Un grand merci à mon UIDO, j'ai nommé Rémus Lupin. Je ne le répéterai jamais assez, allez jeter un œil sur son site le Vif d'Or, le lien et dans ma bio, il est très bien fait et en plus, vous y trouverez quelques-uns de mes dessins ainsi que plusieurs news et interviews que je traduis à mes heures perdues.
Disclaimer : Toujours pareil, rien ne m'appartient, tout est à JKR. Je revendique cependant l'intrigue, Kiara Weasley et quelques autres…
Rémus James Lupin : Salut mon UIDO ! Bon dernier pour la review mais toujours en tête pour la réponse ! Si c'est pas un privilège, ça ? LOL. Pas encore écrit un mot du suivant mais ça ne va pas tarder. A plus. Bisous.
Popov : Toujours fidèle au poste ! Merci ! Bises.
Frite 12 : Tu vois, je suis l ! Oui, oui, je confirme, j'aime beaucoup tes dessins. Pour la traduction du Drago/Hermione, je demanderai l'autorisation à l'auteur vu que quelqu'un l'a déjà commencée, on verra ce qu'elle en dit. Je suis contente que tu aies aimé mon chapitre précédent. Voici le suivant. A plus. Bisous.
Liza Black : Coucou ! Je suis ravie que mes chapitres t'enthousiasment toujours autant. Harry et Luna ? Ah ben, c'était une envie depuis longtemps. Je ne sais encore pas trop si je vais développer ce sujet en détail, ce couple-là n'est pas vraiment essentiel à ma fic et je trouve qu'il y a déjà pas mal de personnages au premier rang, je verrai au fur et à mesure. Bises.
Alisa Adams : Salut ! Comment va ? J'ai bien lu les deux chapitres de ta fic que tu as mis en ligne. C'est toujours aussi marrant. J'aime vraiment beaucoup. Alors comme ça, mon chapitre était kiffant ? Merci. J'espère que celui-là va te plaise aussi. Bisous.
Lythanie : Salut fillette ! Qu'est-ce que tu mets sur tes crêpes, toi ? A mon avis, la confiture en est très loin…Cointreau ? Vodka ? En tous cas, ça te fait un effet fou ! LOL. Nous sommes le 19 et je suis l ! Avec un nouveau chapitre qui, je le souhaite, te plaira. Bises.
Tolede : Ola el macho ! Comme je te l'ai dit, j'ai pris congé pour travailler et finalement, j'ai pas fait grand-chose. Heureusement que le trio d'enfer a repris l'école, je vais pouvoir A-VAN-CER !! Finalement, le nom du chaton a changé, devant la mutinerie familiale, j'ai dû m'incliner ! LOL. Je te le donne en mille : Bastet s'est transformé en Quidditch ! Si c'était moi qui avais proposé un nom pareil, tout le monde aurait hurlé à l'endoctrinement mais comme c'est Loris…Je vais relire attentivement tes deux derniers chapitres et trouver les indices. A plus. Bisous.
Lunenoire : Deux têtes de mules ? LOL. A mon avis, c'est un trait de famille. Mais les choses devraient bouger un peu…Bises.
Calimera : Salut la nouvelle ! Ravie de ma fic te plaise. C'est vrai, le chocolat, c'est bon pour le moral en plus ! A plus. Bisous.
Chapitre 13
A peine Rogue eut-il fermé la porte qu'il vit Potter et Malefoy se lever d'un bond. Visiblement, ils rongeaient leur frein depuis un bon moment déjà.
- Que lui avez-vous fait ? demandèrent-ils d'une voix agressif dans un bel ensemble.
Rogue leur servit un de ces regards implacables dont il avait le secret mais aucun des deux sorciers ne sourcilla ni ne baissa les yeux.
- Elle va bien, votre camarade est très fatiguée et provisoirement sous-alimentée, commenta-t-il brièvement.
- Quoi ? C'est tout ? s'insurgea Harry.
Rogue haussa un sourcil impérieux.
- Vous n'avez pas besoin d'en savoir plus, Potter.
Il eut un petit rictus sardonique puis lâcha :
- Mais non, ce n'est pas tout à fait tout, Potter. Votre insolence coûtera vingt points à Gryffondor.
Les yeux verts de Harry lancèrent des éclairs devant l'air satisfait du professeur de Potions.
