Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Rémus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.

Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…

Rémus James Lupin : Mon très respecté correcteur en chef ! Toujours submergé de boulot ? Ta binôme t'a lessiv ? LOL. J'attends de tes nouvelles. A plus. Bisous.

Emy Black : Harry sait se monter moins farouche, parfois…Disons qu'il n'aime pas trop qu'on se mêle de ses affaires, surtout si c'est Malefoy. Des allusions grivoises ?? De la part de Rogue ?? T'es folle ou quoi ?? Franchement, c'est pas le genre. Ce serait marrant mais vraiment bizarre, non ? Pour le reste, t'auras pas trop à attendre…Bises.

Angy : Salut ! Ah ben, les cadeaux sont enfin l ! Surprise ! LOL. Bisous.

Alisa Adams : Salut la Miss ! ça c'est sûr, Drago aura eu le mérite d'essayer, avec Rogue. Petite précision, je n'ai pas sorti le talisman de sincérité de mon chapeau, j'en parle déjà au 2ème chapitre de L+S. C'était marrant d'imaginer Malefoy aux prises avec deux gamins de 11 ans. LOL. Merci pour tes encouragements. Bises.

Paprika Star : Merci ! Et bien, réponse à ta question juste en dessous. Bisous.

Frite 12 : Salut ! Oui, oui, envoie-moi tes œuvres, pas de problème ! Pour ton dessin, je veux dire que tu l'as vraiment dessinée telle que je la décris puisqu'on arrive au même résultat ! Pour ce chapitre, la suite est là avec…(roulement de tambours) les cadeaux ! Bises.

Lunenoire : Réponse plus bas…Bisous.

LeslieGlady : Je pense que Rogue mérite pire que ça mais c'est un bon début ! LOL. Chapitre 11 juste en dessous. Bises.

Popov : Tu m'inquiètes, l ! Moins con que dans les HP de JKR ou moins con que dans L+S ? Bisous.

Ankou : Salut la Teigne ! Pour Harry, ben, il a pas encore conclu mais… Quand à Ron, il est pas bien méchant et il a un rôle très secondaire. Bises.

Lythanie : Salut ! Mais c'est pas grave ! J'ai connu ça aussi avec ma mère. La suite est là, j'espère que ça te plaira. Bises.

Leaïs : Merci pour le compliment ! Le talisman de sincérité n'est pas une nouveauté de ma part, on en parle déjà au chapitre 2 de L+S puis plus loin quand Kiara quitte Harry. Ça me paraissait judicieux de le ressortir. Quant au nombre de chapitres prévus, je sais pas trop. Le plan de la fic est bien tracé, j'ai même la fin, en tout cas, une idée précise de la fin, pour le reste…cette fic a un rythme assez lent, plusieurs chapitres pour une seule journée alors c'est assez flou. Je dirai qu'on arrive gentiment à la moitié, peut-être pas tout à fait encore. Bref, tu n'es sans doute pas plus avancée qu'avant…LOL. Pour le lupanar, toi aussi tu as cru que c'était une créature magique sortie de mon imagination ? Et bien, pas du tout ! Un lupanar est une maison close, un bordel, un claque, une maison de passe…Maintenant que tu sais, relis le passage, il te semblera beaucoup plus drôle ! Et n'hésite pas à dégainer le dico, moi, c'est mon meilleur ami ! Bisous.

Tolede : Ola el macho! Ce jour est à marquer d'une pierre blanche! Tolede devine des choses ! YES !! Explication du désarmement juste plus bas. Rien de bien méchant, finalement. Mon Dieu, que tu es susceptible ! Faut pas l'abîmer ton p'tit Harry. Allez, il a de quoi se consoler…Quant au blondinet-qui-se-plaint-tout-le-temps, tu sais ce qu'il te dit ? Hein ? Franchement, si tu veux démolir Drago dans ta fic, soulage-toi ! Mais ne viens pas toucher au mien ! A plus. Bises.

Chapitre 11

Kiara et Drago entrèrent dans la salle commune des Serpentard.

- Je file me changer, blondinet. On se retrouve à la mansarde ? Je n'en ai pas pour long.

Elle monta les marches quatre à quatre et entra dans son dortoir.

