les pages d'un air interrogateur.

- Oui ?

- Nous allons commencer. Tu viens ?

- Oh…fit-elle, surprise de voir tant de monde autour d'elle. D'accord.

Elle prit sa baguette qu'elle avait calée derrière son oreille, lança un rapide sort de Reducto sur l'édition du Chicaneur qui l'avait tant captivée et la glissa dans sa poche en se levant.

Comme elle replaçait les cheveux qui lui tombaient sur le visage, Harry entre-aperçut deux cônes vert sombre d'environ cinq centimètres qui pendaient à ses lobes. Intrigué malgré lui par le goût hautement fantaisiste de la jeune fille, il se pencha pour y regarder de plus près, tentant de deviner leur fonction. Il lui semblait impensable qu'ils ne soient que purement ornementaux.

- Est-ce qu'ils donnent l'heure aussi ? demanda-t-il, ne plaisantant qu'à moitié.

Luna réprima un gloussement derrière sa main. Avec une grimace espiègle, elle leva son index.

- Non. Regarde.

Elle pointa sa baguette sur ses boucles d'oreilles et murmura :

- Sylvestra Scintillum !

Les deux pendants se parsemèrent instantanément de ce qui semblait être d'infimes paillettes brillantes et elles se mirent à clignoter en changeant de couleurs, alternant les teintes principales des quatre Maisons comme le sapin de Flitwick.

- Très joli, commenta Harry sincèrement, ses yeux verts pétillants d'amusement. 

Il avait toujours admiré Hermione pour son impressionnante connaissance des sortilèges. Il semblait toujours qu'elle en ait un adapté à chaque situation. Mais avec la Préfète des Gryffondor, tout était toujours fait avec un sérieux exemplaire. Les charmes qu'elle employait étaient souvent purement pratiques et n'avaient aucune prétention divertissante.

L'année précédente, les jumeaux Weasley et leurs farces l'avaient agacée plus d'une fois, alors que Ron et lui se tordaient de rire.

Luna était un curieux mélange des deux. Elle alliait la vive intelligence propre aux Serdaigle à un côté extravagant et loufoque qui pouvait surprendre au premier abord. Pour sa part, maintenant qu'il la connaissait mieux, il trouvait cette originalité très rafraîchissante.

Il savait parfaitement que la plupart pensaient qu'elle était un peu timbrée mais, l'opinion des autres lui importait peu. Il était bien placé pour savoir que les gens différents n'étaient pas facilement acceptés.

Il la regarda torsader ses longues mèches blondes en chignon sur la nuque et y planter sa baguette magique pour maintenir le tout.

- On y va ? demanda soudain Luna en levant ses yeux bleus sur lui.

Harry acquiesça et la conduisit jusqu'à la table.

Entre-temps, Madame Pomfresh, Rogue et Pears avaient pris place.

Kiara observa attentivement le visage du Maître des Potions. L'infirmière avait fait des miracles. Sa peau avait retrouvé sa pâleur habituelle, la plaie s'était résorbée et seule subsistait une mince cicatrice encore rose barrant le sourcil. Il était plus que probable que d'ici la fin de la semaine, il n'y paraîtrait plus.

Pears, lui, ne semblait pas en grande forme. Il offrait une mine de papier mâché, se demandant visiblement comment Dumbledore avait pu le convaincre d'assister au repas de Noël malgré ses ennuis gastriques.

Le directeur de Poudlard se leva, remercia chaleureusement toutes les personnes présentes et leur souhaita un bon appétit.

La longue table se recouvrit aussitôt de plats fumants. Afin de satisfaire tous les convives, les elfes de maison s'étaient surpassés. Au centre, trônait la traditionnelle dinde braisée. A côté, quantité de terrines et pâtés en croûte, légumes et potées.

Kiara se servit de ragoût de mouton et de pomme de terre. Tout en soufflant sur sa fourchette, elle désigna un plat un peu plus loin. Il contenait de curieuses balles jaune foncé, veinées de blanc, aussi grosses que des Cognards. Elle vit McGonagall se servir en affichant une mine réjouie et gourmande.

- Mais qu'est-ce que c'est ?

- Ça ? répondit Seamus, c'est du haggis. Spécialité écossaise.

- Du haggis ? répéta-t-elle, perplexe.

- Oui, intervint Harry. C'est de la panse de brebis farcie.

- Oh…fit-elle, un peu étonnée. Et farcie avec… quoi ?

- Je crois qu'il vaut mieux ne pas le savoir, lâcha négligemment Ron, la bouche pleine.