Drago cacha son sourire. Décidément, Potter n'apprendrait jamais à la fermer devant Rogue, c'était plus fort que lui !
- Que s'est-il passé dans les cachots, Monsieur ? questionna-t-il à son tour, sur un ton pas franchement plus respectueux que celui de Harry.
Rogue se tourna vers lui.
- Rien qui vous concerne, Malefoy. Je croyais m'être montré suffisamment clair à ce sujet.
Le sorcier blond ne cacha pas sa frustration devant cette fin de non-recevoir. Il allait répliquer quand Madame Pomfresh, les mains chargées d'une pile de draps propres, revint dans la pièce.
- Ah, Severus ! Est-ce que Kiara est réveillée ?
- Oui. Je retourne dans mon laboratoire. Je vais préparer une potion fortifiante.
Si Madame Pomfresh fut surprise qu'il s'immisce ainsi dans son domaine, elle n'en montra rien. Elle hocha simplement la tête en signe d'assentiment.
- Pouvons-nous la voir ? demanda Drago, impatient.
Rogue allait s'y opposer mais l'infirmière le devança promptement.
- Bien sûr ! Allez-y ! Cette jeune demoiselle a besoin de compagnie. Je vais lui apporter un plateau repas. Essayez de la distraire un peu, elle en a besoin.
Le professeur de Potions fronça les sourcils puis soupira imperceptiblement. Potter et Malefoy étaient déjà au courant de tout et ils s'étaient montrés, jusque-là, d'une discrétion qu'il pouvait qualifier d'exemplaire, même s'il lui en coûtait de l'admettre, alors que craignait-il de plus ?
Il gagna la porte de l'infirmerie quand il se retourna brusquement.
- Malefoy ?
- Oui, Professeur ?
- Savez-vous si votre camarade a reçu des nouvelles de Ste-Mangouste, récemment ?
Drago lui jeta un regard interrogateur.
- Oui et non, en fait, Professeur.
- Oui et non ? répéta Rogue en arquant un sourcil.
- Et bien, Kiara a écrit un courrier à Ste-Mangouste, le lendemain de Noël. Et hier, quand Lindbergh son hibou est revenu de Londres, j'ai cru comprendre qu'elle n'en savait pas plus. La lettre disait que le Dr Kotzwinkle, le guérisseur en chef, était en vacances et que le personnel hospitalier avait reçu des ordres très stricts. Personne n'avait l'autorisation de divulguer des informations sur l'état de santé de Perceval Weasley avant son retour.
Rogue assimila ses informations et un pli soucieux barra furtivement son front.
- Un problème, Professeur ? dit Drago, inquiet.
En temps ordinaire, Rogue n'aurait pas pris la peine de répondre mais sa vie était tout sauf normale depuis quelques mois et la question de Malefoy tout à fait légitime.
- Je ne sais pas, Malefoy. Sans doute rien de plus qu'une des ces complexités administratives qui nous dépassent. Je vais voir ce que je peux faire.
Le blond acquiesça sans un mot et disparut rejoindre Kiara.
Rogue se rendit rapidement dans son laboratoire. Il prit une petite poignée de poudre et la jeta à travers les flammes en articulant clairement : « Place Grimmault n°12 ! » puis il attendit que les Aurors présents au quartier général lui répondent.
Quand il reconnut la tête hérissée de piques rose bonbon qui apparut à travers les flammes, il poussa un soupir à fendre l'âme.
- Salut Rogue ! lança joyeusement Tonks avec un grand sourire. Oh ! Mais je vois que ton coquard a totalement disparu ! Pompom a des doigts de fée ! Comment ça se passe à Poudlard ? Comment va Kiara ? Et Neville ? Tu sais, ici…
Rogue ferma fortement les paupières en inspirant doucement par le nez, s'intimant de rester calme. Peine perdue. Cette gamine qui jacassait comme une pie allait le rendre fou.
- TONKS ! La ferme ! ordonna-t-il sèchement.
La jeune femmee ouvrit de grands yeux et se tut, coupée au milieu d'une de ses innombrables questions.
- Bien. Qui d'autre est avec toi ? Lupin ? demanda-t-il, pressentant déjà que la réponse allait fortement lui déplaire.
- Non ! Il n'est pas là. J'ignore quand il sera de retour !