Après une rapide douche, elle se vêtit d'un jean confortable. Elle sourit franchement en voyant le puffskein roulé en boule dans son pull.

- Eh, Machin ! l'appela-t-elle doucement, en le prenant dans ses mains.

Elle frotta son nez contre sa douce fourrure crème et déposa un baiser sonore sur le sommet de son crâne. L'adorable créature ouvrit les yeux en baillant et se mit aussitôt à ronronner.

- Tu dormais sur le cadeau de Molly, mon mignon !

Elle le posa doucement dans le tiroir de sa table de chevet tout en lui gratouillant le ventre. Le petit animal se mit à se tortiller sous la caresse en poussant de petits couinements de plaisir.

- Allez, j'y vais. Tu peux finir ta sieste tranquillement.

Elle enfila promptement le pull, prit un petit paquet dans sa malle, le glissa dans sa poche et partit rejoindre Drago.

Elle trouva le sorcier blond vautré sur le vieux sofa, les pieds sur la table, un livre de potions dans les mains. Il leva les yeux à son approche et son ouvrage lui tomba des mains.

- Mais qu'est-ce que c'est que ce pull ? demanda-t-il, interloqué.

- Il te plait ? le taquina-t-elle, les yeux pétillants de malice, en faisant un tour sur elle-même, les bras écartés, lui faisant admirer le vêtement tricoté en laine bleu nuit, brodé d'un énorme K doré sur le devant. C'est un cadeau de Molly Weasley ! Tu en veux un pareil ? Je suis sûre qu'elle acceptera de t'en faire un !

La grimace horrifiée de Drago la fit éclater de rire. Elle s'assit à ses côtés, copiant sa position et posa sa tête sur son épaule, savourant ce simple contact. Puis elle plongea la main dans sa poche et lui tendit le paquet entouré de papier vert et argent.

- Joyeux Noël, Drago.

Le jeune homme sourit et captura doucement ses lèvres.

- Joyeux Noël, Kiara, dit-il en lui donnant son cadeau.

Kiara le prit et haussa un sourcil en constatant qu'il était d'une taille identique au sien, tout comme le papier qui la recouvrait.

Le blond affichait la même perplexité.

- Toi d'abord, la belette.

La jeune sorcière déchira le papier, laissant apparaître une petite boîte. Elle l'ouvrit avec empressement et ce qu'elle découvrit lui fit écarquiller les yeux. Sur un lit de soie plissée, se nichait un pendentif. C'était une minuscule fiole, en tous points identique à celles qu'on utilisait en classe de potions, finement taillée dans de la cafarsite. Le bouchon qui scellait la bouteille, quant à lui, était fait en lapis-lazuli. Le minéral bleu foncé veiné de noir et piqueté d'or rappelait de façon étonnante les prunelles de Kiara. Tout comme la cafarsite, l'ébène de sa longue chevelure. La fiole était percée d'un anneau d'argent traversé par une fine chaînette de cuir tressé. 

Kiara dégagea le collier de la boîte et le porta à la hauteur de ses yeux. La pierre noire, polie comme un miroir, luisait doucement à la lumière des torches.

- C'est absolument magnifique, Drago.

Elle passa immédiatement la cordelette autour de son cou.

- Merci, dit-elle dans un souffle.

Elle noua ses bras autour de sa nuque et posa sa bouche sur la sienne. Ils échangèrent un long baiser puis elle se recula avec un petit sourire énigmatique.

- A toi, maintenant.

Il déchiqueta le papier avec impatience, ce qui fit rire Kiara et se retrouva avec une petite boîte dans le creux de sa main.

Il actionna le couvercle et quand il vit ce qu'elle contenait, il sourit franchement. Le cadeau de Kiara était un pendentif en forme de flacon. Toutefois, ce dernier avait une base plus évasée et plus renflée que celui qu'il lui avait offert. La matière différait également. La jeune fille l'avait choisi en corne de dragon. L'ivoire écru était du même ton que les mèches blond pâle du Serpentard et le cabochon qui fermait le goulot était taillé dans un cristal de roche bleu glacier très proche de la teinte de ses iris. Il glissa le lacet de cuir autour de son cou et admira le cristal qui brillait de mille feux.