La jeune Serpentard leva un sourcil, cette fois, réellement intriguée.

- Vraiment ?  Et pourquoi ?

Sa question souleva les rires de ses camarades.

- Parfois l'ignorance est la reine des vertus, commenta doctement son cousin. Mais si tu insistes…Mais, crois-moi, je ne connais personne qui s'en soit félicité, après coup…

Kiara soupira, faussement exaspérée. Ron pouvait la faire languir encore longtemps. Elle décida de se renseigner directement à la source.

- Professeur McGonagall ? Pouvez-vous me dire ce que contient le haggis ?

La vieille sorcière leva la tête et sourit.

- Bien sûr. C'est un mélange de foie, cœur, poumons et rognons de moutons hachés finement, agrémenté d'oignons et épaissi à la farine d'avoine. C'est délicieux.

Il y eut quelques hoquets de surprise. Apparemment, le détail de fabrication du haggis n'était pas connu de tous.

Neville avala laborieusement ce qu'il mâchait puis repoussa discrètement son assiette.

Kiara éclata de rire.

- Ma foi, on cuisine également des choses étranges en Norvège. Lors d'un voyage dans le Nord, nous avons mangé une sorte d'émincé en sauce, en fait, c'était du cœur de renne fumé cuit dans du jus de pomme.

- Comment c'était ?

- Tout à fait comestible. Je pense qu'on peut tout manger si on a pas d'à priori.

Ron se pencha vers sa cousine avec un sourire moqueur.

- On en reparlera quand tu auras goûté les biscuits de Hagrid…

Le repas continua dans une franche bonne humeur et se termina en apothéose par l'arrivée sur la table du Pudding de Noël.

En fin de soirée, l'abus de bonne chair avait rendu les étudiants quelque peu somnolents, de petits groupes s'étaient formés ici et là, discutant paresseusement de tout et de rien, mais la plupart regagnèrent pesamment leur salle commune.

Il était presque minuit quand Kiara s'écroula dans son lit.

La journée avait été riche en émotion et elle se sentait soudain épuisée. Après un rapide passage dans la salle de bain, elle se coucha, Machin, ronronnant bruyamment sur son ventre, alors qu'elle le grattait tendrement entre ses courtes oreilles.

Elle sentit ses paupières s'alourdirent et s'endormit profondément.

Le lendemain, un timide soleil entrait dans la chambre. Elle ouvrit un œil en grimaçant, il était à peine huit heures ! La veille, elle avait oublié de fermer les rideaux du baldaquin. Plus la peine d'espérer se rendormir maintenant. Les yeux encore bouffis de sommeil, elle se dirigea vers la salle d'eau. Une douche s'imposait !

Elle se glissa sous le jet d'eau brûlant, savourant la cascade de chaleur qui s'abattait sur elle. Les yeux fermés, elle laissa l'eau s'écouler longuement sur son corps, sans bouger, appréciant pleinement le pouvoir délassant d'une simple douche.

Le bruit de la porte qui s'ouvrait se perdit dans le martèlement de l'eau frappant le sol carrelé.

Une silhouette s'avança.

Un sourire aux lèvres, Drago Malefoy s'appuya nonchalamment contre le mur de faïence vert sapin, les bras croisés, admirant sans vergogne les courbes de sa compagne, rendues floues par le léger nuage de vapeur qui s'était formé.

Kiara laissa l'eau se déverser sur sa longue chevelure noire puis elle se tourna légèrement pour mettre la main sur son gel de douche. Elle ne put réprimer un sursaut en apercevant Drago du coin de l'œil mais le jeune homme ne vit pas son mouvement de surprise, trop occupé qu'il était à mater la partie la plus charnue de son anatomie.

Kiara régla le débit de la douche pour le transformer en mince filet d'eau puis, un sourire démoniaque plaqué sur ses lèvres, elle pivota tranquillement, lui offrant ainsi son meilleur profil. Elle laissa couler un peu de savon liquide dans le creux de sa main, fit mousser le produit afin de le rendre onctueux et entreprit de se savonner lentement. Légèrement penchée, elle commença par les chevilles, puis remonta doucement le long de ses jambes.

Drago sentit sa bouche s'assécher et il l'humecta nerveusement. Il déglutit distinctement quand les mains de la jeune fille se perdirent un instant entre ses cuisses. Une brusque chaleur l'envahit et se concentra sur ses reins. 