- Shacklebolt ?
- Au Ministère !
- Jones ?
- Partie aussi !
- Fletcher ? proposa Rogue en désespoir de cause.
- Personne ! Pour l'instant, c'est moi qui fait tourner la boutique ! Je peux faire quelque chose pour toi, Rogue ?
- Pas si je peux l'éviter…répondit sombrement le professeur de Potions. Il se pinça l'arête du nez, réfléchissant à toute vitesse.
- Rogue ! l'interpella la jeune Auror d'une voix forte.
Il releva la tête et lui jeta un regard noir mais Tonks lui présenta un visage emprunt de gravité.
- Manifestement, tu n'as pas appelé ici pour savoir si le Père Noël s'était montré généreux, alors dis-moi ce que tu veux exactement !
Rogue resta encore silencieux un instant puis parut se faire une raison.
- D'accord. Finalement ton maigre talent sera peut-être utile…
- Comme je suis une bonne fille, je vais occulter de ma mémoire ce que je viens d'entendre mais à ton âge, tu devrais savoir qu'on n'obtient pas le meilleur des gens en les insultant.
Il allait répliquer mais elle ne lui en laissa pas l'occasion.
- Maintenant, si tu m'expliquais ton problème, je verrai ce que je peux faire pour toi…
Vaincu, Rogue ravala la remarque acerbe qui lui brûlait les lèvres et prit un ton plus civilisé.
- J'ai besoin que tu te rendes à Ste-Mangouste, de façon anonyme, dès que possible afin de vérifier un détail. Le guérisseur qui s'occupe de Perceval Weasley est parti en vacances. Son nom est Kotzwinkle.
- Je sais, je lui ai parlé quand j'étais avec Kiara. Il n'a pas dit qu'il s'absenterait…
- Bien, j'imagine que chaque individu ne se croit pas obliger de raconter sa vie à tout le monde. Son absence n'est pas en soi un problème, ce qui me tracasse davantage, c'est qu'il semble ne pas avoir été remplacé.
Il lui résuma rapidement le contenu de la lettre que Ste-Mangouste avait renvoyée à Kiara. Tonks ne cacha pas son étonnement.
- Mais si Perceval se réveille entre-temps, ça veut dire que personne ne va en avertir Kiara ?
Les yeux de Rogue se réduisirent à deux fentes.
- Voilà une possibilité que je n'avais pas encore envisagée…
Il se tapota la bouche de l'index.
- On va vérifier quelques points, ensuite, on avisera. Je veux savoir si c'est la procédure habituelle ou si c'est dû à un manque de personnel. Ce n'est peut-être rien mais je veux en être certain. Essaie aussi de savoir si les vacances de Kotzwinkle étaient prévues depuis un certain temps déjà. Des questions ?
- Pas la moindre. Je t'appelle dès que je peux. Sans doute en fin de journée. A plus.
Son visage en forme de cœur se reculait déjà.
- Tonks ?
- Oui ?
- Merci.
Elle grimaça un sourire
- Ne me remercie pas, Rogue, je le fais surtout pour Kiara.
- Kiara, finis tes œufs brouillés !
La jeune sorcière posa son verre de jus de citrouille qu'elle avalait à petites gorgées.
- Drago, arrête de me harceler, je vais bien et j'ai assez mang ! Pas la peine de me gaver comme une oie !
Drago leva les yeux au ciel et Harry ne prit même pas la peine de cacher son sourire.
- Bon, je crois que je vais vous laisser régler ce petit accrochage domestique…On m'attend.
Le sorcier blond sembla soudain se rappeler quelque chose de vital.
- Oh ! Mais c'est vrai ! s'exclama-t-il, les yeux pétillants de malice, tu ne connais pas la nouvelle, Kiara.
- Quelle nouvelle ?
- Tu n'as pas remarqué qu'il était dans la lune depuis quelques temps ? dit-il en désignant le Gryffondor du pouce.
- Ha. Ha. Ha, grinça Harry.
Kiars les regarda tour à tour, intriguée.
- Mais de quoi vous parlez ?
- Luna et moi, on sort ensemble, s'empressa de répondre Harry avant que Malefoy ne le fasse.
- Oh ! T'es pas drôle, Potter, protesta Drago.
- Je n'ai pas pour but dans la vie de te distraire, Malefoy.