- Tu aimes ?

- Il est très beau, merci.

Il se pencha soudain vers elle, ses prunelles bleues assombries de désir. Kiara  sentit un long frisson lui parcourir l'échine, tout son corps réagissait à cette œillade brûlante. Leurs visages étaient tout proches. Drago leva la main pour replacer une longue mèche de cheveux noirs derrière l'oreille de la jeune fille. Il laissa ses doigts s'attarder à la base de sa nuque. Elle ferma les yeux quand elle sentit sa bouche se poser sur la sienne.

Il butina ses lèvres un moment puis se recula un peu pour lui murmurer :

- J'adore ton cadeau. Laisse-moi te montrer à quel point.

La jeune sorcière rit doucement puis elle l'entraîna avec elle alors qu'elle s'allongeait sur le vieux canapé.

Au 7ème étage, l'entraînement s'était poursuivi tant bien que mal. Chacun avait voulu s'essayer à la magie sans baguette comme Malefoy.

Pour la plupart, si Malefoy avait obtenu un résultat, même minime, ça prouvait bien que tout le monde était capable de le faire.

Harry, quant à lui, était bien loin de ces préoccupations. Les sous-entendus salaces du Serpentard à propos de Luna Lovegood lui trottaient dans la tête comme un refrain de chanson idiote dont on n'arrive pas se débarrasser. Il se surprit, une fois de plus, à la dévisager à son insu, au lieu de se concentrer sur le sortilège Attractio.

La jeune Serdaigle, sa baguette calée derrière son oreille comme elle avait coutume de le faire, avait placé un livre sur la table près de la bibliothèque. Sans se lasser, elle se reculait de quelques pas, tendait la main et prononçait l'incantation d'une voix ferme. Après plusieurs essais infructueux, le livre glissa sur plusieurs centimètres dans sa direction. Elle poussa un cri de joie qui fit sourire Harry.

La jeune fille pivota pour voir où en étaient les autres et son regard croisa celui de Harry. Elle lui offrit un visage radieux et s'approcha de lui.

- Alors ? Ça marche pour toi ?

- Pas trop. Mais je ne suis pas trop concentré.

- Ta conversation avec Malefoy ?

Harry pouvait difficilement lui rapporter les paroles du Serpentard. Encore moins le trouble qu'elles avaient provoqué en lui. Il n'hésita pas une seconde à se servir de la raison qu'elle lui servait sur un plateau.

- Y a de ça.

« Mais pas seulement », acheva-t-il dans sa tête.

Luna le fixa d'un interrogateur.

- Mais ?

- Quoi, mais ?

- Il y a autre chose. C'était plus une affirmation qu'une question.

Harry sursauta.

- Qu'est-ce qui te fait dire ça ? demanda-t-il assez abruptement, surpris de la perspicacité de Luna et furieux de se sentir rougir.

Elle fronça imperceptiblement les sourcils, en entendant le ton rude de sa voix. Son sourire s'effaça, elle le dévisagea intensément puis haussa les épaules, faussement indifférente, en essayant sans succès de cacher qu'elle était blessée par son agressivité.

- C'était juste une impression, commenta-t-elle, brièvement. J'ai dû me tromper.

Luna tourna les talons et reprit ses exercices sans un mot. Il l'entendit jurer à mi-voix quand le livre refusa de bouger. Apparemment l'Attracio demandait une concentration extrême et la jeune fille l'avait perdue par sa faute.

Harry soupira lourdement et se maudit de sa maladresse. La clairvoyance de Luna l'avait pris de court et Malefoy avait mis le doigt sur un point sensible. Ses relations, autres qu'amicales avec la gent féminine, n'étaient définitivement son sujet de prédilection.

Il s'était trompé sur Cho, la plaçant sur un piédestal, l'admirant de loin comme une princesse inaccessible, et, quand enfin, il avait trouvé le courage de l'approcher, la réalité s'était avérée plutôt décevante. Il avait trouvé la belle asiatique capricieuse, fade et sans intérêt. Quel que soit son comportement avec elle, rien ne semblait jamais la satisfaire. Un vrai fiasco.