Kiara continua consciencieusement de se laver, l'air de rien. Ses paumes glissèrent sur ses hanches, puis son ventre pour atteindre ses seins. Alors qu'elle massait leur tendre rondeur, le sorcier blond tenta sans succès d'étouffer le long gémissement qui franchissait ses lèvres.

Kiara s'interrompit et se tourna complètement pour lui faire face, la moue aguicheuse.

- Tu en as mis du temps, blondinet. Je commençais à me demander si tu n'étais pas déjà blas

Drago sursauta et rougit comme pris en faute puis fronça les sourcils devant son air narquois.

- Sorcière ! Tu l'as fait exprès ! Tu mérites une petite leçon ! gronda-t-il, l'air menaçant.

La jeune fille lui répondit avec un sourire angélique.

- Oh, vraiment ? Je me réjouis de…

La fin de sa phrase se perdit quand elle éclata de rire. Drago venait d'entrer dans la cabine de douche.

- Mais…qu'est-ce que tu fais ? Tu es tout habill !

Le jeune homme regarda ses habits prendre l'eau d'un air faussement étonné.

- Tiens, c'est vrai, lâcha-t-il, négligemment.

Il la poussa contre le mur carrelé, prit son visage en coupe et s'empara avidement de ses lèvres.

Kiara répondit fougueusement, entrouvrant la bouche, l'invitant explicitement à approfondir son baiser. Ils s'embrassèrent longuement puis Drago recula d'un pas, le souffle court.

Kiara lui lança un regard appréciateur. Ses vêtements mouillés collaient à son corps comme une seconde peau, ne laissant pas beaucoup de place à l'imagination.

- Tu es toujours habillé, constata-t-elle avec un mince sourire. Pas trop à l'étroit ?

Il plongea ses pupilles argentées dans celles de Kiara, et ce qu'elle y vit la fit frémir d'anticipation.

Remarquant son trouble, il haussa un sourcil suggestif.

- Il ne tient qu'à toi d'y remédier…

Le prenant au mot, elle fit passer son pull détrempé par-dessus sa tête, entraînant son T-shirt avec. Elle plaqua sa poitrine contre son torse pâle, le faisant longuement frissonner en déposant d'infimes baisers à la base de son cou. Puis, elle s'attaqua au reste de ses habits.

Le jean fut un peu plus difficile à enlever mais opiniâtreté était le second prénom de Kiara. Après quelques gloussements, elle y parvint finalement, le débarrassant de son boxer par la même occasion.

Elle se redressa lentement, le feu aux joues, admirant sans retenue son corps fin et musclé. Son désir pour elle était si évident qu'elle sentit son cœur manquer un battement puis repartir de plus belle.

Drago se pencha et captura sa bouche. Sa langue rencontra la sienne, la taquinant, l'agaçant. Leur respiration se fit haletante. La jeune fille gémit sourdement quand les lèvres de son amant abandonnèrent sa bouche pour frôler le creux de sa clavicule. Du bout de la langue, il dessina des cercles sur sa peau ruisselante pour s'arrêter enfin sur la pointe de ses seins.

Son souffle se bloqua dans sa gorge quand elle sentit ses dents mordiller le mamelon tendu tandis que sa paume massait l'autre sein. Les yeux fermés, la tête rejetée en arrière, elle glissa ses doigts dans la chevelure blonde du sorcier pour appuyer la caresse.

La bouche de Drago délaissa sa poitrine et continua de descendre alors qu'il s'agenouillait devant sa compagne. Elle s'attarda un instant vers son nombril, la faisant frissonner.

Quand sa bouche atteignit son pubis pour aller se perdre dans les replis de sa chair, elle crut que ses jambes ne la porteraient plus. Elle se sentait électrisée, elle trembla de la tête aux pieds, à la merci de la diabolique caresse. Le bassin brûlant comme de la lave en fusion, les vagues de plaisir déferlèrent sur elle, provoquant un orgasme qui la laissa pantelante.

Le temps qu'elle reprenne son souffle, Drago se tenait debout devant elle. Le désir assombrissait ses pupilles qui étaient devenues grises comme un ciel d'orage.

Il stoppa le mince filet d'eau qui coulait encore et la prit par la main. Il attrapa au passage plusieurs grandes serviettes éponge.

Une fois dans la chambre, ils se séchèrent succinctement et Drago l'entraîna vers le lit pour reprendre là où ils s'étaient interrompus.

Le jeune sorcier s'allongea sur elle, frottant lascivement son membre tendu contre le bas-ventre de sa compagne.

Elle noua ses jambes autour de ses hanches étroites et l'accueillit en elle en soupirant de plaisir.