Il se pencha vers Kiara qui dissimulait son sourire derrière sa main.
- Ne le cache pas, il nous manquait, murmura Harry en déposant un baiser sur sa joue. Je repasserai.
- Demande à Luna de t'accompagner.
Le brun sourit en hochant la tête et sortit.
Dès qu'il eut refermé la porte, Drago soupira exagérément en s'asseyant sur le rebord du lit.
- Enfin seuls !
La jeune fille gloussa.
- Tu es définitivement irrécupérable, blondinet !
- On aime les gens pour leurs défauts, pas pour leurs qualités. Les qualités sont d'une banalité déprimante.
- Voilà une maxime qui t'arrange bien, non ?
- Qu'est-ce que je suis sensé comprendre, la belette ?
- Ma foi…Y a un mot dont le sens t'échappe ?
- Tu es une vraie langue de vipère, tu le sais ça ?
Elle rit et Drago se sentit vibrer en l'entendant. Il plongea son regard dans celui de Kiara.
- Je vais te laisser aussi, tu dois te reposer, dit-il en l'embrassant doucement sur les lèvres.
Rogue huma les volutes bleutées qui émanaient du liquide bouillonnant. De petites bulles crevaient la surface en émettant un doux chuintement. Satisfait, il réduisit la flamme au minimum et retourna le sablier posé à côté du chaudron en fonte. Tandis que le sable fin s'écoulait, il entreprit de jeter les sommités florales d'hysope qu'il avait écartées de la composition de sa potion tonique. Il avait jugé celles-ci trop vieilles pour être efficaces et leur avait finalement préféré le marrube. Son goût fort amer pouvait faire penser, au premier abord, que ça n'en faisait pas un ingrédient très judicieux pour un breuvage destiné à combattre fatigue et inappétence mais les qualités stimulantes du marrube n'étaient plus à prouver.
D'un coup de baguette, il nettoya le plan de travail, rangea ustensiles et récipients. Quand il eut terminé, le sablier était presque vide.
Il regarda sans impatience les derniers grains de silice rejoindrent les autres puis il éteignit le feu et lança un sortilège de refroidissement sur la potion. Il la goûta, estimant à juste titre que la quantité de sucre ajoutée masquait agréablement l'amertume du marrube et la versa dans une bouteille de verre. Ensuite il y apposa une étiquette ensorcelée. Il inscrivit soigneusement le contenu et le parapha aussitôt. Quiconque tenterait de modifier l'annotation verrait l'étiquette partir en fumée dans la seconde. Dans le domaine des potions, un breuvage non-identifié était immédiatement jeté. Même si lui-même était capable de reconnaître des centaines de potions à l'odeur, le danger n'était pas écarté. Il était bien placé pour savoir qu'avec un peu de magie noire, on pouvait rendre l'odeur anodine et ainsi administrer un poison mortel en toute impunité.
Lucius Malefoy lui en avait fait un jour l'éclatante démonstration.
Rogue secoua la tête, pour chasser ce mauvais souvenir. Il amena la bouteille à la hauteur de ses yeux et fit tournoyer le liquide brun-rouge. Sa consistance sirupeuse ondula paresseusement dans son récipient, captant la lumière de la torche fixée non loin de là.
Le breuvage reconstituant était transparent comme de l'eau, aucun résidu ne venait troubler sa clarté, il était parfait.
Pleinement satisfait, il quitta son laboratoire et se rendit à l'infirmerie.
L'antre de Madame Pomfresh était parfaitement silencieux. Il pénétra dans la chambre de Kiara, celle-ci dormait profondément. Il allait déposer la bouteille de potions sur la table de chevet quand il suspendit son geste, le souffle coupé. La ressemblance physique entre la mère et la fille n'avait jamais parue si frappante qu'en cet instant. Fortement ébranlé, Severus posa un peu brusquement le flacon de potion qui tinta contre un verre d'eau dans un bruit cristallin.
La jeune fille remua mais ne se réveilla pas.
Le premier réflexe de Rogue fut de s'enfuir de cette pièce mais quelque chose qu'il ne put expliquer le retint malgré lui. Il déplaça la chaise dans un coin de la pièce peu éclairé et s'y installa.
Il contempla un long moment les traits apaisés de sa fille et ses pensées dérivèrent bientôt vers Kathy. Perdu dans ses souvenirs, il perdit la notion du temps.