Sa relation avec Kiara avait été faussée dès le départ à cause de ces foutues chocogrenouilles. La potion de sans-gêne, que les jumeaux Weasley avaient ajoutée au chocolat, avait décuplé leur attirance mutuelle, un trop plein d'hormones et le reste avait suivi naturellement…

Kiara avait pourtant une place particulière dans son cœur, on n'oublie jamais celle avec qui on a fait l'amour la première fois. Même si maintenant, il la considérait comme son pendant féminin, la sœur qu'il n'aurait jamais.

Ses prunelles émeraude n'attardèrent une nouvelle fois sur le dos crispé de Luna.

Il ne souhaitait pas gâcher l'amitié qui l'unissait à la jeune Serdaigle et jusqu'à présent, rien ne permettait de penser que la nouvelle attirance qu'il ressentait pour elle était réciproque. Il adorait leurs conversations. Elle seule avait su trouver les mots pour le réconforter après la mort de Sirius. Sous ses dehors loufoques, elle cachait une âme sensible et généreuse. Harry se morigéna une fois de plus, sa gaucherie l'avait blessée et c'était la dernière chose qu'il souhaitait.

Renonçant définitivement à s'essayer au nouveau sortilège pour l'instant, il fit le tour de la salle vous voir comment les autres se débrouillaient.

Chaque étudiant avait choisi sa propre méthode et la Salle sur Demande résonnait d'incantations lancées avec plus ou moins de conviction suivies généralement d'un soupir exaspéré.

Les résultats étaient assez médiocres mais un groupe se détacha bientôt du lot.

Ron, Seamus et Ginny réussirent à déplacer l'objet choisi et semblaient très satisfaits même si, concrètement, rien n'avait jailli dans leur main.

Neville prit son échec avec fatalité mais Hermione paraissait accablée.

Ron s'approcha de la jeune fille. Il était très fier de sa performance mais fit un effort manifeste pour ne pas le montrer.

- Hermione ? Un coup de main ? demanda-t-il sans une once de moquerie.

Hermione se tourna vers lui, l'air buté, les bras croisés, jetant de fréquents regards noirs sur le gobelet qui refusait de répondre au sortilège.

- Tu as vu ? Il n'a même pas frémi ! Je n'y comprends rien ! Pourquoi est-ce que je n'y arrive pas ?

- Je ne sais pas. Je crois que c'est comme pour faire obéir un balai, c'est instinctif !

La jeune fille grimaça. Voler n'était pas franchement sa tasse de th ! Pas plus que les choses qui ne s'apprenaient pas dans les livres !

- Tu veux dire que comme je ne sais pas très bien diriger un balai…

Ron ne put réprimer une grimace amusée.

- Bon d'accord, admit-elle, à contrecœur. Je ne sais pas du tout diriger un balai. D'ailleurs, je n'en ai nulle envie, vraiment ! Ça signifie, alors, que je ne maîtriserai jamais l'Attractio ?

Cette constatation semblait la plonger dans un abîme de désespoir. Ron la prit dans ses bras.

- Allons, Hermione, ce n'est pas si tragique. Ce que je constate, c'est que ça semble plus facile pour les joueurs de Quidditch. Mais j'ai peut-être tout faux. Si tu veux, on essaiera ensemble.

Cette proposition parut lui redonner espoir. Elle lui offrit un timide sourire et fit signe à Harry qui les rejoignit.

- Et toi ? Tu en es où ?

Harry haussa les épaules.

- Je n'ai pas vraiment essayé.

Il éleva un peu la voix pour se faire entendre de tous.

- On va s'arrêter pour aujourd'hui. Beau travail ! Vous pouvez y aller.

- Tu veux un coup de main ?

- Non, non. C'est vite fait. Je vous rejoins en salle commune.

Les membres de l'AD s'en allèrent les uns après les autres tandis qu'il levait sa baguette pour aligner les coussins et repousser une table contre le mur. Quand il se retourna, il fut si surpris de voir Luna qu'il sentit son cœur s'accélérer. Elle était en train de replacer un livre sur l'étagère avant d'en prendre un autre.

- Oh…Tu es encore l

- Ne t'inquiète pas ! Je ne vais pas te déranger longtemps, répliqua-t-elle un peu fraîchement, avant de parcourir rapidement les pages de son ouvrage.