Il savoura un instant la chaleur qui l'entourait puis se mit à bouger, adoptant un rythme immuable, plongeant et replongeant dans sa chaude intimité. Elle accompagnait chacun de ses mouvements, gémissant à l'unisson. Soudain, il se raidit et dans un dernier spasme, se libéra avec un long cri rauque. Tremblant et haletant, il s'affaissa doucement sur le corps tendre et chaud de la jeune fille, le visage enfoui dans son cou.

Elle caressa paresseusement ses cheveux humides, tandis que les battements de son cœur s'apaisaient.

Quand il releva enfin la tête, il lui sourit.

- Joyeux Noël, la belette !

Elle lui rendit son sourire.

- Joyeux Noël à toi aussi, blondinet ! Je suis surprise de te voir, cependant. Je n'avais pas compris que tu rentrerais si vite…

Le visage du blond se rembrunit aussitôt. Le long silence qui s'ensuivit n'augurait rien de bon. Kiara crut un moment qu'il ne répondrait pas mais elle l'entendit soupirer lourdement. Il se leva, sans un mot, lui faisant simplement signe qu'il revenait et se dirigea vers la salle de bain. Elle l'entendit jurer impatiemment tandis qu'il cherchait sa baguette parmi ses affaires détrempées.

- Dessicus !

Quand elle l'entendit jeter le sortilège qui sècherait ses habits, elle se leva également. Apparemment, ce qu'il s'apprêtait à lui dire nécessitait une tenue plus appropriée. Elle attrapa sa baguette magique posée sur la table de chevet et la dirigea vers son bas-ventre.

- Impedica conceptio !

Elle se lança un rapide sort de toilettage et s'habilla.

Quelques minutes plus tard, il ressortait, pieds nus, vêtu de son T-shirt noir, finissant de boutonner son pantalon.

Kiara était assise en tailleur sur le lit, brossant sa longue chevelure. Il prit place à ses côtés, toujours muet, le regard baissé, se mordant nerveusement la lèvre inférieure.

La jeune fille releva doucement le visage du blond et caressa sa bouche avec son pouce.

- Arrête de faire ça, s'il te plait. Tu abîmes la marchandise…

Un sourire fugace éclaira un bref instant les traits défaits de Drago.

Kiara prit une longue inspiration.

- Ecoute, je suis désolée. Tu n'as rien à m'expliquer. Je ne voulais pas te mettre mal à l'aise…Tu es là, c'est ce qui compte !

Drago refusa la perche qu'elle lui tendait. Il avait pris la décision de lui dire la vérité et voulait s'y tenir, même si tout son être le poussait dans la direction inverse.

- Il y a pourtant des choses que tu dois savoir, Kiara, dit-il gravement.

Les yeux de la jeune fille balayèrent aussitôt son avant-bras, vierge de toute marque.

Drago suivit son regard et eut un rire grinçant qui donnait froid dans le dos.

- Non, ça c'est pour plus tard…Avant je dois faire mes preuves…pour reprendre les termes de mon cher père.

Ce fut au tour de Kiara de se mordre violemment les lèvres d'appréhension mais Drago poursuivit, cachant l'angoisse qui lui nouait les entrailles sous une ironie acerbe.

- Lucius m'a aimablement ordonné d'espionner Dumbledore. Histoire de me faire la main, si tu me passes l'expression.

Kiara, très pâle, le dévisageait sans rien dire.

Drago, désarçonné par son silence qu'il ne savait comment interpréter, se leva brusquement et se mit à faire les cents pas dans la chambre.

« Putain, je le savais ! Je l'ai toujours su ! pensa-t-il, rageusement. Malefoy, quand ton instinct te hurle de te taire et de te démerder tout seul avec tes problèmes, écoute-le, bordel ! Mais non ! Il avait fallu que tu joues au Gryffondor modèle! Non mais quelle ironie ! Tu vas la perdre parce que tu t'es montré honnête ! »  

Il s'arrêta tout aussi brusquement en se plantant devant elle.

- Pourquoi tu ne dis rien ? cria-t-il. Pourquoi tu ne me demandes pas pourquoi j'ai pas purement et simplement refusé le job ?

Elle leva vers lui des iris anormalement brillantes. Une grosse larme roula sur sa joue mais elle n'y prit pas garde. Ce fut d'une voix brisée qu'elle répondit.

- Ce n'est pas comme si c'était un choix, n'est-ce pas ?

Ça vous a plu ? J'attends vos impressions, à lundi prochain.

Bye.

Falyla