Kiara ouvrit les yeux un peu plus tard. Elle regarda autour d'elle et sursauta légèrement quand son regard se posa sur la personne assise un peu plus loin. Malgré la pénombre, elle pouvait dire que Rogue ne l'avait pas vu s'éveiller. Elle hésita une fraction de seconde à signaler sa présence mais l'occasion était trop belle. La possibilité de l'observer à son insu ne se représenterait pas de sitôt.
Malgré sa tête légèrement inclinée vers le bas, elle pouvait voir que son regard si sombre était devenu mélancolique, le pli amer de sa bouche semblait provisoirement effacé. Sa physionomie austère et glacée avait miraculeusement disparu et laissait entrevoir une facette que très peu de gens pouvaient s'enorgueillir de connaître.
Etait-ce cet homme-là qui avait tant plu à sa mère ?
Le visage presque détendu, il devenait tout autre. Avenant était sans doute exagéré mais Kiara comprenait mieux que sa mère ait pu être séduite par son physique ombrageux.
Elle détaillait attentivement son visage quand il releva brusquement la tête et croisa son regard. Il maîtrisa avec brio la surprise et l'embarras qui se peignaient sur sa figure et se recomposa instantanément une attitude plus sévère. Il se leva et s'approcha du lit. Kiara ne le quitta pas des yeux.
- Alors, vous êtes revenu ? demanda-t-elle doucement.
Rogue se racla la gorge nerveusement.
- Je ne suis là que depuis quelques instants, répondit-il un peu sèchement.
Kiara ne répliqua pas mais un léger sourire flottait sur ses lèvres.
Il était clair qu'elle savait qu'il mentait et il devina sans peine qu'il était percé à jour. Pour cacher sa gêne, il prit un ton très pontifiant :
- Je vous ai apporté une potion tonique. A base de marrube. Deux cuillères à soupe trois fois par jour. Ça vous fera recouvrer…
- Entrain et appétit, je sais, compléta-t-elle avec un petit soupir. Je suppose que c'est vous qui l'avez préparée ?
- Oui.
- Et vous avez choisi le marrube à la place de l'hysope ? J'aurai dû m'en douter…ajouta-t-elle avec une grimace. Pourquoi ne suis-je pas surprise que vous ayez choisi la plante la plus amère ?
Rogue haussa un sourcil mais elle aurait juré voir une lueur d'amusement dans ses iris noires comme un puit sans fond. Il croisa les bras sur sa poitrine.
- Jeune fille, je ne goûte guère votre insolence. Mais c'est parfaitement exact, ce breuvage peut être préparé avec de l'hysope. Quelle partie de l'hysope utilise-t-on, dans ce cas-l ?
- Les sommités fleuries, répondit-t-elle sans hésiter.
Il eut un mouvement de tête appréciateur.
Une lueur de malice fit pétiller les prunelles bleu nuit de Kiara.
- Si je vous en indique la couleur, vous accorderez 10 points à Serpentard ?
Cette fois, elle vit clairement les coins de sa bouche frémir.
- Dites toujours, dit-il sans s'avancer plus.
- Les fleurs de l'hysope sont violettes.
- Très bien. 10 points pour Serpentard. Maintenant, prenez votre potion. Deux cuillères à soupe.
Elle poussa un lourd soupir résigné, prit la bouteille et la décacheta. Alors qu'elle allait verser le liquide dans la cuillère, elle remarqua la consistance anormalement épaisse du breuvage. Elle redressa le flacon et en examina attentivement le contenu en le faisant tourner.
Ensuite elle leva les yeux vers lui.
- Vous l'avez sucré. Abondamment sucré. Pourquoi ?
Comme il ne répondait pas, elle fronça les sourcils et lui jeta un regard pénétrant. Puis elle se jeta à l'eau.
- Le professeur Rogue que je connais n'aurait jamais eu une telle prévenance…
Un long silence accueillit ses paroles pleines d'audace. Elle crut qu'il ne répondrait pas, une fois de plus, quand il ouvrit enfin la bouche.
- Peut-être que le professeur Rogue que vous connaissez s'est enfin rendu compte de l'absurdité de son comportement.
A suivre…
Ça vous a plu ? J'attends vos impressions.
A la semaine prochaine.
Bye.
Falyla