La Gryffondor s'approcha. C'était le moment ou jamais de s'excuser.

- Ecoute, Luna. Je suis désolé pour tout à l'heure.

Elle haussa les épaules, désinvolte.

- Laisse tomber. C'est pas important.

Harry aurait presque été convaincu de son indifférence si elle l'avait regardé dans les yeux mais elle gardait obstinément la tête baissée comme si ce qu'elle lisait était la chose la plus importante du monde.

Il soupira et lui ôta le livre des mains.

- Eh ! protesta-t-elle. Mais qu'est-ce que tu fais ? Rend-moi ça !

- Non, répondit Harry en le cachant derrière son dos.

Luna croisa les bras et lui lança un regard courroucé. Ses prunelles bleu clair avaient pris une nuance plus soutenue.

- Donne-moi ce grimoire, Harry !

- Pas tout de suite. Je n'avais pas à te parler si sèchement.

Elle allait à nouveau protester mais il la devança.

- Et ne dis pas que ça n'a aucune importance parce que ça en a. Personne n'a le droit de te parler comme ça sans raison, Luna.

La jeune fille ne parut pas particulièrement apprécier ce petit laïus sur le respect qui lui était dû et qu'elle ne semblait exiger de quiconque.

- Bon, qu'est-ce que tu veux, exactement ? Une absolution ? proposa-t-elle un peu grinçante. Tu l'as ! Maintenant, mon livre, s'il te plait ! demanda-t-elle fermement, en tendant la main.

Harry haussa un sourcil en souriant légèrement, apparemment elle savait aussi se rebiffer, si elle l'estimait nécessaire. Il avança d'un pas et s'empara de la main tendue. Luna sursauta en se raidissant, son cœur battant la chamade.

Le Gryffondor déposa l'ouvrage dans la paume ouverte et plongea son regard vert dans le sien. Elle serra le livre contre sa poitrine comme pour se protéger. Elle leva ses grands yeux vers lui, la bouche légèrement entrouverte, nullement consciente que son air troublé et ses joues empourprées la rendaient plus jolie encore aux yeux de Harry. Il fixa ses lèvres un long moment, comme attiré par un aimant puis il se pencha avec lenteur.

Il posa doucement sa bouche sur la sienne, effleurant à peine ses lèvres pour ne pas l'effrayer. Il la sentit trembler sous le baiser. Elle soupira et ferma les paupières. Harry l'embrassa délicatement, la savourant avec douceur. Il la sentit se tortiller et se recula aussitôt en se redressant. Elle profita de l'espace qu'il avait crée entre eux pour lâcher son livre qui tomba sur le sol dans avec un bruit mat.

Il y eut un moment de gêne. Ils se dévisageaient un peu gauchement ne sachant s'ils devaient reprendre ce qu'ils avaient commencé ou alors faire comme si rien ne s'était passé. Harry lui lança un regard incertain. Elle sourit et posa timidement ses deux mains sur sa taille et ce fut elle, cette fois, qui s'approcha.

Elle se dressa sur la pointe des pieds et lui donna un maladroit mais touchant baiser. Le jeune homme s'abaissa un peu, prit son visage en coupe et captura sa bouche sans hâte. Tendrement, il mordilla ses lèvres sans chercher à approfondir ce premier contact. Cependant, quand il soutira un gémissement de plaisir à sa partenaire, son corps se tendit et lui réclama des choses beaucoup moins sages.

Ne souhaitant l'effaroucher pour rien au monde, Harry jugea plus prudent de battre en retraite. Malgré sa connaissance très limitée des femmes, il se rendait bien compte que Luna était inexpérimentée.

Il la tint à bout des bras et replaça gentiment derrière son oreille une boucle qui s'était échappée de sa queue de cheval.

- Hum…Je crois que nous devrions arrêter l

Elle leva vers lui un regard encore embrumé par ce premier émoi. Sa bouche était légèrement gonflée, ses pommettes brûlantes. Le Gryffondor sentit ses bonnes résolutions vaciller et une irrésistible envie de la reprendre dans ses bras. Il recula d'un bon pas en inspirant fortement.

- On va y aller, il est tard.

La jeune Serdaigle acquiesça sans dire un mot. Elle ramassa le grimoire et le glissa dans son sac à dos et se dirigea vers la porte. Harry se tenait près du chambranle, il éteignait les torches d'un coup de baguette et ils sortirent dans le couloir. En face d'eux, Barnabé le Baveux leur jeta un coup d'œil grivois. Il se retourna vers les Trolls et dut leur faire un commentaire salace parce qu'ils éclatèrent d'un rire gras en se poussant du coude. Bien que Harry ne comprenne pas la langue des Trolls, il ne fallait pas être devin pour saisir le sens des propos.

Il les fusilla du regard et jeta un coup d'œil inquiet en direction de Luna. Mais celle-ci arborait une grimace plus amusée que choquée. Elle semblait même se retenir de ne pas rire.

- Ah ! C'est d'un goût ! Je n'en crois pas mes oreilles ! répliqua-t-elle, en secouant la tête faussement consternée.

- Quoi ? Tu as compris ce qu'il a dit ? demanda Harry, médusé.

- Ma foi, assez pour en saisir l'essentiel, quoique que leur syntaxe soit vraiment déplorable.

- Mais…Mais comment…

- Eh bien, l'été dernier, comme je l'avais dit à Hermione, mon père et moi, on est allé en Suède pour chasser le Ronflak cornu. Deux guides nous accompagnaient. Pendant que papa tentait le débusquer un Ronflak, l'autre guide me tenait compagnie au campement. Comme il faisait fréquemment du troc avec quelques Trolls des montagnes de la région, il parlait parfaitement leur langue et m'a appris quelques notions. Voilà.

Harry réprima un sourire. Cette fille n'avait pas fini de le surprendre !

- Et qu'est-ce qu'ils ont dit ? questionna-t-il en désignant le tableau de l'index puis il sentit ses joues s'enflammer en réalisant ce qu'il venait de demander.

Luna arqua un sourcil.

- Tu veux la version originale ou…une interprétation, disons plus… édulcorée ?

Harry se racla nerveusement la gorge, finalement bien plus embarrassé qu'elle. Puis il vit sa bouche s'incurver en large sourire. Le Gryffondor prit un air offusqué.

- Tu me fais marcher !? 

- Non ! Je t'assure que non ! dit-elle, sincère. Mais si tu voyais ta tête ! Ce qu'ils ont supposé, en termes fort peu élégants, je te le concède, n'était pas vraiment faux. Pas de quoi être gêné sauf… si tu regrettes notre baiser, évidemment !

- Quoi ? Non ! Bien sûr que non ! C'est juste que…

- Harry…le coupa-t-elle, gentiment. J'ai été élevée par mon père, il ne s'est jamais remarié. Il fait un pocker-sorcier tous les vendredis avec ses amis depuis que je suis bébé. Dès que j'ai été en âge de parler, j'ai su me faire si discrète qu'ils leur arrivaient d'oublier ma présence. Crois-moi sur paroles, ce qu'on apprend de centaines de conversations masculines est réellement édifiant…Et comme leur vocabulaire est assez musclé…Il en faudrait beaucoup pour me scandaliser !

Harry sourit franchement.

- T'es vraiment une drôle de fille !

- Je ne suis pas certaine que ce soit un compliment.

- De ma part, c'en est un.

Il plongea ses prunelles vertes dans celles de la jeune fille.

- Ne change pas, s'il te plait, chuchota-t-il avant sceller sa prière avec un baiser.

Les sifflets égrillards des Trolls les obligèrent à se séparer. Barnabé le Baveux, quant à lui, émettait des bruits de succion franchement dégoûtants. Harry se retourna, furieux, prêt à les invectiver férocement quand il sentit que Luna le tirait par la main en pouffant.

- Laisse tomber, Harry ! Ils s'ennuient, c'est tout !

- Je déteste les Trolls !

- Allez, c'est bientôt l'heure du repas et je veux encore me doucher.

Le jeune homme se laissa entraîner tout en continuant à grommeler.

Ça vous a plu ? J'attends vos impressions, à lundi prochain.

Bye.

Falyla